Ouvrant doucement les yeux, Aladiah les refermait aussi vite, aveuglée par la lumière qui passait par les vitres. Elle tentait de trouver son portable, qu'elle posait généralement sur son oreiller, pour y voir l'heure, mais au lieu de ça, sa main trouvait rapidement des cheveux, lui permettant d'ouvrir cette fois ci rapidement les yeux. Elle se redressait dans le lit, réalisant que non seulement elle était accompagnée mais surtout qu'elle ne se trouvait pas dans son appartement. Après une longue nuit, qui lui avait fait un bien fou même si son estomac la faisait toujours souffrir, elle en avait presque oublié la soirée de la veille et donc le résultat. Cela lui arrivait rarement, voir très rarement puisqu'Aladiah ne donnait pas beaucoup de son temps pour s'amuser, mais il était inutile de fuir puisque c'était fait. Se laissant retomber contre les oreillers, elle se blottissait contre lui, posant sa tête sur son torse avant de laisser le sommeil la gagner à nouveau. Clairement, elle n'avait pas assez dormit, pas assez pour que son estomac évacue tout ce qu'elle avait pu boire hier soir.

C'est la sonnette de l'appartement qui l'a réveilla une bonne fois pour toute, constatant que le prince charmant était lui toujours bien loin dans les bras de Morphée. Il en fallait plus pour le réveiller, pourtant on ne pouvait pas dire que la sonnette était discrète. Aladiah prit le temps de le secouer quelques secondes avant de rendre les armes, en poussant un léger grognement. Le matin, il ne fallait pas la bousculer! Attrapant un t-shirt qui trainait sur le lit, elle l'enfilait par dessus ses sous vêtements pour se rendre à la porte d'entrée ou par chance une caméra était installée. Toute souriante, une jeune femme attendait qu'on lui ouvre la porte, faisant réalisé à Aladiah qu'il n'était peut-être pas aussi célibataire qu'il ne l'avait prétendu hier soir. La demoiselle tournait les talons pour retourner vers la chambre et cherchait à l'appeler, réalisant qu'elle ignorait jusqu'à son prénom. S'il le lui avait dit, elle avait du zappé ce détail car même en cherchant dans ses plus profonds souvenirs, rien ne faisait allusion à qui il était. Il était inutile de hurler puisqu'il l'observait les yeux à moitié ouvert, magnifique. Satisfaite de ne pas avoir à gérer la demoiselle seule, elle lui adressait un large sourire, s’asseyant sur le bord du lit. « Ta chérie est à la porte... J'ai jugé bon de ne pas lui ouvrir mais tu ferais mieux d'y aller, elle insiste. » Et pas qu'un peu, elle avait sonné pas moins de quatre fois, l'obligeant à sortir du lit. Elle ne pouvait pas, comme tout personne normale, se dire qu'il n'y avait personne et rebrousser chemin? « Invente lui n'importe quel mensonge, je veux bien jouer la cousine parfaite s'il le faut mais je n'ai pas envie de l'entendre hurler, j'ai mal au crane! » Jalouse compulsive, Aladiah imaginait parfaitement la réaction que celle ci pourrait avoir en la découvrant dans l'appartement. « J'espère pour toi que tu as prévu un bouquet de fleur pour mademoiselle, même si vu sa tête tu ferais mieux de lui offrir une trousse complète de maquillage, car dans le cas ou ce détail t'es sortit de la tête : c'est la Saint Valentin! Et crois moi, peu de filles oublie ce détail! » A moins que celle ci ne fasse des allergies au maquillage, ce qui lui donnerait une excellente excuse de se pointer avec une tête pareille! Aladiah était persuadée d'avoir meilleure mine, là, à peine réveillée après une soirée épuisante. Son teint était tellement pâle qu'on aurait pu la prendre pour un vampire, à un détail près que ceux-ci étaient réputés pour être beaux, attirants. « Et n'envisage même pas le placard, je ne me cacherai pas! » Inutile d'envisager le placard, il trouvait une bonne excuse ou la laisser s'acharner sur la porte jusqu'à demain mais elle ne ferait pas plus d'effort. Aladiah le regardait en insistant, voyant très bien qu'elle parlait beaucoup trop vite pour lui, encore bien endormit, ce qui la fit sourire de plus belle : bonjour!

Quand Eliott dormait, il pouvait passer un train à vive allure à deux centimètres de lui sans qu’il s’en aperçoive. Et c’était le cas en ce moment. Il dormait paisiblement et son corps tentait de réfréner tous les excès qu’il avait fait hier. Il avait sans doute beaucoup trop bu, trop dansé, trop dragué. C’était chose commune avec le jeune écossais bien qu’il essaye depuis son arrivée à New-York de se calmer un peu, mais pour l’instant, ce n’est pas vraiment réussi. Un filet de lumière réussit pourtant à le réveiller à moitié. Il tourna les yeux vers les fenêtres et apprécia d’avoir loué cette maison proche de la mer. Enfin, il pouvait se réveiller sans les bruits de voiture et la pollution, il avait presque l’impression de se retrouver en Ecosse. Cependant, quelque chose le tira de sa contemplation, un bruit. Il se releva sur ses coudes avant de trouver une jolie jeune femme qui avançait devant lui, vêtue seulement d’un t-shirt. Il esquissa naturellement un sourire. Il ne savait absolument pas ce qu’elle faisait là –bien qu’il ait tout de même sa petite idée- mais voir une chevelure blonde abritant un si joli visage dès le matin était loin d’être désagréable. Elle commençait bien cette journée… Mais, malheureusement, elle ouvrit la bouche et la journée commença bien moins tout de suite. Elle se mit à parler, vite et beaucoup trop fort pour un matin et surtout, il ne comprit absolument rien à ce qu’elle balbutiait. « Ta chérie est à la porte… J’ai jugé bon de ne pas lui ouvrir mais tu ferais mieux d’y aller, elle insiste. » Il souleva un sourcil. Mais de quoi elle parlait bon sang ? « De quoi tu parles ? » Mais elle ne continua pas là et continua de déverser un flot de paroles ininterrompues qu’Eliott eut beaucoup de mal à suivre. « Invente lui n’importe quel mensonge, je veux bien jouer la cousine parfaite s’il le faut mais je n’ai pas envie de l’entendre hurler, j’ai mal au crâne ! » Cette fois-ci, il fut complètement surpris. Elle ne tapait pas de crise de jalousie ? Ne demandait pas d’explications ? C’était bien une des seules qui agissait ainsi un lendemain de soirée. La plupart des filles qu’il rencontrait étaient persuadées qu’ils avaient un avenir flamboyant ensemble, après seulement une nuit avec un gars rencontré dans un bar. Apparemment, la population féminine new-yorkaise croyait beaucoup au prince charmant et Eliott devait en avoir les attributs. Malheureusement pour elles, ce n’était pas exactement ce qu’il recherchait et devait à chaque fois les décevoir. Il murmura alors, presque pour lui-même « On est deux alors. », faisant référence à son mal de crâne. Il n'avait aucune notion du temps mais il était sûr qu'il était beaucoup trop tôt pour se lever.

Et ce fut le bouquet final, la mise à mort. « J'espère pour toi que tu as prévu un bouquet de fleur pour mademoiselle, même si vu sa tête tu ferais mieux de lui offrir une trousse complète de maquillage, car dans le cas ou ce détail t'es sortit de la tête : c'est la Saint Valentin! Et crois moi, peu de filles oublie ce détail! » A ces mots, il se laissait tomber contre l'oreiller. Ah, la saint valentin ! Il avait complètement enlevé cette date de son esprit et pour lui, le 14 était un jour comme les autres. Il prit d'ailleurs son oreiller dès les premiers mots de la jeune femme avant de le poser sur son visage. Il n'avait nullement envie d'entendre parler de saint-valentin alors qu'il était totalement célibataire. « Et n'envisage même pas le placard, je ne me cacherai pas! » Intrigué, il retira son oreiller avant de jeter un regard vers la jolie blonde. Il esquissa un sourire avant de lui attraper la main et de la faire se coucher à côté de lui. « Tu es bien trop jolie pour te cacher. Et en plus, tu parles tellement que tu serais pas discrète. » Il l'enlaça et refermait les yeux tandis que la sonnette se faisait encore entendre. Il soupira avant de rouvrir les yeux et de se lever. Il n'était qu'en caleçon mais ce n'était absolument pas sa préoccupation première. Il se dirigea vers l'entrée avant de regarder dans l'interphone muni d'une caméra. Mais qui était cette jeune femme ? Impossible de la replacer, de dire qui elle était, son nom, d'où il la connaissait. Il soupira encore avant de poser ses mains de part et d'autre de la porte. Il n'avait aucune envie d'ouvrir et de devoir se justifier devant une inconnue. Finalement, un dernier regard dans l'interphone lui apprit que la jeune femme était en train de décamper. Un sourire étira ses lèvres et il se dirigea de nouveau vers son lit. Eliott se recoucha et se tourna vers celle qui avait vraisemblablement passé sa vie avec lui. Il tenta de se souvenir et fronça son front. « Désolé mais... tu me rappelles ton nom ? »

« De quoi tu parles ? » Sérieusement? Elle s'était donné un mal de chien pour se trainer jusqu'à la porte d'entrée, en contre-partie il pouvait être honnête. Elle ne s'attendait pas à ce que le prince charmant soit parfait et surtout parfaitement célibataire. Peut-être bien qu'elle était prise d'un petit remord de conscience pour la pauvre fille derrière cette porte qui y croyait vraiment, mais au fond si ce n'était pas elle, cela aurait sans doute été une autre. « Tu es bien trop jolie pour te cacher. Et en plus, tu parles tellement que tu serais pas discrète. » Certes. Ce n'était pas un mal de crane qui l'empêcherait de parler. Là, elle se faisait bavarde spécialement pour l'ennuyer, qu'il se bouge à aller ouvrir cette porte et que l'autre folle arrête de massacrer la sonnette. « Oh je peux me taire parfois... mais pas aujourd'hui. » Haussant les épaules, Aladiah lui adressait un large sourire avant de se replonger dans les couvertures, tandis que lui en sortait enfin. Elle restait néanmoins assise, attendant le verdict, dans le cas ou monsieur déciderait de la mettre soudainement à la porte.

En quelques secondes, il était de retour au lit, l'attirant à lui : elle n'allait pas s'en plaindre. « C'était expéditif... » Concluait-elle à voix haute, bien qu'en fait elle ne l'avait pas entendu prononcer le moindre mot et se doutait bien qu'elle était donc partie d'elle même. Brave fille. « Désolé mais... tu me rappelles ton nom ? » Se redressant, Aladiah pris un air faussement choqué en haussant un sourcil. « T'es vraiment pas doué... t'as du t'en prendre des baffes dans la vie, quand même. » Elle sourit en pensant à toutes les filles qu'il avait du offusqué de cette façon, il faut dire que la scène devait être drôle à voir. « Aladiah. » Finissait-elle par lui dire, avant de se recoucher à nouveau contre lui. Allie n'était pas une adepte de ce genre de relation, au fond elle avait la nette impression de tromper Elias alors que ce n'était pas le cas, mais elle se sentait étonnamment bien dans ses bras et n'avait pas l'envie d'en bouger pour l'instant. « En échange, tu te présenterais bien, aussi? » Et oui, ils étaient dans le même cas. Quoi qu'elle continuerait bien à se dire "Prince charmant" mais s'il en avait le visage, il n'avait pas l'attitude qui allait avec. Si elle n'obtenait pas de prénom, ce serait donc Ken qui allait bien mieux. En fait, c'était même parfait, Aladiah l'avait toujours imaginé playboy, avec une gueule d'ange et infidèle à Barbie. Elle avait l'air cruche, c'était pardonnable. Pendant ces réflexions si philosophiques, elle continuait de faire glisser ses doigts délicatement contre le torse de Ken, geste qu'elle stoppait immédiatement lorsqu'elle s'en rendit compte. C'était déjà trop personnel pour elle, peu importe ce qu'il avait pu se passer cette nuit, c'était purement physique, inconscient aussi, hors de question de laisser apparaitre la douce Aladiah.

Eliott comptait rester bien au chaud au lit, toute la journée peut-être bien, et si en plus il était accompagné par une aussi jolie jeune femme. Il la serra contre lui et regretta en cet instant-là de ne pas se souvenir de la soirée passée qui avait dû être très agréable. « C'était expéditif... » Pince sans rire, il hocha la tête tout en se pelotonnant correctement sous sa couette. Il était ravi que l'inconnue soit partie d'elle-même car il n'avait nullement envie de s'expliquer sur quelque chose dont il ne percevait pas tous les contours. Qui était-elle était la question qui posait le plus de problèmes mais à vrai dire, celle dont il se foutait complètement. Il s'en fichait totalement de qui elle était, surtout si elle était partie. Actuellement, il était bien au chaud, collé contre une jeune femme et c'était plutôt elle qui l'intéressait à cet instant précis. L'autre était déjà bien éloignée dans sa tête, voire effacée. Mais il finit tout de même par lui demander son nom, ne se voyant absolument pas passer plus de temps avec elle sans connaître ne serait-ce que son prénom. Il était habitué à ramener chez lui des femmes mais pas jusqu'à oublier leur nom; il avait vraiment dû abuser hier soir pour être dans un état tel. « T'es vraiment pas doué... t'as du t'en prendre des baffes dans la vie, quand même. » Un sourire s'échoua sur son visage, presque heureux qu'on lui dise qu'il avait dû prendre déjà des baffes. Ca signifiait qu'il avait du succès avec les femmes et ça, il ne se privait pas pour que ça se sache. Il ne répondit pourtant rien, son sourire voulait tout dire. Finalement, malgré son air effarouché, elle finit par lui dire son nom tout en se recouchant contre lui. Il l'enlaça par l'épaule pour la faire se rapprocher encore. « Aladiah. » Eliott fit une moue appréciative. Joli prénom. Ca lui allait bien.

Alors qu'il comptait se rendormir, elle finit par lui demander « En échange, tu te présenterais bien, aussi? » Un petit rire s'échappa alors de sa gorge avant de se retourner vers elle. Qui pourrait penser qu'une aussi jolie jeune femme pouvait être encore pire qu'Eliott ? Oublier le nom de celui avec qui elle avait passé la nuit paraissait peut-être chose habituelle chez nombre des hommes de 20 ans à New-York mais pour une jolie blonde... Ca surprenait. « Et tu dis de moi ? » s'exclama-t-il en riant avant d'enlever une mèche du visage d'Aladiah. « Eliott, pour vous servir mademoiselle ! » continua-t-il, sourire malicieux en coin. Il réfléchit quelques instants avant de reprendre « Dis moi, t'as rien de prévu pour la Saint-Valentin ? Je ne t'arrache pas à un fiancé jaloux ? » Il était presque un peu inquiet, il n'avait pas envie d'avoir sur les bras un copain ultra jaloux pour lui pourrir sa journée qui commençait relativement bien.

Allongée contre lui, Aladiah souriait même si ce sourire était surtout rempli de tristesse. Elle était certes bien dans les bras du jeune homme mais ce n'était pas le genre de Saint-Valentin rêvée. Ce n'est pas qu'elle attachait énormément d'importance à cette fête, à vrai dire elle avait même toujours clamé haut et fort que ça n'avait aucun sens à ses yeux, mais au final peut-être que ça en avait un petit peu. Suffisamment pour qu'elle se dise que c'était idiot de la passer dans les bras d'un inconnu, la passer seule à bosser comme toujours aurait été beaucoup plus logique. Enfin, tant qu'il y accordait autant d'importance qu'elle, tout allait bien et vu l'oublie même de son prénom, elle n'avait pas de réel doute la dessus. Ses intentions étaient purement physique, c'était parfait. « Et tu dis de moi ? » Sauf qu'elle ne se prenait pas de baffe, parce qu'on ne touchait pas une femme! Et aussi parce qu'il était le premier, Allie ne collectionnait pas ce genre d'histoire et n'avait par définition aucun prénom à retenir. « Je suis certaine que si je ne l'ai pas retenu, c'est parce que tu ne me l'as jamais dit. » Se défendait-elle. Elle n'en était pas certaine comme elle pouvait le prétendre, mais de nombreux flash de la soirée lui revenait et il ne se présentait dans aucun d'eux. « Eliott, pour vous servir mademoiselle ! » Affichant une petite moue, Aladiah faisait mine de réfléchir à ce qu'elle pouvait bien lui demander. « Rien que ça! Tu jouerais au prince charmant pour la journée? Je peux devenir très exigeante, tu pourrais rapidement regretter ces paroles... » Sauf qu'elle n'avait rien à lui demander, puisqu'elle n'attendait rien de lui. Eliott... on avait surement du le surnommer " Eli " régulièrement, comme son Eli. Une nouvelle fois, une pointe de remord faisait apparition mais pour quelles raison? Lui n'était pas là pour la tenir dans ses bras aujourd'hui. Il était à des milliers de kilomètres et ne se préoccupait sas doute pas le moins du monde de savoir comment elle allait, ce qu'elle faisait. « Dis moi, t'as rien de prévu pour la Saint-Valentin ? Je ne t'arrache pas à un fiancé jaloux ? » C'est qu'il insistait pour la ramener au seul qu'elle aimait. « Tu ne m'arraches à personne... La seule personne qui pourrait abimer ce joli visage est à des milliers de kilomètres et n'en a plus rien à faire aujourd’hui. » Son sourire exprimait une nouvelle fois la déception, avant de passer l'instant d'après à un sourire malicieux. Elle n'allait pas gâcher ce moment pour lui alors qu'elle avait Eliott sous la main et visiblement prêt à répondre à ses caprices, même si ce n'était clairement que des paroles.

Elle s'y repris plusieurs fois pour l'embrasser dans le cou, remontant le long de sa mâchoire pour finalement atteindre ses lèvres, si parfaitement sculptées. S'il n'était pas le genre de gars qui ramenait une fille différente chaque soir, il pouvait être l'homme parfait, il suffisait de se contenter de l'image qu'il projetait et non de la réalité. Même si elle manquait cruellement de sommeil, Aladiah savait parfaitement qu'elle ne trouverait plus les bras de Morphée avant ce soir et se la jouait donc un petit peu égoïste. « Vu la soirée d'hier, tu peux te rendormir pour éviter un gros mal de tête... ou je pourrais t'aider à te remémorer quelques détails... » A nouveau elle déposait ses lèvres le long de sa mâchoire, tout en reprenant délicatement ses caresses du bout des doigts. Finalement elle s'approchait de son oreille avec un air satisfait et un sourire amusé et sincère à présent. « Ou tu pourrais te bouger et me préparer un bon petit-déjeuner. » Allie lui avait murmuré ces paroles sur un ton qui se voulait toujours aussi charmeur et finissait par se redresser. Une main sur la joue de son hôte -?- elle caressait doucement celle-ci à l'aide de son pouce. « La dernière proposition est ma préférée, dans le cas ou tu aurais un doute... »

« Je suis certaine que si je ne l'ai pas retenu, c'est parce que tu ne me l'as jamais dit. » Eliott éclata de rire avant d'ajouter « Mais oui bien sûr, si ça peut te faire plaisir ! » A vrai dire, il ne se rappelait plus vraiment de la soirée d'hier soir, d'où il avait été, comment il avait rencontré Aladiah ni même le moment où ils s'étaient présentés chacun leur tour. Elle pouvait très bien avoir raison après tout mais il n'était pas sûr. Comment aurait-il réussi sinon à l'attirer dans son lit sans même s'être présenté ? En Ecosse, tout le monde le connaissait et il n'avait même plus besoin de dire son nom, d'où il venait et ce qu'il faisait. Peut-être qu'après tout il avait fait de même à New-York, sans s'en rendre compte... Probable mais il s'en fichait bien à cet instant précis. Il ne pensait qu'à la jeune femme qui avait entre les bras et devait avouer que c'était plutôt agréable. Il se présenta alors et elle lui répondit « Rien que ça! Tu jouerais au prince charmant pour la journée? Je peux devenir très exigeante, tu pourrais rapidement regretter ces paroles... » Il souleva un sourcil tout en esquissant un petit sourire malicieux. Cette matinée commençait de mieux en mieux finalement... « Vraiment ? Je demande à voir ce que tu pourrais bien demander... Et je t'assure que le prince charmant, c'est moi ! Tous les films niais qui ont bercé ton enfance ont été crées sur mon modèle ! » s'exclama-t-il en riant, croyant à moitié ce qu'il disait. La partie "prince" était presque vraie et "charmant" également, enfin, ça dépend de la définition du mot... Enfin, elle lui demanda s'il ne l'arrachait pas à un fiancé jaloux. A vrai dire, il se fichait un peu de ce qu'elle vivait en dehors de cette maison mais n'avait nullement envie de se faire casser la figure en sortant de chez lui. Après tout, Aladiah était vraiment jolie et ça ne l'étonnerai pas qu'elle sorte avec un homme, voire plusieurs après tout. « Tu ne m'arraches à personne... La seule personne qui pourrait abimer ce joli visage est à des milliers de kilomètres et n'en a plus rien à faire aujourd’hui. » Son front se fronça sans savoir si c'était pour le fait qu'elle avait vraiment quelqu'un qui pourrait lui casser la figure ou parce qu'elle pensait actuellement à quelqu'un alors qu'elle était dans ses bras. Finalement, il tenta de ne pas répondre sur ce sujet qui était sans doute sensible et dont il n'avait pas du tout envie de parler, mais sur quelque chose de particulièrement trivial. « Alors, comme ça, j'ai un joli visage ? C'est tout ? » demanda-t-il en riant, ne se prenant absolument pas au sérieux. Il savait qu'il était loin d'être repoussant mais il ne se prenait pas pour un dieu non plus. Il n'allait pas remettre tout ça sur le tapis, encore et encore.

Finalement, elle le surpris en l'embrassant dans le cou plusieurs fois. Alors qu'un sourire naissait sur sa bouche, il se laissa faire. C'était le genre de début de journée qu'il préférait. « Vu la soirée d'hier, tu peux te rendormir pour éviter un gros mal de tête... ou je pourrais t'aider à te remémorer quelques détails... » Son sourire s’intensifia mais ne put répondre. En effet, elle s'attaquait à la conquête de sa mâchoire et il n'avait plus de capacité à dire quoi que ce soit de sensé. « Ou tu pourrais te bouger et me préparer un bon petit-déjeuner. » Il lui lança un regard interloqué. Elle était sérieuse ? Lui, se bouger pour préparer le petit-déjeuner ? Elle ne le connaissait vraisemblablement pas encore. « La dernière proposition est ma préférée, dans le cas ou tu aurais un doute... » Sourire en coin, il sonda son regard avant de murmurer « Ah bon ? » Eliott prit alors les choses en main. Il se retourna et se retrouva sur elle, lui maintenant les bras pour qu'elle ne fasse pas sa rabat-joie en arrêtant tout. Après tout, elle n'avait qu'à pas l'attirer ainsi dans ses filets... Un regard intense et il se pencha pour l'embrasser. Il partit à la conquête de tout le visage d'Aladiah, embrassant tour à tour chaque endroit qu'il pouvait trouver. Après, il descendit plus bas, dans son cou, sur sa poitrine, son ventre. Quand il sentait que le boulot était fait et qu'elle était conquise à sa cause (), il remonta jusqu'à ses lèvres où il s'arrêta à quelques millimètres. Un sourire fleurit sur son visage et demanda en murmurant « Toujours aussi sûre ? ». Un dernier sourire avant qu'il se relève totalement. Il se mit au rebord du lit et se leva avant de jeter un regard à la jeune femme.

« Mais oui bien sûr, si ça peut te faire plaisir ! » En fait oui, car elle aimait avoir raison sous tous les points. Elle lui souriait donc, satisfaite qu'il ne cherche pas à la contrarier, surtout qu'au fond ils s'en moquaient pas mal. Elle lui avait sans doute donné son prénom, pas son nom histoire de voir ses réelles intentions. Après tout, avant qu'il ne la ramène chez lui, elle ne pouvait pas deviner qu'il était aussi fortuné - voir plus - qu'elle et donc, elle se méfiait. Au moins il avait voulu cette nuit pour prendre son pieds, pas pour son argent. « Vraiment ? Je demande à voir ce que tu pourrais bien demander... Et je t'assure que le prince charmant, c'est moi ! Tous les films niais qui ont bercé ton enfance ont été crées sur mon modèle ! » Allie ne pouvait que mêler ses rires aux siens. Dans le genre réveil dans la bonne humeur, on pouvait difficilement faire mieux. « Ah oui? Dans mes souvenirs avant de mettre une fille dans son lit, le prince charmant attendait le mariage, la bénédiction du père... toutes ces formalités là quoi. Comme on a sauté quelques étapes, j'attendrai donc que tu viennes me chercher au boulot sur ton cheval blanc... Tu passeras inaperçu, j'en suis sure. » En plein New York, rien de mieux pour se faire remarquer! Et bien sur, il lui offrirait tout ce qu'elle désirerait mais aussi tout son amour, parce qu'elle serait son unique princesse. Et oui, la vie d'un prince charmant n'était pas facile, pas de minette différentes tous les jours.

« Alors, comme ça, j'ai un joli visage ? C'est tout ? » Allie n'avait pas voulu en venir à Elias, à vrai dire elle aurait aimé ne même pas avoir à y penser, mais c'était plus fort qu'elle. Elle n'imaginait même pas le jugement qu'il porterait sur elle pour cette simple soirée, elle ne lirait que la déception dans ses yeux. Mais elle s'en moquait, parce qu'elle ne pourrait jamais le décevoir autant que lui ne l'avait fait, et quand on était dans les bras d'un homme aussi charmant, on ne pensait pas au risque d'en blesser un autre. « Entre autre... Mais puisque tu sembles aimer les compliments... Disons que tu as ce qu'il faut là ou il faut. » En apparence, il touchait de près la perfection et il n'en fallait pas plus pour qu'elle prenne possession de ses lèvres. Cette petite bulle d'inconscience finirait par éclater tôt ou tard et elle retrouverait sa vie bien rangée ou le boulot primait, elle voulait donc profiter de chaque seconde en attendant le moment fatidique.

C'était horrible de penser à son estomac, là tout de suite, pourtant celui ci criait famine. Elle comptait bien sur Eliott pour assouvir au moins l'une de ses envies, au choix. Son estomac attendrait, alors qu'elle frémissait à chacun de ses baisers. « Toujours aussi sûre ? » Non, finalement elle avait bien plus envie de lui que d'un petit déjeuner, il ne lui laissait pourtant pas le choix, quittant le lit la seconde d'après. Levant les yeux au ciel, elle souriait malgré tout puisqu'elle l'avait cherché. Elle cherchait rapidement ses sous-vêtements du regard pour les enfiler, décidant de ne pas remettre sa robe de suite. Non seulement celle ci sentait le tabac froid, de quoi la dégouter, et elle ne voyait pas l'utilité d'ajouter un obstacle. Allie le rejoignait donc à la cuisine et s'installait sur l'un des plans de travail ou elle se retrouvait assise après un petit effort pour s'y installer. Les jambes croisées, juste histoire d'être charmeuse et non vulgaire, elle observait les courbes parfaites de son dos, sa chute de reins, ses fesses... Même avec de l'alcool dans le sang, elle était définitivement douée pour choisir le bon. « Mon estomac peut attendre... » Lançait-elle innocemment en se munissant de son plus sourire, si toute fois il se retournait. Elle avait voulu jouer et s'était plantée, mais la partie n'était pas terminée.

« Ah oui? Dans mes souvenirs avant de mettre une fille dans son lit, le prince charmant attendait le mariage, la bénédiction du père... toutes ces formalités là quoi. Comme on a sauté quelques étapes, j'attendrai donc que tu viennes me chercher au boulot sur ton cheval blanc... Tu passeras inaperçu, j'en suis sure. » Eliott ne put réprimer un rire. Elle avait de la répartie et il devait avouer que ça lui plaisait plutôt bien. Elle était jolie, drôle et ses lèvres étaient divines. Que demander de plus ? « Tu veux parier ? » demanda-t-il, mi-sérieux mi-riant. « Tu veux parier ? Tu penses que je ne le ferai pas ?! » répéta-t-il, encore plus sérieux. Il était tout à fait capable de faire de genre de choses, ce genre de folies. Il ne pensait pas vraiment, ne réalisait pas et ne réfléchissait pas ce qu'il faisait avant de passer à l'action. Et c'est pour cela que la presse avait fait de lui son chouchou numéro un. Elle s'y mettait à coeur joie pour le descendre en flèche dès qu'il faisait quelque chose, que ce soit une soirée, une nouvelle conquête ou quoi que ce soit. Mais quoi qu'il en soit, il se fichait bien d'être qualifié de taré, de fêtard invétéré. S'il fallait qu'il aille chercher Aladiah à son boulot -d'ailleurs, qu'est-ce qu'elle faisait au juste ?-, il le ferait et sans hésiter.

Puis Eliott se plaignit qu'elle n'avait dit qu'il avait un joli visage et c'était tout. Mi-sérieux, il attendit sa réaction et fut ravi de ce qu'il entendit, qui était parfait. « Entre autre... Mais puisque tu sembles aimer les compliments... Disons que tu as ce qu'il faut là ou il faut. » Un sourire naquit sur ses lèvres et il se tourna vers elle pour lui voler un baiser un peu mordant. Elle savait ce qu'il fallait dire pour faire plaisir et un compliment de plus n'était pas vraiment négligeable. Il faut dire que tout le monde aimait s'entendre dire qu'il avait tout ce qu'il fallait. Il en entendait par là également qu'elle avait dû passer une très agréable nuit en sa compagnie.

Après avoir joué avec elle quelques instants, lui faisant regretter d'avoir déclarer préférer un petit-déjeuner que remettre le couvert, il se leva, fier de lui malgré son envie plutôt importante de reprendre possession de ses lèvres si accueillantes. Ils se dirigèrent vers l'immense cuisine de sa maison où il se planta devant les plans de travail. Si elle voulait un petit-déjeuner, il n'était pas vraiment sûr de ce qu'il pourrait lui proposer. Il s'en faisait rarement et ne savait pas manier une poele, il fallait espérer qu'elle en sache plus que lui sur ce plan là... Il ouvrit le frigo d'un air dépité. « Mon estomac peut attendre... » Un sourire naquit sur ses lèvres et il se retourna doucement. Elle s'était assise sur un des plans de travail et semblait plus désirable que jamais. Il s'approcha lentement d'elle avant de poser une de ses mains sur ses cuisses et de les caresser. Il souleva le regard avant de murmurer « Je croyais que tu avais vraiment très faim... Mais de toute façon, tant mieux parce que je ne suis pas sûr de pouvoir correctement te nourrir... » ajouta-t-il en souriant. Puis, il s'approcha encore plus d'elle avant de l'embrasser.

« Tu veux parier ? » Aladiah haussait un sourcil, observant Eliott qui - et c'était effrayant - semblait plutôt sur de lui. « Tu veux parier ? Tu penses que je ne le ferai pas ?! » Son air sérieux la fit rire, lui projetant dans son esprit l'image du cheval blanc au milieu de la circulation. Elle entendait d'ici les klaxons, les New Yorkais pressés qui l'insulteraient à coup sur et finalement la police qui viendrait l'arrêter. Quoi que, se promener à cheval n'était peut-être pas interdit par la loi... Elle n'en avait aucune idée. « Je suis sure que tu ne le ferais pas! Qu'est ce que tu es prêt à parier? » En fait elle n'en savait rien, pour la bonne et simple raison qu'elle ignorait tout de lui, en dehors de son prénom et son adresse. Allie l'imaginait quand même assez mal relever ce pari, surtout qu'au delà du pari à relever, elle n'avait aucune importance pour lui, il zapperait surement son prénom à la minute ou elle passerait la porte, ce qui soit dit en passant lui convenait parfaitement.

A présent délaissée, elle envisageait sincèrement durant une seconde de s'arrêter là pour se mettre à table mais c'était une très mauvaise idée. La simple mine qu'il affichait en ouvrant le frigo lui confirmait qu'il y avait bien mieux à faire que combler son estomac. Elle n'eut pas à combattre bien longtemps pour sentir ses mains se poser sur elle. Déliant ses jambes, elle les enroulait autour de lui pour l'amener un peu plus contre elle, tout comme ses bras qu'elle liait autour de son cou alors qu'il prenait possession, une nouvelle fois, de ses lèvres. Elle plaignait sincèrement toutes les personnes qui devaient espéré le voir débarqué un bouquet de fleur à la main aujourd'hui, puisqu'elle comptait bien le retenir un certain temps encore pour lui donner une excellente excuse de les oublier. Doucement, elle déliait ses jambes et se laissait glisser contre lui pour toucher à nouveau le sol. Sans délaisser ses lèvres, elle reculait à petit pas vers le lit, ou elle s'allongeait quelques secondes plus tard, un sourire espiègle aux lèvres. Tout en glissant ses mains le long de ses hanches pour retirer le seul vêtement qu'il possédait encore, elle l'embrassait à nouveau, un peu plus passionnément encore, le laissant faire le reste. Son corps chaud, ses courbes parfaites glissaient à nouveau contre elle pour ne former plus qu'un. Allie s'agrippait un peu plus à lui, laissant sans doute quelques marques, alors que ses mouvements s’accéléraient à chaque secondes et que ses baisers lui brulaient les lèvres.

Doucement, elle prenait le temps de récupérer son souffle alors que sa respiration était encore saccadée. Allongée à ses côtés, seules leurs mains entre-mêlées les connectaient encore un à l'autre. « J'imagine que ça valait le coup de se remémorer les détails... » concluait-elle simplement, en l'observant un sourire aux lèvres. Lâchant sa main, elle passait la sienne dans ses cheveux pour les replacer plus ou moins correctement, suffisamment pour avoir la vue dégagée. L'envie de se blottir contre lui et s'endormir à nouveau - pour du bon et sans arrière pensée cette fois - était sincèrement tentante, mais au lieu de cela, elle en venait à sa conclusion « Je devrais rentrer. » sans pour autant trouver la force de bouger. La route à faire pour trouver son propre lit la fatiguait déjà, mais c'était la meilleure chose à faire.

« Je suis sure que tu ne le ferais pas! Qu'est ce que tu es prêt à parier? » Eliott éclata de rire avant de s'arrêter brusquement et de lui jeter un regard intense. Il était sûr qu'elle ne le connaissait pas vu cette parole. Il était totalement sérieux et était capable d'aller louer un cheval blanc et un costume pour le lendemain s'il le fallait. Il était capable de tout tant qu'il y avait un pari au bout. Il ne perdait jamais, surtout ce genre de paris où il ne fallait pas se prendre au sérieux. Si Aladiah l'avait connu en Ecosse, elle aurait pu lire dans les journaux du coin à quel point le jeune Archibald Douglas-Hamilton aimait les choses complètement délurées, déplacées, folles ou complètement loufoques. Ce cheval, c'était presque dans ses habitudes. « Ah ouais ? Tu me crois pas ? Je suis capable de venir te chercher lundi en cheval blanc ! Tu veux le costume aussi ou ça ira ? » demanda-t-il en riant tout en restant sérieux au fond de lui.

Puis, après un petit passage par la cuisine où ils ne restèrent pas longtemps, ils se retrouvèrent bien vite de nouveau sur le lit, incapables de rester plus longtemps éloignés de quelques centimètres l'un de l'autre. Alors qu'Eliott sentait son estomac le tirailler. Dur choix entre deux plaisirs. Mais Aladiah lui facilita le choix en l'embrassant et en le rapprochant d'elle. Réprimant un sourire de contentement, Eliott lui rendit son baiser avant de la guider vers la chambre où ils s'allongèrent. Le jeune écossais la débarrassa de ses sous-vêtements avant de faire courir ses doigts et son regard le long du corps parfait de la jeune femme, ravi qu'elle soit restée un peu plus longtemps. Ses baisers fit le tour du ventre, de la poitrine, du cou, de la mâchoire avant de venir emprisonner ses lèvres. Il sentit son boxer descendre et le quitter et comprit immédiatement le message qu'elle venait de lui transmettre tacitement. Eliott prit possession d'elle avant d'entamer des mouvements de bassins qu'il augmenta petit à petit, essayant de faire prendre du plaisir à Aladiah autant qu'à lui. Finalement, ils se laissèrent tomber côte à côte sur le lit, tentant de reprendre leur souffle, doigts entrelacés. Eliott n'était pas du genre à ne penser qu'à lui et c'est pour cela qu'il jeta un regard vers la jeune femme allongée à côté de lui, histoire de vérifier qu'elle avait apprécié ce petit déjeuner. « J'imagine que ça valait le coup de se remémorer les détails... » Rassuré, l'écossais esquissa un petit sourire. Mais toutefois, elle lâcha sa main et lui dit, le ton un peu en suspens « Je devrais rentrer. » Eliott fit la moue. Elle avait sans doute raison mais ça ne le dérangeait pas qu'elle reste encore un peu. « Ouais... » lâcha-t-il avant de tourner son visage vers elle, sourire aux lèvres et de reprendre « Mais tu n'as pas eu de petit-déjeuner, je ne peux pas te laisser partir le ventre vide ! »

« Ah ouais ? Tu me crois pas ? Je suis capable de venir te chercher lundi en cheval blanc ! Tu veux le costume aussi ou ça ira ? » Rien que pour le plaisir de voir s'il était capable de faire le quart de ce qu'il avançait, Aladiah n'avait pas envie de lâcher l'affaire en lui épargnant ce petit voyage. Et puis, même s'ils n'étaient pas le couple parfaits et amoureux, qu'elle ignorait jusqu'à son nom de famille et l'adresse à laquelle elle se trouvait actuellement, qui ne rêvait pas de ça? Juste une fois dans une vie. « Le cheval blanc c'est déjà très bien! Mais si tu as un costume sous la main... pourquoi pas. Je finirai aux alentours de 18 heures, sans doute... Je te filerai l'adresse, n'oublie surtout pas de me le rappeler, je ne voudrais pas te donner une excellente excuse de ne pas venir. » Ce qui se résumait par : pari tenu sauf que Allie aimait beaucoup parler, parfois moins le matin mais ce n'était pas le cas aujourd'hui, il la poussait pas mal à vouloir mettre son grain de sel en même temps.

Allongée à ses côtés, elle continuait de s'en vouloir, doublement à présent, pour cette nuit, et en même temps elle n'avait aucun regret. Ses propres pensées se bousculaient, elle préférait d'ailleurs les chasser complètement, inutile de se torturer puisque c'était fait. Et au fond, elle n'avait trahit personne. « Mais tu n'as pas eu de petit-déjeuner, je ne peux pas te laisser partir le ventre vide ! » Pas bête. Elle avait pris du plaisir, assez pour en oublier son estomac qui criait famine, mais le simple fait de lui remémorer ce détail suffisait à l'affamer à nouveau. « Pourquoi? Je t'assure que je ferai un effort pour ne pas tomber dans les pommes sur le chemin du retour. » Et surtout qu'elle ferait un effort pour s’arrêter au premier truc ouvert qui vendait quelque chose à manger. Ce n'est pas forcément qu'elle voulait fuir à tout prix, mais la mine qu'il avait affiché plus tôt dans la matinée lui laissait croire qu'il n'avait rien à lui offrir, elle ne voulait pas l'ennuyer avec ça. « Si t'as quelque chose à me proposer, je dis pas non... Et si c'est pas le cas, je survivrai, ne te prends pas la tête. » Aladiah lui adressait un sourire et elle se décidait enfin à se redresser, en commençant par enfiler ses sous vêtements. Elle n'était pas du genre prise de tête et ne s'attendait pas à ce qu'il lui apporte le petit déjeuner au lit, elle ne s'attendait même pas à ce qu'il la rappelle un jour. Lucide. Pour le reste de ses vêtements, elle attendait de voir sa proposition, tant qu'elle pouvait s'épargner sa robe incrustée de nicotine, elle en profitait.

« Le cheval blanc c'est déjà très bien! Mais si tu as un costume sous la main... pourquoi pas. Je finirai aux alentours de 18 heures, sans doute... Je te filerai l'adresse, n'oublie surtout pas de me le rappeler, je ne voudrais pas te donner une excellente excuse de ne pas venir. » Eliott éclata une nouvelle fois de rire, se rendant compte qu'il riait beaucoup en cette matinée alors qu'il était plutôt du genre à être un peu taciturne au réveil. Et il se rendait également compte qu'il ne savait pas ce qu'elle faisait ni où venir la chercher. « Compte sur moi ! En fait... je ne sais même pas où tu travailles... » répondit-il en montant le ton de sa voix pour lui en donner une impression de question. Il avait bizarrement très envie de savoir ce qu'elle faisait, où elle travaillait. Il avait envie d'en connaître plus sur elle et de ne pas avoir qu'un simple et vague souvenir d'une fille de plus qu'il avait ramené dans son lit.

Eliott regardait le plafond tout en se demandant ce qui se tournait pas rond chez lui. Il ne se contrôlait vraiment pas lui et ses impulsions. Allongé aux côtés d'Aladiah, bien qu'il ne regrette pas ce qu'il venait de faire, il se demandait bien comment elle pouvait le voir. L'imaginait-elle en homme à femme sans coeur ? Qu'il faisait passer à la chaîne les femmes qu'il rencontrait dans les bars et dont il ne se souvenait du nom le matin venu ? « Pourquoi? Je t'assure que je ferai un effort pour ne pas tomber dans les pommes sur le chemin du retour. » Eliott éclata encore de rire avant de tourner son visage vers elle et de lui caresser doucement l'épaule. « Et si on te trouve évanouie dans la rue on te demandera qui t'as laissé dans cet état-là et, forcément, tu diras mon nom, enfin, si tu t'en souviens encore... Et tout me retombera dessus ! » s'exclama-t-il en riant. Il n'était absolument pas sérieux mais, étrangement, n'avait pas envie de la laisser partir. Il ne supporterai pas du tout de la voir partir maintenant et serai surtout capable de piquer une crise comme un gamin pour l'obliger à rester... « Si t'as quelque chose à me proposer, je dis pas non... Et si c'est pas le cas, je survivrai, ne te prends pas la tête. » Eliott fit la moue tout en se souvenant de la tête de son frigo et de son incapacité à faire quelque chose de mangeable. Il ne faisait jamais à manger alors préparer un petit-déjeuner pour Aladiah... Il la suivit du regard pendant qu'elle s'habillait un peu plus avant de soupirer « Huum... Je ne me fais jamais à manger alors... Je peux toujours essayer, si tu m'aides ! » Un dernier sourire et il se leva, attrapa son boxer et le mit. Il jeta un regard vers Aladiah, histoire de vérifier qu'elle le suivait bien. Il alla jusque dans sa cuisine, ouvrit son frigo et lâcha par dessus son épaule « Alors, une idée ? »

« Compte sur moi ! En fait... je ne sais même pas où tu travailles... » allie levait les yeux au ciel, réfléchissant une seconde. Tout son entourage savait exactement ce qu'elle faisait, mais lorsqu'il s'agissait d'un mec, elle évitait d'en parlé. Elle en était pourtant très fière - voir beaucoup trop ! - mais elle préférait s'assurer qu'on s’intéressait à elle pour ce qu'elle était. Là, la nuit était passée et il possédait clairement autant qu'elle, si ce n'était plus, elle n'avait donc aucun soucis à se faire. « Je bosse sur Park Avenue, je gère la compagnie de mon père, Hemingway. A moins que tu n'aies un jour eut besoin d'un sponsor pour entrer en NBA, je doute que ça te dise quelque chose! » Concluait-elle par un sourire. Sa compagnie était réputée dans le monde des affaires, surtout lorsqu'il s'agissait de grosses boites de nuit ou de sponsors, mais en dehors de cela, il était facile de ne jamais en avoir entendu parlé. Les bureaux étaient discrets, peut-être un peu moins depuis qu'elle en avait pris la charge, et leur nom n'était pas forcément écrit partout.

« Et si on te trouve évanouie dans la rue on te demandera qui t'as laissé dans cet état-là et, forcément, tu diras mon nom, enfin, si tu t'en souviens encore... Et tout me retombera dessus ! » Elle n'avait pas son nom, contrairement à lui qui avait à présent le sien au complet. « Tu ne m'as pas donné ton nom et je ne suis pas douée aux devinettes. Eliott... ? » Aladiah accentuait sa phrase pour bien lui faire comprendre qu'il s'agissait d'une question. Après tout, même s'il en s'agissait que d'une nuit ensembles, le courant passait plus tôt pas mal ente eux et peut-être qu'elle aurait l'occasion de le revoir. « Aux dernières nouvelles, je ne suis pas hypoglycémique! Et puis tu sais, avec ou sans ton nom, à l'instant ou je vais sortir d'ici, j'aurai ton adresse... ça devrait suffire! A moins que tu ne m’assassines avant... » Allie grimaçait à cette idée, après tout on était jamais trop prudent, mais avec cette tête d'ange, impossible qu'il soit violent. Elle se levait pour observer ce qu'il y avait dans son frigo et déchantait de plus belle : elle non plus n'était pas habituée à se faire à manger. Sa gouvernante s'en était toujours chargé et à présent, elle était souvent au restaurant, à commander des conneries ou à supplier Luiza de s'occuper du souper. Elle se limitait à de très petite recette qui n'était pas vraiment envisageable vu l'heure. « J'ai pas souvent eut à faire à manger dans ma vie... Tu n'as pas une boite de céréale, tout simplement? MIEUX! Des biscuits sur lesquels on peut étaler du Nutella! » A présent, elle priait pour qu'il ne lui dise pas qu'il ne possédait pas de Nutella, ce qui était en somme un crime pour elle. Elle en étalait sur des biscuits ou du pain tous les matins, c'était ce qu'elle préférait et ça leur évitait de se ridiculiser en tentant de cuisiner.

« Je bosse sur Park Avenue, je gère la compagnie de mon père, Hemingway. A moins que tu n'aies un jour eut besoin d'un sponsor pour entrer en NBA, je doute que ça te dise quelque chose! » Eliott fronça les sourcils, tentant de mettre le nom sur un souvenir qui lui titillait l'esprit. Il était pourtant incapable de savoir où est-ce qu'il avait entendu cette fameuse compagnie. Il ne suivait absolument pas le basket et était incapable de citer ne serait-ce qu'un seul joueur digne de ce nom alors comment ça se faisait alors ? Il décida alors de prendre à l'humour, comme d'habitude « Pourquoi ? Qu'est-ce qui te dit que je ne suis pas un joueur de NBA ? » Il tourna son visage vers la jeune femme, y posa un sourire avant de remonter le drap afin de montrer son torse, certes bien musclé mais très loin de ceux des joueurs professionnels de basket « Tu ne me trouves pas assez msuclé ? » demanda-t-il, plein de malice. Il n'était pas orgueilleux mais il savait que son corps était loin d'être repoussant, on le lui avait suffisamment dit.

« Tu ne m'as pas donné ton nom et je ne suis pas douée aux devinettes. Eliott... ? » Ah oui, ce petit détail. Depuis qu'il avait revu son frère aîné qui lui avait dit qu'il ne se présentait pas forcément tout le temps sous leur vrai nom, Eliott commençait à se poser des questions. Il se demandait si tous les gens qu'ils croisait devait savoir qu'il était duc dans son pays natal. Mais après tout, Aladiah lui avait avoué que son père et elle géraient une grande société donc il n'avait pas peur. Elle comprendrait sans aucun doute. « Douglas-Hamilton, Archibald Eliott Douglas-Hamilton. James Bond n'a rien à m'envier ! » s'exclama-t-il en riant vers la fin tant il s'était rendu compte qu'il s'était présenté sans le vouloir comme le célèbre espion. « Aux dernières nouvelles, je ne suis pas hypoglycémique! Et puis tu sais, avec ou sans ton nom, à l'instant ou je vais sortir d'ici, j'aurai ton adresse... ça devrait suffire! A moins que tu ne m’assassines avant... » Eliott éclata de rire avant de prendre un air offusqué et de s'exclamer tout en tentant d'effacer de son visage un sourire qu'il ne parvenait pas à perdre depuis qu'il s'était réveillé « Alors, bien, on passe de joueur de NBA à assassin ? Bah merci ! » Il fit semblant de bouder tout en remarquant une fois de plus à quel point la jeune femme était jolie, dès le matin. Ce qui n'était pas donné à tout le monde, il le savait mieux que quiconque.

« J'ai pas souvent eut à faire à manger dans ma vie... Tu n'as pas une boite de céréale, tout simplement? MIEUX! Des biscuits sur lesquels on peut étaler du Nutella! » Eliott souleva un sourcil tout en se retournant vers Aladiah. De quoi elle parlait ? Nutella ? Qu'est-ce que c'était que ça ? « Euh... La prochaine fois que tu as des envies gastronomiques, demande plutôt à Maria. » Maria, c'était celle qui lui permettait de ne pas mourir de faim et qui ne venait jamais le matin car elle ne voulait pas déranger le jeune homme et le retrouver dans de fâcheuses situations. Eliott ouvrit quelques placards avant de sortir des brioches qui traînaient dans un coin avant de débusquer un pot qui était barré de la mention "Nutella". Ah, c'est de ça qu'elle parlait ? « Ah, c'est ça, ton Nutella ? » demanda-t-il en se tournant vers la jeune femme, indécis.

Sa compagnie était ce qui comptait le plus à ses yeux, Allie en était très fière et ne changerait son parcours pour rien au monde. Cela lui avait demandé beaucoup de temps et de sacrifices, mais le résultat était là, elle possédait un empire et s'assurait une belle vie même si elle décidait de tout arrêter du jour au lendemain - ce qui bien sur n'arriverait pas. Comme si cela ne suffisait pas à la combler, son frère venait de se retirer de la société, lui laissant ainsi plein pouvoir. « Pourquoi ? Qu'est-ce qui te dit que je ne suis pas un joueur de NBA ? » Aladiah souriait, réfléchissant une seconde à la question. Rien, mais elle le savait, c'est tout. « Tu ne me trouves pas assez musclé ? » Mordillant sa lèvre inférieure, elle observait à nouveau son torse qu'elle avait pourtant détaillé à plusieurs reprises ce matin. « Il te manque un petit quelque chose à ce niveau... » Soufflait-elle en touchant ses biceps du bout des doigts. « Et là aussi... » Sa main glissait lentement sur la cuisse d'Eliott, un sourire espiègle toujours accroché à ses lèvres. Elle finissait par reprendre un ton un peu moins "allumeur" pour se justifier avant qu'il ne prenne la mouche. « Tu es bien assez musclé, trop c'est juste horrible... Tu n'as juste pas la carrure d'un sportif ! Et si tu étais en NBA, je saurais ton prénom sans avoir à te le demander, à moins que tu ne fasses banquettes à chaque match! » Allie connaissait en grande partie tous les jours de NBA, c'était son métier de le savoir après tout. Il y en a bien quelques uns qui passaient leur temps sur le banc et non sur le terrain dont elle ne retenait pas les noms, mais si elle les croisait, elle replacerait leur visage automatiquement.

« Douglas-Hamilton, Archibald Eliott Douglas-Hamilton. James Bond n'a rien à m'envier ! » Allie ouvrait grand les yeux, feignant l'admiration totale. « Rien que ça ? Ça a du être sympa quand tu as appris à écrire ton nom... » Elle avait mit des heures juste pour être capable d'écrire ALADIAH et l'épeler sans la moindre erreur, des jours pour écrire ses prénoms et son nom en entier, il ne fallait pas demandé le calvaire par lequel était passé Eliott à ses débuts. Elle était pratiquement certaine d'avoir déjà entendue ce nom quelque part mais n'arriverait pas à le replacer, elle laissait donc tombé. Qu'il soit prince, gérant ou star ne changeait pas grand chose à cette matinée parfaite. « Alors, bien, on passe de joueur de NBA à assassin ? Bah merci ! » « On est jamais trop prudent! » Vu le nombre d'agression par jour, elle s'était d'ailleurs souvent dit que se mettre à un sport de combat ne serait pas une mauvaise idée.

A présent enfin hors du lit, Aladiah était prête à assouvir un besoin essentiel : manger. Certains la qualifiait d'estomac sur pattes et ne comprenait comment elle pouvait garder la ligne, car il fallait bien avouer qu'elle mangeait tout et n'importe quoi sans regarder aux heures. « Euh... La prochaine fois que tu as des envies gastronomiques, demande plutôt à Maria. » Elle fronçait les sourcils, cherchant un rapport entre le nutella et des envies culinaires. Aucun. « Ah, c'est ça, ton Nutella ? » Elle se retournait pour observer le pot qu'il tenait en main avec un air surpris, voir scandalisé. « ELIOTT ! Tu te moques de moi là ? C'est un crime de ne pas connaître le nutella ! Et comme tu peux le voir, ça ne demande pas d'être un grand cuisinier. Un bout de pain, le pot et un couteau et on est comblés ! Une cuillère ça peut suffire aussi mais pas sur que tu gardes ce corps musclé après... » Elle savait que certaines personnes mangeaient le nutella à la cuillère, une à la limite mais plus c'était beaucoup trop écœurant. La jeune femme restait toujours scandalisée, il avait été élevé dans un monde parallèle, elle ne voyait pas d'autres explications.