Qui aurait cru qu’une simple rencontre au supermarché, alors que Pablo cherchait juste à remplir son frigo, aurait pu tourner comme ça ? Ce genre de choses n’arrivait définitivement qu’à lui, mais il était bien loin de vouloir s’en plaindre. Au contraire, le latino avait pleinement profité de cette attirance qu’il semblait provoquer chez Calliopé, et c’est entre autres grâce à ça qu’ils s’étaient retrouvés chez lui. Bien évidemment, le simple diner qu’il lui avait promis avait rapidement prit des airs de rendez-vous galants, et il s’était terminé dans les règles de l’art… les règles que Pablo instaurait à chaque fois que l’occasion se présentait. Certains l’accusaient de profiter des filles qui daignaient s’approcher de lui, mais le jeune homme voyait les choses bien différemment. En aucun cas il n’aurait forcé la main d’une de ses conquêtes. Toutes les filles qu’ils fréquentaient étaient tout de même en âge de savoir ce qu’elles voulaient ou non, et comme souvent sa réputation le précédait, Pablo partait du principe que chacune d’entre elles savait où elle mettait les pieds en entrant chez lui. Bien sûr, il lui était déjà arrivé de voir certaines filles quitter son appartement la mine déconfite, mais il n’avait jamais douté de leurs capacités à se remettre très vite de cette mini-déception. Pablo n’était pas sérieux en ce qui concernait ses relations amoureuses, et la seule et unique fille qui aurait pu prétendre le contraire était Bonnie. Mais lorsqu’il voyait où tout ça l’avait mené avec elle, les doutes du latino se dissipaient : il n’était clairement pas fait pour la vie de couple, ni même la vie de famille. Alors autant continuer à profiter de la vie tant que son physique avantageux le lui permettait.

C’est un rayon de soleil qui passa par l’ouverture du volet qui réveilla Pablo, qui ne manqua pas de grimacer en marmonnant quelques mots incompréhensibles. Mais lorsqu’il voulu se tourner, son visage se retrouva enfoui dans une masse qu’il identifia comme étant des cheveux. Le jeune homme ouvrit alors un œil, et un sourire se dessina immédiatement sur ses lèvres lorsqu’il reconnut sa voisine encore endormie. Un rapide coup d’œil en direction de la couette lui permit de constater qu’elle était complètement nue, tout comme lui, et un tas de souvenirs de la nuit torride qu’ils venaient de passer remontèrent alors à son esprit. C’est donc avec un sourire satisfait qu’il se redressa, s’appuyant sur son coude pour se lancer discrètement dans la contemplation de Callioppé qui, il n’en doutait pas, ne tarderait pas à se réveiller à son tour.

J’ai pas u m’empêcher de mettre ce gif-là,
Même si j’ose espérer que Pablo n’a pas la même couette !

Pablo n’eut pas à patienter bien longtemps avant que sa belle ne commence à remuer. Son premier réflexe ut de s’étirer, puis de grimacer en massant sa tête, signe que le vin de la veille avait bel et bien contribué à ce qui était arrivé. Sans bruit, le latino observa la scène tout en souriant, et surtout en se retenant pour ne pas rire et ainsi se faire remarquer. Car apparemment, la jeune femme se croyait seule dans ce lit. Ou plutôt l’idée de jeter un coup d’œil sur sa droite ne lui était visiblement pas venue à l’esprit. Elle se redressa donc en faisant glisser la couette sans aucune précaution, offrant du même coup une opportunité de plus de profiter de son anatomie à un Pablo tout sourire. Ce n’est qu’après plusieurs minutes de « préparation » que Calliopé daigna tourner la tête et découvrit avec surprise et une certaine stupeur apparente le deuxième occupant du lit. Immédiatement, elle releva la couette vers elle bien qu’il soit déjà trop tard : Pablo ne l’avait pas vraiment attendue pour se rincer l’œil et en même temps, il li aurait été particulièrement difficile de résister.

La jeune femme se releva brusquement du lit, embarquant avec elle la couette qui recouvrait encore Pablo. Se retrouvant alors complètement nu, il observa avec amusement l’expression pudique de Calliopé qui ferma les yeux. L’envie de lui dire qu’il ne servait à rien de résister était grande, mais par mesure de précaution, le latino préféra se taire. Au lieu de ça, il observa d’un air totalement détaché le ballet de Callie qui arpentait sa chambre en long, en large et en travers à la recherche de ses vêtements. Du moins, c’est ce qu’en déduisit Pablo… hypothèse rapidement confirmée par la question de la jeune femme. " Dis-moi, où sont mes affaires ?" Tout en constatant avec une certaine satisfaction qu’elle rougissait, Pablo haussa négligemment les épaules. « Aucune idée… Quelque part dans l’appartement… j’imagine ! » Puis, un sourire vint étirer ses lèvres alors qu’il se relevait à son tour. « Attends, tu veux dire que tu ne te souviens pas d’hier soir ? » Comme si tout était normal, Pablo attrapa un de ses caleçons dans son armoire puis l’enfila avant de se retourner vers Calliopé. Lentement mais sûrement, il s’avança vers elle jusqu’à se retrouver juste assez proche pour pouvoir planter ses yeux clairs dans ceux de la jeune femme. « Hm… non, je suis certain que tu n’as pas pu TOUT oublier. » Ses références à leur nuit torrides étaient plus ou moins subtiles, mais la situation l’amusait. Il prit soin de remettre une des mèches de cheveux derrière l’oreille de Callie, et déposa un baiser rapide au coin de ses lèvres avant de prendre la direction de la cuisine.

Toujours en sous-vêtements, Pablo déboula dans la pièce et découvrit avec une certaine surprise les cadavres de bouteilles de vin qui trônaient sur la table. Puis, son regard se posa sur une étoffe qu’il identifia rapidement comme étant la robe que portait Calliopé à son arrivée chez lui. Tout en souriant, il lança à l’attention de la jeune fille : « Hé ! Tu devrais venir ! J’ai une partie de la réponse là… »

Calliopé était en plein cauchemar. Elle ne s'était pas attendu, en cédant à Pablo, à ce que le réveil soit si douloureux. Dans les deux sens du terme. Elle avait la gueule de bois, ce qui était en soi assez pénible; mais en plus de ça elle devait assumer les conséquences de ces bêtises, et ça c'était encore plus difficile. Elle avait couché avec Pablo. Youpi, elle passait après 99 autres filles, elle était la 100eme. Avait-elle le droit à un ticket réduction? Etait-elle la grande gagnante ? Vu le regard amusé de Pablo, surement. Elle s'était ridiculisé. Voilà ce qu'elle avait gagné. Le jeune homme lui offrit à nouveau son sourire charmeur, avant de s'approcher dangereusement d'elle. « Attends, tu veux dire que tu ne te souviens pas d’hier soir ? » Calliopé hocha négativement la tête en guise de réponse. Elle se sentait tellement bête qu'elle n'avait pas la force de parler. Ou alors était-ce parce que Pablo ne cessait de se rapprocher d'elle, à un point que leurs visages n'étaient plus qu'à un centimètre de distance ? Sans un bruit, elle laissa Pablo remettre une de ses mèches rebelles derrière son oreille et ne bougea pas d'un centimètre quand il déposa un baiser sur le coin de ses lèvres. Calli rougit suite à ce geste et tenta de marmonner quelque chose. « Hm ... j'ai une courte mémoire après l'alcool mais ... je ... euh ... je vais y aller. » La jeune femme pénétra dans la cuisine tout en serrant bien fort la couverture contre elle. Elle ne voulait pas laisser une occasion de plus à Pablo de se rincer l'oeil. Elle se pencha doucement vers un coin de la pièce pour y récupérer une de ses chaussures à talons. Alors qu'elle cherchait la deuxième, la voix de Pablo l'interpella. « Hé ! Tu devrais venir ! J’ai une partie de la réponse là… » Un rapide coup d'oeil, et Calliopé reconnut sa robe dans les mains du jeune homme. La blondinette se saisit du tissu fin, soulagée, et soupira en le voyant. La bretelle de la robe était déchirée. Que s'était-il donc passé hier soir pour que sa robe soit dans cet état là ? La jeune femme arpenta du regard la cuisine, et fit un regard effaré devant les bouteilles de vins qui jonchaient le sol. Puis, finalement, elle posa son regard sur le comptoir du bar ... oh, elle connaissait ce comptoir; et pour cause elle revoyait maintenant Pablo qui la portait pour l'y plaquer. Rougissant à cette pensée, elle se tourna vers le jeune homme qui la dévisageait en riant légèrement. « Euh ... dis-moi ... tu aurais un long T shirt à me prêter ? » La jeune femme plissa les yeux et baissa la tête, la lumière de la cuisine lui étant trop douloureuse. « Et de l'aspirine ? » Finalement, elle reprit son chemin vers la chambre, décidée à s'y cacher le temps que Pablo trouve le nécessaire. Malheureusement, sa maladresse habituelle ne la quitta pas, puisqu'elle trébucha sur une bouteille et la couette tomba alors au sol, laissant entrevoir (ou même pire : tout voir) son corps nu. Oui, Calliopé avait vraiment tiré le ticket gagnant en couchant avec le jeune homme.

Aux yeux de Pablo, qu’on pouvait clairement qualifier de tombeur fortement habitué à ce genre de choses, la situation était on ne peut plus amusante. Calliopé semblait tout à coup très pudique et timide, alors qu’il l’avait connu bien différente quelques heures auparavant. Et pour lui, le fait de tout mettre sur le compte de l’alcool était un peu exagéré. D’aussi loin qu’il se souvienne, elle n’avait pas encore touché à un seul verre de vin au moment où il lui avait proposé de passer la soirée avec lui ! Et il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle était loin d’être stupide, et qu’elle avait su ce qu’il se passerait au moment où elle avait accepté. C’est donc avec un amusement non dissimulé que Pablo l’embrassa au coin des lèvres avant de regagner la cuisine où il trouva ce qu’il restait de la robe de la jeune femme. Arrivant derrière lui toujours enroulée dans sa couette, Calliopé attrapa avec soulagement l’étoffe… jusqu’à ce qu’elle découvre que cette dernière était déchirée. Alors que le regard de la jeune femme parcourait la pièce, le latino put clairement voir ses joues rosir, ce qui ne fit qu’élargir davantage son sourire. « Euh ... dis-moi ... tu aurais un long T shirt à me prêter ? Et de l'aspirine ? » demanda-t-elle, payant visiblement l’effet des bouteilles de vin vidées la veille.

Pablo aurait pu en profiter, continuer à la taquiner et à lui rappeler combien leur nuit avait été chaude, mais il n’en fit rien. Il avait beau être un tombeur, il ne tenait tout de même pas à manquer de respect à Callie qu’il appréciait, même lorsqu’elle n’était pas dans son lit. Sagement, il avait donc hoché la tête et s’était lancé à la suite de la jeune femme pour atteindre la salle de bain et ainsi trouver de l’aspirine. Mais sans qu’il ne voit rien venir, Calliopé s’embroncha dans la couette qu’elle tenait toujours autour d’elle, se retrouvant en un clin d’œil complètement nu sous le regard à la fois envieux et amusé du latino. Rapidement, Pablo se mordit la lèvre inférieure histoire de calmer un peu ses ardeurs, puis se précipita pour ramasser la couette qu’il remonta délicatement autour de la jeune femme, en profitant pour se tenir tout près d’elle. Il sentait son torse frôler le dos de Callie, et ne put d’ailleurs pas réprimer un frisson qui parcourut son échine en le faisant sourire. Pablo déposa alors un nouveau baiser sur l’épaule dénudée de la jeune femme avant de murmurer : « C’est quoi le problème ? T’as pas aimé ? On a pourtant passé une très bonne soirée… » De ce qu’il en comprenait, la jeune femme avait l’air de s’en vouloir. Bien sûr, il s’était évertué à la faire craquer, et elle avait fini par lui céder, ça devait être rageant ! Mais du point de vue du latino, elle avait juste besoin de se détendre un peu. Ils étaient jeunes, beaux, et leur seul soucis ne devrait être que de s’amuser et de profiter de la vie. C’est précisément ce qu’ils avaient fait ensemble pendant une bonne partie de la nuit, et le jeune homme ne voyais rien de grave à cela. Restait encore à en convaincre Calliopé…

Le latino savait bien que Calliopé avait longtemps lutté pour lui résister, mais il ne s’était pas attendu à ce qu’elle réagisse de la sorte après avoir craqué. Mais bien loin de s’en offenser, le jeune homme trouvait ça plutôt drôle. La maladresse dont elle faisait preuve ne venait d’ailleurs qu’ajouter un peu de satisfaction à l’état d’esprit de Pablo, qui la trouvait de plus en plus mal à l’aise en face de lui. Pourtant, pendant la nuit qu’ils avaient partagé, il avait eu te le loisir d’admirer et même de caresser ses courbes. Le fait qu’elle veuille les dissimuler à tout prix sous sa couette ne changeait donc pas grand-chose pour lui ; il avait déjà eu ce qu’il voulait depuis longtemps. Mais lorsque ladite couette se retrouva par terre, le jeune pilote profita de l’occasion pour se rapprocher une nouvelle fois de sa belle et effleurer sa peau, comme il avait pu le faire la veille. « C’est ça le problème, justement, c'est que j'ai aimé...» murmura-t-elle en guise de réponse, lorsque Pablo lui demanda ce qu’elle avait pensé de la soirée. De plus en plus amusé, il souleva un sourcil surpris, en s’efforçant de ne pas éclater de rire tout de suite et ainsi ruiner toute crédibilité auprès de Callie. Au lieux de ça, il se pencha un eu plus vers elle et chuchota : « Et alors… ? C’est ça que tu appelles un problème ? Je ne trouve pas que ça en soit un moi… » Le ton qu’il adoptait était une fois de plus rempli de sous-entendus, et il laissa sa joue effleurer celle de la jeune femme, rétablissant du même coup cette proximité qu’ils avaient connue la veille.

Tout à coup, sans qu’il ne voit venir quoi que ce soit, Calliopé se retourna et fondit littéralement sur lui. Elle lui offrit alors un baiser auquel il ne s’était clairement pas attendu, dans lequel elle mit presque autant d’enthousiasme que lorsqu’ils s’étaient retrouvés dans son lit. Profitant de la situation, le latino voulu prolonger l’instant mais après quelques secondes à peine, Calliopé recula et baissa les yeux, honteuse. Pablo ne put s’empêcher d’afficher une mine des plus surprises dans un premier temps, avant d’esquisser un sourire en coin. Elle ne disait plus rien et pourtant, son geste avait parlé pour elle. Visiblement, la jeune espagnole en voulait plus, sans pour autant réussir à s’en convaincre ou même à l’avouer. En vérité, Pablo avait l’impression que c’était le cas depuis leur toute première rencontre, et c’est cela qui l’avait d’ailleurs poussé à la provoquer comme il l’avait fait. Le latino avait prit un malin plaisir à la voir peu à peu tomber dans ses filets, jusqu’à réussir à la ramener dans son propre appartement. « Hum ... je crois que j'ai vraiment besoin d'une aspirine. » enchaina-t-elle alors dans ce que le latino interpréta comme une tentative de changement de sujet pas très efficace. Lentement, il s’approcha de nouveau d’elle et entoura sa taille fine de ses deux bras pour ne pas la laisser lui échapper. En éludant totalement sa dernière phrase, il plongea son visage dans le cou de Calliopé pour y déposer quelques baisers, puis se redressa pour venir planter son regard azur dans le sien. « Tu réfléchis trop tu sais… tu devrais arrêter de prendre ces choses-là au sérieux. Puisque tu as aimé, où est le problème ? Profite ! » lâcha-t-il finalement en lui offrant un sourire bien plus sincère et moins « moqueur » que les précédents.

Peu à peu, Pablo sentait à nouveau que la jeune femme commençait à lâcher prise. Si elle s’était montrée plutôt outrée et terriblement prude à son réveil, le fait d’avoir laissé tombé la couette qui la recouvrait semblait l’avoir détendue. Ou plutôt, Pablo s’était évertué à la détendre en la couvrant de baisers et en usant de tous ses charmes pour qu’elle se remémore les moments qu’ils avaient passé ensemble pendant la nuit. Et petit à petit, tous ses efforts semblaient payer puisqu’il put apercevoir un sourire au coin des lèvres de Callie. Elle avait forcément dut apprécier leurs ébats, et elle finirait forcément par s’en souvenir. La seule chose que le latino cherchait était qu’elle arrête de jouer les innocentes alors qu’elle était autant responsable que lui dans tout ce qu’il s’était passé la veille. Certes, elle avait peut-être un peu moins bien tenu l’alcool que le jeune homme, mais à aucun moment il ne l’avait forcée à faire quoi que ce soit. C’est elle qui avait initié leur soirée et au fond, Pablo restait persuadée qu’elle avait toujours voulu finir dans son lit. Alors il se jouait de la situation ce matin, et de ces airs que Calliopé voulait bien se donner. Désormais, il la connaissait tout autrement et il ne lui servait donc plus à rien de se cacher. Avec toute la conviction qu’il était capable de mettre dans une approche, le jeune homme la pria donc de ne pas s’en faire et de profiter de l’instant présent.

Mais bien vite, Pablo comprit que c’était une toute autre question qui turlupinait la jeune femme. Et elle ne se priva d’ailleurs pas de la lui faire partager, non sans se laisser aller entre les bras du latino. « Dis ... tu t'es protégé hier ? » Tout d’abord surpris par sa question, Pablo profita néanmoins du fait qu’elle se laisse enfin aller pour la serrer un peu plus contre lui. Autant dire que le jeune homme n’était pas vraiment un exemple à suivre en ce qui concernait les relations protégées. Bien souvent, il avait oublié le plus important, trop affairé qu’il était à déshabiller une conquête ou à lui sauter dessus comme un véritable animal. Mais depuis l’épisode « Bonnie » et surtout la naissance de leur petite fille, Pablo avait muri. Mieux, il était devenu un homme totalement différent, bien plus adulte et responsable. Ca ne l’empêchait pas de rester un coureur de jupons sans pareil, mais désormais, il savait se protéger. Alors il hocha la tête presque fièrement pour mettre un terme à toutes les inquiétudes de Calliopé. « T’inquiètes pas… » murmura-t-il au creux de son oreille. « Maintenant, je suis prudent… » ajouta-t-il ensuite, plus pour lui-même que pour qu’elle l’entende réellement. En s’apercevant qu’il avait parlé à voix haute, le jeune homme grimaça et s’empressa de lier ses lèvres à celle de Callie pour un énième baiser, dans l’espoir de détourner son attention de la pensée qu’il venait de lui livrer sans le vouloir.