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RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut

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MessageSujet: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyVen 16 Déc - 21:26

“ La jalousie aveugle un coeur

atteint, et, sans examiner, croit tout

ce qu'elle craint ”


« Oui oui Maman, tout va bien. Ca se passe bien […] … oui. T’en fais pas, j’ai des amis, tu me connais. C’est ça oui, bonne soirée, passe le bonjour à tout le monde. » Sutton raccrocha avant de soupirer. Sa mère l’appelait constamment, pour savoir comment se passait sa vie, ses études ou même si elle avait une vie de sociale. Franchement, on parlait de Sutton Webster-Monroe, comment pouvait-elle ne pas avoir de vie sociale ? C’était tout simplement inenvisageable, et sa mère aurait dû le savoir. Ainsi, elle aurait eu une inquiétude en moins. Pour ce qui était de ses études… Ca allait. Enfin, elle se laissait porter. On ne pouvait pas dire qu’elle se tuait à la tâche. Contrairement à ce que pensait sa mère. Ce qui était légitime, vu que celle-ci pensait qu’elle n’était à New York que pour être dans l’une des meilleures universités. Faux. Elle était seulement là pour pouvoir rencontrer sa sœur jumelle et tenter de tirer au clair –autant qu’elle le pouvait- toutes ces foutues histoires sur son adoption et celle de sa sœur.

Laissant tomber son téléphone sur son canapé, elle se dirigea vers sa penderie pour trouver de quoi s’habiller. Il fallait avouer que seulement vêtue d’une serviette enroulée autour d’elle, c’était bien peu, surtout par ce climat.
Un jean taille basse, un petit pull blanc, décolleté mais relativement chaud et l’affaire était jouée. Tournant la tête, elle vit sa chienne la fixer. Elle aboya, Sutton sourit. « Pas mal hein ? » dit-elle comme si elle attendait une réponse.

Après quinze minutes à se préparer, elle était fin prête et déjà dans le taxi pour rejoindre Aloysia, sa meilleure amie. Elles avaient rendez-vous dans un petit bar –okay, plutôt dans le style bar branché de la 5ème Avenue plutôt que bar tranquille pour passer une soirée relativement calme.
La soirée était comme on aurait pu s’y attendre. Les deux jeunes femmes enchainant les verres –sans pour autant être bourrées- se faisant aborder par un nombre hallucinant de New Yorkais –célibataires ou non d’ailleurs- et les reconduisant tous avec le plus grand amusement. Mais tout ça, c’était sans compter sur la deuxième partie de soirée. Quelle deuxième partie de soirée hein ? Celle que Sutton était loin d’avoir prévue.

« Je suis vraiment désolée d’écourter la soirée, mais c’est urgent. » Sutton sourit. « Je t’ai dit que c’était pas grave. Je me coucherai tôt comme ça. » Aloysia éclata de rire. Sutton ne se couchait jamais tôt, même quand elle le devait vraiment. Un dernier sourire et la jeune Sullivan s’engouffra dans le froid New Yorkais. Quant à la jeune Californienne, elle finit son verre d’une traite, avant de se lever de son tabouret. C’est là qu’elle aperçut un couple –enfin, un homme et une femme passant visiblement la soirée ensemble, mais appelez ça comme vous voulez- se lever. Elle le reconnut immédiatement, et sentit la jalousie arriver en moins de temps qu’il n’en fallait pour s’en rendre compte. Ronon, avec une blonde. Elle n’aimait pas les blondes. Du moins les trois quarts du temps. Trop grande, trop mince, et justement trop blonde qui leur donnait un air d’ange descendu du ciel. Ca l’exaspérait. Sans franchement réfléchir, sutton se mit à marcher dans leur direction, et si elle ne se poussait pas elle allait leur rentrer dedans. Enfin, elle allait plutôt télescoper la belle plante aux cheveux couleur or. En fait c’était le but. Et puis, cette cruche ne regardait pas où elle allait. Elle était sans doute trop occupée à boire les paroles du Brésilien ou à baver sur son physique irréprochable.
Boum. Ca n’avait pas loupé, un coup d’épaule et de ce que vous voulez, assez pour faire reculer cette fille trop parfaite. Sutton lui sourit faussement désolée avant de fusiller Ronon du regard. « Désolée je vous avais pas vu. » Faux. Au contrairement, elle n’avait vu qu’eux. « D’ailleurs… C’est qui elle ? » ‘Elle’ en question était abasourdie. Comment osait-elle parler de sa personne ainsi, alors qu’elle était juste en face ? Parce que Sutton osait et n’avait peur de rien. Du moins elle n’avait pas peur de blesser l’orgueil de cette femme et encore moins de taper un scandale dans un bar branché à un mec qui n’était même pas le sien. Sutton Webster-Monroe ou comment tout oser.
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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptySam 17 Déc - 4:47

LA JALOUSIE EST UN VILAIN DÉFAUT
SUTTON & RONON


Ca faisait plusieurs semaines déjà que Ronon attendait ce rendez-vous. Il avait eu du mal à l'obtenir, il fallait dire aussi que Katia était difficile à attraper. Si il n'avait pas su user de ses charmes, d'ailleurs, il n'aurait jamais pu espérer boire un verre avec elle. Pour les hommes comme lui, elle était une sorte de légende, une divinité mystique qui avait un don particulièrement apprécié de pouvoir vous faire sentir soudainement beaucoup plus léger et heureux. Et quand les rumeurs courraient, elles courraient vite ; quand il avait entendu parler d'elle pour la première fois, il avait immédiatement été intéressé. Alors il avait remué ciel et terre pour la retrouver ; quand, enfin, il l'avait rencontrée, il s'était démené pour attirer son attention. Il n'avait jamais été stressé avant un rendez-vous avec une femme, auparavant. Son coeur s'était serré pendant tout le voyage en métro jusqu'au bar branché où elle lui avait donné rendez-vous. Katia était le genre de femme à décider et à imposer - Ronon suivait aisément. Il avait toujours son attitude fière, mais au fond de lui, il était comme un gosse qui crevait pour un jouet trop cher pour lui. Oui, pour les immigrés comme le brésilien, Katia savait délivrer le bonheur sous forme de green card comme personne.

Katia était également une belle blonde désirable. Seulement, pendant que Katia lui expliquait les termes et conditions de son ouvrage, lui expliquant qu'ils passeraient inaperçus dans un lieu comme celui-ci où on ne les soupçonnerait jamais, appuyant ses répliques par des gestes qui n'avaient rien à voir, une proximité qui était loin d'être raisonnable, il ne fut intéressé que par ce qu'elle avait bien à lui dire. Il hochait la tête à intervalles réguliers, souriant pour jouer le jeu mais ne pouvant s'empêcher de froncer les sourcils lorsqu'un terme ne lui plaisait pas. « Et pour ma soeur ? » la coupa-t-il en tournant un regard sérieux vers elle. Elle sembla déstabilisée un moment, rétablit une légère distance entre eux. « C'est plus compliqué pour elle... Il faudrait la rapatrier clandestinement, occupons nous plutôt de ta régularisation et on aura peut-être une ouverture avec ça. » Ronon fit la moue et but une nouvelle gorgée de son cocktail. Naya était restée trop longtemps à Cuba, et les hôpitaux là-bas étaient loin d'être assez expérimentés. Si elle pouvait être soignée à New York, il était persuadé qu'elle guérirait. Du moins, il voulait l'espérer, il le devait. Semblant remarquer sa mine concernée, Katia voulut le rassurer. « Je vais faire tout mon possible pour elle, Ronon. » L'intéressé lui sourit, mais il n'osait même pas y croire. Cependant, qu'avait-il de mieux à faire ? Katia était sa meilleure option. « Alors j'accepte. » dit-il simplement. « Parfait ! » Katia replaça sa main sur la cuisse du jeune homme et celui-ci se tortilla sur son siège, soudainement mal à l'aise. « Est-ce que c'est nécessaire ? » demanda-t-il en reposant son verre, en profitant pour essayer vainement de rétablir une distance qu'elle combla aussitôt. « Je sais pas, est-ce que c'est dérangeant ? » lui demanda-t-elle soudainement enjôleuse. Ronon resta un instant interdit et se racla la gorge. « Je préfèrerais que nos relations restent... professionnelles, si tu n'y vois aucun inconvénient. » déclara-t-il fermement en posant sa main sur celle de la blonde pour la poser sur la sienne. Katia fut vraisemblablement légèrement vexée. « Désolée, je savais pas que Monsieur était maqué. » répliqua-t-elle comme seule explication possible au rejet qu'elle venait d'essuyer. Ronon esquissa un léger sourire et secoua la tête. « Je suis juste pas intéressé. » répondit-il, catégoriquement mais pas agressivement.

C'était vrai. Les caresses et l'invitation de Katia, aussi alléchantes puissent-elles être, ne lui faisaient ni chaud ni froid. Il ne s'en étonnait même pas, il avait essuyé une honte une semaine plus tôt dans les toilettes d'une boîte de nuit pour n'avoir pas été assez excité par l'inconnue qui l'avait chauffé toute la soirée. A ce niveau là... Il avait d'autres choses en tête. Mais il était très loin de pouvoir se considérer comme "maqué". C'était bien là, le problème. En temps normal, il se serait considéré comme plus que ça, comme fiancé. Fiancé à un souvenir, certes, mais tout de même lié par un lien sacré qu'il n'était pas prêt à laisser tomber. Seulement, là, même si Gabriela restait dans son esprit, c'était à une autre personne qu'il avait pensé en premier après la remarque de Katia. La seule personne qui avait été jusque là capable de le faire tenir en haleine jour et nuit, par esprit ou par corps, ces derniers temps. « Bon, écoute, je crois que je vais y aller, j'ai tout ce qu'il me faut. Je te rappellerais, d'accord ? » l'interrompit Katia dans ses pensées avec un petit sourire qui voulait clairement dire qu'elle ne prenait pas "non intéressé" comme motif valable. Elle savait qu'il avait besoin d'elle.

Il s'était levé en même temps qu'elle, la moindre des choses était de la raccompagner. Elle retrouva son attitude volage et mutine en marchant, lançant un regard plein de lucidité à Ronon. « Tu vas pas me lâcher, hein ? » lui demanda-t-il en haussant un sourcil, déjà résigné. « Hm hm... » répondit-elle en niant de la tête. Alors que Ronon soupirait, Katia fut bousculée et, par réflexe, le jeune homme la soutint dans le dos. « Désolée je vous avais pas vu. » Ronon releva brusquement la tête et entrouvrit les lèvres. Il fronça les sourcils, secoua la tête en la reculant, étouffant un wtf mental, et n'eut pas le temps de répondre que déjà, Sutton attaquait de nouveau. « D’ailleurs… C’est qui elle ? » Nouveau haussement de sourcils. L'américaine était dans l'un de ses mauvais jours, assurément. Seulement, ce n'était vraiment pas le moment de jouer les bipolaires. « Bonjour à toi aussi. Oh mais laisse-moi faire les présentations, Katia, une amie. » dit-il en désignant la blonde. Il se tourna vers cette dernière et enchaîna, trop vite pour avoir réfléchi avant de parler. « Katia, Sutton, ... une amie. » Ca au moins, ça avait le don de ne pas mettre d'ambiguïté dès le début ! Pour couronner le tout, Katia, toujours dans son rôle, avait posé sa main sur le bras de Ronon dans un signe affectueux, décrochant à ce dernier un regard levé au ciel.

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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptySam 17 Déc - 21:57

La soirée s’annonçait pourtant bien. Un bar branché, sa meilleure amie, des mecs à recaler, des verres à descendre… Seulement Sutton n’avait pas prévu de voir Ronon Enfin, le problème étant qu’il était accompagné. C’est là que ça coinçait. Le voir seul l’aurait plutôt ravi… Et aurait même pu présager une fin de soirée intéressante. Là c’était tout bonnement le contraire. Elle le voyait accompagné d’une fille qui l’énervait rien qu’à la voir. Sous une quelconque impulsion, « Bonjour à toi aussi. Oh mais laisse-moi faire les présentations, Katia, une amie. » Donc la grande bonde avait un prénom. Sutton sourit faussement à la jeune femme avant de rapidement reporter son attention sur Ronon. Elle se foutait de son nom, comme elle se foutait de tout ce qui pouvait la concerner, excepté sa relation avec Ronon. Légèrement asociale ? Seulement dans un cas… comme ça. La jeune Webster-Monroe avait tendance à être un peu trop possessive. « Katia, Sutton, ... une amie. » La jeune Californienne ne put s’empêcher de rigoler. « Une amie ouais… » dit-elle à voix basse plus pour elle-même –presque vexée il fallait bien l’avouer- que pour les deux personnes face à elle. « C’est merveilleux. On est tous… amis. » dit-elle cynique. Puis la dénommée Katia posa sa main sur le bras de Ronon. Scène que Sutton ne put s’empêcher de fixer sans la moindre discrétion avant de relever la tête, crispée, vers la jeune Brésilien. Elle n’avait qu’une envie : sauter au coup de cette blondasse pour lui faire regretter ce geste de trop. Elle ne supportait pas ça. Voir d’autres femmes avec lui, trop proche de lui. Et pourtant, ils n’avaient rien d’un couple. Définitivement pas. Et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher d’agir et de réagir comme s’il lui appartenait ou comme si elle avait son mot à dire. Il y avait fort à parier que ça allait déplaire à Ronon, mais là tout de suite, c’était sans doute la dernière chose à penser. Et puis, la jalousie –comme tout autre sentiment- était tout sauf rationnelle. Elle mourrait d’envie de lui demander s’il baisait aussi cette ‘amie’ mais elle n’en fit rien, préférant garder cette remarque pour elle. « Vous passez une bonne soirée ? Peut-être que je vous dérange et que vous souhaitiez la prolonger dans un endroit plus… calme. » lacha-t-elle finalement sans pouvoir réellement se retenir. Une fois encore, qu’ils passent une bonne soirée lui importait peu. Egoiste comme elle était dans un cas comme celui-ci, la seule chose ayant un tant soit peu d’importance était, qu’au contraire, leur soirée ne se passe pas comme ils l’avaient souhaité. Seulement, Sutton était bien loin de la réalité, la jalousie lui faisant imaginé tout un tas de chose, qu’elle craignait et imaginait. Elle imaginait leur début de soirée… Parlant, rigolant, se lançant des regards plein de sous-entendus, attendant que le temps n’avance pour passer à la deuxième partie de soirée qui était sans aucun doute la plus intéressante pour chacun d’eux. Une voix la tira de sa rêverie. « Un autre verre Mlle ? » répéta-t-il. Ah oui, elle avait presque oublié le barman à qui elle avait spécifié un peu plus tôt dans la soirée que le troisième verre arriverait légèrement plus tard. Là, c’était pas le bon moment. « Vous n’avez pas l’impression de déranger là ?! » le barman la regarda médusé. Elle, qui quelques minutes auparavant s’était montré plutôt aimable et chaleureuse, était devenue totalement méprisante. « Je suis en pleine conversations avec mes… amis » ajouta-t-elle en insistant sur le dernier mot. Finalement elle reporta son attention sur Ronon et Katia. « Où on en était… ? » questionna-t-elle avant de répondre elle-même à sa question. « Ah oui ! Je me demandais –par curiosité- quels étaient vos plans de fin de soirée ?! » demanda-t-elle sans se soucier de Katia, le regard fixé sur Ronon. Enfin, elle n’avait toujours pas oublié la main de la blonde posé sur le bras du Brésilien. Non, elle ne pouvait définitivement pas oublier ce geste, aussi minime soit-il.


hum un peu hystérique la Sutton (a)
et un peu court désolée ;__;
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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyDim 18 Déc - 4:02

Ronon, qui aux premier abords n'avait pas réellement pris conscience de la situation, commençait presque à paniquer. « Une amie ouais… » Ah, elle avait remarqué. En même temps, il avait aussi mal joué son coup, mais il devait à la fois garder une certaine image avec Katia et ne pas s'avancer dans la relation étrange qu'il avait développé avec Sutton. « C’est merveilleux. On est tous… amis. » Comment lui expliquer qu'ils ne parlaient absolument pas du même genre d'amie ? Elle ne semblait de toute façon pas particulièrement ouverte à de quelconques explications, plus occupée à aboyer sur le jeune homme et la blonde.

« Vous passez une bonne soirée ? Peut-être que je vous dérange et que vous souhaitiez la prolonger dans un endroit plus… calme. » Ronon fronça les sourcils et il se contenta de rester silencieux en lançant un regard indescriptible à Sutton : il avait peur de comprendre ce qui était en train de se passer ici. Il secoua légèrement la tête, incapable de répliquer, et le serveur trouva ce moment opportun pour intervenir. « Vous n’avez pas l’impression de déranger là ?! Je suis en pleine conversations avec mes… amis. » Le brésilien sentit la main de Katia se resserrer sur son bras et cette dernière tourna la tête vers lui, captant son regard. « Ronon... » murmura-t-elle le regard plein de sous-entendu. Evidemment, l'attention que Sutton attirait sur eux ne lui était pas profitable, elle ne l'était pas pour eux deux. Pour insister, la blonde se pencha vers son oreille. « Si tu ne calmes pas ton "amie" très vite... » Ronon hocha la tête avant que la jeune femme n'ai pu terminer sa phrase, qui resta en suspens.

« Où on en était… ? Ah oui ! Je me demandais –par curiosité- quels étaient vos plans de fin de soirée ?! » avait reprit Sutton en plongeant son regard dans le sien. Elle avait un air si suffisant, une attitude si supérieure que la colère ne tarda pas à monter en lui. Comment pouvait-elle ! Il risquait son futur, la vie de sa soeur, et elle débarquait pour insulter la seule personne capable de lui faire obtenir la nationalité américaine. Il devait agir vite, et c'est en serrant les dents qu'il traversa l'espace qui le séparait de Sutton, laissant retomber le bras de Katia. Il était tellement près qu'un murmure suffit à ce qu'elle puisse tout entendre, et elle devait sûrement voir des flammes de colère danser dans ses pupilles. « Ecoute-moi bien, c'est pas le moment de me taper une crise de jalousie sortie de nulle part, alors je te conseille d'arrêter de t'humilier tout de suite et de sortir maintenant. » murmura-t-il, la mâchoire toujours tendue et apparente. « Ronon, j'y vais. » L'intéressé fit immédiatement volte-face. « Non, Katia, attends — » Katia l'interrompit d'un sourire entendu.« Je t'appellerais. » répondit-elle en haussant les épaules. Elle lança un regard froid à Sutton, puis un sourire chaleureux et un clin d'oeil à Ronon qui ne la quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'elle quitte la salle.

Lorsqu'il se retourna, Sutton était toujours là. Tant mieux, se dit-il. Il la voulait loin lorsqu'il était avec Katia ; maintenant qu'elle était partie, il sentait la colère remonter en lui et l'objet de cette colère se trouvait être juste en face de lui. Il fronça les sourcils et attrapa brusquement le bras de la jeune femme. « Tu viens avec moi. » maugréa-t-il. Il balança un billet au serveur toujours abasourdie par la scène qui se déroulait sous ses yeux pour payer ses cocktails et, la main toujours agrippée au bras de Sutton, il sortit du bar et, profitant d'une rue déserte, la traversa pour pénétrer dans Central Park. Il ne savait pas exactement combien de temps avait duré leur marche, si il avait serré fortement le bras de Sutton, il était aveuglé de colère. Finalement, il la lâcha sans pouvoir se calmer, près d'un des lacs artificiels, un coin assez calme pour ne pas être entendu par des oreilles indiscrètes. Si quelqu'un intervenait maintenant, il jouerait des poings simplement pour se défouler. Il s'arrêta, passa ses mains sur son visage en bouillonnant. Il se retourna, se gratta la tête et se tourna de nouveau vers Sutton, rugissant presque. « Tu peux m'expliquer d'où ça t'es venu, ça ?! » Il avait l'impression qu'il pourrait bien pleurer de colère et de désespoir. Il savait que Katia était exigeante, qu'il lui en fallait peu pour décommander, après tout elle ne manquait pas de clients et elle semblait détester les complications. « Cette fille, c'est un passeur ! C'est, c'était mon ticket pour la liberté et le droit de vivre ici. Et toi tu débarques et tu, tu — » Il secoua la tête de dépit, reculant d'un pas et regardant au loin un instant et soupirant. « Je ne m'étendrais pas sur le fait que ta jalousie était totalement injustifiée, mais si t'as tout fait foirer avec Katia... » reprit-il plus doucement, sans vraiment faire sonner sa phrase comme une menace mais tout simplement comme une frayeur, pour lui, de ce qu'il pourrait lui arriver.

Mais la longueur on s'en fout on a qu'à faire 20 lignes un jour où on le sent pas, that's it, don't worry (:

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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyLun 19 Déc - 8:58

Sutton offrait un spectacle de premier choix aux clients du bar. Mais elle était du genre à se foutre de s’humilier ou d’afficher toutes personnes se trouvant avec elle. Seulement les deux autres personnes présentes n’aimaient pas tellement ça. « Ecoute-moi bien, c'est pas le moment de me taper une crise de jalousie sortie de nulle part, alors je te conseille d'arrêter de t'humilier tout de suite et de sortir maintenant. » lui murmura-t-il, crispé. Elle releva vivement la tête, plantant son regard dans le sien. Ils étaient visiblement aussi énervés l’un que l’autre. Avant qu’elle n’ait pu ajouter quoique ce soit, la dénommée Katia prit la parole pour signaler au jeune homme qu’elle partait Quelle merveilleuse idée, pensa alors Sutton, mais préférant visiblement se taire. Elle avait sans doute assez énervée Ronon comme ça, elle avait beau faire la conne, elle avait tout de même remarqué l’air qu’il avait eu lorsqu’il lui avait murmuré ces quelques mots avant. « Non, Katia, attends — » dit-il pour tenter de la retenir. Sutton ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsque la blonde précisa qu’elle allait le rappeler. Elle ne put s’empêcher de lancer un regard froid à la jeune Californienne alors que Ronon accueillit un sourire chaleureux en guise d’au revoir. « Tu viens avec moi. » dit-il en l’attrapant non sans violence par le bras. Il la traina, sans relacher sa poigne, jusque dans Central Park. Leur marche dura quelques minutes. Minutes silencieuses qui ne présageaient rien de bon du tout.

« Tu peux m'expliquer d'où ça t'es venu, ça ?! » Elle ne l’avait jamais vu aussi énervé. Elle était loin d’avoir imaginé qu’une crise de jalousie pouvait l’énerver à ce point. Mais elle était bien loin de la vérité.
Au fond d’elle, elle bouillait. Elle s’en voulait, elle lui en voulait et elle en voulait à tout le monde. Elle savait pertinemment que sa crise de jalousie n’avait pas lieu d’être, pour la simple et bonne raison qu’ils n’étaient pas ensemble. Mais c’était le genre de choses qu’elle ne pouvait contrôler, et c’est bien ce qui l’emmerdait. Qui disait jalousie, disait sentiment… Et là, ça devenait problématique. « Ca ?! J’me suis dit, oh tiens je sais pas quoi faire de ma soirée ! Et si je tapais une crise de jalousie à Ronon juste pour le faire chier ?! » Dit-elle à deux doigts d’exploser. Parce que oui, là, Sutton était encore relativement calme, même si l’intonation de sa voix laissait penser le contraire. « Tu crois que ça m’éclate d’être jalouse d’une putain de blonde ou de n’importe quelle fille accrochée à ton bras ? » Sa voix était plus douce, bien qu’à l’intérieur, ça ressemblait beaucoup plus à un volcan. « Cette fille, c'est un passeur ! C'est, c'était mon ticket pour la liberté et le droit de vivre ici. Et toi tu débarques et tu, tu — » Sutton resta bouche-bée. C’était sans doute la dernière chose à laquelle elle s’attendait. A vrai dire, elle ne savait pas à quoi elle s’attendait. Mais certainement pas à ça. Peut-être à quelque chose du genre ‘je vois qui je vois, quand je veux, même si ça te plait pas, on n’est pas ensemble’. Ca aurait fait mal, mais il n’aurait pas eu tout à fait tort. Mais ça, son histoire de passeur déguisé en belle blonde, elle ne l’avait franchement pas vu venir. « Je ne m'étendrais pas sur le fait que ta jalousie était totalement injustifiée, mais si t'as tout fait foirer avec Katia... » ajouta-t-il plus doucement. Elle déglutit. Elle ne savait pas quoi dire. C’était rare de réussir l’exploit de la faire taire. Et il l’avait réussi en beauté. Elle avait l’air conne avec sa crise de jalousie… Et pourtant, rien n’avait été joué ou prévu. C’était sorti un peu trop naturellement. Et Sutton n’était pas du genre à réfléchir dans ces cas-là. Elle était de nature un peu trop impulsive.
Elle se posa le long d’une rambarde tout en fixant le sol. Elle ne savait quoi dire, si ce n’est s’excuser mais elle avait le sentiment que ça ne serait pas assez. « Je suis désolée. » Finit-elle par dire, sincère, après quelques instants de silence beaucoup trop lourd pour elle. Puis elle revint finalement vers lui mal à l’aise. « Je veux dire… Désolée d’avoir été complètement conne pour pas remarquer que… » elle voulait dire, pour ne pas avoir remarqué que c’était un rendez-vous plus… professionnel qu’autre chose, mais elle ne réussit à finir sa phrase. « Enfin je veux dire… elle était belle. Trop. Alors quand je t’ai vu avec... » Elle ne le regardait pas, elle ne pouvait pas. Elle ne voulait le voir énervé ou même voir qu’il lui en voulait.

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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyMer 21 Déc - 1:09

Ronon ne se l'avouait qu'à demi-mot, mais les paroles de Sutton lui faisaient peur. Si il n'avait pas eu l'esprit préoccupé par d'autres affaires, il aurait sûrement relevé et commenté le fait que ça ne plaisait pas particulièrement à la jeune femme d'être jalouse : pourquoi ça ? Ils avaient été clairs et s'y étaient tenus depuis qu'ils avaient établi cette règle, elle n'avait aucune raison d'être jalouse parce qu'ils s'étaient refusés à devenir exclusifs. Seulement, et elle l'avait parfaitement prouvé un peu plus tôt, elle ne semblait pas contrôler ce sentiment, et ça pouvait s'avérer littéralement destructeur.

Une fois qu'il lui eut avoué la véritable nature de son entretien avec Katia, Ronon n'en fut néanmoins pas plus calme. Il tournait le dos à la jeune femme, l'esprit axé sur ce qui allait bien pouvoir résulter de cette altercation inopinée, lorsqu'il l'entendit reprendre la parole. « Je suis désolée. » Ronon leva un sourcil sans se retourner, étonné que la tension redescende brusquement du côté de la jeune femme. « Je veux dire… Désolée d’avoir été complètement conne pour pas remarquer que… » Le jeune homme soupira en la sentant arriver mais déjà, son for intérieur acceptait ses excuses là où il n'avait jamais laissé passer une seule transgression des règles à ses précédentes conquêtes. Il se retourna et la vision d'une Sutton s'excusant le calma légèrement, bien que ses bras toujours croisés sur son torse témoigne de son hostilité toujours bien présente. « Enfin je veux dire… elle était belle. Trop. Alors quand je t’ai vu avec... » Ronon leva brièvement les yeux au ciel et répliqua, la gorge toujours enrouée par le coup de colère qu'il venait d'avoir. « Bah, t'aurais pas dû. » la coupa-t-il en lui lançant un regard mi-accusateur, mi-connivent. Il avait peur de reconnaître dans la réaction de Sutton et plus encore dans la sienne, dans le fait qu'il se calme aussi vite & qu'il soit prêt à pardonner à la jeune femme une erreur qui pourrait bien coûter la légalité au brésilien, des sentiments qui dépassaient leur entente et entendement. Peu importe ce que lui-même ressentait, il devait calmer le jeu. Et pour ça, il devait lui dire la vérité.

Pour la première fois, il devait être vraiment franc avec elle. Laisser couler cette crise de jalousie... C'était les exposer tous les deux à une histoire vouée irrémédiablement à l'échec. Malgré leurs dires, Sutton venait de prouver qu'elle ne pouvait pas résister à la tentation de le vouloir à lui-seul, et le fait qu'il s'imagine prêt à ressentir la même chose dans la même situation lui fit froncer les sourcils. Son coeur se serra et il déplia ses bras pour enfoncer ses mains dans ses poches, regardant l'environnement autour d'eux, tout pour ne pas croiser le regard de la jeune femme alors qu'il prononçait ces premiers mots « De toute façon, ça fait un moment que je ne vois plus que toi. ». Il haussa les épaules, pivota vers le bord du lac près d'eux et fixa son regard sur l'horizon avant de continuer, autant pour lui-même que pour Sutton, « Et même ça, c'est trop... ». Un nouveau soupir traversa ses lèvres et il se tourna de nouveau vers l'américaine, le visage sérieux. « Sutton, tu peux juste... plus faire ça. Tu peux pas être jalouse comme tu l'as été là parce que... ça n'a aucun sens. » Il baissa les yeux, son coeur se serra une nouvelle fois lorsque l'imagine d'une brune aux yeux verts courant en riant dans sa favela apparut dans son esprit. « J'appartiens déjà à quelqu'un... et c'est la seule de qui j'accepterais une quelconque jalousie. »

Duuh ><

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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyJeu 22 Déc - 0:03

En apparence Sutton s’était calmée, mais à l’intérieur d’elle-même c’était toujours un véritable volcan. Oui savoir que Katia n’était qu’un moyen d’obtenir des papiers la rassurait, mais ça rendait cette crise de jalousie, plus… importante. Dans le sens où elle avait pu faire foirer l’affaire du brésilien. Ce qu’évidemment elle ne souhaitait pour rien au monde. Ravalant sa fierté, elle avait fini par lui faire ses excuses. Ce qui l’étonna autant elle que lui. Ouais, qui aurait cru que la jeune femme s’excuserait aussi facilement ? Elle avait réellement l’impression d’être faible face à lui. Et ce n’était pas vraiment la meilleure des sensations. « Bah, t'aurais pas dû. » la coupa-t-il alors qu’elle tentait d’expliquer le pourquoi du comment. Son regard était accusateur, et sans s’en rendre compte, elle eut un mouvement de recul. Elle fut surprise, et sans doute même un peu blessé par le ton qu’il avait. Ca va, elle avait compris. Elle avait merdé sur toute la ligne.

Son comportement hostile se dissipa quelque peu lorsqu’il déplia ses bras pour mettre ses mains dans ses poches. Cependant, il ne la regardait pas. « De toute façon, ça fait un moment que je ne vois plus que toi. » Brusquement elle releva la tête, n’en croyait pas ses oreilles. Elle pensait sincèrement être la seule à avoir arrêté de voir d’autres personnes. Ca ne s’était pas fait consciemment. Bien au contraire. A plusieurs reprises elle s’était demandée ce qui clochait chez elle pour ne pas avoir envie de rentrer avec la statue grecque qui l’avait chauffé toute la soirée. Au début, elle se croit intéressée, elle répond, elle joue, et bien vite l’excitation s’évanouit. Un seul visage lui revient en mémoire. Celui du beau brésilien. Inutile de réfléchir plus, elle avait finalement compris ce que ça signifiait. Et malgré tout ce qu’elle pouvait montrer, malgré ses crises… Dépendre de Ronon l’emmerdait au plus haut point. Elle n’aimait pas dépendre de quelqu’un, de qui que ce soit. Elle n’aimait pas non plus ressentir un quelconque sentiment envers lui. Du moins plus qu’une attirance physique pour son corps de rêve. Elle n’aimait pas avoir sa vie sexuelle rythmée par celle du Brésilien, et elle n’aimait pas avoir ses humeurs dépendantes de l’issu de leurs conversations. . « Et même ça, c'est trop... » A vrai dire, elle ne comprenait pas ce qui était… trop. « Sutton, tu peux juste... plus faire ça. Tu peux pas être jalouse comme tu l'as été là parce que... ça n'a aucun sens. » « Je sais, d’accord ? Je le sais. On était d’accord. On s’éclate, on prend notre pied et ça en reste là… » dit-elle quelque peu amer. C’était sorti comme ça, le ton employé n’était pas celui voulu. Quelque chose avait franchement merdé dans leur plan initial… Les sentiments s’en étaient mêlé, et ils n’étaient pas sûrs que quelque chose de bon en découlerait. « J'appartiens déjà à quelqu'un... et c'est la seule de qui j'accepterais une quelconque jalousie.» La jeune Californienne releva brusquement la tête, n’étant pas sûre d’avoir tout bien saisi. Il appartenait déjà à quelqu’un ? Que voulait-il dire par là ? En fait, elle ne voulait pas comprendre. Elle ne comprenait plus rien à vrai dire. Comment pouvait-il être déjà à quelqu’un alors… qu’il ne voyait qu’elle ? Non c’était sûr, elle ne comprenait rien à rien. Et il allait devoir lui en dire plus pour l’éclairer un peu. « Qu… Quoi ? » réussit-elle à articuler après quelques instants. « T’appartiens déjà à quelqu’un ? Ce qui signifie ? Enfin… putain je comprends plus rien. » finit-elle par dire en se passant les mains sur le visage. Elle avait juste l’impression de se prendre une claque en pleine gueule. Ca faisait mal. Affreusement mal. Sutton recula, avant de finalement lui tourner le dos pour aller s’asseoir sur une rambarde. Elle fixait le sol, comme si ça allait l’aider à comprendre cette situation des plus… tordue. Visiblement, il y a une partie de l’histoire qu’il avait oublié de lui mentionner. Toute la partie réflexion faite. Ils ne connaissaient pas grand-chose de la vie de l’autre. Du moins avant New York. Alors qui sait ce qu’il avait laissé au Brésil. Ou qui. Après tout, qui lui reprocherait de vouloir profiter ici ? Sans doute personne. Mais elle avait sérieusement besoin d’explications… Pour comprendre. Et même accepter. Bien que l’acceptation ne serait pas aisée. Après tout, elle était elle… Sutton Webster-Monroe. Et accepter des choses qui ne lui plaisaient pas ne faisait pas partie de ses habitudes. Elle faisait toujours en sorte d’y remédier, ou elle finissait par laisser tomber, ou même fuir quand ça devenait trop dur à gérer.

J'ai adoré *-*
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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyJeu 22 Déc - 20:18


« Je sais, d’accord ? Je le sais. On était d’accord. On s’éclate, on prend notre pied et ça en reste là... » Ronon secoua la tête. Il aurait réellement souhaité ne pas en arriver là. Il adorait être avec Sutton, plus que d'entendement d'ailleurs, mais elle remettait tout en cause. Pourtant, elle savait ! Il lui avait dit qu'il ne pouvait pas lui donner plus, et elle avait été d'accord ! Maintenant, ils avaient l'air de deux cons pris à leur propre jeu.

« Qu… Quoi ? » Si l'espace que Sutton avait remis entre eux rassurait Ronon, il n'en était pas de même pour ses réactions, ni pour elle, ni pour lui. Elle ne devrait pas être choquée de penser qu'il y ai quelqu'un autre, et il ne devait pas sentir son coeur se serrer de la voir accuser le coup difficilement. « T’appartiens déjà à quelqu’un ? Ce qui signifie ? Enfin… putain je comprends plus rien. » avait-elle repris en s'adossant à une rambarde. Ronon ne lui avait lancé qu'un bref regard avant de soupirer. Il savait déjà qu'il allait lui parler de Gaby ; il allait lui exposer sa plus grande faiblesse, là, au milieu d'un parc, parce qu'elle avait été trop imprudente. Il déglutit, enfonça un peu plus ses mains dans ses poches et fixa ses chaussures un instant avant de s'approcher également de la rembarde, à quelques pas de la jeune femme, pour y poser ses mains. « Elle s'appelle Gabriela. » lâcha-t-il finalement après un long et lourd silence. Les sourcils froncés, le regard perdu, les mots suivants restèrent d'abord coincés dans sa gorge avant qu'il ne se la racle et reprenne. « Elle est magnifique. De longs cheveux bruns et des yeux clairs, mais une peau aussi mâte que la mienne. Elle ne tient pas en place, elle est... vive d'esprit, compréhensive, adorable, casse-cou, elle a tellement d'audace... Et elle est... destructrice. » continua-t-il avec un sourire. « Tu me fais penser à elle sur ce point. Katia, dans les mêmes circonstances, elle n'en aurait fait qu'une bouchée. » rit-il un instant, perdu dans ses souvenirs d'enfants, avant de reprendre son sérieux. « J'ai toujours cru qu'elle était trop bien pour moi. Alors quand je lui ai demandé de m'épouser, j'ai cru qu'elle allait me rire à la figure, me dire qu'elle me connaissait trop, depuis trop longtemps... Mais elle n'attendait que ça. » raconta-t-il toujours dans le vent avant de baisser les yeux en se mordant la lèvre inférieure. « Elle est morte quelques semaines après ça. »

Il se propulsa brusquement loin de la rambarde et se retourna, passant une main sur son visage en en profitant pour empêcher ses yeux de devenir humides. Un nouveau raclement de gorge, empreint d'une émotion qu'il était incapable de contenir, et il continua en se tournant de nouveau vers Sutton. « Elle a été tuée à cause de moi. » Le souvenir était encore trop présent dans son esprit ; la course, la main de Gaby qu'il ne voulait pas lâcher jusqu'à ce qu'ils atteignent l'avion de leur ami d'enfance, les coups de feu... Et le corps se la jeune femme qui était tombé sur elle. Sur le moment, il n'avait pas réfléchi ; il l'avait portée à bout de bras jusqu'à l'escalier, avec l'espoir assuré qu'elle n'était pas touchée grièvement. La vie était sur le point de la quitter quand elle avait serré le col de son tee-shirt sale pour un dernier sourire au jeune homme, qui voyait sa vie s'effondrer devant ses yeux, et sa petite soeur qui pleurait déjà à côté d'eux. « Personne... Personne ne peut la remplacer. » murmura-t-il en essuyant une nouvelle fois les coins de ses yeux d'un geste hâtif sans oser regarder de nouveau Sutton.


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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyLun 26 Déc - 23:48

« Elle s'appelle Gabriela. » lacha-t-il finalement après un long silence. Parler d’elle lui semblait difficile et Sutton allait bientôt découvrir pourquoi. Le regard dans le vague, le jeune homme continua. « Elle est magnifique. De longs cheveux bruns et des yeux clairs, mais une peau aussi mâte que la mienne. Elle ne tient pas en place, elle est... vive d'esprit, compréhensive, adorable, casse-cou, elle a tellement d'audace... Et elle est... destructrice. Tu me fais penser à elle sur ce point. Katia, dans les mêmes circonstances, elle n'en aurait fait qu'une bouchée. » En l’écoutant parler, Sutton avait l’impression qu’il aurait pu la lui décrire pendant des heures, sans s’arrêter, sans s’en lasser. Effectivement, les deux femmes semblaient avoir des points communs, tout comme de grandes différences. Sutton n’était en rien compréhensive ou adorable. Adorable, pas vraiment, attachante peut-être par moment, mais définitivement pas adorable. Pour ce qui était de sa compréhension… Elle en avait été dépourvue durant des années. Quelques élans de compassion pointaient le bout de leur nez depuis quelques mois, mais ce n’était pas grand-chose, si ce n’est rien. Sutton le savait, elle était loin d’être une personne vertueuse ou même pourvu de qualités admirables. Bien au contraire, mais elle s’assumait pleinement. Et c’était sans doute ça qui faisait la différence avec beaucoup d’autres. Elle assumait ses défauts, parfois même elle les revendiquait. Elle assumait de parfois être totalement dépourvue de compassion, de morale ou d’avoir un côté garce plutôt important. « J'ai toujours cru qu'elle était trop bien pour moi. Alors quand je lui ai demandé de m'épouser, j'ai cru qu'elle allait me rire à la figure, me dire qu'elle me connaissait trop, depuis trop longtemps... Mais elle n'attendait que ça. » Son cœur se serra lorsqu’elle entendit le mot mariage. Pour elle s’était sacrée, même si elle ne s’y voyait pas. Ni maintenant ni plus tard. Elle ne se connaissait que trop bien… Volage. Et elle ne voulait rompre cet engagement. « Elle est morte quelques semaines après ça. » Sutton releva brusquement la tête vers Ronon. Sans réellement s’en rendre compte, des larmes s’étaient formées, et elles coulaient le long de ses joues. Elle ne savait pas ce qui la rendait le plus triste et la touchait autant. Le fait que l’histoire du brésilien soit triste ou de savoir que sa ‘rivale’ était un souvenir. Sutton avait été loin de s’imaginer que cette fille idéale n’était plus de ce monde. Il lui était plus facile de haïr, de défier et de concurrencer une personne en chair et en os. Et elle savait pertinemment que jamais elle ne pourrait prendre la place, ou même y prétendre, de cette fameuse Gabriela. Son souvenir, le sien et celui de leur amour, était fort. Trop fort. Et personne ne peut lutter contre un souvenir. Sa force peut s’estomper avec le temps. Mais sans doute pas avant des décennies. Pour ce qui était du présent… C’était sans doute peine perdue. Il n’en garderait que ce qu’il voulait en garder. Les bons souvenirs, le meilleur. Et elle ne pouvait concurrencer ça. Elle le savait pertinemment. Ce souvenir, son souvenir ne pouvait s’altérer.

Ronon se recula de la rambarde, tournant le dos à la jeune Californienne quelques instants. « Elle a été tuée à cause de moi. » Elle ne savait pas comment, ni pourquoi. Elle ne le saurait sans doute jamais. Et à l’heure actuelle, elle n’avait pas vraiment la force de lui poser la question. Et sans doute pas l’envie non plus. A vrai dire, elle n’avait plus la force de grand-chose. Si ce n’est continuer de l’écouter. Elle était loin de pouvoir imaginer la vie qu’il avait eu. Lui ou elle… Enfin eux. Dans les favelas et la pauvreté brésilienne. C’était un monde qui lui était inconnu. La seule chose qu’elle connaissait du Brésil c’était la plage de Copacabana pour y avoir passé une semaine. Elle ne connaissait que la richesse, l’abondance et la décadence de Beverly Hills. Les mots pauvreté et misère étaient presque bannis de son vocabulaire. « Personne... Personne ne peut la remplacer. » Oui, elle venait de le comprendre. Du revers de la main Sutton balaya les quelques larmes s’étant égarées sur son visage. Jusque-là, la jeune femme avait gardé le silence. Pour deux raisons. La première étant qu’elle ne voulait interrompre ce que Ronon avait à raconter, la seconde étant tout simplement qu’elle n’arrivait à rien articuler. Ce n’est qu’après plusieurs minutes de silence qu’elle prit la parole. « Pour ce que ça vaut… Je… Je suis désolée Ronon. » marquant une brève pause, elle reprit, la voix mal assurée. « Pas pour la crise de jalousie que je viens de taper. Mais pour toi… Pour tout ça, pour ce que t’as enduré. Tu méritais rien de tout ça. » finit-elle en se levant sans savoir trop quoi faire. Partir ? Rester là à se regarder dans le blanc des yeux, ou continuer sur les plus beaux secrets de leur vie ?

pas terrible sorry '-'
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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyVen 30 Déc - 1:22

« Pour ce que ça vaut… Je… Je suis désolée Ronon. » Ronon releva la tête, étonné, mais son visage n'annonçait pas vraiment la couleur. Déjà exténué d'avoir révélé cette partie de son passé, il n'exprimait pas grand chose. « Pas pour la crise de jalousie que je viens de taper. Mais pour toi… Pour tout ça, pour ce que t’as enduré. Tu méritais rien de tout ça. » Cette fois-ci, ce fut une mine douloureuse qui traversa son visage ; ironique. Il secoua la tête, regarda une nouvelle fois vers l'horizon et déglutit. C'était bien ça, le pire. « Si, c'est... c'est entièrement de ma faute. » Il marqua une légère pause avant de reprendre : en fin de compte, maintenant qu'il était lancé, ça devenait presque salvateur de parler de Gabriela à Sutton. Pour la première fois, il n'avait pas seulement l'impression de tromper Gabriela avec une autre fille, mais également d'être malhonnête envers Sutton ; lui parler de sa fiancée semblait rétablir la balance. « A sept ans, je suis entré dans un gang pour le compte d'un mec, Gonzalez. Il utilisait les enfants pour faire passer la drogue aux touristes, sur les plages. Les flics ne pouvaient rien contre nous. » commença-t-il à raconter en se remémorant les courses folles qu'il avait dû faire, la police sur les talons, jusqu'à atteindre sa favela protectrice. « Déjà à cette époque, Gaby disait qu'il allait arriver quelque chose, mais on avait tous besoin d'argent... Alors j'ai travaillé dur. » Il se racla la gorge, osa un regard vers Sutton avant de le détourner. Il ne voulait pas savoir ce qu'elle pensait, pas avant de connaître toute l'histoire. A tous les coups, elle avait de toute façon le voir comme un monstre après ça, c'était ainsi qu'il se percevait. « Je voulais pas de cette vie, ni pour moi, ni pour ma soeur, ni pour Gaby. Alors plus je gagnais la confiance de Gonzalez, plus je piochais dans nos recettes pour pouvoir partir, une fois majeur. On avait des rêves plein la tête... Je voulais passer en Argentine, elle rêvait de New York et des Etats-Unis. » Ronon déglutit de nouveau et, presque sans s'en rendre compte, avança d'un pas vers Sutton avant de se retenir. Il avait du mal à concevoir de se sentir aussi faible et de vouloir instinctivement rechercher la présence de la jeune femme, la toucher, la sentir près de lui, alors qu'il aurait normalement eu pour réflexe de se refermer sur lui-même ou de fuir. Il fronça les sourcils et baissa les yeux. « Quand il l'a découvert, on était à une semaine de la fuite. Il m'a fait appeler, je me doutais de rien et... il a tué ma mère devant moi. Comme ça. » Ses sourcils se froncèrent encore plus pour essayer d'empêcher un flot de larmes d'envahir ses yeux mais il se retint et se mordit la lèvre inférieure avant de se gratter le crâne en riant nerveusement. « Je sais même pas comment j'ai fait pour m'enfuir, pour les semer, mais j'ai juste attrapé ma soeur, Gaby, et on est partis. Un de nos amis d'enfance avait le moyen de nous faire quitter le territoire dans les deux heures, alors on a filé à l'aéroport. » Nouveau raclement de gorge, il releva la tête et essuya le coin de son oeil gauche. « On était à, je sais pas, cinq mètres de l'avion quand ils ont tiré sur elle. Je sais pas si c'était elle ou moi qu'ils visaient, mais ils ont fait d'une pierre deux coups... Elle est morte quelques minutes après, dans l'avion. Dans mes bras. » Ses yeux étaient rougis et il releva la tête en serrant la mâchoire. Il resta un long moment silencieux, le temps de se rendre compte qu'il venait de dévoiler à Sutton à peu près tout ce qu'il cachait à la face entière du monde, alors qu'il continuait de répéter qu'ils ne devaient pas se considérer autrement qu'un plaisant passe-temps.

Il n'était pas sûr de vouloir entendre une quelconque réponse, un quelconque avis. Il était coupable, c'était tout, il avait rendu lui-même le jugement le jour où Gaby était morte et c'était ainsi. Il posa enfin les yeux sur Sutton, levant un sourcil, et chassa Gabriela de son esprit avec une étrange facilité. « Attends, tu t'excuses pour ça et pas pour avoir probablement envoyé en l'air ma chance de rester dans ce pays ? » reprit-il avec une voix toujours cassée mais plus forte, presque amusée.


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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptyMer 11 Jan - 17:09

« Si, c'est... c'est entièrement de ma faute. » Sutton s’était toujours douté que Ronon ne lui disait pas tout. Et elle ne le blâmait pas. On ne pouvait pas dire qu’elle était un exemple d’honnêteté. Elle avait ses secrets, tout le monde en avait. Celui du jeune homme était de taille, mais elle n’avait pas à lui en vouloir. Et puis, ils avaient été d’accord sur le fait de ne rester qu’un… amusement ponctuel. Pas de véritable relation, pas de sentiments. Certes ils avaient fini par passer des journées entières dans le même lit, pas seulement à s’envoyer en l’air, mais à parler aussi. De tout, de rien. Apprendre à se connaître. Mais ils étaient loin d’en être arrivé au stade des secrets que l’on cache à la vue de tous. Ceux qu’ils préfèreraient oublier eux-mêmes. « A sept ans, je suis entré dans un gang pour le compte d'un mec, Gonzalez. Il utilisait les enfants pour faire passer la drogue aux touristes, sur les plages. Les flics ne pouvaient rien contre nous. Déjà à cette époque, Gaby disait qu'il allait arriver quelque chose, mais on avait tous besoin d'argent... Alors j'ai travaillé dur. » Il se racla la gorge avant d’oser la regarder, mais bien rapidement il détourna les yeux. Elle ne savait pas quoi penser de tout ça. Enfin si, pour elle, Ronon n’était pas responsable, malgré ce qu’il semblait penser. Peu importe ce qu’il s’était passé –mis à part s’il lui avait foutu le canon sur la tempe- il n’était pas responsable de la mort de Gabriela. Aussi horrible que ça puisse être, c’était la vie. Il arrivait parfois d’horrible et injuste choses à des personnes qui étaient loin de mériter ça. « Je voulais pas de cette vie, ni pour moi, ni pour ma soeur, ni pour Gaby. Alors plus je gagnais la confiance de Gonzalez, plus je piochais dans nos recettes pour pouvoir partir, une fois majeur. On avait des rêves plein la tête... Je voulais passer en Argentine, elle rêvait de New York et des Etats-Unis. » Elle le vit alors s’avancer vers elle et fut soudainement comme paralysée. Elle mourrait d’envie de le prendre dans ses bras, de le réconforter et de tout faire pour qu’il se sente mieux ou même le délivrer de ce poids qu’il portait depuis quelques temps, mais elle n’y arrivait pas. Sans savoir pourquoi, elle n’arrivait pas à faire un pas en avant. Le souvenir de Gabriela qui la bloquait ? C’était possible. Bien que jamais auparavant elle n’avait été gênée par le fait qu’un mec soit engagé ailleurs. Seulement avec Ronon, tout semblait différent. « Quand il l'a découvert, on était à une semaine de la fuite. Il m'a fait appeler, je me doutais de rien et... il a tué ma mère devant moi. Comme ça. » Les larmes montaient sans qu’elle ne s’en rende compte, et même une fois qu’elle en prit conscience, elle ne fit rien pour les arrêter. Elle s’avança simplement vers Ronon, sans pour autant savoir comment agir. Elle n’osait imaginer ce que ça faisait de voir sa mère se faire tuer sous ses yeux. Sutton n’avait pas la plus parfaite des relations avec sa mère adoptive, et même si elle lui en voulait pour toute cette histoire d’adoption –parce qu’elle croyait définitivement que ses parents ne pouvaient pas, ne pas être au courant du merdier que c’était- elle n’osait imaginer son décès et la perte que ça serait. Elle l’aimait malgré tout, à sa façon certes, une manière bien particulière, mais elle l’aimait quand même. « Je sais même pas comment j'ai fait pour m'enfuir, pour les semer, mais j'ai juste attrapé ma soeur, Gaby, et on est partis. Un de nos amis d'enfance avait le moyen de nous faire quitter le territoire dans les deux heures, alors on a filé à l'aéroport. On était à, je sais pas, cinq mètres de l'avion quand ils ont tiré sur elle. Je sais pas si c'était elle ou moi qu'ils visaient, mais ils ont fait d'une pierre deux coups... Elle est morte quelques minutes après, dans l'avion. Dans mes bras. » Les yeux de la jeune femme étaient brillants, autant que ceux de Ronon étaient rougis. Elle n’avait jamais pensé en arriver à un tel niveau… d’intimité avec lui. Pas aussi vite, et encore moins de cette manière. Et s’il y a bien une chose qu’il venait de lui faire comprendre, c’était qu’il était beaucoup plus dur de se mettre nu ainsi plutôt que nu physiquement. Il venait de passer la ligne. Celle du lourd secret caché au monde entier. Et elle en connaissait un rayon en matière de secret. C’était bien la première fois qu’elle ressentait autant de compassion et de tristesse pour une histoire qui n’était pas la sienne. Bien que même dans sa propre vie elle n’avait jamais ressentie ça. Le sentiment le plus comme chez elle était la colère, plus que la tristesse.
« Attends, tu t'excuses pour ça et pas pour avoir probablement envoyé en l'air ma chance de rester dans ce pays ? » Il sembla soudainement plus amusé que réellement énervé. Sutton ne put s’empêcher de sourire légèrement. « Je me suis excusée pour ça tout à l’heure… » répondit-elle en souriant, avant d’ajouter beaucoup plus sérieuse « Je m’excuse pour ça… Parce que c’est horrible. Personne ne devrait avoir à vivre ça… Et si ça n’était pas arrivé, t’en serais pas là… On n’en serait pas là. J’aurais pas eu à m’excuser d’avoir sans doute bousillé ta chance de rester. » Elle baissa la tête puis continua un peu plus bas plus pour elle-même que pour lui « Tu serais avec Gabriela, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. » Relevant finalement la tête, elle posa son regard sur Ronon. « J’ai vraiment merdé… » Elle faillit lui dire de profiter que ça n’arrivait jamais qu’elle s’excuse autant en un laps de temps aussi réduit, mais elle s’abstint, gardant les blagues pour un moment ultérieur. « Et... Je comprends. Pour Gabriela… Enfin, le fait que tu te sentes... je sais pas comment dire... attaché à elle, engagé. Enfin peu importe, je comprends.»


baaaby enfin ma réponse,
même si c'est pas du grand art ~
btw ta signature *-*
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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptySam 14 Jan - 14:50

Ronon avait du mal à croire qu'il s'était ainsi confié sur sa vie, sur son plus lourd secret, celui qui le hantait depuis des années sans qu'il n'ose le dévoiler. Certains savaient, mais ils étaient rares, et même lorsque c'était le cas, Ronon ne leur en parlait qu'une fois, juste pour leur expliquer, et n'y revenait jamais. Il avait peur de ce que le fait de le dire à Sutton allait amener comme conséquences. « Je m’excuse pour ça… Parce que c’est horrible. Personne ne devrait avoir à vivre ça… Et si ça n’était pas arrivé, t’en serais pas là… On n’en serait pas là. J’aurais pas eu à m’excuser d’avoir sans doute bousillé ta chance de rester. » Ronon leva brièvement les yeux au ciel, plus pour les détourner de la silhouette de Sutton qu'autre chose. « Tu serais avec Gabriela, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. » Il les reposa rapidement sur elle, surpris, mais ne fit aucun commentaire. Lui qui avait toujours une bonne réplique se retrouvait sans savoir quoi dire, déstabilisé par la compréhension de Sutton. Une vie avec Gabriela... Ronon l'imaginait trop bien. Elle les avait déjà imaginés se balader dans la ville, il l'aurait regardée s'émerveiller des grattes-ciel, des devantures des vitrines ; ils se seraient mariés, peut-être dans cette petite église de son quartier, sûrement peu après leur arrivée. Sa mère, sa soeur, tout le monde aurait dû être là. Ils auraient peut-être aussi eu des enfants ; Ronon ne s'imaginait pas père, il était actuellement irresponsable et plus gamin qu'un gosse de dix ans la moitié du temps, mais à l'époque, pour Gaby, il aurait été prêt à tout. Ils auraient eu sa chevelure indisciplinée et les yeux clairs de leur mère. Oui, leur plan initial, ils l'avaient rôdé, avaient déjà établi des compromis. Désormais, le rythme de Ronon se résumait à travailler pour payer l'hôpital qui soignait sa soeur et profiter en attendant... Il ne savait quoi ; en attendant. « J’ai vraiment merdé… Et... Je comprends. Pour Gabriela… Enfin, le fait que tu te sentes... je sais pas comment dire... attaché à elle, engagé. Enfin peu importe, je comprends.» Ronon fronça les sourcils sans vraiment comprendre si c'était pour empêcher ses yeux de s'humidifier de nouveau ou par inquiétude concernant la compréhension de Sutton. Il aurait presque préféré qu'elle l'insulte, qu'elle le traite de malade, d'obsédé complètement fêlé. Il aurait préféré qu'elle ai fui d'elle-même en lui hurlant qu'il ne lui apporterait rien de bien, parce que c'était le cas.

Si elle comprenait le lien qui le liait toujours à Gabriela, elle comprendrait sûrement les mesures que s'apprêtait à prendre Ronon. Il s'humecta les lèvres avant de se mordre la lèvre inférieure, indécis sur ce qu'il s'apprêtait à dire, et s'élança finalement. « Alors tu comprends que toi et moi... Ça peut pas continuer comme ça. » dit-il avant de se racler la gorge, se rendant compte que cette dernière était nouée. Il passa sa main sous sa lèvre en hésitant encore sur la tournure qu'il devait donner à sa phrase, avant de remettre sa main dans sa poche et de hausser les épaules. « On fonce dans le mur, là. Aujourd'hui tu pètes un câble parce que je bois un verre avec une autre fille, demain j'irais vérifier ta page facebook pour savoir où tu es et avec qui, et après ce sera quoi ? » tenta-t-il d'expliquer. Le don de sa voix était étrangement doux et sincère ; pour la première fois, il avouait qu'il avait lui aussi l'impression de déconner, d'outrepasser leur accord initial. Il n'en était pas moins sûr de son idée. « Ce serait peut-être mieux qu'on... arrête de nous appeler, de nous voir. » Le regard qu'il avait remonté vers Sutton se détourna de nouveau et il ressentit de nouveau le besoin de se justifier. « Je veux dire, on sait comment ça va finir si on continue comme ça et... ce serait idiot de continuer de faire comme si de rien n'était en attendant de se faire souffrir. On avait dit qu'on s'arrêtait à de l'amusement... Je crois pas que ce soit très amusant, là. » termina-t-il en déglutissant, tentant de conserver son allure je m'en foutiste jusqu'au bout.
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MessageSujet: Re: RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut RONON&SUTTON ›› la jalousie est un vilain défaut EmptySam 14 Jan - 23:35

La jeune Webster-Monroe avait du mal à réaliser tout ce qu’il venait de se passer, ce à quoi elle venait d’assister et ce dont elle était responsable. Autant du gros foirage qu’elle avait commis pour Ronon et son droit de rester aux Etats-Unis autant que la tournure que prenait leur relation, si on pouvait nommer cela ainsi. « Alors tu comprends que toi et moi... Ça peut pas continuer comme ça. » Au fond elle le savait. Elle l’avait toujours su, depuis le jour où elle avait compris ce qu’elle commençait à ressentir pour lui. Depuis le jour où elle avait compris qu’elle ne l’appelait plus seulement pour s’envoyer en l’air. Elle l’avait compris depuis le jour où elle avait remarqué qu’il n’y avait plus que lui. Et elle le comprenait encore plus maintenant. Maintenant qu’elle savait toute la vérité, maintenant qu’il lui avait expliqué que son unique ‘rivale’ était un souvenir qu’il chérissait plus que tout. Seulement il y avait une grande différence entre comprendre tout ça et réellement l’accepter. Elle n’y arrivait pas, c’était plus fort qu’elle. « On fonce dans le mur, là. Aujourd'hui tu pètes un câble parce que je bois un verre avec une autre fille, demain j'irais vérifier ta page facebook pour savoir où tu es et avec qui, et après ce sera quoi ? » Une fois de plus, il avait raison. Et pourtant, elle ne voulait rien entendre. Depuis quelques minutes, elle s’en voulait d’avoir été aussi bornée, aussi conne, aussi… elle et d’avoir piqué sa crise de jalousie. Elle se demandait si, finalement, elle ne se serait pas mieux portée si elle n’avait rien su de tout ça. Pas de crise de jalousie, pas de révélation énorme et d’arrêt de leur relation. Sutton n’avait jamais été très douée pour accepter des vérités qui ne l’arrangeait pas ou ne lui plaisaient pas. A vrai dire, ça ne lui était pas arrivé souvent. Elle faisait en sorte que ça ne lui arrive pas. Elle prenait les devants, elle tournait les situations à son avantage, peu importe, elle trouvait une solution. Mais là… C’était juste trop tard et inévitable. « Ce serait peut-être mieux qu'on... arrête de nous appeler, de nous voir. » dit-il avant de reprendre, comme pour se justifier. « Je veux dire, on sait comment ça va finir si on continue comme ça et... ce serait idiot de continuer de faire comme si de rien n'était en attendant de se faire souffrir. On avait dit qu'on s'arrêtait à de l'amusement... Je crois pas que ce soit très amusant, là. » « Grosse différence entre comprendre et… accepter. » lacha-t-elle finalement, alors que les larmes coulaient le long de ses joues, la gorge nouée. Elle qui d’habitude faisait toujours en sorte que personne ne la voit pleurer ou… faible comme elle le pensait, là, elle s’en foutait royalement. Elle n’était plus à ça près. Et le cacher lui demanderait beaucoup trop d’effort. Ce soir, elle n’avait plus la force de rien, si ce n’est d’acquiescer ce qu’il disait.
Finalement, ça lui rappelait un peu sa relation avec Tyler. Le seul qui avait réellement compté et qui comptait toujours. Son meilleur ami, son petit ami, son amant. Il avait tout été, et tout s’était fini. Ils se séparaient, se remettaient ensemble… Ils souffraient. Elle souffrait. Beaucoup trop pour une histoire qui n’avait été censée être qu’un amusement, une relation sans prise de tête. Seulement elle n’avait pas venu venir le fait qu’elle en tombe amoureuse. Ca avait été leur première rupture la plus difficile. C’était ce jour là où elle s’était rendu compte que finalement elle pouvait tenir à quelqu’un, vraiment. Après… Ca faisait mal, mais ça finissait par relever de l’habitude, et elle finissait par mieux le gérer sachant au fond d’elle qu’ils finiraient, à chaque fois, par retourner ensemble. Enfin, jusqu’à ce qu’elle décide de partir pour New York sans lui donner de grosses explications. Ce n’était pas l’adieu qui avait été le plus douloureux, c’était les jours qui avaient suivi, les souvenirs qui en découlaient. Et maintenant… Elle avait l’impression de ressentir la même douleur, de perdre quelque chose de vitale sans pouvoir y perdre grand-chose. « Mais peu importe » ajouta-t-elle après plusieurs minutes de silence à l’observer. « Prends soin de toi. » lacha-t-elle finalement avant de tourner les talons. Maintenant, elle ne devait pas se retourner. Elle ne devait pas regarder en ailleurs et avoir envie de lui sauter dans les bras pour lui dire qu’elle n’acceptait rien de tout ça et qu’elle ne voulait rien arrêter.

Elle n’avait plus qu’une envie : courir pour rentrer chez elle, s’enfoncer la tête dans l’oreiller et hurler comme pour évacuer toute la douleur qu’elle ressentait. Mais elle savait que ça n’aiderait pas. Pas à long terme. Seulement pour cinq minutes. Elle avait envie de parler aussi. De se confier. A qui, elle n’en avait pas la moindre idée, vu que dernièrement la seule personne à qui elle parlait était Ronon. Il y aurait bien eu Aloysia, mais sans savoir pourquoi, elle n’avait pas envie, et elle allait sans doute être occupée avec son boulot, ou fatiguée. Malgré son envie de se confier, Sutton n’avait pas envie de déranger ou d’être un poids. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle se rendit compte que Trinity lui manquait vraiment. Sa meilleure amie, quand elle était à Beverly Hills. Elle avait beau être extrêmement superficielle, elle savait aussi écoutée, et elle Sutton n’en prenait conscience que maintenant. Tyler aussi lui manquait. Pas en tant qu’ex, mais son meilleur ami. Celui qui la conseillait et l’aidait, celui qui lui faisait prendre l’air et lui faisait faire toute sorte de conneries pour la distraire. En fait, elle se sentait seule. Affreusement seule dans cette ville pourtant surpeuplée.

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