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La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail

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MessageSujet: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyVen 10 Mai - 11:35


Joaquin & Abigail
La curiosité est un vilain défaut !


« Merci à vous et à bientôt ! » saluais-je une cliente qui quittait le salon. Mon salon. Cela faisait quasiment un an que j’avais mon propre salon de beauté. Cela faisait des années que j’espérais un jour pouvoir me mettre à mon compte, et voilà que j’étais mon propre patron. Forcément, étant donné que mon salon était tout récent, certains mois étaient encore un peu difficiles. J’assurais quasiment tout moi-même, embauchant parfois une jeune esthéticienne pour m’aider. Mais, sans aucun doute, je devais me donner à fond pour que mon salon marche. Et, même si je faisais tout mon possible pour qu’il fonctionne, les fins de mois restaient difficiles. C’était peut-être encore tôt pour avoir une belle clientèle, fidèle qui plus est. Et puis, entre les crédits et toutes les dépenses liées au salon, j’avais du mal à joindre les deux bouts. Ainsi, je m’étais résolue à devenir escort girl. C’était un bon moyen pour mettre du beurre dans les épinards. Puis, même si ce n’était pas très glorieux, j’y trouvais certains avantages. Après tout, j’avais simplement à faire bonne figure dans des soirées, aux bras d’hommes le plus souvent aisés. Je n’avais d’ailleurs jamais autant côtoyé le luxe que depuis que j’étais escort. Bien sûr, j’espérais que mon salon retrouverait rapidement une situation stable. Histoire que je puisse arrêter ce second boulot. Il n’avait, certes, rien de mauvais, mais était peu flatteur pour moi. Je n’étais qu’un objet. Désirée pour mon corps. Et ma belle gueule. J’étais juste là comme décoration. Aucun intérêt n’était vraiment porté à ma personne… Sans compter les clients qui tentaient le tout pour le tout, espérant qu’ils pourraient terminer la nuit avec moi. Et ça, c’était clairement non. Cela ne faisait pas partie de mes services. C’était le boulot d’autres femmes…Bref, malgré tout, je refusais de mélanger mes deux vies. Personne ne savait que j’étais escort. Qu’en penseraient mes clientes ? Déjà que j’avais du mal à faire fonctionner mon salon, si en plus on venait à apprendre mon second boulot, c’était la faillite assurée. Ainsi, je veillais à ne jamais dévoiler à mes clients – en tant qu’escort – ma véritable identité. Bref, le salon se retrouvait désormais vide. Pour combien de temps ? Je jetais un bref coup d’œil à mes rendez-vous. Prochaine cliente dans plus de deux heures… Je soupirais légèrement tout en rangeant quelques produits. Je finis cependant par jeter un coup d’œil à travers la vitrine du salon, afin de voir ce qui se passait dans la rue. Tout semblait calme. J’aperçus soudain un jeune homme, passant à proximité du salon. Son visage ne m’était pas inconnu mais… Merde ! Il ne fallait pas qu’il me voit. Surtout pas ! Je baissais soudain la tête, craignant qu’il m’ait malgré tout reconnu. Je me tournais alors rapidement, faisant mine de ranger à nouveau des produits. S’il me voyait, s’il me reconnaissait…C’était foutu ! C’était un journaliste. Il avait voulu faire un article sur moi, quelques jours auparavant. Enfin, sur le métier d’escort girl. Et j’avais été sa cible. Sauf qu’accepter une interview n’allait certainement pas m’aider à dissimuler cette double vie. J’avais donc refusé son offre, malgré ses propositions de garder mon nom secret, etc… Cela restait trop risqué. Et puis, je n’avais pas envie d’être un phénomène de foire. Ni même de parler de ma vie à un parfait inconnu.



∞everleigh
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyVen 10 Mai - 18:41

Joaquin avait eu quelques courses à faire sur Brooklyn et comme il ne travaillait pas avant un peu plus tard dans la journée il avait décidé de se promener un peu dans le quartier avant de retourner s’enfermer dans les locaux du Times. Il vivait à New York depuis environ trois ans et pourtant il y avait encore énormément d’endroits où il n’avait jamais mis les pieds. Il ne pouvait même pas prendre l’excuse que son boulot lui prenait trop de temps puisqu’il était tellement efficace qu’il rendait la plupart de ses papiers en avance. Il estimait juste que visiter une ville comme New York était un peu dommage. Il était tombé sur des endroits particuliers, presque magique parfois, et il avait vraiment regretté de n’avoir personne avec qui partager tout ça. Parfois il emmenait Mattéo et Cléa, ou juste Mattéo quand sa mère travaillait mais ce n’était pas si souvent que ça non plus. Soit. Aujourd’hui il était seul et il comptait quand même profiter du beau temps et de sa pause pour se promener un peu, tant pis s’il était seul. Il marchait sans trop réfléchir et surtout sans but, c’était comme ça qu’on découvrait les plus beaux endroits. Il n’avait pas peur de se perdre non plus, il y avait des tas de transports en commun ici. Flânant dans une rue commerçante, il s’attarda sur les vitrines. Boutique de cupcake, boutique de prêt-à-porter, salon de beauté, agence de voyage… Salon de beauté. En regardant à travers cette vitrine en particulier, Joaquin avait cru reconnaitre quelqu’un. Il ne s’en était pas aperçu immédiatement et avait vite passé son chemin. Ce n’était qu’après que son cerveau avait analysé l’information et fait le lien. Il pouvait tout aussi bien s’être trompé aussi mais il fallait qu’il vérifie. Le péruvien revint alors sur ses pas et se mit de nouveau à regarder à travers la vitrine. Il reconnut la jeune femme immédiatement et à en juger par la réaction de celle-ci il ne faisait aucun doute qu’elle l’avait reconnu également. Il y a quelques semaines son patron l’avait chargé d’écrire un papier sur les escort-girl et de récolter le témoignage de l’une d’elle. Joaquin avait approché cette femme et malgré ses supplications et ses promesses de dissimuler son identité elle avait refusé de lui accorder de son temps et de répondre à ses questions. Il avait fini par laisser tomber après avoir un peu insisté et était reparti un peu déçu. Il avait fini par trouver une autre jeune femme à qui il avait pu poser ses questions mais il n’aimait pas rester sur un échec. La retrouver par hasard ici était sans doute un signe qu’il aurait dû insister encore plus. Joaquin décida donc d’entrer dans le salon sans attendre. Il redoutait un peu la réaction de la jeune femme cela dit… Elle n’allait sans doute pas être très contente de le voir. Il allait devoir se montrer le plus charmant possible et surtout ne pas se montrer trop curieux tout de suite même si le fait de la voir là avait fait plus qu’attiser sa curiosité. « Bonjour. » commença-t-il prudemment. « Je viens pour un soin du visage. » ajouta-t-il tout sourire. Bon elle n’avait sans doute pas besoin d’entendre ça de la part d’un homme mais il ne voulait pas lui faire perdre son temps et s’il était son client elle ne pourrait pas le chasser.
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptySam 11 Mai - 12:44


Joaquin & Abigail
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Midwood était un quartier assez commercial. Rien de bien luxueux, mais de nombreux commerces, généralement pour toutes les bourses, étaient présents. C’était d’ailleurs pour cela que j’avais choisi de m’installer ici. Aussi bien avec mon salon que mon propre logement. Et puis, cela rendait la rue assez vivante. Il y avait souvent du passage. C’était d’ailleurs pour cela que, n’ayant pas de clients actuellement, j’en venais à jeter un coup d’œil sur la rue. Il s’y passait parfois de drôles de choses. Et, même si je ne passais pas ma journée derrière la fenêtre, à scruter la rue, j’avais eu l’occasion d’y voir certaines scènes parfois assez intéressantes. Et cela me faisait une bonne distraction lors des moments creux. Bref, je balayais donc machinalement la rue du regard. Quelques passants, comme d’habitude. Mais c’était tout de même assez calme, sans doute en raison de l’heure… Suffisamment pour que je puisse aisément reconnaître quelqu’un. Un jeune homme déjà rencontré auparavant, que je n’avais aucune envie de revoir. Encore moins maintenant, alors que j’étais dans mon salon. Je faisais donc mine de faire autre chose, essayant de ne pas lui faire face. Pourvu qu’il ne me reconnaisse pas. Pas sûr, étant donné son regard, que je sentais posé sur moi malgré tout. Il m’avait approché quelques jours auparavant, afin de me poser quelques questions sur mon métier d’escort-girl, pour un article qu’il préparait. Et sans hésiter une seule seconde, j’avais refusé. Ce n’était ni contre lui, ni contre son article. Je n’avais simplement pas envie que toute la ville sache que la nouvelle esthéticienne était escort-girl à ses heures perdues. Et même s’il s’était proposé de masquer mon identité, je n’avais pas voulu. J’avais bien trop peur que l’info filtre tout de même, ou que certaines personnes me reconnaissent tout de même dans cette interview. Trop dangereux. Et puis, je n’étais pas vraiment fière de mener cette double vie. J’avais donc horreur d’en parler, préférant garder cela pour moi. Je le surveillais donc du coin de l’œil, constatant qu’il n’avait pas l’air de vouloir partir. C’était même pire, il s’avançait et entrait dans mon salon. « Bonjour. » S’il ne m’avait pas clairement reconnu de dehors, il était évident qu’il allait me reconnaitre désormais. Bon, je n’avais de toute façon pas le choix, je devais faire bonne figure et masquer mon trouble. « Bonjour. » répondis-je en m’efforçant de sourire. Il n’allait tout de même pas me questionner là, maintenant ? Sur mon lieu de travail ? « Je viens pour un soin du visage. » Les clients, hommes, étaient rares. Ils se faisaient, certes, de plus en plus nombreux de nos jours. Mais, même si certains hommes commençaient à vouloir prendre soin d’eux, ils restaient en minorité. Et il fallait qu’il en fasse partie. A moins qu’il s’agisse d’un simple prétexte ? Possible. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas le choix. Je ne pouvais pas le refuser, surtout vu les difficultés que je rencontrais à faire vivre mon salon. « Pas de soucis… Je n’ai pas de rendez-vous actuellement, je peux donc vous prendre de suite… sauf si vous préférez prendre rendez-vous pour un autre jour… » Et clairement, je préférais la seconde solution. Cela me laissait le temps de trouver une apprentie ou assistante pour s’occuper de ce soin à ma place. Cela m’aurait bien arrangé, mais je craignais d’avoir à faire ce soin moi-même. Et donc, à me confronter à cet homme et à ses questions.



∞everleigh
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyMer 10 Juil - 17:27

Joaquin était un journaliste. C’était peut-être cliché de dire ça pour un journaliste mais il était extrêmement curieux et quand on lui refusait une interview, il ne pouvait pas s’empêcher d’insister. Toutefois, comme il n’aimait pas être trop dérangeant et ne désirait pas cultiver la mauvaise image que certaines personnes avaient des journalistes, il n’allait jamais trop loin quand on lui demandait d’arrêter. Enfin, il insistait une ou deux puis se résignait à lâcher l’affaire. C’était ce qu’il s’était passé avec la jeune femme qu’il venait de reconnaitre à travers sa vitrine. La première fois qu’il l’avait vue, elle n’avait rien à voir avec ce qu’elle laissait paraitre aujourd’hui : une jeune femme propre sur elle, propriétaire d’un salon de beauté. En la voyant comme ça, on ne soupçonnait pas une seule seconde qu’elle puisse avoir une double-vie et être escort girl. Bon en même temps, rien n’était jamais ce qu’il semblait être au premier abord et Joaquin ne jugeait jamais un livre à sa couverture. Il ne jugeait pas la jeune femme tout court non plus, chacun devait gagner sa vie et faire avec ce qu’il avait. Elle n’avait peut-être pas choisi d’être escort girl, elle n’avait peut-être pas eu le choix. Enfin ça il n’en savait rien puisque la jeune femme, dont il ne connaissait même pas le nom, avait refusé de lui parler. Le jeune homme avait un article à écrire et il avait jeté son dévolu sur elle pour une interview. Il avait bien réussi à trouver quelqu’un d’autre à interroger mais en la recroisant par hasard ici, et surtout dans une telle « situation », sa curiosité s’était réveillée. Une double-vie c’était bien plus intéressant pour un article… Le péruvien n’hésita donc pas avant d’entrer dans le salon, parfaitement conscient qu’elle puisse le chasser d’une seconde à l’autre. Il était évident que la jeune femme l’avait reconnu en plus, elle ne semblait vraiment pas à l’aise… Joaquin fit donc de son mieux pour paraitre charmant et bienveillant. « Bonjour. » Il lui rendit son sourire tout en s’approchant d’elle. Bon… Elle ne voudrait jamais lui parler comme ça. Elle pouvait toujours prétexter qu’elle avait beaucoup de boulot qui l’attendait et il ne pourrait pas insister, quand bien même le salon était pour le moment vide. Du coup, il décida de devenir un de ses clients et demanda un soin du visage. « Pas de soucis… Je n’ai pas de rendez-vous actuellement, je peux donc vous prendre de suite… sauf si vous préférez prendre rendez-vous pour un autre jour… » Le péruvien se mit à réfléchir quelques secondes puis secoua légèrement la tête de gauche à droite. « Je n’ai rien de prévu alors si vous pouvez me prendre tout de suite… » répondit-il poliment, le sourire toujours fixé aux lèvres. La jeune femme ne semblait vraiment pas à l’aise et il s’en voulut quelque peu. C’était de sa faute, clairement. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Et puis un soin du visage ne pourrait pas lui faire de mal. « Si ça ne vous dérange pas bien évidemment ? » finit-il par lui demander en la regardant dans les yeux. Joaquin garda le silence un instant, se demandant s’il devait continuer à parler, puis repris finalement la parole. « Vous me reconnaissez n’est-ce pas ? » Ce n’était pas possible autrement. « Je suis désolé, pour la dernière fois. » ajouta-t-il l’air sincère.

Vraiment désolée pour le retard j'ai honte 07 
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyJeu 18 Juil - 23:08


Joaquin & Abigail
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« Je n’ai rien de prévu alors si vous pouvez me prendre tout de suite… » Qu’il préfère revenir plus tard aurait été trop beau pour être vrai. Et puis, en toute franchise, il devait être sacrément intrigué et surpris de me voir là, gérante du salon, alors qu’il m’avait connu comme escort-girl quelques temps auparavant. Et cela devait être drôlement tentant de rester un peu, histoire de me cuisine à ce propos. Et même si, clairement, cela me foutait dans la merde, je comprenais son attitude. N’aurais-je pas fait la même chose, à sa place ? Sans doute que si. Mais le fait était qu’il était journaliste. Et si ma double identité venait à être découverte par ce jeune homme, nul doute qu’il pourrait aisément en profiter pour faire la une d’un journal. Clairement, il pourrait s’en servir pour écrire, pour se faire connaître. Et ainsi me causer bien du tort. Mais soit, ce n’était pas une raison suffisante pour le mettre dehors. Simplement sous prétexte qu’il  était  journaliste et devenait donc un danger pour moi. « Si ça ne vous dérange pas bien évidemment ? » J’en venais même à me demander s’il avait réellement envie et besoin de ce soin du visage ou s’il était têtu au point de faire tout cela, simplement pour m’approcher. « Non, il n’y a aucun soucis ! » répondis-je en souriant légèrement, reprenant peu à peu confiance. « Vous me reconnaissez n’est-ce pas ? » Il était inutile de tourner autour du pot plus longtemps de toute manière. « Effectivement…  Ne le prenez pas mal mais je dois avouer que la réciproque ne me réjouit pas vraiment… » Expliquais-je doucement. « Je suis désolé, pour la dernière fois. » J’eus un léger sourire, cette fois-ci sincère. Et avec un certain soulagement. Mais peut-être allais-je trop vite ? Peut-être n’était-il pas désolé ? Et si tout cela n’était qu’un stratagème pour m’amadouer et faire que je lui parle davantage de moi ? « Non, vous n’y êtes pour rien… C’est de ma faute, je n’aurais pas du réagir ainsi avec vous mais il y a des choses dont je n’aime pas parler… » expliquais-je légèrement hésitante, redoutant qu’il finisse par s’en servir contre moi. Ou tout simplement qu’il tente une nouvelle fois de me faire parler. Après tout, il était journaliste et généralement, ces gens là ne lâchent pas l’affaire rapidement. Et c’était bien ce qui m’inquiétait. D’autant plus que même s’il n’en connaissait pas les détails, il avait découvert – par hasard – ma double identité. Et à partir de ce moment là, j’étais totalement impuissante face à lui. « Installez-vous dans un fauteuil, j’arrive. » dis-je en désignant les fauteuils du menton tandis que je préparais tout ce qu’il me fallait pour le soin. Une fois tout le matériel prêt, je le rejoignais et, après lui avoir fait enfiler une sorte de blouse de protection, pour éviter de tâcher ses vêtements, je commençais son soin du visage.




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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyMer 31 Juil - 19:25

Joaquin était donc parti pour se faire faire un soin du visage. Il n’aurait jamais pensé faire ça un jour, il n’avait jamais eu trop de problèmes avec sa peau et il n’en voyait pas l’utilité mais ça ne pourrait pas lui faire de mal et il fallait parfois se « sacrifier » pour obtenir ce qu’on voulait… Il ne s’attendait pas à de la torture non plus et était sûr que la jeune femme était très douce mais voilà, comme c’était sa première fois, il appréhendait quelque peu. Quand son patron saurait ce qu’il avait eu à faire pour avoir son article – s’il avait vraiment de quoi écrire, rien n’était encore gagné – il rirait bien. « Non, il n’y a aucun soucis ! » Le péruvien hocha la tête avec un léger sourire. Elle aurait pu lui refuser tout ça après tout, il l’aurait bien mérité. Mais il n’allait pas être comme la dernière fois il comptait être moins… « Journaliste ». Il ne voulait pas la faire fuir une seconde fois parce qu’il était à peu certain qu’elle l’avait reconnu. « Effectivement… Ne le prenez pas mal mais je dois avouer que la réciproque ne me réjouit pas vraiment… » Il pinça les lèvres qui formèrent ensuite un nouveau sourire. Il l’avait bien cherché ça et il ne lui en voulait pas le moins du monde. En fait elle n’était pas la première à lui être quelque peu hostile et certainement pas la pire. « Ne vous en faites pas, je le mérite au moins un peu. Et on m’a déjà dit des choses bien pires alors franchement… » la rassura-t-il. Il choisit ensuite de s’excuser, désireux de lui prouver sa bonne foi. « Non, vous n’y êtes pour rien… C’est de ma faute, je n’aurais pas dû réagir ainsi avec vous mais il y a des choses dont je n’aime pas parler… » Cette fois il secoua la tête, ne la comprenant pas vraiment. « Non non non, vous aviez tout à fait le droit de réagir comme ça, je n’aurais pas dû tant insister. Vous avez également le droit d’avoir vos secrets et de demander à ce qu’on respecte votre vie privée. » Parce qu’il était certain que si elle n’avait pas voulu lui parler c’était par crainte que quelqu’un puisse la reconnaitre par la suite. Comme elle n’avait rien voulu lui dire il n’avait pas compris mais maintenant qu’il l’avait retrouvée là, tout s’éclaircissait. « Vous êtes devenue esthéticienne avant d’être escort ou le contraire ? » Il se doutait bien qu’elle n’était pas devenue escort par choix vu sa réaction. Il voulait simplement qu’elle lui parle un peu de tout ça parce qu’il était intrigué par cette double vie. « Simple curiosité, vous n’êtes pas obligée de répondre. » La jeune femme le fit ensuite s’installer et enfiler une blouse puis commença le soin. « Le soin dure combien de temps à peu près ? » Il n’avait rien de prévu après mais il voulait lui montrer qu’il était aussi capable de lui parler d’autre chose.
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyVen 2 Aoû - 21:47


Joaquin & Abigail
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Qu'un homme vienne pour un soin était une chose certes rare, mais qui arrivait parfois et n'avait rien d'extraordinaire. Les hommes d'aujourd'hui sont de plus en plus coquets, soucieux de leur apparence et de prendre soin d'eux. Mais étrangement, je trouvais cela beaucoup moins anodin que ce soit ce journaliste qui vienne pour un soin du visage. J'étais peut-être trop méfiante. Peut-être était il là vraiment pour un soin du visage et ne comptait pas évoquer à nouveau mon boulot d'escort. Ou alors, il était bien là pour son article. C'est bien connu, les journalistes ne lâchent jamais l'affaire. Peut-être même que sa venue ici même, dans mon salon, n'était pas anodine. Sait-on jamais, il était peut-être parvenu à glaner quelques informations à mon sujet et à me 'retrouver'. Je n'en savais rien et ne préférais pas savoir. « Ne vous en faites pas, je le mérite au moins un peu. Et on m’a déjà dit des choses bien pires alors franchement… » Je souris légèrement, me détendant un peu plus. Il s'excusa ensuite de son attitude lors de notre première rencontre, je fis alors de même, avouant que j'y étais peut-être allé un peu fort. Il ne faisait que son travail après tout et je devais bien avouer que je n'avais pas été très agréable envers lui. « Non non non, vous aviez tout à fait le droit de réagir comme ça, je n’aurais pas dû tant insister. Vous avez également le droit d’avoir vos secrets et de demander à ce qu’on respecte votre vie privée. » Ce n'était pas faux mais même si je tenais à préserver ma vie privée, j'aurais pu me montrer plus sympathique envers lui. Le fait était que j'étais toujours très méfiante lorsqu'il s'agissait de ma vie et de cette double identité. « C'est sûr mais bon, ce n'est pas de votre faute non plus, vous ne faisiez que votre travail, vous n'étiez pas censé savoir... » Je préférais me montrer – un peu trop – gentille. Ainsi, peut-être qu'il se contenterai de discuter avec moi de banalités et ne reviendrais pas sur ma double vie. Car clairement, même s'il avait tout découvert, il était hors de question que je lui parle de tout ça. Encore moins pour une interview. « Vous êtes devenue esthéticienne avant d’être escort ou le contraire ? » Je me figeai soudainement. Il n'avait donc pas lâché l'affaire. Je soupirais longuement, hésitant à lui répondre. « Simple curiosité, vous n’êtes pas obligée de répondre. » Au point où j'en était, qu'est-ce que cela pouvait bien faire ? Il en savait déjà trop. « Vous ne lâchez rien, vous... Si c'est pour votre article, n'insistez pas. Je n'ai pas envie de voir ma vie déballée dans les journaux. » Dès que l'on s’intéressait d'un peu trop près à moi, à ma vie, j'étais sur la défensive. Et en l’occurrence, j'étais d'autant plus méfiante car il s'agissait d'un journaliste. Et que, ne le connaissant pas, je ne savais pas de quoi il était capable. Et je craignais qu'il ne se serve de mes propos et de ses découvertes pour son article. Ce serait franchement mauvais pour moi.  « Le soin dure combien de temps à peu près ? » Je commençais alors le soin délicatement « Une  heure. C'est la première fois que vous vous faites faire un soin ? »



∞everleigh
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyLun 12 Aoû - 21:13

La jeune femme ne semblait pas vraiment heureuse à l’idée de revoir Joaquin. Il le comprenait et l’acceptait totalement, il l’avait quand même bien cherché… Si cela n’avait pas été pour son travail, il n’aurait bien évidemment pas insisté auprès d’elle pour avoir plus d’informations sur son travail et ce qui l’avait poussée à faire ça. Enfin, il l’aurait peut-être fait mais par simple curiosité. Elle aurait sans doute eu moins de mal à se confier à lui s’il n’avait pas été journaliste ou s’il ne s’était pas présenté comme tel. Seulement, il refusait de faire ça, il n’aimait pas mentir et même si au final il aurait de quoi boucler son article il saurait qu’il aurait obtenu toutes ces informations de la mauvaise manière et que la jeune femme n’aurait pas été d’accord. Il aurait sans doute risqué un procès aussi… Alors non, mentir, très peu pour lui. Il avait préféré la jouer franc-jeu même si cela lui avait faire perdre du temps. Surtout qu’il n’avait pas compris la réticence de la jeune femme à lui parler. Enfin, pas totalement, et comme il n’avait pas eu le temps de lui exposer ses arguments il n’avait eu aucune chance de lui prouver sa bonne foi. Soit. Le jeune homme rassura la jeune femme sur le fait qu’elle avait tout à fait le droit de lui faire des remarques pas très agréables si elle le voulait. « C'est sûr mais bon, ce n'est pas de votre faute non plus, vous ne faisiez que votre travail, vous n'étiez pas censé savoir... » Elle avait raison, comment aurait-elle pu savoir qu’elle avait une double-vie ? Elle n’avait pas voulu lui en parler et s’il n’était pas tombé sur son salon par hasard il ne l’aurait sans doute jamais su. « Non, c’est vrai… J’aurais quand même aimé ne pas vous blesser ou vous paraitre désobligeant… Mon but n’était pas du tout de vous faire du mal. » Enfin au final elle avait été épargnée mais elle n’avait pas dû apprécier qu’il la noie sous les questions. Après ça, le jeune homme tenta une nouvelle approche pas vraiment subtile… Il aurait même du mal à lui faire croire que ce n’était que pour satisfaire sa curiosité et non pour son article qui lui avait été de toute façon retiré. « Vous ne lâchez rien, vous... Si c'est pour votre article, n'insistez pas. Je n'ai pas envie de voir ma vie déballée dans les journaux. » Elle doutait et c’était encore une fois légitime. Joaquin sourit et un air désolé pris possession de son visage. « Je vous promets que rien de ce que vous me direz n’atterrira dans le journal. Je suis juste curieux et je vous promets que personne n’apprendra rien sur vous de ma bouche. » Il n’était pas du genre à faire des promesses et à ne pas les tenir, elle pouvait lui faire confiance. Mais est-ce qu’elle voudrait bien ? L’heure de commencer le soin arriva ensuite et le péruvien se mit en place, lui demandant combien de temps tout cela allait durer. « Une heure. C'est la première fois que vous vous faites faire un soin ? » lui répondit-elle tout en commençant avec douceur. Une heure, c’était bien. Il aurait le temps de satisfaire sa curiosité comme ça. « Ma première fois, oui. Quant à savoir si cela sera également ma dernière fois… Cela dépendra de vous. » répondit-il avec un léger sourire. « Je peux vous poser une question ? » s’enquit-il ensuite. Il allait partir du principe qu’il pourrait lui poser une nouvelle question à chaque fois qu’elle lui en posait une. « Vous vous appelez vraiment Charlotte ? »
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyMar 13 Aoû - 14:59


Joaquin & Abigail
La curiosité est un vilain défaut !



Personne, ou presque, y compris dans mes amis et proches, n'était au courant de ma double vie. On a tous nos petits secrets, non ? Et bien, celui ci était le mien. Je faisais surtout cela pour préserver ma carrière d’esthéticienne. Si les gens apprenaient que, le soir venu, je devenais escort-girl, clairement, je perdrais de la clientèle. D'autant plus qu'une bonne partie des gens ne font pas la distinction entre escort et prostituée. Bref, déjà qu'à mes proches, je préférais éviter de me confier à ce propos, alors un inconnu... Ce serait totalement absurde. C'était bien pour cela que j'avais refusé de parler à ce journaliste. Mais maintenant qu'il avait découvert ma double vie, que pouvais-je faire ? Clairement, je n'avais pas l'intention d'accepter une interview ou qu'il fasse un article sur moi. Et de ce fait, je n'avais même pas envie de répondre à ses questions, par peur qu'il les utilise malgré tout pour une interview.  « Non, c’est vrai… J’aurais quand même aimé ne pas vous blesser ou vous paraitre désobligeant… Mon but n’était pas du tout de vous faire du mal. » Il avait l'air sincère... Et ça ne m'aidait pas vraiment à savoir comment réagir envers lui. Etait-il réellement sincère ? Etait-ce un jeu qu'il jouait pour obtenir tout de même quelques renseignements supplémentaires ? Je n'en savais rien et c'était bien ça le problème. « Ca va, c'est rien... » dis-je en souriant légèrement. Au moins, il s'était vraiment présenté tel un journaliste alors qu'il aurait très bien pu mentir afin d'avoir plus facilement ma confiance. C'était déjà ça, non ? Et malgré tout, il tenta, peu après, d'en savoir plus à mon propos en me questionnant à nouveau. « Je vous promets que rien de ce que vous me direz n’atterrira dans le journal. Je suis juste curieux et je vous promets que personne n’apprendra rien sur vous de ma bouche. » Bon, il n'avait pas l'air de raconter des salades, ni même d'être bien méchant mais pourquoi me confierais-je à lui, alors que je ne le faisais pas devant mes proches et amis ? « Je veux bien vous croire mais.. le fait est que c'est une partie de ma vie donc je n'aime pas parler. Même à des proches, alors à un parfait inconnu... » expliquais-je tranquillement en commençant le soin et en lui demandant si c'était la première fois qu'il faisait un soin.  « Ma première fois, oui. Quant à savoir si cela sera également ma dernière fois… Cela dépendra de vous. » J'esquissais un petit sourire en coin. Je savais ce qu'il me restait à faire pour le garder comme client. Et il était fort probable que l'envoyer balader à chaque question ne le motive pas vraiment à revenir pour d'autres soins... « Ouh, quelle pression ! » plaisantais-je en me détendant davantage. « Je peux vous poser une question ? » Je continuais le soin, songeant que, de toute manière, il n'allait rien lâcher. Et qu'il restait encore une petite heure de soin. Je soupirais légèrement. « Ai-je vraiment le choix ? Allez-y, mais je ne vous promets pas de répondre... » répondis-je mine de rien, craignant tout de même un peu sa question. « Vous vous appelez vraiment Charlotte ? » J'affichais alors un léger sourire, constatant qu'il s'accrochait vraiment. « Oui... Enfin, c'est mon deuxième prénom... Sinon c'est Abigail. » expliquais-je. Après tout, je ne lui révélais pas le scoop du siècle. Il lui suffisait de prendre une de mes cartes de visites pour découvrir que je m'appelais en réalité Abigail... Je pouvais donc lui répondre directement. J'espérais cependant qu'il ne pose pas trop d'autres questions.


∞everleigh
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyMer 28 Aoû - 11:20

Joaquin n’avait vraiment pas voulu faire du mal à Abigail. Il n’avait insisté que parce qu’il était journaliste et qu’il fallait bien qu’il gagne sa vie. Il s’excusa donc histoire de laisser cette histoire derrière eux une bonne fois pour toutes. Il ne voyait pas bien ce qu’il pouvait faire de plus de toute façon vu que le mal était déjà fait – et encore tout aurait pu être bien pire s’il s’était révélé être sans pitié. Mais il n’était pas comme ça et la jeune femme n’avait aucun souci à se faire à présent. « Je veux bien vous croire mais.. le fait est que c'est une partie de ma vie donc je n'aime pas parler. Même à des proches, alors à un parfait inconnu... » Oui, bon, elle était visiblement plus difficile à convaincre qu’il l’aurait cru en fait. Mais il ne voyait pas bien ce qu’il pouvait faire de plus là, la balle était dans son camp à elle… Parce que vraiment il n’allait rien dire de plus à son patron. L’article avait été refilé à un de ses collègues. Il voulait juste satisfaire sa curiosité personnelle et si elle tenait à ce qu’il garde ça secret il le ferait. Il ne voyait pas l’intérêt d’en parler de toute façon. « Oui, oui, je comprends… Mais… » Le péruvien fronça les sourcils, la regardant un instant en silence. Au bout d’un moment, un petit sourire fit son apparition sur ses lèvres. « Justement, le fait que je sois un inconnu devrait vous encourager… Enfin… Je ne vous connais absolument pas, comment pourrais-je vous juger ? » C’était logique. Elle ne pouvait pas le décevoir vu qu’il n’attendait rien d’elle. Quant à sa famille et ses amis c’était ça le plus gros risque. Mais bon c’était sa façon de penser à lui et visiblement pas à elle. La jeune femme commença ensuite le soin. C’était une grande première pour Joaquin et si elle se débrouillait bien il avait de grandes chances pour qu’elle gagne un nouveau client. C’était agréable déjà en tout cas. « Ouh, quelle pression ! » Joaquin se mit à rire doucement, un peu bloqué par la jeune femme qui était en train de lui faire son soin. « Si ça peut vous rassurer vous êtes très bien partie là, vous risquez de me revoir du coup. » répondit-il avec un sourire malicieux. Il aurait pu être désolé mais il faisait des efforts là alors il était certain de ne pas être si désagréable que ça. Il voulut ensuite lui poser une nouvelle question qui n’était, à son sens, pas une question trop indiscrète. « Ai-je vraiment le choix ? Allez-y, mais je ne vous promets pas de répondre... » Le jeune homme hocha la tête, c’était son droit après tout. Il ne l’avait pas forcée avant il ne la forcerait pas plus maintenant. « Oui... Enfin, c'est mon deuxième prénom... Sinon c'est Abigail. » « Abigail. » répéta-t-il d’un air songeur. « A votre tour de me poser une ou plusieurs questions maintenant, si vous le désirez. » Cela ressemblerait encore moins à un interrogatoire comme ça puis elle avait bien le droit de se montrer curieuse sur lui elle aussi. Il préférait donc lui proposer ça et il ne serait pas blessé si elle n’en avait rien à faire.
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyJeu 29 Aoû - 10:14


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Même s'il s'était excusé d'avoir insisté lors de notre première rencontre afin d'avoir plus d'informations me concernant et qu'il semblait sincère lorsqu'il me disait ne pas être là dans un but professionnel, je me voyais mal lui raconter ma vie. De quel droit un parfait inconnu pourrait savoir ce qui faisait que j'étais également escort, etc ? Je faisais de mon mieux pour cacher cela. Ce serait totalement inconscient de ma part d'en parler au premier venu. . « Oui, oui, je comprends… Mais… » Je fronçais légèrement les sourcils à son 'mais'. Il ne semblait pas prêt à lâcher l'affaire. Et le sourire qu'il commença à afficher ne me rassurait pas vraiment. « Justement, le fait que je sois un inconnu devrait vous encourager… Enfin… Je ne vous connais absolument pas, comment pourrais-je vous juger ? » Tenace, le type. Et dans le fond, il n'avait pas totalement tort. Je me fichais bien de ce que lui pouvait penser, à l'inverse, je ne me fichais pas du tout de ce que mes proches pouvaient penser s'ils apprenaient une telle chose. « Certaines personnes n'attendent pas de vous connaître pour vous juger... Et puis, justement, je ne vous connais pas et ne sais pas de quoi vous êtes capable. Ok, vous me dîtes que vous n'allez pas vous servir de mes propos pour le journal, mais qu'est-ce qui me dis que vous allez bel et bien garder tout cela pour vous ? » rétorquais-je alors, toujours calmement en continuant son soin. « Ce n'est pas spécialement contre vous... C'est juste par sécurité. Si je commence à déballer ma vie aux premiers venus, je prends le risque de voir des choses personnelles mises au grand jour, et je n'ai vraiment pas envie de ça. C'est bien pour cela que, si je dois me confier, je le ferais uniquement envers une personne en qui j'ai entièrement confiance... » expliquais-je ensuite afin qu'il saisisse mieux les raisons de mon silence. Il profita du soin pour m'expliquer que c'était la première fois qu'il s'en faisait faire un et que, si je me débrouillais bien, j'aurais là un nouveau client régulier. Je plaisantais alors rapidement sur le fait que cela me mettait la pression. « Si ça peut vous rassurer vous êtes très bien partie là, vous risquez de me revoir du coup. » Je souris doucement, me demandant si c'était vraiment une bonne chose qu'il devienne un de mes clients. « Contente que cela vous plaise ! Et je serais ravie de vous compter parmi mes clients... tant que vous ne profitez pas de chaque soin pour m'infliger un véritable interrogatoire... » lançais-je avec un petit sourire en coin, en faisant évidemment allusion aux trop nombreuses questions qu'il me posait depuis qu'il avait franchi la porte du salon. Et j'avais justement peur qu'il revienne uniquement dans le but de me faire parler. Je consentis cependant à répondre à sa question suivante qui concerner mon prénom.  « Abigail. » J'hochais doucement la tête. Maintenant qu'il me connaissait également en tant qu'esthéticienne, il aurait très vite pu découvrir mon vrai prénom. Ce n'était donc pas vraiment un problème de répondre à cette question là. « A votre tour de me poser une ou plusieurs questions maintenant, si vous le désirez. » J'haussais les sourcils, surprise par une telle démarche. Je n'avais aucune idée de la question que je pouvais lui poser. Après tout, je ne savais rien de lui et, contrairement à lui, n'étais pas intriguée par quelque chose le concernant. « Hm... Je ne sais pas vraiment ce que je pourrais vous demander... Vous êtes venu ici par pur hasard ou vous saviez que je travaillais là ? » demandais-je finalement, trouvant que, si c'était un hasard, c'était une drôle de coincidence.

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyDim 1 Sep - 13:30

Joaquin comprenait pourquoi la jeune femme était réticente à se confier à un parfait inconnu tel que lui. Il comprenait mais il n’avait pas le même point de vue, justement pour lui il aurait été plus facile de se livrer à quelqu’un qu’il ne connaissait pas et qui ne le connaissait pas. En effet, il n’y aurait pas de pression vis-à-vis d’un étranger, personne à décevoir, pas de jugement à recevoir. Ou en tout cas moins vif que de la part d’un proche. « Certaines personnes n'attendent pas de vous connaître pour vous juger... Et puis, justement, je ne vous connais pas et ne sais pas de quoi vous êtes capable. Ok, vous me dîtes que vous n'allez pas vous servir de mes propos pour le journal, mais qu'est-ce qui me dis que vous allez bel et bien garder tout cela pour vous ? » La jeune femme gardait son calme et il était soulagé pour le coup, il avait peur de l’énerver à force. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher. « C’est vrai que vous n’avez aucune garantie, juste ma parole. » C’était bien la seule chose qu’il pouvait lui donner. « Je peux juste vous promettre que je n’en parlerais à personne et que vous ne retrouverez rien de tout ça dans le journal. C’est à vous après de décider si vous voulez me faire confiance ou non. » Ça n’allait surement pas être le cas vu comme c’était parti. « Ce n'est pas spécialement contre vous... C'est juste par sécurité. Si je commence à déballer ma vie aux premiers venus, je prends le risque de voir des choses personnelles mises au grand jour, et je n'ai vraiment pas envie de ça. C'est bien pour cela que, si je dois me confier, je le ferais uniquement envers une personne en qui j'ai entièrement confiance... » Joaquin pinça les lèvres puis hocha la tête d’un air très sérieux. « Très bien. Je le comprends parfaitement. » Il avait assez insisté pour le moment et puis franchement il voyait mal ce qu’il pouvait dire de plus sans se répéter. Il se répétait déjà bien assez en plus. Du coup pour changer de sujet il complimenta la jeune femme sur la qualité de son soin. Il allait peut-être devenir un client régulier en fin de compte. « Contente que cela vous plaise ! Et je serais ravie de vous compter parmi mes clients... tant que vous ne profitez pas de chaque soin pour m'infliger un véritable interrogatoire... » « Oh oui, désolé pour ça aussi… » s’excusa-t-il en souriant maladroitement. « Je me suis un peu laissé emporter. » Il allait essayer d’appuyer un peu plus sur la pédale de frein maintenant. Il proposa même à la jeune femme d’inverser les rôles pendant quelques instants, histoire de lui laisser un peu de répit. « Hm... Je ne sais pas vraiment ce que je pourrais vous demander... Vous êtes venu ici par pur hasard ou vous saviez que je travaillais là ? » « C’était un pur hasard. Je n’avais aucune idée que vous exerciez une autre profession, vraiment. »
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyLun 2 Sep - 14:19


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Certes, à choisir, je préférais me confier à lui – dont l'opinion ne pouvait rien me faire et qui ne pourrait pas être déçu d'une telle révélation -  qu'à un proche. Son raisonnement n'était pas totalement faux. Mais il y avait toujours ce problème de confiance... Et une certaine forme de pudeur. Je faisais de mon mieux pour ne rien dévoiler de cette double vie, pourquoi devrais-je tout lui expliquer, là, juste pour lui faire plaisir ? Surtout qu'il n'y avait pas de quoi être fière. Et je ne devais pas être la seule dans ce cas là. « C’est vrai que vous n’avez aucune garantie, juste ma parole. » Et malheureusement pour lui, cela n'était pas suffisant à mon goût. J'avais besoin d'être sûre que mon 'secret' ne risquait rien. « Je peux juste vous promettre que je n’en parlerais à personne et que vous ne retrouverez rien de tout ça dans le journal. C’est à vous après de décider si vous voulez me faire confiance ou non. » Je me pinçai alors les lèvres, commençant à hésiter. Il semblait être de confiance. Et puis, il insistait tellement ! Cela en devenait même étrange qu'il tienne absolument à savoir autant de choses sur moi... Je lui expliquais alors que ce n'était pas contre lui, mais par prudence que je préférais ne rien dire. Puis, peut être qu'en apprenant à le connaître, j'aurais plus de facilité à me confier. « Très bien. Je le comprends parfaitement. » Je souris doucement, appréciant sa compréhension. Même s'il insistait un peu, il demeurait très respectueux et agréable. C'était toujours ça de plus. Et cela lui permettait peu à peu de gagner ma confiance. Puis, tandis qu'il me complimenter à propos de mon travail, j'en profitais pour souligner que, s'il devenait un de mes clients réguliers, j'espérais qu'il ne se montrerait pas aussi curieux à chaque fois. Ce n'était pas vraiment un reproche. Juste une constatation. Et j'espérais tout de même qu'il cesserait de me poser autant de questions à l'avenir.  « Oh oui, désolé pour ça aussi… » Je ris doucement en le voyant aussi gêné. « Je me suis un peu laissé emporter. » Je secouais doucement la tête en souriant.  « Ce n'est rien... » Puis, tandis que je continuais son soin du visage, il me proposa d'inverser les rôles et d'ainsi le questionner à mon tours. J'en profitais donc pour lui demander comment il m'avait retrouvé. « C’était un pur hasard. Je n’avais aucune idée que vous exerciez une autre profession, vraiment. » J'acquiesçai alors brièvement. « Je vous crois... » répondis-je alors en songeant qu'il avait eu l'air tout aussi surprit que moi, de me voir ici. « C'est une question chacun, c'est ça ? Donc c'est à vous, là ? » demandais-je finalement avec un léger sourire en coin, faisant référence à cet espèce de jeu qu'il avait proposé.





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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyMer 4 Sep - 17:37

Joaquin était toujours en train d’essayer de convaincre la jeune femme de se confier à lui. Il s’était pourtant promis qu’il la laisserait tranquille. Enfin, il lui avait promis à elle mais il s’était dit qu’il s’efforcerait de tenir sa promesse. Mais chassez le naturel… S’il gardait tout ce qu’elle lui dirait pour lui, où était le problème ? Parce qu’il ne voyait pas l’intérêt d’en parler autour de lui en fait. L’article était bouclé depuis un moment maintenant, ils avaient bien été forcés de trouver une autre solution et ils avaient réussi à dénicher une nouvelle personne à interviewer. Donc vraiment, Abigail n’avait aucun souci à se faire. Mais la convaincre n’était pas une mince affaire. Elle ne voulait pas se laisser aller à lui faire confiance, elle était vraiment très méfiante… C’était sans doute logique quelque part, elle avait un secret à protéger qui aurait de grosses conséquences pas forcément agréable s’il venait à être révélé. Joaquin ne savait plus comment lui faire comprendre qu’elle pouvait lui parler sans crainte. C’était à elle de voir maintenant il lui avait dit tout ce qu’il pouvait lui dire. Il la vit hésiter quelques instants sans qu’elle ne réponde. Il n’insista donc pas davantage, elle lui ferait savoir ce qu’elle avait décidé en temps voulu. Il s’acharnait suffisamment pour ne pas en rajouter encore plus. Finalement, il s’excusa une énième fois pour le véritable interrogatoire qu’il lui faisait subir. S’il revenait ici ce ne serait que pour recevoir un nouveau soin. Il l’aurait assez embêtée comme ça et il ne voulait pas être « listé » comme indésirable… « Ce n'est rien... » « Quand même, je me rends compte que je suis allé un peu trop loin, je vais essayer de plus me maitriser à l’avenir. » Il laissa passer quelque secondes avant de réaliser ce qu’il venait de dire. « Enfin, ça ne se reproduira plus, ne vous inquiétez pas. » rectifia-t-il alors, subitement plus à l’aise avec sa conscience. Il lui proposa ensuite d’inverser les rôles. Peut-être qu’elle n’en avait rien à faire mais si elle le voulait elle pouvait tout à fait lui poser des questions elle aussi. Ce serait la moindre des choses. Elle lui demanda donc s’il était vraiment arrivé ici par hasard, ce qu’il confirma. « Je vous crois... » Tant mieux. Il ne mentait pas de toute façon alors il voyait mal ce qu’il aurait pu lui dire de plus. « C'est une question chacun, c'est ça ? Donc c'est à vous, là ? » lui demanda-t-elle ensuite avec un petit sourire. Joaquin se mit à sourire à nouveau et hocha la tête. « J’imagine que oui, si ça ne vous dérange pas bien sûr. » C’était elle qui venait de lui proposer alors il ne prenait sans doute pas beaucoup de risques. « Hmmm » commença-t-il en réfléchissant. « Que vouliez-vous faire plus tard, quand vous étiez petit ? Vous toujours voulu être esthéticienne ? »
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyVen 6 Sep - 20:45


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Ce n’était pas tant par rapport au journal que je refusais de lui parler mais tout simplement par soucis de discrétion. Cela faisait partie, à mon goût, de ma vie privée. Et surtout, je n’avais pas envie d’en parler, qu’il soit journaliste ou pas, que je le connaisse ou pas. D’ailleurs, j’étais assez étonnée de le voir aussi curieux. Justement, il ne me connaissait pas alors pourquoi cherchait-il tant à savoir ceci ou cela ? J’avais encore un peu de mal à comprendre cette ‘obsession’. Mais soit. Je ne pu cependant pas m’empêcher de lui reprocher gentiment ce petit interrogatoire en soulignant que j’osais espérer qu’il n’en serait pas de même lors des prochains rendez-vous. « Quand même, je me rends compte que je suis allé un peu trop loin, je vais essayer de plus me maitriser à l’avenir. » Tant qu’il parvenait à se tenir un peu plus les prochaines fois, cela m’allait parfaitement. Ce n’était absolument pas contre lui, mais je n’avais franchement pas envie de devoir supporter toutes ses questions à l’avenir. « Enfin, ça ne se reproduira plus, ne vous inquiétez pas. » Bien, il semblait conscient de la gêne qu’il avait pu occasionner et semblait accepter sans rechigner d’y aller plus doucement. « Pas de soucis… Merci ! » répondis-je alors en souriant, considérant l’affaire close. Oui, mais pour combien de temps ? Car il y avait de fortes chances pour qu’il remette d’une manière ou d’une autre le sujet sur le tapis. Peut-être même malgré lui.  Ceci dit, lorsqu’il me proposa d’inverser les rôles, je me prêtais finalement au jeu et lui laissais ensuite la possibilité de me questionner à nouveau. C’était bien une question chacun, non ? Alors la logique voulait que ce soit à lui. Et même si je prenais des risques en le laissant une nouvelle fois me questionner, je finis par lui laisser la parole. « J’imagine que oui, si ça ne vous dérange pas bien sûr. » Je venais de lui proposer. C’était donc que j’étais un peu plus à l’aise et davantage prête à lui répondre. Enfin, tout dépendait évidemment du type de question. Mais j’osais croire qu’il avait saisi que je ne voulais pas vraiment aborder certains sujets. « Hmmm » Tout en continuant le soin, qui touchait bientôt à sa fin, j’arquais doucement un sourcil, craignant toutefois le pire. « Que vouliez-vous faire plus tard, quand vous étiez petit ? Vous toujours voulu être esthéticienne ? » J’eus un vague sourire de soulagement et me pinçai les lèvres quelques secondes en y réfléchissant. « Je crois que, comme toutes les gamines, j’ai eu d’autres rêves, beaucoup moins terre à terre, mais je me suis assez rapidement tournée vers ça, enfin, vers tout ce qui touchait à l’esthétique… Ca a toujours été quelque chose qui me plaisait. » Expliquais-je en continuant le soin avant de m’arrêter quelques secondes. « Ca va toujours ? » demandais-je alors avant de reprendre le soin et de reprendre le fil de cet espèce de jeu-interrogatoire. « A moi donc… Cela fait longtemps que vous êtes journaliste ? Vous êtes plutôt spécialisé dans un domaine en particulier ? »






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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyLun 9 Sep - 20:29

Comme il n’était pas du genre à faire les choses à moitié Joaquin s’excusa une nouvelle fois et répéta à Abigail qu’elle n’aurait plus à s’inquiéter, qu’à l’avenir ce genre d’interrogatoire impromptu ne se reproduirait plus. Il ne l’avait pas épargnée là et il comprenait à quel point cela pouvait être désagréable surtout qu’elle n’avait aucune possibilité de s’échapper. Elle ne pouvait pas refuser de clients parce qu’elle avait besoin d’argent – elle n’était pas escort pour le plaisir – et Joaquin reconnaissait qu’il en avait un tout petit peu profité. Il n’était pas venu ici dans ce but mais il ne pouvait pas laisser l’occasion d ‘assouvir sa curiosité s’échapper. Mais il n’avait pas voulu la blesser et il espérait s’être arrêté à temps avant que cela ne soit le cas. Maintenant que tout ceci était derrière eux, le péruvien proposa à la jeune femme une sorte de petit jeu ou chacun pourrait poser une question à l’autre, à tour de rôle. Inverser les rôles pourrait laisser un peu de répit à la jeune femme, puis ils pourraient apprendre à se connaitre sans arrière-pensée. Parce que Joaquin ne s’intéressait pas qu’au fait qu’elle soit escort, il avait très envie d’en savoir plus sur elle, elle ne se résumait pas qu’à ce travail. Il choisit de lui demander si elle avait toujours voulu être esthéticienne, faisant l’effort de ne plus mentionner son autre job. « Je crois que, comme toutes les gamines, j’ai eu d’autres rêves, beaucoup moins terre à terre, mais je me suis assez rapidement tournée vers ça, enfin, vers tout ce qui touchait à l’esthétique… Ca a toujours été quelque chose qui me plaisait. » Le jeune homme hocha la tête autant que possible puisqu’il était toujours en train de recevoir son soin. « Ca va toujours ? » « Oui, oui c’est parfait, très agréable. » Il était de plus en plus convaincu qu’il reviendrait. Il laissa passer quelques secondes de silence avant de reprendre. « C’est bien que vous puissiez faire ce qui vous plait. » Ce n’était pas donné à tout le monde malheureusement. « Et quels sont ces rêves moins terre à terre ? » Il ne savait pas si cela compterait comme une question de leur jeu donc ce serait à la jeune femme de voir. « A moi donc… Cela fait longtemps que vous êtes journaliste ? Vous êtes plutôt spécialisé dans un domaine en particulier ? » Joaquin inspira, réfléchissant à sa réponse. « Ca va faire bientôt sept ans. Et non je ne suis pas vraiment spécialisé dans un quelconque domaine… Disons que je m’intéresse beaucoup à la politique et à l’international mais je couvre un peu tout. » C’était à lui de poser une question à présent. « Vous venez d’où ? Vous êtes à New York depuis longtemps ? »
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyDim 15 Sep - 20:38


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A sa place, j’aurais sans doute aussi profité de la situation. L’occasion était trop belle ! Je me retrouvais obligée de l’accepter comme client et donc de lui faire ce soin d’une heure. Ce n’était tout de même pas digne d’une torture, mais je devais bien avouer que j’avais, au début, craint le pire. Heureusement, Joaquin s’était finalement montré courtois et respectueux. Et pas trop indiscret jusqu’à présent. Sa présence n’était donc pas si gênante que ça… D’ailleurs, il proposa par la suite une sorte de jeu dans lequel nous pouvions, chacun notre tour, poser une question à l’autre. Et pour le moment, ses questions restaient ‘classiques’ et me permettaient de me sentir un peu plus en confiance. Ainsi, je lui confirmais que je faisais là – en tant qu’esthéticienne – un boulot qui me plaisait. Je le questionnais ensuite sur son soin, m’assurant que tout se passait bien. « Oui, oui c’est parfait, très agréable. » Je souris vaguement et me remis au travail, songeant que j’avais sans doute là un nouveau client. Et tant mieux ! Même si sa curiosité risquait de le pousser à me questionner parfois un peu trop, c’était toujours un client, et donc une source de revenus, supplémentaire ! « C’est bien que vous puissiez faire ce qui vous plait. » J’hochais alors la tête en pinçant légèrement les lèvres. « Oui, j’ai cette chance là… Mais il est vrai que de nos jours, faire le métier qui nous plaît est de plus en plus difficile… Donc bon, je ne vais pas me plaindre ! » répondis-je en souriant doucement. Avec la crise, le chomage et tout ce qui va avec, trouver un job dans un secteur qui nous plaît n’est franchement pas évident. « Et quels sont ces rêves moins terre à terre ? » Je ne pu retenir un vague rire et haussais les épaules. S’il s’attendait à un scoop ou une réponse totalement farfelue, il allait être déçu ! « Oh, et bien, comme toutes les gamines, j’ai rêvé d’être mannequin, chanteuse ou encore danseuse… Enfin, pour ma défense, je devais avoir une dizaine d’années lorsque je rêvais de cela ! » répondis-je en riant doucement. Il me semblait que cela faisait partie des envies classiques et quelque peu clichées que pouvaient avoir les petites filles. Et comme toutes, j’étais passée par cette période où l’on s’imagine déjà être une star connue et adulée par tous. Je le questionnais alors sur son job, demandant s’il avait un domaine de prédilection. « Ca va faire bientôt sept ans. Et non je ne suis pas vraiment spécialisé dans un quelconque domaine… Disons que je m’intéresse beaucoup à la politique et à l’international mais je couvre un peu tout. » J’acquiesçai doucement à ses mots. « Vous devez donc être amené à voyager, non ? En tous cas, cela doit être un boulot passionnant ! » Même si le côté ‘politique’ m’interessait un peu moins, je supposais que le travail d’un journaliste devait vraiment être intéressant. « Vous venez d’où ? Vous êtes à New York depuis longtemps ? » « Je viens de Londres, où j’ai véçu pendant 22 ans. Et il y a cinq ans, je suis venue m’installer ici. » répondis-je immédiatement, préférant largement ce type de question, bien moins dérangeante. « Et vous ? Vous êtes né ici ? »




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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyMer 25 Sep - 19:29

La conversation avait pris une toute autre tournure depuis quelques instants. Joaquin n’en avait pas tellement plus appris sur la double-vie d’Abigail mais elle lui avait expliqué pourquoi elle ne voulait pas lui en parler et même s’il avait essayé de se défendre dans le but d’obtenir ce qu’il voulait, il ne pouvait pas passer sa vie à insister. Surtout que là elle ne semblait pas lui en vouloir et il n’aurait pas voulu risquer qu’elle lui en veuille vraiment. Depuis quelques minutes, donc, les deux jeunes gens avaient entamé une espèce de jeu : chacun posait une question à l’autre, à tour de rôle. C’était plus équitable comme ça et la confiance se gagnait petit à petit. Apprendre à se connaitre était une bonne première étape. Naturellement, la première chose que demanda le péruvien à la jeune femme fut à propos de son métier d’esthéticienne, avait-elle toujours voulu faire ça ou non. « Oui, j’ai cette chance là… Mais il est vrai que de nos jours, faire le métier qui nous plaît est de plus en plus difficile… Donc bon, je ne vais pas me plaindre ! » Joaquin hocha la tête pour approuver. Il avait lui aussi la chance de pouvoir faire ce qui lui plaisait mais ce n’était pas le cas de tout le monde. Comme la jeune femme avait de nouveau éveillé sa curiosité il se permit de lui demander quels étaient ces rêves de gamine. ! « Oh, et bien, comme toutes les gamines, j’ai rêvé d’être mannequin, chanteuse ou encore danseuse… Enfin, pour ma défense, je devais avoir une dizaine d’années lorsque je rêvais de cela ! » Effectivement, c’était typique. Le jeune homme se mit à rire avec elle. « Oh vous n’avez pas à en avoir honte ! » la rassura-t-il immédiatement. « Mes sœurs ont eu les mêmes rêves que vous. Ils ne se sont pas réalisés non plus, disons qu’elles sont devenues un peu plus… raisonnables aussi. » Ce n’était pas tellement irrationnel de vouloir faire de tels métiers même si le jeune homme ne l’aurait pas conseillé à tout le monde – il en avait fait les frais avec son ex-femme. Il fallait juste être prudent et cela s’avérait souvent être bien loin de ce que s’imaginaient les petites filles. Ce fut ensuite au tour du péruvien de parler de son métier. « Vous devez donc être amené à voyager, non ? En tous cas, cela doit être un boulot passionnant ! » Joaquin hocha la tête tout en souriant légèrement. « C’est passionnant, oui. Bon il y a des sujets moins bien que d’autres mais dans l’ensemble c’est plutôt intéressant. » Il n’aurait pas fait ce métier s’il n’était pas curieux et n’aimait pas apprendre tout un tas de nouvelles choses. « Mais non, je ne voyage pas tellement malheureusement. Peut-être quand je commencerais à m’ennuyer ici je demanderais un nouveau poste mais pour le moment ça me convient. » Il aimait beaucoup New York même si le Pérou lui manquait. Mais il n’avait pas envie d’aller ailleurs. D’ailleurs, il était curieux de savoir d’où venait Abigail.« Je viens de Londres, où j’ai vécu pendant 22 ans. Et il y a cinq ans, je suis venue m’installer ici. » « J’aimerais aller à Londres un jour. » répondit-il d’un air songeur. « Vous vous plaisez à New-York ? Ça ne vous change pas trop ? » Il se doutait bien que ce n’était pas tellement différent mais il voulait connaitre son ressenti. « Et vous ? Vous êtes né ici ? » « Je suis né au Pérou, je suis arrivé aux Etats-Unis il y a dix ans environ. J’étais à Los Angeles avant et je suis arrivé ici il y a trois ans. » C’était à lui de poser une question à présent… « Vous avez des frères et soeurs ? »
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyJeu 3 Oct - 18:25


Joaquin & Abigail
La curiosité est un vilain défaut !



Je préférais largement l’angle qu’avait prit notre discussion depuis quelques minutes. C’était, certes, plus banal, mais au moins, cela ne me forçait pas à parler de choses que je voulais taire. Et puis, petit à petit, j’apprenais à découvrir cet homme et à lui faire confiance. Ce n’était franchement pas rien. Puis, cela allait peut être me permettre de me sentir suffisamment en confiance pour répondre enfin à ses questions plus délicates, concernant mon job. En attendant, évoquer avec lui des banalités m’allait très bien. Ainsi, je lui expliquais donc que j’étais très heureuse d’être esthéticienne puisque c’était le métier que je voulais effectivement faire. Je mentionnais toutefois les rêves que j’avais pu avoir étant gamine. Comme tous les enfants, j’avais rêvé à des métiers qui ne m’étaient pas destinés… « Oh vous n’avez pas à en avoir honte ! » Je ris doucement, trouvant toutefois ces aveux légèrement gênants. Mais c’était évidemment dans une ambiance bon enfant que cela se passait. Ce n’était donc pas trop dérangeant. « Mes sœurs ont eu les mêmes rêves que vous. Ils ne se sont pas réalisés non plus, disons qu’elles sont devenues un peu plus… raisonnables aussi. » J’eus alors un sourire attendri et rassuré en constatant que je n’étais pas la seule à avoir eu des envies pareilles. Certes, ce n’était pas totalement improbable d’y parvenir. Mais tout de même… Il s’agissait généralement de milieux assez fermés. Il n’était donc pas donné à tout le monde de parvenir à s’y faire une place. Et clairement, tout n’était pas tout beau, tout rose, contrairement à ce que l’on pouvait s’imaginer étant enfant. « C’est passionnant, oui. Bon il y a des sujets moins bien que d’autres mais dans l’ensemble c’est plutôt intéressant. » J’acquiesçai doucement. Bien sûr, comme dans tous les autres métiers, certaines tâches, certains sujets, devaient être moins intéressants. C’était de partout pareil de toute façon. « Oui, comme dans tous les métiers j’imagine… Mais si dans l’ensemble, cela vous plait, c’est l’essentiel ! » Faire le job de ses rêves, quoi de mieux ? Clairement, il valait mieux – à mon goût – adorer son boulot et y passer peut être un peu plus de temps que ce qui était prévu, plutôt que d’y aller chaque matin à reculons. « Mais non, je ne voyage pas tellement malheureusement. Peut-être quand je commencerais à m’ennuyer ici je demanderais un nouveau poste mais pour le moment ça me convient. » Tout en terminant son soin, je repris alors. « D’un côté, ne pas être obligé de voyager n’est pas plus mal… Surtout si vous avez ou que vous souhaitez fonder une famille, etc… » Etre rarement présent chez soi à cause de son travail pouvait rapidement s’avérer être un problème, surtout si l’on a une famille. Et cela ne devait donc pas être simple pour tous les membres de cette dernière. Et même si je n’étais pas amenée à voyager pour mon travail, j’aurais sans doute eu un peu de mal à le faire. Du moins, à être tout le temps sur la route pour ceci ou cela. Non, ma petite vie tranquille me convenait très bien. « J’aimerais aller à Londres un jour. » Je souris doucement, songeant que Londres était en effet une ville très agréable. « Vous aurez sans doute un jour l’occasion d’y aller ! En tous cas, je vous le souhaite ! » répondis-je avec enthousiasme et sincérité. « Vous vous plaisez à New-York ? Ça ne vous change pas trop ? » Après une légère moue songeuse, je reposais le regard sur lui, son soin étant enfin terminé. « Ca change un peu… Disons que New York est vraiment immense par rapport à Londres. Ca grouille dans tous les sens ! Mais clairement, je me plais vraiment ici… » Evidemment, je le questionnais ensuite sur ses origines, curieuse d’en savoir plus. « Je suis né au Pérou, je suis arrivé aux Etats-Unis il y a dix ans environ. J’étais à Los Angeles avant et je suis arrivé ici il y a trois ans. » Le Pérou ? Wahou. « Et si ce n’est pas indiscret, pourquoi avoir quitté le Pérou pour venir ici ? » demandais-je sans vraiment tenir compte du tour de ‘parole’. Ce n’était qu’un détail après tout. « Vous avez des frères et soeurs ? » « Non, je suis fille unique. Et vous ? Vous avez des sœurs, c’est bien ça ? » questionnais-je ensuite. « Et voilà, c’est terminé ! J’espère que ça vous a plu… » glissais-je ensuite, tout sourire, tandis que je venais de terminer son soin et de lui ôter sa blouse de protection.



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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyVen 11 Oct - 13:47

Joaquin aurait pu continuer ce petit jeu pendant longtemps. Il aimait beaucoup et c’était plutôt bien pour faire connaissance en fait. Il espérait tout de même que les craintes d’Abigail avaient disparues à présent et qu’elle lui en voulait un peu moins. La conversation les avait amenés à parler de leurs métiers respectifs et le péruvien prenait plaisir à parler à la jeune femme du sien. Bien sûr ce n’était pas tous les jours ultra passionnant mais il s’en remettait sans problème. « Oui, comme dans tous les métiers j’imagine… Mais si dans l’ensemble, cela vous plait, c’est l’essentiel ! » Il était parfaitement d’accord avec ça. « Effectivement… J’aurais arrêté depuis longtemps sinon. » Il se voyait sans problem faire ça jusqu’à la fin de ses jours en tout cas. Il n’avait aucune difficulté à se lever tous les jours très tôt pour aller au bureau et il ne voyait aucune raison pour que cela change. Il n’avait pas beaucoup d’inconvénients, pour ainsi dire aucun. Il n’aurait pas voulu changer de poste en fait, voyager n’était pas ce qui l’avait poussé à faire ça. « D’un côté, ne pas être obligé de voyager n’est pas plus mal… Surtout si vous avez ou que vous souhaitez fonder une famille, etc… » Le jeune homme soupira quelque peu. « Oh pour le moment la famille ne serait pas tellement un frein… Mais oui, clairement. De toute façon ça n’a jamais été ma priorité. » Famille ou pas, il se sentait bien à New York et il n’avait pas vraiment envie d’en partir. Enfin pour un séjour de quelques jours, pourquoi pas ! Il irait bien à Londres et dans les autres capitales européennes par exemple. « Vous aurez sans doute un jour l’occasion d’y aller ! En tous cas, je vous le souhaite ! » Il aurait bien hoché la tête pour la remercier mais c’était un peu compliqué. Il se contenta donc de sourire légèrement avant de lui demander si elle se plaisait à New York. « Ca change un peu… Disons que New York est vraiment immense par rapport à Londres. Ça grouille dans tous les sens ! Mais clairement, je me plais vraiment ici… » Oh oui… La première fois qu’il avait mis les pieds ici il avait pu constater ça. Bon, il avait été préparé avec Los Angeles mais il était clair que ça le changeait de son village au Pérou. « Là, encore, si vous vous plaisez ici c’est le principal. » Il ne comprendrait jamais les gens qui n’aimaient pas la Grosse Pomme. « Et si ce n’est pas indiscret, pourquoi avoir quitté le Pérou pour venir ici ? » Joaquin soupira longuement. Repenser à Isabela n’était jamais une partie de plaisir mais il pouvait bien lui répondre. Il s’était montré indiscret aussi, alors… « Mon ex-femme voulait faire carrière dans le cinema alors une fois le lycée terminé nous sommes partis pour Los Angeles. » Il n’avait jamais regretté son choix même s’il aurait eu bien des occasions de le faire. Mais le fait était que le Pérou ne lui manquait pas vraiment, c’était surtout sa famille. Comme c’était à lui de poser une question il demanda à la jeune femme si elle avait des frères et soeurs. « Non, je suis fille unique. Et vous ? Vous avez des sœurs, c’est bien ça ? » Un sourire se dessina sur ses lèvres. « J’ai deux soeurs, oui. Et du coup je me demande à quel point ma vie aurait changé si j’avais été fils unique… » Il aurait été bien moins traumatisé, clairement. Luisa s’était toujours servie de lui comme d’une poupée. Pauvre petit. « Et voilà, c’est terminé ! J’espère que ça vous a plu… » fit ensuite la jeune femme en le libérant de sa blouse. Joaquin se releva doucement, il se sentait vraiment bien. « Encore une fois, c’était parfait. Je ne regrette pas d’être venu ici. » Ca avait du bon d’être curieux parfois. « Combien je vous dois ? » s’enquit-il alors.
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptySam 19 Oct - 23:15


Joaquin & Abigail
La curiosité est un vilain défaut !



Contre toute attente, je me sentais désormais totalement à l’aise face à Joaquin et avais quasiment oublié mes réticences précédentes. Peut-être pas au point d’accepter de lui faire certaines révélations, certes… mais j’étais déjà moins distante. Et plus disposée à répondre à certaines de ses questions, tant que celles ci demeuraient correctes. Enfin, pour l’instant, nous parlions surtout de tout et de rien. Et cela me convenait parfaitement. C’était un excellent moyen de faire connaissance, notamment en évoquant nos métiers respectifs. « Effectivement… J’aurais arrêté depuis longtemps sinon. » J’acquiesçai alors en approuvant totalement ses dires. Il valait vraiment mieux faire un boulot que l’on aime. C’est évident. Enfin, encore faut-il pouvoir… Mais en s’en donnant vraiment les moyens, j’étais persuadée que l’on pouvait. Je mentionnais ensuite les avantages qu’il avait à ne pas devoir voyager pour son travail. Même si cela devait être très enrichissant, cela impliquait de mener une vie assez particulière. Et difficilement compatible avec une véritable vie de famille. « Oh pour le moment la famille ne serait pas tellement un frein… Mais oui, clairement. De toute façon ça n’a jamais été ma priorité. » A sa réponse, je supposais qu’il n’avait pas encore fondé de famille. Je préférais cependant ne pas lui demander. Cela serait totalement déplacé et il pourrait s’imaginer des choses qui n’avaient absolument pas lieu d’être. « Oui, chacun voit midi à sa porte comme on dit ! » Tant qu’il menait la vie qu’il voulait, qu’il était heureux ainsi, c’était l’essentiel ! Et lorsqu’il mentionna son désir d’aller à Londres, je ne pu que l’encourager dans cette direction et glissant qu’il aurait sans doute l’occasion d’y aller un jour ou l’autre. J’étais du genre optimiste et franchement, Londres demeurait une ville facilement accessible. Je ne me faisais donc pas de soucis pour lui, s’il le désirait vraiment, il finirait par y aller…

Il fut ensuite question de New York et de ce que je pensais de la ville. Et en toute honnêteté, je me plaisais vraiment ici. « Là, encore, si vous vous plaisez ici c’est le principal. » Certes, il fallait aimer les grandes villes et, même si je venais d’une capitale, la vie à Londres n’était pas tout à fait la même qu’à New York. J’acquiesçai donc brièvement avant de l’interroger sur les raisons de sa venue ici. Et évidemment, comme il s’agissait là d’une question un peu indiscrète, je ne l’obligeais absolument pas à me répondre. Le soupir qu’il laissa alors échapper me laissa comprendre qu’il s’agissait là d’un sujet plutôt sensible… « Mon ex-femme voulait faire carrière dans le cinema alors une fois le lycée terminé nous sommes partis pour Los Angeles. » Il avait donc été déjà marié… Et cela s’était visiblement soldé par un divorce. Et il fallait croire qu’il se plaisait suffisamment à New York pour rester ici plutôt que de retourner au Pérou. Enfin, cela ne me regardait pas vraiment… La conversation devint ensuite plus légère puisqu’il me demanda si j’avais des frères et sœurs et je lui retournais ensuite la question. « J’ai deux soeurs, oui. Et du coup je me demande à quel point ma vie aurait changé si j’avais été fils unique… » Je laissais alors un léger rire m’échapper. J’avais aussi tendance à me demander comment aurait été ma vie si j’avais eu des frères ou sœurs. « Oh, c’est pas plus mal d’avoir des frères ou sœurs…  Ca évite cette solitude à laquelle on est souvent confronté en étant fils ou fille unique… Même si ça ne doit pas être tout le temps évident. » Rares étant les frères et sœurs qui s’entendent toujours à merveille, je supposais que cela devait parfois être pénible mais en même temps, cela apportait tellement de choses… Une fois le soin terminé, je m’assurais qu’il avait apprécié. « Encore une fois, c’était parfait. Je ne regrette pas d’être venu ici. » Un franc sourire s’installa sur mes lèvres. « Tant mieux alors, j’en suis ravie ! Merci de m’avoir fait confiance pour ce premier soin… » répondis-je alors en regagnant l’entrée du salon. « Combien je vous dois ? » Je relevais alors le regard vers lui, souriant vaguement. « Ça vous fera 35€. »  

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail La curiosité est un vilain défaut ! | Joaquin & Abigail EmptyJeu 31 Oct - 18:27

Joaquin avait bien vite prouvé à Abigail que ses intentions n’étaient pas mauvaises. Grâce à une espèce de petit jeu de questions-réponses, ils avaient réussi à avoir une conversation sans grand rapport avec la deuxième travail de la jeune femme tout en apprenant à se connaitre. Il espérait avoir au moins légèrement gagné sa confiance. C’était important pour lui que les gens sachent qu’il ne pensait pas à son boulot tout le temps et qu’il ne leur parlait pas que par intérêt. Après tout un journaliste était une personne comme une autre et avait bien le droit d’avoir des amis. Bon il ne savait pas si la relation qu’ils n’avaient pas encore avec la jeune femme évoluerait par une amitié mais il avait au moins réussit à se rattraper, c’était déjà ça. La discussion finit par se porter sur leurs familles et Joaquin mentionna ses deux sœurs. Clara et Luisa lui manquaient énormément, elles avaient beau s’être toujours plus ou moins liguées contre lui – solidarité féminine oblige – il les aimait plus que tout et il se sentait vraiment seul depuis qu’il avait quitté le Pérou, même quand il avait été marié – ce qui au fond n’avait fait qu’aggraver ce problème. « Oh, c’est pas plus mal d’avoir des frères ou sœurs… Ça évite cette solitude à laquelle on est souvent confronté en étant fils ou fille unique… Même si ça ne doit pas être tout le temps évident. » Il avait vraiment du mal à s’imaginer sans avoir de sœurs. Il aurait été plus tranquille, certes, mais il n’aurait pas supporté cette solitude à laquelle il s’était pourtant habitué dans cette vie. « Oui, je ne les échangerais pour rien au mondre. Après j’imagine que chacun des points de vue à ses avantages mais… Je n’arrive pas à m’imaginer étant fils unique. » Abigail lui annonça ensuite que le soin était terminé. Il ne savait pas à quoi s’attendre au depart mais il était agréablement surprise pour le coup. Cette idée ne lui semblait plus aussi saugrenue et en fait il considérait déjà le fait qu’il puisse revenir pour s’en faire faire un nouveau. Il ne regrettait vraiment pas d’avoir utilisé un tel prétexte. « Tant mieux alors, j’en suis ravie ! Merci de m’avoir fait confiance pour ce premier soin… » « Merci à vous de m’avoir fait confiance tout court. » répondit-il dans un sourire. Elle s’était quand même prêtée au jeu alors que rien ne lui assurait qu’elle pouvait le faire sans crainte. « Ça vous fera 35€. » lui annonça-t-elle par la suite, alors qu’il lui avait demandé combien il lui devait. Joaquin sortit plusieurs billets de son porte-feuille et les lui tendit, lui laissant un pourboire assez conséquent. « Eh bien… merci encore. » fit-il avant de bouger, hésitant légèrement avant de partir. « J’espère qu’on aura l’occasion de se revoir. » Sa compagnie n'était pas déplaisante du tout et il espérait qu'elle ne lui en voulait plus et qu'elle ne craindrait plus de le revoir.

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