Une semaine. Cela faisait presque une semaine, plus exactement six jours, que Mathis passait ses journées entières à l'hôpital, à veiller sur sa fiancée et sur sa fille. Il restait assis sur un fauteuil, à côté du lit où était allongée une Lou pâlichonne et plongée dans le coma, et il lui tenait la main tout en lui parlant de tout, de rien, de ce qu'il se passait à New York, de leurs amis, de leurs familles. Et il lui suppliait de se réveiller. Il espérait qu'elle l'entendait et qu'elle savait combien il avait besoin d'elle, combien elle manquait à tout le monde, combien sa fille avait besoin d'elle... Car oui, la petite fille du couple était née, après un accouchement forcé. La petite fille, qui n'avait pas encore de prénom, étant un bébé prématurée, était coincée dans une couveuse, dans la maternité de l'hôpital, depuis le même laps de temps, soit six jours. Mais revenons sur les événements terribles qui ont envoyés la jeune femme au Lennox Hill...

⚡ 11th september, Grand Central Terminal ―
La bombe avait éclaté à 8:46am dans l'une des plus fréquentée des stations de métro de la ville. La panique avait rapidement cédé chez tout le monde. Hommes, femmes, enfants, personnes âgées, des gens de tout âge couraient dans ce qu'il restait de la gare, à la rechercher d'une sortie de secours ou d'un proche égaré. Ce matin là, Mathis et Lou avaient pris le métro sans penser une seule seconde que leur destin allait être terriblement chamboulé. Et la preuve : quelques minutes après l'éclatement de la bombe terroriste, Lucas s'était réveillé, allongé au sol. Il avait mis un certain temps à se rendre compte que le métro était complètement bousillé, que les alentours étaient dans un état chaotique. Il s'était directement mis à la recherche de Lou, bien qu'il ait été blessé, et avait rapidement cédé à la panique. Heureusement, sa cousine -qui était dans le hall de la gare- l'avait rejoint et tous deux, ils avaient retrouvé le corps inconscient de Lou, gisant sous un tas de ferraille. L'union fait la force comme on dit. Ils s'y étaient donc mis à deux pour dégager la jeune femme. Mathis l'avait ensuite prise dans ses bras pour la sortie de ce qu'il restait du métro, à la recherche de secours qui pourraient l'aider. Cela avait prit, heureusement, peu de temps avant qu'il rencontre un pompier qui, alarmé, l'avait aidé à ramener Lou vers une des nombreuses ambulances présentes dans les rues de la ville qui était, à l'heure dite, complètement remuée par les attentats qui avaient fait rage.

⚡ 11th september, Lennox Hill Hospital ―
Le jeune couple a rapidement été transféré au Lennox Hill Hospital et, malgré les supplications de Mathis, ils avaient été séparés dés leur entrée dans les couloirs du bâtiment. Lou avait directement été emmené en urgence en salle d'opération et le jeune homme, quant à lui, avait été accompagné dans une salle afin que l'on s'occupe de sa jambe. Un médecin s'était occupé de son cas, lavant sa blessure, la désinfectant et la recousant. Le résultat n'était tout de même pas des moindres. Le muscle de sa cuisse avait été endommagé au point qu'il devait garder des béquilles pour un temps indéterminé. Et il en ressortait avec une dizaine de points de suture. Bref, après avoir été soigné, Mathis avait directement questionné les médecins quant à l'état de sa fiancée. On lui avait répondu qu'elle était en salle d'opération et que les nouvelles n'allaient pas tarder à arriver. Le jeune homme avait donc dû attendre dans une chambre, allongé, le coeur battant à mille à l'heure en espérant que tout se passait bien pour la femme qu'il aimait.
Une heure plus tard environ, un des chirurgiens était venu le voir pour lui expliquer ce qu'il était en train de se passer. « Nous avons dû provoquer l'accouchement. Sans cela, votre compagne risquait de mourir, ainsi que le bébé.. » Il n'avait fallu rien de plus pour affoler Lucas qui s'était irrémédiablement assis dans son lit pour harceler le médecin de questions : Est-ce que le bébé allait bien ? Y avait-il des séquelles ? Lou était-elle hors de danger ? Des questions sans relâche. Le toubib finit par lui demander de se calmer et avait tenté de le rassurer du mieux qu'il le pouvait. « Votre fille est prématurée, ce qui signifie qu'elle devra passer un certain temps en couveuse. Elle subira plusieurs tests afin de déceler un éventuel problème au niveau de sa santé. Et pour votre fiancée... son état est instable pour l'instant. Son corps a subi un choc terrible. Mais nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir, croyez-moi. » Puis il était reparti, laissant Mathis dans une détresse sans nom. Et encore plus tard, on avait fini par lui annoncer que Lou était dans le coma et qu'il n'y avait plus rien à faire, si ce n'est attendre.

Les jours avaient passé et, chaque matin, Mathis se levait aux aurores pour se rendre à l'hôpital en transports publics, ses béquilles et sa jambe l'empêchant de prendre la voiture. Emprunter ces transports le rendait stressé, car il ne parvenait pas à oublier les terribles événements qu'il avait vécu ce fameux douze septembre, dans le métro. Cela dit, l'hôpital n'étant pas dans son quartier, il n'avait pas le choix. Chaque matin donc, il prenait le métro pour aller passer la journée au chevet de sa fiancée. Il restait près d'elle, pleurant parfois, tout en lui demandant de revenir, de ne pas le laisser seul. Les seuls instants où Lucas se sentait un minimum revigoré était ceux qu'il passait près de sa fille. Chaque jour, il passait la voire, petit ange endormi dans sa couveuse. Bien que reliée à quelques fils servant à vérifier si tout se passait bien au niveau de son organisme, elle restait magnifique aux yeux du jeune papa qui, chaque jour, lui parlait de sa mère, de sa venue au monde, des jours qui allaient suivre. Ces petits instants lui redonnait foie en la vie et il croyait que Lou allait finir par ouvrir les yeux. Mais au moment de retourner dans la chambre de la belle endormie, tous les malheurs du monde retombaient brusquement sur ses épaules, le replongeant dans sa détresse et sa dépression. Le soutien de ses amis n'y changeait rien. Késar, qui était lui aussi hospitalisé, ne cessait de lui répéter que tout irait bien. Bloomer tentait de l'encourager. Cannelle et Léandro venaient de temps en temps le voir pour lui apporter leur soutien. Mais rien ne pouvait l'aider à surmonter cela. Du moment que sa princesse restait dans le coma, il ne se sentirait pas vivant.

⚡ 18th september, Lennox Hill Hospital ―
Les jours étaient passés, tous plus longs les uns que les autres, et, malgré la fatigue ressentie, Mathis continuait à se lever chaque matin très tôt afin de se rendre à l'hôpital au plus vite. Ce dimanche n'avait pas échappé à la règle. Son réveil l'avait tiré de son sommeil vers les six heures et s'était en bâillant aux corneilles qu'il avait pris une douche, s'était habillé et avait avalé un rapide bol de céréales avant de partir, en béquilles, de chez lui pour aller prendre le métro. Il se déplaçait plus vite à présent, habitué à ses deux cannes. Et sa jambe lui faisait beaucoup moins mal qu'il y a une semaine, grâce aux analgésiques qu'il avalaient trois fois par semaine et grâce à sa rapide remise en forme. Il avait rendez-vous quelques jours plus tard pour qu'on lui ôte ses points de suture et établir un bilan sur l'état de sa jambe. Bref. Au bout de plusieurs minutes de trajet, Lucas se retrouva au Lennox et y entra. Il salua les infirmières de l'accueil, qui lui retournèrent son bonjour, comme tous les matins, puis il se dirigea vers l'ascenseur qui l'amena jusqu'à l'étage souhaité. Il traversa rapidement les couloirs et finit enfin par toquer à la porte de la chambre où se trouvait sa fiancée. Personne ne répondit, il entra sans attendre. Il s'avança et s'arrêta un instant pour contempler sa dulcinée. La belle avait le teint toujours pâle, les yeux clos, sa tête penchant légèrement sur le côté. Ses bras étaient étendus de chaque côté de son corps, par-dessus le draps qui la recouvrait à partir de la taille. Même hospitalisée, elle restait la plus belle de toutes aux yeux du jeune homme. Il parcourut les quelques mètres qui le séparait d'elle et s'installa sur le fauteuil où il prenait place chaque jour. « Bonjour ma jolie. » Et il commença son monologue habituel.

Un peu plus tard, il décida d'aller rendre visite à son meilleur ami, toujours hospitalisé lui aussi. Le revoir lui fit un bien fou. Ils discutèrent de tout, de rien et, comme d'habitude, Késar lui transmis tout son soutien. Quelque peu revigoré par cette visite, il alla ensuite dans la section maternité pour passer un peu de temps avec sa fille. On lui annonça que la petite était toujours en parfaite santé et qu'elle pourrait être ramenée à la maison dans les jours à venir. Cette nouvelle redonna le sourire au jeune papa qui resta un peu plus longtemps que prévu avec son petit bout de chou. Il finit par aller s'acheter quelque chose à manger à la cafétéria et retourna dans la chambre de Lou pour lui parler, encore et encore... jusqu'à ce que la fatigue l'emporte. Depuis une semaine, il dormait peu et mal, son sommeil l'emporta donc et il s'endormit, assis dans son fauteuil, ses cannes appuyée contre le mur, à côté du lit. « Mathis ... Mathis .. Je ... » Il était un peu plus de 23h lorsque Lucas, endormi, entendit la voix de Lou dans ses rêves. Murmuré, son prénom lui sembla lointain, mais il l'entendit. Ce chuchotement eut le don de le réveiller. C'était certainement encore un de ces satanés rêves qui lui travaillait l'esprit chaque fois qu'il s'endormait, un de ces rêves où il voyait sa fiancée, où il l'imaginait vivante et en parfaite santé. Il n'ouvrit donc pas les yeux, persuadé que rien de ça n'était réel. « Mon .. mon bébé ... » À présent réveillé, il entendit bel et bien la voix de Lou qui parlait. Le coeur de Lucas se mit à battre fortement et il ouvrit les yeux tout en se redressant d'un coup. Il la vit, les yeux ouverts, apparemment déboussolée et paniquée, bien que très affaiblie. Les yeux bruns du jeune Sawyer se remplirent directement de larmes et il se leva, sans prendre le soin d'attraper ses béquilles, pour se jeter vers le lit. « Lou ! Oh mon dieu, tu es réveillée. » Elle était enfin sortie de son coma. Soulagé, Mathis se mit à pleurer silencieusement, souriant légèrement. Il était tellement heureux d'entendre sa voix, de revoir la couleur de ses yeux. Tout ça lui avait tellement manqué. Sans attendre, il posa ses lèvres sur le front de sa dulcinée et lui attrapa les mains pour les lui serrer doucement. « Tu m'as fait tellement peur... s'il te plait, ne me refait plus jamais ça. » Mathis ne réfléchissait même pas. Il parlait sans prendre le temps de se dire que Lou devait se poser une multitude de questions, sans prendre en compte le fait qu'elle se réveillait après six jours de comas sans savoir ce qu'il s'était passé. Mais l'état de soulagement et de joie qu'il ressentait était tel qu'il ne parvenait pas à prendre son temps. Cependant, il eut l'illumination de se dire que son réveil devait être annoncé. « Tu te sens comment ? Attends, je vais appeler un médecin. » Et il attrapa la sonnette d'alarme servant à appeler les infirmières, puis appuya dessus, sans lâcher le regard de sa belle. Ses larmes coulaient sur ses joues, des larmes de joie qu'il ne pouvait retenir. Tout allait bien se passer à présent que Lou était réveillée, il en était certaine. Son cauchemar était terminé.

Au moment où Lou s'est réveillée, tout à changer à nouveau dans la vie de Mathis, la vie venait de reprendre son cour, Mathis était l'homme le plus heureux du monde lorsqu'il vit Lou ouvrir doucement ces yeux. Il n'en revenait même pas tellement c'était beau et incroyable que celle-ci se réveille d'un seul coup. On croit même que Mathis commençait à perdre la foi quand il vit chaque jour, sa fiancée toujours éteinte dans un profond sommeil. Pourtant tout le monde lui rappelait de garder espoir, et tout le monde eut raison de l'encourager à tenir le coup, pour Lou mais surtout pour Emma. Le réveil de Lou fut douloureux, elle sentit ce mal être intérieur la prendre d'un seul coup, sa tête était lourde, ces paupières aussi, et son coeur battait encore doucement au rythme de son sommeil. Mathis ému, n'en revenait pas, il était aux anges, et il se leva d'un bond en allant vers Lou, celle-ci ne fit que sourire même si la douleur la percuter en pleins dans la tête. Ces yeux ouverts, elle entendit vaguement ce que Mathis disait, il parlait vite et celle-ci ne put répondre car son esprit était encore dans un mode sommeil profond. Elle regardait autour d'elle tout en essayant de se relever, mais sa tête retombait en arrière, alors que celle-ci sentit son coeur lui jouer un mauvais tour, elle avait eu en quelque sorte un vertige, la tête qui tourne, alors elle reposa à nouveau sa tête sur l'oreiller derrière elle, et regardait quand même ce qu'il y avait dans sa chambre. Un berceau, elle vit un berceau au fond de sa chambre, elle commença alors à vouloir se lever, aller voir ce berceau de plus près, son bébé surement. Un médecin arriva juste après, et Lou inquiète voulut directement se lever pour voir son bébé, son miracle. Le médecin lui demanda de rester allonger, pendant que Mathis souriait à Lou qui elle ne comprennait pas vraiment ce qui se passer. - Mathis qu'est-ce qui m'est arrivée? Tu vas bien toi? Lou parlait en quelque sorte dans le vide, le médecin était avec tous ces papiers en mains, Mathis lui était si heureux qu'il ne parlait presque pas, et il ne pouvait cesser de remercier Dieu, tout en regardant Lou avec amour.

La sonnette ayant été enclenchée, Mathis s'empressa de retourner prêt de la femme de sa vie. Commençant à sentir une douleur au niveau de sa cuisse -eh oui, Monsieur ne se sert pas de ses béquilles-, il s'assit sur le lit, près de Lou et prit ses mains dans les siennes pour les porter à ses lèvres, son regard larmoyant de bonheur planté sur son visage enfin réveillé. Intérieurement, il remercia toutes les forces de la Nature d'avoir réalisé le souhait qu'il tenait fermement en lui depuis une semaine. Il remerciait tout ceux qui avaient cru en ce moment et qui l'avaient soutenu durant cette terrible épreuve. Il remerciait aussi les sauveteurs qui avait permis à Lou de se retrouver rapidement à l'hôpital, ainsi que les médecins qui s'étaient si bien occupés d'elle et d'Emma. Une larme roula sur ses joues, se frayant un chemin jusqu'au coin droit de sa lèvre, relevé comme le gauche, en un sourire rempli de bonheur. La belle brune semblait tombé des nues, quand bien même elle était encore à moitié endormie. Lucas la vit qui redressait la tête faiblement pour parcourir la chambre de son regard brun. Le jeune homme porta une main vers sa joue et la lui caressa doucement. « Reste allongée ma jolie. » Elle ne devait pas se brusquer. Après tout, elle sortait d'attentats terribles, d'une opération, d'un accouchement forcé et d'une semaine de coma. Ce n'était pas négligeable.

Le médecin ne tarda pas à arriver, visiblement soulagé que sa patiente soit enfin sortie de son long sommeil. Alors que Mathis était assis sur le bord du lit, à caresser les cheveux de sa belle qui semblait vouloir se redresser, se lever, visiblement attirée par le berceau qui se trouvait dans la chambre. Berceau qui avait été installé dans la chambre mais qui était encore vide. En effet, la petite fille était encore en couveuse, dans la section maternité de l'hôpital. Le bébé avait déjà bien récupéré de ses jours prématurés et était à présent un nourrisson "normal". Mais on avait précisé à Mathis que, du moment que Lou n'était pas réveillée, leur fille resterait là où elle était. Elle avait besoin de sa mère. Par ailleurs, le docteur était en train de demander à Lou de rester allongée, alerté par le comportement de la jeune femme qui semblait vouloir se jeter en direction du berceau. Lucas se releva et attrapa ses béquilles alors que sa fiancée le fixait tout en le questionnant. « Mathis qu'est-ce qui m'est arrivé ? Tu vas bien toi ? » Le concerné se retourna et la regarda en souriante. Il prit une canne dans chaque mains et s'y cala correctement. Bien entendu, la vision des béquilles allait certainement effrayer Lou. Alors, pour la rassurer, Mathis préféra éviter la question. « Chut. On s'en fout de moi. Ce qui compte, c'est que tu te sois réveillée. Et... je t'expliquerai tout ce que tu veux savoir après d'accord ? Laisse le médecin faire son boulot. En attendant, je vais chercher notre fille. » Il lui adressa un tendre sourire et s'approcha d'elle pour poser ses lèvres sur son front. Puis il partit en direction de la porte.

Le blessé traversa les couloirs de l'hôpital, emprunta des ascenseurs jusqu'à se retrouver là où il se rendait chaque jour : l'endroit où se trouvait sa fille. Il s'approcha de la porte et toqua. Aucune réponse. Alors il entra et s'approcha directement du berceau en plastique renfermé dans lequel dormait paisiblement un petit bébé. Le sien. « Coucou ma petite puce, c'est papa. » Il alla directement appuyer sur la sonnette pour alerter une infirmière, puis il s'assit sur le tabouret qui trônait à côté du "berceau". Il posa ses yeux illuminés sur le corps de sa fille et sourit. Son coeur battait la chamade tellement il était heureux. Heureusement, il ne dût pas attendre longtemps avant que l'infirmière qui s'occupait de la petite ne fasse son apparition. Elle salua le jeune père en souriant puis lui demanda directement comment il allait, par politesse. « Je ne pourrais aller mieux ! Ma fiancée vient de se réveiller. » Visiblement contente pour lui, la femme le prit gentiment dans ses bras. « En voilà une bonne nouvelle ! » Elle s'écarta et Mathis lui lança un grand sourire accompagné d'un regard flamboyant, avec une pointe de supplication. « Oui... d'ailleurs, si je vous ai fait venir, c'était pour savoir s'il était possible de monter notre fille dans la chambre de Lou. » L'infirmière hésita en premier lieu, puis finit par accepter. Elle demande à Mathis de sortir de la pièce, le temps de préparer le bébé. Le jeune homme s'exécuta et alla attendre sur un siège, dans le couloir.

Il fallut plusieurs longues minutes pour que l'infirmière ressorte de la pseudo-chambre avec le nourrisson dans les bras, habillé d'un vêtement qu'un proche du couple leur avait offert quand Lou était encore enceinte, et emmitouflée dans une couverture épaisse. Un bébé étant fragile, il fallait le protéger du froid en toute circonstance. Étant donné que Mathis était en béquilles, l'infirmière dût l'accompagner jusqu'à la chambre de Sleeping Beauty, la petite fille dans les bras. Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte, Lucas fut le premier à entrer. Le médecin était en train de parler à sa fiancée, il patienta donc un instant. Puis il finit par s'avancer jusqu'au lit, suivi de l'infirmière. Il regarda Lou, les yeux pétillants, et lui sourit tendrement avant d'aller se rassoir sur le bord du lit. Il posa ses béquilles contre le mur et se pencha légèrement vers la femme de sa vie pour passer son bras par-dessus son corps allongé, puis il tourna les yeux vers la jeune femme qui tenait leur enfant. « Voilà ma puce, tu vas pouvoir retrouver ta maman. » dit-il, ému, en posant son regard sur le bébé qui couinait, enroulé dans la couverture. L'infirmière se rapprocha du couple puis, délicatement, donna le nourrisson à Lou qui, bien qu'affaiblie, réussit à le prendre contre elle. Mathis y rajouta son bras libre, pour maintenant correctement le bébé. Puis il regarda sa fiancée, larmes aux yeux. Il était tellement heureux.

Lou ne vivait que pour Mathis, mais maintenant elle devait aussi vivre pour sa petite fille, Emma, leur magnifique petite fille qui vient embéllir leur amour. Lou venait de se réveiller, Mathis a ces côtés ne pouvait pas être plus heureux, quand celle-ci voulut se relever, elle sentit un vertige qui la fit retomber en arrière de suite. Mathis la rassura et Lou resta alors calme tout en regardant Mathis en essayant de comprendre pourquoi elle était là. Elle se rappelait seulement de l'explosion dans le métro, et après qu'elle était couchée sous un débris du métro, et qu'elle attendait que quelqu'un vienne la sauver,ce qui dût arriver mais ça elle ne sent souvient plus du tout. Mathis venait d'appeler le médecin, qui arriva peut de temps après, il examinait Lou de haut en bas, il commença même à faire des examens sanguins pour voir si tout allait bien, pour donc ne prendre aucun risque. Lou n'arrêtait pas de parler, de poser des questions, mais c'est normal non? Vu qu'elle ne comprend même pas ce qu'elle fait à l'hôpital.« Chut. On s'en fout de moi. Ce qui compte, c'est que tu te sois réveillée. Et... je t'expliquerai tout ce que tu veux savoir après d'accord ? Laisse le médecin faire son boulot. En attendant, je vais chercher notre fille. » Les derniers mots de Mathis furent un pûre moment de bonheur, Lou sourit alors à Mathis, au médecin, et à tout le monde autour d'elle, l'excitation devenait de plus en plus forte et celle-ci voulait qu'une chose; Voir sa fille. Mathis partit alors pour chercher leur enfant, tandis que Lou resta bloquer avec le médecin, qui n'arrêtait pas de lui poser pleins de questions, alors que Lou elle s'en foutait totalement des questions du médecin, elle ne voulait qu'être avec Mathis et sa fille. Mathis entra à nouveau dans la chambre avec ces béquiles, et une infirmière le suivait de près, celle-ci portait leur fille, dans une grande couverture rose, et Lou commença à pleurer, sans même avoir encore vu sa fille ou même rien que la tenir. Mathis se mit à côté d'elle, et Lou prit le bébé dans ces bras, elle ne pouvait s'empêcher de pleurer. Mathis ajouta quelques mots qui firent encore plus chavirer la jeune femme qui essayait de ne pas faire un gros drama. « Voilà ma puce, tu vas pouvoir retrouver ta maman. » Le mot maman, Lou venait de l'entendre pour la première fois, et elle se rendit alors compte de l'importance de ce moment, car ce moment était le début de leur nouvelle vie, à trois. Mathis à sa gauche, et leur petite fille dans ces bras, Lou n'en pouvait plus, les larmes coulaient sans cesse, et elle ne pouvait détacher son regard de cette petite princesse. Lou pensait alors à son prénom, est-ce que Mathis lui avait déjà donné un prénom? Tout en observant sa fille, Lou prit la parole. « Tu .. Tu lui a déjà donné un prénom? » Lou avait le coeur qui battait fort, et elle se sentait si heureuse et si combler que cela lui semblait être un rêve.

Lou ne pouvait pas rêver de mieux, un homme qui l'aime à ces côtés, un futur mariage, une magnifique petite fille, et une belle maison à Brooklyn. C'était donc ça son rêve Américain? Avoir une famille, et vivre dans le bonheur? Lou comprit alors que c'était bien ça son but dans la vie, ce n'était pas d'avoir son propre hôtel, non son but dans la vie était d'avoir tout ce qu'elle a maintenant, et elle le comprit quand elle sentit sa petite fille se blottir contre elle, et quand elle vit Mathis la regarder tendrement. Peu de gens connaissent ça, ce bonheur immense d'avoir tout ce qu'on aime autour de nous, et Lou le savait bien qu'elle était chanceuse d'avoir tout cela, et qu'elle devait absolument faire attention à ces personnes. Lou ne voulait plus qu'une chose: Rentrer chez eux. Alors lorsque le médecin eut fini, sa question fut immédiate. « Quand est-ce qu'on peut rentrer chez nous ? »

Des larmes de joie frétillant au bord de ses cils, Mathis regardait tour à tour sa fiancée et sa fille. Comment ne pas se sentir heureux face à une telle image ? Il était prêt à se marier et était papa. Tout ce dont il avait rêvé depuis longtemps de construire avec Lou était en train de se réaliser et il sentait son coeur battre la chamade, débordant de bonheur. se tenant toujours grâce au bras qu'il avait par-dessus le corps de Lou, Il passa sa main libre sur la minuscule tête du bébé qui couinait, emmitouflée dans sa couverture, serrée contre sa maman, puis il sourit, rigolant doucement. Il ne pouvait pas être plus heureux quand cet instant. « Tu .. Tu lui a déjà donné un prénom ? » À l'entente de cette question, le jeune papa redressa sa tête et posa son doux regard sur la femme qu'il aimait. Il lui sourit tendrement et hocha négativement la tête. Il délaissa la petite tête de sa fille pour aller caresser avec tendresse la joue de Lou, sans cesser de lui sourire. « On ne s'était pas décidé. Je n'allais quand même pas lui donner un prénom sans ton aide. » Les amoureux en avait discuté, de nombreuses fois bien évidemment, mais il y avait tant de prénoms qui leurs plaisaient qu'ils n'avaient pas pris de décision. De plus, leur fille n'était pas censée être née en cet instant, étant donnée qu'elle était prématurée. Vous comprendrez donc que Lou et Mathis ne s'étaient pas pressés pour choisir quel prénom ils allaient donner à leur enfant, fille ou garçon.

Le médecin ayant terminé ce qu'il avait à faire, il s'apprêtait à quitter la chambre afin de laisser la petite famille se retrouver tout en douceur. Mais Lou l'interrompit dans sa course, l'obligeant de se retourner à nouveau vers le couple. « Quand est-ce qu'on peut rentrer chez nous ? » Le toubib grimaça, Mathis également. Étant donné que Lou sortait tout juste d'une semaine de coma, il était certain que son retour à la maison ne se ferait pas pour tout de suite. Lucas baissa la tête pour regarder sa fille et sourit, rassuré. Plus que quelques jours et ils seraient enfin tous les trois, chez eux. « Mademoiselle, vous sortez d'un coma, court, certes, mais d'un coma tout de même. Ce n'est pas à prendre à la légère. Vous allez devoir rester ici encore quelques jours, en observation. » Sur ce, le médecin les salua et prit congé, quittant la pièce pour les laisser seuls, tous les trois. Mathis redressa sa tête une nouvelle fois et reporta son attention sur la femme qu'il aimait. Son sourire avait disparu, elle semblait se poser des questions. Surpris, le jeune homme se râcla la gorge pour attirer l'attention de Lou, qui le regarda immédiatement, et, prenant une expression partagée entre la gêne et la suspicion, il prit la parole. « J'ai beaucoup de choses à te raconter je crois... vu ta tête, j'imagine que le médecin ne t'a pas parlé de ton... coma. » Le dernier mot sortit difficilement. La semaine qui était passée avait été tellement pénible pour Lucas qu'il peinait à prononcer ce mot sans sentir sa gorge se serrer. Le médecin ne lui avait pas parlé de ça... Cela semblait absurde pourtant ! Dire à la jeune femme qu'elle avait été plongée pendant six jours dans un profond coma aurait été la première chose à lui expliquer. Quelque peu emprunté, Mathis garda son regard posé sur sa fiancée, attendant qu'elle lui réponde. Peut-être voudrait-elle immédiatement savoir ce qu'il s'était passé ou bien peut-être repousserait-elle cette discussion à plus tard, désireuse de profiter de l'instant présent.

Leur petite princesse n'avait pas de prénom. C'est une chose que Mathis n'avait cessé de répéter à Lou quand il lui parlait, en espérant qu'elle l'entende malgré son coma. Leur fille était dans sa couveuse, anonyme, sans prénom, sans vraie identité. Car, après tout, sans nom, comment savoir qui l'on est ? Les first et second names sont les bases de l'identité humaine, nous avons tendance à l'oublier. Et Lucas l'avait bien compris durant cette semaine. Il avait appelé sa fille par toutes sortes de surnoms, mais jamais par un prénom défini. Il était donc temps de lui en donner un. Et Lou semblait du même avis étant donné qu'elle réfléchit un court instant pour ensuite prendre la parole. Mathis la regarda, évidemment plus qu'attentif à ses propos. « J'aime beaucoup le prénom Emma ... Tu sais, en plus c'est l'un des top prénoms du moment, et puis ça lui irait si bien... Elle est si calme et si belle ... Mais j'ai trop d'idées, toi tu penses à quoi? De toute manière il faut penser à deux prénoms, et le nom de famille qui ira avec, Sawyer ... » Emma, Emma Sawyer. Ce prénom était parfait. Lucas regarda sa fille et murmura ces quatre lettres, tout sourire. Oui, c'était le prénom qu'il lui fallait. Il regarda à nouveau la femme de sa vie et acquiesça, les yeux pétillant de bonheur. « Emma. C'est parfait. » Il se pencha vers Lou pour poser ses lèvres contre sa joue et, tout en allant poser son front contre le sien, il se mit à réfléchir à un éventuel deuxième prénom. Il avait eu le temps d'y réfléchir à plusieurs fois durant ces six jours et plusieurs prénoms lui plaisaient : Jade, Sarah, Lola, Jennyfer, Lua, Chloé, Alice... mais un prénom revenait sans cesse dans son esprit : Tallulah. Celui-ci sonnait comme un mélodie, douce et apaisante. Y réfléchissant rapidement, le jeune homme se dit que Emma et Tallulah étaient deux prénoms s'accordant parfaitement. Il s'empressa donc de donner son idée à Lou. « Qu'est-ce que tu penses de Tallulah comme deuxième prénom ? Emma Tallulah Sawyer, ça sonne bien non ? » Intérieurement, il se dit que tout s'accordait et, qu'ainsi prénommée, leur petite fille allait être encore plus magnifique.

Lorsque le sujet du coma fut mis sur la table, le sourire de Mathis disparut. C'était plus fort que lui. Malgré le fait que tout soit rentré dans l'ordre, qu'il ne pouvait pas être plus heureux quand cet instant, il repensait à toutes ces terribles sensations qu'il avait ressenti depuis ce fameux douze septembre. Il revoyait l'image de Lou, coincée sous les débris de métro, inconsciente. Il s'entendait hurler son prénom, en pleurant, alors qu'il mettait tout en oeuvre avec Bloomer pour la sortir de là. Il percevait la voix du médecin qui lui annonçait que l'accouchement devait être provoqué, sous risque de perdre la jeune femme et le bébé. Il se revoyait, ombre sans âme, au chevet de sa fiancée, à lui parler en priant pour qu'elle se réveille. Des scènes qu'il aimerait oublier mais qui, pourtant, faisaient à présent partie de leur passé et qui ne pouvaient être effacées. « Mathis ... Dis-moi ce qui s'est passé ... Pourquoi est-ce qu'on me parle de coma ... » Le concerné regarda sa douce, les yeux larmoyants, et prit sur lui. C'était à lui et à lui seul d'expliquer tout ce qu'il s'était passé à Lou. Pas à un médecin, à personne d'autre. C'était dur, mais il le fallait. Il se redressa donc pour rester confortablement assis sur le bord du lit et prit une des mains de sa chérie dans les siennes, prenant garde à ce qu'Emma soit correctement calée contre le corps de sa mère. Il regarda un instant les doigts de sa fiancée, particulièrement son annulaire, décoré de la bague qu'il lui avait offerte en la demandant en mariage. Cela lui donna le courage de redresser la tête et d'affronter le regard rempli de questions de Lou. Il inspira et prit la parole. « Tu te rappelles de la secousse qu'il y a eu dans le train, à Grand Central Terminal, le douze septembre ? ... Eh bien, c'était des attentats. Cinq bombes ont éclatés à quelques minutes d'intervalles dans différents endroits de New York. Il y en avait une dans la gare où le train était arrêté... » Commencer par situer le contexte général était la meilleure option possible. Hésitant légèrement, Mathis baissa son regard sur sa fille en soupirant. Son coeur se serrait. C'était douloureux pour lui de ressasser ces souvenirs. « Je ne sais pas combien de temps j'ai été inconscient après l'explosion. Quand j'ai rouvert les yeux, j'étais allongé, entouré par un chaos sans nom. J'entendais les gens hurler, pleurer, supplier qu'on les aide. Le train n'était même plus un train, il était mélangé au décombres de la gare. C'était une vraie scène d'horreur... » Larmes aux yeux, il redressa la tête et planta son regard dans celui de Lou. « J'ai été blessé à la jambe. Mais quand j'ai vu que tu n'étais plus avec moi, j'ai trouvé de la force pour me relever et marcher dans les alentours, pour te retrouver. J'ai vu la fille de Manuela, je l'ai confiée à un homme qui l'a emmenée à l'extérieur, vers les secours... puis j'ai aperçu Bloomer, elle était avec Késar, il était coincé sous un morceau de béton, mais elle est venue vers moi... et j'ai fini par te voir. Tu étais coincée sous des débris de ferraille, inconsciente. On a tout mis en oeuvre avec Bloom' pour te sortir de là et on t'a emmenée vers les secours... » L'image de Lou, inconsciente et blessée, dans ses bras, ne cessait de repasser dans sa tête. Il ferma les yeux et se mordit la lèvre inférieure. Il tentait de se ressaisir. Après tout, tout cela était du passé, Lou était réveillée à présent et tout allait s'arranger. Il en était persuadé. Cependant, les larmes s'accrochaient à ses cils, sans oser tomber. Le jeune homme rouvrit ses paupières et regarda sa fiancée, se donnant du courage pour terminer son récit. « Les médecins ont dû t'opérer, pour faire naître le bébé. Il risquait de mourir... et toi aussi. Et c'était trop tard, tu étais déjà plongée dans le coma. Ça a durée six jours, jusqu'à aujourd'hui. Et... pendant ce temps, notre fille était en couveuse, à la maternité. » Le pire était passé. Restait à voir la réaction de la jeune maman. Mathis amena sa main vers sa bouche et y posa ses lèvres tendrement, la serrant dans ses propres mains qui tremblaient légèrement.

« Emma Tallulah Sawyer ... » Emma Tallulah Sawyer. Ces trois mots -qui allaient dorénavant être une part entière de leur petit bout de chou- sonnait comme une mélodie lorsqu'ils étaient prononcés par Lou. L'heureux papa en eut des frissons le long de l'échine. Oui, c'était parfait. Ces deux prénoms s'accordaient parfaitement ensemble et s'harmonisaient parfaitement avec le nom de famille de la future famille. Future, oui, car le mariage allait arriver. Les deux amoureux en avaient déjà parlé et, bien que rien ne soit encore très clair et programmé, tous les deux trépignaient d'impatience de se marier. Lou Ann Dannfelt allait devenir Lou Ann Sawyer, le rêve qui berçait les songes de Lucas depuis des années, depuis le lycée. Son plus grand rêve était en pleine réalisation : il était déjà papa et fiancé à la femme qu'il avait toujours aimé. Il ne restait plus qu'un pas à franchir et il pourrait mourir heureux (façon de parler bien évidemment).

Au fur-et-à-mesure qu'il parlait, la sortie d'explications devenait plus difficile pour Mathis. Sa gorge se serrait inévitablement, sans qu'il le souhaite, et ses yeux s'embuèrent de larmes incontrôlables. Après tout, il venait de passer une semaine en vivant avec une simple question : Lou allait-elle survivre ? L'espoir et le désespoir s'étaient mélangés durant ces six journées passées entre les murs de l'hôpital, il était donc normal que reparlé de tout ce qu'il avait traversé se montrait une épreuve difficile à surmonter. Mais la jeune femme avait le droit à des réponses, elle avait le droit de savoir ce qu'il lui était arrivé. Mathis continuait donc sur sa lancée ardue et, plus il parlait, plus il voyait le visage de sa fiancée se décomposer. La nouvelle devait être un choc. Quo ide plus normal ? Lucas attrapa donc une de ses mains et la serra doucement tout en la caressant, comme pour la rassurer. Le mal était fait de toute manière, et le plus important était qu'elle soit enfin réveillée. Remué par les images de l'attentat, Mathis ne refit réellement que lorsqu'il entendit sa fille couiner. Très rapidement, Lou la rassura, avec toute la tendresse innée que peut contenir une mère dans son coeur. « Tout va bien ma puce, papa est là, et maman aussi, on est une famille maintenant. » Ces paroles rassurèrent le jeune professeur qui, malgré ses yeux brillants, parvint à esquisser un sourire. Sa fiancée avait raison : à présent, tout ne pouvait aller qu'en s'arrangeant. Ils étaient enfin réunis, tous les trois. À cette pensée, il posa une de ses mains sur Emma et la regarda, le coeur plus léger. « Merci d'avoir été là .. Cela a dut être dûr pour toi ... Mon dieu ... Je t'aime Mathis, je te promets que tout ira bien maintenant ! » Le concerné redressa la tête et regarda la jeune femme. Oui, ça avait été dur. Mais qui aurait agi différemment ? Il était fou amoureux de sa belle, elle était sa raison de vivre. Il était donc normal qu'il ait tout mis en oeuvre pour la sauver durant les attentats et qu'il soit resté à son chevet tout ce temps. Un léger sourire en coin, il plongea son regard dans celui de la jeune maman, puis il passa sa main contre son visage, doucement, pour aller lui remettre une mèche de cheveux derrière l'oreille. Puis il s'avança pour poser ses lèvres sur son front, avant de caler le sien à la même place. Ainsi installé, il entrouvrit ses lèvres et, yeux à moitié fermés, murmura « C'est fini maintenant. Je te promets que tout se passera bien à partir de maintenant. » Du moins, il ferait tout, absolument tout, pour que cela soit le cas. Ses deux raisons de vivre était à présent sa fiancée et sa fille et il était prêt à tout pour les rendre heureuses, pour leurs offrir la plus belle vie possible. Il braverait vents et marées, irait jusqu'à se tuer à la tâche pour que le bonheur soit le mot d'ordre de sa famille. Il suffit d'ailleurs de les regarder, enlacés tous les trois, pour comprendre que plus rien ne pourra briser, séparer leur petite famille.

Spoiler: