It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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SET FIRE TO THE RAIN Ϟ tommy & antigone

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MessageSujet: SET FIRE TO THE RAIN Ϟ tommy & antigone SET FIRE TO THE RAIN Ϟ tommy & antigone EmptyMer 6 Juil - 2:23

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Je m’appelle Antigone, et je suis une idiote.

Me voilà, en ce mardi matin, me promenant en plein New York dans ce qui est presque devenu un uniforme ; une robe déchirée, des collants qui n’en sont plus, pieds nus. Mes cheveux sont la seule dignité qu’il me reste, et qu’il ne me restera jamais, si je tiens compte de la situation. Je m’arrête soudainement devant un établissement ou l’on peut rencontre des psychologues. En suis-je là ? J’observe mon reflet dans le miroir, tranquillement. J’ai la lèvre fendue de ma dernière bataille. Je suis misérable. Et si je le pouvais, je voudrais m’enfoncer six pieds sous terre. Je reprends ma route, errant sans véritable but. Je me trouve pathétique, à remettre ma vie en question et à me détester comme une adolescente, mais c’est plus fort que moi. Comment étais-je, auparavant ? J’en ai oublié la véritable Antigone. Je ne suis qu’une pauvre fille de plus. Cette nuit, j’ai déraillé. Encore. C’est à se demander si la vie va se décider à me tendre une perche pour m’aider à me sauver de cet enfer, ou si je dois me résoudre à le faire seule. Évidemment, j’ai des amis à qui en parler, j’ai des proches qui pourraient certainement m’aider un peu. Mais me mettre devant eux, les regarder dans les yeux, et leur expliquer ma situation ? J’en serais incapable. Comment avouer aux gens que l’on aime que nous sommes pris dans une impasse, devant un mur impénétrable ? Je ne suis pas assez courageuse. La simple idée de l’avouer me fait trembler. Je suis une pauvre lâche. La ville entière est au courant de mes déboires. Et je ne suis même pas capable de l’avouer en personne à ceux qui me connaissent. Je ne l’ai jamais dit directement. Je n’ai jamais été en mesure de le faire. Avouer que je suis faible ? Plutôt mourir. Et c’est l’orgueil qui parle.

Je suis soudainement prise d’un élan et je m’enfonce dans la friperie la plus proche, ou j’achète une vieille paire de jeans et une chemise à carreaux, en plus d’une paire de souliers, celle qui me semble la plus présentable. J’utilise une brosse pour me peigner les cheveux et la dame de la caisse m’offre gentiment une serviette pour essuyer mon visage. Sans doute pourrais-je rentrer chez moi, prendre une longue douche et dormir un peu, mais j’ai envie de voir le monde. Je quitte le magasin d’un pas léger, me sentant bien mieux que tout à l’heure, tentant d’oublier que je n’ai pas été fidèle à mes propres promesses et que malgré tout mes efforts, je me retrouverai sans doute dans un nouveau club, ce soir, avec des inconnus. La pensée me fait frissonner et je la chasse de mon esprit. Je veux simplement profiter de ma journée. Il le faut. Le soleil me caresse la peau et je souris presque à son contact. Je me sens plus vivante. Je croise soudainement une petite épicerie et mon ventre crie famine. Sans doute que manger un peu ne me fera aucun mal. J’ai tellement maigri ces derniers temps. Les fêtes et les remords sont des régimes très stricts, il n’y a pas à dire. Je me promène doucement dans les rayons avant que les fruits ne m’appelle par leur fraîcheur. J’aimerais être comme eux. Frais, délicieux, agréables. Je dirige ma main vers une pomme qui me semble appétissante au même moment ou une autre se glisse vers elle. Les deux mains se touchent. Et je paralyse. La vie entière s’écroule sur mes épaules. Impossible. Impossible que ce soit lui. Et pourtant, je reconnais cette main entre milles, entre millions. J’ai envie de m’enfuir à toutes jambes, pour ne pas savoir si c’est lui. Quelque chose me fait tourner des yeux et je tombe dans les siens. Je suffoque. Non, pas lui. Je veux fermer les yeux, espérant qu’il ne me voit pas comme je le suis, mais je ne fais que le fixer de plus en plus intensément. Il n’a pas changé. Il a simplement vieilli. Il est toujours aussi beau. Et je me sens sale, misérable, triste à ses côtés. Il est un rayon de soleil et je suis le nuage. Je ne veux pas qu’il me voit de cette manière. Mais c’est trop tard. Si Tommy avait gardé une belle image de ma personne, je viens de la détruire en mille morceaux. Mon cœur se serre. La vie n’est pas de mon côté. Je recule d’un pas, assommée. J’aimerais dire quelque chose, mais rien ne sort de ma bouche. Je pointe la pomme et je replonge mon regard dans le sien, tellement il est merveilleux. « Je te la laisse » dis-je doucement. Je suis abominable, j’ai envie de lui poser milles questions. Je chasse une mèche qui m’est tombée devant les yeux, je cherche avidement du regard quelque chose pour m’enfuir, mais je dois bien affronter la réalité. Tommy est devant moi, et quelque chose me dit que mes sentiments pour lui ne sont pas effacés.

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MessageSujet: Re: SET FIRE TO THE RAIN Ϟ tommy & antigone SET FIRE TO THE RAIN Ϟ tommy & antigone EmptyMer 6 Juil - 14:53

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« But there’s a side to you that I never knew, I never knew. »

« Pense aussi à acheter de la farine, j’ai tout utilisé hier en faisant des cookies. » Pour seules réponses, Pippa obtint quelques mots grommelés et un claquement de porte. Déjà, le responsable des courses pour la semaine dévalait les escaliers de l’immeuble dans lequel vivaient deux jeunes gens à la recherche de repères. Arrivé dans la rue où les gens commençaient déjà à se presser, Tommy étouffa un léger bâillement et enfonça ses mains dans les poches de son jean. Dès leurs premiers jours de vie commune le blond et la brune avaient organisé de façon très méthodique les différentes tâches qu’ils avaient à accomplir pour vivre en parfaite harmonie. Chacun leur tour, une semaine sur deux exactement, ils devaient s’occuper des courses. Celles-ci allaient des produits ménagers, aux ingrédients de telle ou telle recette de débutant, en passant par les derniers albums nécessaires pour passer de bonnes soirées. Tommy rechignait rarement, après tout c’était lui qui avait insisté pour qu’ils se débrouillent de cette façon. Cependant le reflet que lui renvoya une vitrine qu’il croisait le ramena à une triste réalité : il avait travaillé toute la nuit et son visage présentait quelques marques de fatigue. Il passa une main dans ses cheveux blonds et poussa un léger soupir. A cet instant précis, il maudissait l'Australienne pour l’avoir tiré de son lit, si confortable, si chaud, si tout. Tommy était crevé ; les examens de fin d’année l’avaient poussé à bout, et l’angoisse de ne pas réussir à payer sa part du loyer le forçait à faire des heures supplémentaires. La vie parfaite en quelque sorte, celle dont n'importe quel gamin de vingt ans rêverait, songea-t-il avec ironie.

Plongé dans ses pensées, il retrouva vite le sourire en se rendant à sa première destination. Depuis son arrivée à New York, le simple fait de se promener dans les rues le remplissait d’une force nouvelle, et cet effet ne disparaissait pas avec le temps. Alors que déambuler dans les rues de Dublin lui ramenaient à des souvenirs sombres, ici, c’était tout le contraire. C’était une des principales raisons qui faisaient qu’il ne regrettait pas son départ. Venir ici lui avait apporté bien plus que les derniers mois passés à Dublin, entre un petit frère qui se cherchait et une mère qui n’était plus que l’ombre d’elle-même. Ce faible sourire illumina son visage et les signes de fatigue furent vite balayés. Tommy, ou l’art de retrouver en quelques secondes sa bonne humeur habituelle. Tommy, ou l’art de retrouver en quelques secondes sa bonne humeur habituelle. Depuis le décès de son père il avait toujours appris à n’essayer de voir que les aspects positifs de chaque aventure qu’il vivait. Ainsi, il parvenait à oublier que son frère même s’il était un petit con lui manquait, que sa mère avait sans aucun doute besoin de lui, qu’il s’était encore battu trois jours plus tôt avec un gars qui avait embêté Pippa. Parfois, la déception qu’il ressentait de n’avoir toujours pas recroisé ces yeux bleus qui le hantaient s’atténuait. Il ne dévisageait plus avec insistance les frêles silhouettes brunes qu'il croisait.

Le doux soleil du début de journée continuait à le réveiller tandis qu'il atteignait son objectif ; l'épicerie idéale selon sa colocataire. Il secoue la tête à cette pensée : pour lui, une épicerie ressemble à une autre, enfin, il ne fallait pas la contredire. Il flâna entre les rayons, mémorisant chaque couleur présente sur l’étale, il y avait là une palette de tons qui pouvait chasser n’importe quelle idée noire. Une pomme attira l’attention de Tommy, elle paraissait parfaite ; gorgée de soleil et de vie. Il était tellement obnubilé qu’il ne remarqua tout d’abord pas l’autre main qui se tendait dans un même mouvement que la sienne.

Le léger contact et la vue de cette main eurent l’effet d’une décharge électrique sur le jeune homme. Une image lui revint aussitôt en mémoire ; cette même main tenant un crayon assez maladroitement tandis que de la sienne il guidait sa propriétaire pour réaliser un dessin plutôt étrange. Il baissa son bras, et ses yeux, n'osant pas affronter la réalité. Puis après avoir pris une profonde inspiration il l'observa à nouveau. C’était bien vrai, il l’avait trouvée. L’objet de tous ses espoirs se tenait à deux pas de lui et il ne savait pas quoi dire. Sa gorge était serrée et aucune phrase cohérente ne parvenait à se former dans son esprit. Il aurait aimé lui dire qu’elle n’avait pas changé, mais c’était faux ; ses cheveux qu’elle tenait toujours à lisser étaient légèrement ondulés à présent, ces vêtements étaient bien éloignés de ses habits de lycéenne, d’ailleurs leurs ampleurs semblaient cacher une silhouette encore plus frêle qu’autrefois. Elle n’en était pas moins jolie ; elle avait évolué, grandit, tout comme lui. « Je te la laisse » Cette voix, sa voix, le stoppa dans son admiration. Troublé, il s'éclaircit la gorge, et passa une main nerveuse dans ses cheveux blonds. Qu'est-ce qu'il pouvait dire ? « Hum...merci ? » La pomme était à présent complètement négligeable, tout comme la liste de ce qu'il devait acheter pliée en quatre dans sa poche. Il poussa un léger soupir ; il avait pourtant rêvé de ce moment, il avait imaginé des milliers de discours tous aussi maladroits que parfaits. Mais l'émotion lui ôtait les mots de la bouche, et lui coupait les jambes. « Je suis...hum...content de te voir, de te revoir. » finit-il par avouer, d'une voix hésitante qui ne lui ressemblait pas. Où était passé le jeune homme bourré d'assurance qui était entré dans ce magasin ? Il s'était fait rattraper par ses sentiments au rayon fruits et légumes.
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MessageSujet: Re: SET FIRE TO THE RAIN Ϟ tommy & antigone SET FIRE TO THE RAIN Ϟ tommy & antigone EmptyVen 5 Aoû - 16:58

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Je me souviens d’un certain jour de pluie. Le bruit, à peine perceptible, des gouttes d’eau qui effleurent une fenêtre, la légère odeur d’une prochaine querelle et le sentiment d’être invincible. Mais tout sentiment est éphémère. Je l’ai appris à mes dépends plus tard cette année là. Mais tandis que j’étais dans les bras de Tommy, en ce mois de novembre, il y a ce qui me semble une éternité… J’étais tellement vivante. Il dessinait, je souriais, puis il me souriait et je laissais traîner mon regard sur ses cheveux d’un blond doux comme le blé, sur sa silhouette puissante, ses mains tellement délicates, qui juraient avec son tempérament parfois violent. Mais, honnêtement, cette colère qu’il y avait à l’intérieur de lui, je m’en foutais à un tel point, tant que lorsqu’on était ensemble, on était ensemble et c’était tout. J’ai longtemps regretté ces moments. Comme ce jour-là, tandis qu’on parlait doucement, nos voix qui étaient à peine des murmures, nos sentiments qui volaient dans l’atmosphère, et rien n’avait plus d’importance, ni les blessures qu’il avait infligé, ni l’opinion des autres, ni le fait que beaucoup de gens détestaient nous voir ensemble. Ce n’était pas important, pas à ce moment là. Nous étions tous les deux, voilà tout. Je ne crois pas que j’oublierai un jour à quel point Tommy était important pour moi. Avec des parents constamment absents, oui bien sûr j’avais mon frère, mais… la famille reste la famille, et ce genre de relations n’est pas comparable à d’autres. Tommy était mon bateau de sauvetage, celui qui m’empêchait de voguer seule dans l’océan. Pour moi, il était mon super héros. Je l’aimais tellement. Tellement…

Non, mes sentiments pour lui n’ont pas complètement disparus. Lorsque c’est aussi fort, impossible de s’en départir totalement. J’aurais envie qu’il arrive n’importe quoi, là, maintenant, pour m’empêcher de l’affronter. Car l’affronter, c’est aussi affronter la réalité et je ne suis pas sûre d’être prête à cela. Je laisse échapper un soupir tremblant, qui s’échappe de mes lèvres et qui vogue dans l’air. Je voudrais extirper toute cette tension hors de moi. Je voudrais être invincible à nouveau. Pouvoir me redresser et le regarder dans les yeux sans amèrement regretter tous les gestes que j’ai pu poser ces dernières années. Mais c’est inévitable. Tommy me voit maintenant, pauvre, maigre, sale, souillée par le péché, les insultes et la dureté de la vie. Souillée par mes erreurs. Et je n’ai d’autres choix que le regarder en face. Pourtant, je ne suis pas quelqu’un de faible. On m’a toujours dit que j’étais forte de caractère, que j’avais ma tête sur les épaules, que je ne me laissais pas marcher sur les pieds. Mais devant lui, maintenant, je suis de nouveau une petite fille qui vient de se faire voler sa peluche favorite. Misérable.

Il s’éclaircit la gorge, passe une main dans ses cheveux, et soudainement j’ai envie de faire pareil. Mais ça serait idiot, non ? Agir comme si rien ne s’était passé. Ça serait une solution. Glisser mes bras autour de lui, l’étreindre, l’embrasser même, faire comme si toutes ces années avaient été un rêve et nous retrouver, tous les deux, ensemble. Mais le temps a passé. Peut-être a-t’il une petite amie, une nouvelle vie. Je ne le connais plus, je ne le connais pas. Agir de cette manière serait trahir la vie elle-même. Alors je continue à l’observer, sans bouger. « Hum...merci ? » Et là, j’ai envie de sourire. Alors un sourire se dessine sur mes lèvres. Je n’avais pas imaginé une meilleure réponse, et c’est horriblement rassurant de voir qu’il est aussi perdu dans cette situation, autant que moi. Sa voix n’a pas changé, même si en même temps, elle est plus grave, plus mature. Cette même voix qui m’a chuchoté qu’elle m’aimait, cette même voix qui m’a supplié de le pardonner après… Je ferme les yeux. Le passé est le passé. Je ne doutais pas que Tommy était un homme différent à présent. Ou du moins, je me surprenais à l’espérer. Je n’aurais pas été la seule à changer.

« Je suis...hum...content de te voir, de te revoir. » Mon sourire demeure sur mes lèvres. Oui, là, décidément, j’ai envie de l’avoir plus près de moi, de le serrer, de sentir son odeur. Je ne m’arrête pas, je ne m’empêche pas de le faire. Je fais un pas, timide, puis un autre, plus assuré, et je glisse mes bras autour de son torse pour le serrer contre moi. Il est plus grand, beaucoup plus grand et immense à mes côtés, mais j’inspire son odeur particulière et savoure une seconde le fait que la vie soit un si merveilleux hasard. Qu’ais-je fait pour qu’on remette Tommy sur ma route ? Quelles étaient les chances ? Je ne lui laisse pas le temps de réagir, je recule de plusieurs pas pour remettre une distance entre nous. Il fait froid, tout à coup, la lumière drue du rayon fruits et légumes me donne envie de vomir. Je plonge mes yeux dans les siens. Et là, je perds mon sourire. Non, cette rencontre n’a rien de beau. Regarde-moi, Tommy ! Regarde-moi et ose me dire que tu es content de me voir ! Non, pas de cette façon-là ! Je fronce des sourcils. « Je ne voulais pas… » Je n’ai pas parlé fort, et j’ose espérer qu’il n’a rien entendu. Je veux m’enfuir, bien loin de lui, de tout, je veux partir. Puis je me reprends. Le sourire revient sur mes lèvres. « Alors, Tommy, comment vas-tu ? » Quelle horrible chose que de prendre ce ton de conversation. Mais j’ignore quoi faire, sinon cela.

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