It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream

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my ace of spades. ♠ Antigone.

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MessageSujet: my ace of spades. ♠ Antigone. my ace of spades. ♠ Antigone. EmptyLun 4 Avr - 23:37

my ace of spades. ♠ Antigone. 315ok0k

ANTIGONE and COOK.

Un coup, deux coups. Puis encore trois. Cook ne supportait plus ce satané engin qui lui assomait les oreilles. Il ne supportait plus grand chose, ces derniers jours. Il avait une envie de meurtre qui semblait s'agglomérer dangeureusement en lui. Et pourtant, excepté l'attaque frustré au pauvre objet qui pourtant restait si important - puisqu'après tout c'était grâce à lui qu'il n'était pas en retard -, Cook demeurait assez serein pendant la plupart du temps où il se trouvait seul. À chaque matinée, c'était la même chose, la même routine : prendre une cigarette, manger quelconque connerie qu'il avait dans son frigo, puis prendre son sac, son imperméable, et sortir. Cette foutue routine. Mais que faire, c'était la vie qu'il menait. Et il l'aimait, oh, dieu sait ce qu'il l'aimait. Il n'était juste pas d'humeur à en profiter, cette semaine. La cause, nul ne le savait. Même pas lui. Peut-être l'une des raisons pour laquelle il était en psychologie. Il ne supportait pas ne pas se comprendre.

« Ne m'fais pas ce regard de biche, t'sais bien que je peux pas t'emmener avec moi. » balbutia-t-il alors que Pachorra couinait un peu près de la porte d'entrée. Elle non plus ne voulait vivre toute cette routine. La bergère allemande se coucha néanmoins au sol après sa phrase, et semblait déjà lui faire la tête. Cook n'avait pourtant pas le choix que de la laisser toute seule à la maison. Mister Griffiths enfila un polo à rayures et des jeans, après quoi il enfila un imperméable au cas où il pourrait pleuvoir. Cependant, la matinée ne semblait qu'humide, car le soleil n'était pas absent. La journée n'allait pas être très longue.

Il n'eut qu'à prendre ses clés et son sac, et voilá que Cook repartait vers l'Université. Cook n'aimait pas les jours de la semaine. Ils étaient beaucoup trop nombreux, comparés aux trois jours qu'il appréciait plutôt, soit : Vendredi, Samedi, Dimanche. Ceux-lá, il vallait la peine de les vivre, oui ! Il ne se rappelait pas de la dernière fois où il avait apporté une fille chez soi un mercredi. Vous le voyez bien, ça ? Non, c'est totalement improbable. Le jeune homme avait beau essayer de se distraire pendant ses jours de semaine, tout ce qu'il avait réussi était de se lancer dans des pensées ahurissantes ou farfelues, parfois même dans des rêves assez troublants.

Cook ne savait où ses pieds le menaient - étais-ce vraiment le chemin le plus adéquat vers l'université? Mais soudainement, il ne pouvait pas ralentir son rythme. Ses poumons emplis d'air le rassuraient et un instant de plein bonheur l'innonda avec cette première fraîcheur de journée. Le ciel était grisâtre à présent et promettait certainement de pleuvoir dans pas longtemps. Génial... il était toujours génial en prévoyant sa petite météo personelle. Mais il ne devait pas se préocuper : pour une fois qu'il avait apporté son imperméable! En l'occurence, il enfila son capuchon, histoire d'être prévenu.

Or, subitement, et contre toute attente, alors qu'il sortait une cigarette de sa poche, il apperçu sur un des bancs la jeune Antigone. Seule, comme à son habitude. Que faisait-elle, nul ne le savait. Elle seule, probablement, savait à quoi elle réfléchissait. Cook s'approcha comme si de rien était et pris une place près d'elle. Ce fut alors qu'il prit sa cigarette entre ses lèvres alors qu'il cherchait son briquet, quelque part dans sa poche. Il ne dit rien pour l'instant, attendant qu'elle soit la première à ouvrir la bouche.

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MessageSujet: Re: my ace of spades. ♠ Antigone. my ace of spades. ♠ Antigone. EmptyDim 10 Avr - 17:16

    Le ciel ? Gris. L’herbe ? Humide. Mes pieds ? Froids. Mes yeux ? Ne regardent rien. La vie ? Le vide. Je déteste ces moments-là. Quand je me sens perdue, où suis-je, où j’ai été, où je vais. Je ferme les yeux, fort, si fort que ça me fait mal. J’essaie de chasser ce mal de crâne qui me pourrit l’existence. Encore une nuit comme les autres. Des flashs me viennent en tête. La musique, les lumières, le jaune, le rouge, le vert, les corps autour de moi, les mains de ce gars, son souffle, son sourire et le mien unis pour quelques secondes. J’aperçois quelques visages connus dans la foule de mes souvenirs, non, Brown n’était pas là hier soir, il faut que j’arrête de penser à son visage. J’ouvre les yeux. Respires. Tu es à Central Park, il est tôt le matin, et tu n’as pas changé. Tu es encore Antigone, la pauvre petite Antigone qui passe ses nuits dans les clubs à boire, consommer, danser et batifoler. Un ricanement s’échappe de mes lèvres. Ça en est presque pathétique. J’observe les alentours, peu de passants à cette heure-ci. D’ailleurs, quelle heure peut-il être ? Le soleil vient à peine de se lever, je me sens lasse et fatiguée, sale et dégoûtante. Je me lèves, me dirige vers la fontaine et y plonge mes doigts avant de soupirer. L’eau est si froide… Je jette un coup d’œil à mon reflet. Cheveux en bataille, maquillage intact par contre, lèvres gercées, cernes d’épuisement, et des vêtements qui ne feraient même pas envier un SDF. Je soupire. Je suis un cas désespéré.

    Et en même temps, je ne peux pas m’imaginer autrement. Qui serais-je, sinon moi-même ? Si je décidais aujourd’hui de suivre les conseils de tout le monde, d’arrêter cette vie, qu’est-ce que j’en ferais ? Je n’en sais rien, et l’inconnu me fait peur, donc je ne crois pas arrêter pour l’instant. Et puis, je m’amuse bien, c’est ça l’important, non ? J’esquisse un sourire et me relève pour apercevoir un jeune homme qui fait son jogging matinal. Très matinal, même. Je l’observe quelques instants, il doit avoir dans la vingtaine, sans doute fréquente-t’il l’université. Il me voit, je le vois, il ne me sourit pas, moi non plus. Je m’approche de lui, il s’arrête en me jetant un regard surpris. « Ça va ? » me demande-t’il. J’ai l’air de ne pas aller ? Je tire sur ma chemise, accroche un trou dans mes collants noirs et esquisse un petit sourire. « Oui, oui. » Il m’observe toujours, sourcils froncés. « Est-ce que tu as l’heure ? » Je ne suis pas d’humeur à vouvoyer, et lui non plus. Il jette un coup d’œil à sa montre. « 5 heures 30. » J’ai un petit hochement de tête. « Merci. » Je me tasse de son chemin, il m’adresse un dernier sourire avant de repartir sur sa route. Je reviendrai demain matin. Il semble sympathique. Je retourne sur un banc, m’assied et observe le ciel. Il menace de pleuvoir, ça c’est évident. J’ai toujours trouvé fascinant le fait que la température reflète notre humeur générale. Comme moi, en ce moment. Je suis bien, mais lasse. D’un gris pâle.

    Je ne sais pas trop combien de temps je reste là, à ne penser à rien, lorsque quelqu’un s’assied à mes côtés sur le banc. Je tourne la tête, surprise, pour apercevoir Cook. Une cigarette entre les doigts, il cherche son briquet. Je souris tout naturellement, sans vraiment savoir pourquoi. Pourtant, je devrais tant me méfier de lui, il sait tout sur moi, il pourrait si facilement me détruire. D’ailleurs, je me demande bien pourquoi je lui ai tout raconté, l’autre jour. J’étais si perdue, dans un des rares moments ou je me sentais faible, vulnérable et seule. Et il a débarqué, avec ses allures décontracts et ses cheveux courts. Il n’est pas horrible, il est même charmant. Et sympathique. Il m’a écouté, l’autre jour, alors qu’il ne me connaissait même pas. Il m’inspire confiance, mais je sais qu’on ne doit pas toujours se fier aux apparences. Qui dit qu’il n’ira pas parler à la police ? Ou au personnel de l’université ? À mes parents ? Je l’observe tranquillement, il attends que je dise quelque chose.

    « Tu savais que le tabac tue trois fois plus que l’alcool, le sida, la drogue, les accidents de voiture, les homicides, la maladie de la vache folle et les suicides réunis ? Ça fait un sacré paquet de cadavres. » Sur ce, j’étire mon bras jusqu’à sa poche et retire une cigarette d’un paquet qui en déborde. Je la glisse entre mes lèvres, je le regarde toujours. Il doit penser que je suis folle, lunatique, ce que je suis. La question est, sera-t’il un de ceux qui m’ignorent ou m’invitent chez eux ? Je reporte mon regard sur le ciel. « Il va pleuvoir. » Je le regarde, vêtu de son imperméable et de son capuchon. Ça me fait rire. Lui, au moins, il est préparé pour la pluie.
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MessageSujet: Re: my ace of spades. ♠ Antigone. my ace of spades. ♠ Antigone. EmptySam 30 Avr - 0:31


Il avait connu cette fille l'autre jour, mais c'était déjà bien plus qu'une connaissance pour lui. Cook n'avait aucun opprobre à l'approcher et à la tutoyer, à lui parler de sa vie comme si s'était tout à fait dans leurs habitudes depuis longtemps. En même temps, il se devait de le faire, vu tout ce qu'elle lui avait avoué de nulle part. Il n'était pas con au point de la laisser en désavantage.
Il pouvait sentir sa gêne, il aurait même put toucher et effleurer cette peur en lui touchant cette main qui plana tranquillement jusqu'à son paquet de cigarettes. Antigone semblait très ferme et posée. Rien de semblable à ce qu'il avait vu dès leur première conversation.

« On meurs tous un jour, Anti'. » Un haussement rapide d'épaules. Peu lui importait, en vérité, ce que tout ces scientifiques essayaient de mettre dans la tête des gens. Il préférait ne pas leur donner l'importance qu'ils voulaient obtenir. Cook jetta un coup d'oeil à la jeune fille qui l'attirait plus qu'il ne devrait se le permettre. Oui, il l'aimait bien, cette Antigone. Elle semblait avoir, au contraire de certaines autres filles, quelque chose de caché, quelquechose... dans la tête quoi. Peut-être n'avait-il pas connu autant de filles que ça, et pourtant dieu sait combien étaient passées par son lit. « Est-ce que tu sais qu'en Indonésie, la masturbation est punie par la décapitation? Hm? Putain, moi, j'y serais... j'les enverrai chier, quoi. La société est paradoxale, je te dis. Et c'est pas elle qui va me dicter comment vivre ma vie. Qu'est-ce que tu en penses, princesse? » Princesse. Il n'avait pas remarqué la connotation assez particulière de ce mot jusqu'au moment où il l'eut prononcé. Il voulait plutôt parler de la princesse Antigone... bref. Il sourit un peu à ce lapsus révélateur mais ne se corrigea pas pour autant. S'il insistait trop, ça serait d'autant plus ridicule.
« J'y crois pas moi, ces trucs. » conclut-il, tirant un peu plus sur sa cigarette et inspirant bien profondément par la suite. Pleuvoir. Oui, cela semblait assez certain, même. Ses yeux glissèrent vers le ciel grisâtre. Il haussa ses épaules et lâcha un léger rire.

« Tu as raison, en effet. T'es un peu une Sibylle non? » oh, les références littéraires... il ne pouvait s'en passer ce matin. Peut-être étais-ce la cigarette qui l'inspirait ainsi. Et pourtant, qui aurait dit qu'il puisse sortir un truc pareil sur un banc, une telle journée.

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MessageSujet: Re: my ace of spades. ♠ Antigone. my ace of spades. ♠ Antigone. EmptySam 7 Mai - 17:57

    « On meurs tous un jour, Anti'. » Je me tourne vers lui, esquisse un sourire. Il a entièrement raison, et on se retrouve avec un nouveau point commun. Je crois qu’il n’a pas peur de la mort, tout comme moi. Non, j’ai toujours dit qu’on pars lorsqu’on le doit. Si c’est aujourd’hui, eh bien ce sera aujourd’hui. Si c’est pour demain, ce sera pour demain. Je prends ce qui vient, c’est comme cela. « Est-ce que tu sais qu'en Indonésie, la masturbation est punie par la décapitation? Hm? Putain, moi, j'y serais... j'les enverrai chier, quoi. La société est paradoxale, je te dis. Et c'est pas elle qui va me dicter comment vivre ma vie. Qu'est-ce que tu en penses, princesse? » Mon sourire s’agrandit tandis que je l’observe de A à Z. Peut-être n’aimera-t’il pas mon observation, voir mon analyse poussée de sa personne, mais je ne peux pas m’empêcher. Il m’intrigue. Une minute il paraît sensible, prêt à t’écouter, et l’autre, il est le séducteur bizarre de l’université. Le genre de personne que j’aime bien. Et puis, princesse ? Cela me fait rire, jamais personne ne m’a appelé princesse. Même pas mes parents, ni mon frère, ni mes anciens copains. Non, personne, mais ce Cook le fait. Il m’écoute dans mes moments de délire, me sort des trucs sur la masturbation et m’appelle princesse. Décidément, je l’aime bien. « J'y crois pas moi, ces trucs. » termine-t’il en inspirant une bouffée de cigarette. Je garde le silence quelques secondes, toujours plongé dans mon observation. Puis, je retourne mon regard vers le ciel et inspire une bouffée, moi aussi. « Je ne sais pas trop si c’est vrai, mais je me risquerai pas d’aller en Indonésie » dis-je simplement avec un sourire moqueur. « Tu sais, personne ne m’a jamais appelé princesse. Et juste pour cela, je t’aime un peu plus. » Oui, enfin, vous comprenez ce que je veux dire, et j’ose espérer, après avoir parlé sous le coup de l’émotion, comme à mon habitude, qu’il comprendra lui aussi.

    Je prends une nouvelle bouffée de cigarette, observant le ciel tout comme lui. C’est étrange. Nous sommes là, tous les deux, avec nos cigarettes, nos statistiques et nos vies, à se parler comme de vieux amis alors qu’on ne se connaît pas. Je n’ai pas l’habitude de rencontrer des gens comme Cook. Ils sont plus souvent des coincés ou des gars qui veulent me mettre dans leur lit. Ça fait du bien de changer, de rencontrer ce que j’espère, est une personne aussi marginale que moi. Quelqu’un qui n’aime pas la banalité. « Tu as raison, en effet. T'es un peu une Sibylle non? » J’ai un petit rire à la référence et me retourne vers lui pour le regarder dans les yeux. « Et toi, t’es un peu comme le vieux dans l’Alchimiste, non ? Tu arrives, tu m’écoutes raconter ma vie, puis tu t’assois sur mon banc et tu me parles de la vie en général. C’est plutôt intéressant. » J’avais parlé tout bas, dans un souffle. Je n’étais pas quelqu’un qui aimait parler fort, je préférais les discussions de ce genre plus discrète. J’eus un sourire en sentant une gouttelette d’eau tomber sur ma tête. « Je suis un génie. »
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