Sujet: EPISODE ONE ❧ « Sweet Madison » Dim 6 Mar - 15:20
Deven fixait le petit panier accrochait un peu plus loin dans son bureau sans le voir. Tournant et retournant le ballon en mousse comme ses idées. Il réflechisait. Cela faisait un an en comptant les mois passaient à Gaza, qu'il n'avait pas vu sa fille mais il ne cessait de penser à elle. Il avait envie de la revoir. Pour dire vrai, il en avait même besoin. En plus, comme si cela ne le torturé déjà pas assez en temps normal, il se trouvait maintenant complètement désoeuvré et bon pour glander dans son fauteuil à longueur de journée. A croire que plus personnes ne commetaient de meurtres à New York! Fronçant les sourcils, légèrement agacé, il lança subitement la balle qui rebondit sur le rebord en plastique pour aller dégommer une lampe un peu plus loin tandis qu'une silhouette apparaisait dans l'encadrement de la porte. Grimaçant, il se redressa dans son fauteuil lorsqu'une voix le fit sursauter : « Waouh. Tu es toujours aussi doué, ça fait plaisir à voir! » Faisant pivoter son siège, il fit face à Roxane, qui venait de pénétrait dans la pièce, un tas de dossier dans les bras. Il allait répliquer puis renonça, se contentant de lâcher un soupire à fendre l'âme. Sa coéquipière arqua un sourcil. « Caroline m'a envoyait en disant qu'elle avait peur que tu nous fasses une dépression mais j'étais loin d'imaginer qu'elle avait raison... » Toujours aucune réaction. Ce qui était potentiellement inquiètant venant du brun. Déposant ses affaires sur le bureau, elle prit place sur une chaise en face de ce dernier et demanda avec sérieux cette fois-ci : « Qu'est-ce qui se passe? Et pitié, ne me dis pas "rien", c'est aussi gros que le nez au milieu du visage que quelque chose te tracasse! » Il haussa les épaules, ayant de nouveau les yeux rivés sur le panier de basket. Après un temps de silence, elle allait repasser à l'attaque lorsque Gabriel entra dans le bureau. Ce dernier portait toujours son horrible trench marron dont-il ne se séparait plus, son regard bleu aussi rêveur qu'à l'ordinaire. Néanmoins, il du sentir que quelque chose n'allait pas car il releva les yeux de son observation curieuse de la balle en mousse pour porter son regard sur ses coéquipiers. Aucun des deux ne parlaient et personne ne frappait l'autre. Quelque chose cloché. Mais quoi. Il s'assit à côté de la brune et ils restèrent comme cela un long moment avant... qu'ils ne soupirent tous les trois à l'unison au moment ou la vieille Caroline, conseillière judiciaire passa devant le bureau. Elle s'arrêta à l'entrée et leur lança un regard soupçonneux : « Je peux savoir ce qui vous arrive? Encore la fouine ont a l'habitude mais vous deux!? » Gabriel lui adressa un sourire enfantin qui lui donna envie de rouler des yeux tandis que Roxane croisait les bras sur sa poitrine après avoir désigné Deven d'un geste de la main exaspéré. Laissant tomber ce qu'elle faisait, la femme aux cheveux rouge entra dans le bureau et demanda à celui-ci : « Qu'est-ce qui ne va pas mon chéri? C'est le manque de cadavres qui vous déprime? Allez faire un tour à l'institut, ils en ont pleins! » Aucune réaction, hormi l'acquiescement du scientifique. « Ou alors je peux aussi vous prendre un rendez-vous avec le Docteur Sullivan... »
Etrangement, il eut alors un déclic dans le cerveau du brun qui se redressa brusquement. Pas le psy! Non! Il se mit à baraguiner tout en faisant semblant de ranger son bureau : « Nan, je nan... Je... Euh... Vais bien... Reflechis juste... Fille... Voir... Ever... Ne sais pas... » Les deux femmes échangèrent un regard, l'air de dire "pauvre petit, il craque". Finalement, Deven se reprit et se prenant la tête entre les mains, demanda clairement : « Je voudrai voir ma fille mais je ne sais pas comment m'y prendre... Et c'est pas dis qu'Ever' acceptera en plus... » Il se mit à grommeler entre ses mains, la tête pratiquement écrasé contre la table en bois. Les trois autres échangèrent des moues désolés. Ils n'avaient pas la moindre idée de ce par quoi il passait et ne connaissant pas réellement son ex-copine, donc... Le silence pesant fut néanmoins troublé par l'intervention de Gabriel : « Peut-être que l'on pourrait aller l'arrêter... » Les trois autres se tournèrent vers lui. « Ensuite, tu l'ammenes dans la salle d'interrogatoire, le termomètre indique une température élevé, elle déboutonne sa chemise tandis que tu dénoues ta cravate et... » Il s'interrompis, ayant légèrement l'impression d'être tombé dans un aquarium tout d'un coup. Réalisant vaguement ce qu'il était en train de raconter. Il dit sur le même ton imperturbable : « Désolé. J'ai perdu ma télécomande, ma télé est bloqué sur une chaîne érotique... » Deven qui avait ouvert la bouche pratiquement au tant que ses yeux, la referma, en ce demandant sérieusement ce que l'anthropologue avait dans la tête. Finalement, ce fut Caroline qui coupa court à cette conversation étrange : « Si vous voulez mon avis, le meilleur moyen est encore d'aller la voir directement chez elle, mon chéri! Vous n'avez rien à perdre après tout... » Non. Il n'avait rien à perdre après tout.
Se fut dans cet état d'esprit qu'il quitta le bureau pour prendre sa voiture et se rendre dans le Midtown. Une fois dans la cinquième avenue, il n'eut aucun mal à retrouver le chemin de l'appartement d'Everleigh. Le plus difficile fut néanmoins une fois qu'il se trouva sur le palier de celle-ci. Prenant une grande respiration et son courage à deux mains, il frappa un coup puis un second à la porte. Pitié faite qu'elle soit de bonne humeur! Pitié! pensa-t-il. Il n'en menait vraiment pas large pour le coup.
Sujet: Re: EPISODE ONE ❧ « Sweet Madison » Lun 7 Mar - 14:39
Allongée dans son canapé, sa tête reposant sur un des rebords, la jeune Matthews profitait des quelques rayons du soleil qui lui réchauffait la peau, tout en parcourant le journal. Elle avait décidé de se remettre à bosser. Dans quoi ? Aucune idée. Certes Nemo l’avait relancé dans le mannequinat, mais ça ne lui suffisait pas. Elle avait besoin de quelque chose qui pouvait l’épuiser. Alors oui, elle avait ses filles qui drainaient son énergie à une vitesse folle, mais justement. Elle avait besoin d’une autre sorte de fatigue. Rester constamment ici à jouer la femme au foyer n’était vraiment pas pour elle. Elle pouvait retrouver un job de barmaid dans un des bars branchés de la ville… elle avait vraiment aimé son job, avant de couler totalement. Faire des cocktails l’éclatait, le seul point noir était les clients. Certains étaient sérieusement lourds. Elle se devait de les recaler, mais sa délicatesse habituelle n’était pas toujours appréciée. Alors elle ne savait pas… Et puis surtout, ça l’obligeait à travailler le soir. Sortant finalement de sa réflexion, elle plia le journal et le posa sur la table avant de se lever. « Mamaaaaaan. J’ai faim. » Ever vit alors débouler Madie, le sourire aux lèvres. « Tu viens de sortir de table… Je t’avais dit de manger plus ». La petite fille fit alors sa moue innocente, ce qui eut pour effet de faire lever les yeux au ciel de sa mère. « Ca va j’ai compris. » Ever alla attraper une brioche au chocolat avant de la donner à sa fille. « C’est la dernière fois. La prochaine fois tu manges à table. Même si t’aime pas. » Contente d’avoir tout de même réussi, Madison opina d’un geste de la tête, avec un grand sourire sur les lèvres. La petite fille repartir aussi tôt dans sa chambre, tandis que ce fut autour de Stacey d’arriver vers la jeune mère. Elle tendit les bras dans sa direction. Ever la porta donc, avant de l’embrasser sur la joue. « Et toi tu veux quoi ? » demanda-t-elle amusée. « Un gâteau aussi ? » La petite princesse secoua la tête en signe de négation. C’est alors qu’elle entendit frapper à la porte.
Toujours avec Stacey dans ses bras, elle se dirigea vers l’entrée. Alors qu’elle ouvrit la porte, elle vit Deven sur le palier. Elle resta comme bloquée, paralysée. Un peu comme lorsque l’on a cette impression de voir un fantôme. Aucun mot ne sortit de sa bouche pendant plusieurs secondes. Elle se contentait de le fixer n’étant capable de rien d’autre. Elle était incapable de dire si elle était contente ou non de le voir. La seule chose dont elle était sure, c’est qu’elle ne s’y attendait pas, et que ça la perturbait grandement. Elle finit par articuler un mot. « Merde. » Laissa-t-elle échapper à voix basse. Pas dans le sens où elle n’était pas ravie de le voir, mais plus comme ‘merde, je m’attendais pas à ça’. Elle finit par secouer la tête, tentant de reprendre ses esprits. « Qu’est-ce que tu fais là ? » commença-t-elle. « Enfin je veux dire… Désolée. Entre. » Ajouta-t-elle hésitante avant de se pousser pour qu’il puisse entrer. « Stacey, va dans ta chambre s’il te plait. » Dit-elle en déposant la petite au sol. Pour être perturbée, elle l’était. Elle ne cessait de le fixer, comme pour se remémorer les moindres détails de son visage. La dernière fois qu’elle l’avait vu remonte à un an, environ… C’était quelques mois avant qu’il ne parte en Israël… Lorsqu’ils s’étaient remis ensemble pour finalement se re-séparer. Une habitude chez eux. Ensuite, plus rien. Elle ne savait pas ce qu’il avait réellement fait, ou quand il avait eu l’intention de rentrer. Et le voilà, ici, maintenant, dans son hall d’entrée. « T’es rentré depuis quand ? » finit-elle par demander. Deven n’avait pas l’air très à l’aise non plus. En même temps, ça se comprenait, après autant de temps… Et puis, personne ne pouvait dire à l’avance comment réagirait Everleigh à ce genre de visite surprise.
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