Sujet: Deux éducations, Deux culture, Une rencontre Mar 15 Fév - 21:43
Deux éducations, Deux cultures, Une rencontre
Ashton K.Duke & Linoa Leïa Lee
Cela faisait à présent deux tous petits jours que Linoa était arrivée à New York. Nouvelle ville, nouveau pays, nouvelle vie. Voilà ce qui attendait la jeune femme qui se sentait totalement perdue. Le Japon lui manquait, sa famille lui manquait, en particulier sa petite sœur, et ses amis lui manquaient. C'était étrange de se dire qu'elle allait devoir renoncer à sa nouvelle vie pour à présent s'adapter à une vie d'Américaine. La seule chose qui la rassurait était le fait qu'elle puisse continuer ses études. L'art, et en particulier le dessin, était sa passion et devoir y renoncer aurait été renoncé à une part d'elle même. Heureusement, en venant ici, Linoa faisait de nombreux sacrifice, mais elle gardait sa passion de toujours et à la fin des vacances elle entrerait dans la meilleure université de New York pour continuer ses études. Certes elle allait devoir se marier avec un parfait étranger qu'elle n'avait même pas encore rencontré, mais au moins il lui restait le dessin.
Perdue dans ses pensées, la jeune femme observait Park Avenue par le biais de l'immense baie vitrée du salon. Les gens marchaient sans se regarder les uns les autres, plongés dans leur routine incessante. Finalement la vie n'était pas si différente qu'à Tokyo, si ce n'est qu'ici elle ne connaissait personne. Heureusement, la solitude n'avait jamais été un problème pour la jeune femme qui ne craignait pas d'être seule. D'ailleurs était-ce ce à quoi elle allait devoir s'habituer ? Aller en cours puis rentrer chez elle le soir ? Non, Linoa avait beau apprécier la solitude, elle avait tout de même envie de s'intégrer à cette ville pour le moins impressionnante. Elle était là depuis seulement deux jours, ne connaissait toujours pas celui qui d'ici quelques mois deviendrait son mari, mais elle était tout de même libre de faire ce qu'elle désirait et d'aller ou elle en avait envie. Réalisant la liberté qu'elle avait, la jeune femme décida que le moment n'était pas venu pour se contenter d'observer les gens marcher. Non, Linoa avait envie de se fondre dans la foule. Bien évidemment, elle ne pouvait pas se permettre d'aller bien loin au risque de se perdre, mais elle pouvait tout de même aller explorer les environs.
Ni une, ni deux, la jeune femme s'éloigna de la baie vitrée pour attraper de quoi se couvrir. Elle était seule dans cet immense appartement qu'elle quitta sans la moindre hésitation. Une fois à l'entrée de l'immeuble ou elle vivait depuis peu, Linoa poussa l'immense porte donnant sur la rue et se noya parmi la foule. Bien que ses yeux trahissent ses origines, elle était à présent comme n'importe quel New Yorkaise et le sourire aux lèvres, elle se mit à marcher, suivant le mouvement de foule lui rappelant Tokyo. Ou allait-elle ? Et bien elle ne savait pas. New York était une ville immense et sans guide, Linoa ne pouvait pas se permettre de trop s’éloigner au risque de ne plus savoir retourner dans le luxueux appartement ou elle vivait depuis peu. La jeune femme avait d’ailleurs du mal à associer cet appartement comme étant chez elle, non, c’était beaucoup trop tôt pour qu’elle s’y sente totalement à l’aise. New York avait beau être sa nouvelle ville, Tokyo restait l’endroit ou elle se sentait le mieux.
Boutiques de vêtements, magasins d’accessoires, restaurants, cafés, Linoa passa devant un grand nombre de vitrine qu’elle regarda avec attention. Les choses étaient à la fois semblables et différentes de sa ville natale. La jeune femme était intriguée par certaine chose qu’elle découvrait pour la première fois. Après un long moment de marche, Linoa décida d’entrer dans une boutique de vêtements, chose qu’elle n’avait pas encore fait malgré le nombre de vitrines observées.
L’intérieure lui plut aussitôt, c’était à la fois une boutique chic mais à la porter de tout le monde. Le genre d’endroit ou l’on se sent très vite à l’aise et ou le personnel ne vous harcèle pas pour assouvir le moindre de vos désire en matière d’achat. Lorsque Linoa pénétra dans la boutique, son regard balaya l’ensemble du magasin, lui donnant ainsi un aperçu de ce qui se vendait en matière de vêtements. La jeune femme continua d’avancer à travers les rayons, regardant de temps en temps certains vêtements attirant son attention.
- Tu ne trouves pas que c’est trop long ? Demanda une femme.
Se trouvant à proximité des cabines d’essayage, Linoa observa la femme qui venait de parler. Cette dernière ne cessait de se regarder dans un miroir, tournant sur elle-même pour se voir sous toutes les coutures. Elle portait une jupe courte, lui arrivant à mi-cuisse et sa question étonna Linoa qui trouvait déjà sa jupe très courte. Jamais elle ne s’était permise de porter ce genre de vêtements et s’imaginer si dénudée la mettait mal à l’aise.
- Si, il la faudrait en plus courte ! Répondit une autre femme.
Plus court ? Comment était-il possible de porter quelque chose de plus court ? Cette question laissa Linoa perplexe et celle-ci détourna aussitôt le regard pour ne pas paraître indiscrète ou mal polie. Reprenant son avancée, elle continua de regarder les vêtements que comptait le magasin. A vrai dire, plein de choses plaisaient à la jeune femme, mais rien ne correspondait vraiment avec ce dont elle avait l’habitude de mettre. Du haut de ses 20 ans, Linoa était incontestablement une fan de mode, mais son éducation lui avait toujours interdit les excentricités, ou bien des vêtements trop courts, trop décolleté, et de ce fait, même si elle aimait ce qu’elle voyait dans les rayons, elle se savait tout simplement incapable de porter ce genre de vêtements
Remarquant une robe noire, Linoa attrapa le cintre et la regarda avec attention. Elle était vraiment très belle. A la fois élégante et simple. Elle devait arriver à hauteur des genoux, ou peut être légèrement au dessus, et son décolleté était plongeant dans le dos, descendant jusqu’aux creux des reins de celle qui la porterait. Avec des escarpins noirs le tout aurait été parfait… Seulement voilà, Linoa n’avait pas l’habitude de porter ce genre de vêtements, et être loin de sa famille n’était pas une raison suffisante pour faire honte à son père en portant des vêtements trop osés. A regret, elle reposa la robe et continua sa visite de la boutique.
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Sujet: Re: Deux éducations, Deux culture, Une rencontre Ven 18 Fév - 2:17
ASHTON & LINOA
Les premières notes d'une chanson qu'on entendait habituellement qu'en boîte de nuit résonnèrent dans le magasin Abercrombie & Fitch Flagship, sur la Cinquième Avenue, à neuf heures tapantes. Dès que les portes de l'enseigne s'ouvrirent, une bonne dizaine de clients pénétrèrent dans l'établissement. Et la journée commençait... pour eux ! Ashton, elle, était déjà là depuis une demi-heure, à remettre en place tous les articles qui dépassaient du lot ou qui n'étaient pas bien pliés et à lancer les premières blagues du jour avec ses collègues. Habillée comme il se devait avec les vêtements du magasin, son badge accroché sur le côté, elle était derrière la caisse, en train de danser, lorsque sa première cliente arriva avec un article. Ce fut avec un immense sourire qu'elle la servit, prit son argent, lui rendit sa monnaie et lui souhaita une excellente journée en lui tendant son sac et en y glissant son ticket de caisse, l'informant qu'elle pouvait l'échanger jusqu'à la fin de la semaine.
Parfois, il pouvait être difficile d'imaginer comment on pouvait être heureux en n'étant qu'une simple vendeuse. Ashton, elle non plus, n'avait pas vraiment d'argument pour expliquer le sourire et la bonne humeur qui l'accompagnaient partout. Après avoir refilé la caisse à une de ses coéquipières, elle commença à arpenter le magasin à la recherche de clients. Lorsqu'un remix d'une chanson de Nirvana envahit tous les étages, elle ne put s'empêcher d'avancer en rythme et en secouant doucement le corps dans une danse approximative. Rapidement, un des hommes qui travaillait là la rejoignit et même certains clients se permirent quelques mouvements du bassin. Bientôt, ils furent une dizaine entre les rangées à danser et à rire. Un peu plus loin dans le magasin, elle sentait le regard jaloux de deux adolescentes qui l'observaient avec une envie apparemment furieuse de l'égorger. Ashton observa ses amis et, comme pour les provoquer, se colla contre l'un d'entre eux en continuant de danser. T'en voulais, gamine ? C'était plus fort qu'elle, la rousse avait besoin de s'amuser tout le temps, et il fallait avouer qu'enrager des prépubères était l'une de ses activités préférées. C'était comme embêter sa petite soeur, mais sans les représailles. Et puis, ici, au moins, elle avait du choix : tous les hommes travaillant chez A&F étaient engagés sur leur physique et ils étaient tous, sans exception, en torse nu toute la journée, à se pavaner entre les rayons pour donner envie aux clientes potentielles d'acheter des produits de la marque. Oui, parfois ses journées de travail ressemblaient à des orgies, mais elle ne le vivait pas trop mal.
Pourtant, elle était loin d'être une allumeuse. Elle n'avait pas connu un nombre incalculable d'hommes dans sa vie et avait une parfaite conscience du respect qu'elle devait avoir envers elle-même et son corps. Oui, il y avait eu quelques hommes avec qui ça n'avait été que sexuel... mais elle n'était pas du genre à les collectionner. Sa première fois, elle l'avait offert à quelqu'un avec qui elle avait pensé passer toute sa vie... Ca s'était terminé autrement, elle faisait avec, mais elle méprisait ceux qui disaient profiter alors qu'ils ne faisaient que se prostituer pour du vent. Elle arrêta bien vite le petit jeu avec les vendeurs, qui étaient plus habitués qu'autre chose à être des pantins, et retourna à ses occupations, soit plier les vêtements que les clients avaient regardé mais n'avaient pas replié. Alors que les musiques défilaient, Ash ne put s'empêcher de se faire la réflexion qu'actuellement, elle l'appréciait mais que dans quelques heures, elle aurait la tête comme une pastèque.
Elle fut interrompue par une fille qui travaillait avec elle qui, une cigarette à la main, mettait son manteau. « Je prends ma pause, je crois qu'il y a une cliente au premier, si tu veux te rendre utile. » Rah... Encore elle pouvait adorer les garçons qui n'étaient jamais prise de tête et qui savaient prendre toutes ses actions avec humour, autant les filles étaient presque toutes de vrais pestes. C'était justement pour ça que ses collègues masculins préféraient la rousse : elle avait beau être une fille, elle n'était pas comme elles, et même si certains s'étaient déjà cassé les dents en essayant de la séduire, ils pouvaient aussi la prendre comme une véritable amie. Il suffisait de se laisser porter par son sourire.
Ash abandonna sa tâche pour descendre les escaliers et parcourir le magasin à la recherche de la fameuse cliente : elle n'eut aucun mal à la remarquer. En général, les clients étaient excités en venant ici, le magasin était mondialement connu et les garçons étaient là pour rendre leur passage agréable. L'inconnue, asiatique, elle, ne les regardait même pas, et elle rejetait tous les vêtements qu'elle prenait. Serais-ce un défi ? Ashton s'approcha silencieusement, observant la jeune fille pendant un long moment avant de lui adresser finalement la parole. « Bonjour, est-ce que je peux vous aider dans votre choix ? » demanda-t-elle, luttant pour ne pas se remettre à danser. Pas devant un client, enfin !
Sujet: Re: Deux éducations, Deux culture, Une rencontre Jeu 24 Fév - 13:34
Trop court... Trop décolleté... Trop coloré... Linoa ne trouvait rien semblant lui correspondre. Bien évidemment la boutique possédait dès tas de vêtements tous plus sublimes les uns que les autres, mais rien que la jeune femme n'osait porter. Pourquoi ? Parce qu'avec une robe trop courte, ou un haut trop décolleté, elle avait l'étrange impression de ne rien porter et d'être complètement nue. Un sentiment étrange mais gênant pour Linoa qui de ce fait ne se sentait absolument pas à l'aise. C'est pourquoi, elle reposait chacun des vêtements qu'elle prenait pour les regarder de plus près. La jeune femme aurait au moins pu prendre le temps de les essayer, mais non, elle se contentait de les reposer en se disant que ce n'était pas pour elle.
La boutique comptait pas mal de client, venant et sortant au fil des minutes. Le personnel était également omniprésent et Linoa remarqua la présence d'hommes habillés de façon assez surprenante et qui attiraient les regards de toutes les femmes. Mettant ça sur le compte de la culture Américaine assez exubérante, Linoa les ignorait royalement, préférant accorder son attention aux vêtements. Un sentiment de frustration commençait peur à peu à s'emparer de la jeune femme. Elle aimait les vêtements qu'elle voyait défiler entre ses mains, ils lui étaient accessibles mais pourtant une sorte de barrière invisible se mettait entre elle et ce qui lui faisait envie. Elle n'avait qu'un pas à franchir, juste tenter, essayer l'une de ses robes qu'elle trouvait si belle, mais pourtant Linoa ne parvenait pas à franchir ce simple pas. Sa vie entière elle avait dû adopter un certain maintient, un certain mode de vie et à présent qu'elle était à New York, tout un nouveau monde s'offrait à elle. Un monde à la fois excitant, passionnant, enivrant, mais totalement effrayant. Linoa ne désirait pas changer qui elle était, mais par moment elle ressentait le besoin de juste exprimer librement qui elle était. Elle avait beau être une jeune femme sur la réserve, timide avec les inconnu, elle était également une personne toujours souriante, croquant la vie à pleine dent et aimant particulièrement profiter de l'instant présent. Linoa avait seulement 20 ans, et pleins de choses à découvrir. Oui, elle avait la vie devant elle et tout un tas de choses à vivre.
Une robe attira l'attention de Linoa qui l'attrapa pour la regarder de plus près. Une magnifique robe bustier noir, arrivant probablement à mis cuisse et dont le bustier devait mettre la silhouette en valeur. Le genre de robe dans laquelle n'importe quelle femme doit se sentir sublime... Linoa la regarda avec attention, se demandant si elle lui irait à elle. Perdue dans ses pensées, elle ne fit pas attention à l’arrivée d’une vendeuse qui se positionna à ses côtés avant de s’adresser à elle.
« Bonjour, est-ce que je peux vous aider dans votre choix ? »
Aider Linoa pour son choix ? A vrai dire, partie comme elle l’était, elle risquait de ressortir de la boutique avec du rêve en tête mais rien de concret à porter. Et oui, la fin était plus que prévisible. Linoa allait gentiment refuser l’aide de la vendeuse en prétextant qu’elle jetait juste un coup d’œil. Puis après avoir fait le tour du magasin, craquant sur des tonnes de vêtements, elle repartirait sans rien. La situation était tellement prévisible aux yeux de la jeune femme que cela l’ennuya fortement. Cette routine, cette prévisibilité… Peut être que le moment de changer quelques petites choses venait de sonner. Pourquoi ne pas casser cette routine incessante et laisser entrer l’inattendue dans sa vie ? Linoa ne répondit rien à la vendeuse dans un premier temps. Elle tentait tant bien que mal de se booster pour faire une chose qu’en temps ordinaire elle n’aurait pas faite. Demander des conseils ? Oui mais au final elle partirait peut être sans rien… Continuer de regarder ? Là il était certain qu’elle repartirait les mains vides et cette option ne changerait rien à ses habitudes… Essayer la robe qu’elle tenait dans les mains ? Alors là oui, cette option changeait tout…
- Bonjour, cette robe me plait beaucoup et j’hésite à l’essayer… Répondit finalement Linoa en souriant timidement.
Voilà, Linoa venait de prendre une direction toute autre de celle qu’elle aurait prit en temps ordinaire. Ce changement, si petit soit-il, lui fit du bien. La jeune femme avait beau ne pas être à son aise parmi des jeunes femmes portant pour la plupart des jupes si courtes que parfois on pouvait de demander à quoi elle servait, et des haut si décolletés qu’on pouvait parfois voir leur nombril, elle avait tout de même envie d’essayer un léger changement. Après tout elle n’était plus au Japon, et même si elle n’était pas prête d’opter pour la mode consistant à porter le moins de tissus possible, elle n’était pas contre l’idée de refaire sa garde robe à l’image de la jeune femme de 20 ans qui sommeillait en elle depuis tant de temps. Qui avait-il de mal à se faire plaisir sans forcément adopter une image complètement décadente ? Oui, Linoa avait bien l’intention de franchir cette barrière qui s’était si longtemps imposée à elle. Son but étant de rester elle-même voir même d’être enfin elle-même.
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Sujet: Re: Deux éducations, Deux culture, Une rencontre Sam 26 Fév - 2:14
Ashton pouvait très facilement voir que la jeune asiatique qui se tenait devant elle n'était pas dans son environnement dans le magasin. A vrai dire, ça pouvait parfaitement se comprendre, même Ash avait été déboussolée la première fois qu'elle avait pénétré chez Abercrombie & Fitch. Ce n'était pas comme H&M, non, A&F c'était... Tout un concept. On pouvait adorer ou détester, trouver l'idée des mannequins ambulants géniale ou complètement stupide. Ash, elle, s'était juste habituée. Elle était ouverte d'esprit, un peu de changement ne pouvait pas lui faire de mal, et elle avait appris au fil du temps à faire du magasin son territoire. « Bonjour, cette robe me plait beaucoup et j’hésite à l’essayer… » Yep, mal à l'aise. Pourtant, elle n'avait pas l'air franchement dégoûtée par ce qu'elle voyait. Ash, elle, n'avait d'abord pas du tout aimé le style du magasin, et puis à force de devoir porter des vêtements d'ici pour travailler, elle s'y était fait, et elle adorait ramener des cadeaux en promotion à ses amis.
La rouquine s'approcha de l'asiatique et laissa glisser la robe entre leurs mains, regardant la taille avant de le remettre sur le portant. « Vous devriez surtout tenter avec la taille en dessous, vous allez nager là-dedans. » La jeune fille farfouilla dans les rayons un instant avant d'en ressortir, fière d'elle, le même modèle en plus petit. Elle le tendit à l'asiatique et lui adressa un sourire confiant. Ce n'était pas la première cliente réticente qu'elle rencontrait. En fait, elle pouvait presque dire qu'elle avait affronté beaucoup de caractères depuis qu'elle était employée dans cette enseigne de la Cinquième Avenue. Et puis, elle était aussi familière avec les gens timides, sa soeur en était une et elle avait eu tout le temps de l'observer. Pourtant, et ça ne venait pas d'elle, Ash avait cette aura autour d'elle qui mettait les gens à l'aise. Elle n'était pas gentille au point d'être hypocrite, juste terriblement empathique et compatissante. Elle ne jugeait pas les gens par leur attitude première. Personne n'était juste une image, tout le monde avait un passé, un nombre incalculable de moments qui avaient défini leurs vies & leurs traits de caractères.
Elle leva le bras en direction des cabines, dans la salle d'à côté, et invita l'inconnue à la suivre. « Je devrais pouvoir vous trouver une cabine de ce côté-là, tout le monde va dans celles de l'étage du dessous. » expliqua-t-elle en avançant devant sa cliente. Elle n'avait pas tort : les cabines étaient presque toutes vides et Ashton se dit qu'au moins, ça ne mettrait pas la jeune fille plus mal à l'aise. En laissant sa cliente pénétrer dans la cabine pour pouvoir refermer le rideau derrière elle et lui offrir un peu d'intimité pour qu'elle se change, la rouquine se demanda ce qui avait bien pu l'amener jusqu'à ce magasin. Elle parlait bien l'anglais, est-ce qu'elle était une immigrée ? Ou une touriste ? Bien sûr, elle n'allait pas lui demander ça alors que son interlocutrice était en sous-vêtements juste à côté, mais ces questions lui traversèrent l'esprit alors qu'elle attendait de voir si la robe que la jeune fille avait choisi lui allait, ne pouvant s'empêcher d'ajouter un dernier argument marketing. « Et puis, vous savez, aimez un vêtement et il vous ira déjà à moitié ! » s'exclama-t-elle en riant avant de saluer une des vendeuses qui passait en vitesse récupérer un cintre.
Sujet: Re: Deux éducations, Deux culture, Une rencontre Mar 1 Mar - 11:40
S’adapter à sa nouvelle vie de New Yorkaise n’était pas du tout évident. Le dépaysement était total, que ce soit au niveau de l’éducation que de la culture. Ici le métro n’avait rien à voir avec celui de Tokyo. Là les gens se précipitaient tous, se bousculant, se rentrant dedans pour rentrer en premier. Dans sa ville natale les gens étaient bien plus disciplinés, attendant sagement leur tour sans piétiner les autres. A New York s’était la jungle, une des choses avec quoi Linoa avait du mal à composer. La jeune femme en était d’autant plus étonnée car les Américains étaient connu pour leur côté très puritain et bizarrement ils étaient également les plus trash, faisant tout dans l’excès et la décadence. A la fois sage et totalement débridés…
« Vous devriez surtout tenter avec la taille en dessous, vous allez nager là-dedans. »
Linoa observa la robe en question avec plus d'attention et fut forcée d'avouer que la jeune femme avait probablement raison, preuve qu'elle avait l'oeil. Pour être réellement fixée sur la taille, une seule solution s'imposait, l'essayage et Linoa se dirigea vers l'endroit que lui indiqua la vendeuse. Par chance il n'y avait pas foule et la jeune femme entra dans la première cabine d'essayage qu'elle trouva. Cette dernière était spacieuse et aurait pu contenir deux ou trois personnes. Linoa posa son sac à main et la robe avant de commencer à retirer ses vêtements. Une fois en sous vêtement, la jeune femme prit la robe qu'elle enfila sur elle. Cette dernière lui allait comme un gant mais elle avait l'étrange impression de s'y sentir à l'étroit alors que c'était tout à fait normal. Ce genre de robe était fait pour ce porter près du corps, chose à laquelle n'était pas forcément habituée la jeune femme qui se regarda dans le miroir. Le résultat n'était pas mal du tout, mais Linoa n'était pas vraiment convaincue. Elle se sentait nue et à l'étroit dans cette robe pourtant sublime. S'observant sous toutes les coutures, la jeune femme n'osait même pas sortir de la cabine d'essayage pour montrer le résultat à la vendeuse.
Linoa se surprit à penser à sa famille. Qu'auraient pensé ses parents en la voyant dans cette robe... Sa petite sœur aurait à coup sur adoré... Pensé à Yoko rendit la jeune femme nostalgique. Le Japon lui manquait ainsi que sa vie là-bas. Certes elle aimait beaucoup New York, mais le changement était encore trop récent. Linoa avait encore besoin de temps et peut être qu'un jour elle parviendrait enfin à se sentir ici chez elle. Revoyant le sourire de sa petite sœur dans son visage, elle décida qu'elle se devait de se remuer un peu. Rester cacher dans cette cabine n'avait rien de très glorieux et si sa sœur avait été là, elle ne se serait pas privée pour se moquer gentiment d'elle. Après avoir pris une grande bouffé d'air, Linoa ouvrit la cabine d'essayage et en sortie avant de se poster devant la vendeuse avec un air interrogateur. Elle avait beau aimer cette robe, resté à savoir si elle ressemblait à quelque chose, ce qui n’était pas forcément le cas.
- C’est pas trop juste ? Demanda Linoa en regardant à nouveau son reflet dans le miroir.
Par trop juste elle entendait bien évidement trop court, trop décolleté et trop moulant. Linoa ne se sentait vraiment pas à l’aise mais elle savait que cela était dû à son manque d’habitude de porter ce genre de robe, à la fois classe, habillée et mettant la silhouette en valeur. Linoa releva la tête et vit une jeune femme sortir de la cabine d’à côté avec une robe de toute évidence trop petite pour elle. Elle était tellement courte sur elle qu’on voyait le haut de ses bas et elle était si décolletée qu’on avait l’impression que sa poitrine allait déborder. Finalement Linoa se regarda à nouveau dans le miroir puis regarda la vendeuse en souriant.
- Finalement elle est peut être pas si juste que ça.
A y pense, la robe de l’autre femme était-elle vraiment trop juste ou était-ce volontaire ? Linoa la regarda à nouveau de manière furtive, se demandant si c’était possible d’arpenter les rues vêtue ainsi. Elle trouvait ça un peut trop… Vulgaire. Oui, c’était le bon, mot.
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Sujet: Re: Deux éducations, Deux culture, Une rencontre Sam 12 Mar - 18:26
Ashton laissa sa cliente entrer dans la cabine pour se changer et, en attendant, plia quelques-uns des vêtements essayés et délaissés sur l'une des petites tables. Il était certain que ce n'était pas la partie pliage & rangement qui était sa préférée, elle avait déjà tellement de mal à garder sa chambre un minimum correcte... Enfin, ce n'était pas le boulot le plus ennuyeux qu'elle avait eu, elle se souvenait d'avoir été payée pour garder une grand-mère pendant deux jours. Elle n'avait rien contre les vieux mais à la fin du contrat, elle avait juste voulu fuir et ne plus jamais aller dans le quartier où la grand-mère habitait. A New York, elle avait opté pour A&F après un séjour de trois mois chez Toys'R'Us qui lui avait apporté des bleus un peu partout sur le corps et un misérable salaire. Et puis, entre les moments où elle devait s'occuper des clients, elle avait toujours l'impulsion de faire quelque chose de stupide, de spontané, qui illuminaient son quotidien. Et puis, après plus d'un an dans la société, elle avait appris à se mettre le patron dans la poche et avait même récemment obtenu une promotion. Elle rangea la pile de vêtements qu'elle venait de plier et, en entendant la musique changer, se mit à sautiller légèrement sur place en rythme, bougeant les épaules dans un geste qui se voulait intense mais qui était surtout ridicule.
En entendant le rideau derrière s'ouvrir, elle se retourna en souriant et fit mine de rien. Heureusement, la cliente était trop occupée à s'observer pour remarquer les bêtises que pouvait bien faire la jeune vendeuse. « C’est pas trop juste ? » Ashton laissa couler son regard sur la silhouette de l'inconnue et hocha la tête en souriant. Il fallait avouer que la robe lui allait parfaitement, elle ne comprenait pas pourquoi elle lui parlait de "trop juste" ! Ashton allait lui répondre qu'elle trouvait qu'au contraire, c'était très bien cintré, la cliente de la cabine voisine lui coupa le souffle. « OhpartouslesDieux... » fut-elle à peine capable d'articuler en murmurant, les yeux exhorbités. « Finalement elle est peut être pas si juste que ça. » Ashton ne put s'empêcher de rigoler face à la réflexion de sa cliente et elle lui lança un regard complice en se mordant les lèvres pour ne pas éclater littéralement de rire. Et elle pensait que ça lui allait parfaitement ! Elle se tourna dos à la femme à la micro-robe et laissa ses épaules se secouer alors qu'elle fermait les yeux. Elle ne pouvait décemment pas rire à la tête d'un client mais, enfin, ce look était tout bonnement ridicule ! Il y avait des façons de porter ce genre de vêtements et elle avait juste tout faux. Son regard parcourut la salle près des cabines et elle fit un signe à une vendeuse un peu plus loin en la sifflant. Lorsqu'elle s'approcha d'elle, elle lui murmura : « Arrange-ça, s'il te plaît, c'est juste... fais quelque chose. » lui demanda-t-elle, éberluée, alors qu'elle-même retournait à sa timide cliente asiatique.
« Désolée, je devais appeler quelqu'un pour ça. Il y a juste... une façon de porter le court, et là c'était vraiment trop. » Ashton, elle, dans son mini-short, ne se sentait absolument pas concernée. De toute façon, ce n'était pas comme si elle était particulièrement pulpeuse, les vêtements sur elle étaient rarement sexy, et de toute façon elle n'avait pas du tout l'attitude qui allait avec. De toute façon, pour ce qui était de sa tenue actuelle, elle y était contrainte comme tous les autres employés. « En tout cas, la votre vous va à la perfection, elle vous plaît ? » Et hop, une nouvelle vente pour la jeune fille. A ce train-là, elle allait atteindre une nouvelle promotion plus vite qu'elle ne le pensait !
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