Princesa était assise sur un des tabourets du bar et comptait l'argent qu'elle s’était fait ce soir. Ses clients la payais toujours comptant, vingt pour cent de ses revenues revenaient à sa madame, une vieille Anglaise qui dirigeait l'établissement, vingt autres pour cent était mit de côtés pour ses futurs costumes/accessoire/et tout ce qu'elle pouvait avoir besoin pour ses soirées et les soixante pour cent qui lui restait, lui revenait à elle et à Cara. En rentrant dans son appartement, la première chose qu'elle allait faire, était de cacher son précieux montant dans son matelas, comme elle avait pris l'habitude de le faire au Guatemala. Elle ne faisait pas confiance à la banque et avec son statut elle faisait tout pour éviter ce genre d'institution. Cette nuit avait été une "bonne" nuit. Certes, sont clients n'avait pas été dans le traditionnel et n'avait pas voulue la lâcher de la soirée, mais elle en avait l'habitude et ce n'était rien qu'elle était incapable de gérer. Et il lui avait laissé un énorme, énorme, énorme, pourboire. Tant mieux, parce qu'il lui avait fait faire des heures supplémentaires. Une heure plus tard pour être exacte, mais dans son métier, c'est le temps qui faisait tout la différence. Elle devait surveiller ses allez et venue au bordel, car on était jamais à l'abri de la police, soit avec le nombre d'agents du corps policier qu'elle recevait comme client, elle savait que la police de New York était corrompue, mais les filles devaient quand même prendre leurs précautions. Puis à cette heure si, les taxis se faisaient rare, elle allait devoir marcher, éviter de se faire remarquer par les hommes d'affaires (elle avait horreur de tomber sur ses clients en dehors de ses murs) et puis il y avait Cara, elle ne pourrait pas embrasser sa fille avant que la nanny l'amène à la garderie, à cette pensé, la Guatémaltèque dut recompter une deuxième fois son gain de la soirée pour retrouver sa bonne humeur.
Après avoir salué tout le monde, Princesa sortie dans la rue. New-York était en marche depuis quelques heures déjà, les gens quittaient leurs demeures pour aller travailler, s'entasser dans le métro et surpeupler les Starbucks à l'heure où elle, rentrait chez elle pour dormir. Depuis qu'elle travaillait chez under the skirt, elle n'avait pratiquement eu aucune nuit de congé, elle ne se le permettait pas, et elle avait établie sa propre routine. Elle arrivait chez elle, le matin, généralement vers six heures trente, prenait le temps de réveiller Cara, de la préparer pour le jardin d'enfants, l'embrasser et la laissait partir avec la nanny. Elle mangeait un morceau puis s'effondrait dans son lit, elle se réveillait généralement vers midi, allait chercher sa princesse, passait la journée avec elle, la bordait le soir et partait travailler vers vingt heures. C'était donc assez rare qu'elle se mêlait à la jungle urbaine aussi matinale. Même si la rue habitait principalement des maisons closes, il y avait tout de même quelques appartements 'normaux' et elle prit donc son temps, observaient les passants, les hommes en cravate, les femmes d'affaires, les enfants qui partaient pour l'école accompagnée de leurs parents. Elle savait que ça ne serait jamais sa vie à elle, parfois elle remettait son métier en question, peut-être qu'un autre mode de vie serait mieux pour Cara, peut-être que tout serait plus simple si elle se trouvait un emploie comme femme de ménage... Mais en fait, elle adorait son métier, pour elle chaque soir était une représentation unique, chaque client était une surprise, aucune place à la routine et même si elle venait de fêter son millionième client, il lui restait bien des choses à découvrir. Puis, ça la payait bien, vraiment bien, tellement bien qu'elle et Cara pouvaient se permettre de vivre au-dessus de leurs moyens. Elles avaient un appartement dans Murray Hill, la petite allait dans un établissement préscolaire de première classe, elles ne manquaient jamais de rien et Princesa pouvait se permettre d'envoyer régulièrement de l'argent à sa famille restée au Guatemala. Un emploi de femme de chambre, malgré l'horaire fixe, de jours, ne lui permettrait pas ça.
Perdu dans ses pensées, trop occupée à regarder ce qui se passait de l'autre côté de la rue, pour voir ce qui se passait devant elle.
C'est seulement quand son sac et le contenu s'éparpillèrent sur le trottoir qu'elle remarqua qu'on lui avait foncé dedans. Sans broncher, elle se pencha pour rattraper le tout. C'était un homme qui l'avait bousculé et jugé par les regards qui lançait autour et son attitude, il ne se sentait pas à sa place du tout et la blonde n'avait aucune difficulté à comprendre pourquoi. Une fois tous ses biens remirent dans son sac, elle reprit son chemin vers la maison, l'étranger pas très loin à ses côtés. Pas d'une manière épeurante cela dit, juste deux personnes qui suivaient le même chemin.
Un ou deux blocs plus tard, le garçon semblait toujours suivre le même chemin qu'elle et la situation devenait un peu inconfortable. Un silence mal à l'aise pesait autour d'eux et s'en en devenait presque gênant. Comme il restait un bon moment avant qu'elle arrive à destination et qu'elle n'avait aucune idée jusqu'à quel point le chemin du garçon était calqué sur le sien. Elle décida de mettre fin au malaise général et stoppa net au milieu du trottoir pour tendre la main à l'homme. Elle sortit son plus beau sourire et dit ;