It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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« I know I let you down... » [Morgan]

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MessageSujet: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyJeu 1 Avr - 15:15

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    Pour la fin d’un mois de mars, la belle ville de New York subissait un temps plutôt médiocre qui était loin de montrer l’arrivée du printemps. Depuis quelques jours, la pluie ne cessait de s’abattre sur les gratte-ciel et d’épais nuages voguant entre le gris et le noir obscurcissait le ciel, accompagné de légères rafales de vent désagréables pour les quelques huit millions d’habitants. En résumé, New York City était loin d’être la si belle ville décrite par les livres et les sites internet.
    Cela dit, le temps subit un changement radical le 1er avril 2010. La densité brumeuse qui encombrait le ciel s’effaça pour laisser place au roi des astres qui, en même temps, chassa les gouttes de pluie qui ne cessaient de tomber. Les rayons du soleil réchauffèrent la ville, ricochant contre les façades luisantes des buildings, et encouragèrent la population new-yorkaise à sortir prendre l’air. Les jardins publics se remplirent rapidement, les rues s’encombrèrent de piétons, les bords de l’East River regorgèrent d’habitants prenant un bain de soleil, … bref, les gens ne passaient plus leur temps libre enfermés chez eux ou dans un café, à l’abris du temps désastreux.

    « Tu n’es plus mon fils ! »

    Tels furent les derniers mots qu’on adressa à Loyce. Après un moment d’absence, le jeune londonien refit surface dans les quartiers de New York. Mais quel retour… il était quasi méconnaissable : le visage pâle et recouvert de quelques blessures, les yeux cernés et injectés de sang, un coquard effleurant son œil droit, le coin des lèvres écorché, une chemise à carreaux bleus et noirs ensanglantée… le pauvre aurait eu meilleur temps de rester dans les lieux plutôt que de vouloir jouer le super héro…
    Son avion en provenance de Berlin venait d’atterrir. Après un certain temps pour retourner au centre de l’aéroport, il se retrouva dehors et fut frappé par la puissance de la lumière qui émanait du soleil. Ébloui, il glissa sa main dans l’unique sac presque vide qu’il portait sur son épaule et en sortit ses lunettes de soleil pour les glisser sur le nez. Ainsi, il se protégeait non seulement des rayons UV mais il cachait aussi l’état désastreux de ses yeux et du haut de son visage, évitant ainsi les regards effarés des gens qu’il croisait.
    Il se mit en route. Tout en marchant, il s’alluma une cigarette et sortit son Iphone afin de composer le numéro de son meilleur ami. Durant son absence, il avait essayé de l’appeler plusieurs fois… il n’avait eu le droit à une réponse qu’une seule fois et Morgan lui avait sèchement demandé de ne plus l’appeler. La raison ? Les deux meilleurs amis avait presque cessé de se voir avant le départ du musicien. Et quand l’androgyne avait appelé son ami afin de prendre de ses nouvelles, Loyce lui avait répondu qu’il ne pouvait pas rester au téléphone avec lui… sûrement vexé, l’allemand n’avait plus souhaité aucun explications venant du châtin. Bref, Loyce tenta donc une énième fois d’appeler le jeune homme et tomba à nouveau sur sa messagerie. Soupirant, il rangea son téléphone et dirigea sa course en direction du quartier Upper West Side, à Manhattan, là où habitait Morgan.

    Après un certain temps de marche au soleil, le jeune anglais arriva devant l’immeuble où vivait son meilleur ami. Entrant le code de l’allée, il s’engouffra à l’intérieur et emprunta l’ascenseur pour monter jusqu’au 12ème étage. Une fois sur le palier, il se dirigea vers la porte sur laquelle était inscrit « Morgan A. Màïcky ». Hésitant un court instant, il observa les environs en soupirant. Il voulait voir Morgan, il voulait s’explique avec lui, il voulait lui dire ce qu’il s’était passé. Mais un mauvais pressentiment lui rongeait le ventre. Cependant, il finit par sonner, prêt à affronter la discussion à venir.



    Un peu court pour un début... navrée --'


Dernière édition par Loyce Livingston le Jeu 1 Avr - 15:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyJeu 1 Avr - 15:49

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Ces trois dernières semaines, Morgan les avait passé loin de son meilleur ami. D’ailleurs, ce n’était pas le seul… L’androgyne avait passé un peu de temps avec Maël, son jumeau, et depuis qu’il était reparti en Allemagne, le brun avait énormément de mal à remonter la pente. Non, son double ne s’installerait pas à New-York et cette affreuse nouvelle eut pour effet de contracter le ventre du cadet l’espace de quelques jours. Mais soit. Le problème, c’est qu’Aileen aurait aimé trouver du réconfort dans les bras de Loyce et bien évidemment, ce dernier n’était pas là.
    *Il est jamais là de toute façon ! Il m’a zappé pis c’est tout, j’m’y ferais !*
    C’est ce qu’il ne cessait de se répéter. Et aussi étonnant que cela puisse paraitre, Morgan s’était endurci et avait même réussi à faire comprendre à son meilleur ami qu’il ne voulait plus de lui ni de ses foutues nouvelles. Après tout, c’était comme s’ils ne se connaissaient plus et cela brisait le cœur du garçon. Lui qui croyait en ce lien si spécial…

    Ainsi, le brun s’était remit sur pied et reprenait sa petite vie sans se soucier du reste. Pourquoi ferait-il attention à ceux qui ne prenaient même plus la peine de s’en faire pour lui ? Morgan n’était pas rancunier mais disons qu’il avait tout de même sa fierté et son amour propre. Il était devenu un autre homme et finalement, ce n’était pas plus mal.
    Vivant à présent seul -puisque son ami SDF l’avait aussi abandonné- le beau brun passait énormément de temps dans ses créations avant de finalement, aller boire un verre dans le bar le plus proche. L’alcool ne résolvait rien et il en était conscient puisque jamais, il ne s’était mit dans ses états pitoyables.

    Aujourd’hui, et aux alentours de midi, Morgan avait prit sa pause et au lieu d’aller déjeuner au milieu des New-Yorkais, il avait décidé de fermer sa boutique et de rentrer chez lui. Un peu de calme et de tranquillité ne pourrait que lui faire du bien. Alors tout en marchant jusqu’à son allée, il réfléchissait déjà à ce qu’il allait se faire à manger étant donné que son estomac ne semblait rien demander. Pourtant, tout allait bien dans sa vie ; les affaires marchaient, il s’était reconstruit une vie sociale et il n’était pas malheureux… Alors pourquoi cette foutue boule de stress persistait à lui nouer l’intérieur ? Il grimaça en se massant le nombril -percé- et descendit de l’ascenseur où il était préalablement monté.
    Son regard se posa immédiatement sur une silhouette qu’il ne connaissait trop bien. Son meilleur ami, Loyce était là, juste devant sa porte.
    *Putain mais qu’est ce qu’il fait là !?*, se demanda t’il en fronçant les sourcils. Et bien évidemment, la douleur dans son ventre ne fit que s’accentuer au fur et à mesure qu’il s’approchait. N’importe qui pourrait appréhender un tel moment mais Morgan n’en avait que faire ; au contraire. Ses pas étaient assurés et son regard était dur. Non, il ne se laisserait plus jamais avoir.

    -Si c’est ton meilleur ami que tu cherches, tu t’es trompé d’appart’.

    Dur ? Peut-être. Mais Morgan avait beaucoup trop souffert de l’éloignement pour oser se jeter dans ses bras et lui avouer le manque qu’il avait ressenti.
    Ainsi, il fouilla dans son sac à main et sortit son trousseau de clé avant de pousser légèrement Loyce d’un petit coup de hanche. La clé s’enfila dans la serrure et il poussa violemment la porte -qui claqua contre le mur- avant de se tourner vers le châtain.

    -J’peux savoir c’que tu veux ? Et pourquoi t’es dans cet état ? Non mais r’garde ta chemise ! Oh pis t’façon ça m’regarde même pas, j’veux pas savoir. Vas-y entre si ça t’fait plaisir, cracha t’il durement avant de s’éloigner de la porte.

    Et négligemment, il posa son sac à main sur la canapé et retira son « haut de barman ».. Son regard était peut-être devenu étrangement noir mais ce n’était rien comparé à l’état de son cœur. Ce dernier se balançait dans tous les sens dans sa poitrine, le faisant souffrir comme jamais. Etait-ce ça le but ? Faire souffrir le brun après autant de temps ? Et ce, juste quand il avait réussi à se remettre sur pied ? C’était foutrement injuste.

    Agacé, et surtout blessé, Aileen se tourna vers son "meilleur ami", les bras croisés. Et il attendait... Il attendait encore...
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyJeu 1 Avr - 18:08

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    [justify]Pas de réponse. Exaspéré directement, Loyce n’hésita pas une seconde pour sonner une seconde fois, puis encore une. Toujours aucune réponse de la part de son meilleur ami. Il finit donc par frapper du poing sur la porte en s’écriant :

    -Morgan ! Ouvre-moi, je sais que tu es là !

    Persuadé que l’allemand avait regardé par l’oeillette et avait vu de qui il s’agissait, le guitariste insista, encore et encore… jusqu’à ce qu’il entend un bruit de pas derrière lui. Il s’arrêta directement, laissant son poing fermé contre le bois de la porte. Sa respiration était haltante, cause d’un rythme cardiaque élevé. Qu’une personne le voit taper de la sorte sur une porte en criant ne l’enchantait guère. Il retint donc son souffle… et là, une étrange sensation s’empara de ses entrailles. Du stress ? De la peur ? De la peine ? Allez savoir. Mais c’était un déchirement très désagréable qui lui parcouru le ventre. Ce fameux pressentiment qu’il avait ressenti auparavant revint à la charge, comme si Morgan était juste à côté de lui. Et justement…

    -Si c’est ton meilleur ami que tu cherches, tu t’es trompé d’appart’.


    Cette voix glaciale transperça le cœur de l’anglais, comme une lame de couteau. Cet aspect froid n’avait rien à voir avec la voix si chaleureuse de son ami… et pourtant, il en avait très bien reconnu le timbre.
    Sans trop réfléchir et même sans aucune hésitation, Loyce se retourna pour faire face à l’androgyne. Celui-ci arborait un regard noir, transperçant et menaçant qui le fit frissonner d’horreur. Oui, d’horreur. Il détestait voir son ami ainsi, encore plus si c’était par sa faute. Mais cette fois, pas de quartiers ! Certes, Loyce était en partie fautif, mais Morgan l’était tout autant. Avait-il fait un effort de son côté ? Avait-il tenté de voir son ami avant que ce dernier s’en aille ? Avait-il, ne serait-ce qu’une fois, téléphoné pour prendre des nouvelles, après ce fameux coup de téléphone ? Non. Et il n’avait même pas fais l’effort de répondre au milliers d’appels du châtain. Inutile donc de dire que la haine que Morgan ressentait était partagée avec son guitariste d’ami.
    Ses yeux détruits mais cachés par les verres de lunettes restèrent fixés sur le jeune homme qui se mettait à chercher ses clés pour ensuite s’avancer vers la porte afin de l’ouvrir, tout en bousculant le londonien. Celui-ci n’émit aucun son, aucun mot, mais serra ses poings tout en regardant fixement l’androgyne qui était occupé à ouvrir la porte de sa demeure.

    -J’peux savoir c’que tu veux ? Et pourquoi t’es dans cet état ? Non mais r’garde ta chemise ! Oh pis t’façon ça m’regarde même pas, j’veux pas savoir. Vas-y entre si ça t’fait plaisir.

    Un rire ironique mais discret sortit de la bouche du jeune anglais. Morgan s’amusait à jouer la mère poule pour ensuite se contredire ? Oui, c’était assez comique aux yeux de Loyce. Sans attendre, il suivit le styliste dans l’appartement et ferma la porte derrière lui. Tout en marchant en direction du salon, sur les pas de Morgan, il lâcha sur un ton tout à fait ironique mais très insistant :

    -Ah bah je m’attendais à un accueil pire que celui-ci ! Après la douceur que tu m’as montré au téléphone il y a trois semaines.

    Une fois dans le salon, Loyce s’adossa contre une partie du mur et ôta ses lunettes, laissant ainsi son visage détruit au grand jour. Morgan était choqué par l’état de sa chemise ? Ce n’était rien comparé à l’état de sa figure. Elle était comme lacérée, écorchée par des marques semblables à des griffures. Sans omettre son œil et le coin de ses lèvres. Non, le londonien ne voulait pas faire pitié à son allemand d’ami. Il n’avait même pas pensé à cela à vrai dire. Mais maintenant que ces lunettes étaient ôtées et qu’il les avait accrochée à la poche de sa chemise, au niveau de son pectoraux, il était trop tard. Tant pis si Morgan posait des questions, ce qui n’allait sûrement pas se passer d’après Loyce.
    Une fois posé contre le mur, le châtain regarda longuement Morgan. De haut en bas, il le reluqua. Il avait changé. Pas un changement radical, mais il avait changé de coupe de cheveux, délaissant sa crête noire pour des cheveux plus courts, tirés en arrière. Mis-à-part cela, aucun changement visible, si ce n’est de nouveaux vêtements qui restaient dans le même style que d’habitude.

    -Tu m’as posé une tonne de question. Mollo hein, tu sais bien que j’ai jamais été doué pour réfléchir, répondit-il ironiquement une fois encore. Donc ce que je veux ? J’voulais juste vérifier si mon soi-disant meilleur ami n’était pas habité par un alien ou un truc dans le genre. Parce que le Morgan que je connais aurait répondu à mes appels !

    Les tours commençaient déjà à être montée. Loyce se laissait rapidement emporté par ses sentiments, et là, il était impossible qu’il retienne la haine et la douleur qu’il gardait en lui depuis plusieurs longues semaines. Cet éloignement l’avait blessé au plus profond de son âme. Loyce aussi avait eu besoin de Morgan sans que celui-ci ne daigne l’écouter. Pourquoi tous ces appels à votre avis ?
    Déjà énervé, le châtain se repoussa du mur et se mit à marcher en enfonçant ses mains dans le fond de ses poches. Expirant fortement, il secoua la tête doucement et finit par passer une de ses mains dans sa nuque, machinalement. Puis il se retourna vers son « ami » et le dévisagea, les sourcils froncés ce qui, au passage, rendit son visage d’autant plus désastreux.

    -Je sais que tu m’en veux, que tu crois que c’est ma faute ! Mais toi, tu étais où quand j’avais besoin de toi ? Tu faisais quoi quand je t’appelais ? Tu laissais sonner ! Merci du fond du cœur, grâce à ça, j’suis tombé plus bas que tu crois !

    Sa voix gardait ce ton menaçant et fort, sans pour autant se montrer criarde. Mais le londonien avait bien de la peine à garder ce qu’il ressentait au fond de lui. Il fallait que ça sorte, que ça explose.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyJeu 1 Avr - 19:31

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Evidemment, Morgan était conscient qu’il n’était pas tendre avec son meilleur ami mais honnêtement, en cet instant même, il n’y prêtait même pas attention. Tout ce qu’il voulait, c’était déverser toute sa haine et toute sa déception parce que oui, le brun n’avait pas accepté le fait que Loyce l’abandonne comme ça. Peut-être que tous les deux étaient autant fautif l’un que l’autre mais était-ce une raison ? Loyce avait des problèmes et visiblement, il ne voulait pas en parler. Cela rendait l’androgyne complètement fou alors non, il ne prenait plus aucune nouvelle du châtain ; et n’en ressentait plus aucune honte.
    Ainsi, il laissa Loyce entrer dans son appartement - entièrement redécoré par ses soins durant sa période de déprime - et alla même s’assoir sur le canapé. Cela se voyait qu’il n’avait aucune envie de faire d’efforts puisqu’il se pencha pour retirer ses chaussures sans même relever le visage vers le garçon, qui attendait.

    -Ah bah je m’attendais à un accueil pire que celui-ci ! Après la douceur que tu m’as montré au téléphone il y a trois semaines.

    Souriant ironiquement, Morgan releva son visage vers Loyce et la vision qu’il eut l’horrifia immédiatement. Les cicatrices qui recouvraient sa peau n’étaient vraiment pas très jolies à voir, tout comme cet œil au beurre noir qui était loin d’être discret. Mais bordel, qu’est ce qu’il avait pu bien faire ? Evidemment, la curiosité de l’androgyne le pousserait facilement à le harceler de questions ; d’ailleurs, il fallait qu’il prenne sur lui pour de pas laisser ses interrogations sortir de sa bouche. Mais malgré tout, ses sourcils se froncèrent et ce n’était pas difficile de remarquer à quel point il se questionnait.
    Néanmoins, très vite, les paroles de son meilleur ami lui revinrent en tête, l’incitant à se lever tranquillement tout en plaçant ses mains dans ses poches. Il ignora Loyce dans son observation et hocha la tête négativement, exaspéré. De toute évidence, tous les deux allaient s’engueuler si l’un d’eux n’essayait pas de calmer le jeu. Mais comment y arriver ? Morgan mourrait d’envie de lui sauter dessus afin de l’amocher un peu plus qu’il ne l’était déjà.

    -Tu m’as posé une tonne de question. Mollo hein, tu sais bien que j’ai jamais été doué pour réfléchir. Donc ce que je veux ? J’voulais juste vérifier si mon soi-disant meilleur ami n’était pas habité par un alien ou un truc dans le genre. Parce que le Morgan que je connais aurait répondu à mes appels !

    Jamais Morgan n’avait reproché quoi que ce soit à Loyce, si ce n’est son éloignement. Il avait vécu un enfer durant ses trois semaines et il ne comprenait de toute façon pas comment ni pourquoi son meilleur ami était parti. Le saurait-il un jour ? Pourquoi le châtain n’avait pas parlé de ses problèmes avant de partir ? Pourquoi n’avait-il pas insisté pour que l’androgyne soit au courant de tout ? Morgan avait pourtant essayé de tout savoir, sans succès.
    Ainsi, il fronça largement les sourcils et s’approcha de lui. Ses ongles se crispèrent dans sa poche, s’enfonçant progressivement dans la peau de ses maigres cuisses. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, le faisant grimacer avant qu’il ne souffle bruyamment.
    *Zen, parle doucement Morgan sinon ça va aller mal…*, pensa t’il avant de se mordre fortement la lèvre inférieure.

    -J’hallucine là ! Non mais attends, t’es jamais là et tu t’contentes de m’appeler ?! J’en ai rien à branler de tes coups de téléphone Loyce ! J’voulais que tu sois là, comme avant ?! Tout a changé et franchement, si c’est pour que ça soit comme ça, j’préfère ne plus te voir !, cracha t’il sans mal. Il hocha ensuite la tête négativement et se toucha le côté de la tête. Sa voix était dure. Vraiment. Plus rien n’est comme avant ! T’es pu le même bordel, t’es là sans être là !

    Et une partie de tout cela était malheureusement vrai. L’androgyne ne bougeait jamais de New-York et ses occupations se faisaient très rares… Alors pourquoi ne pouvait-il jamais voir Loyce ? Pourquoi y avait-il tant de secrets entre eux ? Le brun n’avait pas comprit pourquoi il y avait eu un changement aussi radical… et il se demandait parfois si ce n’était pas la fin de leur amitié pourtant si forte… Ses pensées se firent plus sombre et cette fois, la colère laissa place à la peur… ou à la tristesse. Comment ferait-il sans son ami ? A qui pourrait-il se confier sans avoir peur du jugement ?

    -Je sais que tu m’en veux, que tu crois que c’est ma faute ! Mais toi, tu était où quand j’avais besoin de toi ? Tu faisais quoi quand je t’appelais ? Tu laissais sonner ! Merci du fond du cœur, grâce à ça, j’suis tombé plus bas que tu crois !

    Loyce osait-il se plaindre ? Morgan hocha la tête négativement et fronça les sourcils avant de rire ironiquement. Non, ce n’était pas fait pour être méchant mais il ne pouvait s’en empêcher. Après tout, c’était la triste vérité et l’androgyne n’avait aucune envie de nier l’évidence. Loyce et lui s’étaient séparés, s’étaient éloignés et aujourd’hui, plus rien ne serait jamais pareil.
    L’allemand s’approcha de son ami et croisa ses bras contre son torse avant de répondre silencieusement. Oui, sa voix était assez basse et pourtant, la dureté de ses mots ne s’estompaient pas.

    -J’étais là. J’ai toujours été là, à New-York. Tu n’avais qu’à te déplacer pour me voir mais visiblement, ton truc c’est le téléphone maintenant ! J’en ai ras l’bol de ça tu vois ! J’suis là physiquement pour mes amis, et j’veux pouvoir te voir tu comprends pas ça !? T’es tombé plus bas ? Ouais moi aussi j’ai vécu des trucs et j’me plains pas. Alors t’es là pour quoi ? M’expliquer ? Vas-y j’t’écoute va !
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyJeu 1 Avr - 20:32

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    Dire que Loyce était énervé serait une phrase trop futilen dénouée de sens. C’était un torrent de haine que crachait son cœur dans ses veines, empoisonnant son sang, son corps de toute part. Si bien que ses mains se mirent à trembler lentement. À voir l’air ironique que prenait Morgan, il n’en avait que faire que tout ait changé, du moins c’est ce qu’il laissait montrer. Et cette constatation soulevait le cœur du londonien, lui donnant envie de vomir. Cette amitié lui donnait envie de vomir… comment avaient-ils pu en arriver là, eux qui étaient proches comme des frères auparavant ?
    Quand l’androgyne se rapprocha de lui, Loyce tourna la tête. Les yeux rivés dans une direction quelconque, il souffla doucement afin de tempérer son énervement. Si tout continuait comme ça, la situation risquait bel et bien de dégénérer. Comme Morgan, il ne voulait qu’une chose : lui en mettre une en pleine figure. Mais il lutta malgré tout, conscient que la violence ne résoudrait rien.

    -J’hallucine là ! Non mais attends, t’es jamais là et tu t’contentes de m’appeler ?! J’en ai rien à branler de tes coups de téléphone Loyce ! J’voulais que tu sois là, comme avant ?! Tout a changé et franchement, si c’est pour que ça soit comme ça, j’préfère ne plus te voir ! Plus rien n’est comme avant ! T’es pu le même bordel, t’es là sans être là !

    « T’es plus le même bordel, t’es là sans être là ! »
    Loyce le savait pertinemment. Il savait qu’il avait été distant, trop distant. Mais il n’avait pas eu le choix. Si seulement Morgan savait la raison de cet éloignement, de ce changement si brut chez son ami. Mais bien évidemment, s’il refusait de répondre au téléphone, s’il n’en avait rien à branler comme il l’avait si bien dit, il est clair qu’il ne pourrait jamais comprendre…
    Trop énervé pour répondre, le châtain préféra tourner les talons et marcher doucement, bras serrés contre son torse, afin de se calmer. Il tapota ses doigts sur son avant-bras en tentant de respirer calmement, ce qui était dur étant donné la vivacité de son cœur déchiré.

    -J’étais là. J’ai toujours été là, à New-York. Tu n’avais qu’à te déplacer pour me voir mais visiblement, ton truc c’est le téléphone maintenant ! J’en ai ras l’bol de ça tu vois ! J’suis là physiquement pour mes amis, et j’veux pouvoir te voir tu comprends pas ça !? T’es tombé plus bas ? Ouais moi aussi j’ai vécu des trucs et j’me plains pas. Alors t’es là pour quoi ? M’expliquer ? Vas-y j’t’écoute va !

    Ça, c’était la meilleure ! Comment Loyce pouvait-il se déplacer vu qu’il n’était PAS à New York ? Et ça, il avait bien tenté de le lui dire, mais encore une fois, s’il ne voulait pas répondre à ses appels…
    Ces mots prononcés, le guitariste ne pu plus contenir sa rage. Il se retourna violemment et traversa la pièce, prenant soin d’envoyer un coup de pied dans un meuble (sans l’endomager) au passage. Il ouvrit la porte fenêtre donnant sur le balcon et sortit de l’appartement, faisant les cent pas le long de la terrasse. Ses nerfs étaient tellement tendus qu’il ne voyait qu’une solution pour se calmer : fumer. Il sortit donc son paquet et son briquet pour allumer une cigarette et il se mit à en tirer cette fumée nocive mais si agréable.
    Après quelques bouffées de poison, Loyce finit par sortir son porte-monnaie de la poche de son pantalon. Il l’ouvrit, clope au bec, et tira une feuille de papier tâchée, froissée, signe qu’elle était en sa possession depuis un certain temps. L’objet en question sorti, il rangea son porte-monnaie, tira une dernière fois sur sa cigarette avant de la poser dans un cendrier présent sur le balcon avant de retourner à l’intérieur d’un pas décidé. Les yeux toujours noirs de colère, il tendit le papier à son « ami », sans un mot. Une fois que l’androgyne l’eu saisie, il tourna les talons, lui lançant un dernier regard haineux, et retourna fumer sa cigarette à l’extérieur, tentant encore et encore de se calmer.
    Le papier qu’il venait de donner à Morgan était en réalité une lettre. Une lettre reçue il y a de ça un mois (on va dire xD), le jour où Loyce avait donné rendez-vous à Morgan dans un par cet lui avait apporté de quoi se remplir l’estomac. Cette lettre avait été écrite par la marraine du châtain. Et c’est de cette lettre que venait tous les malheurs de Loyce…

    • Mon très cher Loyce,

      J’imagine déjà la tête que tu as dû faire en voyant que je t’écris. Mais saches que si je le fais, c’est simplement pour la bonne raison que je ne voulais pas utiliser le téléphone, par peur de laisser un quelconque indice. Cela dit, je devais t’écrire pour t’avertir du danger qui t’entoure.
      Il s’agit de ton père… il est venu à Berlin pas plus tard qu’hier et est venu toquer à ma porte en te demandant. Je lui ai dit que tu n’étais pas là, que tu étais sorti avec des amis et que je ne savais pas où tu étais et quand tu rentrerais… Il est parti, fou de rage. J’ai un très mauvais pressentiment Loyce. S’il est venu jusqu’à Berlin pour te chercher, cela n’annonce rien de bon. Je ne sais pas comment il a su que tu étais venu chez moi… mais tu cours un grave danger. S’il trouve un de tes amis et qu’il apprend que tu es à New York, il n’hésitera pas à prendre le premier avion pour y aller.
      Tu connais ton père et tu sais ce qu’il a fait… la mort de ta mère est suffisante, alors je t’en supplie, reste sur tes gardes ! Fais-le au moins pour moi, s’il te plait.

      Prends soin de toi mon Loyce… et donne moi de tes nouvelles par lettres.
      Je t’aime de toute mon cœur.
      Ta deuxième maman, Alice.

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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyJeu 1 Avr - 22:39

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Leur amitié ne rimait plus à rien et ce n’était même plus la peine d’espérer quoi que ce soit. Au jour d’aujourd’hui, Morgan restait persuadé qu’entre lui et son ami, plus rien ne serait jamais pareil. Comment pourraient-ils réussir à se confier de nouveaux leurs secrets les plus intimes ? Comment pourraient-ils de nouveau rire aux éclats ? Comment pourraient-ils se montrer aussi complices qu’avant ? Ce n’était malheureusement plus possible et ça, l’androgyne en était conscient. Tout était réduit à néant et le pire restait qu’il ne connaissait même pas la cause de tout cela. L’éloignement ? Oui, c’était sûrement ça mais bordel, pourquoi s’étaient-ils éloignés ? Le brun, au fond, n’était même plus sur de vouloir le savoir. Certainement par crainte.

    Le comportement de Loyce agaçait le jeune allemand au plus profond de lui. Un coup il tournait la tête, un autre coup, il s’éloignait. Que cherchait-il ? Morgan serra les dents, pire qu’énervé et dut crisper ses doigts pour ne pas les laisser s’abattre violemment sur la joue de son « meilleur ami ». C’est fou ce que ce terme -qui lui avait fait tellement de bien- le rendait malade aujourd’hui. Décidemment, Aileen n’avait pas de chance dans sa vie sociale, tout comme dans sa vie privée d’ailleurs. Les gens semblaient s’être ligués contre lui afin de lui faire vivre un enfer… et cela fonctionnait à merveille. Qui serait le prochain à lui faire du mal ? Kylian, son ami d’enfance ? Ou même Maël, son propre jumeau ? Que les choses soient claires ; l’androgyne ne le supporterait pas du tout.

    Sentant que la colère de Loyce augmentait encore, Morgan se recula. Et il avait eu raison visiblement puisque peu de temps après, son ami dégommait un meuble avant de s’éclipser jusque sur la terrasse. Tous les deux ne faisaient jamais les choses à moitié. Soit ils s’entendaient à merveille et passaient pout un vrai petit couple ; dans le sens où ils étaient collés l’un à l’autre à s’assommer de mots doux. L’amitié était quelque chose de trop important pour Aileen, qui ne pouvait s’empêcher d’être démonstratif. « Merci d’être là », « T’es tellement important pour moi », « Je t’aime Loyce et… je serais toujours là pour toi. ». Toutes ces choses sortaient aisément de sa bouche quand il était heureux ; contrairement à maintenant. Soit ils se disputaient violemment. Morgan n’avait jamais levé la main sur le châtain même si en cet instant, il en mourrait d’envie.
    Quoi qu’il en soit, il le laissa aller fumer sa cigarette et fila jusqu’à la cuisine pour prendre une mandarine. Son appétit était parti et ce n’était finalement pas plus mal. Il soupira profondément et retourna s’assoir dans le salon avec son fruit et un essuie-tout.
    *Et maintenant j’me demande bien c’qu’on fout là tous les deux. Il s’casse, j’bouffe… Putain j’ai envie de l’défoncer…*
    Le brun fronça les sourcils en épluchant sa mandarine et la sépara en deux avant de détourner son regard vers Loyce, qui lui tendait une lettre. Sans même lui accorder un regard, il la déplia et commença sa lecture. Evidemment, les mots qu’il lisait ne lui faisaient pas forcément plaisir et il essayait tant bien que mal de comprendre ce que son meilleur ami essayait de lui dire. Et comment pourrait-il comprendre si le châtain ne lui parlait pas ?

    Morgan soupira profondément et repoussa la lettre avant de mettre un quartier de sa mandarine dans sa bouche. Ses questions fusaient dans sa tête mais il avait changé, et il n’avait plus envie de courir vers Loyce pour lui demander des explications. Il l’avait trop fait sans jamais obtenir ce qu’il voulait alors les temps avaient changé ; sa mentalité aussi. Exaspéré, l’androgyne tapa du pied et sortit son téléphone portable de sa poche avant de répondre rapidement au sms que lui avait envoyé son jumeau.

    *Et alors quoi ? J’dois lui courir après en plus ? Il m’donne ça et j’dois deviner ? C’finit ce petit jeu… S’il a quelque chose à me dire, il viendra s’asseoir en face de moi et il me dira clairement c’qui s’passe… Bon, n’empêche, c’est bizarre. C’est son père qui l’a mit dans cet état ? Tous des merdes apparemment…*

    Morgan souffla silencieusement et se gratta la nuque avant de regarder ailleurs. Dans quelques temps, il devrait aller à la boutique pour reprendre son boulot.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyVen 2 Avr - 13:38

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    En attendant que l’androgyne lise la lettre, Loyce resta éclipsé, sur le balcon. Sa cigarette se termina bien vite et trouva refuge, écrasée, dans le cendrier. Maintenant qu’il n’avait plus rien à faire de ses mains, le londonien les mêla l’une à l’autre, appuyant ses avants-bras sur la barrière de la terrasse, et expira le plus profondément possible en redressant la tête. Le paysage le frappa de plein fouet. Il avait oublié à quel point la vue était magnifique depuis ici. Morgan bénéficiait d’un appartement situé suffisamment haut pour apercevoir l’Hudsen River. Etant donné le temps qu’il faisait aujourd’hui, la vue était donc superbe, avec le soleil qui se reflétait à la surface de l’eau.
    Tout cela semblait si paisible… et pourtant, cela ne calme Loyce en rien. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, si fort qu’il en sentait les vibrations jusqu’à sa boîte crânienne, ce qui se révélait par un horrible mal de tête. Ses tempes était crispées, tout comme son corps entier, et il sentait son visage brûler de part et d’autre, aux endroits blessés. La main tremblante, il passa le bout de ses doigts sur son visage détruit, effleurant les marques fines mais profondes. Le coin de ses lèvres se montrait être l’endroit le plus rèche et sec, alors que son œil au beurre noir était plus lisse qu’à la normal. Une douleur se fit d’ailleurs ressentir quand il toucha cette zone ; Loyce retira vivement sa main en serrant les mains.
    Ses yeux se fermèrent au maximum, son visage se crispa à l’instant même où des souvenirs, qu’il souhaiterait bannir à jamais de sa mémoire, refirent surface. C’était comme s’il revivait ce cauchemar une seconde fois…

    Flash Back.

    La pluie était violente, accompagnée de rafales de vent, quand le châtain débarqua à Berlin. Quelques jours après la réception de la lettre, il avait décidé de partir chercher sa marraine, afin de lui éviter un destin semblable à celui de sa mère. Il se jettait dans la gueule du loup et il le savait. De toute manière, il y avait de fortes chances que son père trouve une personne susceptible de lui expliquer que son fils vivait à New York. Alors cette vile ou Berlin, quelle différence ?
    Décidé, il s’engouffra dans les rues noircies par le temps, sa capuche relevée sur sa tête pour le protéger des gouttes d’eau, son sac à dos pendant à ces côtés, suspendu sur une des ses épaules. Il lui fallu très peu de temps pour arriver vers l’immeuble dans lequel il avait vécu ces dernières années. Empruntant l’escalier, il gravit les marches quatre à quatre. Son cœur battait plus fort que jamais, rongé par la peur de découvrir sa marraine dans un état effroyable. Quand il arriva enfin au bon étage, il se rua sur la porte… qui était fermée. Sans perdre de temps, il sorti ses clés de son sac et prit celle qui lui permettrait de rentrer. Heureusement qu’il avait prit le soin de la conserver. Bref. Il entra donc et ferma la porte derrière lui.
    Le silence régnant l’assomma. Aucun bruit. Ce n’était pas normal. Il se mit à arpenter l’appartement, cherchant dans toutes les pièces, appelant sa marraine d’une voix faible et tendue. Ce n’est que quand il entra dans la salle de bain qu’il découvrit un corps assis sur le sol, appuyé contre la baignoire. Une chevelure ondulée et blonde, cela ne pouvait qu’être Alice. Le londonien lâcha son sac sur le sol et se rua sur le corps immobile de sa deuxième mère afin de la prendre contre lui. Elle était vivante, mais en sale état : son visage était frappé de marques, signe qu’on l’avait frappée, son corps tremblait légèrement. Cela dit, elle parvint à ouvrir les yeux légèrement quand elle entendit le châtain marmonné son nom, paniqué.

    -Lo…yce…
    -Je suis là... qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce qu’il t’as fait ?

    La jeune femme toussa, le visage crispé de toute part. Puis elle murmura qu’il allait revenir, que Loyce devait partir, la laisser. Mais bien entendu, celui-ci refusa.

    -Tu vas venir avec moi. Tu peux marcher ? On va prendre le prochain avion pour New York.

    Sur ce, il se redressa et aida sa marraine à faire de même. Elle tenait sur ses jambes et pouvait marcher, bien que plus lentement que d’habitude. Il la prit contre lui, passa son bras autour de sa taille et fit en sorte qu’elle passe le sien par dessus ses épaules. Il récupéra son sac et se dirigea vers la sortie de l’appartement. Mais au même moment, quelqu’un entra.

    Elipse.

    Loyce était au sol, à moitié recroquevillé sur lui même. Du sang perlait de sa lèvre jusqu’à son menton, un de ses yeux était fermé, s’étant reçu un coup. Des marques, comme des griffures, parcouraient son visage. Son père était dressés à ses côtés, marchant en cercle autour de son corps allongé.

    -Tu me déçois Loyce. Je pensais que tu étais devenu un homme capable de te battre.

    -J’t’emmerde…

    L’homme empoigna directement son fils par le cou, le redressa et le bloqua violemment contre le mur du salon. Loyce en vit sa respiration se coupé et dû tousser fortement pour reprendre son souffle. Il planta son regard sur son père, bien qu’un de ces yeux ne pouvait réellement s’ouvrir. Il peinait à respirer, la main de son paternel le serrant légèrement au niveau de la gorge. Il agrippa l’avant-bras de cet homme avec ses deux mains et tira faiblement dessus.

    -Tu m’étrangles… lâche-moi…
    -Ta mère est morte par ta faute abruti !, s’écria son père.
    -C’est toi… qui l’a tuée… j’ai rien à voir là-dedans… t’es qu’une ordure…

    Le londonien sentit la main qui entourait sa gorge se resserrer, ce qui le força à tousser une nouvelle fois et à tirer plus fort sur les avant-bras qu’il tenait fermement entre ses mains. Mais il n’y avait rien à faire.

    Fin du Flash Back.

    À cette remémoration plus vraie que nature, Loyce sentit des larmes de colère caresser ses joues. Son visage crispé ressentait la douleur de toute ces coups ramassés, son cœur ressentait la haine contre un père qui n’en était plus un, la peine d’avoir perdu deux être chers par sa faute. L’homme qui lui avait permis de voir le jour ne méritait pas la vie…
    SeSecoué par ce ui venait de lui arriver. Loyce se redressa tant bien que mal et tourna les talons pour retourner à l’intérieur. Morgan avait terminé sa lecture et grignotait une mandarine, l’air songeur. Une fois entré, il s’assis sur un canapé, on loin de son ami. Ses larmes avaient calmé leur descente, mais avaient laissé leur marque sur les joues du jeune homme. Laissant un court silence s’insaller, Loyce se mit à parler sans plus attendre. Tant pis si le jeune Aileen n’en avait rien à faire, il devait savoir.

    -J’ai reçu cette lettre y a environ un mois. Le jour oû on s’est retrouvé dans un parc pour manger un soir… J’suis parti sur un coup de tête. Je voulais pas laisser ma marraine seule à Berlin alors que mon père me cherchait. Et de toute manière, il allait finir par me trouver. Alors New York ou Berlin pour me faire massacrer, je voyais pas de différences. Du coup, je suis allé là-bas pour chercher Alice. J’ai préféré ne pas t’en parler…

    Là venait « l’excuse ». Il marqua un court temps et reprit :

    -… parce que j’avais peur Morgan. Mon père a tué ma mère, je sais que c’est un fou dangereux. Et je ne voulais pas t’attirer d’ennuis. Te connaissant, j’avais peur que tu veuilles me suivre et que tu prennes le risque qu’il s’en prenne à toi. C’était un geste… de protection. Si je n’ai rien voulu t’expliquer quand tu m’as appelé, c’était pour ça. Bon, maintenant, tu me crois ou tu me crois pas. Au point ou on en est… Enfin bref. J’suis allé à Berlin et j’ai retrouvé ma marraine dans la salle de bain, battue. J’ai voulu la prendre avec moi et repartir à l’aéroport mais mon père a débarqué avant qu’on puisse sortir. T’imagines même pas le sourire de sadique heureux qu’il a eu en me voyant…

    Une nouvelle pause. Les images défilait dans la tête de Loyce, ce qui rendit son discour de plus en plus pénible à raconter. Ce passage de sa vie, Dieu sait combien il aimerait l’oublier. Il ferait tout, tout pour que son père finisse sa vie en prison ou sous terre.

    -J’ai réussi à le convaincre de laisser ma marraine s’en aller. Elle a pû partir. Mais après, ça a été tout pour ma poire. J’ai jamais reçu autant de coup. Il m’a directement mis au tapis en m’envoyant son poin dans la figure, ce qui me vaut cet œil magnifiquement bleuté… quand j’me suis retrouvé au sol, il m’a assomé de coup au visage et au torse. Il a finit par m’attraper par la gorge et m’a bloqué contre le mur. Il m’a lancé que si ma mère était morte, c’était ma faute. Que c’était moi qui l’avait poussé à devenir un mari et un père violent. Que je l’avais rendu fou… et qu’il devait me tuer… Ce qu’il a essyé de faire. Il a essayé de m’étrangler. Heureusement, il a entendu du bruit dans l’allée, il a prit peur et il est parti en me lançant qu’il me retrouverait et finirait par me tuer…


    Son discours terminé, le londonien s’affessa au fond du canapé et repassa ses mains sur son visage blessé. Il ferma les yeux, soupira un bon coup et déglutit avant de se relever. Il glissa ses mains dans le fond de ses poches et posa son regard, à présent plus rempli d’un mélange de douleur et de colère. Ils étaient luisants, des larmes tremblaient en leur coin, prêtes à dévaler la pente de ses joues.

    -Maintenant tu sais tout. Si tu veux pas accepter le fait que j’aie voulu te protéger, j’crois qu’on peut plus rien faire pour sauver notre amitié.


    Il reste un instant silencieux et, sentant une vague de haine le parcourir, il se mit en marche en direction de la sortie de l’appartement. S’il restait une minute de plus, il risquait de dire ou de faire des choses qu’il ne souhaitrait pas réellement au fond de lui.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyVen 2 Avr - 14:27

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Evidemment, Morgan ne posait de multiples questions mais était-il toujours le mieux placé pour tout savoir ? L’amitié était quelque chose d’important et il pensait que Loyce en avait la même vision que lui… Apparemment, ce n’était pas le cas sinon, il n’aurait pas hésité à lui parler dès que ses problèmes avaient commencé. L’allemand était bien placé pour savoir à quel point cela pouvait être difficile puisque lui-même avait vécu de nombreuses saloperies à cause de son paternel ; et pourtant, ses amis avaient été mit au courant… C’était ça l’amitié. Des confidences… Pouvoir montrer à l’intéressé que l’on lui faisait confiance. Et ce n’était pas ce qu’avait fait Loyce, malheureusement. Ainsi, ce n’était pas compliqué de deviner à quel point Morgan se sentait inutile et complètement transparent ; il n’avait pas plus rendre service à son londonien et n’avait même pas pu lui apporter de paroles réconfortantes ou encore de soutien moral. Il détestait cela.

    Songeur, le beau brun mâchouilla son quartier de mandarine et inséra son index et son pouce entre ses lèvres pour récupérer le pépin. Il grimaça légèrement en le posant sur la table et détourna son regard vers son meilleur ami qui venait de revenir. L’odeur de cigarette empestait ses vêtements ; ce qui se répercutait sur l’intérieur du salon. Nullement gêné, le styliste se contenta de plisser adorablement son nez (comme sur le petit ava en haut x)) et éternua silencieusement avant de souffler.

    -J’ai reçu cette lettre y a environ un mois. Le jour où on s’est retrouvé dans un parc pour manger un soir… J’suis parti sur un coup de tête. Je voulais pas laisser ma marraine seule à Berlin alors que mon père me cherchait. Et de toute manière, il allait finir par me trouver. Alors New York ou Berlin pour me faire massacrer, je voyais pas de différences. Du coup, je suis allé là-bas pour chercher Alice. J’ai préféré ne pas t’en parler…

    Ah ! C’était visiblement l’heure des explications. Intrigué et aussi excessivement attentif, le jeune androgyne pivota un peu sur sa chaise, croisa ses bras contre son torse et passa une jambe par-dessus l’autre. Son air hautain ne plaisait jamais à personne et il comprenait parfaitement ; en revanche en cet instant même, il n’en avait que faire. Tout ce qu’il voulait, c’était montrer à Loyce à quel point il souffrait. Mais malgré tout, son rôle d’ami ne le quittait pas d’une semelle ; il écoutait patiemment.

    -… parce que j’avais peur Morgan. Mon père a tué ma mère, je sais que c’est un fou dangereux. Et je ne voulais pas t’attirer d’ennuis. Te connaissant, j’avais peur que tu veuilles me suivre et que tu prennes le risque qu’il s’en prenne à toi. C’était un geste… de protection. Si je n’ai rien voulu t’expliquer quand tu m’as appelé, c’était pour ça. Bon, maintenant, tu me crois ou tu me crois pas. Au point ou on en est… Enfin bref. J’suis allé à Berlin et j’ai retrouvé ma marraine dans la salle de bain, battue. J’ai voulu la prendre avec moi et repartir à l’aéroport mais mon père a débarqué avant qu’on puisse sortir. T’imagines même pas le sourire de sadique heureux qu’il a eu en me voyant…

    Tout ceci n’était que la stricte vérité et le brun le savait. Le père de Loyce était quelqu’un de très violent mais était-ce une raison pour tout cacher à Morgan ? Ce dernier se sentait exclu et il ne supportait pas cela… Le pire était que son meilleur ami connaissait son côté égocentrique, à toujours vouloir être mêlé à tout et à toujours vouloir tout savoir ; alors pourquoi lui avait-il cacher ses problèmes ? Bordel, ils n’étaient pas meilleurs amis pour rien sinon… à quoi servait le Berlinois ? Agacé, ce dernier finit par hocher la tête négativement et passa sa main manucurée dans sa nuque. D’ailleurs, il trouva sa mandarine soudainement très intéressante, à en juger par les regards insistants qu’il lui lançait.

    -J’ai réussi à le convaincre de laisser ma marraine s’en aller. Elle a pu partir. Mais après, ça a été tout pour ma poire. J’ai jamais reçu autant de coup. Il m’a directement mis au tapis en m’envoyant son poing dans la figure, ce qui me vaut cet œil magnifiquement bleuté… quand j’me suis retrouvé au sol, il m’a assommé de coup au visage et au torse. Il a finit par m’attraper par la gorge et m’a bloqué contre le mur. Il m’a lancé que si ma mère était morte, c’était ma faute. Que c’était moi qui l’avait poussé à devenir un mari et un père violent. Que je l’avais rendu fou… et qu’il devait me tuer… Ce qu’il a essayé de faire. Il a essayé de m’étrangler. Heureusement, il a entendu du bruit dans l’allée, il a prit peur et il est parti en me lançant qu’il me retrouverait et finirait par me tuer…

    Alors toute cette histoire n’était pas terminée ? Morgan grimaça largement en entendant les dernières paroles de Loyce et hocha la tête négativement. Son père n’était décidemment qu’une putain d’ordure puisque non seulement il foutait sa famille en l’air, mais en plus, il brisait son fils petit à petit. Le styliste reposa son regard sur le châtain et soupira silencieusement. Evidemment, il le plaignait et aimerait plus que tout se mettre dans ses bras afin de le rassurer mais ce n’était pas possible. Leur amitié était réduit à néant à cause de tous ces secrets… Et ceux-ci allaient encore être d’actualité si le père recommençait ses saloperies ; Loyce ne voudrait de nouveau jamais mettre le brun au courant et ne ferait que fuir sans le prévenir. C’était un cercle vicieux… Un foutu cercle vicieux qui allait détruire leur amitié définitivement. D’ailleurs, n’était-elle pas déjà détruite ?

    -Maintenant tu sais tout. Si tu veux pas accepter le fait que j’aie voulu te protéger, j’crois qu’on peut plus rien faire pour sauver notre amitié.

    *Quoi ?!*
    Morgan fronça ses sourcils et se leva brusquement de sa chaise. Il devait vraiment se contrôler pour ne pas balancer d’horreurs mais finalement, ce fut plus dur que ce qu’il pensait. Ses poings se serrèrent automatiquement et il s’approcha de la porte d’entrée dans le but de l’ouvrir aimablement à Loyce.

    -C’est ça… casse toi, tu sais faire que ça. Partir, fuir, pis me faire un semblant d’excuses après. Tu m’as cru incapable de t’aider, de te soutenir alors vas-y, dégage. De toute façon, notre amitié n’est déjà plus rien… Tu ne m’a pas fais confiance et tu m’as blessé. Et la meilleure façon de ne pas être blessé ou déçu, c’est de ne plus rien attendre des autres ; c’est c’que j’fais avec toi, termina t’il en regardant ailleurs.

    Ses paroles n’étaient pas gentilles mais il ne pouvait pas faire autrement tellement sa souffrance était grande. Il grimaça et tint la porte en regardant de nouveau son ami.

    -Désolé pour c’qui t’arrive… J’suis pas sans cœur et ça m’fait mal pour toi… Mais c’est trop tard pour te soutenir maintenant que c’est passé. Au r’voir Loyce. Et j’veux pu t’voir… J’suis pas tout blanc dans l’histoire, j’le sais mais tu m’as fait mal au cœur.

    Il fit signe à Loyce -avec sa tête- de sortir. Ses yeux étaient mouillés ou humides de larmes naissantes.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyVen 2 Avr - 15:28

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    Ce fut d’un pas décidé mais chancelant que Loyce se dirigea vers la porte d’entrée. Son cœur était détruit… Alors c’était ainsi que se terminait leur amitié ? Une amitié qui se montrait forte à toute épreuve ? Bien triste destinée… Mais le londonien n’en avait que faire en cet instant. Morgan l’avait réellement énervé et pour lui, s’ils ne se voyaient plus, c’était tant mieux. Réaction puérile.
    Au moment même où il approchait de la porte, son « ami » le doubla, sourcils froncés, l’air décidé lui aussi. Loyce pensait bel et bien qu’il allait prendre, mais tant pis. Il n’était plus à ça prêt. Et si Morgan voulait se montrer arrogant, il aurait le droit à nu Loyce d’autant plus énervé en retour. À ses risques.

    -C’est ça… casse toi, tu sais faire que ça. Partir, fuir, pis me faire un semblant d’excuses après. Tu m’as cru incapable de t’aider, de te soutenir alors vas-y, dégage. De toute façon, notre amitié n’est déjà plus rien… Tu ne m’a pas fais confiance et tu m’as blessé. Et la meilleure façon de ne pas être blessé ou déçu, c’est de ne plus rien attendre des autres ; c’est c’que j’fais avec toi.

    Le châtain sentit son cœur bouillir à son maximum. Alors comme ça, il n’en avait vraiment rien à faire ? Il se disait blessé ? Et Loyce alors ? N’était-il pas blessé de voir cette amitié si précieuse se détruire ? Ne souffrait-il pas suffisamment entre les histoires avec son père et cette séparation avc Morgan ? Il était totalement déchiré de l’intérieur et, malheureusement, il ne pouvait pas se retenir plus longtemps, il ne pouvait pas garder cette rage. Cependant, le styliste l’empêcha de parler en reprenant la parole.

    -Désolé pour c’qui t’arrive… J’suis pas sans cœur et ça m’fait mal pour toi… Mais c’est trop tard pour te soutenir maintenant que c’est passé. Au r’voir Loyce. Et j’veux pu t’voir… J’suis pas tout blanc dans l’histoire, j’le sais mais tu m’as fait mal au cœur.

    Quelle belle ironie. Morgan avait mal pour lui ? Et puis quoi encore. Comment osait-il dire quelque chose de semblable ? Là, c’était trop. Loyce -qui venait de sortir de l’appartement- se retourna violemment et envoya son poing de côté contre la porte, la repoussant à son maximum avec violence. Se retenant d’envoyer son poing libre dans la figure de Morgan, il pointa un doigt menaçant envers lui, le regard plus noir que jamais, les larmes finissant par rouler doucement sur ses joues. Sa voix se montra cassée mais horriblement mauvaise.

    -Je t’interdis de dire que tu as mal pour moi ! Tu entends ? Vas te faire foutre avec ta pitié Morgan ! J’en ai plus rien à faire de toi. C’est trop tard pour me soutenir ? Eh bah j’trouverai bien quelqu’un pour te remplacer. Quoi que, la solitude ça doit pas être si mal. Tu connais ça non ?

    Mauvais, vicieux. Loyce était devenu dingue. Son « ami » avait sortit les mots qu’il ne fallait pas, ce qui a mit notre londonien dans un état complètement second. S’il s’écoutait, l’androgyne se serait déjà retrouvé au sol, à se ramasser des coups. Mais ne voulant point se battre, Loyce se contenta de redonner un ultime coup dans la porte de Morgan avant de se retourner. Ne voulant point attendre l’ascenceur, il emprunta l’escalier à la quatrième vitesse, envoyant son pied dans le mur au passage.
    Très vite, il se retrouva dehors. Mais ce ne fût pas pour autant qu’il arrêta sa course. Il se mit à courir dans la rue, dans une direction quelconque. Il ne savait pas où il allait, mais il voulait juste partir loin de cet immeuble. Ses pas le menèrent au Central Park, près du logement de Morgan. Une fois à l’intérieur, il ralentit, se mit à marcher et finit par s’arrêter complètement. Il ravala la peine qui déchirait son cœur, retint les larmes de colère qui dévalaient ses joues et reprit une marche tranquille. Il sortit du par cet se rendit au bar le plus proche, qui s’avérait être un endroit où il se rendait régulièrement. Une fois à l’intérieur, il s’installa sur une chaise et appela le patron des lieux, homme qu’il connaissait à force de venir siroter de l’alcool chez lui.

    -Hey Loyce, comment vas-tu ?

    -Mal ! Donne-moi n’importe quoi, mais quelque chose de fort.

    Le barman, surpris, ne posa pas de question et s’exécuta. Il remplit un verre de Whisky sans trop réfléchir et le tendit au jeune londonien qui avala l’alcool en quelques gorgées avant de redonner le verre au patron, lui redemandant la même chose. L’homme obéit, tout en prévenant gentiment Loyce.

    -Eh doucement mon garçon. C’est de l’alcool à 50% que tu bois là.

    -Je sais, rétorqua le châtain en avalant son deuxième verre.
    -Il doit s’être passé quelque chose pour que tu aies la descente aussi rapide. Je ne veux pas jouer le rôle de la mère-poule mais…
    -J’ai juste constaté que l’amitié c’était de la grosse merde, que Morgan était un pur connard et que t’as meilleur temps de rester seul dans ton coin plutôt que d'établir des liens avec des gens, le coupa-t-il.
    -Je vois…

    Loyce marqua un temps et passa sa main dans sa nuque en rimaçant. Le barman le regarda d’un air intrigué, constatant l’état de son visage. Il n’était pas du genre à poser des questions, mais étant donné le jeune âge du londonien, il préférait l’aider s’il en avait besoin. Ce pourquoi il lui demanda très calmement :

    -Qu’est-ce qui est arrivé à ton visage ? Vous vous êtes battus ?
    -… sers-moi encore un verre s’il te plait, se contenta de répondre Loyce.

    (…)

    Le guitariste tenait assez bien l’alcool en général. Avec l’habitude, il avait une capacité à boire bien plus grande que certaines personnes -comme Morgan-. Cela dit, il avait tout de même ses limites. Et à ce moment là, dans ce bar, après environs deux heures, il les avait largement dépassées. Ce fût sans échanger un mot de plus qu’il s’était enfilé une série de verres bien trop importante. Petit à petit, l’effet d’étourdissement qu’il aimait tant le prit. Il se remit à parler avec le barman, sortant des phrases sans aucun sens. C’est là que le patron décida de ne plus servir le jeune homme. Mais c’était déjà trop tard… il ne fallu que quelques minutes avant que la situation dégénère.
    Loyce fut soudain prit de vertiges très violents. S’arrêtant subitement de parler, son visage se crispa et il agrippa le bord du comptoir en gémissant. Le barman, inquiet, lui demanda si tout allait bien. Mais le jeune ne pu émettre aucun son. L’envie de vomir le prit violemment. Il voulu se lever pour se ruer ver les toilettes, mais il n’en eu pas le temps. À peine debout, il tomba en avant, incapable de tenir sur ses jambes, et une bonne partie de l’alcool qu’il avait ingurgitée remonta dans sa bouche pour finir sur le sol. Le patron se rua vers lui afin de lui venir en aide, mais Loyce s’étala de tout son long au sol en hurlant. Il se recroquevilla sur lui-même en se tenant le ventre. Une atroce douleur le déchirait de l’intérieur, comme si du feux brûlait ses organes internes. Cela dura quelques secondes… il finit par tomber dans l’inconscience totale.
    Les secours mirent très peu de temps à arriver. Des ambulanciers encerclèrent le corps inconscient du jeune londonien. Après quelques très rapides examens, on lui diagnostiqua un comas éthylique. Sur ce, il fut emmener par brancard dans l’ambulance, direction les urgences de l’hôpital le plus proche.

    (…)

    Environs deux heures plus tard, un médecin sortit de la pièce où avait été emmené Loyce, le téléphone portable de ce dernier en main. Il se rendit en direction de l’accueil des urgences et saisit un des téléphones présents. Il chercha un numéro dans la liste de contacts du châtain et le composa. Le bip d’attente ne fut pas long avant que la voix de Morgan retentisse.

    -Monsieur Morgan Màïcky ? Ici le docteur Davis. Je vous appelles pour vous demander de venir immédiatement. (…) Il s’agit d’un ami à vous je crois, Loyce Livingston. (…) Je peux comprendre monsieur, mais son état est critique. (…) Ecoutez, vous êtes la seule personne qu’il aie à New York, la seule famille si j’ose dire. Je vous prierai de venir. (…) Ce qu’il a ? Vous voulez vraiment le savoir ? (…) Je vous expliquerai quand vous serez là, mais il est à la frontière de la mort.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyVen 2 Avr - 17:00

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Malheureusement, Morgan connaissait très bien son ami et il savait à quel point il était facile pour lui de frapper ou de devenir violent. Et si son poing avait atterri contre la porte, c’est parce qu’il crevait d’envie de lui mettre dans le visage. Mais visiblement, Loyce ressentait encore quelque chose à l’égard de l’androgyne, sinon il n’aurait pas hésité une seule seconde à le violenter. D’ailleurs, ce simple geste fit sourire le brun, qui ne faisait nullement attention à cet air fier et hautain qui envahissait ses traits pourtant si doux d’habitude. Il se mordit doucement la lèvre inférieure et eut malgré tout le reflexe de se pencher en cachant sa tête ; sait-on jamais. Morgan ne tenait pas à se retrouver dans le même état que son « meilleur ami ».

    -Je t’interdis de dire que tu as mal pour moi ! Tu entends ? Vas te faire foutre avec ta pitié Morgan ! J’en ai plus rien à faire de toi. C’est trop tard pour me soutenir ? Eh bah j’trouverai bien quelqu’un pour te remplacer. Quoi que, la solitude ça doit pas être si mal. Tu connais ça non ?

    « J’en ai plus rien à faire de toi. ». Ces mots raisonnaient dans l’esprit de Morgan qui, abattu, ne pu qu’hocher la tête positivement. Après tout, lui-même l’avait dit alors c’était normal que Loyce lui renvoie la pareille. Ne trouvant plus rien à redire, le jeune styliste referma la porte une fois que son ancien ami fut dehors et retourna dans la cuisine. Il termina sa mandarine et retourna travailler tout de suite après. Plutôt que de passer son temps à déprimer, le brun préférait aller à l’encontre de ses clients et passer un peu de temps accompagné.

    […]

    Un peu plus tard dans la journée, Morgan ferma la boutique et sortit son téléphone portable pour appeler son jumeau. Après avoir passé plusieurs heures à garder cette séparation et sa tristesse pour lui-même, l’allemand ressentait le besoin d’en parler à quelqu’un de proche de lui ; et personne d’autre que Maël ne pourrait le comprendre. Ainsi, il composa le numéro et mit le haut parleur avant de sourire en entendant la voix de son double. Une longue conversation s’en suivit immédiatement.

    -(…) Oui exactement, c’est fini Maël… Il veut pu me parler et j’crois que moi non plus de toute façon. Il m’a fait trop de mal et sérieux, j’en ai marre quoi. Lucas qui s’barre, Loyce qui m’cache des trucs, c’est bon quoi. Les gens me prennent trop pour un con. (…) C’est exactement c’que j’fais ! J’me laisse pu faire… (…) Oui, merci Maël. J’te tiens au courant t’en fais pas. (…) Ok. Bisous, je t’aime aussi.

    Le sourire aux lèvres, Morgan raccrocha et termina son après-midi, le cœur un peu plus léger. Quelqu’un d’autre était au courant de tout et au fond, c’est de ça dont il avait besoin puisqu’il savait qu’à présent, il pourrait appeler Maël n’importe quand pour soulager sa peine et lui faire part de tout ce qu’il traversait.

    […]

    En fin de journée, Morgan s’apprêta à fermer la boutique quand son téléphone se mit à sonner. Il grogna légèrement et posa ses clés près de la caisse avant de fouiller dans son sac à main dans le but de saisir son portable. Le numéro indiqué ne lui disait absolument rien alors ce fut un Morgan perplexe qui décrocha.

    -Monsieur Morgan Màïcky ? Ici le docteur Davis. Je vous appelles pour vous demander de venir immédiatement. (De venir maintenant ? Et pourquoi ?) Il s’agit d’un ami à vous je crois, Loyce Livingston. (Loyce ne veut plus entendre parler de moi, je n’pense pas qu’il veuille me voir maintenant, désolé. D’autant plus que j’suis très occupé.) Je peux comprendre monsieur, mais son état est critique. (Critique ? Comme toujours si j’peux dire.) Ecoutez, vous êtes la seule personne qu’il aie à New York, la seule famille si j’ose dire. Je vous prierai de venir. (Et qu’est ce que ça changera de plus ?! Qu’est ce qu’il a d’ailleurs ?) Ce qu’il a ? Vous voulez vraiment le savoir ? (Oui !) Je vous expliquerai quand vous serez là, mais il est à la frontière de la mort.

    Totalement dans l’ignorance, Morgan raccrocha et finit par définitivement sortir et fermer la boutique. En tout cas, pour aujourd’hui. Le brun souffla et posa sa main sur son cœur ; ce dernier battait beaucoup trop vite à cause du stress et de la peur qu’il ressentait. Mais bordel, qu’est ce qu’avait fait son ami pour se retrouver à l’hôpital ? Et évidemment, l’androgyne soupçonnait l’alcool. Le londonien avait prit l’habitude de picoler à outrance pour noyer ses problèmes et cet aspect de sa personnalité mettait Aileen dans absolument tous ses états. Soit.

    Morgan arriva bien rapidement dans le hall du bâtiment. L’odeur était toujours la même et cela lui donnait le tournis, comme à chaque fois qu’il mettait les pieds dans ce lieu. Rapidement, le brun s’approcha de l’accueil et attendit que la jeune secrétaire termine son appel téléphonique pour s’accouder au bureau, essoufflé.

    -J’peux vous aider ?, demanda t-elle en souriant faiblement.
    -Le médecin Davis m’a appelé. Je cherche la chambre de Monsieur Livingston s’il vous plait.

    La jeune femme hocha la tête, signe qu’elle avait comprit puis pianota rapidement sur son clavier avant de relever le visage vers Morgan. Et tout en souriant faiblement, elle lui indiqua le numéro de la chambre. Après l’avoir remercié, l’androgyne fila et trottina jusqu’à arriver devant la porte voulue. Son cœur continuait de tambouriner dans sa poitrine avant qu’il ne pose la main sur la poignée, décidé à avoir -une fois de plus- des explications. Malheureusement -ou pas- le médecin l’interrompit dans sa course et vint à sa rencontre.

    -Morgan ? J’aimerais vous parler deux minutes avant que vous n’entriez.
    -Allez-y.
    -Son état est critique. Il est tombé dans un comas éthylique et ses blessures sont… Enfin, est ce que vous savez quelque chose ?
    -Loyce ne veut jamais rien me dire, vous avez appelé la mauvaise personne… En tout cas, sachez que l’alcool est un de ses grands amis.

    Et se doutant que la conversation ne mènerait nulle part, le médecin laissa l’androgyne entrer dans la chambre. Ce dernier soupira légèrement en voyant l’état de Loyce et hocha la tête négativement avant de s’approcher de la fenêtre, les mains dans les poches de son jean. Que dire maintenant ? Le châtain savait pertinemment que son « meilleur ami » ne supportait pas l’alcool…

    -Bien joué Loyce. Bien.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyVen 2 Avr - 20:48

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    Un comas éthylique... un "simple" comas éthylique. Une fois emmené à l'hôpital, le corps du londonien inconscient fut examiné de part et d'autre... jusqu'à ce que les médecins découvrent qu'il s'agissait en effet d'un comas éthylique, mais que cela cachait un élément bien plus grave. Loyce n'était pas en train de flirter avec la faucheuse juste pour un comas. Ce pourquoi ils avaient appelé Morgan. Ils devaient savoir si le jeune Berlinois avait le même groupe sanguin que son "ami".
    Comme le comas éthylique était éphémère en quelque sorte, les médecins avaient plongé le jeune guitariste dans un comas artificiel. Ils n'avaient pas le choix, car, si Loyce se réveillait, il risquait d'y passer pour de bon.
    Heureusement, l'androgyne arriva rapidement et il fut vite dirigé vers la chambre où se trouvait le corps mi-mort du châtain. Un médecin qui était inclu dans le cas de Loyce l'intercepta avant qu'il n'entre dans la pièce, afin de lui poser quelques questions essentielles au bon déroulement des opérations. En effet, l'équipe médicale pensaient que les blessures qui couvraient le visage et le corps du patient était en rapport avec son état, ce pourquoi le médecin s'empressa d'adresser la parole à Morgan.

    -Morgan ? J’aimerais vous parler deux minutes avant que vous n’entriez.
    -Allez-y.
    -Son état est critique. Il est tombé dans un comas éthylique et ses blessures sont… Enfin, est ce que vous savez quelque chose ?
    -Loyce ne veut jamais rien me dire, vous avez appelé la mauvaise personne… En tout cas, sachez que l’alcool est un de ses grands amis.

    Le médecin le remercia et repartit, quelque peu embêtté par la réponse du jeune homme.
    Alors que Morgan entra dans la chambre, l'homme, lui, fila en quatrième vitesse retrouver le médecin-chef du cas Loyce Livingston, soi le Docteur Davis. Une fois qu'il l'eut trouvé, il lui rapporta ce qu'il venait d'apprendre. Davis hocha la tête machinalement, le regard perdu dans le vide, en pleine réflexion. Puis il demanda:

    -Vous lui avez demandé son groupe sanguin?
    -Non. Je ne lui ai même pas révélé le vrai état du patient. Je me suis dis que c'était à vous de le faire, étant donné que c'est vous qui l'avez appelé...
    -Vous avez bien fait, répondit-il. J'y vais de ce pas.

    Le médecin-chef s'éclipsa donc et traversa les couloirs blancs de l'hôpital jusqu'à arriver vers la chambre de Loyce. Il y a entra sans frapper et se dirigea en premier lieu vers le patient. Il vérifia premièrement sa perfusion, puis les diverses machines qui l'entourait. Et pour terminer, il lui injecta un produit servant à réguler les battements trop rapides de son coeur. Puis il tourna son regard vers Morgan, qui l'observait depuis le début. Il s'avança vers lui et lui tendit la main, sans sourire. La situation ne le lui permettait pas.

    -Enchanté Màïcky, je suis le Docteur Davis. C'est moi qui vous ai téléphoné tout à l'heure.

    Un léger sourire prit place sur son visage, histoire de se montrer aimable. Mais il fit vite de disparaitre lorsque le moment d'annoncer la vérité approchait.

    -Mon collègue ne vous a pas tout dit sur l'état de Loyce. Ce n'est pas un simple comas éthylique. Ca l'était avant que nous découvrions que son foie n'était plus en marche.

    Il marqua un temps et, vu le regard interrogateur que lui lança l'androgyne, il expliqua plus clairement:

    -Vous avez dit à mon collègue que votre ami buvait souvent. Je pense donc que ce qui ne devait être qu'une belle cuite de plus est devenu la fois de trop. Son foie n'a pas supporté. Il lui faut une greffe de toute urgence, sans quoi, nous devons le laisser sous comas artificiel. S'il se réveille sans avoir reçu de greffe, il mourra.

    Le médecin laissa le jeune androgyne réfléchir, puisi il lui demanda:

    -Vous comprenez la gravité de le situation. Pour le moment, son état est stable. Mais tout peut changer d'une seconde à l'autre. Le comas artificiel n'est jamai sûr à 100%. C'est pourquoi je voulais savoir si vous étiez du même groupe sanguin que lui...

    Et en même temps que Morgan se mit à répondre, une personne entra dans la chambre, sans frapper.

    -J'ai le même groupe sanguin que lui.

    Davis se retourna afin de regarder l'homme qui venait d'entrer. Un homme de grande taille, aux cheveux châtains et aux yeux marrons. Habillé d'un jean, d'un pull noir recouvert d'une veste en cuir et les pieds "entrés" dans une paires de chaussures de ville, cet homme qui semblait avoir entre 40 et 50 ans paraissait tout à fait normal. Et pourtant...
    Le médecin-chef le regarda, les sourcils haussé. Comment quelqu'un pouvait-il entrer ainsi sans en demander la permission? Il demanda donc derechef:

    -Je peux savoir qui vous êtes?
    -Je suis le père de Loyce, répondit-il d'une voix très posée.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyVen 2 Avr - 21:54

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Après cela, ce n’était pas difficile de comprendre pourquoi Morgan détestait l’alcool. Evidemment, comme tout le monde, ça lui était déjà arrivé de boire quelques verres pour fêter tel ou tel évènement mais il ne se souvenait absolument pas s’être mit dans un état aussi pitoyable que Loyce. Ce dernier buvait avec beaucoup trop de facilité et ce, malgré les mises en gardes de son meilleur ami. L’androgyne avait beau tout essayer, cela ne servait jamais à rien et il entendait toujours des « Fous moi la paix Morgan, j’fais c’que j’veux. », « Décoince toi et bois un verre, tu verras ça fait du bien. » ou « Mais putain c’que t’es rabat-joie… T’es jeune, profite ! » en guise de réponse. En réalité, il n’avait jamais cédé et s’était contenté de regarder son ami danser comme un pied avant de le ramener jusqu’à chez lui, agacé et pire qu’énervé.

    Et aujourd’hui ? Est-ce que Loyce allait changer d’avis ? Maintenant qu’il frôlait la mort ? Morgan espérait évidemment que cela lui servirait de leçon mais il craignait que ce ne soit pas le cas. Et il craignait que le châtain recommence ses imbécilités. Soit. Sortit de ses réflexions par l’arrivée du médecin, Morgan ne put que se retourner et le regarder agir auprès de Loyce. Visiblement, son état était stable.

    -Enchanté Màïcky, je suis le Docteur Davis. C'est moi qui vous ai téléphoné tout à l'heure.

    Tout en serrant sa main dans la sienne, Morgan esquissa un très léger sourire et répondit un « Enchanté » peu sonore.

    -Mon collègue ne vous a pas tout dit sur l'état de Loyce. Ce n'est pas un simple comas éthylique. Ca l'était avant que nous découvrions que son foie n'était plus en marche.

    Pas un comas éthylique ? Le beau brun fronça légèrement les sourcils et se mordit la lèvre avant d’hocher la tête négativement. Alors comme ça, Loyce avait autre chose et le lui avait caché ? Parce que oui, en ce moment, ce fut la seule question qui envahissait l’esprit de l’androgyne. Il craignait qu’une fois de plus, son meilleur ami lui ai caché des choses sur sa santé ; et visiblement, c’était quelque chose de grave. Intrigué, le styliste fronça les sourcils et écouta la suite :

    -Vous avez dit à mon collègue que votre ami buvait souvent. Je pense donc que ce qui ne devait être qu'une belle cuite de plus est devenu la fois de trop. Son foie n'a pas supporté. Il lui faut une greffe de toute urgence, sans quoi, nous devons le laisser sous comas artificiel. S'il se réveille sans avoir reçu de greffe, il mourra.

    Une greffe ? Mais si c’était son foie qui était endommagé, alors le médecin était en train de demander à Morgan de donner son foie ? Cela n’avait pas de sens. On ne supprime pas une vie pour en sauver une autre. Le brun, toujours dans l’incompréhension la plus totale, s’installa sur le rebord de la fenêtre et croisa ses bras contre son maigre torse. En fait, il attendait des explications un peu plus claires, qui lui permettrait de comprendre totalement ce qu’attendait le docteur de lui.

    -Vous comprenez la gravité de le situation. Pour le moment, son état est stable. Mais tout peut changer d'une seconde à l'autre. Le comas artificiel n'est jamais sûr à 100%. C'est pourquoi je voulais savoir si vous étiez du même groupe sanguin que lui...

    Cette fois, c’était sur. Le médecin attendait bel et bien quelqu’un apte à donner son foie. Morgan fronça les sourcils et hocha la tête négativement tout en se levant. Il s’approcha de la fiche de renseignement et la tira tranquillement vers lui afin de regarder de quel groupe sanguin appartenait Loyce. De toute façon, le problème était réglé puisqu’ils ne faisaient pas partis du même.

    -Non désolé, j’suis pas du même groupe sanguin que lui. Pis honnêtement, Loyce et moi, nous ne sommes pas assez proches pour que j’lui cède ma vie. Il me la fait comprendre tout à l’heure.

    Et le reste ne regardait absolument personne. Le brun soupira profondément et laissa son regard se poser sur le corps de Loyce. Ce dernier semblait paisible ; cela changeait de tout à l’heure. Tous les deux avaient été à deux doigts de se jeter l’un sur l’autre, se donnant les pires coups possible. Cette simple pensée noua l’estomac de l’androgyne, qui soupira silencieusement en hochant la tête négativement.
    *Putain c’est pas possible que les choses tournent aussi mal… Loyce, bordel…*
    Morgan soupira et prit son visage entre ses mains. Son meilleur ami était à la limite de mourir et leurs dernières paroles avaient été qu’ils ne voulaient plus se voir. C’était tout simplement horrible. Comment avaient-ils pu en arriver là.

    -J'ai le même groupe sanguin que lui.

    Sursautant légèrement, Morgan se retourna rapidement vers l’homme et son cœur fit un bond. L’échange entre lui et le médecin le cloua sur place. Ses dents se serrèrent fortement, tout comme ses poings avant qu’il n’ose finalement s’approcher du père pour le fusiller du regard. Ses yeux s’assombrissaient et les battements de son cœur se firent de plus en plus violents. Et là, sans qu’il ne sache pourquoi ni comment, sa main s’abattit violemment sur la joue du gaillard.

    -Espèce d’enfoiré !
    Màïcky ! Calmez vous !, cria le médecin.

    Celui-ci s’approcha d’ailleurs de Morgan et tira sur ses épaules avant de l’éloigner de l’homme.

    -C’est ce mec qui a levé la main sur Loyce ! Le laissez pas l’approcher ! C’est qu’un putain de connard !

    Morgan fronça les sourcils et se débattit pour se mettre en travers de son chemin et enfoncer son index dans l’épaule de l’homme.

    -Sortez !
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyVen 2 Avr - 22:42

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    L'arrivée du père Livingston n'enchanta guère Morgan, vu la réaction qu'eut celui-ci. Dés que l'androgyne s'approcha de lui, l'homme fronça les sourcils, se demandant ce que ce gamin avait à lui dire dans une telle situation. La réponse fut vite là étant donné qu'il reçu de suite la main du jeune en pleine figure. Surpris, il recula d'un pas en portant sa main à sa joue. Il regarda le garçon, interloqué, les sourcils d'autant plus froncés qu'avant.

    -Mais ça va pas non ?!?, s'écria le père.
    -Espèce d’enfoiré !
    -Màïcky ! Calmez vous !, cria le médecin.

    Davis avait beau retenir Morgan en arrière afin de le calmer, rien n'y fit. Le jeune Berlinois se débattait comme un fou furieux, en hurlant.

    -C’est ce mec qui a levé la main sur Loyce ! Le laissez pas l’approcher ! C’est qu’un putain de connard !

    Le médecin dû finalement lâcher prise, laissant ainsi Morgan s'approcher d'un pas décidé vers le père du londonien. Ce dernier le regarda d'un air sévère, le corps droit comme un i, prêt cette fois à riposter au cas où le jeune homme récidivait. Il n'eut le droit qu'à un doigt planté contre son épaule.

    -Sortez !
    -Mais, Monsieur Màïcky, de quoi parlez-vous?

    Très calmement, le père de Loyce dégagea la main de l'androgyne. Il le regarda d'un oeil intense, très posé, presque dur, puis il marcha en direction du médecin sans prendre garde à Morgan. Il lança un bref regard au corps immobile de son fils et finit par poser ses yeux marrons sur Davis.

    -Morgan a raison... c'est moi qui ai battu Loyce. Je suis son père.
    -Mais je...
    -Laissez-moi parler, l'interrompit le père. Et toi aussi, ajouta-t-il en regardant l'androgyne.

    Il reposa ses yeux sur le médecin et s'expliqua.

    -La réaction de ce jeune homme est tout à fait compréhensible. C'est par ma faute que ma femme est morte... je l'ai tuée si on peut dire. Et j'ai récemment tué sa marraine. J'ai aussi voulu écourter la vie de mon fils... mais il m'a échappé. Des sources m'ont permies de remonter jusqu'ici, à New York. Et quand j'ai appris qu'il était à l'hôpital, je suis venu, dans le but de l'attendre. Mais la réceptioniste m'a appris qu'il était presque mort et qu'il avait besoin d'une greffe. Ca... ça m'a fait réfléchir. Et je suis d'accord de lui donner mon foie.

    Surpris par cette longue confidence, le médecin ouvrit grand ses yeux avant de froncer les sourcils. Il hocha négativement la tête et attrapa le téléphone de service de la chambre. Conscient de ses intentions, le père Livingston attrapa son poignet pour l'interrompre dans son geste.

    -Écoutez, cela ne sert à rien de prévenir la police. Je suis conscient de ce que j'ai commis... j'ai tué deux femmes et battu mon propre fils. Je sais que je dois purger la fin de ma vie en prison... mais je préfère rencontrer la mort et redonner une vie à mon fils plutôt que de le laisser périr et finir ma vie derrière les barreaux.

    Le médecin laissa sa main sur le téléphone, hésitant.

    -Vous préférez laisser mourir votre patient? Je ne pense pas que les donneurs de foie courent les rues, surtout qu'il faut trouver un groupe sanguin correspondant à celui de Loyce. J'ai le même que lui, alors pourquoi hésiter?

    Davis fronça une nouvelle fois les sourcils et regarda Morgan. Il pensait bien que cet homme méritait la prison plus que la mort, afin de comprendre le mal qu'il avait fait. Mais si ça mort pouvait redonner la vie à son patient, il n'y avait, en effet, aucune raison d'hésiter. Il soupira donc longuement et finit par enlever sa main du téléphone.

    -Très bien. Je vais donc vous faire remplir un formulaire de don d'organe à remplir scrupuleusement. La greffe aura lieu dés que vous l'aurez rempli. Vous avez quelqu'un à prévenir?
    -Non, je n'ai personne... à part mon fils.
    -Très bien. Je reviens de suite alors.

    Et Davis partit chercher un forumlaire, laissan Morgan et le père de Loyce seuls dans la pièce, auprès du corps immobile.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptySam 3 Avr - 0:05

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    La douceur du père de Loyce n’était pas… habituelle. Morgan ne le connaissait qu’à travers les récits de son meilleur ami et il était persuadé que sa venue à New-York n’était pas saine. Soit. Le brun dégagea sa main de l’épaule de l’homme et fronça largement les sourcils alors qu’il surveillait absolument tous ses faits et gestes. Mais bordel que venait-il faire ici ? Le styliste souffla bruyamment et se décala faiblement, s’approchant sans vraiment s’en rendre compte, de Loyce. Son meilleur ami n’aimerait certainement pas savoir que son père était ici et c’était inhumain de le laisser subir ça malgré son état comateux. Et évidemment, Aileen aurait aimé le lui faire savoir… mais le paternel le devança en lui demandant de lui laisser la parole. Qu’il en soit ainsi… mais Morgan ne le laisserait jamais dire de bêtises. Il était prêt à intervenir à tout moment.

    -La réaction de ce jeune homme est tout à fait compréhensible. C'est par ma faute que ma femme est morte... je l'ai tuée si on peut dire. Et j'ai récemment tué sa marraine. J'ai aussi voulu écourter la vie de mon fils... mais il m'a échappé. Des sources m'ont permis de remonter jusqu'ici, à New York. Et quand j'ai appris qu'il était à l'hôpital, je suis venu, dans le but de l'attendre. Mais la réceptionniste m'a appris qu'il était presque mort et qu'il avait besoin d'une greffe. Ca... ça m'a fait réfléchir. Et je suis d'accord de lui donner mon foie.

    Donner son foie ? Le brun fronça les sourcils. Décidemment, il ne comprendrait jamais cet homme et tout ce qu’il disait était pire qu’illogique. Pourquoi voudrait-il se tuer pour quelqu’un qu’il voulait lui-même éliminer ? Pourquoi faire tout cela alors qu’il avait tout fait pour détruire son fils ? Cet homme ne méritait pas de vivre, de toute évidence. Agacé, Morgan croisa ses bras contre son torse et posa ses adorables fesses à côté du corps de Loyce. De cette façon, il servait de barrière entre les deux Livingston.

    -Écoutez, cela ne sert à rien de prévenir la police. Je suis conscient de ce que j'ai commis... j'ai tué deux femmes et battu mon propre fils. Je sais que je dois purger la fin de ma vie en prison... mais je préfère rencontrer la mort et redonner une vie à mon fils plutôt que de le laisser périr et finir ma vie derrière les barreaux.

    *Quel culot !!*
    Evidemment, l’homme s’en tirait « plutôt bien ». Il s’évitait plusieurs années de prison et écourtait sa vie sans souffrance et sans même payer pour ce qu’il avait fait. Morgan ne supportait pas ce qu’il entendait mais il n’intervint pas et laissa le médecin gérer la situation comme il l’entendait. Après tout, celui-ci savait mieux que personne si Loyce nécessitait une intervention d’urgence ou s’il pouvait attendre un éventuel donneur.

    -Vous préférez laisser mourir votre patient? Je ne pense pas que les donneurs de foie courent les rues, surtout qu'il faut trouver un groupe sanguin correspondant à celui de Loyce. J'ai le même que lui, alors pourquoi hésiter?

    Et en plus il insistait ? Morgan soupira, complètement agacé, et hocha la tête négativement avant de passer sa langue percée sur ses lèvres. Le reste de l’échange le sidéra totalement mais il n’ajouta rien et regarda le médecin sortir. Comment avait-il pu accepter si facilement ? Comment pouvait-il prendre cette décision si facilement ? Il allait donner la mort à quelqu’un qui ne le méritait pas sans se poser de questions ? Et si quelqu’un l’apprenait ? Et la justice ?
    Morgan se leva rapidement du lit et marcha jusqu’à la fenêtre en glissant ses mains vernies dans les poches de son jean. Ses yeux fixèrent un moment l’extérieur avant qu’il ne se retourne pour surveiller le père Livingston. La confiance n’était vraiment pas présente entre eux deux alors ce n’était pas étonnant de voir le styliste se rapprocher du lit, avant de s’y rasseoir tranquillement.

    -Loyce ne voudrait pas de votre foie. L’idée qu’une partie de vous soit en lui le ferait vomir, j’en suis sûr, cracha l’androgyne avant de soupirer profondément. Sa main gauche saisit celle de Loyce pour la première fois depuis les trois dernière semaines et cela eut pour effet de faire accélérer les battements de son petit cœur. Il me déteste autant que vous maintenant mais… J’suis sûr qu’il préfèrerait que ça soit mon foie. Vous méritez la taule. Et l’envie d’appeler les flics me démange. Si seulement sa vie n’était pas en danger putain !

    Agacé, le brun se tourna totalement vers le père et fronça les sourcils. Pour une fois qu’il était face à lui, il pouvait lui dire absolument tout ce qu’il avait sur le cœur alors… pourquoi se retenir ? Les insultes se battaient dans sa bouche, et Morgan se demandait laquelle il allait laisser sortir en premier. *Pourvu que ça le blesse !*, pensa t’il en sachant pertinemment que cela ne serait pas possible. Un homme sans cœur ne pouvait pas être blessé, c’était foutrement évident.

    -Vous nous t’nez pas les couilles en fait. Quoi qu’on fasse, vous êtes gagnant. Vous n’êtes qu’une merde, et j’ai envie de vous faire subir c’que vous avez fait à Loyce. Vous devriez avoir honte putain…

    Sans réellement s’en rendre compte, Morgan resserra sa prise sur la main de Loyce. Les battements de son cœur s’accéléraient gentiment avant que finalement, il souffle bruyamment comme pour tout évacuer. Ses larmes envahissaient progressivement ses yeux alors que son regard se posait sur le visage de Loyce. Et tranquillement, le brun se pencha, glissa sa main libre dans le cou de son ami et posa sa tête contre la sienne.

    -J’sais pas quoi faire Loyce… Pardon… La solitude, je connais, tu avais raison tout à l’heure. Et ca explique sûrement pourquoi j’sais pu quoi faire. De toute façon, tu me détestes déjà assez…

    Morgan se recula doucement et se leva du lit avant de s’approcher de la porte. Il attendit que le médecin se montre pour lui sourire faiblement et passer le seuil.

    -Vous n’avez plus besoin de moi… Au r’voir.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyDim 4 Avr - 21:41

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    Please... forgive me...

    Une fois le médecin sortit dans le but de chercher les papiers nécessaires au don d’organe, le père Livingston posa son regard sur son fils plongé dans le comas. Sans rien dire, il parcouru chaque parcelle de son visage, les sourcils froncés. Inutiles de vous dire qu’il ne ressentait rien de très sympathique. Pour lui, Loyce restait l’enfant, l’ado, le jeune homme qui avait gâché sa vie. Un enfant souhaité qui lui avait « volé la vedette » si l’on peut dire.
    Tranquillement et toujours sans un mot, il se rapprocha du lit. Il sentit directement la tension que ressentit le corps de Morgan, mais il n’en avait qu’à faire. Il s’arrêta prêt du chevet du londonien et le fixa longuement une fois encore, jusqu’à passer sa main sur son visage en soupirant d’un air désolé et faux :

    -Loyce, Loyce, Loyce… si ta mère voyait ça.

    Il leva rapidement un regard partagé entre le sadisme et la haine en direction de l’androgyne, puis il attrapa une chaise pour s’asseoir juste à côté du lit de son fils. Il observa Morgan qui se leva pour aller vers la fenêtre, qui épiait dehors et qui revenait sur ses pas pour reprendre place sur le lit, tout près de Loyce. Le père sourit ironiquement en voyant cette scène. N’importe qui trouverait ça touchant, un jeune homme cherchant à protéger son meilleur ami comme il le pouvait. Mais le père Livingston, lui, trouvait ça totalement pathétique. Et c’est là que la voix du styliste brisa le silence. Sa voix était amère, crue, sèche. Intuile de préciser que l’homme comprenait très bien que Morgan le détestait.

    -Loyce ne voudrait pas de votre foie. L’idée qu’une partie de vous soit en lui le ferait vomir, j’en suis sûr. Il me déteste autant que vous maintenant mais… J’suis sûr qu’il préfèrerait que ça soit mon foie. Vous méritez la taule. Et l’envie d’appeler les flics me démange. Si seulement sa vie n’était pas en danger putain !

    Le père rigola doucement. Croisant les bras contre son torse, il fixa le visage de son interlocuteur, une lueur étrange dans le fond de ses yeux. Il secoua vaguement la tête, souriant, et fit un signe en direction du téléphone.

    -Mais appel les flics bonhomme. Si ça te fait plaisir. Mais dis-toi que je fais une bonne action. Je sauve la vie de ton « ami », dit-il en imitant les guillemets avec ses doigts.

    Morgan se retourna complètement vers lui, le regard noir. Lui ne cessait de le fixé avec ce regard légèrement amusé, tourné vers le sadisme. Il imaginait ô combien ce jeune homme devait l’insulter dans tous les sens dans sa petite tête, à quel point il devait mourir d’envie de le tuer sur place. C’est cela qui rendit la situation d’autant plus amusante pour le père de Loyce. Un gamin de 20 ans qui voulait venger le londonien…

    -Vous nous t’nez pas les couilles en fait. Quoi qu’on fasse, vous êtes gagnant. Vous n’êtes qu’une merde, et j’ai envie de vous faire subir c’que vous avez fait à Loyce. Vous devriez avoir honte putain…

    Encore un rire, cette fois plus prononcé, plus moqueur. Décidément, aux yeux de cet homme, Morgan paraissait de plus en plus pathétique, ce qui ne faisait qu’accroître son amusement. D’ailleurs, il le lui fit remarquer très vite.

    -Ahlala bonhomme, tu m’fais bien rire, lâcha-t-il sur un ton amusé. Oui je suis gagnant, oui je suis qu’une merde. Mais ce gamin l’a mérité. Il a gâché ma vie, je lui dois bien ça. J’dois bien lui laisser un souvenir avant de partir rejoindre les deux femmes de sa vie dans l’au-delà, tu ne crois pas ?


    L’androgyne semblait bouillonner de l’intérieur, mais il ne rétorqua rien. Sage décision.
    Le père de Loyce se releva de sa chaise et partit se réfugier sur le balcon de la chambre, histoire de s’allumer une cigarette, le visage toujours aussi joyeux. Observant les alentours, il soupira silencieusement et fuma tranquillement sans se soucier de ce qu’il se passait à l’intérieur. Le seul moment où il lança un regard à l’intérieur fût l’instant où l’allemand sortit de la chambre, croisant le médecin-chef.
    Davis arrivait au moment même ou Morgan sortait de la chambre du patient. Directement, le médecin lui adressa un sourire amical. Mais sans qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, le jeune homme s’excusa.

    -Vous n’avez plus besoin de moi… Au r’voir.
    -Jeune homme, s’il vous plait, appela Davis, le but étant d’arrêter Morgan dans sa marche.

    L’effet souhaité se produit ; l’androgyne stoppa sa course et se retourna. Le médecin ferma donc la porte de la chambre afin de se retrouver « seul » avec le jeune homme. Il le regarda simplement, tentant de cacher la légère peur qui le rongeait de l’intérieur. Puis il lui parla très calmement, d’une voix incroyablement posée étant donné la situation.

    -J’ai appelé la police. Ils arrivent de suite. Je vais faire remplir la paperasse à cet homme et nous l’emmèneront au bloc afin de l’anesthésier. Par la suite, j’attendrai l’accord de la police pour exécuter l’opération.

    Il marqua une courte pose afin de laisser Morgan enregistrer l’information, puis il reprit :

    -Mais s’il vous plait, restez. J’ai cru comprendre que votre dernière rencontre avec Loyce était loin d’être joyeuse, mais je suis certain qu’il aimerait vous avoir à ses côtés en ce moment. Vous regretterez si vous le laissez seul maintenant.

    Il lui lança un regard compatissant, posa une de ses mains sur son épaule droite et lui sourit gentiment. Au fond de lui, il espérait sincèrement que Morgan resterait, car il savait très bien combien cela se montrait dur pour un patient de se réveiller d’une opération sans personne à ses côtés pour le soutenir.

    -Je ne vous force en rien. Je comprendrais que vous ne restiez pas. Mais réfléchissez-y bien.

    Davis lui sourit une dernière fois puis reprit un regard sérieux avant de retourner dans la chambre afin de faire lire et signer les divers papiers au père de Loyce.

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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyDim 4 Avr - 23:41

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« Tu m’as laissé tomber ! »

    -Mais appel les flics bonhomme. Si ça te fait plaisir. Mais dis-toi que je fais une bonne action. Je sauve la vie de ton « ami ».

    C’était uniquement pour cette raison que Morgan n’agissait pas. La vie de son meilleur ami ne tenait qu’à un fils alors si le seul moyen de le sauver était de lui implanter le foie de son père, alors il fallait le faire. Peu importe si sa mort n’était pas méritée. Pour seule réponse, le styliste lança un regard assassin à l’homme et reposa toute son attention sur Loyce.
    *Bordel, réveille toi Loyce… Tout ce qu’on s’est dit… Putain on peut pas être séparé là-dessus, on peut pas ne pas se dire une dernière fois que finalement, on s’aime et qu’on est important l’un pour l’autre…*
    Morgan ne savait pas réellement si leur amitié pourrait être sauvée après qu’il se soit réveillé -parce qu’évidemment, il était inconcevable pour le brun, que Loyce perde la vie- mais il espérait au moins qu’ils pourraient rester en bons termes. Soit.

    Le paternel continua sur sa lancée, se montrant moqueur et agacé à la fois. Evidemment, Morgan mourrait d’envie de lui mettre son poing dans la figure mais ce n’était pas un lieu approprié.

    -Ahlala bonhomme, tu m’fais bien rire. Oui je suis gagnant, oui je suis qu’une merde. Mais ce gamin l’a mérité. Il a gâché ma vie, je lui dois bien ça. J’dois bien lui laisser un souvenir avant de partir rejoindre les deux femmes de sa vie dans l’au-delà, tu ne crois pas ?

    Ce gamin l’a mérité ? Comment pouvait-il oser dire cela ? Aucun enfant ne méritait ce que le père Livingston faisait à son fils… Tout ce qu’il disait était totalement affreux et Morgan se surprenait de plus en plus à réussir à se contrôler suite à tout ceci.
    Comme toujours, Morgan ignora totalement ce qu’il entendait et finit même par s’approcher de la sortie. Il n’en pouvait plus. Non seulement le père l’agaçait mais en plus, le fait de savoir Loyce dans cet état le rendait malade.
    *Putain et moi, j’sers à rien là ! J’suis totalement inutile et merde !*

    Malheureusement -ou pas-, le brun arriva à l’encontre du médecin qui semblait vouloir lui parler.

    - Jeune homme, s’il vous plait…J’ai appelé la police. Ils arrivent de suite. Je vais faire remplir la paperasse à cet homme et nous l’emmèneront au bloc afin de l’anesthésier. Par la suite, j’attendrai l’accord de la police pour exécuter l’opération.

    La police allait donc être mêlée à cela ? Honnêtement, le brun sentit une sorte de soulagement se propager dans tout son être. Tout ce qu’il espérait, c’était que la police fasse le bon choix et que son meilleur ami ai la vie sauve.

    -Mais s’il vous plait, restez. J’ai cru comprendre que votre dernière rencontre avec Loyce était loin d’être joyeuse, mais je suis certain qu’il aimerait vous avoir à ses côtés en ce moment. Vous regretterez si vous le laissez seul maintenant.

    Evidemment, le médecin avait totalement raison. Le brun soupira légèrement et hocha la tête positivement avant d’enfoncer machinalement ses mains manucurées dans ses poches arrières de son jean. Si jamais Loyce se réveillait et que même son (ancien) meilleur ami n’était pas là, alors le styliste aurait définitivement perdu cette amitié solide et si belle.
    *Allé Morgan, tu peux pas faire ça, ne le laisse pas alors qu’il a surement besoin de toi…*
    Au fond, toutes ses paroles blessantes n’étaient finalement pas pensées… Morgan se mordit la lèvre inférieure et soupira. Le médecin avait gagné.

    -Je ne vous force en rien. Je comprendrais que vous ne restiez pas. Mais réfléchissez-y bien.

    Morgan hocha la tête positivement et décida d’attendre sagement dans le couloir. Son regard se posa sur une chaise alors il s’y dirigea très rapidement et posa ses fesses dessus afin de se reposer et surtout, de ne pas à devoir retourner dans la même pièce que Livingston-père. Sa tête se reposa dans ses mains alors qu’il soufflait péniblement. Tout ce qu’il attendait, c’était un verdict et quelque chose de concret.

    -Putain, quel merdier…

    Et puis c’était plus fort que lui. Morgan se releva brusquement et entra dans la chambre avant de poser son regard sur Loyce, comme pour vérifier que tout allait bien. Il sourit légèrement et mit sa main sur son cœur avant de lancer un regard noir à l’homme.

    -C’est bon, je vais rester… mais agissez vite. J’ai pas envie que cet homme reste plus longtemps près de son fils. Il ne mérite aucun traitement de faveur. Il ne mérite rien de bon de toute façon.

    Morgan n’était pas dur, juste excessivement réaliste.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyLun 5 Avr - 0:17

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    Please... forgive me...

    Le médecin-chef retourna donc rapidement à l’intérieur, laissant Morgan seul afin qu’il puisse réfléchir. La paperasse en main, il referma la porte derrière lui, la mine plus sérieuse que quand il était avec le jeune homme. Il savait que le père Livingston était loin d’être un homme normal et à bonnes intentions. Il préférait donc directement mettre les points sur les i. Sans dire un mot, il s’avança vers lui et posa les papiers sur la table à ses côtés. Lui tendant un stylo, il lui expliqua :

    -Voilà. Ici se trouvent tous les formulaires à signer en tant que donneur. Pas besoin de lire ce foutoir inutile, il vous suffis de signer si vous êtes bel et bien d’accord de céder votre foie à Loyce Livingston. Et je vais vous faire une prise de sang afin de faire un test de paternité et de groupe sanguin par la même occasion. Vu comme vous agissez, il serait préférable d’être sûre que vous êtes du groupe B-. Vous seriez capable de transmettre votre organe dans le but de le tuer.
    -Bien vu, marmonna le père en souriant brièvement.

    Il saisit donc le stylo et se mit à signer aux divers endroits nécessaires, pendant que le Docteur Davis lui faisait sa prise de sang. Le médecin appela une infirmière, qui arriva rapidement, et lui tendit le flacon afin qu’elle aille directement faire les analyses. C’est à ce moment là que Morgan refit son apparition. Le médecin se tourna vers lui et lui adressa un sourire chaleureux, signe qu’il avait fait le bon choix en revenant.

    -C’est bon, je vais rester… mais agissez vite. J’ai pas envie que cet homme reste plus longtemps près de son fils. Il ne mérite aucun traitement de faveur. Il ne mérite rien de bon de toute façon.

    Et comme réponse, il eut le droit au ricanement du père.
    Il ne fallut qu’une courte demi heure pour que les analyses soient faites. L’homme était donc bien le père de Loyce et il avait, en effet, le même groupe sanguin que lui. La greffe était donc possible. Directement, on emmena l’homme en direction du bloc opératoire afin de l’endormir d’ors et déjà. La police arriva très rapidement également et le médecin sortit de la chambre afin de parler avec eux. Il leurs exposa la situation, le récit du père quand à ses deux meurtres et à sa violence envers son fils. Un des policiers grimaça.

    -Le problème est que nous n’avons aucune preuve, aucun témoignage. Ces deux femmes sont mortes et le gamin est plongé dans le coma. Comment voulez-vous que l’on donne notre autorisation ? Il nous faudrait plusieurs semaines pour d’abord mener l’enquête et il nous faudrait parler avec le gosse pour…
    -Oui, mais nous n’avons pas le temps !, le coupa Davis. Ce gamin, comme vous dites, est placé sous coma artificiel, ce qui n’est pas assuré à 100%. Son cœur peut lâcher à tout moment. Et il est impossible de le réveiller, il en mourrait.

    La discussion s’ensuivit durant encore quelques minutes. Jusqu’à ce que les officiers finissent par donner leur accord. Davis rentra donc à nouveau dans la chambre après avoir appelé plusieurs infirmiers afin de descendre Loyce à son tour. Alors que l’on s’adonnait à la tâche, Davis se dirigea vers Morgan et lui expliqua la totalité des événements.

    -Nous avons leurs accords. Nous descendons Loyce tout de suite pour l’intervention. Cela risque de prendre plusieurs heures. Vous pouvez rentrez chez vous et nous vous appellerons lorsque l’opération sera terminée. À moins que vous souhaitez rester.

    Le médecin attendit sa réponse et regarda le lit sortir de la pièce en direction de l’ascenseur. Il suivit la marche mais finit par se retourner vers l’androgyne.

    -Une dernière chose. Loyce étant majeur, cela aurait été à lui de signer les papiers en tant que receveur. Comme il n’est pas en capacité de le faire, cela aurait dû être un de ses parents… inutile de vous dire que c’est impossible. Par conséquent, j’aimerais vous demander si vous pouviez les signer. Après tout, je suis sûr que vous ferez le bon choix pour Loyce. Je vois dans votre regard à quel point vous tenez à lui.

    Le médecin attendit une seconde réponse…

    (…)

    Les heures passèrent. Les médecins s’acharnèrent à la tâche. L’opération n’était pas de tout repos. Mais tout se déroula bien, autant au niveau de l’extraction de l’organe chez le père que l’ajout du même organe chez Loyce. Après donc plusieurs heures de dur labeur, l’intervention toucha à sa fin. Le père Livingston fut emmené en direction de la orge provisoire de l’hôpital, à présent décédé, alors que son fils, lui, se retrouva administré en salle de réveil. Il fallut une bonne demi heure avant que le londonien ne refasse surface. Mais là encore, sous l’effet de la narcose et du comas, il se rendormit rapidement. Du moment qu’il s’était réveillé, l’on pu le remonter dans sa chambre. Davis se chargea lui-même d’accueillir Morgan avant que celui-ci n’entre dans la chambre de son ami.

    -L’opération s’est très bien déroulée. Maintenant, vous comprendrez que ce n’était pas une petite intervention, Loyce devra rester en observations pendant quelques temps. Il faut voir si son corps accepte la greffe ou non. Sur ce, vous pouvez entrer. Il dort encore, l’effet du coma et de la narcose est puissant. Si vous avez un quelconque problème, n’hésitez pas à appeler une infirmière.

    Il ouvrit la porte gentiment à Morgan, puis il partit après lui avoir adressé un dernier sourire chaleureux.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyLun 5 Avr - 2:28

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Les ricanements du père laissaient Morgan totalement de marbre. Une nouvelle fois, il ne faisait plus du tout attention à lui et se focalisait uniquement sur son meilleur ami. Tout ce qui lui arrivait était injuste et l’androgyne se maudissait intérieurement de ne pas avoir réussi à empêcher quelques évènements. Décidemment, Loyce avait raison de ne plus le considérer comme son ami ; le styliste n’était qu’un moins que rien, un pauvre con qui avait agi comme un égoïste et qui n’avait pas cherché à comprendre. Après tout, si le châtain s’était éloigné, ce n’était certainement pas par plaisir… c’était évident. Oui, évident et pourtant Morgan n’avait rien vu. Il avait été absolument nul et une chose était sure : Il s’en voudrait toute sa vie.

    Son regard restait focalisé sur Loyce, pendant que les médecins s’occupaient du père Livingston. Ce dernier avait gagné la partie, il allait mourir tranquillement, endormi par l’anesthésiant alors qu’il méritait des années de prison pour ce qu’il avait fait. Malheureusement, il s’en sortait trop bien mais d’un autre côté… il sauvait la vie de son fils. La question était : Pourquoi ? Pourquoi faisait-il tout ça pour un garçon qu’il avait souhaité tuer ? Ce n’était pas logique pour Morgan, qui cherchait encore la petite bête. Après tout, rien n’était fait encore… Il avait encore le temps de trouver ce qui clochait mais… rien. Il n’y avait rien. Les infirmières venaient de ramener les analyses et les deux Livingston avaient le même groupe sanguin. Aucun empoisonnement n’était possible ; c’était déjà une bonne chose. Par la suite, les chirurgiens verraient que le foie était en bon état et si ce n’était pas le cas, l’homme serait mort pour rien. Et le styliste n’aurait plus que ses yeux pour pleurer.
    *Merde Morgan arrête de penser au pire ! Il va crever et donner son foie, en bon état, à Loyce. Après, il va se réveiller et tout ira bien… Du moins, pour sa santé !*

    Encore faudrait-il que Loyce arrête de boire et de fumer des cochonneries. C’était de cette manière ci que ses organes allaient être détruits et malheureusement, il n’aurait pas toujours quelqu’un pour lui donner des « rechanges » en quelques heures de temps. Une chance comme celle-ci ne se présente pas deux fois et il était temps pour lui qu’il prenne conscience de certaines choses. S’amuser, c’est bien, mais pas dans l’excès. Le brun soupira un moment, en repensant à ces nombreuses fois où il avait essayé de raisonner son meilleur ami, en vain.

    Le médecin interrompit Morgan dans ses pensées.

    -Nous avons leurs accords. Nous descendons Loyce tout de suite pour l’intervention. Cela risque de prendre plusieurs heures. Vous pouvez rentrez chez vous et nous vous appellerons lorsque l’opération sera terminée. À moins que vous souhaitez rester.

    Pour toute réponse, Morgan hocha la tête positivement. Oui, il allait rester ici et attendre sagement.

    -Une dernière chose. Loyce étant majeur, cela aurait été à lui de signer les papiers en tant que receveur. Comme il n’est pas en capacité de le faire, cela aurait dû être un de ses parents… inutile de vous dire que c’est impossible. Par conséquent, j’aimerais vous demander si vous pouviez les signer. Après tout, je suis sûr que vous ferez le bon choix pour Loyce. Je vois dans votre regard à quel point vous tenez à lui.

    Morgan se lécha les lèvres et hocha la tête avant de saisir les papiers et d’y transcrire sa signature. C’était de toute façon, la seule solution pour sauver son ami.

    (…)

    Les jambes de Morgan l’emmenèrent un peu partout dans l’hôpital pour la simple et bonne raison qu’il ne tenait pas en place. Son cœur battait incroyablement vite dans sa poitrine et il n’arrivait pas à se calmer. Pourquoi est ce que c’était si long ? Pourquoi est ce que les médecins ne venaient pas de temps en temps pour lui dire comment se déroulait l’opération. Après tout, tous n’étaient pas en activité alors pourquoi ne prenaient-ils pas la peine de se déplacer ? Complètement fou, Morgan alla boire un café et retourna dans le couloir. De toute façon, sa boisson était trop bouillante pour qu’il puisse avaler ne serait-ce qu’une gorgée. Et alors qu’il allait interpeler n’importe quel médecin, son regard maquillé et presque noir se posa sur Davis.

    -L’opération s’est très bien déroulée. Maintenant, vous comprendrez que ce n’était pas une petite intervention, Loyce devra rester en observations pendant quelques temps. Il faut voir si son corps accepte la greffe ou non. Sur ce, vous pouvez entrer. Il dort encore, l’effet du coma et de la narcose est puissant. Si vous avez un quelconque problème, n’hésitez pas à appeler une infirmière.

    Morgan avait du rater Loyce quand il était allé chercher son café mais l’essentiel était que tout s’était bien passé. Le châtain était dans sa chambre, visiblement, et il avait un nouveau foie en état de marche. Le sourire aux lèvres, l’androgyne dut se contrôler fortement pour ne pas se jeter dans les bras du médecin et le remercier pour tout ce qu’il avait fait. Certes, c’était son boulot mais le seul pour qui c’était normal ou habituel, c’était lui-même. En revanche pour Morgan, c’était un acte héroïque et totalement impressionnant.
    Ainsi, il hocha la tête positivement et lança un tas de « Merci » à Davis avant d’entrer dans la chambre.

    Immédiatement, Morgan déposa son café brulant sur la petite table de chevet et s’installa près du corps de son ami. Sa main vernie saisit la sienne et son regard se posa sur son visage endormi. Il avait l’air tellement paisible.

    -Loyce… ? J’sais pas si tu m’entends… C’est Morgan. Je sais que je n’ai sûrement rien à faire ici mais… merde tu m’as vraiment fait peur.

    Tout en baissant légèrement son visage, le brun soupira silencieusement. Sa main libre saisit son café et il trempa ses lèvres dedans pour constater que finalement, ce n’était pas si chaud. Il but un peu et racla sa gorge avant de reprendre son monologue.

    -J’espère juste que tu ne m’en voudras pas d’avoir prit certaines décisions à ta place… J’voulais juste que tu ailles bien, c’est tout ce qui importe pour moi… Et…voilà. J’ai un peu l’air con à parler tout seul alors j’vais me contenter d’attendre que tu ouvres les yeux.
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyLun 5 Avr - 12:26

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    Loyce assoma le docteur Davis de « Merci ». Ce dernier ne put donc que lui sourire aimablement, répondant avec des « Mais ce n’est rien », « Je n’ai fait que mon travail », « C’est normal » et ainsi de suite. Il connaissait les remerciements, cela en valait toujours de même après une intervention. Mais comme il l’avait si bien dit, il n’avait fait que son devoir. Sauver des gens, les opérer afin de leur assurer une continuité dans leur vie. Bref, après ces remerciements, Davis laissa donc Morgane entrer dans la chambre du patient et retourna à ses affaires. Il avait encore du travail un peu partout dans l’hôpital.
    L’androgyne entra donc dans la pièce. Loyce était paisiblement endormi dans son lit d’hôpital. Entouré de moins de machines, il était simplement relié -par des patchs collés sur son torse- à un engin servant à décompter les battements de son cœur. La perfusion intraveineuse était toujours enfoncée sur le haut de sa main, laissant divers médicaments entrer en lui, notamment des analgésiques. Le seul élément restant était un tuyau « accroché » à son nez, lui amenant ainsi plus d’oxygène que nécessaire pour lui assurer une respiration normale et calme.
    Morgan prit place près de lui, assis sur le bord du lit. Bien qu’endormi, le londonien sentit une présence près de son corps. Il sentit une main prendre la sienne et une douce voix, qu’il ne connaissait que trop bien, recouvra le silence. L’allemand était près de lui, il était là, avec lui, il le sentait.

    -Loyce… ? J’sais pas si tu m’entends… C’est Morgan. Je sais que je n’ai sûrement rien à faire ici mais… merde tu m’as vraiment fait peur.

    Une pause, pendant laquelle le cœur du londonien accéléra légèrement ses battements. Le fait d’entendre la voix de son meilleur ami l’emplissait d’un soulagement et d’un bonheur sans nom. Morgan était là, il ne l’avait pas laissé. L’inconscient de Loyce sautillait de joie dans sa tête.

    -J’espère juste que tu ne m’en voudras pas d’avoir prit certaines décisions à ta place… J’voulais juste que tu ailles bien, c’est tout ce qui importe pour moi… Et…voilà. J’ai un peu l’air con à parler tout seul alors j’vais me contenter d’attendre que tu ouvres les yeux.

    « Attendre que tu ouvres les yeux… les yeux… les yeux… »

    La voix retentit dans le subconscient du londonien. Et là…

    La dispute avait été violente. Après avoir lancé des horreurs à son ami, Loyce tourna les talons et emprunta l’escalier en courant. Il voulait s’éloigner au maximum de cet appartement, il ne voulait plus entendre parler de Morgan. Traversant les rues, traversant Central Park, il finit par arriver près d’un bar. Il y entra et commanda directement un vers d’alcool fort. Mais au moment où le verra allait toucher ses lèvres, il sentit son portable vibrer. Soupirant d’agacement, il posa sa boisson sur le comptoir et sortit son téléphone afin de lire le message que son meilleur ami lui avait envoyé.

    Spoiler:

    Le concerné soupira une nouvelle fois et effaça directement le message.
    *Laisse tomber Morgan… ça sert à rien de t’acharner… c’est finit…*
    Il rangea son téléphone dans sa poche et reprit son verre en main, prête à boire. Mais un bruit fracassant le stoppa dans son geste. Il y avait eu un crash dehors. Des cris retentirent, des « Appelez une ambulance ! », le brouhaha envahit les oreilles du londonien. Il reposa une nouvelle fois sa boisson et se retourna. Une voiture était entrée en collision avec un réverbère. Le véhicule était complètement détruit, la fumée s’en échappant obscurcissait le ciel. Curieux, Loyce se leva et s’empressa de sortir du bar afin de voir l’accident de plus près. Mais une fois qu’il fut capable de voir la personne qui était au volant…

    -MORGAN !!!

    Le jeune homme se rua vers l’automobile, ouvrit la portière et s’y engouffra, les larmes dévalant déjà la pente de ses joues. Son meilleur ami était là, immobile. Un filet de sang s’échappait de sa bouche et il était blessé à la tête. Il ne respirait plus. C’était finit. Loyce hurla comme un animal en serrant le corps de son ami décédé contre lui…


    Le cœur de Loyce battit soudainement trop fort et le jeune homme se réveilla en un sursaut, en inspirant trop fort, criant le prénom de l’androgyne. Un cauchemar qui semblait si réel. Affolé, le londonien referma brutalement les yeux, serrant les dents, alors que des larmes glissaient sur ses joues. Son cœur battait la chamade. Il était terrorisé. Morgan était mort par sa faute, à cause de la dispute, à cause de lui, parce qu’il s’était éloigné et l’avait laissé tomber…



Pfff, désolée, c'est naze --'
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyLun 5 Avr - 15:31

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Combien de temps s’était écoulé depuis le petit monologue de Morgan ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? Le brun lui, n’avait pas fait attention et s’était contenté de fixer son ami, attendant vainement qu’il se réveille. Malheureusement, il n’était pas en mesure de dire quand est ce qu’il ouvrirait les yeux. Aujourd’hui ? Demain ? Techniquement, Loyce n’était plus dans le comas mais sait-on jamais…
    Quoi qu’il en soit, Morgan espérait de toutes ses forces que tout irait bien et que son ami pourrait reprendre une vie normale très rapidement. Même s’ils n’étaient plus meilleurs amis, même si tout allait changer entre eux, le styliste ne voulait qu’une chose : Que son châtain soit en bonne santé et surtout, qu’il cesse de se mettre dans des états pitoyables. Cela ne menait visiblement à rien hormis détruire son corps.

    Finalement, et sans même prévenir, Loyce se réveilla en sursaut et cria le prénom de Morgan, qui ne put que sursauter légèrement. Sa main qui tenait le café se trouva trempé de liquide marron et, à cause de la chaleur de l’eau, il dut lâcher le gobelet qui se vida totalement sur le sol blanc de l’hôpital. L’androgyne grimaça et attrapa rapidement une serviette dans le but de s’essuyer superficiellement avant de s’approcher brusquement de Loyce. Etait-ce des larmes qui dévalaient ses joues ? Le brun fronça les sourcils, pas certain de comprendre puis s’approcha un peu du châtain.
    Le styliste déposa sa main sur sa joue et laissa son pouce effacer les gouttes d’eau salées alors qu’un faible sourire étirait ses lèvres. Tout ce qui importait, c’était que Loyce aille bien et là, il était réveillé. Enfin.

    -Loyce… Pourquoi tu pleures ? Loyce ouvre les yeux, regarde moi s’te plait…

    Le styliste aurait du savoir pourquoi son meilleur ami était dans cet état, mais ce n’était pas le cas. Depuis quelques temps, il agissait comme un con avec lui et il avait l’impression de ne plus le connaitre alors…comment pourrait-il savoir ?
    Déçu de lui-même, Morgan hocha la tête négativement et laissa glisser sa main -posée sur la joue de Loyce- sur son épaule avant de descendre tranquillement jusqu’à sa main. Doigts à présents enlacés, le brun ne put que soupirer et tenter d’apporter une touche d’humour -totalement ridicule- dans son monologue.

    -Tu pleures parce que…j’suis là ? J’te dérange tant que ça ?

    Puis finalement, Morgan tenta autre chose. Sa voix était tremblante parce qu’au fond, il craignait que ses prochaines paroles ne soient que la pure vérité. Ses yeux fixèrent un moment le sol alors qu’il se mordilla la lèvre inférieure, réfléchissant à la façon dont il pourrait tourner ses phrases.

    -Tu veux…que j’parte ? Si tu m’parles pas, c’est sûrement pour ça. Tu ne veux pas m’voir… J’comprends. J’vais… j’vais partir alors…

    Tout ce qu’il espérait, c’était que son ami ouvre les yeux et lui demande de rester.
    Morgan soupira silencieusement puis se lécha longuement les lèvres avant de détacher leurs mains. Evidemment, il ne comptait pas partir ; mais juste provoquer un peu le destin et faire en sorte que Loyce se décide dès maintenant à ouvrir la bouche. Il pouvait le faire ; le styliste en était persuadé. Ainsi, ce dernier racla sa gorge et bougea un peu sur le matelas pour faire comme s’il s’éloignait, comme s’il partait définitivement de la chambre.
    Ses yeux étaient humides et il était incapable de dire pourquoi il agissait comme cela. La peur, le soulagement, tout se mélangeait dans son esprit et finalement, il fallait bien qu’à un moment ou à un autre, cela éclate.

    Mains placées sur son visage, le brun soupira et ferma fortement ses yeux pour refouler ses larmes.
    *Allé reprend toi… Tu vas pas pleurer putain ! Il va bien ! C’est le plus important… Puis si on en est là, c’est de notre faute à tous les deux… On a agi comme des cons bordel…*

    Morgan soupira silencieusement et redressa son visage en inspirant profondément. Ses larmes ne couleraient pas mais son cœur n’était pas décidé à battre plus lentement.


Euh...j'te dis, on va être musclées...
(Et c'est moi qui suis naze là --')
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyLun 5 Avr - 21:03

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    Les yeux de Loyce étaient fermés à leur maximum, complètement crispé. Sa bouche entrouverte laissait sa respiration passé d’un rythme très rapide, haletante. Le « bip » que la machine émettait, reproduisant ses battements de cœur, était infernal, trop rapide, trop aïgu. Le jeune londonien était complètement paniqué. N’ayant pas encore totalement émergé, la voix de son ami sonna comme une douce mélodie. Comme si c’était le Morgan de son cauchemar, le Morgan tué au volant qui lui parlait.

    -Loyce… Pourquoi tu pleures ? Loyce ouvre les yeux, regarde moi s’te plait…


    *Que j’ouvre les yeux ?*
    C’était impossible. Après la scène qui s’était offerte à lui, les paupières du jeune homme refusèrent de se relever, laissant cependant l’espace nécessaire pour l’écoulement de ses larmes. Et au fond de lui, Loyce -encore persuadé que son cauchemar n’était que la pure réalité- ne voulait pas revoir le corps sans vie du garçon auquel il tenait le plus au monde. Sentant sa main se glisser dans la sienne, un frisson le parcouru, traduit par un battement sauté par son petit cœur.

    -Tu pleures parce que…j’suis là ? J’te dérange tant que ça ?


    Le châtain voulu répondre. Il voulait lui dire qu’il était désolé, que tout était sa faute, qu’il l’aimait plus que tout, qu’il ne voulait pas le voir partir dans l’au-delà… Il voulait simplement le voir sourire, comme avant.

    -Tu veux…que j’parte ? Si tu m’parles pas, c’est sûrement pour ça. Tu ne veux pas m’voir… J’comprends. J’vais… j’vais partir alors…
    -Non, souffla-t-il sur un ton à peine audible.

    Mais là, il ne sentit soudainement plus la présence de son ami. Sa main le lâcha. Il voulu la reprendre derechef, mais il était incapable de bouger, comme si du plomb emplissait ses veines, remplaçant son sang. Cependant, il parvint à trouver la force nécessaire pour ravaler ses sanglots et marmonner d’une voix faible :

    -Morgan…

    Il attendit un signe, un effleurement, un son… et là, ses yeux s’ouvrirent doucement. Ebloui par la lumière, il fronça les sourcils. Ses larmes continuaient de glisser doucement sur ses joues légèrement roses alors que sa bouche restait entrouverte. Il manquait d’air, il étouffait dans son cauchemar.
    Mais la blancheur des lieux le frappa. Il n’était plus dans cette voiture détruite, à tenir un Morgan mort contre lui. Non. Il était dans une pièce. Mais quelle pièce ? Loyce se concentra pour examiner les lieux. Petit à petit, sa vue se précisa, les détails lui réapparaissaient. Une chambre, mais qui n’était pas la sienne. Où était-il donc ?
    Et ce fut là que les yeux toujours à moitié fermés du londonien se posèrent sur Morgan qui était assis, éloigné, sur le bord du lit. Le cœur du jeune guitariste bondit dans sa poitrine. Morgan était en vie ! Il était là, tout près de lui. Dans un élan, il voulu se jeter sur lui afin de lui demander pardon pour tout le mal qu’il lui avait fait. Mais il ne parvint qu’à bouger légèrement sa main afin de frôler celle de son meilleur ami en prononçant son prénom une seconde fois. Il ferma les yeux un court instant, certain qu’il rêvait. Mais une fois que son regard se reposa sur ce visage si angélique, il comprit que cet accident n’était pas réel. Ses larmes redoublèrent, il se mit à pleurer comme un enfant inconsolable. Il s’en voulait tellement. Sans bouger d’un centimètre, car il n’avait pas la force, il ferma les yeux, en pleurs, et murmura d’une voix très faible :

    -Pardonne-moi… je… je suis désolé Morgan… je t’aime putin…

    ll ne pensait même plus au lieu où il se trouvait. Il avait tellement mal au fond de lui en rapport à leur dispute que se poser cette question ne lui avait même pas traversé l’esprit. Il resta donc là, la main légèrement tendue vers Morgan, à sangloter comme un gamin… jusqu’à ce qu’une douleur au niveau de son ventre le ramène sur terre. Il serra les dents et gémit légèrement, ramenant sa deuxième main au niveau de la douleur ressentie. C’est là qu’il finit par se demander où il se trouvait. Ces murs blancs, cette espace vide, cette baie vitrée, ce lit… tout ça lui était inconnu.

    -Où est c’qu’on est ?, marmonna-t-il faiblement, les yeux entrouverts laissant toujours échapper ses larmes.



Ouais bah cours très vite là ! Tu 'as presque fait pleurer avec ton post...
Et moi c'est re-naze, et dis pas l'contraire !

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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyLun 5 Avr - 21:58

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    -Non.

    Non ?
    C’était bien le premier mot que Loyce prononçait depuis que tous les deux s’étaient disputés. Le brun ne put s’empêcher de sourire. Non seulement parce que sa voix lui avait manqué, mais en plus parce que son ami ne voulait pas qu’il parte. Docile, Morgan hocha la tête positivement -même si Loyce ne pouvait pas le voir- et passa sa langue sur ses lèvres. Son regard se posa sur son visage et il se rapprocha tranquillement de lui pour prendre sa main entre les siennes. Le contact de leur peau fit frissonner le styliste, qui ne pouvait s’empêcher de ressentir un immense bien être. Leur dispute semblait tellement loin…

    -Morgan…

    Ledit Morgan esquissa un léger sourire et laissa son ami ouvrir les yeux. Ce dernier avait sûrement besoin d’un peu de temps pour s’habituer à la lumière, mais aussi pour se rendre compte de l’endroit où il était. Après tout, il semblait tellement étrange depuis qu’il était réveillé que ce ne serait pas étonnant qu’il ne sache plus ce qui lui était arrivé. Morgan pensait évidemment au père Livingston et à la décision qu’il avait du prendre pour son ami. De toute évidence, il devrait lui apprendre la nouvelle et honnêtement, cela ne l’enchantait absolument pas. Durant un instant, une grimace prit place sur son visage.

    *J’ai décidemment jamais les bons rôles… Loyce va m’tuer d’avoir laisser faire ça, j’aurais… Oh pis merde, c’était sa santé en jeu, j’avais pas le choix !*, pensa t-il en soupira silencieusement.

    Sortit de ses pensées par la main de Loyce qui effleurait la sienne, Morgan sursauta faiblement et se tourna vers lui. Un large sourire étira ses lèvres alors qu’il mêlait ses doigts aux siens. Ce n’était nullement un geste ambiguë… juste une marque d’affection et tous les deux en avaient bien besoin après ce qu’ils avaient vécu. Leur dispute avait été trop loin. Beaucoup trop loin et il était temps de réparer tout ça.

    -Pardonne-moi… je… je suis désolé Morgan… je t’aime putin…

    Les larmes de l’androgyne se mirent à couler sans qu’il ne cherche à les arrêter. Son sourire étirait malgré tout ses lèvres et il prit lui-même l’initiative de se pencher pour se retrouver allongé contre Loyce. Evidemment, il ne le collait pas trop pour éviter de lui faire mal, mais aussi parce que cela faisait très longtemps qu’ils n’avaient pas été proches l’un de l’autre. Le brun se lécha les lèvres, tout sourire et se tourna vers Loyce avant d’hocher la tête négativement. Tous les deux ne devaient pas s’excuser puisqu’ils ne s’entendraient jamais et ne tomberaient jamais d’accord. L’un comme l’autre allait se remettre la faute sur eux-mêmes et rien n’avancerait convenablement.

    -Shht… On s’en fiche Loyce. T’es tout pardonné et j’y pense même plus d’accord ? Je t’aime aussi et c’est tout c’qui compte. J’suis là et j’te jure que j’vais faire des efforts… J’serais plus présent pour toi mais… on ne se cache plus rien, ok ? Ca m’rend dingue…

    L’androgyne esquissa un faible sourire et essuya les larmes de son ami avant d’essuyer les siennes. Toute cette situation le rendait fou mais maintenant, tout était terminé. Les deux amis allaient pouvoir reprendre leur petite vie tranquillement, se soutenant comme avant… Comme des amis, en fait. Morgan esquissa un léger sourire et lâcha la main du châtain afin de la déposer dans son cou, qu’il caressa du bout des doigts.

    -Où est c’qu’on est ?

    Où est ce qu’ils étaient ? Morgan soupira. Le moment était venu de lui en dire plus sur tout ça et le plus tôt serait le mieux. L’androgyne était bien placé pour savoir que l’ignorance était un sentiment horrible. Ainsi, il se redressa tranquillement et esquissa un faible sourire avant de souffler silencieusement. Sa voix se fit basse et douce. Le brusquer et lui balancer tout cash n’était pas la meilleure solution.

    -A l’hôpital Loyce… Tu…tu as beaucoup bu, une fois de plus.

    L’androgyne ne pouvait pas s’en empêcher. Il fallait qu’il fasse une réflexion de temps en temps à propos de l’alcool.

    -En tout cas, tu… enfin le médecin m’a dit que ton foie était détruit. Tu as été greffé Loyce. Alors si tu as mal, c’est normal j’imagine… L’opération s’est bien passée, tu es sauvé…

    Puis finalement, Morgan évita de parler du père tout de suite. Il voulait d’abord que Loyce encaisse cette nouvelle avant d’en dire un petit peu plus.


Shht !! Tes réponses sont bien mieux que les miennes...
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyLun 5 Avr - 22:45

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    Sentir la main de l’androgyne enlacer la sienne rassura Loyce. Il savait qu’il était en sécurité avec Morgan à ses côtés. Maintenant qu’il était sûr que cet accident de voiture n’était qu’un cruel cauchemar, il ne craignait plus d’être éloigné de son meilleur ami. Ils allaient repartir sur de bonnes bases, il en était plus que persuadé. Cependant, il ne parvint pas encore à calmer ses sanglots. Il s’en voulait tellement. Ces monstruosité qu’il avait osé dire… comment avait-il pu parler ainsi à Morgan, au jeune homme qui comptait le plus pour lui ? Il n’en revenait toujours pas. Comment avaient-ils pu en arriver jusqu’à avoir envie de se battre, jusqu’à se dire ce genre de mots ?
    Mais les questions et les remords de Loyce se dissipèrent bien vite, dés que le styliste vint se blottir tout contre son corps en prenant soin de ne pas lui faire mal. Loyce voulu le serrer contre lui, mais il était encore trop faible pour bouger. Il parvint simplement à poser une de ses mains tremblantes dans le bas de son dos. Ses larmes s’atténuèrent petit à petit alors que Morgan, lui, se mettait à pleurer à son tour. Il resta un instant ainsi tout contre son meilleur ami et finit par se redresser afin de le fixer de son regard larmoyant. Il était magnifique aux yeux de Loyce, bien qu’il détestait le voir pleurer ainsi.

    -Shht… On s’en fiche Loyce. T’es tout pardonné et j’y pense même plus d’accord ? Je t’aime aussi et c’est tout c’qui compte. J’suis là et j’te jure que j’vais faire des efforts… J’serais plus présent pour toi mais… on ne se cache plus rien, ok ? Ca m’rend dingue…

    Le londonien ne sut pas de suite quoi répondre. Encore assommé par tout ce qu’il avait traversé ces dernières heures, il peinait à réfléchir et à agir. De toute manière, il n’aurait pas eu le temps de répondre, car Morgan était occupé à passer ses mains doucement sur ses joues afin d’effacer ses larmes. C’est là qu’il prit la parole, d’une voix toujours très faible.

    -Pleure pas mon ange…

    « Mon ange ». Cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas appeler comme ça. Et pourtant, c’était une de ses grandes habitudes. Les petits surnoms affectifs ne manquaient pas entre eux deux. Ils pouvaient parfois passer pour un vrai petit couple aux yeux des autres, mais ils s’en contre-fichaient totalement. Leur amitié était beaucoup basée sur l’attention et la tendresse et c’était très bien ainsi.
    À peine Loyce avait-il prononcé ces mots que Morgan essuya ses larmes à son tour. Il était tellement touchant dans cet état. Mais d’un autre côté, cela déchirait le guitariste qui ne supportait pas voir son ami souffrir.
    Doucement, le châtain reprit la parole après avoir toussoté faiblement.

    -J’te promets d’être là Morgan… j’ai fait le con, je suis désolé. J’t’ai dit des choses que j’pensais pas, j’étais énervé… pardonne-moi. J’te jure que j’vais changer, pour toi, parce que j’t’aime comme personne.

    Et Dieu sait combien il était sincère dans ses paroles.
    Après avoir sourit gentiment, l’androgyne lâcha la main de son ami afin de la poser délicatement dans son cou avant de le caresser avec douceur. Ce contact fit frémir le châtain. Toute cette tendresse lui avait tellement manquée. Mais mon Dieu, comment avait-il pu se passer de Morgan comme ça ? Il ne comprenait décidément pas ce qu’il s’était passé entre eux pour que cela explose de la sorte. Heureusement, les deux amis étaient loin de se délaisser l’un l’autre. Ils allaient repartir ensemble, leur amitié plus forte que jamais.
    Puis la question du lieu où ils se trouvaient fut abordée. Loyce se doutait de la réponse. Maintenant qu’il refaisait lentement surface, il avait pu constater les tubes qui s’échappaient de son nez et de sa main ainsi que les patchs collés sur son torse. Il était à l’hôpital, il s’en doutait bel et bien. Mais pourquoi ?

    -A l’hôpital Loyce… Tu…tu as beaucoup bu, une fois de plus.

    L’alcool. Le fidèle ami de Loyce. L’androgyne l’avait prévenu maintes et maintes fois « Arrête avec ça Loyce ! », « T’es trop dépendant, ça va finir par se retourner contre toi. », « Non mais regarde dans quel état tu es ! Ça te fait plaisir d’être comme ça ? À moi non ! », « Putain mais Loyce ! L’alcool ne t’aidera pas à oublier. » Combien de fois lui avait-il rabâcher les oreilles avec ses morales ? Le londonien ne pouvait même pas en compter le nombre. À chaque fois, il lui avait répondu de le laisser, qu’il n’avait rien à lui dicter, qu’il maîtrisait totalement. Il avait perdu le contrôle plusieurs fois, buvant comme un trou et finissant dans des états pitoyables. Il pensait être maître de ses gestes. Il refusait d’avouer qu’il prenait un risque en buvant ainsi. Il avait eut tort. Pourquoi n’avait-il pas écouté Morgan plus tôt ?
    Le jeune homme soupira doucement en fermant les yeux le temps d’une seconde. Bon, il était la à cause de son « ami » l’alcool. Mais qu’était-il arrivé ? Il referma ses paupières et tenta de se rappeler. La dispute, sa course au milieu des rues et son atterrissage dans un bar. Un bon nombre de verres vidés. Puis un malaise. Et là, le trou. Loyce avait beau réfléchir, il ne se rappelait pas de ce qui suivait.

    -En tout cas, tu… enfin le médecin m’a dit que ton foie était détruit. Tu as été greffé Loyce. Alors si tu as mal, c’est normal j’imagine… L’opération s’est bien passée, tu es sauvé…

    Son foie était détruit ? Loyce rouvrit les yeux et haussa un sourcil, l’air surpris. Comment ça son foie était détruit ? Comment ça il avait été greffé ? Après un court instant, il comprit tout seul. L’alcool avait eu raison de lui et son foie avait sûrement lâché, ne pouvait plus supporter les doses d’alcool ingurgitées. D’un côté, il l’avait bien mérité. Il soupira profondément et hocha négativement la tête.

    -Putain… j’suis vraiment qu’un con. Tu m'as toujours dit de me gaffer et j’t’ai pas écouté. Voilà où ça m’a amené… pffff, j’suis pitoyable.

    Inutile de dire que Loyce s’en voulait. Il regrettait amèrement de s’être montré aussi peu prévenant, de ne pas avoir prit en compte les supplications de son meilleur ami. Car s’il l’avait écouté, tout cela ne serait jamais arrivé. Mais d’un autre côté, peut-être que ce passage à l’hôpital a permis aux deux jeunes hommes de se rendre compte à quel point il tenait à l’autre. Sans cet épisode sinistre, ils ne se seraient peut-être jamais retrouvés.
    Après une légère réflexion, le jeune guitariste se posa plusieurs questions. Comment une greffe avait-elle été possible ? Qui fut le donneur ? Depuis combien de temps était-il hospitalisé ? Curieux sur les faits passés, Loyce se mordit légèrement la lèvre et fixa son ami. Il tenta de condenser ses nombreuses questions pour ne pas trop se fatiguer et pour ne pas fatiguer Morgan par la même occasion.

    -Mais attends… une greffe… ça fait combien de temps que j’suis là ? J’veux dire… trouver un donneur, ça pend du temps. Et c’est qui qui m’a donné son foie ? Il était en réserve ou c’est quelqu’un qui s’est sacrifié ? J’suis désolé de te harceler avec mes questions, mais depuis le moment où je me suis levé de ma chaise au bar, je me rappelle de rien du tout.



Chut toi d'abord !
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyMar 6 Avr - 1:13

« I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh && « I know I let you down... » [Morgan] Mm3hk

« Tu m’as laissé tomber ! »

    Passer pour un couple ? Cela ne dérangeait pas vraiment Morgan qui, de toute façon, était encore sous le statut d’un célibataire. Seulement voilà, si un jour l’un d’eux se mettait en couple, comment les choses tourneraient ? Est-ce qu’il y aurait des rivalités ? Est-ce que l’un comme l’autre accepterait ? L’androgyne savait parfaitement que lorsqu’une troisième personne s’immisçait entre deux amis fidèles et surtout, proches, les choses dégénéraient. Faire ménage à trois n’était jamais simple et souvent, une personne se retrouvait mise à l’écart. Et malheureusement, le couple était souvent privilégié, au dépend de l’amitié… Morgan ne pouvait s’empêcher d’appréhender le moment où son londonien lui dirait « Morgan, j’ai quelqu’un à te présenter… Elle s’appelle Intel et j’crois que j’suis vraiment fou amoureux d’elle… ». Loyce aurait beau dire que rien ne changerait, c’était faux. Le styliste était assez intelligent pour le savoir mais au fond, il devrait assumer son rôle et être heureux pour son ami.

    Quoi qu’il en soit, le brun ne pensait pas à cela pour l’instant. Loyce était tout juste réveillé et il fallait lui fournir les explications nécessaires pour qu’il comprenne tout ce qu’il lui était arrivé. Encore fallait-il que les deux amis se remettent de leurs émotions et rien n’était plus difficile que cela. Les sanglots s’accumulaient et l’un comme l’autre avait du mal à se calmer. Le bonheur sans aucun doute.

    -Pleure pas mon ange…

    Morgan ne put que sourire en entendant ce petit surnom. Longtemps, il y avait eu droit et depuis quelques semaines, tout était… dépourvu d’affection. Le châtain et lui-même ne semblaient plus vouloir se montrer leur « amour » et pire encore lors de leurs retrouvailles. Ils avaient été quasiment en compétition pour savoir lequel des deux seraient le plus blessant. Heureusement, cette période était révolue.
    Le styliste se mordilla la lèvre inférieure et hocha la tête de haut en bas avant de passer son poignet sous ses yeux pour essuyer ses dernières larmes. Cette fois, il ne pleurerait plus et allait profiter de l’instant présent.

    -J’te promets d’être là Morgan… j’ai fait le con, je suis désolé. J’t’ai dit des choses que j’pensais pas, j’étais énervé… pardonne-moi. J’te jure que j’vais changer, pour toi, parce que j’t’aime comme personne.

    Rares étaient les personnes qui osaient dire cela. « Je t’aime comme personne ». Ces mots étaient incroyablement forts mais malgré tout, Morgan n’eut aucun mal à les croire. Loyce était quelqu’un de sincère et il avait toujours montré à l’androgyne qu’effectivement, il l’aimait très fort. Leur amitié avait de solides bases alors ce n’était pas étonnant de remarquer avec quelle facilité ils surmontaient les épreuves. Ensemble, main dans la main. Aucun obstacle ne pourrait les nuire ou les faire tomber.
    Pour seule réponse, Aileen hocha la tête négativement et déposa ses lèvres sur la joue de son ami. Aucun mot n’était nécessaire et les excuses l’étaient encore moins. Ce qui était fait, était fait et un retour en arrière ne serait jamais possible. Maintenant, il fallait qu’ils aillent de l’avant et finalement, ils étaient plus que bien partis.

    -Putain… j’suis vraiment qu’un con. Tu m'as toujours dit de me gaffer et j’t’ai pas écouté. Voilà où ça m’a amené… pffff, j’suis pitoyable.

    Evidemment, Morgan mourrait d’envie de lui dire qu’il avait toujours eu raison à ce sujet ; mais ce n’était ni le moment ni l’endroit. Après tout, Loyce profitait de la vie, contrairement au styliste qui était trop focalisé sur ses principes. Lequel des deux allaient regretter ? L’un d’avoir trop profité et l’autre, pas assez…

    -J’veux juste que tu ne le fasses plus. J’veux dire… tu peux boire Loyce mais s’te plait, arrête de te mettre des mines pareilles ! Ca m’insupporte et j’ai jamais réussi à t’faire comprendre ça… Alors, oui, j’suis peut-être qu’un putain de coincé mais j’y peux rien si j’ai peur pour toi et pour ta santé… J’voulais pas te faire chier, juste prendre soin de toi…

    Puis, un sujet plus sérieux fut abordé. Le brun soupira silencieusement et réfléchit déjà à la manière dont il allait s’y prendre pour tout dire à son meilleur ami. Son père était un sujet sensible alors comment allait-il prendre la nouvelle ? Le foie de son paternel était en lui… en lui… Morgan inspira profondément, près à se donner du courage et encaissa la question -ou les- de Loyce. Il l’avait senti venir, évidemment.

    Ils avaient beaux être amis depuis un bon moment, Morgan n’avait aucune idée de la réaction de Livingston. Allait-il s’énerver après le brun pour avoir donné son accord ? Allait-il faire un procès au médecin ? Tous les moyens étaient bons pour calmer sa douleur après tout…

    -Mais attends… une greffe… ça fait combien de temps que j’suis là ? J’veux dire… trouver un donneur, ça pend du temps. Et c’est qui qui m’a donné son foie ? Il était en réserve ou c’est quelqu’un qui s’est sacrifié ? J’suis désolé de te harceler avec mes questions, mais depuis le moment où je me suis levé de ma chaise au bar, je me rappelle de rien du tout.

    Pour répondre à cela, Morgan prit soin de se redresser et essuya ses yeux avant de faire mine de réfléchir. Il avait tous les éléments dans la tête, il ne lui restait plus qu’à trouver une façon convenable de parler. Dire cela de but en blanc ne servirait à rien d’autre qu’à brusquer Loyce et ce n’était pas le but. Le jeune allemand inspira profondément et parla calmement, tout en plongeant son regard dans celui de son ami.

    -Calme toi… Je vais t’expliquer mais ne m’interrompt pas surtout, ok ?

    Et face au silence de Loyce ; signe qu’il avait bien comprit, Morgan commença à lui expliquer tout ce qu’il savait et tout ce à quoi il avait assisté.

    -Le médecin m’a demandé si j’avais le même groupe sanguin que toi… Honnêtement, j’sais pas pourquoi. Il aurait pas sacrifié ma vie pour en sauver une autre, j’vois pas l’intérêt de faire ce métier sinon… De toute façon, tu es B- j’crois, et pas moi donc le problème était réglé. Seulement voilà, peu de temps après… ton…ton père est arrivé. Il a dit haut et fort qu’il avait le même groupe que toi et qu’il voulait te donner son foie. J’ai pas trop comprit pourquoi… P’t’être pour s’en tirer avec une « belle mort »… Il mima les guillemets avec ses doigts avant de poursuivre. Et… Le médecin a appelé les flics pour leur demander sûrement leurs avis et ils ont accepté. Les analyses prouvaient que ton père n’avait pas essayé de t’empoisonner avec un foie qui ne te correspondait pas alors l’opération était possible… J’ai…j’ai du signer les papiers.

    Morgan souffla et de nouveau, parla avant que Loyce ne puisse le faire.

    -J’étais perdu… mais j’voulais plus que tout que tu sois sain et sauf…

    Le jeune garçon soupira silencieusement et se remit contre son meilleur ami. Il voulait profiter de cette proximité une dernière fois… au cas où le londonien lui hurlait dessus.



Bah voilà, ta MAGNIFIQUE réponse m'aura bien fait galéré! xD
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MessageSujet: Re: « I know I let you down... » [Morgan] « I know I let you down... » [Morgan] EmptyMar 6 Avr - 13:04

    « I know I let you down... » [Morgan] B9hwkh « I know I let you down... » [Morgan] 2612eyv
    Please... forgive me...

    -J’veux juste que tu ne le fasses plus. J’veux dire… tu peux boire Loyce mais s’te plait, arrête de te mettre des mines pareilles ! Ca m’insupporte et j’ai jamais réussi à t’faire comprendre ça… Alors, oui, j’suis peut-être qu’un putain de coincé mais j’y peux rien si j’ai peur pour toi et pour ta santé… J’voulais pas te faire chier, juste prendre soin de toi…

    Le châtain hocha la tête faiblement, signe qu’il avait compris. Il est vrai que Morgan était plutôt coincé, il ne buvait jamais, ne profitait pas de sa jeunesse. Mais il avait tellement raison quand il tentait tant bien que mal de raisonner son ami. « J’voulais pas te faire chier, juste prendre soin de toi… ». Dans le fond, Loyce le savait déjà quand il entendait les leçons de l’androgyne. Mais il ne l’avait jamais admis. C’est seulement maintenant qu’il se rendait vraiment compte que toutes ces engueulades vis-à-vis de l’alcool n’étaient là que pour lui faire comprendre que sa vie était en jeu. Croyez-le, maintenant, Loyce allait faire attention. Maintenant qu’il avait frôlé la mort, il comprenait à quel point il avait agi comme un con. Et ça allait changer. Désormais, il boirait sans s’autoriser un seul excès… sauf si cela arrive par accident, par inattention, ce qui peut arriver à tout le monde. Mais il allait arrêter de se prendre une taule presque quotidiennement. C’était finit.

    -J’vais changer. Pour toi. J’te l’promets… plus jamais j’te ferai peur comme ça Morgan.


    « Pour toi ». C’était toujours plus simple de changer quelque chose en soi si ce changement est adressé à une personne. Loyce savait que, s’il se disait qu’il changeait pour son meilleur ami, la motivation serait nettement plus présente.
    Et là, le flot de questions de Loyce débarqua. Oui, il se posait énormément de question, ce qui était normal. Il était tombé de sa chaise au bar et s’était réveillé à l’hôpital avec son foie remplacé par celui d’une autre personne. Il était donc logique qu’il souhaite savoir ce qu’il s’était passé le temps de son inconscience.

    -Calme toi… Je vais t’expliquer mais ne m’interrompt pas surtout, ok ?


    Le jeune guitariste hocha la tête doucement, promettant ainsi de rester calme et de ne pas interrompre son ami lors de son discours. Cela dit, un petit pincement d’angoisse le démangea au niveau du ventre. Si Morgan lui demandait de ne pas l’interrompre, c’est sûrement que Loyce allait en ressentir l’envie. Mais que c’était-il donc passé ? Restant attentif, il cala sa tête au fond de son oreiller en grimaçant légèrement suite à la légère secousse qu’il reçu au ventre, suite à son opération.

    -Le médecin m’a demandé si j’avais le même groupe sanguin que toi… Honnêtement, j’sais pas pourquoi. Il aurait pas sacrifié ma vie pour en sauver une autre, j’vois pas l’intérêt de faire ce métier sinon… De toute façon, tu es B- j’crois, et pas moi donc le problème était réglé.


    Jusque là, Loyce suivait tout à fait son meilleur ami. Et il comprenait également qu’il ne voie pas l’intérêt de lui avoir demandé s’il était du même groupe sanguin que lui… Si le châtain avait été réveillé à se moment là, il aurait clamé haut et fort que jamais il ne laisserait Morgan se sacrifier pour lui. De toute manière, ce ne fut pas ce qu’il s’est passé, alors le problème fut vite réglé dans la tête du londonien. Il resta donc d’autant plus attentif à la suite du récit d’Aileen.

    -Seulement voilà, peu de temps après… ton…ton père est arrivé.

    Bam ! Le mot « père » résonna dans la tête de Loyce. Son père s’était ramené à l’hôpital ? Il avait donc réussi à le suivre, on ne sait comment, jusqu’à New York ? *Quel enfoiré… * pensa Loyce. Et en plus il avait osé venir dans cette chambre ? Il voulait quoi, achever son fils alors qu’il en avait la possibilité ? Légèrement tendu -ce qui se traduisit par ses battements de cœur légèrement accélérés-, le jeune homme fronça les sourcils et écouta la suite.

    -Il a dit haut et fort qu’il avait le même groupe que toi et qu’il voulait te donner son foie. J’ai pas trop comprit pourquoi… P’t’être pour s’en tirer avec une « belle mort »… Et… Le médecin a appelé les flics pour leur demander sûrement leurs avis et ils ont accepté. Les analyses prouvaient que ton père n’avait pas essayé de t’empoisonner avec un foie qui ne te correspondait pas alors l’opération était possible… J’ai…j’ai du signer les papiers.


    Des larmes de colère montèrent directement aux yeux du châtain. Il dû tourner la tête pour se calmer, pour éviter qu’un cri ne sorte du fond de sa gorge ou qu’il explose simplement de rage. Son père s’était bougé jusqu’à New York avec l’envie de le tuer et il s’était finalement donné lui-même la mort pour éviter la prison en donnant son foie à son fils. C’était impossible…
    *Putin… après tout c’qu’il a fait, il me sauve la vie… c’est quoi ce délire ? Et bordel… j’ai son foie en moi… j’vais terminer ma vie avec un bout de cette ordure qui me suivra toujours… *
    Ce que ressentait le londonien en cet instant était indescriptible. La rage de savoir que son père s’en était « bien tiré », la haine de penser que le foie de cette ordure était désormais le sien, le chamboulement de tous les événements passés, … Les larmes finirent par glisser lentement sur ses joues et il dû se mordre la lèvre à sang pour éviter de hurler tant il se sentait mal.

    -J’étais perdu… mais j’voulais plus que tout que tu sois sain et sauf…

    Cette phrase passa tout à fait dans les oreilles de Loyce, mais de toute manière, il n’en voulait nullement à Morgan. Il savait très bien qu’il avait fait le choix qui lui semblait justifié, dans le but de lui sauver la vie. Peut-être que cela avait été la seule solution après tout… mais bordel, il allait vivre ses jours avec son paternel incrusté en lui, pour toujours.
    Avant que le châtain n’ait pu répondre quoi que ce soit, l’androgyne vint se blottir contre lui, l’air craintif. Il devait sûrement craindre sa réaction, se demandant s’il avait eu raison d’accepter cette greffe à sa place. Pleurant en silence, le châtain passa difficilement ses bras autour du corps fluet de son meilleur ami et le serra faiblement contre lui. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, rempli de haine, de colère, de tristesse… mais aussi de reconnaissance envers son ami. Ravalant ses sanglots du mieux qu’il pouvait, Loyce tenta de le rassurer maladroitement.

    -T’avais pas l’choix… j’imagine… tu… tu as fait ce qui te semblait le mieux… je t’en veux pas Morgan… je t’en veux pas…


    Le guitariste enfouit son visage dans le cou de son meilleur ami et y déposa un léger baiser salé de larmes. Il resta ainsi, collé à lui sans grande force, à pleurnicher une nouvelle fois comme un gamin. Et ce fut comme si le fait de savoir que son foie était celui de son père avait réveillé une horrible douleur ; son ventre lui brûlait, comme en feux.
    *T’as gagné… connard… putain t’as gagné…*
    Et le londonien éclata en sanglots plus profonds, ne faisant plus aucun effort pour se montrer discret. Son corps se mit à trembler, secouer par ses pleurs, et son visage se crispa alors qu’il resserrait faiblement son emprise sur le corps de Morgan, tout en gardant son visage niché dans son cou.



Roh mais tu arrêtes oui? C'est TA magnifique réponse qui m'a fait galéré xD Ô Déesse !
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