J'ouvrai difficilement les yeux, j'avais mal à la tête. Heureusement que la pièce était plongée dans le noir et encore plus heureusement que personne ne soit à mes côtés. Mes yeux me piquaient de la veille et mon maquillage avait dut couler. J'étais rentrée de vacances hier, n'ayant pas pris mon portable c'était la première chose que j'avais regarder, une tonne de sms de Loyce. Je n'avais prévenu personne de mon départ précipité en France avec mon frère Alexandre et il s'était inquiété un moment. J'avais donc décidé de lui en renvoyer un texto mais toute cette histoire avait mal tourné et il m'avait clairement jurer qu'entre nous ça ne serait plus jamais pareil, je venais de perdre le seul homme que j'aimais. J'avais donc passé la soirée à pleurer dans mon lit et à me morfondre sur moi même. Je m'étais allongé sur mon lit même pas déshabiller, ni même démaquiller. J'avais vraiment passé une sale soirée, à peine rentrée c'était vraiment pas du luxe et j'étais à deux doigts de m'enfuir mais je n'étais pas se genre de fille - je n'étais pas non plus le genre de fille à pleurer aussi facilement, remarquez !- ce genre de fille à ce défiler sous le premier coup dur.

Je me levai et me changeai pour enfiler un simple débardeur ainsi qu'un simple jogging, j'attachai ma tignasse blonde en une queue de cheval haute et partie dans la salle de bain, enlever les traces de noir sur mes joues. J'en profitai pour prendre une bonne douche tiède qui me fit extrêmement de bien. Le temps était bien gris dehors mais pourtant il faisait lourd, je n'aimais pas ce temps, il m'énervais, je lâchais ma fenêtre, il ne fallait pas que je me remette à déprimer sinon c'était fini et je me recoucherais pour dormir toute la journée. Dans quel état ce Loyce pouvait bien me mettre. Je me servis un verre de jus d'orange dans la cuisine et prendre à manger mais j'avais été absente depuis trois semaines, résultat: mes placards étaient vide. Je me posai sur les marches de ma terrasse et bus une petite gorgée. Greenwich Village était calme ce matin, il n'y avait personne dans les rues. Je repensai un instant à Kostos qui était revenu dans le coin, ça me faisait plaisir, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Puis je pensais à Morgan et Kylian, ils me manquaient ces deux là, comme Felicity et Bloomer aussi me manquait un peu.

J'avais pas mal de chose à faire aujourd'hui entre faire les courses et retourner à mon boulot pour dire que je reprendrais demain, je devais voir Morgan aussi, il fallait que je lui parle. J'allais donc à l'intérieur chercher mon portable et mon paquet de cigarette par la même occasion puis revins à mon poste, sur la terrasse. Je bus la fin de mon verre d'une traite et tira une de ces cancerettes du paquets pour la mettre à la bouche et l'allumer puis j'attrapais mon portable afin d'écrire à mon meilleur ami.

A: Morgan Chéri <3

Spoiler:

J'avais hâte qu'il me réponde, je me sentais plus seule que jamais. Sans Loyce c'est comme si c'était ma vie qui foutait le camps. Je me sentais mal, j'avais les larmes qui remontaient encore. Je voulais lui envoyer un texto mais à quoi bon ? Il me dirait ''on verra'' comme toujours. Je préférais oublier ça et mettre mon iPod sur ma chaine hi-fi afin d'écouter mon frère jouer. Je lui avais pris deux trois musiques, qu'il avait composé, sur son ordinateur portable. Je m'étais Story of me and you et m'assis sur le canapé, attendant une réponse de Aileen.

Mon téléphone résonna sur la table basse en verre du salon, automatiquement je l'attrapai et regardai mon message. C'était Morgan, il arriverait dans une demi-heure. Je souris tendrement car je savais très bien qu'il travaillait aujourd'hui et pourtant il serait là, il a toujours été là malgré tout et je suis certaine qu'il sera toujours là. C'est une de ces plus grandes qualités. Je ne pris pas là peine de répondre, cela n'aurais servis à rien. Je reposai mon téléphone en face de moi en même temps que les derniers accords de mon frère se faisait entendre dans la petite maison. Il n'y avait plus un bruit, j'étais accablée par le silence qui pesait autour de moi et pourtant je ne bougeais pas. Pour faire quoi de toute façon ? C'est vrai que ma maison était devenu un taudis depuis que j'étais partie et qu'elle aurait eu besoin d'un rafraichissement mais je n'étais vraiment pas d'humeur à faier cela. Je restais donc là, assise sur mon canapé, bien trop grand pour moi toute seule, à attendre l'arriver de mon meilleur ami. Quand j'y repensais, c'est vrai qu'on avait un milliard de chance de se retrouver, surtout sur New york car cela faisait un bout de temps qu'on ne s'était pas parler et pourtant déjà à l'époque j'avais eu une grande confiance en lui même si on ne s'échangeait que des lettres.

*

J'entendis quelqu'un toquer à la porte, que dis-je, quelqu'un ? Cela ne pouvait que être les doux doigts de Morgan. Il faudrait d'ailleurs que je songe à acheter une sonnette pour ne pas qu'il s'abime ses longs doigts fin à force de toquer à ma porte. Je ne répondais pas, j'en avais pas la force. J'avais repensé à Loyce et j'avais presque re pleurer. Même si je changeais quelque chose sur mon visage, Aileen le verrait, il me connaissait trop bien. La porte d'entrée s'ouvrit et le son de sa voix me monta aux oreilles.

- Emma, c'est Morgan.

Je souris, de le savoir chez moi, juste là pour moi me faisait un bien fou. Sans même que je lui réponde il se dirigea de lui même jusqu'à mon sanctuaire - on peut dire ça comme cela - après avoir déposé son sac à main à sa place habituel. Il m'avait manqué, énormément. Tandis qu'il s'approchait doucement, je baissai les yeux, m'en voudrait-il ? Il s'agenouilla devant moi en posant ses mains délicates et parfaitement manucurées sur mes genoux puis il me dit.

- Tu n'refais plus jamais ça, hein ? J’me suis inquiété bordel…

Promis, je ne le referais plus jamais. Surtout si encore une fois, quelqu'un qui m'est chère risque de me planter. Les larmes remontaient et je sentais qu'elles risquaient de tomber à tout moment. Je posai mes mains sur les siennes et plongeai mes yeux dans son regard chocolat. Je souris, de bonheur de le voir avec moi enfin et me penchai pour le prendre dans mes bras.

- Promis Morgan, promis que je ne répartirai plus sans te prévenir. Tu m'as manqué.

Je le serrai contre moi puis le lâchai afin de lui proposer quelque chose à boire. Pas à manger je n'avais rien, j'irais en courses plus tard, je pouvais bien me passer de manger ce soir et demain matin.

Quand Morgan se posa sur le canapé je me levai pour aller chercher deux verres de coca, il m'en restait c'était un miracle. Je savais que dans le salon, Morgan s'inquiétait et c'est vrai qu'il y avait de quoi s'inquiéter pourtant il n'y avait rien de grave, du moins pour lui. Je versais le coca dans deux grands verres et je les ramenai dans le salon. Je trouvais un Morgan - comme je le pensais - anxieux. Ces fines jambes était croisées l'une sur l'autre tandis que ces bras c'étaient, eux aussi, croisés sur sa poitrine. Il c'était mis à son aise, comme chaque vois qu'il venait chez moi. Je vins m'assoir sur le reste du canapé qu'il m'avait laissé et je compris de suite, quand il plongea ses yeux légèrement bridés dans les miens, que j'aurais le droit à un interrogatoire. Et cela ne loupa pas, il s'empressa de me demander de lui parler alors j'essayai, tant bien que mal, de faire la fille forte.

- Je vais bien, dis-je avec un sourire qui sonnait faux, rien ne servait de cacher ma peine. J'avais besoin de retrouver mon frère mais tout le monde ne l'a pas forcément compris, finis-je par lui dire en baissant les yeux.

Tout en lui racontant cela il avait posé sa main sur mon cou et me caressait la joue, je me sentais protégé à ses côté même si c'était un garçon peu viril je savais qu'il me protègerait de tout les dangers du monde. Je lui confierais ma vie si il le fallait et dieu sait que j'avais raison. Aileen c'était le genre de mec à tout lâcher pour ceux qu'il aime et je suis sur que plus tard ça lui jouera des tours, trop de personnes joue de sa gentillesse et ça à le don de m'énerver ça aussi.

Nous restâmes un moment comme ça sans parler. Cela me faisait du bien de le retrouver et je vous avoue que j'aurais préféré le retrouver dans de meilleurs conditions. Il n'y avait rien de grave du moins jusqu'à ce que je revienne. Et voilà que je repensais à Loyce, mais bordel quand est-ce qu'il allait partir de ma tête ? Les larmes remontaient et je me calai contre le beau brun afin de me consoler, me sentir moins seule.

- Explique moi, j'aimerai vraiment comprendre, m'avait-il demander encore une fois.

J'avais lever la tête afin de plonger mon regard dans le sien pour la troisième fois depuis qu'il était arrivé, j'aurais voulu tout lui expliquer mais je sentais une boule au fond de ma gorge, je bu alors une gorgée de coca espérant que cela passe mais aucuns effets se produisit. Les larmes commencèrent une fois de plus à passer la frontière de mes yeux et tomber le long de mes joues meurtries par l'horrible de nuit que je venais de passer. Je me blottis contre Morgan encore une fois et attendis patiemment de me calmer avant de lui expliquer en profondeur toutes mes histoires.

Ses douces mains se mirent à parcourir mon dos et passaient quelques fois sous ma chevelure blonde. J'étais tellement bien avec lui, il était vraiment quelqu'un d'important car sans lui je ne sais pas ce que je ferais. Morgan c'était LE gars parfait dans le rôle de meilleur ami ou même de simple ami et c'est dans ces moments là que je m'en rends compte. Je commençai doucement à me calmer, les larmes ne coulaient presque plus. Tout en passant sa main sur ma jambe, Aileen me chuchota que je me trompais mais il ne pouvait pas savoir, il ne pouvait pas comprendre tant que je ne lui aurait pas expliquer l'histoire avec mon beau londonien. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète et pourtant mon silence n'arrangeait rien. Je ne me reconnaissait pas, j'étais à mon habitude souriante et pleine de vie et là, j'étais pitoyablement entrain de pleurer dans les bras de mon meilleur ami. J'avais suffisamment confiance en lui pour savoir qu'il ne répèterais rien.

Il porta son index sous mon menton et releva ma tête, mes larmes avaient cessé de couler mais il essuya les marques de ces goutes d'eau salées. Il étira un sourire sur sa petite bouille de brun et je lui souris en retour, un vrai sourire de remercient et de bonheur de le voir ici, avec moi. A supporter mes larmes et mon silence.

- Tous tes amis ici se sont inquiétés. Le fait que tu ne préviennes pas, c’est juste ça qu’on … que je n’ai pas comprit, me dit-il.

Je baissai les yeux, honteuse de mon geste absurde. Il aurait fallut que je prévienne mais j'étais tellement pressée que je n'avais rien fait, même pas laisser un petit message sur facebook alors, je comprends que tout le monde ce soit inquiété. Je décidai donc d'enfin répondre à ses question.

- Je sais que tout le monde c'est inquiété ici mais j'étais mal, un coup de blues dut à je ne sais quoi. J'avais besoin de respirer alors j'ai appelé mon frère et on est partis en France, et avec lui j'ai réussis à retrouver le sourire. J'aurais du laisser un message sur facebook où envoyer un message commun mais j'ai tout laisser ici, il fallait que je m'éloigne. Mais j'ai bien vite compris ma connerie.. Quand j'ai été à Paris pleins de chose m'ont fait pensé à New York alors nous sommes rentrés. Mais en rentrant j'ai vu des messages, une tonne au moins, je rigolai doucement, et donc j'ai répondu à Loyce en prime et ça ne c'est pas forcément bien passé.

J'avais les yeux pleins de larmes mais je n'allais pas re pleurer, je n'en avais pas envie. Je m'assis correctement sur le canapé et pris une gorgée de coca. Cela me raffraichis et je respirais un grand coup avant de lui demander:

- On va fumer une clope ? A mois que tu ais arrêté..

J'étais devenu indépendante mais au moins cela me calmais. Et je pouvais me détendre car une boule c'était formé au fond de mon ventre aillant peur de ce que Morgan allait dire. Je savais qu'il n'allait pas m'engueuler ni même me faire des reproches mais j'avais peur de lui faire de la peine.

Je sais que tout le monde s'est inquiété ici mais j'étais mal, un coup de blues dû à je ne sais quoi. J'avais besoin de respirer alors j'ai appelé mon frère et on est parti en France, et avec lui j'ai réussi à retrouver le sourire. L’essentiel était là : Emma avait retrouvé le sourire & honnêtement, Morgan ne demanderait rien de plus. Quoi que, quelques explications ne seraient pas du luxe. Que s’était-il passé pour qu’elle désire s’enfuir ainsi, sans donner de raisons et surtout, sans prévenir qui que ce soit ? Le regard charbonneux plongé dans le sien, il esquissa un léger sourire. Peut-être que ceci l’aiderait à parler plus facilement et sans crainte. Parce qu’effectivement, le brun n’avait aucune envie de la juger ou de la rabaisser. La blonde restait libre de ses faits et gestes. & si quitter New-York avait été nécessaire pour son bien-être ; c’était son droit. J'aurais du laisser un message sur facebook où envoyer un message commun mais j'ai tout laissé ici, il fallait que je m'éloigne. Mais j'ai bien vite compris ma connerie.. Quand j'ai été à Paris pleins de choses m'ont fait pensé à New York alors nous sommes rentrés. Mais en rentrant j'ai vu des messages, une tonne au moins. Rien d’étonnant. Beaucoup d’habitants se sont demandés où est ce qu’Emma était partie et inévitablement, Morgan s’était senti… con & inutile. Bordel, en tant que meilleur ami, il aurait du voir que quelque chose n’allait pas. Il aurait du être là… & il n’avait rien vu. Sans doute à cause de ses problèmes ou de sa réconciliation avec son copain. Toujours est-il qu’au fond de lui, il s’en voulait terriblement. Et donc j'ai répondu à Loyce en prime et ça ne s'est pas forcément bien passé. Loyce. Évidemment. Pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ? Le lien qui unissait le londonien et l’allemand était très forte. Tous les deux se disaient absolument tout et par conséquent, le sujet « Emma » ne passait pas à la trappe. Loyce s’est… beaucoup inquiété. Tu sais, il tient à toi alors c’est normal qu’il n’ait pas forcément bien réagit. Il s’est senti blessé… mais… waw, j’pourrais même pas te dire le nombre de fois qu’j’entendais ton prénom en une journée, assura t-il en écarquillant faussement les yeux. Un petit rire franchit ensuite la barrière de ses lèvres ; bien qu’il fit vite de se reprendre. Le temps n’était pas à la plaisanterie. Raclant finalement sa gorge, l’androgyne joua avec son piercing - à l’intérieur de sa bouche - et entortilla son doigt verni dans une mèche dorée. Est-ce que cela rassurerait Emma, de savoir que Loyce avait énormément pensé à elle ? Rien n’était moins sûr… Ne pense plus à ce que tu aurais du faire ou non. Ce qui est fait, est fait… & Loyce finira par te pardonner. Il a sa fierté mais tu comptes pour lui, renchérit-il, les yeux pétillants de sincérité.

Voyant les larmes de sa meilleure amie apparaitre de nouveau, Aileen s’approcha d’elle & lui frotta gentiment le dos. Tactile ? Le mot semblait faible… mais parfois, les gestes ont plus d’effet que les mots, non ? Hésitant, Morgan lui adressa un petit sourire et but à son tour une petite gorgée de coca. Ça lui faisait du bien. On va fumer une clope ? A moins que tu ais arrêté. Arrêter ? C’était l’un de ses objectifs mais malheureusement, cela s’avérait bien plus difficile que prévu. Souriant donc largement, le beau brun hocha la tête négativement & se mit debout. Par simple réflexe, il remonta son pantalon contre ses hanches et retourna dans l’entrée afin de récupérer son sac à main. Parmi son foutoir se trouvaient ses cigarettes préférées. Parfumées à la cerise - ses potes aimaient dire qu’ils s’intoxiquaient avec des clopes de tapettes. Finalement, ils n’avaient pas excessivement tort. Je diminue, c’est déjà bien, non ? Allé viens ma belle, on va sur ta balancelle ?, demanda t-il joyeusement. Ne possédant pas de jardin, Morgan voulait juste profiter d’un peu de tranquillité, dehors. Chose qu’il ne pouvait pas faire chez lui… sauf s’il se rendait sur le balcon. Le confort n’était en effet pas le même.

Sans attendre réellement de réponse, le styliste plaça son sac sur son épaule, saisit son verre de coca et passa sa main dans le dos de sa meilleure amie. Tout sourire, il attendit qu’elle soit prête à bouger et il se dirigea vers le jardin. L’air frais lui faisait du bien mais ce n’était rien comparé à la joie qu’il éprouvait quant au fait d’avoir retrouvé Emma. Putain, elle était enfin de retour à NY. Ça t’a quand même fait du bien de revoir ton frère ?, demanda t-il sereinement. En d’autres termes, Aileen s’inquiétait de savoir si ce voyage à Paris lui avait fait du bien ; si ça avait été bénéfique pour elle.