Journée de merde, encore, pour changer... Kostos était partit, je me retrouvais seule devant mon ordinateur portable à essayer de passer le temps en surfant sur Facebook. Que dire de plus ? Je m’étais levée tard, bien après que Jaw’ soit partit pour le travail où il allait trimer comme un dingue pour pouvoir gagner de l’argent pour moi, pour sa vie, pour le loyer, bien qu’on avait largement les moyens pour qu’il arrête de travailler, ce boulot était sans doute la première et dernière chose que notre père lui avait « offert » donc il faisait de son mieux pour ne pas gâcher ce cadeau, alors il bossait, bossait et bossait, des heures sup’ non rémunérées, mais c’est pas grave, c’est vrai que ça vie dans le travail ne me concerne pas, nous avons chacun la notre, ils sont tout à fait différents, on ne peut pas les comparés… Enfin bref, aujourd’hui, c’était vendredi, j’avais comme d’habitude, sècher les cours… Depuis qu’il était partit, je n’en avais plus l’envie, à vrai dire, si j’y allais, c’était seulement parce qu’il y était aussi, une sorte de solidarité, parce qu’il était évident que je n’avais plus rien à y faire, je savais déjà quel métier je voulais faire et je n’avais aucune envie de changer de voie. Alors je n’y allais tout simplement plus, la plupart du temps, je passais ma journée sur le tournage du film que je faisais avec Noah, un bon pote avec qui je me marrais bien, alors quand je n’étais pas sur le tournage, je cherchais des castings sur internet, je jouais de la guitare ou je surfais sur Facebook indéfiniment sans savoir quoi faire, rien de bien passionnant, je dois dire que je m’emmerdais un peu… Je dois dire que je n’avais pas grand-chose à faire parce que j’avais déjà appris la prochaine chorégraphie que j’aurais à faire lundi prochain et j’avais déjà appris mon texte des dix prochaines scènes… Je n’avais donc plus rien à faire à part trouver des castings pour d’autres films. Enfin, bref, j’avais une vie qui n’était pas des plus passionnantes… Alors je discutais, j’envoyais des sms, j’appelais des amis et je surfais en attendant que mon grand frère pointe le bout de son nez et de préférence avant vingt deux heures… Mais ça, ce n’était pas gagner… Enfin, bref, après avoir passer deux heures sur l’ordinateur à m’emmerder comme jamais je ne m’étais emmerder et regarder les photos de mon ex petit ami qui faisait comme si il ne s’était jamais rien passer entre nous et qui en plus de ça, semblait me fuir comme la peste, je finis par verser quelques larmes que je séchais aussitôt, je mettais Facebook en réduis et je me dirigeais vers une des fenêtres de l’appartement, le paquet de Gauloises et un briquet à la main, j’ouvrais la fenêtre, un air frais vint me caresser le visage pendant que j’allumais ma cigarette, après en avoir fumer trois, je finis par fermer la fenêtre et retourner sur mon ordinateur en attendant patiemment que Nick se connecte. Jusqu’à ce que je reçoive un appel de mes parents, je décrochais mon téléphone sachant que ce qu’ils allaient m’annoncer n’allait pas me plaire :

« Alors, j’ai quelque chose à t’annoncer, tu n’es pas notre fille, tu ne l’as jamais été, tu es une erreur, on ne sait pas d’où tu viens et on a jamais voulu de toi, de plus, on te déshérite, j’aime autant te le dire, parce que tu n’es pas notre fille, je ne vois pas pourquoi tu aurais le droit à quelque chose de notre part quand nous seront tous les deux morts, alors, voilà… »

Raccrocher… Comme d’habitude, je n’avais pas eu le temps d’en placer une, et autant vous avouer que j’avais une envie de pleurer qui dépassait même celle que j’avais eu quand Kostos m’avait quitter. Et comme je ne pus pas la retenir, je fonçais devant mon ordinateur pour crier ce que j’avais envie de crier à mes parents avant qu’ils ne raccrochent, chose que je n’avais pas pus faire. Et puis, j’avais éclaté en sanglots, attendant toujours que Nick se connecte, j’envoyais un SMS à Palmyr pour lui demander de venir au Plaza parce que je devais lui parler, j’avais tant de choses sur le cœur à lui dire, j’en avais tellement marre de cette vie qui ne m’avait pas épargnée je devais me plaindre à lui, et j’avais déjà une envie forte, l’envie de refaire ce que j’avais fait l’année précédente, me suicidée, cette fois, ce n’était plus seulement à cause de mes parents, mais aussi à cause de Kostos, et dans un sens, j’avais envie de lui faire du mal, comme si il n’avait pas déjà assez souffert, j’étais vraiment une grosse salope sur ce coup là, et je le savais… Mes yeux ne quittaient pas l’écran, j’attendais le moment où il viendrait enfin, j’avais besoin de me plaindre et de préparer mon coup, en fait, je voulais arrêter de faire du mal, mais c’est vrai qu’en me suicidant, je leur en ferais, mais au moins, je ne leur en ferais plus par la suite, c’est ça qui est pas mal, cependant, quand j’y repense, je leur ferais du mal à long terme si je le faisais… Mais tant pis, si mon état de dépression devait duré longtemps, je pense que ça leur ferait autant de mal pendant longtemps, alors voilà, je pris cette décision… Et c’est quand il se connecta que je lui demandais si il ne pouvait pas venir « chez moi », la réponse fût immédiatement oui, alors je fermais l’ordinateur, le laissait dans l’appartement, prenais ma veste en cuir, sortait, fermait, et prenait ma voiture (ben, elle est neuve, faut bien que je l’utilise un peu, j’ai pas mon permis pour rien !) et filais pour Midtown, l’hôtel Plaza, je voulais avoir du temps, je voulais vraiment pouvoir être découverte sans pour autant être vivante. J’allais directement dans ma chambre, la clef à la main, je posais ma veste sur une chaise et filais vers la salle de bain où je savais très bien qu’il y avait des lames de rasoir, j’avais déjà une belle et grosse cicatrice sur le bras, je savais donc où retailler pour réussir mon coup cette fois…

Debout devant l’évier… Me regardant dans la glace… J’étais pale… Une larme coula sur ma joue… Je regardais ma cicatrice… Puis ma lame… J’inspirais un grand coup, je serrais les dents et je m’entaillais les veines avec trois coups secs sur la peau, je criais de douleur et je continuais à serrer les dents. Mon bras tendu devant moi pour tenter de ne pas mettre du sang partout, mais très vite je commençais à avoir des vertiges, très vite je me sentis tomber dans les pommes… Je ne pouvais rien faire, j’avais déjà perdu beaucoup de sang, et je continuais à en perdre minute par minute, Nick ne savait peut être pas où il devait aller exactement mais Palmyr ne devrait plus tarder, alors, je les attendais, étendue sur le sol, mes cheveux commençait déjà à tremper dans le sang, j’avais mal, je fermais les yeux, espérant ne jamais devoir les rouvrir…

C’était fini pour moi dans mon esprit… Et le pire, c’est que j’en avais plus rien à foutre…