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C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes]

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MessageSujet: C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] EmptyVen 18 Juil - 22:50

C'est eux ou moi ! A toi de voir !  
Ruby  52 Samuel




Je me suis tapé un certain temps de route pour arriver jusqu'ici et je dois dire que ça en vaut le détour. Me voilà à environ deux heures de route ou disons plutôt trois de New York. J'ai toujours adoré me perdre dans ce genre de coin de forêt à l'écart de toute civilisation. Étant mômes, mon frère et moi, avons toujours adoré aller nous balader en forêt ou à travers de vastes étendues de campagne, de plaine ou de montagne dans notre Colorado natale. Et j'aime encore aller me balader durant de longues journées ou voir sur un week-end dans ce genre d'endroits. Pas que je sois un adepte de randonnée mais j'aime simplement me ressourcer dans ce type de lieux où j'ai l'impression alors d'être seul au monde.
Enfin soit, me voilà donc à arpenter un sentier censé mener à une fabuleuse cascade. Ça doit faire trois bons quarts d'heure que je marche à travers bois et malgré la chaleur qui règne ces derniers temps, je bénéficie du couvert des arbres pour jouir d'un semblant de fraicheur dans l'air.

C’est au détour d'un croisement que je remarque un groupe plus loin. Vu l'allure des types en question, et au vu de leurs éclats de voix qui me parviennent depuis l'endroit où je me tiens, alors qu'ils sont dos à moi, j'écoute un instant s'il s'agit d'une quelconque embrouille. C’est alors que je vois cette fille. Elle ne semble pas les connaitre et au vu du genre de propos plus ou moins déplacés et provocateurs qu'ils lui lancent, je comprends très vite qu'ils en ont après elle. Le genre d'intérêt plutôt malvenu et tout sauf rassurant. Pour l'instant, je me tiens dissimulé à l’abri des regards d'un point qui me permet de pouvoir observer la scène sans être remarqué.

Le jeu se calme alors que la fille finit par s'éloigner en utilisant une quelconque excuse, désirant juste reprendre son chemin en arguant apparemment qu’elle doit retrouver quelqu'un en route. Les types laissent apparemment tomber mais ça me parait trop facile. Leur revirement soudain est suspect. Tandis que la fille s'éloigne alors en poursuivant son chemin plus haut d'un pas qui ne m'a pas l'air tranquille, les types font mine de redescendre mais je les vois bientôt se stopper lorsqu'elle passe un tournant et je les entends pour ainsi dire comploter. Ils établissent un plan qui vise ni plus ni moins qu'à rattraper cette dernière et lui remettre le grappin dessus lorsqu'ils se seront assurés de la véracité de ses arguments. A savoir ce fameux type qu’elle est censée rejoindre plus loin. Et même ceci ne semble pas les arrêter puis qu'ils établissent déjà que selon la carrure du type, cela ne les freinera pas pour autant. Ils semblent au contraire surexcités par l'action à venir et cette chasse comme ils l'appellent.

Comprenant que la jeune femme a à faire à des types dangereux, je décide alors de m'en mêler à ma manière. Je les suis alors de loin en me tenant à bonne distance sans me faire repérer puis empreinte bientôt un chemin hors des sentiers battus. Pour être déjà venu dans le coin, je connais ce raccourci qui me permettra d'arriver certainement avant eux à un certain croisement. Si je dépasse leur allure, je tomberais à coup sûr sur la dite proie et je pourrais ainsi lui prêter main forte et l'informer de la situation. Je suppose qu'elle n'est pas dupe et qu'elle doit bien se douter qu'elle n’allait pas s'en débarrasser si facilement, aussi, j'espère pour elle que je tomberais dessus avant eux. En tout cas, je fais présentement tout pour.

Et environ cinq cent mètres plus loin, je la croise en effet sur mon chemin. Sûrement déjà pas mal impressionnée par ces récentes aventures avec les autres types, et vu ma dégaine, je ne suis pas étonné de la voir réagir avec un mouvement de recul. Sans doute croit-elle que je suis avec eux, mais je n'ai pas le temps de lui expliquer quoi que ce soit qu'on entend bientôt les échos des fameux types non loin. Heureusement pour nous, là où nous nous trouvons nous sommes pour encore un instant hors de vue et je l'attire alors vivement à l'écart en lui choppant le bras en en lui faisant signe de ne pas faire un bruit. Je l'attire ainsi à travers les bois loin du sentier avant de nous planquer derrière un arbre. La fille affolée semble toutefois décidée à se débattre et se met alors à me résister en pensant que je suis sans doute leur complice ou un type dans leur genre. Je la plaque alors doucement contre le tronc massif de l'arbre derrière lequel nous trouvons refuge et plaque ma main sur sa bouche.

- Chut.

Mon ton est on ne peut plus ferme. Si elle tient à sa peau, elle a intérêt à me faire confiance. Je me penche doucement sur le côté pour jeter un coup d’œil dans leur direction alors qu'ils passent à quelques mètres de nous. J’attends qu'ils se soient éloignés pour enfin la rassurer. Je ne suis pas avec eux, calmos. T'as rien à craindre, j’en ai pas après toi. Eux par contre ... laissais-je entendre.

- Putain Man elle a pas pu aller bien loin, on aurait déjà du la rattraper. Vu cette ligne droite, on la verrait obligatoirement ! Ou alors la salope s'est barrée à travers bois. On se sépare, faut qu'on remette la main dessus. J'vais me la faire ! lâche l'un des types plus loin à ses acolytes.

Je regarde alors la fille et lui murmure.

- Tu veux bien me faire confiance ? C’est ça ou je te laisse te démerder avec ces types.

Je la laisse alors à peine me répondre en voyant que deux d'entre eux se ramènent dans notre direction, et sans perdre de temps, je l'attire à ma suite, choppant sa main pour m'assurer une prise plus ferme.

- Magnes-toi le train si tu ne veux pas qu'ils nous rattrapent.


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MessageSujet: Re: C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] EmptySam 19 Juil - 16:20




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C'est eux ou moi ! A toi de voir !


L’université avait laissé à ses élèves quelques jours de répits avant les derniers examens de fin d’année. La plupart utilisaient ce temps libre pour enchainer les fêtes bien arrosées, d’autres partaient en vacances, mais peu utilisaient ce temps pour réviser. Ruby, elle, avait choisit de rester à New York et d’utiliser ces précieux jours pour améliorer son coup de crayon. Sa grand-mère lui avait proposé de l’emmener un peu plus au sud pour « s’aéré l’esprit » comme elle aimait le dire, mais la jeune femme avait déclinée chacune de ses invitations. Leur appartement fini cependant par devenir étouffant. Avec les fortes chaleurs de ces derniers jours, il était quasi impossible de faire deux mouvements sans transpirer. Ne voulant pas passer son temps couchée sur son lit – ce temps était trop sujet aux longues réflexions, et elle n’avait pas envie de se retrouver en tête à tête avec elle-même -  elle avait demandé à sa grand-mère si elle pouvait lui emprunter sa voiture pour sortir de New York et aller retrouver les grands espaces. Celle-ci avait accepté, bien trop heureuse de voir sa petite fille suivre son conseil, et voilà comment elle s’était retrouvée à trois heures de route de la grande ville, perdue au milieu d’une forêt dense.

Elle avait découvert cet endroit lors des quelques balades que ses grands parents l’avaient obligé de faire, et elle en avait aimé le calme et la sérénité qu’offrait cet endroit. La chaleur était moins étouffante sous le couvert des arbres, et la nature luxuriante offrait un magnifique spectacle à ses yeux trop habitués au gris de la ville. Cela faisait deux heures qu’elle marchait sur un sentier balisé quand elle avait repéré une petite clairière sur le côté. Cet endroit semblait parfait pour prendre une pause et s’exercer au dessin, un arbre mort couché en travers lui ferait un parfait siège. Ruby avait quitté la route et s’était installé dans ce petit coin de verdure. De son sac à dos elle avait sorti une bouteille pour d’hydrater. Vue qu’elle était seule, elle fin couler l’eau fraiche sur ses main et les appliqua sur son visage, mouillant par la même occasion une partie de ses cheveux. Cette sensation de fraicheur lui fit un bien fou, et lui permis de se mettre dans de bonnes conditions pour dessiner. Elle releva ses cheveux blonds en un chignon improvisé et sorti ses feuilles à dessin et son crayon pour se mettre au travail.

Elle avait totalement perdu la notion du temps quand elle entendit des rires. Quand elle releva la tête, elle aperçu un groupe de jeunes d’environ son âge qui se dirigeait dans sa direction. A son grand désespoir elle vit qu’il n’était composé que de représentants de la gente masculine. Aussitôt ses muscles se tendirent, sur la défensive. Elle savait qu’elle était seule en forêt, que les premiers signes de population de masse étaient à plusieurs heures de marche d’ici et qu’elle ne faisait pas le poids face à cette bande. Elle se leva rapidement, trop rapidement et rangea ses affaires dans son sac, faisant mine de ne pas les avoir vu. Cependant ce n’était pas leur cas.

- Eh, tu vas bien ? Qu’est-ce que tu fais ici toute seule ?
- Tu ne veux pas faire un tour avec nous ?
- On t’a pas fait peur j’espère ?
- Viens avec nous, on va bien s’amuser.


Ruby essaya de ne pas leur prêter attention, elle les écoutait à peine pour ainsi dire. Elle aurait voulu faire comme si elle ne les entendait pas, mais pour une fois elle n’avait pas ses écouteurs sur elle. Elle savait très bien que plus elle les ignorait, plus elle leur donnerait l’envie de l’emmerder, mais sa gorge était trop sèche, et elle avait l’impression d’être paralysée. Il fallait qu’elle se reprenne ! Tous les jeunes n’étaient pas non plus cons, ils n’étaient quand même pas tous comme… A cette pensée son cœur se serra et elle senti ses yeux la piquer, mais elle devait être plus forte que cela. Elle se tourna vers eux et essaya tant bien que mal de dessiner un sourire sur ses lèvres.

- Salut. Je suis désolée, je ne vais pas pouvoir me joindre à vous. Je dois retrouver mon… mon petit copain, il avait prit un peu d’avance sur moi,   je voulais me reposer un peu.

Elle espérait être convaincante. Elle leur fit un dernier sourire et sans attendre leur réponse, et surtout sans croiser leurs regards – car certains ne lâchaient plus son décolleté des yeux – et repris sa route comme si de rien n’était. Elle ne pouvait pas redescendre vers la route car elle avait prétexté que son copain l’attendait plus haut, alors elle s’enfonça encore plus dans la forêt. Tous les mètres elle jetait un bref regard en arrière. Son cœur battait à cent à l’heure, si bien qu’elle avait l’impression qu’ils pourraient la suivre rien qu’en l’écoutant. Pourtant ils semblaient l’avoir écouté, car elle ne les voyait plus et ne les entendaient plus, ils ne semblaient pas la suivre. Ses mains tremblaient, elle attrapa alors les brides de son sac à dos pour leur donner une utilité et tenter de se calmer. Se focaliser sur la marche, ne plus penser à eux, se focaliser sur la marche, ne plus penser à eux…
Ruby avait gardé la tête baissée pour se concentrer sur ses pas, si bien que lorsqu’elle entend un bruit devant elle et qu’elle voit un homme en surgir, elle s’arrête soudainement et manque de tomber à la renverse. Son cœur qui ne s’était pas encore remis de sa précédente rencontre eut de nouveau un loupé et lui parut battre encore plus vite, si cela était possible. Elle a à peine le temps de mieux l’observer ou de dire quelque chose – de toute façon aucun son ne semble vouloir sortir de sa bouche – qu’il l’attrapa et l’entraine à l’écart du sentier. Surprise, Ruby se laisse guider avant que son instinct de survie ne prenne les rennes : elle essai de se défendre, et d’échapper à sa poigne solide. Elle n’obtient pas de grand résultat et tente alors de le ralentir. Elle n’a même pas entendu les rires et les cris du groupe de jeune qui se rapprochaient, elle était trop focalisée sur ce qui lui arrivait. Enervé par sa résistance, l’homme la plaque contre un arbre et lui bâillonne la bouche avec sa main pour l’empêcher de faire du bruit. Il prend soin de ne pas l’empêcher de respirer et même si elle n’est pas dans l’était d’esprit d’apprécier ce geste à ce moment là, peut être le ferait-elle plus tard.

Il tente de la calmer, de lui faire comprendre qu’il n’est pas avec « eux » mais elle est trop bouleversé par cette proximité physique entre eux pour pouvoir réfléchir et donner un sens à ses paroles. Tout son corps rejette cette proximité, elle ne s’est plus tenue à cette si courte distance de quelqu’un depuis…depuis la fameuse nuit, et elle en a envie de vomir. Tout ce qu’elle souhaite c’est qu’il la lâche et la laisse partir, mais la voix d’un des jeunes résonne soudain près de ses oreilles, la rappelant que d’autres la cherchaient aussi. Elle avait été trop idiote pour pense que la gente masculine  n’aspirait pas qu’à lui faire du mal, qu’elle pouvait faire confiance à certains. Alors comment accorder la sienne à ce parfait inconnu ? Bon d’accord il ne lui avait pas menti en la trainant dans les bois pour que les autres ne la trouve pas, et puis il était plus âgé qu’eux – elle pensait encore que l’âge pouvait arranger la cervelle des hommes – c’était des bons points pour lui mais… Etait-elle réellement prêtre à le suivre les yeux fermés ?
Il ne lui laisse guère le temps de réfléchir car déjà il lui empoigne le bras et la guide à travers la forêt dense. Ses paroles ne sont pas douces, mais elles déclenchent un déclic dans son cerveau. Lui ou eux ? Ce sera plutôt lui...enfin pour le moment. Il était seul quand les autres étaient plusieurs, et elle aurait peut être une chance de le semer dans leur course effrénée.

- Je courrais mieux si tu me lâchais ! dit-elle d’une voix rendue rocailleuse par le stress.

Elle dégagea son bras et allongea ses enjambées pour augmenter sa vitesse. Elle tentait de le suivre tant bien que mal, se concentrant sur son allure et sur la façon dont il évitait les branchages et les pierres qui se dressaient sur leur chemin. Elle ne voulait plus penser, plus réfléchir à quoi que ce soit, tout ce qui comptait maintenant c’était partir loin du groupe, laisser l’adrénaline courir dans ses muscles et le vent siffler à ses oreilles. Ruby n’écoutait même plus son corps, qui après avoir passé des mois sans faire du sport, assis sur son tabouret de dessin à ne pas bouger les jambes, n’appréciait pas cette course forcée…pas du tout même. Elle ne savait pas depuis combien de temps ils courraient mais les obstacles se faisaient de plus en plus nombreux. Alors qu’elle venait de sauter au-dessus de racines imposantes, son pied se posa sur un plancher de mousses et ses jambes fatiguées ne purent l’empêcher de glisser. Elle s’effondra de tout son long sur le sol dans un bruit étouffé et atterrit sur le dos, les bras en croix.

- Je ne vais pas pouvoir continuer, dit-elle dans un souffle. Elle aurait bien parlé plus fort mais elle n’arrivait pas à reprendre son souffle.

Elle ne savait pas s’il l’avait entendu, s’il s’était arrêté ou non. Elle ne savait pas si ils avaient distancé le groupe. Elle voulait se relever mais les forces lui manquaient. Elle aurait voulu écouter les bruits aux alentours pour savoir si quelqu’un viendrait pour elle et si ce quelqu’un était celui qui semblait vouloir son bien ou ceux qui ne voulaient que le leur mais tout ce qu’elle entendait c’était le battement de son cœur dans ses oreilles, comme un tambour et tout ce qu’elle voyait était l’épais feuillage des arbres qui ne laissaient apercevoir qu’une infime partie du ciel gris.




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MessageSujet: Re: C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] EmptyMar 22 Juil - 11:15

C'est eux ou moi ! A toi de voir !
Ruby  76  Samuel






Mes propos semblent la secouer et lui faire comprendre que sa meilleure chance de s'en sortir réside en moi, aussi elle me suit alors que je l'embarque à ma suite, désirant bientôt se libérer de ma prise afin de pouvoir me suivre plus librement en accélérant le pas. Je n’ai pas envie qu'il arrive quoi que ce soit à cette petite. Enfin petite c’est vite dit, elle doit tout de même avoir la vingtaine. Quoi qu'il en soit, allez savoir pourquoi ?! Je serais plutôt ordinairement du genre à offrir mon aide et à envoyer bouler quiconque la refuse. Genre démerdes-toi si tu penses t'en sortir toute seule. Après tout, à elle de choisir, ça ne devrait pas être mon problème. Mais je me vois franchement mal la laisser entre les mains de pareils types. Et puis dans un sens, cette fuite a ce petit quelque chose d'exaltant que je recherche la plupart du temps.

Courant tous deux à travers bois, je jette généralement un coup d’œil à la demoiselle qui se trouve quelques pas en arrière, pour m'assurer qu'elle me suit bien et qu'on ne nous rattrape pas, mais les types sont à bonne distance pour le moment et je ne suis même pas sûr qu'ils nous ai repéré. Le mieux est toutefois de les distancer le plus possible.
Je sens que la jeune femme s’essouffle vite cependant. En même temps, pas étonnant vu la pente qu'on est en train de se taper. Je lui signifie de faire gaffe alors que nous passons bientôt à travers des branchages imposants et l'avertit que le terrain est glissant à certains endroits. Mais malgré mes recommandations, un instant plus tard, elle ne manque pas de se péter royalement la figure. En d'autres circonstances, je me serais certainement mis à rire mais pour l’heure, je me précipite plutôt vers elle et tente de l'aider alors qu'elle semble vouloir abandonner.

- Je ne vais pas pouvoir continuer, dit-elle complètement essoufflée tandis que je la redresse.

- Allez du nerf, je connais un endroit où on devrait se trouver une bonne planque. Lâche pas maintenant!

Mais elle ne semble pas décidée et n'a vraiment l'air de ne plus avoir la force de faire une seule foulée de plus. Je me tourne alors et lui fait signe de grimper sur mon dos.

- Allez grimpe ! Décides-toi ! Tu préfères qu'ils nous rattrapent ?!

Une fois sur mon dos, je gravis la pente du mieux que je peux, tentant de garder une allure rapide. Heureusement, il n'y a plus que quelques mètres à faire avant d'arriver en haut. Je peux donc désormais accélérer l'allure et prendre la direction de cette maison sur laquelle j’étais tombé par un heureux hasard il y a quelques temps de cela. Pour avoir déjà squatté là-bas, je connais un peu les lieux et je sais que les proprios ne sont certainement pas là en cette période. S'ils le sont, ça sera un refuge d'autant plus rassurant. Plus on est, mieux c'est. Au moins, ça diminuera les chances que les autres ne débarquent carrément là-bas s'ils voient que les lieux sont habités.
L'orage redouble au-dessus de nous et bientôt, il règne une telle obscurité qu'il m'est difficile de voir où je mets les pieds. Avec ça, la pluie tombe à sceau et malgré l’abri de la végétation, nous sommes bientôt trempés.

Bientôt les éclairs sont de la partie et ça fait un tel vacarme que je sens ma chère protégée sursauter légèrement à chaque fois que la foudre s'abat. Avec ça, je n'arrive à percevoir si les autres se trouvent loin ou non par rapport à nous. Quoi qu'il en soit, je m'assure que personne ne se trouve derrière nous lorsque j'emprunte ce chemin accédant quelques dizaines de mètres plus loin à la propriété en question. Encore quelques mètres et bientôt nous voilà devant la maison. Tout semble éteint mais je frappe à la porte au cas où. La jeune femme se trouve à mes côtés, visiblement fatiguée et angoissée, tout autant sur le qui vive que je ne le suis et à l'affut du moindre bruit alentour.

- Bon, visiblement il n'y a personne. On va se la jouer autrement si tu veux bien.

Et j’ai plutôt intérêt à me magner car on entend bientôt leurs voix au loin. Ma protégée a l'air de me regarder d'un drôle d’œil alors que je force la serrure.

- Quoi ? C’est un cas de nécessité, non ?! arguais-je alors que je parviens enfin à ouvrir la porte et l'incite à se glisser à l'intérieur avant de me faufiler à sa suite et de refermer derrière moi.


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MessageSujet: Re: C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] EmptySam 26 Juil - 12:42




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C'est eux ou moi ! A toi de voir !


Ruby eut à peine le temps de profiter de la fraicheur du vent sur son visage en sueur, ou encore du lit de mousse qui reposait ses jambes endoloris… Non à peine eut-elle le temps de se demander si son « sauveur » l’avait entendu tomber qu’il était à es côtés en train de l’aider à se remettre debout. La tâche ne fut pas facile, ne souhaitant aucunement avoir un quelconque contact avec l’étranger, elle tenta de se relever seule sans prendre appui sur son bras, si bien qu’elle manqua de tomber une nouvelle fois, et cette fois cela aurait été la tête la première. Ses jambes ne lui avaient jamais paru aussi faibles, comme si elles n’étaient plus faites que de coton. Elle avait l’impression que le sol l’appelait et que son corps était incapable de résister à cette attraction terrestre comme un drogué n’aurait pas pu résister à sa came. Pourquoi diable avait-elle donc négligé le sport depuis toutes ces années ?!

- Allez grimpe ! Décides-toi ! Tu préfères qu'ils nous rattrapent ?!

Earth to Ruby ! Earth to Ruby ! La jeune femme sortie brusquement de ses pensées. L’homme lui montrait son dos, lui signifiant d’y grimper pour qu’ils puissent continuer à avancer. Elle faillit lui répondre « Plutôt mourir ici » mais le craquement d’une branche se fit entendre non loin. L’instinct de préservation prit le relais sur la raison, et elle lui sauta sur le dos comme une petite fille apeurée. Aussitôt fait, aussitôt regretté mais il ne lui laissa pas le temps de changer d’avis. Dès qu’elle fut sur son dos, il redémarra sa course vers on ne sait quelle destination. Pour ne pas réfléchir à ses mains sur son torse, au mouvement des muscles de son dos sur son ventre et son visage collé contre son tee-shirt, elle ferma les yeux et s’imagina en train de dessiner. La clairière. Sa main sur son crayon. La douceur du papier… Ce sont les gouttes de pluie sur son visage qui la sortent de sa rêverie. Quand ses yeux amandes s’ouvrent elle a l’impression d’avoir dormi pendant plusieurs heures –alors qu’elle est certaine de ne même pas s’être assoupie – tellement la forêt lui semble noire. Elle se demande comment son « preux chevalier » arrive encore à voir où il se dirige. D’abord éparse, la pluie se transforme rapidement en averse et en quelques secondes elle se retrouve trempée jusqu’aux os. La sensation avec le dos de sa « monture » lui est encore plus désagréable, elle ne sait pas combien de temps elle va pouvoir tenir avant de tourner de l’œil. Heureusement, son calvaire ne dura pas bien plus longtemps, elle aperçu péniblement une maisonnette perdue au milieu de la nature, apparu comme par magie. Peut être avait-elle espéré si fort que son rêve s’était exhaussé ?
Pour son plus grand bonheur il la dépose doucement à côté d’elle et elle se retient de ne pas baiser le sol.

- Bon, visiblement il n'y a personne. On va se la jouer autrement si tu veux bien.

Il ne semble n’y avoir personne dans la maison, et pourtant elle est leur seul refuge : en effet malgré le bruit de la pluie, la voix de leurs assaillants – ou plutôt de ses assaillants à elle – leur parvient, ils ne doivent pas être très loin. Ruby commence à espérer qu’ils ne trouveront pas la maison. Quand elle tourne la tête vers le jeune homme, elle le voit en train de forcer la serrure. Elle n’était jamais entré par effraction chez des gens et s’était juré de ne jamais le faire, mais que croyait-elle quand il lui avait dit qu’il devait trouver un autre moyen ? Peut être avait-elle pensé qu’une porte de derrière serait ouverte, ou alors qu’ils pourraient se cacher dans le garage –bon d’accord, il n’y avait pas de garage - ou la grange alors ?

- Quoi ? C’est un cas de nécessité, non ?!

Elle haussa les épaules, à la fois d’accord avec lui et inquiète des conséquences. D’accord elle était une rebelle mais son casé judiciaire était encore vide et elle n’avait pas vraiment envie de le remplir aujourd’hui. Pourtant, quand il arrive à ouvrir la porte et qu’un éclair vient éclairer la forêt, elle se ne fait pas prier et ente presque en courant dans la maisonnée. Aussitôt, elle se précipite vers toutes les fenêtres et ferme les rideaux à la vitesse de l’éclair. Si jamais ils trouvent la maison, elle ne veut pas être obligée de se cacher sous un lit pour ne pas être vue, autant leur faire croire qu’il n’y a vraiment personne ici. Dès que tous les rideaux de la pièce principale sont fermés, elle se laisse tomber contre un mur et s’assoit pour reprendre son souffle.

Elle prend alors le temps d’observer son environnement : la pièce où ils se trouvent doit être la pièce à vivre. Un salon et cuisine ouverte qui donne sur deux autres pièces. Rien n’est très luxueux : un vieux canapé, une petite cuisinière, quelques étagères remplies de vaisselles et de livres mais pas de télévision ni de home cinéma, de toute façon il ne doit pas avoir l’électricité ici. Le canapé est tourné vers une cheminée en pierre. A la vue de celle-ci elle imagina un grand feu et frissonna. Maintenant que l’adrénaline était retombée, son corps lui faisait savoir qu’elle attraperait bientôt froid si elle restait avec ces vêtements mouillés.
Elle tourna la tête vers son compagnon de voyage : après avoir sécurisé la porte il semblait lui aussi reprendre ses forces. Elle ne pouvait imaginer l’effort qu’il avait du fournir pour la porter jusqu’ici. Elle lui en était reconnaissante – après tout il aurait très bien pu la laisser par terre dans la forêt – même si elle ne se l’avouait pas encore. Ruby se leva et se dirigea vers l’une des deux portes. Elle donnait sur une petite pièce remplie de denrées alimentaires non périssable. Ce n’était pas vraiment ce qu’elle cherchait. Elle ouvrit donc la deuxième porte qui donnait sur une chambre. Pas de salle de bain ? Elle se souvint alors que cette maison était au milieu de nulle part et que l’eau courante ne s’envoyait pas par satellite !

- Je vais me changer, cette pièce est hors limite ! dit-elle à l’intention du jeune homme

Elle entra dans la chambre et entreprit de tourner le verrou de la porte. A son plus grand désarroi il n’y en avait pas. Pourquoi diable tout était contre elle ? Elle aurait voulu lui faire confiance et être sur qu’il ne viendrait pas dans cette chambre, mais son diction « les mecs sont tous des cons » lui revint en mémoire et les habitudes sont parfois difficiles à effacé. Elle déplaça une chaise le plus discrètement possible et la plaça sous la poignée pour rendre l’ouverture de la porte impossible. Elle espérait qu’il n’aurait pas trop entendu, elle ne voulait pas non plus passer pour une folle.

- Ca ne te dirait pas de nous faire un feu par hasard ? Je pense qu’on pourrait en avoir réellement besoin, cria-t-elle à travers la porte, espérant ainsi le distraire, peut être qu’ainsi il n’aurait pas du tout envie d’essayer d’entrer dans la chambre.

Elle savait qu’elle n’était pas un model de vertu et qu’elle aurait au moins pu lui dire merci, mais elle n’était pas à l’aise ici seule avec lui après être monté sur son dos, et quand elle était sur la défensive, elle attaquait verbalement.

Sans écouter pour voir s’il avait bougé, elle se débarrassa de son tee-shirt lui collant à la peau et de son jean qu’elle laissa trainer par terre dans un coin. Note à elle-même : avant de partir, venir nettoyer la flaque d’eau qui allait se former à cet endroit. Elle se dirigea vers le seul placard de la petite pièce et découvrit qu’il contenait essentiellement des vêtements d’homme. Les pantalons qu’elle essaya étaient bien trop grand plus elle, si bien qu’il allait tomber à chacun de ses pas. Elle n’emprunta qu’un tee-shirt noir, très large, mais pas assez pour lui couvrir les cuisses. Elle ne ressortirait pas de cette chambre ainsi vêtue ! Heureusement, un gros plaid doux posé sur le lit attira son attention. Elle le prit et le posa sur ses épaules : si elle le tenait bien pour le fermer, il la cacherait entièrement, et en plus il lui tiendrait chaud, c’était parfait ! Avant de sortir, elle tressa ses cheveux pour qu’ils ne gouttent pas le long de son dos et se recouvrit entièrement du plaid. Doucement, elle redéploya la chaise et ouvrit la porte. IL faisait sombre dans la maison, la nuit ne tarderait pas à s’installer, si bien qu’elle ne distinguait que la silhouette des meubles. Ne voyant plus son sauveur, elle se dirigea rapidement vers la pièce garde mangé : en aucun cas elle voulait tomber nez à nez avec lui si il avait décidé de ne pas attendre qu’elle en ait fini avec la chambre et qu’il avait commencé à se changer dans le salon.

- Voilà la chambre est libre ! cria-t-elle avant d’ouvrir la porte du garde mangé.





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MessageSujet: Re: C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] EmptyDim 27 Juil - 12:01

 C'est eux ou moi ! A toi de voir !  
Ruby  76  Samuel



Nous voilà à l'intérieur, et tandis que la demoiselle fait le tour de certaines pièces, je fais le tour de mon côté. Ça ne paye pas de mine mais c'est quand même relativement bien aménagé. Toutefois je doute que le propriétaire soit venu récemment. Il doit s'agir d'une petite maison de campagne. Je note la présence d'une cheminée en pierre apparentes qui a du cachet. Je ferais bien un feu mais pour le moment, c'est à éviter à part si l'on désire se faire repérer par ces types. Tandis que la demoiselle file s'enfermer dans une chambre pour certainement se débarrasser de ses vêtements trempés, pour ma part, je me redirige vers l'entrée et repère un couloir tout de suite à droite que je n'avais pas vu en entrant. J'en profite pour fermer les volets histoire de ne pas nous faire remarquer avec le faisceau de ma lampe de poche puis j'allume ensuite quelques bougeoirs et lanternes que je trouve pour nous apporter un minimum de lumière même si certes, on peut tout de même aisément se déplacer à travers les pièces sans se buter contre les meubles. Je parcoure ensuite le couloir près de l'entrée et atterri dans une autre partie de la maison. Il y a une petite salle de bain ainsi qu'une autre chambre dont le matelas manque sur le lit dont il n'y a que l'armature. Je récupère deux serviettes dans la salle de bains, entreposées à l'intérieur d'une armoire ancienne, puis entreprends de me sécher, retirant toutefois mon t-shirt qui est à moitié trempé, contrairement à mon jean qui n'a pas trop pris.

En reprenant la direction de la chambre où se trouve la miss, je l'en vois bientôt sortir, entourée d'un genre de grand plaid, et se diriger vers le garde mangé l'air de vouloir se cacher. Son comportement, même si la situation est certes déroutante, me parait quelque peu excessif. J'avais déjà remarqué qu'elle ne semblait pas friande des contacts même très légers mais je ne sais pas, quelque chose me pousse à m'interroger. Enfin soit, pour l'heure, je la rejoins et alors que je me trouve dans son dos, je pose la serviette que j'ai ramené pour elle et lui frotte la tête un instant d'un air taquin pour l'inviter à se sécher les cheveux.

- Tiens, j’ai trouvé ça dans une armoire. Il y a une petite salle de bains dans une partie de la maison que j'avais pas remarqué en entrant. C'est le couloir tout de suite à droite de l'entrée. Je remarque sa réaction et lui fait les gros yeux. Hey calmos gamine ! Je suis pas avec ces types et j'en ai pas après toi. Je me trouvais plus loin en contrebas sur le chemin quand j'ai vu la scène avec ces types, et j'avais décidé de ne pas m'en mêler avant de voir qu'ils comptaient te tomber dessus plus tard. Maintenant soit, je capte que tu fasses pas confiance à un inconnu, et t'as raison mais pas la peine de me jouer un pareil manège à chaque foutue fois que j’ai le malheur de t'effleurer.

Je commence à farfouiller dans les placards en lui signifiant que concernant l'idée qu’elle m'a balancé tout-à-l'heure à propos de faire un feu n’est pas le plus raisonnable pour le moment. On aurait vite fait de se faire repérer avec la fumée sortant de la cheminée. A la place, je remarque la présence d'appareils électriques dont la gazinière ainsi qu'un frigo.

- Attends-moi là, je vais voir où se trouve le compteur et voir si je peux rétablir l'électricité. T'inquiète, j’ai fermé tous les volets et on ne devrait pas repérer la lumière depuis l'extérieur. De toute façon, on n'allumera que la cuisine le temps de voir si y'a moyen de se faire réchauffer quelque chose sur la gazinière.

En tout cas, on a au moins pu trouver quelques conserves et paquets de bouffe et de biscuits non entamés dont la date de péremption n'est pas encore dépassée. Ça devrait le faire. Tandis que je m'occupe donc de trouver le compteur, je laisse la miss dont je ne sais d'ailleurs toujours pas le nom, s'occuper des boites. Et quand je reviens, je lui annonce que je me suis chargé également de rouvrir l'eau. Ainsi on a l'eau et l'électricité. De quoi nous assurer de pouvoir faire à bouffer. On ne va décidément pas rester là à attendre sans rien faire. Et puis ça nous réchauffera.

- Au fait, moi c'est Sam.

Je songe que j'aimerais pouvoir aller faire un tour discrètement histoire de voir si les types ont renoncés ou s'ils se trouvent encore dans les environs, mais j’ai pas spécialement envie de la laisser ici toute seule le temps de. Qui sait si elle ne chercherait pas à se carapater.

- T'as toujours froid ? lui demandais-je alors que je songe à ouvrir le four de la gazinière électrique que j’ai mis en marche pour nous faire office de chauffage. C'est un moyen comme un autre de nous apporter un peu de chaleur. On devrait rapidement sécher. Après tout, on est en plein été et la température s’est juste rafraichie avec la pluie. Aussi, une fois ses cheveux à moitié séchés, elle devrait déjà être plus au chaud. Quant à moi, j'ai trouvé une chemise dans l'armoire de l'autre chambre.

- T'as quoi là-dessous ? lui demandais-je bientôt en désignant le plaid dans lequel elle s’est enveloppée. Puis je rectifie. Putain non ! Me prête pas des pensées perverses. Juste que dans l'armoire de l'autre chambre, il y a des vêtements. Ça t'évitera d'être les jambes à l'air sous ce truc. Au pire, y'aura toujours un bout de tissu que tu peux passer autour de ta taille comme une jupe porte-feuille ou un paréo, tu seras déjà plus libre de tes mouvements. Parce que là, dans cette tenue, t'es mal barrée si on doit fuir à nouveau ... . Sinon y'a des futals, avec une ceinture, ça fera peut-être l’affaire ? Je lui fais signe de me suivre jusqu'à la fameuse chambre et lui désigne alors l'armoire. Pour peu qu'il y ait des vêtements de femme ? Je n'ai pas ouvert toutes les portes.

Un instant plus tard, nous voilà tous les deux à nous affairer dans la cuisine. Tandis qu'elle se charge de la bouffe, moi je fais un minimum de vaisselle pour nous assurer d'avoir verres, assiettes et couverts propres, après avoir nettoyé deux poêles dans lesquelles elle se met à cuisiner. Je passe un instant dans son dos alors que j'essuie une assiette et hume le délicieux fumet qui commence à se dégager en me penchant légèrement par dessus son épaule. Nos regards se croisent puis elle a encore un mouvement de recule.
Je laisse échapper un lourd soupir.

- Tu sais quoi ? Arrête ce manège ou explique-moi pourquoi t'es à ce point craintive car je crois que je vais finir par te relâcher dehors. Peut-être que là t'auras une vraie raison d'avoir les boules, chérie. Je la regarde droit dans les yeux et lui adresse un regard mi amusé mi frustré. Séreux, j’ai à ce point la gueule d'un sale type ??!

Je prends ensuite place sur une des chaises non loin et pose mes jambes dans le coin en travers de la table, me calant confortablement au fond de la chaise avant de placer une cigarette au coin de mes lèvres.

- T'en veux une ? lui proposais-je en lui lançant le paquet.



C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] 0aabc9db92f9e492c46388150301445f_imagesia-com_md8p_large

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MessageSujet: Re: C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] EmptySam 2 Aoû - 13:11




C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] 201280tumblrm8u441ZKHs1rv8fmi

C'est eux ou moi ! A toi de voir !


Le garde mangé est une petite pièce assez sombre, que l’unique lumière provenant de la petite fenêtre en hauteur a bien du mal à éclairer. A la grande surprise de Ruby elle ne contient pas seulement des denrées non périssables, mais aussi quelques fruits et légumes qui semblent bien appétissant. A cette vue, son ventre gronde : elle avait guère mangé le midi même, juste un petit sandwich qu’elle s’était préparé, et leur course à travers la forêt avait brulé les dernières ressources d’énergie qui lui restait. Alors qu’elle réfléchissait au repas qu’elle allait bien pouvoir préparer, elle se retrouva avec une serviette sur la tête. Aussitôt elle fait un bon en avant et essai de se débattre contre cette serviette frottée contre sa tête. Elle ne remarque même pas que ce geste part d’une bonne intention, tout ce qu’elle retient est cette entrée brutale dans son cercle personnel.

- Hey calmos gamine ! Je suis pas avec ces types et j'en ai pas après toi. Je me trouvais plus loin en contrebas sur le chemin quand j'ai vu la scène avec ces types, et j'avais décidé de ne pas m'en mêler avant de voir qu'ils comptaient te tomber dessus plus tard. Maintenant soit, je capte que tu fasses pas confiance à un inconnu, et t'as raison mais pas la peine de me jouer un pareil manège à chaque foutue fois que j’ai le malheur de t'effleurer.

Elle lui jette un regard noir tandis qu’il lui explique une énième fois qu’il ne lui veut aucun mal, peut être qu’une n+1ième fois serait nécessaire pour qu’elle entre cela dans son cerveau, Ruby était du genre têtue et quand elle avait décidé quelque chose il lui fallait beaucoup de temps avant de changer d’avis. Or elle avait décidé que plus personne ne la toucherait ou polluerait son espace vital !

- Ne me touche pas c’est tout, je peux me sécher les cheveux toute seule, je ne suis pas une demoiselle en détresse !

Elle attrapa la serviette et défit sa tresse pour finir le travail qu’il avait commencé. Quand il lui annonce qu’il va chercher le compteur, elle le regarde s’éloigner tout en continuant son inventaire des aliments à leur disposition. Elle a besoin de se tenir occupée pour ne pas penser au fait qu’elle se retrouver coincée au milieu de nulle part avec un inconnu. Elle a sorti plusieurs boites et quelques légumes quand il revient lui annonçant que l’eau et l’électricité sont maintenant à disposition. Toujours avec son plaid, elle se dirige vers les placards et en fait le tour à la recherche de divers ustensiles pour faire la cuisine. Tant bien que mal elle en sort quelques uns et les dispose sur le plan de travail près de l’évier.

- Au fait, moi c'est Sam.


Elle se tourne vers lui et leurs regards se croisent : enfin, elle peut mettre un nom sur son visage et arrêter de lui trouver des petits surnoms comme « preux chevalier » ou « colocataire de fortune ».

- Enchantée de faire ta connaissance. Moi c’est Ruby, dit-elle aussi poliment que ses parents le lui avaient appris quand elle logeait encore chez eux à Paris

Mais non elle ne se moquait pas de lui, elle préférait se moquer de la situation, qui les avait poussé à faire connaissance l’un de l’autre après avoir couru comme des fous à travers la forêt et après qu’il est dû jouer au mulet parce qu’elle n’avait pas assez fait de sport pour tenir la distance. Elle lui décocha un léger sourire – le premier depuis qu’ils s’étaient rencontrés - et retourna à sa cuisine pressée d’avoir les mains occupées. Quand il lui demanda si elle avait encore froid, le frisson qui fit frémir ses épaules durent répondre pour elle car il alluma la gazinière électrique et le laissa ouvert. Après quelques minutes, elle sent enfin la chaleur réchauffer le plaid et elle par la même occasion, même si ses épaules bien trop loin de l’appareil souffraient encore de l’humidité de la maisonnette.

- T'as quoi là-dessous ?

A cette phrase, Ruby lâche un regard noir à Sam tandis que son cœur se serre. Ses craintes se confirmaient maintenant : cet idiot n’avait pas de meilleures intentions que les tarés qui les avaient suivi dans la forêt. Alors qu’il tente de la convaincre de nouveau qu’il n’a pas de mauvaises intentions, il l’informe de l’existence d’une deuxième chambre avait des vêtements qui pourraient lui aller. Elle avait été vraiment cruche quand elle avait fait le tour de la propriété pour trouver la seule chambre ne contenant rien lui permettant de se changer ou de se sécher. Sans le lâcher des yeux, elle le suit dans cette fameuse chambre et le regarde retourner en cuisine tandis qu’elle trouve un grand pull et un pantalon qui agrémenté d’une ceinture lui enserre assez la taille pour ne pas tomber au premier mouvement. Elle se débarrasse avec joie du plaid et retrouve Sam en cuisine.
Ainsi occupée à faire un bon petit plat – ou plutôt le meilleur plat qu’elle était capable de faire avec ses qualités cuisinières assez médiocres, elle en oublie la présence de son colocataire forcé. Elle l’oublie si bien et s’enferme tellement dans sa bulle que lorsqu’elle croise son regard elle sursaute de nouveau. IL allait vraiment commencer par la prendre pour une folle échappée de l’asile si elle continuait, elle devait apprendre à mieux cacher ses émotions en public. Bingo, il la menace de la remettre dehors à la merci de ces sales types si elle continue à réagir ainsi à sa présence. Un coup de tonnerre retenti, la dissuadant de lui dire de ne surtout pas hésiter. Elle n’aurait qu’une maigre chance de survie dans les bois à cette heure tardive et surtout au milieu de cet orage non des moindres. Il fallait qu’elle arrête d’écouter cette petite voix qui lui disait de fuir tout représentant du genre masculin et qu’elle réapprenne à vivre à leur côté. Quand il lui proposa une cigarette elle accepta avec joie. Son propre paquet était dans son sac à dos qu’elle était miraculeusement arrivée à sauver, mais n’était-il pas mieux d’accepter ce partage pour lui montrer qu’elle n’était pas si folle que ça.

- Merci, articula-t-elle quand elle attrapa une cigarette qu’il lui alluma avec son briquet.

La cigarette lui fit un bien fou. Ruby s’adossa contre le plan de travail, à côté des casseroles encore sur le feu et détourna son regard de celui de Sam.

- Ce n’est pas toi qui me fais peur. Je pense que tu es un type bien pour m’avoir aidé tout à l’heure, sans toi je ne sais pas ce que j’aurais fait… dit-elle en s’adressant au vieux lustre surplombant la table – elle ne pouvait pas croiser son regard même si elle savait que son attitude était impolie, elle ne pouvait pas se forcer à le regarder dans les yeux pour y voir de la pitié. On va dire que j’aurais revécue mon pire cauchemar si tu n’étais pas venu et que comme tous les cauchemars ils nous laissent des traces. Je suis désolée si je passe pour une folle mais j’ai un peu du mal avec les contacts humains.

Elle continua à tirer sur sa cigarette, laissant un silence pesant s’installer. La jeune femme avait été évasive, elle ne pouvait se résoudre à prononcer ces mots tout hauts, elle n’avait jamais pu, une aubaine pour celui qui avait abusé d’elle. Le contenu des casseroles enfin prêt, elle les déposa au centre de la table : un peu de riz agrémenté d’une bonne sauce dans l’une et une soupe de légume dans l’autre.

- Bon appétit ! Ca te dérange si je ne mange pas tout de suite, je n’ai plus très faim là ?

Son ventre criait famine mais Ruby ne se sentait plus capable de rien avaler. Il fallait qu’elle se détende, qu’elle se change les idées, et une lui était venu en tête lorsqu’elle avait pensé aux cigarettes. Sans attendre la réponse de Sam, elle se dirigea vers la porte d’entrée près de laquelle trônait son sac noir. Il était encore trempé ! Elle l’ouvrit avec précaution, pour ne pas se mouiller de nouveau et en sorti sa trousse à crayons et son cahier de dessin. Une fois sur le canapé, elle tourna les pages ondulés à la recherche d’une ayant survécu à la pluie. Après quelques minutes de recherche, avec soulagement elle en trouva deux. Le dessin était en quelque sorte son défouloir, sa façon de s’enfermer dans sa bulle là où tout allait bien, où cette bande de voyous ne l’aurait pas trouvé, où elle ne se serait pas retrouver enfermer dans une maison au milieu de nulle part.
Elle attrapa un de ses crayons et… mais quoi dessiner ? IL n’y avait ici nulle fleur, nul arbre captivant son attention au point de réveiller sa créativité. Elle n’était pas non plus un fan des natures mortes, alors en dessiner une il était hors de question. Elle surprit un mouvement du coin de l’œil, elle vit Sam de profil, en train de profiter de son repas. Pourquoi ne deviendrait-il pas son modèle ? Sans même y réfléchir à deux fois, son crayon commença sa danse pour recouvrir le blanc de la feuille légèrement ondulée.






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MessageSujet: Re: C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] C'est eux ou moi ! A toi de voir ! [PV Ruby Hayes] EmptySam 2 Aoû - 22:14

 C'est eux ou moi ! A toi de voir !  
Ruby  76  Samuel






Ruby accepte avec plaisir la cigarette que je lui offre. Elle semble légèrement plus détendue. Vraiment un tout petit peu car après un autre incident, je lui balance combien ça m'agace ainsi de la voir sursauter au moindre foutu mouvement de ma part et elle finit alors par me dire que je ne suis pas vraiment la cause de ses craintes. Elle semble voir en moi un type bien si on se base sur le fait que je lui ai apporté mon aide un peu plus tôt. Mouais, je suis pas un type si bien que ça si on compte mes activités de squattage et de petits larcins de temps à autre, mais soit, elle n'a pas besoin de le savoir. Elle a déjà eu un aperçu de l'habileté avec laquelle je suis parvenu à forcer la serrure de cette fichue cabane. Mais bref, tandis qu'elle a le regard rivé au lustre - j'avoue il est magnifique tout poussiéreux de la sorte - elle m'apprend rapidement que sans moi, elle aurait sans doute revécu son pire cauchemar. Sachant pertinemment ce qui l'attendait au vu des intentions très claires de ces sales types, je comprends alors très bien où elle veut en venir. Aussi, lorsqu'elle me signifie qu'elle a du mal avec les contacts humains, ça ne m'étonne pas vraiment.

Pour avoir du mal, elle a en effet du mal puisque non seulement elle ne supporte visiblement pas qu'on la touche ou qu'on l'approche de trop près mais aussi dans le simple fait de regarder quelqu'un. Je ne le prends certes pas mal vu ce qu'elle vient de me dire. Et puis dans mon genre, je ne suis pas non plus super sociable. Je fais un effort en l'occasion pour la rassurer mais je ne suis pas toujours aussi prévenant. Il peut arriver qu'on me parle et que je reste muet, parfois juste parce que je n’ai rien à carrer de ce que la personne me raconte ou bien parce que je n'ai tout simplement pas envie et que je m'amuse ainsi à le ou la défier par mon silence. En parlant de silence, celui qui tombe après coup semble la déranger un peu. J'aurais peut-être du lui dire quelque chose, mais quoi ?!

La clope placée au coin de mes lèvres, je termine de disposer les assiettes sur la table tandis qu'elle amène les casseroles. Le menu est sommaire mais ça sent foutrement bon.

- Bon appétit ! Ça te dérange si je ne mange pas tout de suite, je n’ai plus très faim là ? me lance-t-elle toutefois en s'éloignant déjà de la table.

- Fais comme tu veux ... .

Si elle n'a pas faim, à elle de voir. Je ne cherche pas à comprendre. J'espère juste que ce n'est pas ma présence qui l'indispose au point de l'empêcher de se mettre à table. Quoi qu'il en soit, je bouffe tranquillement, jetant parfois un œil dans sa direction alors qu'elle griffonne sur un carnet. Puis je me décide un instant plus tard à lui apporter son assiette au cas où elle préfère manger loin de moi ou qu’elle ai retrouvé l'appétit. C’est encore chaud puisque j’ai entre temps remis la casserole sur la plaque encore chaude.

- Tu fais quoi ? dis-je en passant près d'elle avant de remarquer que ce visage qu'elle griffonne de profil a tout de ma sale tronche. J'esquisse un sourire puis lui retire son carnet des mains.

- Alors comme ça on dessine le gros méchant loup ? Dis donc, t'as du talent, t'as réussi à m'arranger la gueule comparé à la réalité ! dis-je d'un ton amusé.

Je dépose le carnet sur la table basse près du canapé et m'installe sur un fauteuil près d'elle en lui faisant signe de prendre son assiette. Allez mange. Si c’est moi qui te dérange, dis-le et j'irais me poser plus loin si c'est que ça.





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