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# Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro)

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MessageSujet: # Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro) # Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro) EmptySam 8 Fév - 17:54

Je courrais comme si ma vie en dépendait et la réalité, c’était que justement, je courais pour sauver ma peau. Mauvais investissement, mauvais calcul. D’ordinaire, j’étais bien plus prudent mais il semblerait qu’une certaine rencontre m’ait déstabilisé au point de mettre en sourdine mes quelques neurones encore existants. Je m’en voulais, j’avais été imprudent et si je n’arrivais pas à me tirer de ce mauvais pas, cette erreur me couterait ma vie. Or, je n’avais aucune intention de mourir, pas dans ces rues sordides du Bronx. Je voulais vivre et je vivrais car loin de ma patrie, je ne pouvais expirer mon dernier souffle. Les dieux de l’Olympe m’en soient témoins, je refusais de rendre les armes. Mes poumons ne semblaient pas du même avis tant ils me brulaient. Je courrais depuis trop longtemps et surtout trop rapidement. Heureusement que j’étais du genre sportif et que je ne lésinais pas sur les moyens pour garder ma forme sinon, ce n’était plus à un fil que ma vie tiendrait… Elle n’existerait certainement déjà plus. Seulement, mon plus gros défaut allait me mettre en péril : mon sens de l’orientation. Je ne connaissais pas suffisamment la ville pour m’y retrouver et j’atterrissais rapidement dans une impasse. Je ne devais pas être loin d’un nightclub ou quoique ce soit du même genre. Je pouvais toujours crier, personne ne viendrait à mon secours.

# Alors le grec, on peut plus s’échapper. Le patron veut son pognon ce soir !
# Ecoutez, je ne l’ai pas, le marché s’est effondré, je n’y peux absolument rien.

L’homme ricana en haussant les épaules. Il se fichait bien de mes raisons, il allait me tuer et très certaine y prendrait-il du plaisir. Avec un peu de chance, je ne mourrais pas trop lentement et je ne souffrirais que modérément. Mes muscles se crispèrent à cette pensée, comme se préparer mentalement à souffrir. Je reculais encore un peu, mon dos butant contre le mur en brique derrière moi. J’étais coincé, pris au piège comme un vulgaire rat et cette image me révolta.

# Si tu n’as pas le fric, va falloir que tu paies autrement mon gars. Va falloir que je ramène ta tête au patron sinon je vais casquer et hors de question que je paie pour une raclure dans ton genre. Tu aurais dû faire plus attention à qui tu voulais escroquer.
# A qui le dites-vous !

Je marmonnais, ne sachant pas quoi répondre. J’allais mourir de tout de façon alors autant mourir en digne et fier grec à savoir la tête haute et non sans combattre. C’est d’ailleurs sur cette pensée que je me lançais dans la bataille, sans grand espoir. Je devais tenter le tout pour le tout. Un coup bien placé m’envoya au sol, à moitié assommé. Mon heure était arrivée.


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MessageSujet: Re: # Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro) # Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro) EmptyLun 10 Fév - 21:52

Je ne sais pas pourquoi j'ai cherché à sortir ce soir, franchement ça me dépasse. J'ai cru qu'une petite sortie, dans une boîte de nuit très lointaine au fin fond du Bronx allait m'aider à me changer les idées mais ... je n'ai même pas le coeur à boire. Je n'ai pris qu'un verre de whisky, c'est pour dire. Les gens s'agitent, parlent fort, s'amusent ... Je suis habitué avec mon boulot au Scorpio, trop habitué peut-être, ça doit me rappeler le boulot, c'est sûrement pour ça que j'en ai marre. Mais non, ce soir n'est définitivement pas un soir où j'ai envie de me bourrer la gueule, ce qui peut paraître surprenant parce que normalement, je suis adepte de cette solution.  Faut dire que ces derniers temps, les choses n'ont pas été faciles. Accoudé au bar, je me remémore tous les récents évènements. Le Scorpio. Max. Les russes. Ma blessure. La rééducation. Toute le reste. Max, Max, Max, encore et toujours Max. Je me souviens de cet instant, de longs mois en arrière, où nos chemins se sont recroisés après toutes ces années. Sans le savoir, ç'a été le moment où tout a basculé. Bon en y réfléchissant je me doutais sûrement à cet instant que y avait des chances que ça se passe comme ça. Après tout c'est ce que Max fait de mieux, foutre le bordel.

Je reste là, au bar, en train de ruminer mes idées noires pendant une vingtaine de minutes encore avant de me lever et surtout, de me tirer d'ici. Je slalome entre les gens, j'ai vraiment besoin de prendre l'air. Toute cette proximité, tous ces couples qui s'emballent, ça va me rendre malade. Après avoir joué des coudes, je me suis donc retrouvé à l'air libre. Quelle idée aussi d'être venu ici tout seul, je n'ai fait que céder à une impulsion ... Et faut que je me sorte Max de la tête. Je frissonne parce qu'il fait tellement froid en ce moment ... Je me mets en route pour rentrer chez moi. Sauf plus je m'éloigne du club, plus j'entends des bruits bizarres, des bruits de baston ... En passant devant une impasse légèrement éclairée, j'ai à peine le temps de comprendre la scène dans son ensemble que j'identifie l'un des combattants comme étant Loukas, un ami à moi. Ni une, ni deux, comme je suis champion pour me foutre dans les embrouilles de toute façon autant que ce soit pour un pote, j'accours le plus discrètement possible vers eux. Loukas semble avoir du mal face à son assaillant, un grand type assez baraqué. « Hé ! » Le type, surpris se retourne et j'en profite. Il se désintéresse de Loukas et à peine retourné, je lui fous une droite et j'y mets toute ma force. Ne l'ayant pas vu arriver, il tombe sur le sol, sonné. Sauf que pas le temps de se réjouir. Je me tourne vers Loukas. « Dépêche, on se tire ! » lui-ai je fait en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Mon poing me fait un mal de chien mais j'ai l'habitude. L'habituelle adrénaline que j'aie à chaque fois dans ce genre de moment est présente, comme quoi certaines habitudes ne changent pas. Loukas debout, on se met à courir aussi vite que possible pour s'éloigner et laisser l'inconnu dernière nous, en espérant qu'il nous nous rattrape pas.
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MessageSujet: Re: # Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro) # Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro) EmptyMar 11 Fév - 12:10


Il parait que lorsque vous approchez de la mort d’un peu trop près, vous voyez votre vie défiler. Pour ma part, rien de tout ça, je voyais surtout les poings de mon agresseur me tomber sur le coin de ma gueule d’ange et ça faisait affreusement mal. Je savais que même en me battant du mieux que je pouvais, rien ne changerait l’issue de cette histoire : j’allais crever dans une ruelle comme un vulgaire rat, comme le vulgaire orphelin que je n’avais jamais cessé d’être. Ce constat m’abattait autant qu’il me révoltait mais que pouvais-je faire d’autre ? L’un de mes beaux-pères, je crois que c’était le cinquième ou le sixième m’avait initié au sport de combat. Je l’avais bien aimé celui-là, dommage qu’il soit tombé sur la mante religieuse qu’était ma mère adoptive. Tout ça pour dire, qu’un jour, il avait eu une parole qui m’avait réellement marqué. Je me rappelle que ce jour-là, j’étais arrivé la lèvre en sang à cause d’une bagarre dans mon lycée –bagarre où bien sûr, je n’étais pas ressorti vainqeur. Il m’avait demandé ce jour-là pourquoi je ne m’étais pas défendu jusqu’au bout. Je lui avais repondu que cela ne servait à rien de se battre quand tout était joué d’avance. Je me souviendrai toujours de son regard et de la claque qu’il m’avait mis derrière la tête. Ce jour-là, il m’avait dit en pointant mon torse de l’index : tant que tu respires, tu peux te battre.

Cette leçon était restée gravée en moi et aujourd’hui encore, elle me motivait à continuer de me battre quoiqu’il arrive même si je me retrouvais rapidement à terre, essayant de contrer du mieux que je pouvais les coups de mon agresseur seulement, il n’était pas certain que je continue de respirer très longtemps sans aide providentielle. Est-ce qu’un quelconque dieu de l’Olympe m’avait entendu ? Je l’ignore mais cette aide miraculeuse se matérialisa sous les traits d’Alejandro, un de mes amis. Je restais à terre, un peu sonné quand il me tendit la main. Je la choppais pour qu’il m’aide à me relever avant de le suivre en courant très loin de ses types. Malheureusement, mes côtes douloureuses me firent rapidement stopper ma course.

# Attends, j’en peux plus ! Je crois que je dois avoir quelques côtes de cassées.

Le râle de douleur qui s’en suivit témoignait de ma difficulté à respirer convenablement sans ressentir cette sourde douleur qui allait certainement me pénaliser durant plusieurs jours voire semaines.

# Merci… Pour ton aide !

Je n’étais pas ingrat mais en même temps, je savais qu’il était en droit de me réclamer des explications mais pouvais-je lui faire confiance ? La réponse tournait autour du oui sans se fixer.

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MessageSujet: Re: # Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro) # Dans les emmerdes jusqu'au cou (w/ Alejandro) EmptyDim 2 Mar - 17:21

J'ai un certain passif à mon actif pour me mettre dans des situations merdiques et un certain don pour me retrouver avec les personnes qu'il ne faut pas ou encore, des gens qui ont autant de "malchance" que moi à ce niveau. Alors là, quand j'ai entendu les bruits de bagarre puis quand j'ai vu que c'était Loukas ... Je ne pouvais pas ne pas faire quelque chose, ce n'est pas dans ma nature de laisser un ami seul dans ce genre de moment, même si ça peut ensuite m'apporter des ennuis par la suite. Du coup, en voyant mon pote ramer face à cette armoire à glace même s'il donne tout ce qu'il peut, je n'hésite pas une seconde et je me jette dans l'action sans vraiment réfléchir. Le fait est que j'ai tellement de bagarre à mon actif que je n'ai plus besoin de réfléchir pour savoir quel coup donner en premier pour terminer le combat au plus vite. Je ne réalise pas forcément ce qui se passe et voilà, le ou les assaillants de Loukas, je ne sais plus très bien, sont à terre et je me retrouve à tendre la main au grecque pour l'aider à ses relever. Seulement on doit vraiment dégager au plus vite avant que quelqu'un ne se lance à notre poursuite quand leurs esprits seront revenus.

Donc on a couru, je sais pas pendant combien de temps exactement mais on l'a fait. Courir pour sauver sa peau, j'ai l'habitude et autant dire que je ne l'ai pas perdue. La première fois que j'ai fait ça, c'était à onze ans je crois, lorsque j'ai traversé la frontière parce que de ce côté-ci, c'était forcément moins pire que chez moi. Parfois quand je repense à ça j'ai quelques doutes mais passons. Loukas et moi, hors d'haleine, nous éloignons le plus vite et le plus loin possible jusqu'à ce que mon camarade s'arrête.
« Attends, j’en peux plus ! Je crois que je dois avoir quelques côtes de cassées. » me dit-il en gémissant à cause de la douleur. J'attends qu'il reprenne son souffle tandis que moi aussi j'essaie tant bien que mal de reprendre le mien. Bien sûr, je regarde sans arrêt autour de nous pour être sur que nous n'avons pas été suivis, ce qui n'est apparemment pas le cas. « Merci… Pour ton aide ! » Je repose mes yeux sur Loukas et lui souris. « De rien. »  ai-je répondu simplement. Mon souffle commence à redevenir normal et l'adrénaline me quitte peu à peu. Par contre en rentrant je vais devoir mettre de la glace sur mon poing. Pour en revenir à Loukas, bien sûr que j'ai envie de savoir qui ses types étaient et ce qu'ils lui voulaient, mais j'ai été suffisamment de fois dans cette situation que je ne veux pas qu'il pense que je veux absolument une réponse. « Tu ... veux que je t'emmène à l'hôpital ? Ma voiture est garée à deux rues d'ici. Ou si tu veux on peut aller chez moi si tu veux, j'ai de la glace et tu pourras te reposer ... Je sais pas, comme tu veux. » ai-je proposé.
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