Je soufflais doucement dans mes mains avant de relever le regard pour voir un petit garçon passer à côté de moi et frôler ma jambe. Ya ! J’avais envie de lui crier dessus. Okai, il y avait de la neige partout mais ce n’était pas une raison pour presque bousculer les gens… Aucune éducation, ou était les parents ? Non mais sérieusement… Soupirant faiblement, je baissais ma tête avant de recevoir une boule de neige en pleine face. Non mais… Me retournant, j’essayais de trouver l’auteur de la boule de neige mais… Trop de monde dans cette rue de Manhattan… Essayant de trouver le petit malin qui avait fait ça, je vis alors un type mort de rire en train de me regarder. Plissant les yeux, je me mis à courir vers lui avant de sentir mon équilibre flancher sur une plaque de verglas mais heureusement je réussi à ne pas tomber. Le bougre se mit à courir à son tour. C’était qui ce bouffon ? Je ne le connaissais même pas ! Il allait voir de quel bois je me chauffe ! Je ne supportais pas ce genre d’acte ! Est-ce que je lançais moi des boules de neige sur les gens que je ne connaissais pas ? Non alors pourquoi lui le faisait là ? Hein ? Non mais je te jure ! Le voyant tourner au loin dans une autre rue, j’accélérais pour le rattraper avant de cette fois réellement glisser et tomber tout en glissant sur le sol. Aie… Je m’étais fait vraiment mal en plus. Me relevant, je retombais avant de pousser un cri. Et merde. Sentant un poids sur moi, je vis un type étalait sur moi. Tranquille ? S’excusant, il se releva avant de partir. Ouais, ouais, dégage. Me relevant, je me tapais les vêtements avant de m’étirer, ouille, ouille, je m’étais fait mal en plus. Soupirant franchement je repris mon chemin pour chercher ce type. Il n’allait pas s’en tirer comme ça. Mais malheureusement je ne le vis pas… Il avait eu le temps de fuir bien loin… Me retournant pour partir je tombais nez à nez avec Nora. « Oh. Nora ! » Soufflai-je en souriant faiblement. Depuis la dernière fois ou je devais la surveiller pour son père, on était devenue amies. Même que je lui avais dit mon frère prénom, pour le coup, puisqu’à présent nous étions amis. « Qu’est-ce que tu fais là ? Fin, tu dois faire les boutiques je présume ? Ça faisait longtemps… » soufflai-je en souriant. J’étais quand même ravi de voir la belle Nora, ça faisait longtemps. Tremblant faiblement, je soufflais alors dans mes mains.
Nora avait décidé de braver la neige et le froid pour aller faire un peu de shopping. Et chose extraordinaire, elle avait réussi à convaincre Coleen de venir avec elle. Connaissant l’australienne ce n’était pas gagné d’avance, surtout qu’elle ne lui avait rien promis en échange ! Depuis qu’elle les avait abandonnés, elle et John, les deux anciennes colocataires ne se voyaient plus beaucoup. Plus autant que lorsqu’elles vivaient ensemble et cela ne suffisait pas à la jeune anglaise. Leur shopping était à présent terminé, et elles étaient sur le point de se quitter. Après un bon café bien chaud naturellement. Nora n’avait pas particulièrement hâte de retourner dehors mais elle devait bien rentrer chez elle, elle ne pouvait pas attendre que l’été arrive dans ce café. Prenant son courage à deux mains, la jeune femme s’emmitoufla bien dans son manteau, plongea le visage dans son écharpe et enfonça bien ses mains gantées dans ses poches. Voilà, elle était parée. Elle sortit donc et commença à avancer dans la neige. Malheureusement, cela ne valait pas bien le coup de prendre un taxi alors qu’elle avait si peu de mètres à parcourir pour rejoindre son appartement. Par ce temps une si petite distance était une véritable épreuve. Soudainement, la jeune femme sentit un liquide froid lui tomber dans le cou. Elle porta alors une main à sa tête et constata que quelqu’un lui avait jeté une boule de neige dessus. En se retournant, elle réussit à en esquiver une seconde. Il ne lui fallut pas bien longtemps avant de repérer l’auteur de cette attaque : un petit garçon était à moitié planqué derrière une poubelle. Heureusement qu’elle n’était pas du genre à s’énerver facilement… Elle lui lança un regard faussement réprobateur et secoua la tête avec un sourire avant de continuer son chemin. « Oh. Nora ! » Avant qu’elle n’ait pu le voir venir, Mei apparut dans son champ de vision et le sourire qu’elle avait eu pour l’enfant un peu plus tôt se reforma. « Mei ! » s’exclama-t-elle alors avant de s’approcher pour la prendre dans ses bras. « Qu’est-ce que tu fais là ? Fin, tu dois faire les boutiques je présume ? Ça faisait longtemps… » Ré-enfonçant ses mains dans sa poches, la jeune anglaise hocha doucement la tête, soufflant à cause du froid en même temps. « J’ai fait les boutiques avec une amie oui et là je rentrais. Et toi alors ? Que fais-tu dehors par ce temps ? » Elle avait fait emporter ses sacs chez elle directement, elle n’aurait pas pu rentrer aussi chargée. « Mais ça fait longtemps oui ! Je suis contente de te voir ! Qu’est-ce que tu deviens ? »
Le froid était un peu contraignant mais ça ne m’empêchait pas pour autant de marcher dans les rues et de faire ce que j’avais à faire. Enfin, je serais surement mieux à la maison, mais ça c’était un autre problème. Je n’avais pas envie d’y être trop rapidement non plus. Pourquoi ? Tout simplement parce que Jade s’y trouvait, voilà tout. Et bref, Jade m’énervait en ce moment, à se trimballer torse nu, comme s’il attendait que je lui saute dessus pour que je craque. Haha. Andwae, je ne ferai jamais ça. Et puis quoi encore, ça serait trop lui faire plaisir. Rien que de penser à cela, ça me mettait un poil de mauvaise humeur, alors que je n’avais pas réellement besoin de ça en ce moment. Surtout avec ce temps pareil et les gens qui s’amusaient à nous bombarder de boule de neige comme s’ils n’avaient que ça à faire de leur vie. Tombant sur Nora, je l’approchais avant qu’elle ne me prenne dans ses bras. « Mei ! » Nora, était une fille tellement adorable, vraiment, j’étais contente de l’avoir connu, même si c’était au sein de mon travail en premier lieu. « J’ai fait les boutiques avec une amie oui et là je rentrais. Et toi alors ? Que fais-tu dehors par ce temps ? » Oh les boutiques c’est bien ça les boutiques. Enfin, moi je n’avais pas trop d’argent pour les faire. Donc je ne les faisais pas. Mais j’aimais faire les boutiques. « Mais ça fait longtemps oui ! Je suis contente de te voir ! Qu’est-ce que tu deviens ? » « Et bien écoute, rien, je rentrais chez moi puis tu sais toujours la routine… Le boulot, la fac, les devoirs… » marmonnai-je en soupirant. J’avais tout de même une vie assez monotone… Enfin, j’espérais que dans quelques temps tout ça allait s’arranger, parce que vivre ainsi toute ma vie, ça n’allait pas forcément me plaire pour autant. « T’as dévalisé les boutiques alors ? C’est bien ça de faire les boutiques. Ça fait longtemps que je n’ai pas fait ça… » Oui très longtemps… « Tu veux aller boire un chocolat chaud dans un café ? Ou tu dois à tout prix rentrer là ? » Demandai-je en soufflant faiblement dans mes mains.
Nora ne savait pas comment elle avait fait mais elle avait réussi à braver le froid. Rien n’était trop beau pour Coleen, son ancienne colocataire lui manquait et puis surtout… Elle ne pouvait pas résister à un peu de shopping. Cela dit elle était contente d’enfin rentrer chez elle, elle avait envie de se caler dans son canapé, au chaud devant un film et avec un bon chocolat chaud. D’autant plus qu’elle venait de se prendre une boule de neige en pleine tête ! Stupides gamins ! Heureusement, il lui en fallait plus pour perdre son calme. Surtout qu’elle tomba nez à nez avec Mei juste après et il n’en fallut pas plus pour que sa jauge de bonne humeur revienne au maximum. La blonde était contente de revoir son amie, elle avait réussi à passer outre sa réticence à se laisser surveiller mais finalement, une belle amitié était née. L’anglaise prit rapidement de ses nouvelles parce que c’était important pour elle de savoir comment elle allait. « Et bien écoute, rien, je rentrais chez moi puis tu sais toujours la routine… Le boulot, la fac, les devoirs… » Nora hocha la tête. Elle comprenait bien la routine, elle était plus ou moins retombée dedans elle aussi. Mais elle ne se plaignait pas, ça lui faisait du bien. Elle avait enfin retrouvé un peu de tranquillité. « Et tout se passe bien ? Les cours et tout ? » Elle lui expliqua ensuite qu’elle avait fait les boutiques et qu’elle était sur le chemin du retour. « T’as dévalisé les boutiques alors ? C’est bien ça de faire les boutiques. Ça fait longtemps que je n’ai pas fait ça… » La jeune femme hocha la tête avec enthousiasme. « Oui ! J’ai fait pleurer ma carte bleue… » Heureusement qu’elle avait de quoi faire et qu’elle était pleine de ressources. « On devrait le faire un de ces jours, oui ? » Elle ne faisait jamais trop de shopping, c’était quelque chose qu’elle avait toujours apprécié et dont elle ne pourrait jamais vraiment se passer. « Tu veux aller boire un chocolat chaud dans un café ? Ou tu dois à tout prix rentrer là ? » lui proposa ensuite Mei. Elle hocha donc à nouveau la tête. « Ce serait avec plaisir oui ! J’ai tout le temps devant moi, j’ai la journée de libre. Puis on a pas mal de temps à rattraper. » Ca faisait un moment qu’elles ne s’étaient pas vues après tout.
« Et tout se passe bien ? Les cours et tout ? » « Oui, tranquillement, je suis la première de ma promo alors … Il me tarde juste d’avoir des vacances parce que là, je suis en train de me transformer en robot, je crois… » soupira-je en roulant des yeux. Et c’était bien vrai, car même si j’avais des vacances à la fac, je travaillais à la boulangerie, et puis je travaillais aussi pour mon père et j’avais juste l’impression que là, j’allais devenir folle tellement je bossais constamment, et mes heures de sommeils diminuaient à grand pas. J’allais devenir tarée. « Et toi ? Ça se passe comment ? » Demandai-je en lui lançant un regard quelque peu inquiet. Par la suite, je lui demandais ce qu’elle faisait ici, mais je le savais déjà, surement du shopping et c’est ce qu’elle me confirma assez rapidement. « Oui ! J’ai fait pleurer ma carte bleue… » Haha. La chance, j’aimerai pouvoir la faire pleurer souvent moi aussi. Mais bon je ne pouvais pas, la richesse n’était pas pour moi. « On devrait le faire un de ces jours, oui ? » Souriant en coin j’hochais alors la tête. « Pourquoi pas ! Enfin, je ne suis pas très, très mode contrairement à toi, mais ça pourrait justement m’aider à changer un peu de style, ça serait sympa ouais. » soufflai-je en imaginant déjà la situation. C’était si rare que je fasse les boutiques. Par la suite, je lui demandais si elle était partante pour que l’on boive un chocolat chaud, ou si elle devait obligatoirement rentrer chez elle tout de suite. « Ce serait avec plaisir oui ! J’ai tout le temps devant moi, j’ai la journée de libre. Puis on a pas mal de temps à rattraper. » Bien, puisqu’elle avait le temps, autant y aller maintenant, avant que l’on ne devienne un glaçon à ne pas bouger de là. Ce n’est pas que, mais il faisait sacrément froid… Trop froid même. Attrapant son bras, pour le passer sous le mien, je me mis à marcher nous dirigeant alors vers le premier starbuck qui était dans la rue, nous n’allions pas non plus chercher pendant cent ans un endroit ou boire un chocolat chaud. « Ce temps est presque inquiétant tellement il fait froid. » soupirai-je doucement en manquant d’éternuer. Si nous ne tombions pas malade d’ici quelques jours nous aurions de la chance… Une fois dans le starbuck, un frisson s’empara de moi. Il faisait tellement bon dedans, l’impression de revivre. « Avoue qu’on est mieux dedans. » murmurai-je l’air de rien avant de filer m’assoir à une table libre.
Contente de retrouver Mei qu’elle n’avait pas vu depuis très longtemps, Nora ne tarda pas à demander des nouvelles de la brune. Elles devaient avoir plein de choses à se raconter depuis le temps. Premier sujet abordé : les études. « Oui, tranquillement, je suis la première de ma promo alors … Il me tarde juste d’avoir des vacances parce que là, je suis en train de me transformer en robot, je crois… » Nora hocha la tête d’un air impressionné. Elle savait que son amie était une tête, elles avaient déjà eu l’occasion d’en parler. Mais ça l’impressionnait toujours autant. Elle se permit de rire légèrement suite à la remarque de Mei sur le fait qu’elle allait se transformer en robot. « Tu en as bientôt, des vacances ? Ce serait dommage que tu nous fasses un burnout quand même… » La santé et le repos étaient important et la blonde ne voulait pas que son amie pète un plomb. « Et toi ? Ça se passe comment ? » Nora soupira longuement et haussa les épaules. « Ça va, ça me plait toujours autant, j’imagine que c’est le principal ! » Elle avait eu la tête à autre chose ces derniers temps mais elle comptait toujours obtenir son diplôme. Elle raconta ensuite sa journée à Mei, son shopping, sa carte bleue qui avait souffert… Elle aimait tellement ça ! Et ce serait encore mieux avec Mei selon elle. Il faudrait qu’elles fassent ça un jour, toutes les deux. « Pourquoi pas ! Enfin, je ne suis pas très, très mode contrairement à toi, mais ça pourrait justement m’aider à changer un peu de style, ça serait sympa ouais. » L’anglaise savait que son amie ne roulait pas sur l’or et elle ne savait pas si elle se laisserait offrir des vêtements… Mais elle avait vraiment envie de sortir plus avec elle. « Oui ce sera sympa ! Puis on n’est pas obligées de faire du shopping, il y a plein de choses qu’on peut faire. » Mei lui proposa ensuite d’aller boire un café et Nora accepta. Elles avaient tout un tas de choses à rattraper et il faisait trop froid pour qu’elles continuent de parler dehors comme ça. « Ce temps est presque inquiétant tellement il fait froid. » dit la brune tandis qu’elles s’étaient mis en route pour le premier Starbucks qu’elles rencontreraient. « On se croirait dans un film catastrophe… Tu crois que ça va faire comme le jour d’après ? » Elle aimait beaucoup ce film mais pas au point de vouloir le vivre. « Avoue qu’on est mieux dedans. » Elles avaient enfin trouvé un endroit où entrer et Nora soupira d’aise en sentant la chaleur l’envahir. Elles s’installèrent ensuite à une table. « Tellement mieux oui ! Je vais aller commander si tu veux, tu n’as qu’à me dire ce que tu veux et je te l’offre. »
« Tu en as bientôt, des vacances ? Ce serait dommage que tu nous fasses un burnout quand même… » Riant doucement sans pouvoir m’en empêcher j’hochais la tête. « Oui bientôt dans quelques semaines et je vais jouir de mon temps libre. Parce que sinon, je vais mourir. » Oui j’exagérais, mais, c’était presque ça. Presque. « Et toi ? Tu as des vacances ? » Demandai-je un peu curieuse. Puis je lui demandais, tout de même, si ce qu’elle faisait lui plaisait toujours autant. Si ms souvenirs sont bons, elle était dans le domaine du cinéma. « Ça va, ça me plait toujours autant, j’imagine que c’est le principal ! » « Tant que ça te plait, et que tu ne te lasses pas c’est ce qui compte je pense. Parce que dans le fond, faire quelque chose qui ne nous plait pas est la pire chose qui puisse arriver. » Soupirai-je longuement. Et malheureusement tant de personne à qui cela arrive…Par la suite on se mit à parler de shopping, puisqu’elle venait d’en faire, et je trouvais l’idée intéressante, que l’on puisse un jour en faire ensemble, surtout qu’au vu de mon look, assez simple, et aucune once de fashion, elle puisse m’aider un tant soit peu à évoluer. « Oui ce sera sympa ! Puis on n’est pas obligées de faire du shopping, il y a plein de choses qu’on peut faire. » « Oui, tu as raison, on peut se balader, aller voir des films, boire un coup, allez danser, et j’en passe. On a tellement le choix de nos jours… » Que je me demandais, ce que faisaient les gens à l’époque… a part boire ? Et se promener ? Bonne question, mais ils n’étaient pas pour autant malheureux… Tant que l’on ne connait pas une chose, elle ne peut pas nous manquer… Ce n’est pas nouveau…ça a toujours été ainsi. Frissonnant de froid, j’en vins à dire que ce temps étaient inquiétant, ce qui en soit était une pure vérité… Parce qu’il n’avait jamais fait aussi froid qu’en ce moment… Même à la télé ils en parlaient alors… « On se croirait dans un film catastrophe… Tu crois que ça va faire comme le jour d’après ? » « Dieu non j’espère pas, avec la chance que j’ai, je n’y survivrai pas. Pas une… » seconde fois. Me taisant je déglutis en repensant au Tsunami de deux milles onze au Japon… J’en gardais encore un mauvais souvenir, à tel point que je n’étais jamais retourné à la plage, et que le moindre petit tremblement de terre me faisait réellement peur. Secouant la tête, je ne dis plus rien avant d’entrer dans le starbuck et nous trouver une place, assez proche du chauffage, parce que sinon, nous allions finir en glaçon, même à l’intérieur. « Tellement mieux oui ! Je vais aller commander si tu veux, tu n’as qu’à me dire ce que tu veux et je te l’offre. » Soufflant dans mes mains, je souris doucement en hochant la tête, elle était si attentionnée. « Tu es tellement gentille… » soupirai-je en lui lançant un regard tendre. « Je veux bien un cappuccino s’il te plait. J’ai réellement besoin de réchauffer mon corps. » ajoutai-je en frissonnant quelque peu. Et elle aussi à mon avis, parce que ce temps allait réellement nous rendre chèvre.
Nora s’inquiéta un peu pour Mei lorsque celle-ci lui parla de son emploi du temps. Elle allait finir par s’effondrer de fatigue, ce n’était pas possible pour un être humain de faire autant de choses sans se reposer, et la blonde ne voulait pas ça pour son amie. « Oui bientôt dans quelques semaines et je vais jouir de mon temps libre. Parce que sinon, je vais mourir. » Rassurée, Nora hocha la tête et passa même une main réconfortante sur l’épaule de la brune. « Et toi ? Tu as des vacances ? » « Oh oui, j’ai même pas mal de temps libre… Beaucoup plus que toi en tout cas et je ne suis pas du tout au bord du surmenage. » Elle n’irait jamais jusque-là, elle connaissait ses limites et elle ne jouerait jamais avec ça. Après, elle avait beau aimer ce qu’elle faisait, elle n’irait pas jusqu’à s’épuiser pour ça. « Tant que ça te plait, et que tu ne te lasses pas c’est ce qui compte je pense. Parce que dans le fond, faire quelque chose qui ne nous plait pas est la pire chose qui puisse arriver. » Nora hocha une nouvelle fois la tête, elle ne pouvait pas être plus d’accord avec elle. « Oui, et j’imagine que c’est ça qui te fait tenir le coup avec tout ce que tu as à faire. » Sinon elle n’irait pas jusque-là. Mais elle avait quand même besoin de se changer les idées et de se relaxer. La blonde voulait qu’elles se voient plus souvent parce qu’elles ne passaient pas assez de temps ensemble et elles n’étaient même pas obligées de faire du shopping pour ça. « Oui, tu as raison, on peut se balader, aller voir des films, boire un coup, allez danser, et j’en passe. On a tellement le choix de nos jours… » « Oui on a que l’embarras du choix ! Alors vraiment, on pourra faire ce que tu veux. » Elle n’était pas difficile, surtout si c’était pour passer du temps avec ses amis. Comme il faisait de plus en plus froid, les deux amies décidèrent d’aller boire un café au chaud. Lorsqu’elles y entrèrent, Nora fut soulagée d’avoir chaud de nouveau. Si ça continuait comme ça, elles allaient vivre un remake du jour d’après. « Dieu non j’espère pas, avec la chance que j’ai, je n’y survivrai pas. Pas une… » La jeune femme saisit tout de suite le malaise qu’elle avait installé et elle pinça les lèvres. Elle ne savait pas si elle devait s’excuser ou quoi… Elle n’avait pas voulu mettre son amie mal à l’aise. Du coup, elle lui frotta une nouvelle fois le dos dans un geste réconfortant. Puis, comme il n’y avait rien de mieux au monde que le café, elle décida d’offrir sa boisson à Mei. « Tu es tellement gentille… » « Ne dis pas de bêtises » fit-elle en secouant la tête. « Tu es mon amie et c’est normal. » « Je veux bien un cappuccino s’il te plait. J’ai réellement besoin de réchauffer mon corps. » Elle hocha la tête pour dire qu’elle avait compris et disparut pour aller commander. Elle revint ensuite quelques minutes plus tard avec deux cafés. « Et voilà, madame est servie ! » dit-elle en s’asseyant.
« Oh oui, j’ai même pas mal de temps libre… Beaucoup plus que toi en tout cas et je ne suis pas du tout au bord du surmenage. » « C’est surtout à cause de mon travail… Je rêve de vacances comme pas possible… Il me tarde cet été… Ne plus avoir cours pendant deux mois me fera déjà le plus grand bien. » Ce qui en soit était vrai. Deux mois bien méritaient même. Encore heureux que l’on faisait quelque chose qui nous plaisait, autant pour elle que pour moi, sinon je n’ose pas imaginer … « Oui, et j’imagine que c’est ça qui te fait tenir le coup avec tout ce que tu as à faire. » « Tout à fait. Enfin, de toute façon tout le monde marche différemment, certains font des choses qu’ils n’aiment pas et survivent, je ne sais pas comment ils font mais soit. » Ils étaient surement des aliens, ou je ne sais quoi. Chacun ses gouts après tout. Je n’allais pas polémiquer pour ça. Par la suite, on se demanda quoi faire, et autant l’avouer, on avait clairement l’embarras du choix. « Oui on a que l’embarras du choix ! Alors vraiment, on pourra faire ce que tu veux. » « Parfois on a tellement de choix qu’on sait jamais quoi faire. Je sais pas toi mais moi parfois quand je réfléchis à quoi faire de ma journée, il y a tellement d’option que je choisis toujours celle qui ne demande pas d’effort. » soufflai-je en riant doucement. J’étais vraiment une fainéante quand je m’y mettais. Par la suite, on fila alors dans un starbuck, parce que vu le froid qu’il faisait pour nous c’était le meilleur endroit. Se poser autour d’un bon café chaud, rien de tel que de bien vivre le moment. M’annonçant que si ça continuait on allait vivre le remix du jour d’après, je ne pus m’empêcher de penser au Japon, et je me stoppais au milieu de ma phrase, je ne voulais pas en dire trop. Sentant sa main sur mon épaule, je souris sous sa tendresse avant de détourner le regard mal à l’aise. Nora était une fille assez chaleureuse. Me demandant ce que je voulais, elle m’annonça qu’elle allait payer, et je ne pus m’empêcher de dire qu’elle était gentille, ce qui en soit était vrai. « Ne dis pas de bêtises. Tu es mon amie et c’est normal. » Souriant en coin, je me sentais tout de même un peu gêné pour le coup. La prochaine fois c’était moi qui régalerais pour sûr. « Dans tous les cas tu es gentille. » soufflai-je avant de m’assoir la laissant aller chercher les boissons. Enlevant ma veste je me sentais déjà réchauffé. La voyant arriver, je souris doucement en suivant ses mouvements. « Et voilà, madame est servie ! » « Merci t’es adorable ! » soufflai-je en prenant le cappuccino entre mes mains. Je me sentais déjà mieux. La chaleur que ça procurait à mes mains me réchauffait le corps. Parfois les choses sont bizarres. Une simplement petite onde de chaleur et voilà on se sentait comme réchauffé. Soupirant, j’en bus une faible gorgée, le liquide me brulant faiblement le bout de la langue. « Alors, parlons sérieusement, de chose de femme. Les amours ? » demandai-je avant de rire faiblement. Ça pour un sujet féminin, il n’y avait pas mieux.
« C’est surtout à cause de mon travail… Je rêve de vacances comme pas possible… Il me tarde cet été… Ne plus avoir cours pendant deux mois me fera déjà le plus grand bien. » Nora lança un regard compatissant à son amie et alla même jusqu’à passer une main sur son épaule. Elle était désolée pour elle, qu’elle ait tant de travail. Elle n’avait plus de vie et elle était épuisée… Ce n’était pas une vie selon elle mais Mei n’avait sans doute pas le choix si elle faisait ça. Elle s’inquiétait juste pour elle, elle ne voulait pas que sa santé en prenne un coup. « Tu vas voir, ça va vite arriver. Et si jamais tu as besoin, tu sais que tu pourras me parler, ou me voir pour décompresser. » Elle se demandait comment elle faisait… Enfin, elle devait être passionnée, sinon elle ne tiendrait pas, c’était certain. «Tout à fait. Enfin, de toute façon tout le monde marche différemment, certains font des choses qu’ils n’aiment pas et survivent, je ne sais pas comment ils font mais soit. » Nora en avait froid dans le dos… Si elle n’étudiait pas le cinéma, elle ne savait pas ce qu’elle pourrait faire à la place. Bon elle avait la chance d’être de ceux qui n’avaient pas besoin de travailler étant donné la somme conséquente que représentait son héritage, mais elle ne voulait pas se retrouver à rien faire. Elle voulait mériter son argent et surtout… Elle était passionnée. « Je ne sais pas non plus… Je sais que moi, je suis passionnée par ce que je fais. Le cinéma c’est toute ma vie… J’adore voyager et le cinéma me permet de faire ça encore plus. Dans d’autres mondes qu’on ne pourrait même pas imaginer en vrai. Et je peux faire les deux… J’ai de la chance… Mais ces pauvres gens qui font des choses qui ne leur plaisent, je ne peux même pas me mettre à leur place, ça me fait froid dans le dos. » Bon elle s’était un peu emportée mais elle était passionnée, pouvait-on la blâmer ? La blonde proposa ensuite à son amie qu’elles se voient plus souvent. Elles s’étaient un peu perdues de vue et c’était triste. En plus elles n’avaient que l’embarras du choix quant à ce qu’elles pourraient faire. « Parfois on a tellement de choix qu’on sait jamais quoi faire. Je sais pas toi mais moi parfois quand je réfléchis à quoi faire de ma journée, il y a tellement d’option que je choisis toujours celle qui ne demande pas d’effort. » Nora ne put s’empêcher de rire. « Je comprends oui, c’est tellement tentant aussi ! » Elle le faisait aussi parfois, et elle comprenait que ce soit le cas de Mei vu son emploi du temps surchargé. En attendant, aujourd’hui, elles allaient prendre un café. Elles ne comptaient pas se quitter tout de suite et elles préféraient être au chaud. « Merci t’es adorable ! » Nora haussa les épaules avec un sourire tout en s’asseyant en face de son amie. Ce n’était vraiment rien pour elle. Elle sirota ensuite son café tranquillement, profitant et appréciant la chaleur qui l’envahissait totalement à présent. « Alors, parlons sérieusement, de chose de femme. Les amours ? » En entendant cette question, toutes ses pensées allèrent évidemment vers Koschei. Elle se sentit même un peu rougir et elle se mit à sourire. Elle ne savait pas ce qu’ils étaient exactement, où à quel degré se trouvaient ses sentiments pour lui, elle savait juste que, contre toute attente, elle se sentait bien avec lui et qu’elle voulait le voir et pensait beaucoup à lui quand ils n’étaient pas ensemble. « Eh bien… Ca va plutôt bien je dirai. Plutôt très bien, même. Et toi ? »
« Tu vas voir, ça va vite arriver. Et si jamais tu as besoin, tu sais que tu pourras me parler, ou me voir pour décompresser. » « Oui, merci. En tout cas, on pourra se faire un truc si tu veux. Histoire de s’amuser, et pourquoi pas loin de la ville. Tant que le mot école est banni de notre bouche. » soufflai-je en riant faiblement. Non parce que bon, faire une sortie entre nana pour évacuer et oublier l’école, mais parler d’école, c’était tout de même dérisoire en soit. Et je ne voulais pas de ça. Parlant d’ailleurs toujours d’école, on se mit à parler du fait que plein, malheureusement ne faisaient pas toujours ce qu’ils voulaient… « Je ne sais pas non plus… Je sais que moi, je suis passionnée par ce que je fais. Le cinéma c’est toute ma vie… J’adore voyager et le cinéma me permet de faire ça encore plus. Dans d’autres mondes qu’on ne pourrait même pas imaginer en vrai. Et je peux faire les deux… J’ai de la chance… Mais ces pauvres gens qui font des choses qui ne leur plaisent, je ne peux même pas me mettre à leur place, ça me fait froid dans le dos. » « Je te comprend tellement… Je vis la même chose avec la danse et la musique. Pouvoir danser tous les jours, écouter de la musique tous les jours, me libérer en travaillant, m’évader, et le must pouvoir peindre tout en écoutant de la musique. Je crois que pour moi, un monde sans musique et sans danse ne serait pas un monde. Si je devais choisir entre devenir sourde ou mourir, je choisirai la mort pour dire. Et je ne peux pas concevoir être ailleurs… » soufflai-je en souriant en coin. « Je pense que l’on peut se considérer comme chanceuse ? » ajoutai-je en fronçant les sourcils faiblement amusé. Oui, c’était surement le cas. Par la suite on parla d’emploi du temps et surtout du fait que parfois on avait tellement de chose à faire qu’on préférait prendre l’option la plus facile. A savoir tout simplement, ne rien faire, lézarder tout simplement. Ce qui en soit pouvait être compréhensible… Je pense. « Je comprends oui, c’est tellement tentant aussi ! » « Et puis faut dire que mon frère a débarqué à l’appart à l’improviste… Je ne te dis pas la tronche de mon coloc… Du coup, plus besoin de faire le ménage ! Il a tellement peur de mon frère qu’il fait tout ce que je lui dis. Comme dans un film, paradis. » Je revoyais encore la tête de Jade… Et ses réactions quand je disais le mot ménage, vaisselle ou autre. Il se levait comme si une mouche l’avait piqué et il s’activait au boulot. Le pauvre, mais c’était tout de même tellement tentant d’en abuser… Par la suite, Nora acheta les cafés et je la remerciais comme il se devait, parce qu’elle le méritait. Ce n’est pas tout le monde qui paie le café pour les autres. Puis je vins sur un sujet sérieux et je lui demandais donc, comment allait les amours pour elle. « Eh bien… Ca va plutôt bien je dirai. Plutôt très bien, même. Et toi ? » J’étais contente que ça se passe bien pour elle. Elle le méritait amplement, et j’espérais que le garçon en question ne se fiche pas d’elle. Ça me ferait beaucoup de peine pour elle, qui était une fille adorable. « Je suis contente que ça aille bien pour toi. » soufflai-je avec sincérité. « Pour moi … Hum, c’est compliqué. Tu connais Tom et Jerry ? Bah… C’est un peu l’histoire que je vis. C’est à celui qui souffrira le plus ? Je ne sais pas trop. » lâchai-je en riant doucement. Parce que c’était bien ce qui se passait avec Jade. A faire la chasse, à faire succomber l’autre, juste pour l’anéantir, ne jamais faire quoi que ce soit dans une sincérité hors du commun. Alors que je l’aimais. Je l’aimais ce bougre… Mais impossible d’aller plus loin, c’était peine perdu. Du moins, je n’y croyais pas trop.
Accueil 
