Il est étrange de voir combien une personne peut se mettre dans les ennuis d’un claquement de doigts car qui aurait pu croire qu’en l’espace d’une soirée, mon petit-ami irait rejoindre un ancien coup de cœur pour lui demander de revenir travailler pour lui, qu’une bagarre éclaterait dans un des club les plus select de la ville et qu’en prime, je me prendrais une bouteille me conduisant directement aux urgences les plus proches. « Il faudra désinfecter et changer les pansements matin et soir pour que cela cicatrise du mieux possible. Inutile de vous conseiller de ne pas user de maquillage, de ne pas mouiller vos blessures durant quelques semaines » m’expliqua le médecin de garde tandis que j’hochais la tête. « Est-ce que j’aurais des cicatrices ? »lui demandais-je inquiète car je ne me voyais pas sortir avec la tête de Quasimodo. « Rassurez-vous, le temps effacera les marques mais vous ne devez surtout pas toucher à vos blessures, on ne gratte pas, on ne joue pas avec… Suivez mes indications et dans quelques semaines, il n’y paraitra plus. Vous avez eu beaucoup de chance ce soir, encore un peu et vous auriez pu être aveugle ou vous en sortir avec davantage de dégats » me sourit-il avant de me tapoter la main et de s’en aller, me laissant seule dans mon espace délimité par des rideaux tirés. Je soupirais en commençant à me rhabiller quand le rideau s’ouvrit et qu’un parfum des plus familiers vienne me chatouiller les narines. « Non ne t’approche pas de moi ! » le suppliais-je aussitôt en restant le dos tourner à lui, enfilant mon chemisier. « Je ne veux pas que tu me vois dans cet état… Je suis horrible ! »marmonnais-je par excès de fierté. En même temps, avec deux balafres une au front et une zébrant ma joue, je n’étais pas des plus désirables même si les pansements camouflaient l’horreur. « Si tu veux me rendre un service, trouve moi une cagoule, n’importe quoi pour cacher mon visage » soupirais-je en enfilant ma veste de tailleur après avoir boutonné mon chemisier, restant toujours de dos.