Mako aurait volontiers brûlé son réveil quand il sonna ce matin-là. Il ne s'était pas couché de bonne heure la veille et aurait tout donné pour une grosse matinée. Surtout qu'il avait un pue bu aussi, encore, il fallait bien qu'il profite un peu de ses derniers moments de tranquillité en fait. Soit, il aurait bien dormi un peu plus mais il se trouvait qu'il avait promis à Teresa qu'il viendrait la retrouver pour qu'ils aillent courir et la jeune femme était une des rares personnes pour qui il voulait bien se donner la peine de respecter ses promesses. C'est parce qu'elle était un peu comme sa sœur en fait. Une sœur incroyablement chiante et pénible qu'il détestait la plupart du temps mais pour qui il était près à tout pour aider. Même à se lever le matin pour aller l'aider dans sa rééducation. Il était une perle franchement. Le jeune homme laissa échapper un grognement et alla se préparer rapidement avant de prendre la route de Central Park. Il avait dit à Teresa de le retrouver là-bas. Il voulait bien être gentil mais venir la chercher dans le Queens était vraiment trop lui demander. Sur la route, le jeune homme s'arrêta et prit le temps d'acheter un café. Si ça pouvait l'aider à se réveiller un peu, il n'allait pas cracher là-dessus. Il aurait bien aimé que ça lui donne un peu meilleur mine aussi mais bon. Il arriva finalement à Central Park, au point de rendez-vous qu'il avait fixé à la brésilienne, et constata alors avec surprise qu'il était le premier arrivé. Lui qui pensait être en retard. Il se laissa tomber sur un banc et commença à boire son café. Il n'eut pas à attendre de voir bien longtemps avant de voir la silhouette de la jeune femme se dessiner un peu plus loin. « Hey Teresa ! » fit-il à son attention. Il attendit que la jeune femme arrive à sa hauteur pour reprendre la parole. « Ah bah enfin ! Ca fait des heures que je t'attends ! T'as de la chance que je t'aime bien toi hein. » Et qu'il la juge digne de le faire attendre (surtout qu'en fait, il exagérait juste et inventait tout ce qu'il venait de dire).

Teresa avait prévu d’aller courir tôt ce matin. C’était devenu sa routine depuis quelques jours. Sa rééducation avançait bien et elle pouvait recommencer à fournir un peu plus d’efforts, son genou commençait à se remettre et à se renforcer donc elle pouvait forcer un peu plus dessus. Son kinésithérapeute lui avait conseillé de courir et d’aller nager. En général elle courait le matin et allait nager le soir ou alternait entre les deux activités un jour sur deux suivant son niveau de fatigue. Si elle voulait retrouver son niveau et ne pas perdre ce qui lui permettait de gagner sa vie et qui était littéralement son moteur pour vivre elle devait faire le maximum et ne pas se laisser aller. Et comme c’était plus facile de ne pas faire ça toute seule elle avait demandé à Mako de venir courir avec elle. Elle savait à quel point c’était dur pour lui de se réveiller si tôt alors elle notait bien le sacrifice qu’il faisait. En même temps il n’avait pas le droit de lui dire non sinon elle lui faisait vivre un enfer mais bon elle était persuadée qu’il faisait un peu ça par gentillesse et non par contrainte. La jeune femme ne s’attendait pas à le voir arriver à l’heure cela dit alors elle prit son temps avant de se rentre à Central Park. Elle n’avait pas envie de trop attendre non plus. « Hey Teresa ! » Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle entendit la voix du brésilien. Elle se dépêcha donc de le rejoindre. « Je suis si en retard que ça pour que tu sois déjà là ? » Elle cligna des yeux plusieurs fois pour exagérer son air surpris puis regarda sa montre pour constater que l’heure du rendez-vous n’était dépassée que de dix minutes. « Je suis franchement impréssionée, je ne pensais pas te voir avant midi. » ajouta-t-elle alors d’un air moqueur. « Ah bah enfin ! Ca fait des heures que je t'attends ! T'as de la chance que je t'aime bien toi hein. » La jeune femme leva les yeux au ciel. « Tu ne me feras pas croire que tu es là depuis longtemps Mako, ne me prends pas pour une imbécile s’il te plait ce n’est pas agréable. » Pour la peine elle lui prit son café des mains et en avala une longue gorgée. « Tu aurais pu m’en prendre un. » fit-elle en lui reposant le gobelet presque vide dans la main.

En arrivant à Central Park, Mako s'était assis sur un banc. Il n'avait même pas commencé ce jogging et il était déjà fatiguée par avance. Il fallait vraiment que Teresa soit importante pour lui pour qu'il veuille bien faire tout ça : se lever le matin, courir, arriver à l'heure. D'ailleurs, s'il était à l'heure, ce n'était pas le cas de toute le monde parce que la brésilienne n'était toujours pas là. Elle arriva quand même assez rapidement et le jeune homme l'interpella. La jeune femme le rejoignit alors à côté du banc. « Je suis si en retard que ça pour que tu sois déjà là ? » Il hocha aussitôt la tête. « Très ! Mais je te pardonne. » Elle avait de la chance, il était d'humeur clémente aujourd'hui. Elle pouvait s'estimer heureuse du coup. « Je suis franchement impréssionée, je ne pensais pas te voir avant midi. » En fait, il allait peut-être revoir son opinion quant au fait qu'il la pardonnait. Il n'était plus très sûr d'en avoir envie maintenant. « Est-ce que je suis déjà revenu sur une des paroles que je t'avais faite ? » Il ne lui semblait pas que ce soit le cas. Et comme là, il lui avait promis de courir avec elle, il était évident qu'il allait venir avant midi. « Tu as une bien drôle manière de te montrer reconnaissante. » ajouta-t-il alors. Le jeune homme exagéra ensuite en disant qu'il attendait la jeune femme depuis des heures. C'était un peu loin de la vérité parce qu'en fait il avait à peine eu le temps de prendre un café et de venir s'asseoir avant qu'elle n'apparaisse. « Tu ne me feras pas croire que tu es là depuis longtemps Mako, ne me prends pas pour une imbécile s’il te plait ce n’est pas agréable. » Il soupira aussitôt. « Ne sois pas si susceptible, je ne te prends pas pour une imbécile. » Il n'oserait pas du tout, il était beaucoup trop bien pour ça. Teresa lui fit ensuite l'affront de lui voler son café et d'en boire la moitié.  « Tu aurais pu m’en prendre un. » Mako fit la moue en récupérant son gobelet presque vide. « Je fais beaucoup pour toi, n'abuses pas. Tu vas devoir m'en repayer un là. »

Comme elle devait aller courir avec Mako et qu’il n’était pas connu pour faire des efforts, Teresa avait bien pris le temps pour se rendre au lieu de rendez-vous. Elle n’arriverait pas en retard ou très peu, mais cela ne servait à rien non plus d’arriver en avance. Au moins elle aurait moins à attendre parce qu’elle sentait qu’elle allait devoir le faire assez longtemps. Limite, elle aurait presque le temps de faire le parcours de course entier avant de retrouver son ami. Sauf qu’en arrivant à Central Park elle constata qu’il était déjà là et elle s’en voulut un peu d’avoir douté de lui comme ça. Dès qu’elle fut à sa hauteur elle lui demanda à quel point elle était en retard. Peut-être que sa montre ne fonctionnait plus. « Très ! Mais je te pardonne. » Elle s’approcha pour lui tapoter affectueusement la joue avant de regarder sa montre et constater qu’elle n’avait que dix minutes de retard. La jeune femme était vraiment impressionnée de l’effort surhumain qu’il avait dû fournir pour être à l’heure. « Est-ce que je suis déjà revenu sur une des paroles que je t'avais faite ? » Elle se mit alors à réfléchir, s’attendant à trouver quelque chose pour le contredire, sauf que rien ne vint. « Non, jamais. » reconnut-elle alors. « Mais cela n’empêche pas que je te connais et que tu aurais pu encore être en train de dormir. » Il sortait presque tous les soirs et buvait toujours beaucoup, alors… « Tu as une bien drôle manière de te montrer reconnaissante. » Teresa haussa simplement les épaules. « Cela ne veut pas dire que je ne le suis pas. » Elle l’était réellement même si au fond cela ne l’aurait pas non plus dérangé de courir seule. C’était juste qu’elle aimait passer du temps avec lui. Sauf quand il la prenait pour une imbécile en fait. « Ne sois pas si susceptible, je ne te prends pas pour une imbécile. » Elle lui tira la langue en guise de réponse avant de lui prendre son café et d’en boire une longue gorgée. Ca lui apprendra ! Elle lui remit ensuite le gobelet presque vide dans la main et lui reprocha de ne pas lui en avoir acheté un. « Je fais beaucoup pour toi, n'abuses pas. Tu vas devoir m'en repayer un là. » Qui était susceptible là, hein ? « Je t’en payerai un toutà l’heure, pour te recompenser. Je peux même te payer à déjeuner si tu y tiens. » Mais en attendant ils devaient courir et sans prévenir, Teresa se mit en route à une allure assez modérée. « Allez, ne me ralentis pas trop surtout ! »

Enfin arrivée (et en retard en plus), Teresa s’étonna que Mako soit déjà là. C'est vrai qu'il était tôt quand même mais elle n'avait pas vraiment à s'étonner parce que le jeune homme lui avait promis qu'il serait là et quand il lui faisait une promesse, il la respectait toujours. Pour bien lui montrer ça, il lui demanda d'ailleurs quand il avait eu l'occasion de revenir sur une promesse. « Non, jamais. » Le brésilien eut un sourire satisfait. Bah voilà, il le savait. « Mais cela n’empêche pas que je te connais et que tu aurais pu encore être en train de dormir. » Mako lâcha un bâillement, il rêverait d'être toujours en train de dormir oui. Mais à cause d'elle, il était maintenant à Central Park, prêt à faire un jogging. « Et bien comme tu le vois, je n'y suis pas. » Et elle aurait bien fait de se montrer reconnaissante pour sa présence ici plutôt que d'avoir l'air aussi surprise. Parce que s'il était venu là, c'était simplement pour pouvoir la soutenir dans sa rééducation. « Cela ne veut pas dire que je ne le suis pas. » Mako pencha la tête et la regarda un moment. « Bah tu pourrais la montrer ta reconnaissance hein. » Comme ça, il aurait un peu plus l'impression de s'être déplacé pour quelque chose. Toujours aussi gentille avec lui, Teresa lui vola ensuite son café. Son café dont il avait tellement besoin maintenant pour supporter d'être levé avant l'aube (il n'exagérait rien là). Comment il allait faire pour survivre alors qu'il ne restait plus rien dans sa tasse ? Elle allait devoir lui en repayer un pour la peine. « Je t’en payerai un tout à l’heure, pour te recompenser. Je peux même te payer à déjeuner si tu y tiens. » Mako lui lança un regard choqué. « Mais c'est maintenant que j'en ai besoin ! » Pas après, il ne pouvait pas se mettre courir là. « Et ça vaut au moins un déjeuner et un dîner ça. » Ainsi, ce serait plus valable comme récompense parce que sinon, c'était très loin d'être suffisant. La jeune femme se mit ensuite à courir sans le prévenir avant et Mako lâcha un soupir avant de se mettre en route à son tour et de la rattraper. « Allez, ne me ralentis pas trop surtout ! » « Quelle idée, comme si je pouvais te ralentir. » Il le pourrait si elle se mettait à aller trop vite, parce que c'était le matin et qu'il avait possiblement trop bu la veille encore.

Mako n’avait pas le droit de lui en vouloir pour son très léger retard d’à peine dix minutes. Il était franchement mal placé pour parler parce que la ponctualité était quand même loin d’être son fort. Il ne pouvait pas prétendre le contraire parce qu’elle le connaissait par cœur depuis le temps et elle savait à quel point il était difficile de le sortir de son lit avant midi. « Et bien comme tu le vois, je n'y suis pas. » Pour le coup elle s’en voulait peut-être un peu d’avoir douté de lui comme ça. Surtout qu’il avait toujours tenu toutes les promesses qu’il lui avait faites… Bon, elle n’irait pas jusqu’à ne plus jamais douter de lui comme ça mais elle pouvait peut-être au moins s’excuser. « Je te prie de m’excuser alors. » Et il était mieux de l’excuser parce qu’elle n’allait pas être douce par la suite avec lui. Il avait bien de la chance qu’elle veuille s’excuser en fait. Il ne fallait pas trop lui en demander d’ailleurs. Elle avait beau être reconnaissante qu’il soit venu, elle n’allait pas non plus le remercier mille fois et lui rendre tout un tas de services en échange. « Bah tu pourrais la montrer ta reconnaissance hein. » La jeune femme se mit à réfléchir à la question pendant quelques instants avant de plisser le nez et de secouer la tête. « Non, ça ira. Tu feras sans. » Mais elle lui était Réellement reconnaissante. Il lui avait laissé boire la moitié de son café sans broncher. Well, en réalité elle s’était servie toute seule et il avait bien sûr protesté mais elle avait choisi d’ommettre ce detail insignifiant. Surtout qu’il faisait un caprice pour rien, elle lui en avait laissé un peu ! Puis elle lui en payerait un autre après. Elle même prête à lui payer à déjeuner pour le recompense. « Mais c'est maintenant que j'en ai besoin ! » Elle soupira. « Well moi aussi j’en avais besoin mais tu n’as pas pensé à m’en prendre un. Donc je me sers ! Faut apprendre à partager un peu. » Ahlala, elle devait vraiment refaire son education à ce petit. « Et ça vaut au moins un déjeuner et un dîner ça. » La jeune femme lui tapota la joue et lui répliqua d’un air moqueur : « Je ne sais pas si je réussirais à te supporter jusqu’au diner aussi. » Après quoi et sans prévenir son ami, elle se mit à courir. Elle ne l’avait pas fait venir pour rien alors elle n’allait pas courir trop vite pour qu’il puisse la rattraper mais il n’avait pas intérêt à la ralentir. « Quelle idée, comme si je pouvais te ralentir. » Oh, il était cute quand même. Et il semblait vraiment tenir à ce qu’elle se moque de lui aujourd’hui. « Please, tu sais très bien que même avec mon genou dans le platre je te battrais à la course. »

Mako en regretterait presque de se montrer gentil avec Teresa. Celle-ci se montrait un peu ingrate, elle se disait juste heureuse de le voir là et avait surtout l'air étonnée qu'il soit venu comme il l'avait dit. C'était beau de voir toute la confiance qu'elle pouvait avoir en lui quand même. Le jeune homme précisa donc qu'il  n'était pas dans son lit, au cas où elle ne s'en serait pas rendu compte. « Je te prie de m’excuser alors. » Mouais. Le jeune homme fit la moue. Il ne savait pas vraiment s'il voulait lui excuser non, surtout vu la manière étrange dont elle lui montrait sa reconnaissance depuis tout à l'heure. Pour faire simple, elle ne lui montrait pas du tout en fait. Il aurait bien aimer qu'elle le fasse en fait et il le lui fit savoir très gentiment « Non, ça ira. Tu feras sans. » Le jeune homme lui lança un regard mauvais. « Tu sais quoi ? La prochaine fois tu te débrouilleras sans moi. Parce que je ne suis pas près de me relever un matin pour toi. » A l'aube en plus. Comme pour lui donner encore plus raison, la jeune femme lui vola ensuite son café et n'accepta de lui en racheter un qu'après le jogging. Parce que, c'était maintenant qu'il en avait besoin. « Well moi aussi j’en avais besoin mais tu n’as pas pensé à m’en prendre un. Donc je me sers ! Faut apprendre à partager un peu. » Mako pinça les lèvres. « On m'a jamais appris à partager. It sucks. » Dès fois, il consentait tout de même à partager avec sa sœur et avec Teresa. Mais pas quand il s'agissait de son café du matin. « Et je pensais juste que t'étais assez grande pour passer acheter un café toute seule. » Elle avait aussi dis qu'elle voudrait bien lui offrir le déjeuner après ça mais Mako pensait que ça ne valait pas assez encore. Il voulait un dîner aussi. « Je ne sais pas si je réussirais à te supporter jusqu’au diner aussi. » « Je pense que c'est moi qui en aurait marre de toi le premier. » Parce qu'il était tellement adorable que tout le monde pouvait toujours le supporter bien sûr. Teresa sa mit ensuite à courir (parce qu'ils étaient là pour ça) et Mako dut la rattraper. Elle voulut alors qu'il ne la ralentisse pas et le brésilien la rassura sur le fait que ce n'était vraiment pas possible. Ce dont elle sembla aussitôt douter. « Please, tu sais très bien que même avec mon genou dans le platre je te battrais à la course. » « Je te trouve bien arrogante là. » fit-il remarquer. « On peut faire la course si tu ne me croies pas. »

Teresa refusait de mieux montrer sa reconnaissance à Mako. Il lui en demandait beaucoup quand même, elle s’était déjà excusée ! « Tu sais quoi ? La prochaine fois tu te débrouilleras sans moi. Parce que je ne suis pas près de me relever un matin pour toi. » Et voilà, il était encore dramatique pour rien. La jeune femme leva alors les yeux au ciel. « Whatever. Je m’en remettrais sans mal. » Vraiment, elle n’était plus un bébé, elle pouvait faire sans lui. En revanche, elle ne pouvait pas faire sans café et comme elle n’avait pas eu le temps d’en acheter un en chemin, elle ne trouva rien de mieux à faire que de voler celui de Mako. Il lui en voulait déjà alors un peu plus ou un peu moins ça ne faisait pas une grande difference. Sans grande surprise, il lui fit toute une scène. Pauvre petit qui n’avait jamais eu à partager quoi que ce soit, elle allait pleurer. « On m'a jamais appris à partager. It sucks. » « Eh bien justement, considère ça comme étant le début de ton apprentissage. » Elle lui rendait un grand service là, être un peu plus aimable avec les autres ne lui ferait pa de mal. « Et je pensais juste que t'étais assez grande pour passer acheter un café toute seule. » Oui, parce qu’elle lui avait aussi reproché de ne pas lui en avoir acheté un. « J’étais déjà suffisament en retard comme ça ! » se justifia-t-elle. Parce que pour elle, contrairement à lui, dix petites minutes de retard c’était déjà énorme. Pour se faire pardonner, elle lui proposa de lui payer à déjeuner après sauf qu’il voulait également qu’elle lui offre à diner. Comme si elle était capable de le supporter jusque là. « Je pense que c'est moi qui en aurait marre de toi le premier. » « Si seulement. » Au moins il la laisserait tranquille avant. Puis c’était lui qui avait réclamé le diner d’abord, donc pourquoi se plaignait-il ENCORE ? Pour le faire taire, Teresa commença à courir sans le prévenir, lui demandant dès qu’il la rejoignit de pas la ralentir. Il était evident que même avec un genou en compote elle était plus rapide que lui. « Je te trouve bien arrogante là. » « Juste réaliste. » répliqua-t-elle d’un air nonchalant. « On peut faire la course si tu ne me croies pas. » « Et si je te bats, je gagne quoi ? » Elle allait le battre, évidemment, mais elle ne voulait pas faire ça pour “rien”. Le plaisir d’avoir eu raison et de le battre n’étaient passez pour elle.

Teresa était vraiment une ingrate. Elle ne semblait pas vouloir remarqué le sacrifice que cela avait pu représenté pour Mako de se lever aussi tôt pour venir courir avec elle. Elle aurait pu au moins se montrer un peu plus reconnaissante. Mais non ! C'est pour ça que le jeune homme refusa de revenir une prochaine fois. « Whatever. Je m’en remettrais sans mal. » Le jeune homme la regarda profondément choqué parce qu'il venait de dire. Il avait l'impression qu'elle n'en avait clairement rien à faire qu'il soit là maintenant. « Well, je vais peut-être rentré chez moi dès maintenant en fait. » Parce qu'il était toujours tant qu'il se recouche. Il n'était pas vraiment réveillé et Teresa avait bu une grande partie de son café sous prétexte qu'il devait apprendre à partager. Comme si Mako était capable de partager quoique ce soit. Ca ne faisait pas partie des valeurs qu'on lui avait apprise et il trouvait que ça craignait vraiment pour tout dire.  « Eh bien justement, considère ça comme étant le début de ton apprentissage. » « Je n'ai pas envie d'apprendre. » fit-il avec un air boudeur. Il était bien mieux sans. La jeune femme lui reprocha ensuite de ne pas lui avoir pris de café. Gosh, elle était quand même assez grande pour penser à en prendre un toute seule quand même ! « J’étais déjà suffisament en retard comme ça ! » « Justement, tu n'étais plus à cinq minutes près. » Et il aurait préféré attendre un peu plus et pouvoir garder l'intégralité de son café à choisir. Mais comme souvent, elle ne lui avait pas laisser le choix. La brésilienne se mit ensuite à courir sans plus attendre et le brun fut bien forcé de la suivre. Quand il arriva à sa hauteur, elle lui demanda très gentiment de ne pas la ralentir. Comme s'il pouvait vraiment la ralentir, elle était trop arrogante décidément. « Juste réaliste. » Ouais, ou pas. Et il voulait même bien faire la course si elle ne voulait pas le croire du tout. « Et si je te bats, je gagne quoi ? » Mako fronça les sourcils. « Tu gagneras le fait d'avoir raison. » Elle ne pensait quand même pas avoir autre chose ? « Ca devrait te suffire ça. »

Vu comme Teresa réagissait, Mako la menaça de ne plus jamais lui rendre service et de ne plus jamais se lever pour elle. Qu’il fasse, elle n’allait pas en pleurer. Elle était assez grande et pouvait courir toute seule. Elle avait juste pensé que ce serait sympa de passer du temps avec lui. « Well, je vais peut-être rentré chez moi dès maintenant en fait. » La jeune femme le regarda avec un sourire moqueur. « Va, je ne te retiens pas. » Comme elle l’avait dit elle était une grande fille. Elle savait très bien qu’il ne partirait aps de toute façon, cela voudrait dire qu’il s’était levé et déplacé pour rien et il le refuserait surement. Donc elleé tait quand même gagnante. Du coup elle sentait qu’elle pouvait se permettre un peu plus, comme lui emprunter une partie de son café. Cela ne lui plut pas bien évidemment, ses parents auraient vraiment dû lui apprendre à partager… Du coup c’était à elle de le faire ! Et il était très mauvais élève. « Je n'ai pas envie d'apprendre. » La preuve ! Elle n’allait rien réussir avec ce petit. « Fais un effort. Tu me remercieras plus tard. » Elle était certaine que beaucoup de gens le détestaient. Vraiment, il irait plus loin dans la vie en était ne serait-ce qu’un poil plus gentil. Puis la jeune femme refusait de le ménager : il ne lui avait même pas pris de café ! Alors vraiment, il était mal placé pour lui en vouloir. Elle aurait pu s’en acheter un elle-même mais elle s’était trouvée déjà assez en retard. « Justement, tu n'étais plus à cinq minutes près. » « J’avais encore espoir de réussir à rattraper mon retard. » C’était une bonne excuse ça, et c’était vrai en plus. « Contrairement à toi je n’aime pas trop faire attendre les gens. » Et il allait lui dire qu’aujourd’hui il n’avait fait attendre personne. C’était couru d’avance. En parlant de courir, la jeune femme se mit rapidement en route puisqu’ils avaient perdu assez de temps comme ça. Elle demanda à Mako qui n’avait pas tardé à s’y mettre également de ne pas trop la ralentir parce que malgré ce qu’il semblait croire, elle le battrait à la course même blessée. Sauf qu’elle ne voulait pas faire la course s’il n’y avait rien à gagner. « Tu gagneras le fait d'avoir raison. » La jeune femme fit la moue. « Ca devrait te suffire ça. » « Non ça ne me suffit pas. » Elle méritait mieux quand même ! « Pas de course du coup, tant pis. »

Comme Teresa semblait aussi peu être contente de la présence de Mako ici, le jeune homme décida qu'il allait sûrement s'en aller dès maintenant. Il ne voyait même pas pourquoi il avait accepté de venir ici. Et puis, s'il rentrait chez lui maintenant, il serait toujours temps de dormir. « Va, je ne te retiens pas. » « Cool, je m'en vais alors. » Mais il ne partit pas vraiment en fait et le regretta bien vite parce qu'il se fit voler son café dans la foulée. Teresa voulait qu'il apprenne à partager apparemment mais le brésilien dut l'informer qu'il n'avait vraiment pas envie de ça. Il avait très bien vécu sans jusque là et continuerait de bien vivre comme ça. C'était pour le mieux. « Fais un effort. Tu me remercieras plus tard. » Mako fit la moue. « Je ne crois pas non. » Il ne voyait pas comment il pourrait être amené à la remercier pour ça un jour. Ce n'est pas comme si savoir partager lui apporterait quoique ce soit dans la vie. Ca n'avait jamais mené à grand-chose comme ça donc. Tout ça pour dire que Teresa aurait très bien pu s'acheter son café. D'autant plus qu'elle était tellement en retard qu'elle n'était plus à cinq minutes près. « J’avais encore espoir de réussir à rattraper mon retard. » « Geeeeeeeenre. » lâcha le jeune homme, pas convaincu le moins du monde. Et puis, ça ne prenait pas deux ans d'acheter un café non plus. En trois minutes tout eu plus, c'était fait. « Contrairement à toi je n’aime pas trop faire attendre les gens. » « Je n'aime pas faire attendre les gens non plus. Je suis toujours très ponctuel. » Enfin ce serait peut-être vrai dans un autre monde mais pas dans celui-ci en fait. Ils se mirent finalement à courir et la brésilienne eut l'air de penser que Mako allait la ralentir. Comme si ! Il voulut faire une course pour lui prouver à quel point il avait raison. Mais elle voulait quelque chose à gagner bien sûr. Mako n'était pas trop d'accord là-dessus. Elle gagnerait le fait d'avoir raison. « Non ça ne me suffit pas. » C'était parce qu'elle était vraiment trop exigeante ça. « Pas de course du coup, tant pis. » « Ok. » fit-il. « Je m'arrête alors je suis fatigué. » Il joignit aussitôt le geste à la parole. « Je n'aurais pas du rentrer si tard hier je pense. »

« Cool, je m'en vais alors. » Mako s’attendait vraiment à ce qu’elle le retienne ?  Non parce qu’elle n’avait pas besoin de lui et que si c’était pour l’entendre grogner et se plaindre tout le long, il pouvait vraiment partir, ça ne la dérangerait pas. « Très bien, à plus tard. » lui répondit-elle alors d’un air nonchalant. Mais le brésilien n’en fit rien et resta avec elle. Du coup, elle put lui voler son café. Bien sûr partager ne l’enchantait pas du tout, son education était vraiment à refaire… Comme elle était gentille, elle voulait bien lui apprendre, c’était son ami après tout, elle pouvait bien lui rendre ce service parce qu’il avait vraiment besoin de son aide. Etre plus amaible ne ferait qu’améliorer son existence et il la remercierait plus tard. « Je ne crois pas non. » Il était franchement désespérant. Teresa soupira. « Tant pis pour toi écoute. » Elle n’allait pas non plus le forcer, il ne viendrait pas se plaindre après. Mais ça ce n’était franchement pas gagné… Il aimait beaucoup se plaindre, tellement qu’il serait même capable de le faire sans raison. Là par exemple il était encore bloqué sur le fait qu’elle lui avait pris son café alors qu’elle aurait pu tout à fait s’en acheter un. Sauf qu’elle n’avait pas voulu se mettre plus en retard que nécessaire, elle n’aimait pas faire attendre les gens contrairement à lui. « Je n'aime pas faire attendre les gens non plus. Je suis toujours très ponctuel. » Ah ah ah, ce qu’il ne fallait pas entendre quand même. La jeune femme éclata de rire. « T’es tellement drôle Mako. » Et pas du tout credible aussi. Finalement, ils se mirent à courir. Pour rendre le tout un peu plus fun – et accessoirement prouver qu’elle avait raison – la jeune femme proposa à Mako de faire la course. Sauf que la recompense qu’il lui proposa si elle gagnait – elle allait gagner – ne lui plaisait pas. Du coup, elle ne voulait plus faire la course. « Ok. Je m'arrête alors je suis fatigué. » Il s’arrêta effectivement, forçant la jeune femme à faire de même. Elle soupira à nouveau. « Je n'aurais pas du rentrer si tard hier je pense. » « Tu penses ? » Pour elle c’était evident. « Mais tu vois que tu me ralentis là ! T’es franchement nul. » Elle ne pouvait même pas l’abandonner là en plus. « Pour le coup, comme on ne court pas, c’est à toi de me payer le déjeuner. » Il lui devait vraiment ça.

Mako avait décidé de ne pas rester avec Teresa plus longtemps. Elle n'avait rien mérité d'autres que ça parce qu'elle était désagréable et refusait de voir tous les efforts qu'ils pouvaient faire pour elle. Après qu'il ait dis ça, il s'attendait ne serait-ce qu'un peu à ce qu'elle le retienne et ne s'excuse. Dans sa tête en tout cas, c'est comme ça que les choses devaient se passer. Mais il n'en fut rien. Au lieu de le retenir, la brune eut juste l'air de ne rien en avoir à faire encore. « Très bien, à plus tard. » Gosh, il la détestait. Elle était tellement insupportable. C'était à se demander pourquoi il se montrait toujours aussi gentil avec elle. Mais là en fait. La preuve, il ne partit même pas et resta alors que le comportement de la brésilienne ne s'améliora pas du tout. Maintenant, après lui avoir volé son café, Teresa était décidée à lui apprendre à partager. Elle avait vraiment des idées bizarres celle-là parce que le brun vivait bien mieux en ne pensant qu'à lui et il ne pensait pas qu'il pourrait remercier Teresa un jour pour avoir voulu changer ça. « Tant pis pour toi écoute. » « Pourquoi tant pis ? » Il était persuadé qu'il vivrait très bien avec ça et pour encore un moment. Ils continuèrent ensuite de se chicaner pour cette histoire de café. Mako restait persuadée que la brune aurait pu s'arrêter pour un prendre un, même si elle était en retard, elle n'était plus à ça près. Teresa répliqua quelque chose de complètement bidon en disant qu'elle n'aimait pas faire attendre les gens comme lui. Comme si ! Elle avait une bien mauvaise opinion de lui qui était pourtant toujours si ponctuel (dans sa tête en tout cas). « T’es tellement drôle Mako. » Il fit la moue. Peu importe ce qu'il disait, elle arrivait toujours à être en désaccord avec lui. La preuve là. « Pourquoi tu fais exprès de ne jamais être d'accord avec moi ? » demanda-t-il alors. Ca devait lui faire plaisir.

Ils commencèrent ensuite à courir (parce que c'était quand même la raison pour laquelle ils s'étaient retrouvés là) mais le jeune homme s'arrêta bien vite. Il trouvait que ce n'était plus intéressant de courir parce que de toute manière, Teresa ne voulait même pas faire la course et restait persuadé qu'il était un boulet. Donc bon, tant qu'à faire, il allait être un boulet jusqu'au bout et ne faire aucun effort. Ce n'était pas très difficile de faire ça parce qu'il était fatiguée. Il était rentré tard la veille encore et avait pas mal bu, une fois de plus. « Tu penses ? Mais tu vois que tu me ralentis là ! T’es franchement nul. » Il haussa les épaules. « C'était pour ne pas te décevoir. T'étais tellement sûre que ça allait se passer ainsi que je ne voulais pas prendre le risque que tu ais tort. » Il était très généreux comme ça, elle pouvait bien lui reconnaître ça. Mais elle ne le ferait pas, elle n'aimait pas être du même avis que lui. « Pour le coup, comme on ne court pas, c’est à toi de me payer le déjeuner. » Il secoua la tête aussitôt. « Non, non, non, madame. Tu me le dois ! Pour le café ! » Et il ne changerait pas d'avis à ce propos. « Je te paies une glace si tu veux. Ou une gaufre. » Il était quand même prêt à faire un mini-effort.