Mako venait de passer voir Teresa chez elle. Sauf... qu'il ne l'avait pas vu. Il était juste tombé sur sa colocataire et elle n'avait même pas su lui dire où la brésilienne était exactement. Enfin, elle lui avait dit qu'elle était chez son copain (enfin l'autre l'avait appelé fiancé) mais tout ça n'avançait pas beaucoup Mako sur l'endroit où il pouvait trouver la jeune femme exactement. Il voulait la voir juste comme ça à la base. Mais maintenant, il voulait aussi avoir une conversation très sérieuse avec la brune. Parce qu'il avait décidé de zapper volontairement cette histoire de fiançailles quand lui et Teresa étaient encore au Brésil. Il s'était dit que c'était une lubie soudaine qui lui passerait et il avait d'autre chose à penser pendant le mondial. Mais maintenant qu'il était rentré et qu'il venait de voir réapparaître devant lui cette histoire, il se devait de discuter avec la brésilienne. Il lui laissa donc un message sur son téléphone en lui disant de le rejoindre dès qu'elle le pouvait chez lui.

C'est ainsi que le jeune homme se retrouva ensuite coincé chez lui l'après-midi. Il ne voulait pas bouger au cas où Teresa arriverait mais il n'avait rien à faire non plus ici. Il imaginait que les gens normaux pouvaient occuper le temps en rangeant et en faisant le ménage mais lui, il avait des employés pour s'occuper de tout ça. C'était bien plus simple. Du coup, il s'installa sur son canapé et décida d'occuper son temps à jouer à la console. Il n'était pas un grand fan de jeux vidéos mais bon, à l'occasion, ça l'occupait. Comme là en fait. Il venait de perdre pour la... il ne savait pas combien de fois (il avait cessé de compter depuis longtemps) quand on sonna à la porte. Il se leva et alla ouvrir pour voir qu'il s'agissait de Teresa. « Ah bah quand même ! » dit-il sur un ton bougon. « T'es devenue tellement difficile à trouver, c'est un peu agaçant. J'en suis rendu à t'attendre ici toute l'après-midi. » C'était un peu pathétique quand même. « Je t'aurais bien attendu chez toi mais on m'a dit que tu n'y mettais pas les pieds très souvent. »

Depuis qu’elle était rentrée du Brésil, Teresa ne quittait plus Erik. Ils ne s’étaient pas vus pendant presque un mois, c’était énorme et elle avait eu du mal à le supporter. Alors elle devait bien se rattraper et ne le quittait que pour de très bonnes raisons – et soyons honnêtes, il n’y avait pas beaucoup de choses ou personnes qui étaient assez importantes pour ça. Elle n’avait rien contre personne mais Erik était important pour elle, elle l’aimait et elle avait besoin d’être avec lui. Visiblement, il y avait des personnes à qui ça ne plaisait pas. Paige, par exemple. Enfin elle était quand même contente pour elle dans l’ensemble mais elle n’aimait pas être délaissée et c’était ce que la brésilienne faisait en ce moment. Elle s’en voulait bien sûr mais elle saurait se rattraper, elle se rattrapait toujours.

Puis, il y avait Mako. Son fiancé parti travailler – il avait encore osé ! – la jeune femme avait pensé à regarder son téléphone, ce qu’elle ne faisait que très rarement ces derniers temps. Elle ne devait pas avoir la faculté à se concentrer sur autre chose que l’homme qu’elle aimait, c’était terrible – pour les autres, elle, elle se portait très bien. Mais soit, elle avait pu constater que son ami avait essayé de l’appeler plusieurs fois aujourd’hui. Oh… Elle n’allait sans doute pas passer un moment très agréable quand elle le voir. Il avait laissé un message aussi et elle l’écouta avec un peu d’appréhension. Deux minutes plus tard, elle était dans un taxi en direction de chez lui. Il n’avait pas dit pourquoi il voulait la voir mais elle n’avait aucune excuse pour ne pas aller le voir. Elle ne voulait pas se le mettre à dos et attiser encore plus sa colère.

« Ah bah quand même ! » Teresa ne pouvait pas dire qu’elle était surprise, elle s’était attendue à un tel accueil même si elle avait espéré se tromper. « Bonjour Mako, moi aussi je suis contente de te voir. » il était un vrai rayon de soleil, il n’y avait pas à dire. Sans attendre qu’il l’y invite, la jeune femme força le passage pour entrer dans l’appartement de son amie. « T'es devenue tellement difficile à trouver, c'est un peu agaçant. J'en suis rendu à t'attendre ici toute l'après-midi. » « C’est dramatique ça, pauvre petit. » Il n’était franchement pas à plaindre selon elle, il y avait pire que passer son après-midi à ne rien faire. « Mais c’est bien, je te fais apprendre ce qu’est la patience, tu devrais plutôt me remercier. » Il en avait grand besoin en plus. « Je t'aurais bien attendu chez toi mais on m'a dit que tu n'y mettais pas les pieds très souvent. » « Parce que je n’y vis plus. Enfin, je ne vais bientôt plus y vivre. » Il aurait pu s’en douter quand même, il était au courant de sa relation avec Erik et il avait été le premier au courant pour leur fiançailles. La jeune femme finit par hausser les épaules, elle se fichait bien de ce qu’il pourrait penser de ça. « Bon alors, qu’est-ce qu’il y a de si important pour que tu sois prêt à m’attendre toute une après-midi ? »

Comme il n'avait pas réussi à voir Teresa chez elle et qu'il n'avait pas non plus réussi à la joindre, Mako se trouvait obligé d'attendre la jeune femme chez elle. Il n'aimait pas tellement ça. Surtout qu'il ne savait pas vraiment quoi faire. A défaut de mieux, il se retrouva donc à jouer à la console en attendant que la brésilienne daigne venir lui rendre visite. Il ne savait pas combien de temps il passa à l'attendre exactement, mais une chose était certaine : ça dura très longtemps. Mais au bout d'un long moment, on sonna enfin à sa porte et Mako se retrouva face à Teresa. Enfin ! Il commença par se plaindre évidemment. S'il n'avait pas fait ça il n'aurait pas été tellement fidèle à lui-même. « C’est dramatique ça, pauvre petit. » Oui, le jeune homme trouvait ça dramatique aussi. Franchement, il n'y avait rien de plus terrible. Il détestait être coincé chez lui comme ça. « Mais c’est bien, je te fais apprendre ce qu’est la patience, tu devrais plutôt me remercier. » « Te remercier ? » demanda le brésilien sur un ton incrédule. « Non merci, je ne vais certainement pas te remercier pour ça. » Et ça ne lui apprenait pas la patience du tout en plus, ça faisait juste l'agacer énormément et le rendre encore plus désagréable et pénible qu'habituellement. Mako précisa ensuite qu'il l'aurait bien attendu chez elle mais que sa colocataire lui avait apprit que Teresa était très rarement là-bas. C'était une nouvelle manière déguisée (ou pas tellement en fait) de critiquer la jeune femme. Il était bien d'humeur pour faire ça aujourd'hui. « Parce que je n’y vis plus. Enfin, je ne vais bientôt plus y vivre. » Le jeune homme plissa les yeux. « Tu devrais peut-être lui dire si tu n'y vis plus alors parce qu'elle n'avait pas l'air très au courant ? » C'était dommage pour elle quand même. Soit, il se moquait bien d'elle en fait, un autre souci plus important venait de faire son apparition. « Où tu vas vivre alors ? » Oui, c'était une question qui se posait. Enfin... il pensait avoir une petite idée à ce propos mais comme il n'aimait pas du tout cette idée, il espérait qu'elle allait s'empresser de le contredire. Il n'attendait que ça en tout cas. « Bon alors, qu’est-ce qu’il y a de si important pour que tu sois prêt à m’attendre toute une après-midi ? » « Je devais te parler de toute urgence. » répliqua aussitôt Mako. « Quand je suis allé chez toi, ta coloc m'a parlé de ton fiancé mais... est-ce que ça veut dire que tu es sérieuse avec cette histoire ? Je pensais que ça allait te passer. »

Dès qu’elle avait su que Mako voulait la voir, Teresa avait couru pour le rejoindre. Vu le nombre de fois où il avait tenté de la joindre, ça devait être très urgent. Monsieur n’était visiblement pas content parce qu’elle l’avait fait attendre toute l’après-midi chez lui. Mais elle était venue tout de suite à partir du moment où elle l’avait su, ça devait compter ! Puis de toute façon, attendre un peu n’était pas dramatique, elle n’allait certainement pas le plaindre. Il était grand temps qu’il apprenne la patience, elle lui avait rendu un grand service sans le vouloir et il ferait mieux de commencer à la remercier. Il était beaucoup trop ingrat à son gout. « Te remercier ? » Oui c’était bien ce qu’elle avait dit. Attendre avait dû l’abrutir un peu visiblement, ce n’était peut-être pas si bon pour lui, il avait peut-être raison en fin de compte. « Non merci, je ne vais certainement pas te remercier pour ça. » La jeune femme haussa les épaules, elle allait s’en remettre sans peine.

Le jeune homme continua de la blâmer, il lui reprochait de ne pas être souvent chez elle mais c’était normal parce qu’elle n’y vivait plus. Et franchement, il aurait dû s’en douter, il avait été le premier au courant de ses fiançailles avec Erik. « Tu devrais peut-être lui dire si tu n'y vis plus alors parce qu'elle n'avait pas l'air très au courant ? » Elle n’en avait pas encore parlé à Paige, effectivement. Mais pour sa défense, elle l’aurait fait avant de lui en parler à lui s’il n’avait pas insisté pour la voir et n’avait pas abordé le sujet. « Où tu vas vivre alors ? » « Tu poses vraiment la question ? » Il devait le faire exprès. Ou alors… Elle se doutait bien qu’il n’appréciait pas Erik, elle n’avait pas besoin qu’il le lui dise pour le comprendre. Mais il exagérait quand même, faire comme s’il n’existait pas c’était aller un peu trop loin à son gout. « Je devais te parler de toute urgence. » lui expliqua-t-il ensuite lorsqu’elle lui demanda ce qu’il y avait de si important pour qu’il aille jusqu’à l’attendre toute une après-midi. Le connaissant, elle pouvait s’attendre à tout, il avait tendance à pas mal dramatiser pour rien. « Quand je suis allé chez toi, ta coloc m'a parlé de ton fiancé mais... est-ce que ça veut dire que tu es sérieuse avec cette histoire ? Je pensais que ça allait te passer. » La jeune femme fronça les sourcils et le regarda en silence pendant plusieurs longues secondes. Elle n’en revenait pas, il était sérieux ou ? Il devait être stupide aussi parce que ce n’était certainement pas quelque chose à dire devant elle. Il avait le droit de penser ce qu’il voulait après, mais elle aurait préféré qu’il soit un peu plus délicat et tolérant. « Me passer ? Tu penses vraiment que ça aurait pu me passer ? » Se marier n’était pas une décision qu’on prenait à la légère, bien sûr qu’elle y avait réfléchi. « Je sais que ça ne fait pas longtemps qu’on est ensemble, mais ce n’est pas la première fois et tu le sais. Ce n’est pas trop tôt, ce n’est pas une lubie, j’en ai envie et je l’aime. Tu comprends ? » Après elle pouvait comprendre qu’il se fasse du souci pour elle, il avait vu dans quel état elle s’était rendue pour lui. Mais tout allait mieux maintenant.

Mako avait du attendre Teresa chez lui toute l'après-midi et ça l'avait un peu beaucoup agacé. Il n'aimait pas attendre. Il n'était pas patient et ça ne changerait jamais. Et il n'allait certainement pas remercier la brésilienne pour l'avoir fait attendre comme ça. Soit, du coup, le jeune homme avait joué à la console et perdu un bon nombre de fois. C'était affolant. Quand la brune était arrivée, le jeune homme venait de perdre une nouvelle fois et de renverser sa bière sur un ticket de tombola qui traînait là. Qu'est-ce qu'un ticket de tombola faisait là d'ailleurs ? Il n'eut néanmoins pas le loisir de se poser la question. Teresa était là, il devait s'occuper d'elle et de cette histoire avec ce garçon.

La jeune femme ne tarda pas à lui dire qu'elle n'habitait plus chez elle et que c'était pour ça qu'il n'avait pas pu l'y retrouver. Well... si c'était vraiment le cas, elle ferait bien d'en informer sa colocataire parce que celle-ci n'avait pas l'air très au courant. En tout cas, lui, serait ravi de savoir où la jeune femme allait vivre. « Tu poses vraiment la question ? » « Euh... oui ? » demanda-t-il alors. Enfin, il avait peut-être une vague idée sur la question mais il refusait que ce soit vrai. Donc, par conséquent, il attendait qu'elle le lui confirme. Ou plutôt, qu'elle le détrompe à ce sujet. C'était comme toute cette histoire de mariage. Il espérait vraiment qu'elle n'y songeait plus trop. Parce qu'il avait vraiment espéré que ça lui passerait mais Teresa avait l'air d'avoir toujours cette idée en tête. Il n'aimait pas vraiment ça. « Me passer ? Tu penses vraiment que ça aurait pu me passer ? » Oui, vraiment. Il espérait ça. Ca aurait été mieux pour elle. « Je sais que ça ne fait pas longtemps qu’on est ensemble, mais ce n’est pas la première fois et tu le sais. Ce n’est pas trop tôt, ce n’est pas une lubie, j’en ai envie et je l’aime. Tu comprends ? » Mako la regarda longuement, cherchant la meilleure manière de dire ce qu'il pensait sans qu'elle le prenne trop mal. Enfin... elle allait le prendre mal dans tous les cas donc bon, il n'avait juste qu'à dire ce qu'il avait à dire comme ça. « Justement Teresa. » commença-t-il alors. « Justement, ce n'est pas la première fois que vous avez été ensemble. Et je ne comprends pas comment tu peux vouloir te marier avec un type qui t'a abandonné du jour au lendemain sans un mot. Je ne comprends même pas comment tu as pu te remettre avec lui déjà. » Il s'interrompit quelques minutes et soupira. « Je m'inquiète pour toi. Je ne veux pas que tu souffres à nouveau si monsieur décidait de repartir d'un coup comme ça. »

« Euh... oui ? » Mako le faisait exprès, ce n’était pas possible autrement. Il avait toutes les informations pour trouver lui-même la réponse à la question qu’il venait de poser. Mais non, Monsieur n’avait pas envie de réfléchir visiblement. Il devait vraiment lui en vouloir. « Avec Erik. » répliqua-t-elle simplement, montrant bien à quel point c’était évident. C’était bien la seule personne pour qui elle aurait accepté de quitter Paige. Mais vraiment, son ami aurait pu trouver ça tout seul. C’était de son fiancé dont il était question aujourd’hui et le brun voulait essayer de la raisonner visiblement. La raisonner… C’était ridicule et très blessant pour elle. Si elle avait su, elle ne se serait pas déplacée et l’aurait fait attendre comme un pauvre malheureux toute la journée. Là, elle venait ni plus ni moins d’entrer dans la fosse aux lions toute seule. Elle essaya tant bien que mal d’expliquer à son ami pourquoi elle avait accepté la demande en mariage d’Erik. Elle l’avait déjà su la première fois où elle avait été avec lui, elle voulait finir sa vie avec lui. Alors ils avaient eu un parcours très légèrement semé d’embûches mais ils étaient de nouveau ensemble aujourd’hui, et heureux. C’était ce qui comptait le plus et Mako devait plutôt être content pour elle, surtout après ce qu’elle avait vécu ces derniers mois. « Justement Teresa. Justement, ce n'est pas la première fois que vous avez été ensemble. Et je ne comprends pas comment tu peux vouloir te marier avec un type qui t'a abandonné du jour au lendemain sans un mot. Je ne comprends même pas comment tu as pu te remettre avec lui déjà. » Teresa tourna la tête. Elle comprenait son point de vue, vraiment. Elle avait eu le même lorsqu’Erik avait fait son retour dans sa vie. Mais ils avaient pu s’expliquer et elle avait compris… Elle ne savait juste pas si elle devait prendre la peine de l’expliquer à son ami à son tour, il avait l’air de ne pas vouloir l’écouter. « Je ne te demande pas de comprendre, juste de l’accepter. » Ce n’était quand même pas si compliqué ? Elle ne trouvait pas. A sa place elle n’essaierait pas d’assombrir son bonheur avec sa négativité. Elle n’avait pas besoin de toi. « Je m'inquiète pour toi. Je ne veux pas que tu souffres à nouveau si monsieur décidait de repartir d'un coup comme ça. » La jeune femme posa la main sur celle de son ami, le regardant dans les yeux et souriant légèrement. « J’apprécie que tu t’inquiètes pour moi mais ce n’est pas la peine. Je suis une grande fille et je sais ce que je veux. Et si jamais ça arrive… Ce sera mon problème. J’ai envie de prendre le risque. » Elle avait confiance en Erik, elle savait que ça n’arriverait pas. Mais comme Mako n’avait apparemment pas confiance en lui ce n’était pas la peine qu’elle argumente là-dessus. « Ça ira, ne t’inquiète pas pour moi. »

Teresa allait déménager pour s'installer avec son fiancé. Teresa avait un fiancé... C'était une idée que Mako n'appréciait vraiment pas. Pourtant, ça n'aurait pas du être comme si il découvrait la nouvelle. Teresa lui avait déjà parlé de tout ça. Mais c'était quand ils étaient au Brésil et le jeune homme avait juste pensé que c'était... il ne savait pas trop. Juste une passade. Il pensait qu'une fois de retour à New-York, elle cesserait de penser à tout ça. Mais ce n'était pas le cas et Mako détestait cette idée. Ce n'était pas le fait qu'elle soit fiancée. Elle avait le droit de faire ça, il voulait juste qu'elle soit heureuse. Mais juste... pas avec lui. Il lui avait déjà brisé le cœur une fois et le jeune homme s'en souvenait bien. Contrairement à Teresa d'ailleurs... Il ne comprenait pas comment elle pouvait se marier avec lui vu ce qu'il lui avait fait traverser. Il ne comprenait même pas comment elle avait pu se remettre avec lui en fait... « Je ne te demande pas de comprendre, juste de l’accepter. » Le brun pinça les lèvres. « Facile à dire. » Pour le moment, c'était un peu trop dur pour lui. Il avait d'excellentes raisons d'avoir des réticences. Réticences dont il lui avait déjà fait part d'ailleurs. Et puis, il était inquiet pour elle. Elle faisait partie de sa famille et était comme une sœur pour lui. Il ne voulait pas qu'elle souffre. Ca lui ferait trop de mal. « J’apprécie que tu t’inquiètes pour moi mais ce n’est pas la peine. Je suis une grande fille et je sais ce que je veux. Et si jamais ça arrive… Ce sera mon problème. J’ai envie de prendre le risque. » Le jeune homme secoua la tête. « Non, ce sera aussi le mien Teresa. » Parce que ce serait à lui d'être là pour elle et de faire en sorte de lui redonner un peu le sourire. Et c'était un travail difficile. Le jeune homme soupira. « Tu n'aurais pas pu choisir quelqu'un qui te mérites hein ? » Parce que clairement, l'autre ne la méritait pas. Et Teresa pourrait bien lui dire tout ce qu'elle voulait, il ne changerait pas d'avis. Il fallait bien dire qu'il était assez têtu aussi et que le faire changer d'idée était en général très difficile. « Ça ira, ne t’inquiète pas pour moi. » Le brésilien pissa les yeux. « Je m’inquiéterai toujours pou toi Teresa. » Il l'avait dit, elle était comme sa sœur. Et il s'en faisait toujours alors.

Les craintes de Mako étaient faciles à concevoir. Teresa les comprenait, en tout cas. Alors qu’elle aurait très bien pu être de mauvaise foi, elle avait décidé d’être objective. Il s’agissait quand même d’un sujet sérieux, qui lui tenait à cœur et qui était tout aussi important pour son ami. Elle devait l’écouter et le prendre au sérieux, il s’inquiétait pour elle et elle en était touchée. Après, ce n’était pas pour ça qu’elle allait rompre avec Erik. Elle savait pourquoi elle lui avait dit oui, elle n’avait pas accepté sa demande en mariage sans y avoir bien réfléchi, elle n’avait pas pris la chose à la légère. C’était ce qu’il ne semblait pas comprendre, et justement elle ne lui demandait même pas de le faire. Juste de l’accepter, parce que c’était bien pour elle. Il était son ami, son frère, même, il devait pouvoir faire ça pour elle. « Facile à dire. » Teresa posa une main sur celle du jeune homme et s’efforça de rester douce tout en étant très sérieuse. « Facile à faire aussi. Il suffit de le vouloir. » Elle le regarda très sérieusement et l’implora du regard. « Fais-le pour moi, s’il te plait. » Après si elle lui en demandait trop eh bien tant pis, elle aurait au moins essayé. Mais elle ne voulait pas à choisir entre lui et Erik, elle les aimait trop tous les deux. Puis s’il s’avérait qu’il avait raison, ce serait tant pis pour elle aussi. Il l’avait prévenue, elle s’en souviendrait. Mais ce ne serait plus son problème, ce serait le sien à elle toute seule. « Non, ce sera aussi le mien Teresa. » La jeune femme ouvrit la bouche pour répondre mais ne trouva rien à dire. Elle voyait à quel point il s’inquiétait pour elle, il avait rarement été aussi sincère et elle était très touchée. Elle hocha la tête et lui serra la main avant de finalement prendre la parole : « Je te promets que ça ira, vraiment. Même s’il s’avère que tu as raison. Ça ira. Et si ça ne va pas, je ne viendrai pas t’embêter avec ça. » Si elle voyait que ça prenait le même chemin que la première fois, elle* arrêterait tout. Elle n’avait rien vu venir la première fois mais là elle serait plus vigilante même si elle avait confiance en Erik. Enfin, elle voyait bien que Mako avait peur de devoir à nouveau s’occuper d’elle si jamais elle avait le cœur brisé. Ça avait été très difficile, de quoi traumatiser un homme comme lui. « Tu n'aurais pas pu choisir quelqu'un qui te mérites hein ? » Oh… Il était un peu naif pour la peine et il la fit soupirer. « Ca va sans doute te paraitre vraiment… cliché et gnangnan ce que je vais te dire mais… Je n’ai pas choisi. Tu crois que je n’ai pas peur ou que je fonce la tête baissée par plaisir ? Je sais que c’est fou ou peut-être stupide, mais c’est comme ça je n’ai pas choisi. » Il ne comprendrait sans doute pas, une fois de plus, mais c’était comme ça. Il devrait faire avec. Et encore une fois, il n’avait pas besoin de s’inquiéter pour elle, c’était son problème. « Je m’inquiéterai toujours pour toi Teresa. » La jeune femme n’eut rien à répondre à ça et se contenta de s’avancer pour le prendre dans ses bras. « Je sais. » murmura-t-elle alors qu’elle avait la tête posée sur son épaule. « Je t’aime tu sais. Je suis désolée de t’imposer tout ça. »

Teresa voulait que Mako accepte cette histoire de mariage et le fiancé de celle-ci mais le jeune homme trouvait ça un peu facile à dire. Parce que dans les faits, accepter quelqu'un qui avait fait autant de mal à celle qui était comme sa sœur lui paraissait impossible. Il avait juste envie de lui démonter la tête en vrai. Et il n'avait en plus aucune confiance en ce dernier. S'il avait fait du mal à Teresa une fois, il le ferait peut-être encore de nouveau... « Facile à faire aussi. Il suffit de le vouloir. Fais-le pour moi, s’il te plait. » « Je peux essayer. » répondit-il pas vraiment convaincu. Mais ce serait pire que difficile. Vraiment. Et il fallait que Teresa arrête de dire des bêtises dans tout les cas. Si elle était blessée à nouveau par ce type, ce ne serait pas que son problème à elle. Au contraire, ce serait aussi celui de Mako. Parce qu'il tenait tellement à elle qu'il ne pouvait pas supporter de la voir mal. « Je te promets que ça ira, vraiment. Même s’il s’avère que tu as raison. Ça ira. Et si ça ne va pas, je ne viendrai pas t’embêter avec ça. » Le jeune homme plissa les yeux. « T'es mieux de le faire si. » répondit-il très sérieusement. Il serait très blessé si elle ne venait pas le voir même. Il voulait être là pour elle quand il le fallait.

Finalement, le brésilien demanda à Teresa si elle n'aurait pas pu choisir quelqu'un qui la méritait. Ca aurait été tellement mieux en vrai. Mais non, il semblait que c'était impossible pour elle. « Ca va sans doute te paraitre vraiment… cliché et gnangnan ce que je vais te dire mais… Je n’ai pas choisi. Tu crois que je n’ai pas peur ou que je fonce la tête baissée par plaisir ? Je sais que c’est fou ou peut-être stupide, mais c’est comme ça je n’ai pas choisi. » « C'est incroyablement... » Mako s'interrompit le temps de réfléchir au qualificatif qu'il allait utiliser. « Débile. » décida-t-il. Il s'empressa néanmoins de se corriger pour ne pas que Teresa prenne tout ça trop mal. « Enfin je ne dis pas que tu es débile. Mais tout ça l'est. » La jeune femme ajouta une nouvelle fois que dans tout les cas il n'avait pas besoin de s'inquiéter pour elle. Elle était drôle décidément. Au cas où elle ne l'aurait pas encore compris, il s'inquiéterait toujours pour elle. C'était comme ça. Elle faisait partie de sa famille après tout. « Je sais. Je t’aime tu sais. Je suis désolée de t’imposer tout ça. » Le jeune homme eut un petit sourire avant de serrer la brune dans ses bras. « Je t'aime aussi. » déclara-t-il alors. Et elle pouvait profiter parce que ce n'était pas quelque chose qu'elle lui disait souvent. « Même si tu es une incroyable chieuse. »

Teresa estimait ne pas demander grand-chose à Mako : elle voulait qu’il essaye, simplement, juste ça, d’accepter son mariage et son fiancé. Elle voulait qu’il fasse cet effort pour elle, parce que ça lui tenait très à cœur et qu’Erik et lui étaient tous les deux très importants pour elle. Ils étaient les deux seuls hommes de sa vie maintenant que son père était parti et il était très important pour elle qu’ils puissent s’entendre. Elle ne voulait pas avoir à choisir entre eux et elle ne le ferait pas. « Je peux essayer. » Gosh, enfin. Elle ne savait pas comment elle avait réussi mais elle l’avait fait et elle n’allait pas risquer de tout gâcher maintenant. Elle articula simplement un « merci » silencieux avant de lui promettre qu’elle ne viendrait pas l’embêter si sa relation se finissait mal et qu’elle était complètement dévastée. Elle avait bien compris que c’était ce qui lui faisait peur, ou elle en avait l’impression en tout cas alors… Elle assumerait. Il l’avait bien prévenue après tout. « T'es mieux de le faire si. » Teresa soupira et finit par sourire, légèrement. Mako la surprenait toujours. « C’est promis alors. »

En attendant, elle voulait essayer de lui expliquer pourquoi Erik. Elle n’avait pas choisi contrairement à ce que son ami semblait penser. Bien sûr qu’elle aurait préféré qu’il ne lui ait jamais fait de mal pour que ce soit plus simple et qu’elle ait moins peur pour la suite. Mais même là, elle voulait Erik. C’était aussi simple que ça, il n’y avait pas de choix, il s’était imposé de lui-même en quelque sorte. Elle ne s’attendait pas à ce que Mako comprenne, il allait plutôt lui rire au nez. « C'est incroyablement… Débile. » Ouais. Heureusement qu’il lui en fallait plus pour s’offusquer. Elle connaissait Mako alors elle ne pouvait pas lui en vouloir. Et à sa place elle aurait probablement pensé la même chose. « Enfin je ne dis pas que tu es débile. Mais tout ça l'est. » s’empressa-t-il d’ajouter comme pour mieux faire passer ce qu’il venait de dire. « Si c’est ce que tu penses alors… » Elle haussa les épaules. Qu’il le fasse. Elle n’allait pas l’en empêcher. « Mais ça ne l’est pas pour moi. C’est juste… comme ça. » ajouta-t-elle en haussant une nouvelle fois les épaules. Il devait l’accepter et la laisser faire également. Enfin, après qu’il lui ait répété qu’il s’inquiéterait toujours pour elle, Teresa le prit dans ses bras et lui fit savoir qu’elle l’aimait. Ce n’était pas quelque chose qu’ils se disaient beaucoup mais ça ne l’empêchait pas de le penser tout le temps, même quand il était insupportable. « Je t'aime aussi. » Et c’était encore plus rare de sa bouche à lui. Mais c’était très agréable. En entendant ça, elle déposa un baiser sur sa joue avant de s’écarter tout sourire. Jusqu’à ce que… « Même si tu es une incroyable chieuse. » Pour la peine, elle lui donna un léger coup dans l’épaule. « Il faut toujours que tu gâches tout, c’est pas possible. » le réprimanda-t-elle d’un air sévère. Heureusement qu’elle était capable de lui pardonner facilement. « Tu vas devoir te faire pardonner maintenant. »

Mako avait fini par bien vouloir essayer d'accepter toute cette histoire de mariage de Teresa. Même s'il n'aimait toujours pas cette idée. Loin de là, même. Il avait toujours peur que ça finisse mal. Mais si ça venait à finir mal malgré tout, Teresa ne devait certainement pas essayer de gérer ça toute seule. Il voulait être là pour elle malgré tout parce que c'était son rôle. Donc elle était mieux de venir lui en parler quand même. « C’est promis alors. » Le jeune homme hocha la tête. Il aimait bien mieux entendre ça quand même.

Le jeune homme laissa ensuite échapper qu'il aurait quand même préféré qu'elle choisisse quelqu'un qui la méritait. Ca aurait été bien mieux pour elle. Même si, en y réfléchissant bien, il doutait pas mal qu'une telle personne existe. Teresa était tellement merveilleuse, personne n'arrivait à sa hauteur, c'était comme ça.  La brésilienne tenta alors de lui expliqué que ça s'était imposé à elle mais Mako avait dut mal à comprendre tout ça. Il trouvait juste que la manière dont elle parlait sonnait terriblement niais. Et débile aussi. Enfin, elle n'était pas débile loin de là, c'était juste ce qu'elle disait qui l'était. « Si c’est ce que tu penses alors… Mais ça ne l’est pas pour moi. C’est juste… comme ça. » « Mouais. » Le jeune homme haussa les épaules. Il n'y avait rien à dire de plus. Il ne comprendrait sûrement pas ce que la jeune femme disait tant que ça ne lui arriverait pas. Et il était hors de question que ça lui arrive un jour en fait. C'était... bien trop de complications tout ça. Après avoir parlé de tout ça, Teresa le prit dans ses bras et déclara qu'elle l'aimait. Oh, c'était aussi son cas à lui. Même si elle était une incroyable chieuse (oui, il n'avait pas pu s'empêcher d'ajouter ça).  « Il faut toujours que tu gâches tout, c’est pas possible. » Le jeune homme prit un air innocent. C'était comme ça. Elle ne l'aurait pas reconnu sinon, s'il avait fait autrement. « Tu vas devoir te faire pardonner maintenant. » « D'accord. » répondit-il, plutôt conciliant sur coup. « Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? »