Mako avait été rendre visite à ma mère aujourd'hui. Celle-ci voulait le voir parce qu'elle trouvait qu'ils se voyaient trop peu depuis quelques temps. Mais en même temps, il fallait dire que le brésilien n'avait pas particulièrement envie de passer des moments en famille ces derniers temps. Déjà que ça avait toujours été une corvée pour lui, c'était encore plus vrai maintenant. Et à vrai dire, il était aussi un peu fâché contre sa mère pour ne pas s'être opposer un peu plus à son père dans cette histoire de mariage et pour ne pas avoir soutenu son fils un peu plus. Soit, il avait quand même pris la peine de se déplacer là qu'elle l'avait réclamé (en vérifiant avant que son père ne serait pas là, il le voyait déjà suffisamment quand il travaillait). Du coup, il avait dut entendre sa mère parler et parler encore. Elle semblait avoir tellement de choses à dire. Il était là depuis près d'une heure et elle enchaînait les informations inintéressantes quand elle mentionna enfin que le père de Teresa était à l'hôpital. Cette femme avait un sens des priorités étranges, pour Mako, cela venait en premier dans les informations importantes. Mais il fallait croire que ce n'était pas le cas pour sa mère. Après ça, la conversation avait tourné court, le brésilien avait quelque chose de bien plus important à faire que d'écouter les blabla de sa mère maintenant et il l'avait donc plus ou moins planté là.

Il n'avait pas fallut bien longtemps au brésilien pour se rendre jusqu'à l'hôpital. Trouver quelqu'un capable de lui indiquer où il pourrait trouver monsieur Almeida (et donc Teresa) avait en revanche été plus difficile. Il fallait croire que cet hôpital était rempli de gens incompétents. Au bout de ce qu'il lui semblait être une éternité, Mako avait enfin eu la chance de reconnaître la silhouette de Teresa au détour d'un couloir. « Teresa ! » l'interpella-t-il alors avant de la rejoindre au plus vite. « Je suis venue dès que j'ai su. » Parce qu'elle était un membre de sa famille à part entière et il se devait donc d'être là pour elle dans les moments difficiles. Il était peut-être un type détestable la plupart du temps et pour le reste du monde, ceci était un principe auquel il n'avait jamais déroger. « Comment va-t-il ? Et comment tu vas toi ? » demanda-il alors inquiet.

Mako trouvait que sa mère avait un sens des priorités qui laissaient un peu à désirer. Sinon, elle aurait commencer par dire au jeune homme en premier ce qui s'était passé pour le père de Teresa. Il avait perdu un tant précieux à parler de tout et de rien du coup. Mais well, maintenant qu'il savait, le brésilien voulait se rattraper et il partit donc aussitôt en direction de l'hôpital afin de retrouver Teresa. Il se devait d'être là pour elle. Et même s'il avait eu du mal à la retrouver dans cet hôpital, il était à présent devant elle et l'informa qu'il était venu dès qu'il avait su. Il cherchait à se justifier un peu parce qu'il aurait dut être là plus tôt pour elle selon lui. « Merci. » Le jeune homme secoua aussitôt la tête. « Tu n'as pas besoin de me remercier. » C'était juste normal qu'il soit là pour elle, elle faisait partie de sa famille et il devait prendre soin d'elle. C'était un des rares principes auquel il ne dérogeait jamais. Le jeune homme enchaîna ensuite en demandant à la jeune femme comment allait son père, mais aussi comment elle allait elle. Savoir l'un et l'autre lui tenait vraiment à cœur. « Mal mais ça pourrait être pire. Enfin je ne sais pas tellement, personne ne m’a encore rien dit. Il dort là… » Mako hocha gravement la tête. « Et moi… Je suis fatiguée et j’ai besoin de café. Tu me payes un café ? » « Bien sûr. » accepta-t-il aussitôt. Il serait prêt à faire tout ce qu'elle lui demanderait maintenant du moment que c'était important pour elle et si ça pouvait l'aider à se sentir un peu mieux... même s'il n'était pas certain que ça l'aide vraiment à se sentir mieux. « Je t'en paies même plusieurs si tu veux. » fit-il avant de la tirer doucement par le bras pour l'attirer jusqu'à une machine à café. On faisait mieux que le café de l'hôpital mais bon, comme il n'était pas certain qu'elle aurait très envie de bouger d'ici maintenant. « Je suis vraiment contente de te voir tu sais, merci encore d’être venu. » « C'était normal, ma place est ici. » répliqua-t-il aussitôt. « Je regrette même de ne pas être venu plus tôt. » Parce qu'encore une fois, il aurait vraiment dut être là avant.

Mako était venue au plus vite pour retrouver Teresa à l'hôpital et celle-ci n'avait certainement pas besoin de le remercier pour ça. Sa présence ici était tellement normale. Il fallait qu'elle le soit en même temps pour qu'il ne réclame pas de remerciements et ne fasse pas le malin. « Bien sûr que si. Les hôpitaux ne sont pas les endroits les plus agréables qui existent. » « Oui, je sais. » Et il ne voyait pas vraiment en quoi ça c'était censé prouver qu'elle devait le remercier, à ses yeux, cela rendait juste sa présence ici d'autant plus normal. « Ca justifie d'autant plus ma présence ici. » La jeune femme lui réclama ensuite un café et comme Mako aurait fait à peu près tout pour elle à cet instant, il accepta bien sûr de lui en payer un. Si ça pouvait lui faire plaisir, il voulait même bien lui en payer plusieurs. « Tu es parfait ma parole. » Le jeune homme hocha la tête avec un petit sourire en coin. « Oui je sais. » répondit-il pas du tout modestement. « Je trouve d'ailleurs qu'on ne me le dit pas assez souvent. » Il disait simplement ça pour détendre l'atmosphère parce qu'en vérité, il pensait encore une fois que son comportement était simplement normal. D'ailleurs, il aurait dut être là plutôt. A ce moment-là, elle aurait vraiment put dire qu'il était parfait. « Le principal est que tu sois ici maintenant. J’en avais vraiment besoin tu sais… J’ai cru que j’allais devenir folle seule dans cette chambre. Mais en même temps je m’en veux de l’abandonner. » « Tu ne l'abandonnes pas Teresa, tu es juste à côté. Et tu sais, ton père comprendrait que tu aies besoin de t'éloigner un peu de sa chambre. » Il savait qu'il ne se trompait vraiment pas en disant. La brésilienne prit ensuite son café et Mako en fit de même. Pas qu'il en ait vraiment besoin, il voulait juste l'accompagner.  « Je suis tellement fatiguée » Le jeune homme lui lança un regard compatissant. « Comment tu vas toi ? Tu n’aurais rien à me raconter pour me distraire par hasard ? » « Ca va, ça va. » fit-il en hochant la tête. Vouloir qu'il lui raconte quelque chose de divertissant c'était en revanche beaucoup lui demander. « Et, je ne sais pas trop. Tu savais que Gabriella avait un nouveau copain ? Un type horrible, elle a un goût déplorable. » Parler de sa sœur était tout ce qu'il avait trouvé pour le distraire, ce n'était franchement pas top mais bon.

Même si Teresa ne semblait pas vouloir l'entendre de cette oreille, Mako était de l'avis de dire que sa présence ici était juste normal et qu'elle n'avait pas à le remercier pour ça, loin de là. Il ferait tout ce qu'il pouvait pour elle et c'est pour ça que quand la brésilienne réclama un café, il accepta aussitôt de lui en payer un. Si c'était tout ce qu'il pouvait faire pour elle là... Vu qu'il avait accepter, Teresa avait dit qu'il était parfait et le jeune homme était plus qu'heureux d'entendre une chose pareille. Pour une fois que quelqu'un voulait bien le lui reconnaître comme ça ! Parce que le plus grand drame de la vie de Mako était sans que personne n'était jamais d'accord pour lui dire ça. « Je ne vois pas du tout pourquoi » Elle se moquait de lui évidemment. Mais même comme ça, le jeune homme décida d'aller dans son sens tout en continuant son numéro du pauvre malheureux. « Moi non plus je ne vois vraiment pas pourquoi. » fit-il en prenant l'air le plus malheureux du monde. Il espérait que quand il faisait son petit numéro comme ça, au moins Teresa arrivait à penser à autre chose pendant au moins quelques secondes. Ca marcha peut-être mais elle en revint néanmoins bien vite à son père. Elle s'en voulait de ne pas être auprès de lui. Mais elle ne pouvait pas y être à tout instant. Ce ne serait pas vivable pour elle après. Et puis, elle n'était pas loin, elle était juste à côté là. Et son père comprendrait. « Peut-être… Tu es sûr de ça ? » « Certain oui. » Le père de Teresa savait comprendre ce genre de choses. Mako l'aimait beaucoup d'ailleurs, tellement plus que son propre père (il aurait volontiers fait un échanger avec la brésilienne). « Ne t'en veux pas Teresa. » C'était important. Comme la jeune femme avait demandé à ce qu'il la distraie, Mako chercha quoi lui raconter. Il eut d'abord du mal à trouver et se décida finalement à évoquer le nouveau copain de Gabriella. Un type horrible selon lui. « Horrible, hmm… Et tu dis ça en toute objectivité bien sûr ? » Elle semblait douter de lui... Mako hocha vivement la tête. « Bien sûr. » Il était l'objectivité incarnée même si Teresa semblait prétendre le contraire. Et il voulait le bien de sa sœur en plus. « Tu pourrais faire un effort, pour ta petite sœur. » « Je ne l'aime vraiment pas, c'est un sale type. » grommela-t-il. « Et tu ne peux pas me contredire, tu ne l'as pas vu. » Sinon, il était évident qu'elle serait d'accord avec lui. « Gabriella a un goût tellement déplorable en mec. » C'était à elle que leur père aurait dut trouver un fiancé, elle en aurait bien besoin.

Teresa commit l’erreur de dire à Mako qu’il était parfait. Comme il était, il ne faisait aucun doute quant au fait qu’elle en entendrait parler encore un moment. Heureusement qu’il le méritait aujourd’hui sinon elle n’aurait pas pris un tel risque. Vraiment, elle ne voyait pas pourquoi on ne le lui disait pas plus souvent. « Moi non plus je ne vois vraiment pas pourquoi. » La jeune femme se contenta de secouer la tête d’un air quelque peu désespéré. Au moins grâce à lui, elle se changeait un peu les idées. Elle ne supportait plus de rester dans la chambre de son père, à le voir au plus mal. Elle était seule en plus et elle aurait sans doute fini par virer folle si elle n’était pas sortie. Juste, elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable d’abandonner son père comme ça, même s’il ne pouvait pas s’en rendre compte. Elle le savait, elle. Mako essaya bien sûr de la rassurer mais elle n’arrivait pas à être convaincue. Comment pouvait-il être aussi sûr de lui ? « Certain oui. » La jeune femme fit la moue. Ce n’était pas parce qu’il disait quelque chose qu’elle devait le croire. Si ? Elle avait toujours eu confiance en lui et il ne lui avait jamais donné de raison de douter de lui, mais… « Ne t'en veux pas Teresa. » C’était plus facile à dire qu’à faire. « D’accord, je vais essayer. » Pour ne plus y penser il fallait qu’il lui change les idées et c’est ce qu’il fit en lui parlant du nouveau petit ami de sa cœur. Qu’il n’aimait apparemment pas. Il n’était tellement pas objectif selon Teresa mais c’était Mako et il n’y avait rien de surprenant là-dedans. « Bien sûr. » Mouais à d’autres quand même. Elle lui demanda alors de faire un effort parce qu’il était évident que c’était à lui d’en faire. « Je ne l'aime vraiment pas, c'est un sale type. » Teresa leva les yeux au ciel. « Et tu ne peux pas me contredire, tu ne l'as pas vu. » ajouta Mako avant qu’elle n’ait eu la chance d’ouvrir la bouche. Il la connaissait trop bien. « Explique-moi en quoi c’est un sale type alors. Et soit convaincant si tu veux que je sois de ton côté. » Elle préférait quand même le rencontrer pour se faire sa propre idée. « Gabriella a un goût tellement déplorable en mec. » Teresa soupira et le regarda d’un air moqueur. « Tu sais, grandir est inévitable. Elle ne restera pas toujours ton bébé sœur et tu ne seras plus le seul homme dans sa vie. C’est inévitable. »

Mako essayait de tout son possible de rassurer Teresa pour qu'elle se sente mieux. Ou au moins... pour qu'elle cesse un peu de s'en vouloir. Parce que ce n'était pas parce qu'elle n'était pas auprès de son père tout le temps que celui-ci lui tiendrait rigueur de ça. Il comprendrait qu'elle ne passe pas son temps dans sa chambre et qu'elle ait besoin de s'écarter un peu par moment. Elle devait donc arrêter de culpabiliser. « D’accord, je vais essayer. » « Bien. » dit-il en hochant la tête. La jeune femme réclama ensuite qu'elle lui change les idées. En y réfléchissant bien, il pouvait tout à fait faire ça. Comme ça, elle arriverait peut-être enfin à arrêter de culpabiliser et elle se sentirait peut-être un peu moins mal aussi. Sans avoir trop besoin de réfléchir, Mako choisit donc d'aborder le sujet du nouveau petit ami de Gabriella. Il ne pensait pas lui avoir parler de ça encore. Enfin, sa sœur l'avait peut-être fait mais même si c'était le cas, elle n'avait pas dut en parler comme le jeune homme le faisait là. Il avait besoin de partager tout la désapprobation qu'il avait pour ce type. Evidemment, Teresa alla dire qu'il n'était pas objectif à ce sujet mais Mako s'empressa de se défendre. Bien sûr que si il l'était ! Ce n'était pas sa faute s'il était la seule personne assez lucide pour voir que son copain n'était qu'un sale type. C'était juste qu'il ne se laissait pas aussi facilement embobiner que le reste du monde. Et Teresa pouvait le contredire autant qu'elle le voudrait, il ne l'écouterait pas. Elle ne l'avait pas vu encore elle, elle ne pouvait donc pas dire. « Explique-moi en quoi c’est un sale type alors. Et soit convaincant si tu veux que je sois de ton côté. » Le jeune homme pinça les lèvres. « Il est prétentieux et se croit mieux que tout le monde. » C'était déjà une très bonne raison à son sens. « Et je suis sûr qu'à la première occasion venue, il lui fera du mal. » Et il ne pouvait pas supporter que quiconque fasse du mal à sa petite sœur. Malheureusement, vu que celle-ci avait un don pour toujours trouver des types qui la traitait comme une merde, ce genre de chose arrivait un peu trop souvent pour lui. Elle avait un goût tellement déplorable en mec aussi... « Tu sais, grandir est inévitable. Elle ne restera pas toujours ton bébé sœur et tu ne seras plus le seul homme dans sa vie. C’est inévitable. » « Je ne veux pas être le seul homme dans sa vie pour toujours ! » se défendit-il alors. « Je veux juste qu'elle soit avec quelqu'un qui la mérite ! »