Mako était un homme parfait vraiment. Il ne voyait pas pourquoi les personnes à bien vouloir lui reconnaître étaient aussi peu nombreuses. S’il n’avait pas été aussi parfait, il n’aurait sûrement pas été là de si bon matin, devant la porte de son amie avec deux cafés et des beignets. C’est vrai après tout. Cora avait bien de la chance de l’avoir, il fallait qu’elle ait au moins conscience de ça. Mako sonna à la porte de Cora. Malgré l’heure, il était certain qu’elle serait déjà levée. Elle devait bosser où il ne savait pas trop quoi d’autres. En général en fait, elle était debout de bonne heure. Contrairement à lui en fait. Aujourd’hui était une exception. Enfin pas vraiment une exception en fait, il n’était pas repassé chez lui depuis qu’il était sorti la veille. Il avait fini la nuit chez une fille qu’il avait abandonnée avant qu’elle ne se réveille et comme il se trouvait par hasard dans Williamsburg, il en avait profité pour aller trouver la brune. Il n’eut pas longtemps à attendre avant que la demoiselle ne vienne lui ouvrir la porte. Un sourire se dessina sur les lèvres de Mako lorsqu’il l’aperçut. Elle n’avait pas l’air particulièrement réveillée quand même en fait. « J’avais oublié que tu ressemblais à un zombie le matin. » déclara-t-il en se montrant toujours aussi aimable. Mais même en zombie, elle restait jolie en fait. C’est ce qui lui avait plu chez Cora, elle était plus que belle. C’est pour ça qu’il avait commencé à la fréquenter à la base. Et elle n’était aussi pas complétement stupide. Si ça n’avait pas joué beaucoup parce qu’il s’était aussi lassée d’elle, ça avait au moins aidé à ce qu’il la traite avec plus de respect que les autres filles. La preuve, ils avaient pu devenir amis ensuite. « Tiens. » fit-il en lui tendant un café. « Comme je suis génial, j’ai pensé à toi et j’ai amené le petit-déjeuner. Tu me laisses entrer ? »

Il était très tôt lorsque Cora fut réveillée par quelqu’un qui sonnait à sa porte. Trop tôt. En général elle se levait avant même que le soleil soit levée, à cause de son travail et parce qu’elle n’avait pas besoin de dormir tant que ça, donc rien n’était jamais trop tôt pour elle mais là elle avait dû sortir pour le travail et n’était rentrée qu’il y a deux heures. Deux petites heures. Si ça ce n’était pas cruel… La personne qui l’attendait derrière la porte était mieux d’avoir une bonne raison sinon elle saurait comment le ou la tuer en faisant disparaitre son corps et sans qu’on puisse remonter jusqu’à elle. La jeune femme se dépêcha quand même de sortir du lit sans prendre la peine d’enfiler quelque chose d’un peu plus présentable que son vieux t-shirt et son short en coton. « J’avais oublié que tu ressemblais à un zombie le matin. » Ugh, Mako. Elle lui lança un regard noir puis le frappa sur l’épaule. « Qu’est-ce que tu veux ? Et je ne ressemble pas à un zombie je suis parfaite. » Elle avait tellement envie de lui tordre le cou là. « Tiens. » Cora baissa les yeux pour découvrir qu’il lui tendait un café. Elle s’en empara, en  but une gorgée – qui procura une agréable sensation - puis reposa ses yeux sur le jeune homme. « J’espère que tu sais qu’il te faudra plus qu’un café pour te faire pardonner. Parce que là j’ai très envie de t’arracher la tête, avec tout l’amour du monde. » Stupides étudiants. Elle était sur sa première affaire et pour réussir à coincer le dealer, elle avait dû se faire passer pour une cliente étudiante et assister à une stupide fête. Le pire était que ça n’avait rien donné. « Comme je suis génial, j’ai pensé à toi et j’ai amené le petit-déjeuner. Tu me laisses entrer ? » Elle fronça les sourcils, prenant deux secondes pour réfléchir. « Non. » répondit-elle tout sourire. Ses traits s’étaient adoucis et elle lui en voulait déjà moins même si elle avait encore affreusement mal à la tête.

La Cora que Mako avait devant lui avait l’air très mal réveillée et passablement de mauvaise humeur. Quelque chose disait au jeune homme que ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait lui reconnaître à quel point il était parfaite. La preuve d’ailleurs, lorsqu’il déclara qu’elle ressemblait à un zombie (c’était très sympathique ça) la jeune femme ne trouva rien de mieux que de le frapper sur l’épaule. « C’est que tu ferais presque mal. » dit-il sur un ton plus que moqueur. Le jeune homme attrapa ensuite son poignet, histoire d’éviter qu’elle ne le frappe à nouveau. « Qu’est-ce que tu veux ? Et je ne ressemble pas à un zombie je suis parfaite. » Le brésilien haussa simplement les épaules. « Je veux rien, je viens juste te voir comme ça. J’ai pas le droit. » demanda-t-il en souriant. « Et si un peu. Mais t’es très sexy comme zombie. » Si ça pouvait la rassurer qu’il dise ça hein. Dans un élan de bonté, il lui tendit ensuite un café et la jeune femme s’empressa d’en boire une gorgée, comme un alcoolique en maque de whisky. La comparaison qu’il venait de faire amusa beaucoup Mako mais celui-ci s’abstint de faire partager ça à la jeune femme. Quelque chose lui disait que ça l’aurait encore plus irritée qu’autre chose. « J’espère que tu sais qu’il te faudra plus qu’un café pour te faire pardonner. Parce que là j’ai très envie de t’arracher la tête, avec tout l’amour du monde. » Le jeune homme prit l’air le plus innocent du monde et secoua la tête. « Pourquoi tant de méchanceté dès le matin ? Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour mériter ça ? » Il se montrait pourtant gentil pour une fois. L’idée qu’il l’avait peut-être réveillée lui effleura quand même l’esprit à ce moment-là et il se mit à rire un peu. « Tu dormais ? » demanda-t-il alors. « Depuis quand tu dors le matin ? » Ca l’intéressait vraiment de savoir ça. Il demanda finalement s’il pouvait entrer et celle-ci lui répondit non. Garce ! « Si, je vais entrer. » décida-t-il. Le jeune homme posa les mains sur la taille de la jeune femme avant de la pousser à l’intérieur de l’appartement et d’entrer lui aussi par la même occasion. Il ferma ensuite la porte derrière lui avant d’aller tranquillement s’installer sur le canapé, comme s’il était ici chez lui. Il posa alors le sac de beignets sur la table. « A manger ? » lui proposa-t-il, toujours aussi aimable.

Cora n’avait pas pu s’empêcher de frapper Mako. Il ne l’avait pas volé et puis c’était soit ça soit ça elle lui arracher la tête alors il pouvait s’estimer. « C’est que tu ferais presque mal. » Elle lui fit une grimace. « Tu sais très bien que je pourrais vraiment te faire mal si je le voulais. Mais quelque chose me dit que tu n’as pas envie que je te le prouve… » répondit-elle en souriant. Elle était assez douée en sports de combat – un talent parmi tant d’autres – et elle était parfaitement capable de maitriser un homme bien plus imposant qu’elle. La jeune femme demanda ensuite à son ami ce qu’il lui voulait et elle s’attendait à entendre une excellente raison. « Je veux rien, je viens juste te voir comme ça. J’ai pas le droit. » Exactement ce qu’il ne fallait pas dire. Surtout qu’il venait de la traiter de zombie quoi, s’il voulait qu’elle le déteste il ne pouvait pas s’y prendre d’une meilleure façon. « Et si un peu. Mais t’es très sexy comme zombie. » Cora secoua la tête, un air un peu désolé sur le visage : ce n’était pas comme ça qu’il allait se rattraper. « Je sais. » répondit-elle simplement, le menton relevé avec une pointe d’arrogance. Mako lui tendit ensuite un café qu’elle ne se fit pas prier pour accepter. Voilà qui devrait l’adoucir un peu. Néanmoins, il lui en faudrait un peu plus que ça pour qu’elle accepte d’être un peu plus clémente. « Pourquoi tant de méchanceté dès le matin ? Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour mériter ça ? » « Je vais te laisser trouver ça tout seul. » En attendant, elle comptait bien boire son café. Puis prendre une bonne douche chaude aussi, il n’aurait qu’à rester sur le palier. « Tu dormais ? » Ah ! Il lui avait fallu moins de temps qu’elle ne l’aurait cru. Cora lui tapota la tête comme s’il était un enfant, pour le féliciter. « Depuis quand tu dors le matin ? » C’est vrai que cela ne lui ressemblait pas mais comme elle n’était pas un robot il pouvait lui arriver de ne pas faire les choses comme elle en l’avait l’habitude. « Et toi depuis quand tu ne dors pas le matin hein ? » Elle le regarda ensuite avec un air moqueur. « Quel est le nom de la pauvre fille que tu as encore abandonné au réveil ? » Il était tellement prévisible lui aussi, elle commençait à le connaitre par cœur. « Et pour info j’ai travaillé toute la nuit. Je n’ai dormi que deux heures et je ne vais jamais pouvoir me rendormir. Mille mercis. » Elle lui en voulait encore en fait. C’est pour ça qu’elle lui dit non quand il lui demanda s’il pouvait entrer. « Si, je vais entrer. » Et avant qu’elle n’ait pu opposer quelconque forme de résistance, elle se retrouva poussée à l’intérieur de son appartement. Désarmée, elle n’eut d’autre choix que d’aller fermer la porte et d’aller retrouver Mako au salon. « Fais comme chez toi surtout ! On ne t’a jamais appris la signification du mot « non » ? » pesta la jeune femme en se laissant tomber dans le canapé à son tour. « A manger ? » Intriguée, elle s’empara du sac posé sur la table : des beignets, parfait ! « Je ne partagerai pas je te préviens. » Elle en prit un et commença à manger.

Cora lui avait fait l’accueil le plus chaleureux du monde : elle avait commencé par le frapper. Mako choisit de ne pas lui en vouloir et préféra se moquer du fait qu’elle aurait presque pu lui faire mal. « Tu sais très bien que je pourrais vraiment te faire mal si je le voulais. Mais quelque chose me dit que tu n’as pas envie que je te le prouve… » Le jeune homme plissa les yeux. Elle n’était vraiment pas très gentille. « Toute façon, je sais que tu m’aimes trop pour me faire du mal. » lui fit-il alors sur un ton quelque peu arrogant. C’était évident, il était tellement merveilleux et parfait même si en cet instant, elle semblait lui en vouloir un peu, il ne savait pas trop bien pourquoi. Est-ce qu’elle n’avait pas apprécié de se faire traiter de zombie ? Ou est-ce que c’était autre chose ? Il lui posa la question quand même, histoire de savoir un peu ce qu’il avait bien pu faire de travers. « Je vais te laisser trouver ça tout seul. » Le jeune homme soupira avant de rouler des yeux. Cette fille n’était vraiment d’aucune utilité. Il finit quand même par suggérer l’idée qu’elle était peut-être en train de dormir avant. Maintenant, ça lui paraissait expliquer bien des choses même s’il en pouvait s’empêcher de trouver bizarre le fait qu’elle dorme le matin. Il lui demanda d’ailleurs depuis quand quelque chose d’aussi l’incroyable arrivait. « Et toi depuis quand tu ne dors pas le matin hein ? » « Je vais te laisser trouver toute seule. » répondit-il d’un ton moqueur dans une parfaite imitation de la réponse de son amie juste avant. Elle sembla elle aussi faire le lien très rapidement. « Quel est le nom de la pauvre fille que tu as encore abandonné au réveil ? » Le jeune homme haussa les épaules. Qu’est-ce qu’il en savait ? « J’ai oublié. Mais elle n’était pas très intéressante. C’est pour ça que j’ai préféré te rejoindre. » Ou pas. C’est juste qu’il n’avait pas le courage de faire la route jusqu’à chez lui maintenant. « Et pour info j’ai travaillé toute la nuit. Je n’ai dormi que deux heures et je ne vais jamais pouvoir me rendormir. Mille mercis. » Le brésilien prit un air désolé. « Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse pour me faire pardonner ? » demanda-t-il. Parce qu’elle semblait vraiment lui en vouloir. La preuve, elle avait même refuser qu’il entre (même s’il ne l’avait pas écouté). « Fais comme chez toi surtout ! On ne t’a jamais appris la signification du mot « non » ? » C’est ce que la jeune femme déclara lorsqu’elle le rejoint au salon où Mako avait pris place sur le canapé. Le jeune homme battit des paupières. « Euh, non ? C’est grave ? » Parce que lui, ça lui convenait très bien comme ça. Et puis, il lui avait ramené des beignets quand même, il pouvait bien prendre place sur son canapé du coup ! « Je ne partagerai pas je te préviens. » Si elle le prenait comme ça. Mako la laissa prendre un beignet avant de récupérer le sac. « C’est mes beignets je te signale. » crut-il bon de lui signaler. « C’est moi qui les partage gentiment, ne l’oublies pas. »

« Toute façon, je sais que tu m’aimes trop pour me faire du mal. » Le plus triste était qu’il marquait un point. Même si elle le trouvait vraiment désagréable en cet instant, elle l’aimait bien en général. Ils ne seraient pas devenus amis sinon. Elle soupira et leva les yeux au ciel, elle n’était pas prête à lui donner satisfaction sur ce point. Mako finit quand même par trouver pourquoi elle lui en voulait autant alors qu’elle était un véritable rayon de soleil d’habitude. Bien sûr elle n’était pas très contente d’avoir passé une si courte nuit mais il y avait un peu de jeu là-dedans, elle aimait bien exagérer les choses avec lui. D’ailleurs s’il était étonné de voir qu’elle dormait encore, elle était étonnée du contraire de sa part. Il n’était pas aussi matinal qu’elle et il n’y avait qu’une seule raison à ça. « Je vais te laisser trouver toute seule. » Sauf qu’elle n’avait pas besoin qu’il lui dise ça pour se mettre à réfléchir, il était un peu lent ! Il s’agissait bien évidemment d’une fille qu’il avait abandonnée avant qu’elle ne se réveille. Quel goujat ! « J’ai oublié. Mais elle n’était pas très intéressante. C’est pour ça que j’ai préféré te rejoindre. » « Pauvre fille. Je suis sûre qu’elle est en train de pleurer parce que tu l’as blessée, là. » constata-t-elle, moqueuse. « J’aurais pu prendre ça pour un compliment dans d’autres circonstances tu sais ? Mais là j’aurais juste voulu que tu ailles embêter quelqu’un d’autre. » ajouta-t-elle en lui tirant la joue comme s’il était un enfant qui avait une bêtise. La jeune femme lui expliqua ensuite comment s’était passée sa nuit. Il sembla désolé et sincèrement en plus. « Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse pour me faire pardonner ? » La jeune femme soupira. « Assomme-moi, pars et revient me réveiller dans quelques heures. Vers midi ça me semble bien. »  dit-elle en souriant et en pointant l’ascenseur. Seulement, il n’en fit rien et décida d’entrer dans l’appartement alors qu’elle s’y était fermement opposée. Cora n’eut d’autre choix que de le suivre jusqu’au salon et elle ne se priva pas pour le réprimander. « Euh, non ? C’est grave ? » La jeune femme secoua la tête, désespérée. « Pourquoi ça ne m’étonne pas, hein ? » Elle s’empara ensuite du sac de beignets, décréta qu’ils étaient à elle et seulement à elle et en entama un. Mako ne semblait pas d’accord non plus avec ça, qu’est-ce qu’il avait à la contredire sans cesse ! « C’est mes beignets je te signale. » Elle lui tira la langue. « C’est moi qui les partage gentiment, ne l’oublies pas. » « Je ne t’ai rien demandé je te signale. » Elle fit la moue et mit son dernier morceau dans sa bouche qu'elle fit passer avec le reste de son café. Une fois avalé, elle reprit le sac de forc et entama un second beignet. « Va faire du café et rends-toi utile du coup. » demanda-t-elle en battant des cils rapidement, s'l voulait se faire pardonner c'était un bon moyen aussi.

Cora s’intéressa à la fille avec qui il avait passé la nuit. Elle saisissait juste là une bonne occasion de se moquer de lui, il en était certain. Elle lui demanda donc comment l’autre s’appelait et sans grande surprise, Mako ne fut pas capable de lui répondre. « Pauvre fille. Je suis sûre qu’elle est en train de pleurer parce que tu l’as blessée, là. » Le jeune homme haussa les épaules. Ce n’était pas son problème. « Que veux-tu. » commença-t-il sur un ton dramatique. « Beaucoup de filles pleurent pour moi, je suis un homme très demandé. » Mais Cora pouvais s’estimer heureuse parce qu’il avait abandonné la jeune femme de ce matin pour venir la retrouver elle. C’était plus que flatteur pour elle ça. « J’aurais pu prendre ça pour un compliment dans d’autres circonstances tu sais ? Mais là j’aurais juste voulu que tu ailles embêter quelqu’un d’autre. » Mako fit la moue. Elle était difficile si elle ne voulait pas se sentir flattée. Le brésilien poussa un soupir ennuyé. « Je suis sûre que tu mens. Je te connais, tu deviens vite jalouse quand je t’abandonne trop longtemps. » fit-il un peu moqueur. En vrai, il était sûr qu’elle se moquait pas mal de ce qu’il faisait et il trouvait ça très bien comme ça. Soit, Mako était quand même un peu embêté d’avoir réveillé son amie alors il s’excusa et demanda ce qu’il pouvait faire pour se faire pardonner. Il était prêt à essayer de faire un effort et l’écouter. « Assomme-moi, pars et revient me réveiller dans quelques heures. Vers midi ça me semble bien. » Le jeune homme prit un air désolé et secoua la tête. « Je ne frappe pas les filles, c’est contraire à mes principes. » Et pourtant, il avait bien peu de principes et de moral. « Je peux te faire un massage à la limite. C’est tout ce que je peux t’offrir en fait. » Enfin ça et le petit-déjeuner. Il entra ensuite sans y avoir été invité, proposa ses beignets à la jeune femme et celle-ci se montra incroyablement méchante en refusant de les partager. Il lui rappela donc que c’était les siens à la base. « Je ne t’ai rien demandé je te signale. » « Oui, je sais. » Mais il était venu quand même. Cora se servit un deuxième beignet et il la laissa faire. Du moment qu’il pouvait manger au moins un peu, ça lui allait. « Va faire du café et rends-toi utile du coup. » « Qu’est-ce que tu es désagréable ! » fit-il remarquer avant de quand même se lever et préparer une cafetière. Lorsqu’il revint de la cuisine, il reprit place sur le canapé et l’observa pendant plusieurs minutes. « Bon, mis à part le fait que tu manques clairement de sommeil, comment tu vas ? » demanda-t-il finalement.

« Que veux-tu. » C’était tout l’effet que ça lui faisait de faire du mal à ces pauvres filles ? Cora posa une main sur son épaule. « Je crains pour ton âme mon enfant. » dit-elle en baissant la tête en signe de recueillement. « Beaucoup de filles pleurent pour moi, je suis un homme très demandé. » Là, la jeune femme soupira. Il était désespérant. « Tu es désespérant. » Tellement qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de le lui faire remarquer. Il avait le droit de savoir ce qu’elle pensait de lui par moments après tout. Enfin, ce n’était qu’à moitié sa faute de toute façon, toutes ces filles étaient bien trop naïves pour survivre dans un tel monde, Mako ne les forçait à rien même si elle savait par expérience qu’il était difficile de lui résister. Mais elle était vaccinée maintenant. « Je n’ai jamais pleuré pour toi, moi. » Il mériterait une tape derrière la tête pour son arrogance. Et puis c’était vrai en plus, elle n’avait jamais pleuré pour lui et ça n’arriverait jamais pour aucun homme, c’était bien trop pathétique et elle valait mieux que ça. Visiblement, elle aurait dû prendre tout ça pour un compliment. Génial, une fille pleurait à cause d’elle maintenant ! « Je suis sûre que tu mens. Je te connais, tu deviens vite jalouse quand je t’abandonne trop longtemps. Cora le regarda en fronçant les sourcils. Vraiment désespérant. « Je ne crois pas non. Tu aimerais que ce soit le cas mais tu sais très bien que c’est faux ! » répliqua-t-elle avec un sourire satisfait. Elle n’était pas d’un naturel jaloux, même quand ils étaient ensemble et que des tas de filles lui tournaient autour. Elle appréciait sa compagnie par contre mais elle n’était pas prête à lui dire pour le moment, il ne retiendrait rien sinon. Apparemment, ça commençait à rentrer puisqu’il lui demanda ce qu’il pouvait faire pour se faire pardonner. Ce n’était pas trop tôt ! La jeune femme lui demanda donc de l’assommer pour qu’elle puisse dormir, c’était le seul moyen. « Je ne frappe pas les filles, c’est contraire à mes principes. » Cora pouffa. « Tes principes ? » Elle se passa de commentaires. « T’es vraiment nul. Mais bon tant pis pour toi hein, il n’y aucun autre moyen pour que je puisse te pardonner. » Ou alors elle ne l’avait pas encore trouvé. « Je peux te faire un massage à la limite. C’est tout ce que je peux t’offrir en fait. » Ah… C’était pas mal ça en fait. « Très bien, ça me va. » Pourquoi pas après tout ? Elle avait bien besoin de se détendre. Ce qui n’était pas près d’arriver étant donné que le brésilien semblait prendre un malin plaisir à jouer avec ses nerfs : il venait d’entrer dans son appartement et de s’installer dans son salon alors qu’elle lui avait clairement dit non ! Et il osait lui refuser le plein-droit sur les beignets qu’il lui avait apportés, spécialement pour elle, alors qu’elle n’avait rien demandé ! La brune ne se laissa pas faire et repris son dû sans que Mako ne lui oppose de résistance. Elle préférait ça. « Qu’est-ce que tu es désagréable ! » lui dit-il alors qu’il se levait pour aller lui préparer le café qu’elle avait demandé très gentiment. « Oui je sais ! » répondit-elle assez fort pour qu’il l’entende de la cuisine. Il revint peu de temps après. « Tu es parfait. » le récompensa-t-elle tandis qu’il prenait de nouveau place à ses côtés. « Je vais peut-être te pardonner plus rapidement que prévu finalement. » Elle était trop bonne. Mako l’observa ensuite en silence comme si quelqu’un l’avait mis sur pause et elle était à deux doigts de le frapper, doucement, pour voir s’il réagirait quand il reprit la parole. « Bon, mis à part le fait que tu manques clairement de sommeil, comment tu vas ? » Cette question demanda à la jeune femme peu de réflexion. « Je vais bien, je pense. Si on oublie les évidences bien sûr. » répondit-elle avec un grand sourire. « Et toi, comment vas-tu ? Que se passe-t-il dans ta fabuleuse existence ? »

« Je crains pour ton âme mon enfant. » Mako lança un regard exaspéré à son amie. Tout ça parce qu’il se moquait que cette fille pleure ou non. Elle était juste ridicule. De toute façon, s’il devait s’e vouloir pour toutes les filles qui avaient un jour pleuré pour lui, il n’était juste pas sorti de l’auberge alors bon. « Tu es désespérant. » Le jeune homme fronça les sourcils. Il ne voyait même pas pourquoi elle disait ça. « Mais pas du tout ! » protesta-t-il aussitôt. Il était merveilleux, adorable enfin tout sauf désespérant. Mais ça personne ne le voyait parce qu’il s’avérait qu’il était aussi incompris. « Je n’ai jamais pleuré pour toi, moi. » Le jeune homme hocha la tête. En même temps, avec Cora, il avait fait un peu plus d’efforts. Il fallait au moins lui reconnaître ça. « J’ai été cool avec toi aussi. Vraiment. Je mériterais une médaille d’ailleurs. Parce que si j’avais voulu, j’aurais pu te faire pleurer aussi. » Mais il fallait croire qu’il n’était pas qu’une espèce de monstre sans cœur. Il ajouta par la suite qu’il était certain qu’elle était jalouse. Il lui suffit alors de voir la tête que faisait Cora pour deviner qu’elle n’était pas d’accord avec ça. « Je ne crois pas non. Tu aimerais que ce soit le cas mais tu sais très bien que c’est faux ! » « Non, à vrai dire je n’aimerais pas du tout. » lâcha-t-il aussitôt. « Si c’était le cas, tu peux être sûr que je me tiendrais très très loin de toi. » Il n’y avait vraiment rien de pire qu’une femme jalouse d’après lui. Il voulut ensuite se faire pardonner de l’avoir réveillé mais il fallut que Cora lui demanda de l’assommer. Il ne pouvait juste pas faire ça, c’était contraires à ces principes. Entendre ça fit beaucoup rire la brune. « Tes principes ? » Le brésilien plissa les yeux. « Oui, j’en ai quelques uns figure toi. » lui lança-t-il avec un regard mauvais. En cet instant, il songeait vraiment à revoir celui de ne pas devoir frapper une femme. En plus, Cora n’était vraiment pas une femme comme les autres, elle savait se défendre alors ça n’aurait pas été si grave, non ? « T’es vraiment nul. Mais bon tant pis pour toi hein, il n’y aucun autre moyen pour que je puisse te pardonner. » Ok, si elle le disait. Mais Mako suggéra quand même un massage. On ne savait jamais et la jeune femme accepta. Cependant, il n’allait pas la masser sur le pas de la porte, c’est donc en partie pour ça qu’il entra quand même. Elle le lui reprocha bien sûr mais parfait comme il était, il consentit même à aller lui faire un autre café et ce malgré le fait qu’elle se montre particulièrement désagréable.  « Tu es parfait. » C’est ce que la jeune femme lui dit lorsqu’il revint de la cuisine. Le brésilien bomba le torse, pas peu fier de lui. « Enfin tu le reconnais ! » Il était grand temps quand même, il se comportait tellement comme un ange avec elle depuis tantôt. « Je vais peut-être te pardonner plus rapidement que prévu finalement. » Mako eut l’air satisfait. « J’espère bien. » Il pencha alors la tête avant de reprendre. « Et puis, pour la peine, je t’autorise à venir me réveiller ne fois sans que je me plaigne. » Il lui faisait là un beau cadeau quand même. « Enfin à condition que toi aussi tu amènes le café. » précisa-t-il alors. Après l’avoir observé pendant plusieurs minutes, Mako demanda finalement à Cora comme elle allait.  « Je vais bien, je pense. Si on oublie les évidences bien sûr. » « Brave fille. » Enfin, il était content qu’elle aille bien quand même. Il se souciait vraiment de Cora. Elle pouvait se vanter d’ailleurs d’être une des rares filles pour laquelle il s’inquiétait, l’autre étant sa sœur. « Et toi, comment vas-tu ? Que se passe-t-il dans ta fabuleuse existence ? » Le jeune homme poussa un soupire las en entendant sa question. « Ma fabuleuse existence. » lâcha-t-il vaguement ironique. « Et bien figure toi qu’elle n’est pas si fabuleuse que ça en fait. »

Cora n’avait pas eu peur d’avouer à Mako qu’elle le trouvait vraiment désespérant. Pourquoi lui mentir après tout ? Il s’en offusqua bien évidemment et la jeune femme soupira pour toute réponse. C’était en partie pour ça qu’il était désespérant aussi, il ne voulait pas reconnaitre la vérité sur lui. Et puis surtout parce qu’il se fichait bien de faire du mal à ces pauvres filles, ce qui n’avait jamais été le cas pour la brune. Elle se sentait privilégiée pour le coup. « J’ai été cool avec toi aussi. Vraiment. Je mériterais une médaille d’ailleurs. Parce que si j’avais voulu, j’aurais pu te faire pleurer aussi. » « Je te ferais graver une médaille spécialement pour toi. En chocolat. » Ça irait très bien et puis au moins il pourrait la manger ! Parce que les vraies médailles ne servaient qu’à prendre la poussière à son sens. « Blague à part… C’est vrai que tu as fait beaucoup d’efforts avec moi, donc merci. » Elle avait décidé d’être un peu plus gentille avec lui du coup, il le méritait bien même s’ils n’avaient pas été ensemble très longtemps. Ils étaient encore amis après tout. Du coup, il devait bien savoir qu’elle n’était pas jalouse des autres personnes avec qui il était quand ils n’étaient pas ensemble. Comme si elle pouvait être pathétique à ce point ! Cora n’était donc pas jalouse mais Mako aurait sans doute aimé que ce soit le cas pour se sentir encore plus important. « Non, à vrai dire je n’aimerais pas du tout. » Ou étouffé en fait, c’était possible dans les deux sens. « Si c’était le cas, tu peux être sûr que je me tiendrais très très loin de toi. » Et elle aurait peur elle aussi de toute façon. La jeune femme ne répondit rien, bien trop intéressée par ce que venait de lui proposer son ami : il était prêt à faire ce qu’elle voulait pour se faire pardonner. Parfait ! Il suffisait qu’il l’assomme pour qu’elle réussisse à se rendormir et termine sa nuit. Seulement, monsieur avait des principes ce qui fit rire Cora. « Oui, j’en ai quelques-uns figure toi. » Après réflexion elle avait peut-être été un peu méchante. « Pardon, ça m’échappe parfois. » s’excusa-t-elle avec un ton toutefois très léger. Mais bon c’était ça ou rien ! Surtout qu’il devait encore se faire pardonner alors elle pouvait bien le piquer encore un peu. Le brésilien lui proposa un massage ! Ça elle prenait volontiers ! Il ne restait plus qu’à ce qu’il lui fasse encore un peu de café et il serait entièrement pardonné. Ce qu’il alla immédiatement faire. Il était parfait. « Enfin tu le reconnais ! » « Si je te le dis trop tes chevilles vont enfler, je le fais pour ton bien. » La jeune femme lui flatta ensuite la tête. « Puis de toute façon tu sais déjà que tu es parfait, je ne vois pas pourquoi tu as besoin qu’on te le dise. » Elle aussi était parfaite et elle n’avait pas besoin qu’on le lui rappelle, elle était toujours consciente de son état. Soit, son ami lui avait fait son café et elle avait décidé de lui pardonner. « Et puis, pour la peine, je t’autorise à venir me réveiller une fois sans que je me plaigne. Enfin à condition que toi aussi tu amènes le café. » Et il ne voulait pas en rester là en plus, ce qu’il était généreux ! Néanmoins, Cora fit une petite grimace. « Non merci je ne veux pas risquer de tomber sur quelque chose que je n’oublierais jamais. Toi et cette fille en pleine action… » Elle eut un frisson. « Non merci. Fais-moi ce massage que tu m’as promis et on sera quittes. » La paix enfin rétablie, il était temps pour que les deux démarrent une vraie conversation, en commençant par savoir comment l’un et l’autre allaient. Ce fut vite esquivé pour Cora qui préféra s’intéresser au cas de son ami. « Ma fabuleuse existence. » Oh… Son ton ne disait rien de bon. « Et bien figure toi qu’elle n’est pas si fabuleuse que ça en fait. » Cora écarquilla les yeux. Elle tombait pas mal de haut en entendant ça. « Que se passe-t-il ? Parce que de l’extérieur comme ça, tu as la vie dont tout le monde rêve. » Et même pour elle qui le connaissait très bien elle ne voyait pas ce qui pouvait clocher. Elle se rapprocha de lui et passa un bras autour de ses épaules avant de lui tapoter l’épaule. « Allez, dis-moi tout. »

Mako avait cru bon de rappeler à Cora qu’ils avaient été relativement bien avec elle. Parce que ce n’était quand même pas souvent qu’il pouvait se présenter sur son meilleur jour comme ça donc il saisissait l’occasion. « Je te ferais graver une médaille spécialement pour toi. En chocolat. » Mako fit une moue boudeuse en l’entendant dire ça. Une médaille en chocolat ! Elle n’avait vraiment rien de mieux à lui offrir ? « Tu me connais mal si tu crois que je pourrais me contenter d’une médaille en chocolat. » Il n’aimait même pas trop le chocolat en plus. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi tant de gens en raffolait. « Blague à part… C’est vrai que tu as fait beaucoup d’efforts avec moi, donc merci. » En l’entendant lui dire ça, Mako eu un petit sourire avant de faire une petite révérence. C’était bien d’entendre ça. Bien mieux en tout cas que d’entendre la jeune femme lui rire au nez lorsqu’il parla de ses principes. Il ne voyait pas pourquoi elle ne croyait pas qu’il était contre le fait de frapper une femme. Il n’était pas horrible à ce point non plus. « Pardon, ça m’échappe parfois. » Le jeune homme hocha la tête. Ses excuses étaient acceptées. Pour preuve, il proposa même de lui faire un massage et lui offrit ses croissants. Et comme si ce n’était pas suffisant, il alla même lui faire un café quand elle le réclama. L’homme parfait en somme et pour une fois, Cora voulu bien le reconnaître. « Si je te le dis trop tes chevilles vont enfler, je le fais pour ton bien. Puis de toute façon tu sais déjà que tu es parfait, je ne vois pas pourquoi tu as besoin qu’on te le dise. » Le jeune homme haussa les épaules. « Parce que c’est toujours plaisant de l’entendre. » C’était évident, non ? Mais c’était vrai que sinon il le savait déjà. Comment aurait-il pu l’ignorer ? Il l’autorisa ensuite à faire pareil que lui aujourd’hui pour se faire totalement pardonner du réveil qu’il venait de lui faire. « Non merci je ne veux pas risquer de tomber sur quelque chose que je n’oublierais jamais. Toi et cette fille en pleine action… » Mako soupira. « Petite nature. » lui lança-t-elle alors moqueur. « Non merci. Fais-moi ce massage que tu m’as promis et on sera quittes. » Le jeune homme hocha la tête et s’exécuta aussitôt. Le brésilien en profita donc pour prendre des nouvelles de la jeune femme et celle-ci en fit de même, se renseignant sur sa fabuleuse existence. Mako lui avoua que sa fabuleuse existence n’était plus si fabuleuse que ça. « Que se passe-t-il ? Parce que de l’extérieur comme ça, tu as la vie dont tout le monde rêve. » Mako laissa échapper un petit rire ironique. C’est vrai qu’il avait une vie de rêve et vraiment pas à se plaindre. C’était en tout cas le cas jusqu’à ce que son père décide de s’en mêler. « Allez, dis-moi tout. » Le brun la dévisagea un moment. « Tu ne dois pas rire. » la prévint-il aussitôt. « Mon père a décidé que je devais me marier. »

« Tu me connais mal si tu crois que je pourrais me contenter d’une médaille en chocolat. » Cora se mit à rire puis lui tapota la tête. « Et toi tu me connais mal si tu crois que je suis prête à faire plus d’efforts pour toi. Du chocolat c’est très bien, je ne vois pas le problème. » Il exagérait quand même, on ne disait pas non à une médaille et encore moins une en chocolat ! Les vraies médailles prenaient la poussière de toute façon, au moins on pouvait manger celles en chocolat. C’était le point de vue de la jeune femme en tout cas. Puis franchement ce que Mako avait fait ne méritait pas de récompense en soit. Qu’il se soit bien comporté avec elle était normal parce qu’elle méritait. Peu importe qu’il soit un connard fini dans la vie de tous les jours et avec le reste du monde ; ces efforts qu’il avait faits pour elle étaient normaux. Mais bon, elle décida quand même de lui dire qu’il était parfait. Elle pouvait bien lui accorder ça si elle ne lui donnait pas de médaille. Mais elle ne préférait pas trop le lui dire parce qu’il allait devenir encore plus insupportable à force. « Parce que c’est toujours plaisant de l’entendre. » La jeune femme leva les yeux au ciel. « Je sais pas si tu as conscience que les gens n’ont pas forcément envie de te faire plaisir vu comme tu es avec eux. Et compte moi dedans hein. » Cora s’étonnait qu’il ne comprenne pas pourquoi les gens n’étaient pas plus gentils avec lui. Il était le pire de tous. Mais elle l’aimait comme ça heureusement. Puis elle avait quand même de la chance parce qu’il la traitait bien de temps en temps. Par exemple là il voulait bien qu’elle vienne le réveiller un matin. Il était trop généreux ! Seulement, elle ne voulait pas tomber nez à nez avec une de ses conquêtes à moitié nue. « Petite nature. » Elle lui tira la langue et exigea à la place qu’il la masse, elle en avait grandement besoin. Il s’exécuta sans broncher et il était même plutôt doué. « Tu as des qualités en fait ! » Elle lui tapota la joue pour le remercier. Mako n’était pas venu que pour ça par contre. Il avait des problèmes et Cora l’invita à lui en parler. Elle pouvait bien l’écouter maintenant qu’elle était réveillée, elle n’avait rien de mieux à faire. « Tu ne dois pas rire. » C’était le meilleur moyen pour qu’elle se mette à rire ça. « Tu sais très bien que je ne peux pas te promettre ça. » Elle avait déjà envie de rire en fait et elle du se mordre la lèvre pour ne pas le faire. « Mon père a décidé que je devais me marier. » « Te marier ? » répliqua-t-elle immédiatement, choquée. Elle le regarda interdite quelques secondes. Puis, sans prévenir, elle se mit à rire. Rire qui allait très vite se transformer en fou-rire si elle ne faisait pas d’efforts pour se calmer. « Toi, te marier ? Vraiment ? » Elle échappa un petit rire et devant la tête de Mako, décida de s’arrêter. « Désolée. Mais c’est… tellement… absurde. Et par te marier tu veux dire qu’il te pousse à te poser et chercher une femme ou il a choisi lui-même l’heureuse élue ? »

Cora était vraiment radine franchement. Elle ne voulait pas lui offrir plus qu'une médaille en chocolat pour récompenser Mako de s'être bien comporté avec elle. C'était très nul ça. Comme s'il pouvait se contenter de ça ! Il ne fallait pas s'étonner après qu'il se comporte mal avec le reste du monde vu qu'être gentil payait si peu. « Et toi tu me connais mal si tu crois que je suis prête à faire plus d’efforts pour toi. Du chocolat c’est très bien, je ne vois pas le problème. »  C'est qu'elle était aveugle alors. Ou stupide. Il était évident le problème. « Le chocolat ça ne veut absolument rien. » fit-il en roulant des yeux. A quoi bon avoir une récompense qui n'avait aucune valeur hein ? En plus, il ne pouvait même pas la manger parce qu'il n'aimait pas tellement le chocolat. Une chance pour Cora, elle se rattrapa quand même un peu en disant qu'il était parfait. Si elle ne l'avait pas fais, il l'aurait probablement abandonnée là, seule à son sort en récupérant en plus ses beignets. Il regretta quand même qu'elle ne lui dise pas plus souvent. Parce que même s'il savait déjà à quel point il était parfait, c'était toujours agréable de s'entendre dire ce genre de choses. « Je sais pas si tu as conscience que les gens n’ont pas forcément envie de te faire plaisir vu comme tu es avec eux. Et compte moi dedans hein. » Cette fille ne savait vraiment pas ce qu'elle disait. A l'instant, elle lui avait dit qu'il était parfait et maintenant ça. Uh, elle était très difficile à suivre. Du coup, il décida de rendre bien ce qu'elle avait dit. Après tout, elle n'avait pas dis comment il était avec les gens. « Je sais. Je suis vraiment trop adorable avec les gens. Du coup, ils se sentent horribles à côté de moi. » fit-il en faisant la moue. « Mais ce n'est pas pour ça qu'ils doivent me refuser un mot gentil de temps en temps ! » Ils arrêtèrent quand même de se chamailler un peu pendant une trêve qui n'allait pas durer bien longtemps. Enfin, en attendant que les hostilités redémarrent, Mako accepta de faire un massage à Cora.  « Tu as des qualités en fait ! » Bitch ! Le en fait était de trop. Mako roula des yeux. « Ne fais pas comme si tu le découvrais maintenant. » Après tout, elle avait déjà pu voir certaines des de ses qualités quand ils étaient encore ensemble. Finalement, après que Mako lui ait demandé comment elle allait, ils en vinrent à parler de lui et avant de mentionner le mariage, le brésilien demanda à son amie de ne pas rire.  « Tu sais très bien que je ne peux pas te promettre ça. » Elle était vraiment très nulle pour le coup. Malgré ça, Mako aborda quand même le sujet du mariage et la nouvelle lubie de son père. « Te marier ? » Aussitôt après avoir dit ça, elle se mit à rire et Mako regretta de lui avoir parlé. Il avait bien envie de l'étranger pour le coup. C'était grave s'il faisait ça vraiment ? Elle essaya quand même de se calmer un peu. « Toi, te marier ? Vraiment ? » Le jeune home hocha gravement la tête tandis qu'elle se mettait à nouveau à rire. Pour une fois qu'il était vraiment sérieux. « Désolée. Mais c’est… tellement… absurde. Et par te marier tu veux dire qu’il te pousse à te poser et chercher une femme ou il a choisi lui-même l’heureuse élue ? » « Je trouve ça absurde aussi. » dit-il en faisant une moue dégoûtée. Il avait toujours du mal à croire que son père ait vraiment fait ça. « Oh non, il a choisi lui-même l'heureuse élue. Je sais pas trop comment d'ailleurs. » Vu la fille que c'était. Il avait dut vouloir faire la charité pour redorer un peu son image tiens. « Toi qui t'y connais un peu en la matière, tu saurais me dire comment commettre un meurtre parfait ? »

Mako était tellement difficile… Il venait de refuser une médaille quand même ! Bon elle était en chocolat mais c’était l’intention qui primait toujours. Après, il s’étonnait que Cora ne souligne pas plus ses qualités ou ses bonnes actions mais il ne donnait pas franchement envie qu’on le fasse. S’il ne faisait aucun effort, pourquoi les autres devraient-ils en faire ? « Je sais. Je suis vraiment trop adorable avec les gens. Du coup, ils se sentent horribles à côté de moi. » La jeune femme fit semblant de s’étouffer. Elle exagéra la chose pendant quelques longues secondes avant de se calmer une fois certaine qu’il avait compris même s’il ne fallait pas être Einstein pour ça. « Mais ce n'est pas pour ça qu'ils doivent me refuser un mot gentil de temps en temps ! » Il était vraiment désespérant… Est-ce qu’elle lui avait déjà dit ? Elle avait l’impression de le lui dire tout le temps et pourtant il l’était de plus en chaque jour. « Bien sûr Mako. » fit-elle finalement en lui flattant la tête. Mieux valait ne pas trop le contrarier si elle voulait que cette conversation ait une chance de prendre fin. Ils firent cependant une trêve qui dura le temps d’un massage. Il lui devait bien ça après l’avoir réveillée et franchement écourté sa nuit. La jeune femme était bien forcée de reconnaitre qu’il avait quelques qualités. Non, vraiment, ça ne lui coutait pas tant que ça. « Ne fais pas comme si tu le découvrais maintenant. » « You know I’m just messing with you. » répondit-elle en souriant. Elle l’aimait beaucoup en vrai, peu importe ses qualités et ses défauts. Elle aimait leur relation et elle aimait le détester par-dessus-tout. Parce qu’on n’aurait pas dit comme ça, mais ils étaient très proches en réalité. C’était bien pour ça qu’ils pouvaient se permettre ce genre de comportement l’un avec l’autre. Et c’était aussi pour ça que Mako était venue la déranger si tôt pour lui parler de quelque chose d’important. Parce qu’il savait qu’elle serait là pour l’écouter même si cela la faisait rire comme maintenant. Mais il lui avait annoncé qu’il allait devoir se marier… C’était tellement… Pas lui. « Je trouve ça absurde aussi. » Cora avait encore envie de rire mais se retint de justesse en voyant son air dégouté. Elle avait vraiment cru à une blague mais là elle ne pouvait que le croire. « Qu’est-ce que tu lui as fait pour qu’il décide de te punir comme ça ? » Ou alors ce n’était pas une punition et dans ce cas il ne connaissait vraiment pas son fils. Cora était tout de même curieuse de savoir s’il le poussait juste à trouver une femme ou s’il s’agissait d’un mariage arrangé. « Oh non, il a choisi lui-même l'heureuse élue. Je sais pas trop comment d'ailleurs. » « Tu l’as déjà rencontrée ? » Peut-être qu’elle serait parfaite pour lui. Peut-être que son père lui rendait un service et que cela n’allait pas s’avérer être un affreux cauchemar. Ouais, non… Elle n’imaginait pas Mako fait des efforts pour ça ; il allait se braquer et ne laisser aucune chance à cette pauvre fille. « Je plains cette fille quand même. Après tout on la force elle aussi et elle aurait pu tomber sur franchement mieux quoi. » Elle essayait juste de détendre l’atmosphère, d’une façon très étrange certes. Mais elle connaissait son ami et savait qu’il ne serait pas tendre avec cette fille. « Toi qui t'y connais un peu en la matière, tu saurais me dire comment commettre un meurtre parfait ? » Cora secoua la tête de gauche à droite, vaguement amusée par une question aussi absurde. « Tu comptes éliminer qui au juste ? Ton père ou ta future femme ? Tu sais très bien que ça n’existe pas le meurtre parfait de toute façon. » Il était vraiment naïf ou bien franchement désespéré pour en venir à lui demander ça.

Après qu'ils aient parlés un moment de tout et de rien ou plutôt après qu'ils se soient chamaillés pour n'importe quoi, Mako finit par aborder un tout autre sujet. Celui de la nouvelle lubie de son père. C'était en grande partie pour ça qu'il était venu tirer son amie du lit de si bon matin comme ça. Parce qu'il arrivait éventuellement certains jours comme aujourd'hui qu'il ait envie de parler à quelqu'un. Cora eut l'air d'avoir du mal à le croire au début et honnêtement, il ne pouvait pas l'en blâmer. C'était tellement absurde tout ça ! Il n'y avait vraiment que son père pour avoir une idée pareille. « Qu’est-ce que tu lui as fait pour qu’il décide de te punir comme ça ? » Rien ! C'était ça le pire. Il était un ange. Son père ne le connaissait vraiment assez. « Je suis innocent ! » jura-t-il donc alors à Cora. Il ne savait pas s'il y avait beaucoup de chance pour qu'elle le croit. « Non mais... » reprit-il alors. « Mon père trouve que je papillonne de trop et que je ne suis pas assez sérieux dans... à peu près tout. » dit-il en roulant des yeux. « Donc, il a décidé qu'il était temps d'y remédier. » Il se leurrait fortement s'il croyait qu'un mariage forcé était la solution. Cora demanda ensuite si son père avait choisit la fille lui-même et Mako lui confirma que c'était bien le cas. Ca l'aurait sûrement un peu moins dérangé sinon. « Tu l’as déjà rencontrée ? » Le brésilien secoua la tête. « Non pas encore. » répondit-il alors. « Et franchement, je ne suis vraiment pas pressé. » Il prit un air dégoûté pour montrer à quel point il avait hâte d'être à ce moment. Mais Cora était une traîtresse. En tant qu'amie, Mako attendait d'elle qu'elle soit totalement de son côté. Il découvrit cependant bien vite que ce n'était pas le cas. « Je plains cette fille quand même. Après tout on la force elle aussi et elle aurait pu tomber sur franchement mieux quoi. »  « Eu sonho em vê-lo morto.* » fit-il en lui lançant un regard mauvais. « Je dis ça avec tout l'amour du monde, bien sûr. » Enfin, elle n'avait sûrement même pas compris ce qu'il venait de dire alors bon, la précision n'était pas forcément utile. Vu qu'il en était à parler de mort, Mako demanda ensuite comment on pouvait commettre un meurtre parfait. En tant que flic, Cora était sûrement la mieux placée pour l'aider à ce sujet. « Tu comptes éliminer qui au juste ? Ton père ou ta future femme ? Tu sais très bien que ça n’existe pas le meurtre parfait de toute façon. »  Tiens, c'était une bonne question. Ou pas, la réponse était évidente. « Mon père. Je tuerais bien la fille mais... mon père s'arrangerait pour m'en trouver une nouvelle. » Donc autant supprimer la source du problème dès le début. « Et si, ça doit bien exister. Tu ne veux juste pas m'aider avoue-le. »

*Je rêve de te voir morte.

Mako venait de donner à Cora son premier fou rire depuis bien longtemps et elle lui en était extrêmement reconnaissante. Bon il lui avait demandé de ne pas rire mais elle le connaissait tellement bien qu’elle n’avait pu que trouver ce qu’il lui avait annoncé franchement absurde. Il avait fallu que ça tombe sur lui quoi, c’était vraiment drôle. Et puis il ne l’avait pas volé qu’elle se moque de lui comme ça. « Je suis innocent ! » Le sourire toujours aux lèvres, la jeune femme fronça les sourcils, un peu sceptique. « C’est impossible ça. Tu es toujours coupable de quelque chose, c’est une loi naturelle, comme le fait que la terre tourne sur elle-même, ce genre de connerie. » Elle se mordit ensuite la lèvre, l’air malicieux, s’attendant au prochain « coup » que son ami allait donner. Parce qu’il faisait toujours tout payer, il était comme ça, tellement généreux. « Non mais... Mon père trouve que je papillonne de trop et que je ne suis pas assez sérieux dans... à peu près tout. » Elle voulut faire un commentaire mais se retint de justesse, se contentant de pincer les lèvres. Il en avait déjà assez pris pour son grade même si c’était jouissif. « Donc, il a décidé qu'il était temps d'y remédier. » Cora posa une main sur l’épaule du brésilien et la frotta doucement dans un geste compassion. Ça aurait pu être bien si elle n’avait pas eu autant de mal à rester sérieuse. « Mais tu vas survivre à tout ça, je te fais confiance. » Peu importe comment serait sa fiancée, il était Mako. Vraiment, il réussirait à s’en remettre. Cora lui demanda ensuite s’il l’avait rencontrée déjà, elle était curieuse maintenant. « Non pas encore. Et franchement, je ne suis vraiment pas pressé. » « Elle n’est peut-être pas si mal, laisse lui sa chance. » Surtout qu’il était mal placé pour se plaindre comme ça, parce qu’il y avait peu de chances pour qu’elle soit aussi horrible que lui. C’était elle qui était à plaindre pour le coup. « Eu sonho em vê-lo morto.* » La jeune femme lui rendit son regard mauvais. Elle ne comprenait pas le portuguais et ne le parlait pas non mais vu l’air de Mako et ce qu’il venait de dire, cela ne présageait rien de bon. Pour la peine, elle lui donna un coup sur l’épaule. « Hey je t’ai déjà dit que t’avais pas le droit de me parler en portugais tant que j’ai pas appris à le parler ! » Est-ce qu’elle l’insultait en russe elle ? Non, il avait le droit de savoir ce qu’elle disait de lui en toutes circonstances. « Je dis ça avec tout l'amour du monde, bien sûr. » Bien sûr. Cora leva les yeux au ciel et lui tira la langue. « Il n’y a que la vérité qui blesse. » Et maintenant il voulait qu’elle l’aide à commettre le meurtre parfait, et puis quoi encore ? « Mon père. Je tuerais bien la fille mais... mon père s'arrangerait pour m'en trouver une nouvelle. » Comme si ça existait le meurtre parfait de tout façon. « Et si, ça doit bien exister. Tu ne veux juste pas m'aider avoue-le. » La jeune femme regarda son ami un instant en silence, d’un air pensif. « Tu as raison, je ne veux vraiment pas t’aider. » Il ne le méritait vraiment pas, il n’avait qu’à se débrouiller.

Mako avait finit par parler de cette histoire de mariage à Cora et après avoir bien ri à ses dépends, la jeune femme le rendit responsable de ça. Parce que d'après elle, Mako avait dut faire quelque chose pour que son père veuille qu'il se marie. Mais ce n'était pas le cas ! Le brésilien était totalement innocent. Il n'avait rien fait du tout pour une fois. « C’est impossible ça. Tu es toujours coupable de quelque chose, c’est une loi naturelle, comme le fait que la terre tourne sur elle-même, ce genre de connerie. »  Le jeune homme lui lança un regard mauvais et crois les bras. « Je ne suis pas toujours coupable de quelque chose.[ » C'est juste les gens qui aimaient bien le blâmer pour tout et pour rien. C'était un pauvre malheureux persécuté par le monde entier en fait. Il expliqua ensuite que son père trouvait qu'il papillonnait trop et tout ça et que c'était sûrement pour ça qu'il avait jugé bon de le 'punir' de cette manière. Mais pour le coup, il trouvait que c'était vraiment trop cruel à côté de ce qu'il avait fait. Parce que ce n'était vraiment pas grand-chose ça.  « Mais tu vas survivre à tout ça, je te fais confiance. »  En tout cas, on ne pouvait pas dire que c'était la compassion qui étouffait Cora à ce moment-là hein. Elle était vraiment nulle comme amie. Le brésilien devrait vraiment penser à en changer. « Bien sûr que je vais survivre. » fit-il avec un air arrogant. « Mais tu pourrais compatir un peu plus. » C'était dit au moins ça. La brune voulut ensuite en savoir plus sur sa 'fiancée' et Mako lui fit savoir ce qu'il savait sur elle. C'est à dire : rien. Il ne l'avait jamais vu encore et n'avait même pas envie de la voir. Ca devait être une pauvre fille, c'était certain.  « Elle n’est peut-être pas si mal, laisse lui sa chance. » « Hmm. » Le jeune homme fit mine de réfléchir un peu  à la question. « Non. »  Il avait déjà décidé de ça avant en fait. Le jour même où il avait apprit. Ca aidait sûrement Cora à dire que la fille était la plus à plaindre. Elle faisait encore une fois preuve d'un manque de soutien aberrant. C'est d'ailleurs ce qui amena Mako à souhaiter la voir morte. Comme il avait parlé en portugais, elle n'avait pas pu comprendre ce qu'il avait dit mais le ton avait dt suffire à lui indiquait que ce n'était rien de sympathique. Elle lui retourna donc un regard noir. « Hey je t’ai déjà dit que t’avais pas le droit de me parler en portugais tant que j’ai pas appris à le parler ! » Le brun prit un air innocent. « Tu ne m'as jamais dis ça non. » Enfin si peut-être un peu mais il avait choisit de l'oublier. « T'as qu'à apprendre à le parler plus vite de toute manière. » En attendant, il n'allait pas se priver de lui dire des choses méchantes dans sa langue natale. Finalement, il lui demanda comment commettre un meurtre parfait. Pour tuer son père bien sûr parce que se débarrasser de la fille ne serait pas suffisant à lui éviter un mariage (sauf s'il finissait en prison pour ça bien sûr). Malheureusement, Cora n'était vraiment pas décider à l'aider. « Tu as raison, je ne veux vraiment pas t’aider. » Le brésilien roula des yeux. « Et pourquoi ça ? Tu es la pire amie au monde tu sais. »

« Je ne suis pas toujours coupable de quelque chose.[ » Cora eut envie de rire mais elle n’était pas sûre que ça passe très bien auprès de son ami. Elle s’était suffisamment moquée de lui comme ça et il méritait bien un peu de répit. Peut-être. « Mouais. » répondit-elle quand même, plutôt sceptique. Son ton était plein de sous-entendus et de reproches, elle n’avait pas besoin d’en dire plus pour qu’il comprenne qu’elle ne le croyait pas. Enfin, elle ne s’inquiétait pas trop pour lui, il allait survivre à ses moqueries ainsi qu’à son mariage forcé. Rien qu’en y repensant, elle eut envie de se remettre à rire mais comme elle venait de se promettre d’arrêter elle se mordit l’intérieur de la joue pour s’en empêcher. « Bien sûr que je vais survivre. » Elle hocha la tête, voilà le Mako qu’elle connaissait. « Mais tu pourrais compatir un peu plus. » Son hochement de tête se transforma en secouement. « Je pourrais. » Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. « Mais je ne vois pas pourquoi je le ferais, tu mérites que je te malmène un peu. » Quand elle aurait estimé qu’il aurait souffert elle se mettrait sans doute à compatir. Mais pour l’instant, contrairement à ce qu’elle pensait un peu plus tôt, elle pouvait bien continuer un peu. Il venait de dire qu’il allait survivre. Surtout qu’il ne connaissait pas encore sa future femme, elle était peut-être la meilleure chose qui pouvait lui arriver. « Hmm. » La jeune femme soupira très fort, elle allait le trouver encore plus désespérant dans quelques secondes. « Non. » « Si tu ne veux faire aucun effort c’est sûr que rien ne va aller. » le réprimanda-t-elle. Elle était presque du côté de cette pauvre fille pour le coup, c’était peut-être elle la plus à plaindre. « Fais un effort et peut-être que je compatirais un peu plus. » Mako semblait être lassé de ses moqueries puisqu’il l’insulta en portugais. Elle avait réussi à comprendre qu’il ne lui disait rien de bienveillant à son ton. Mais il n’avait pas le droit de lui parler dans sa langue natale alors qu’elle ne la comprenait, elle lui avait dit d’attendre qu’elle l’apprenne avant de lui dire quoi que ce soit. Elle ne l’insultait pas derrière son dos, elle. « Tu ne m'as jamais dit ça non. » « Tu n’écoutes pas la moitié de ce que je dis, alors. » Elle ne savait même pas pourquoi elle continuait de lui parler en fait, il ne semblait que retenir les fois où elle était désobligeante avec lui. « T'as qu'à apprendre à le parler plus vite de toute manière. » « Non. » Elle n’avait pas envie de faire des efforts “pour” lui de toute façon, et il ne méritait pas non plus qu’elle l’aide. « Et pourquoi ça ? Tu es la pire amie au monde tu sais. » La jeune femme se mit à contempler passionnément ses ongles. « Je sais. » répliqua-t-elle en haussant les épaules. « Et je m’en fiche. » Elle ajouta même un petit sourire, pour la forme.

Vu le manque de compassion qu'elle montrait à son égard, Mako se demandait de plus en plus pourquoi il avait cru bon de venir parler à Cora. Enfin si, il savait. Elle était censée être son amie et il s'était attendu à un peu de soutien de sa part. Autant dire qu'il était légèrement déçu maintenant. « Je pourrais.» Mais quelque chose disait au brésilien qu'elle n'allait pas le faire. « Mais je ne vois pas pourquoi je le ferais, tu mérites que je te malmène un peu. » Et voilà ! Il aurait peut-être du faire devin. Il aurait très bien réussit comme ça. En tout cas, le jeune homme fit la moue en l'entendant dire ça comme ça. « Je peux savoir pourquoi je mérite ça hein ? » demanda-t-il alors. Non parce qu'il était vraiment curieux de le savoir. Il avait malmené bien des gens dans sa vie mais Cora n'en faisait définitivement pas parti donc bon. Elle voulut ensuite qu'il fasse un effort avec la fille. Si elle ne compatissait pour lui, elle semblait, au contraire, éprouver beaucoup de compassion pour la pauvre fille. Elle ne l'avait même jamais rencontré pourtant ! « Si tu ne veux faire aucun effort c’est sûr que rien ne va aller. » Elle n'avait pas totalement tord sur ce point. Mais il se trouvait que Mako avait d'excellentes raison de ne pas vouloir faire d'efforts. « Je veux juste me débarrasser d'elle ok. » fit-il en soupirant. « Or ce n'est pas en faisant des efforts que j'y arriverais. » En se montrant le plus infect possible par contre, il avait peut-être ses chances. C'était un maigre espoir mais c'était la seule solution qu'il avait à sa portée maintenant. « [color=#D94A7E]Fais un effort et peut-être que je compatirais un peu plus. » La brun croisa les bras. « Je pense que je me passerais de ta compassion alors. » décréta-t-il alors. Elle continua ensuite de se moquer de lui et Mako finit par l'insulter en portugais. Bien sûr, Cora se plaignit parce qu'elle ne connaissait pas sa langue. Et apparemment, elle lui avait un jour interdit de la parler tant qu'elle ne saurait pas la parler aussi. Mais Mako n'avait aucun souvenir de ça. « Tu n’écoutes pas la moitié de ce que je dis, alors. » « Tu n'es pas toujours très intéressante aussi. » fit-il en laissant échapper un bâillement d'ennui exagérer. En tout cas, pour cette histoire de langue, si ça ne lui plaisait pas, elle avait juste à apprendre le portugais plus vite. « Non. » Il eut un soupir désespéré. « Tant pis. Ce n'est pas moi que ça pénalise hein. » Il comprenait toujours très bien ce qu'il disait lui. Après qu'elle ait refusé de l'aider pour la énième fois, il lui fit ensuite part de ce qu'il pensait depuis un moment déjà. A savoir qu'elle était la pire amie au monde. « Je sais. Et je m’en fiche. » Mako croisa les bras. « Fine. » lâcha-t-il finalement. « J'espère que tu ne vas pas avoir besoin de moi de sitôt alors. » Parce qu'il n'était plus très sûr d'arriver à être très disponible pour elle maintenant.

Cora avait cru qu’elle réussirait à laisser un peu de répit à Mako mais elle s’était vite rendu compte que ce ne serait pas possible. Elle aimait beaucoup trop le malmener et puis il ne l’avait pas vraiment volé. « Je peux savoir pourquoi je mérite ça hein ? » La jeune femme prit un air faussement pensif. Elle aurait pu lui faire une sacré longue de liste de raisons pour lesquelles il méritait ça mais il n’apprécierait pas non plus et elle n’avait pas le courage de toutes les énoncer. « J’ai au moins une réponse évidente à cette question. Tu m’as réveillé aux aurores ce matin, rien que pour ça tu le mérites au moins un peu. » Elle lui en voulait clairement encore, elle avait beau ne pas beaucoup dormir habituellement, il lui fallait quand même un minimum d’heures de sommeil par nuit. Surtout qu’elle avait passé une soirée horrible avec tous ces gamins insupportables et sans cervelle. Surtout qu’il l’énervait à ne pas vouloir donner de chance à cette fille, s’il s’agissait d’un mariage arrangé elle n’avait pas choisi non plus et elle était surement aussi « enchantée » que lui à l’idée de ce mariage. « Je veux juste me débarrasser d'elle ok. » Oh bah oui, c’était une excellente excuse et une très bonne idée ça. « Or ce n'est pas en faisant des efforts que j'y arriverais. » Cora comprenait sa logique quelque part mais elle n’était pas convaincue que cela le mène bien loin. « Ouais ou ça pourrait juste conduire ton père à être plus dur avec toi. » Elle marqua une pause et le fixa longuement avant de reprendre la parole. « Surtout que ce n’est pas elle qui a choisi ça non plus donc ce n’est pas elle dont tu dois te débarrasser mais de ses parents. S’ils ont accepté ça c’est que tout cela leur profite alors je doute qu’ils soient faciles à convaincre. » Elle soupira pour finir avant de hausser les épaules. « Enfin tu fais comme tu veux hein, c’est pas moi qui suis dans cette situation après tout donc je ne vois pas pourquoi je pourrais te donner des conseils. » Le brésilien devait donc faire un effort parce que cette pauvre fille ne devait pas l’avoir facile non plus. Ce serait plus facile à supporter s’ils se soutenaient mutuellement et se battaient contre leurs parents à deux, elle en était certaine. « Je pense que je me passerais de ta compassion alors. » L’américaine leva les yeux, désespérée. Mako était vraiment une cause perdue. Surtout qu’il continua à être désagréable avec elle alors elle voulait encore moins compatir – même si elle l’avait cherché un peu en se moquant de lui, c’était un vrai cercle vicieux en fait et de leur faute à tous les deux au fond. Du coup elle se fichait pas mal qu’il la considère comme la pire amie du monde.« J'espère que tu ne vas pas avoir besoin de moi de sitôt alors. » Bon ok, elle n’aimait pas être la pire du monde en fait. « C’est bon, je suis désolée. »commença-t-elle en soupirant. « Mais je ne vois vraiment pas ce que je peux faire pour toi, là. De réalisable et de légal hein. »

Mako ne voyait même pas pourquoi Cora trouvait qu'il méritait qu'elle le malmène. Soit, il voulait bien admettre qu'il n'était pas toujours la personne la plus agréable du monde (ce qui n'entachait en rien le fait qu'il était parfait) mais avec elle, il ne pensait pas avoir eu souvent des choses à se reprocher. « J’ai au moins une réponse évidente à cette question. Tu m’as réveillé aux aurores ce matin, rien que pour ça tu le mérites au moins un peu. » Oh, elle était encore sur ça alors. Le jeune homme roula des yeux. Elle était impossible ! Il s'était déjà expliqué et excusé à ce propos. Il lui avait même fait un massage ! « Pour t’apporter le petit-déjeuner. Je n'étais pas censé deviner que, justement ce matin, tu déciderais à te lever à une horaire normale pour le reste du monde. » Même si à en croire son père, ce qui était normal pour le reste du monde, c'était de se lever tôt pour aller bosser. Selon lui toujours, c'était Mako qui vivait en décaler. Après ça, le brésilien dut expliquer à Cora pourquoi il ne pouvait vraiment pas se montrer aimable avec la fille. C'était la seule arme de défense qui lui restait sa méchanceté. Et son amie pouvait dire n'importe quoi, elle n'arriverait sûrement pas à lui faire admettre que ce n'était pas la meilleure solution. « Ouais ou ça pourrait juste conduire ton père à être plus dur avec toi. » Mako grimaça. « Mon père n'a plus rien à dire, je fais ce qu'il veut. Je me marie. C'était le deal. Il n'a jamais exigé de moi qu'en plus je suis gentil. » Et quand bien même il l'aurait exigé en fait, Mako n'était pas certain qu'il aurait réussit à accéder à sa requête. Il ne fallait pas trop lui en demander après tout. « Surtout que ce n’est pas elle qui a choisi ça non plus donc ce n’est pas elle dont tu dois te débarrasser mais de ses parents. S’ils ont accepté ça c’est que tout cela leur profite alors je doute qu’ils soient faciles à convaincre. » « They want money Cora. All of them. » Ils n'étaient pas convaincu que la jeune femme ne soit pas d'accord avec ça d'ailleurs. Enfin, il ne l'avait jamais rencontré mais bon. « Ca marchera. » Il le fallait. Elle n'avait pas le droit de l'empêcher de se raccrocher à cet espoir. Il aimait tellement sa vie comme elle était maintenant. Il voulait que rien ne change. « Enfin tu fais comme tu veux hein, c’est pas moi qui suis dans cette situation après tout donc je ne vois pas pourquoi je pourrais te donner des conseils. » Oui, il ne savait pas vraiment pourquoi non plus. Surtout qu'en dehors de ça, elle refusait de l'aider. Et elle acceptait d'être la pire amie du monde en était presque fière. Pour le coup, Mako ne le prenait plus très bien. Il en avait assez entendu pour aujourd'hui. Il lui fit donc savoir qu'il espérait qu'elle n'aurait pas besoin de lui de sitôt. Sinon, il se ferait un grand plaisir de ne surtout pas venir l'aider. « C’est bon, je suis désolée. » « Mouais, c'est ça. » répondu le jeune homme peu convaincu. « Mais je ne vois vraiment pas ce que je peux faire pour toi, là. De réalisable et de légal hein. » Il soupira. « T'es pas drôle. » fit-il en attrapant un nouveau beignet. « Pourquoi ça a besoin d'être légal hein ? »