Mako poussa la porte de son appartement et la retint ouverte pour laisser Cora. Cora et le bébé qu'elle tenait. Leur bébé. Il avait dut mal à se rentrer cette idée dans la tête quand même et à vraiment assimiler le fait qu'il avait un enfant maintenant. Pourtant, il avait eu un peu de temps pour s'y faire. Mais non, il avait l'impression que ça n'avait pas aidé beaucoup. Il avait toujours été aussi démundi quand il avait dut le prendre dans ses bras la première fois et toujours aussi désarmé quand il s'était mis à pleurer. Il avait toujours été d'avis de dire que certaines personnes n'étaient pas faites pour être parents. Et il se classait dans cette catégorie là en fait. Il n'était pas capable de penser à quelqu'un d'autre qu'à lui et il n'aimait que lui : comment pouvait-il décemment prendre soin d'un enfant dans ce cas-là. Mais Cora avait bouleversé tout ça. Elle était rentrée dans sa vie et elle avait été ce qui se rapprochait le plus de l'amour pour lui. Et puis, elle était tombé enceinte de lui et il avait dut asssumer. Le pire dans tout ça, c'est sûrement qu'il ne s'était même pas senti forcé de le faire. Ca avait juste été normal pour lui. Il aimait Cora. Enfin... non, il ne savait pas s'il pouvait dire ça mais en tout cas il l'appréciait et il se sentait toujours mieux en sa présence. Il voulait donc être là pour elle quoiqu'il se passe. La brune faisait sans aucun doute ressortir ce qu'il y avait de meilleur en lui.

Lorsque la jeune femme eut franchi la porte, le brésilien ferma et il la rejoignit au salon. Il avait été, l'image de tous l'appartement, passé au peigne fin et sécurisé en vu du futur bébé. C'était sa mère qui s'en était chargé. Avec la mère de Cora en fait. Elle était fière de lui. Elle ne l'avait pas dis mais ça se voyait. Il était certain qu'elle avait eut peur qu'il prenne la fuite et qu'elle ne s'était surtout pas attendu à ce qu'il accepte de faire des sacrifices. Il fallait dire que c'était ce qu'il avait fait toute sa vie jusque là : prendre la fuite pour échapper aux responsabilités. En tout cas, il fallait bien au moins une personne fière parce que tout ce qu'avait fait Ricardo en apprenant la grossesse de Cora, c'était les forcé à se marier au plus vite. Il ne voulait pas de bâtard pour son fils. Mako posa son regard sur Jesus qui était endormi dans le machin pour bébé (il ne savait toujours pas comment on appelait ça). « Tu crois qu'on devrait le mettre dans son berceau là ? » demanda-t-il en lançant un regard pas très convaincu à sa femme. Ils revenaient tout juste de la maternité et Mako n'avaient pas la moindre idée de comment ils allaient pouvoir s'occuper de leur fils sans le casser. Il voulait faire bien, vraiment, mais il était tellement maladroit que... « J'ai peur qu'il se mette à pleurer. Il dort si bien là... » Et il était vraiment parfait. C'est quand il dormait bien comme ça que ça se voyait le mieux (parce qu'il ne pleurait pas dans ces moments-là).

Cora était fatiguée et elle savait que ce n’était pas une sensation qui allait s’arranger maintenant qu’elle était rentrée de l’hôpital. Sa mère l’avait tellement rassurée en plus, maintenant qu’elle avait son fils, elle ne passerait plus une seule bonne nuit avant au minimum deux ans, le temps que Jesus fasse ses nuits Cora la détestait aussi, tout comme elle détestait d’avance Mako parce qu’elle ne se faisait aucune illusion sur le fait qu’il ne se lèverait pas les nuits pour aller s’occuper de leur fils. Cette grossesse leur était tombée dessus sans qu’ils s’y attendent et sans qu’ils ne le veuillent. Le moins que l’on puisse étaient qu’ils n’étaient pas fait pour être parents. Peut-être Cora plus que Mako mais pas si jeune… Seulement, il était juste hors de question d’avorter ou de faire adopter l’enfant. Sa mère avait été tellement contente. Plus que le fait d’avoir un bébé, c’était de se marier qui la choquait le plus. Enfin, elle n’était pas tant choquée que ça, elle n’arrivait juste pas à s’y faire. Avoir un mari, un enfant, en un claquement de doigt ils allaient se retrouver en banlieue avec un chat et deux chiens, un grand jardin et un monospace et elle pourrait dire adieu à son travail. Elle n’était pas du tout prête pour ça et elle s’occuperait bien de mettre le holà si son beau-père continuait à contrôler sa vie comme ça. Le mariage passait encore mais après… Non. La jeune femme entra dans l’appartement et fila droit au salon où elle posa le cosy sur la table basse avant de s’écraser dans le canapé comme la grosse loque qu’elle était. « Tu crois qu'on devrait le mettre dans son berceau là ? » Cora soupira et fit basculer sa tête en arrière pour fermer les yeux quelques secondes. « J'ai peur qu'il se mette à pleurer. Il dort si bien là... » Voilà, c’était exactement ce qui l’inquiétait. Elle voulait avoir la paix juste une heure ou deux en fait, ça ne faisait pas si longtemps qu’il s’était endormi. « Hmm, je suis d’avis qu’on le laisse là-dedans ? J’ai pas spécialement envie qu’il se réveille alors sauf si tu promets de t’en occuper pendant que je fais une petite sieste… » Sauf qu’elle doutait que le brésilien accepte ça en fait. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas confiance mais il était un peu maladroit alors… « Donc on peut le laisser faire son petit dodo et toi tu viens là à côté de moi pour que je puisse poser ma tête sur ton épaule et fermer les yeux quelques secondes. » Oui c’était un bon plan ça.

Mako ne s'était jamais senti aussi démuni devant quelqu'un ou quelque chose que devant son fils en cet instant. Il voulait faire bien vraiment mais il n'était juste pas sûr d'en être vraiment capable. Il n'avait même pas d'exemple concret sur qui se baser pour savoir comment bien faire en plus. Il refusait de faire comme Ricardo en tout cas. Parce qu'à part avoir confier son éducation à des nourrices il n'avait pas fais grand-chose. Pour être honnête en fait, il avait déjà essayé d'évoquer cette idée de nourrice à Cora une fois quand elle en était au début de sa grossesse... Mais la brune avait refusé net en fait. Enfin, pour le moment, le petit dormait dans son cosy et le plus gros souci de Mako était de savoir si oui ou non ils devraient le mettre au lit. D'un côté, il se disait que Jesus serait sûrement mieux à dormir dans son lit mais d'un autre... il avait juste peut que ça ne le réveille et qu'il n'ait plus envie de dormir du tout après. Juste de crier. Et les cris d'un bébé était juste terrifiant. Il avait donc demandé l'avis de Cora. Il était certain qu'elle saurait mieux que lui à ce sujet. « Hmm, je suis d’avis qu’on le laisse là-dedans ? J’ai pas spécialement envie qu’il se réveille alors sauf si tu promets de t’en occuper pendant que je fais une petite sieste… » Le jeune homme lui lança un regard inquiet. « Euh... il vaudrait mieux le laisser faire une sieste oui. » Il se doutait bien qu'il faudrait qu'il s'occupe du bébé un jour. Sous peu. Il était né maintenant donc bon, il n'avait plus vraiment le choix. Mais il tentait encore de repousser ce moment le plus longtemps possible. « Donc on peut le laisser faire son petit dodo et toi tu viens là à côté de moi pour que je puisse poser ma tête sur ton épaule et fermer les yeux quelques secondes. » Il fut soulagée qu'elle lui dise ça. Parce qu'il se serait rangé à son avis au final. Même si elle avait décidé qu'il devait s'occuper du bébé pendant qu'elle faisait une sieste. Il savait bien que sa femme méritait plus que n'importe qui de dormir un peu. Il vint s'asseoir près d'elle sur le canapé et lorsqu'elle posa sa tête sur son épaule, il passa une main dans ses cheveux. « Tu crois qu'on saura s'en occuper ? » demanda-t-il en posant son regard sur Jesus. Cora avait sûrement besoin de dormir un peu mais lui, il était trop inquiet et il devait parler un peu. « Enfin, je veux dire... évidemment que toi tu sauras t'en occuper. Mais moi... Ma sœur m'a rit au nez encore hier à ce propos. » fit-il en faisant la moue.

Faute de pouvoir aller s’écraser dans son lit, Cora choisit le canapé qui était le seul objet confortable de la pièce, et surtout le plus proche. Si Mako ne s’était pas mis à parler elle se serait sans doute endormie en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Son accouchement avait été… Horrible et très long. Horriblement long. Elle avait bien fait de ne pas poser de question à sa mère là-dessus sinon elle serait défilée et aurait trouvé un moyen pour garder son fils dans son ventre toute sa vie. Sa mère avait eu cinq enfants, gosh ! Comment avait-elle survécu ? Parce que Jesus serait son dernier, elle ne voulait revivre ça pour rien au monde. Même si la joie qu’elle avait connu après en tenant son fils tout contre elle était la meilleure sensation au monde, elle avait beaucoup souffert et ce n’était pas une sensation qu’elle oublierait de sitôt non plus. Mako pouvait s’estimer chanceux et il était mieux de faire des efforts pour l’aider avec le petit même si elle ne lui faisait pas tellement confiance. Le brésilien n’était pas fait pour être père et elle s’en rendait encore plus compte maintenant qu’ils étaient rentrés chez eux avec le bébé. Là, son mari se demandait s’il fallait prendre le risque de le réveiller pour le déplacer là où il pourrait dormir alors qu’il dormait déjà bien… Peu importe où il était, l’important était le résultat. Et Cora ne voulait pas prendre un tel risque sauf si Mako se dévouait pour s’en occuper. « Euh... il vaudrait mieux le laisser faire une sieste oui. » Oui voilà, c’était bien ce qu’il me semblait. La jeune femme ne répondit rien et tapota le canapé à côté d’elle pour qu’il vienne s’y asseoir. Dès qu’il fut assis, elle posa sa tête sur son épaule et ferma les yeux. Elle était bien là, elle pouvait dormir maintenant. Seulement… « Tu crois qu'on saura s'en occuper ? » Toujours la tête posée, les yeux fermés, Cora hocha simplement la tête. « Hmm hmm. » Cela voulait dire oui. Elle n’avait pas spécialement envie de parler là maintenant alors elle n’était pas trop en mesure d’argumenter. « Enfin, je veux dire... évidemment que toi tu sauras t'en occuper. Mais moi... Ma sœur m'a rit au nez encore hier à ce propos. » Mako ne semblait pas décidé à se taire cela dit… Il semblait trop inquiet pour ça et Cora le comprit bien vite, du coup elle finit par se relever en soupirant. « Tu sais… Je ne vais pas te cacher que je me suis toujours demandée pourquoi on acceptait tout ça. Que c’était une erreur parce qu’on n’est clairement pas faits pour être parents. Nous deux ensemble, encore moins… » Elle lui fit un petit sourire avant de tourner la tête vers leur fils qui dormait encore paisiblement. « Mais maintenant qu’il est là… Ça n’a pas l’air si difficile, je suis sûre qu’on peut y arriver. Même toi. » Elle retourna la tête vers Mako puis se pencha vers lui pour l’embrasser doucement. « J’ai confiance en toi. Ce ne sera pas facile au début bien sûr, mais tu pourras vite prouver à ta soeur qu’elle a eu tort de se moquer de toi. » conclut-elle avec un nouveau sourire. Il fallait juste qu’il s’en donne les moyens en fait.

Mako avait vite chassé l'idée d'aller mettre Jesus dans son berceau. Cora était du même avis que lui en ce qui concernait le fait qu'il risquait de se mettre à pleurer. Enfin, elle avait dit que le brésilien pourrait s'en occuper pendant qu'elle irait faire une sieste mais Mako n'était pas certain d'en être vraiment pas capable. C'était ridicule parce qu'il faudrait bien qu'il soit en mesure de le faire un jour mais soit. En plus, Cora ne pourrait pas vraiment dormir si le petit se mettait à pleurer à côté. Il alla donc simplement s'asseoir près de sa femme comme celle-ci lui avait demandé et passa une main dans ses cheveux. Il aurait vraiment voulu pouvoir la laisser se reposer mais son regard se posa sur son fils et il sentit une foule d'inquiétudes l'envahir. Il n'aimait pas ça, il n'aimait pas douter sur quoique ce soit mais là, il se demandait vraiment s'il saurait s'en occuper. La jeune femme se redressa donc en soupirant avant de prendre la parole. « Tu sais… Je ne vais pas te cacher que je me suis toujours demandée pourquoi on acceptait tout ça. Que c’était une erreur parce qu’on n’est clairement pas faits pour être parents. Nous deux ensemble, encore moins… » Au moins, ça c'était dis. Mais comme il se l'était demander pleins de fois aussi. Il ne pouvait pas la blâmer pour ça. En vérité même, son premier instinct quand il avait appris qu'elle était enceinte avait été de la pousser à avorter. Et puis, quand il avait compris que ce n'était pas la peine, il avait juste voulut la laisser. Mais ça il n'avait pas pu. « Mais maintenant qu’il est là… Ça n’a pas l’air si difficile, je suis sûre qu’on peut y arriver. Même toi. » Elle l'embrassa doucement mais Mako n'était pas convaincue pour autant. « J’ai confiance en toi. Ce ne sera pas facile au début bien sûr, mais tu pourras vite prouver à ta soeur qu’elle a eu tort de se moquer de toi. » Il arborait toujours un air dubitatif mais finit quand même par se pencher vers pour l'embrasser à nouveau. « I love you. » souffla-t-il alors. Il ne lui disait vraiment pas souvent. Pourtant, il était presque certain de le penser vraiment. « C'est gentil de mentir comme ça pour me rassurer. » ajouta-t-il alors. Il passa ensuite son bras autour de ses épaules pour la ramener contre lui. « Et je suis désolé, repose-toi maintenant. »

Mako avait peur et Cora n’avait aucun mal à le sentir. Elle le connaissait tellement bien maintenant qu’elle n’avait pas eu trop de mal à le comprendre en fait. Elle était partagée entre l’idée qu’il ne serait jamais fait pour être père et s’occuper d’un ou plusieurs enfants convenablement et l’idée qu’il pourrait y arriver s’il s’en donnait les moyens. Mais il ne semblait même pas avoir envie de s’en donner les moyens vu sa réaction quand elle accepta de le laisser prendre le risque de réveiller Jesus s’il s’en occupait jusqu’à ce qu’il se rendorme. Parce que Cora avait besoin de dormir et qu’elle n’était pas plus faite pour être mère que lui l’était pour être père. Mais elle prenait sur elle, elle, et elle faisait au mieux même si elle savait qu’elle était maladroite. S’ils n’essayaient pas ils n’y arriveraient jamais de toute façon et il fallait bien prendre le taureau par les cornes plutôt que de contourner le problème par tous les moyens. Comme son mari avait peur et qu’elle voulait être une bonne épouse en même temps qu’une bonne mère, elle abandonna toute idée de dormir pour le moment et tenta de le rassurer du mieux qu’elle le put, en lui disant surtout ce qu’il voulait entendre. Ce n’était peut-être pas très… éthique et ne correspondait pas trop avec le fait d’être une bonne épouse, mais elle n’avait pas spécialement envie de parler de ça maintenant – elle changeait vite d’avis en fait. Enfin, elle ne lui mentait pas tellement, elle croyait vraiment qu’il en était capable, juste moins au fait qu’il puisse faire des efforts pour ça. Une fois son speech terminé, Mako se pencha vers elle pour l’embrasser à son tour. « I love you. » Ça c’était quelque chose qu’elle n’entendait pas assez souvent à son gout. Ce n’était pas surprenant connaissant le brésilien mais elle appréciait à chaque fois. « I love you too. » souffla-t-elle à son tour avant d’aller l’embrasser une nouvelle fois. C’était peut-être aussi bien que dormir finalement c’était tout aussi apaisant. « C'est gentil de mentir comme ça pour me rassurer. » La jeune femme se mordit la lèvre d’un air coupable. « Je n’ai pas vraiment menti… Je crois vraiment en toi. J’attends juste avec impatience le moment où tu décideras de me montrer que tu en es capable. » Il l’attira ensuite de nouveau vers lui et elle alla nicher sa tête dans le cou de Mako. « Et je suis désolé, repose-toi maintenant. » Cora ferma les yeux et tout resta calme, entièrement calme, pendant quelques minutes. C’était parfait. Puis comme ça, sans prévenir, des pleurs de bébé vinrent trouver le calme. « Oh non… » Elle s’écarta du brésilien pour aller prendre Jesus dans ses bras. Après ça, elle revint s’asseoir contre Mako et posa le bébé contre sa poitrine, tentant de le bercer. « Rendors-toi bébé. » Elle n savait pas s’il avait faim, ou avait besoin qu’on lui change sa couche mais elle ne voulait faire aucune de ces deux choses, trop d’efforts.

Mako n'avait pas pu laisser Cora se reposer bien longtemps. Il ne l'avait pas laissé se reposer du tout en fait. Il n'avait pas fallu plus de quelques secondes pour que son regard ne se pose sur son fils et pour qu'il ne se mette à s'inquiéter à nouveau. La brune le supporta, elle mentit même pour le rassurer en fait et le brésilien lui en fut reconnaissant. Là tout de suite, il était certain de l'aimer vraiment énormément. Et pour une fois, il ne se gêna pas pour lui dire. « I love you too. » Elle l'embrassa une nouvelle fois et Mako fit tout pour la garder le plus longtemps possible contre lui. « Oui, je sais. » dit-il sur un ton un peu arrogant lorsqu'elle s'éloigna un peu de lui. Finalement, il lui fit remarquer que c'était gentil qu'elle mente pour le rassurer, montrant clairement qu'il n'était pas dupe de ce qu'elle avait dit. Cora prit alors un air coupable. « Je n’ai pas vraiment menti… Je crois vraiment en toi. J’attends juste avec impatience le moment où tu décideras de me montrer que tu en es capable. » Le jeune homme fit la moue et se mit à jouer dans les cheveux de la jeune femme. « Je te le montrerai. Promis. » Il ne savait juste pas ce que ça allait donner parce qu'il ne savait pas ce dont il était capable en fait. Il l'attira ensuite à nouveau contre lui et s'excusa pour l'avoir dérangé. Il voulait juste qu'elle se repose maintenant. Au moins l'espace de quelques minutes. Parce que ça ne dura pas plus de quelques minutes en fait avant que Jesus ne se mette à pleurer. Il fallait croire qu'il voulait se rappeler à eux. « Oh non… » Mako pensait exactement la même chose en fait mais il n'avait pas osé le dire. Avant qu'il ait put faire quoique ce soit, Cora s'était déjà levé et avait pris le bébé dans ses bras. Elle revint ensuite s'asseoir près de lui. Le bébé pleurant tout le temps. « Rendors-toi bébé. » Elle essayait de le bercer mais ça n'avait pas trop d'effets en fait. Le jeune homme lui lança un regard hésitant. « Donne-le moi. » souffla-t-il alors. Et puis, sans attendre vraiment de réponse, il le prit lentement, tentant à son tour de le calmer. Il lui avait dit qu'il lui montrerait ce dont il était capable alors il le faisait. Sauf qu'il n'était pas capable de beaucoup. C'est pour ça qu'il leva la tête vers elle rapidement. « Comment on est censé savoir pourquoi il pleure ? »

Cora n’avait pas vraiment l’habitude que Mako lui dise qu’il l’aime. Elle n’avait pas besoin de ça pour l’aimer et pour le lui dire mais elle appréciait toujours quand il le faisait. Comme le bébé avait tout précipité, le mariage et leur emménagement ensemble principalement, la jeune femme avait cette crainte qu’il ait fait tout ça par obligation et qu’il ne l’aime pas autant qu’elle l’aimait. Comme s’il était pris au piège et qu’il n’avait pas le choix de toute façon. Mais c’était dans de tels moments qu’elle ne doutait plus finalement. Après un baiser, la jeune femme lui dit qu’elle l’aimait aussi avant de l’embrasser à nouveau. Finalement elle était bien là, elle pourrait s’y faire si leur vie ressemblait à ça tout le temps. Ce n’était pas désagréable et tant que Jesus était calme c’était reposant. « Oui, je sais. » lui répondit-il de manière arrogante. Cora sourit puis secoua la tête d’un air un peu désespéré. « Ne te flatte pas trop, je l’ai peut-être dit juste par obligation. » Elle aurait mieux fait de lui dire merci en fait. Lui aussi aurait dû lui dire merci parce qu’elle avait abandonné l’idée de dormir à cause de lui et avait été parfaite pour le rassurer même s’il doutait d’elle, ce qui n’était pas le cas bien évidemment. « Je te le montrerai. Promis. » Satisfaite, Cora se laissa câliner et retrouva avec bonheur l’épaule de son mari. Tout était parfait là, Mako venait de lui promettre qu’il ferait des efforts, elle allait pouvoir dormir, Jesus était calme… Well, était justement. Puisqu’il ne tarda pas à se réveiller et à se mettre à crier. Du coup la jeune maman n’eut d’autre choix que de prendre son fils avec elle pour tenter de le calmer. « Donne-le moi. » Cora fut étonnée d’une telle réaction. Etonnée mais contente… Il lui avait promis après tout… Avant qu’elle n’ait pu répondre quoi que ce soit le jeune homme s’empara du bébé et elle n’y opposa aucune résistance. Cora regarda le brésilien d’un air fier et on pouvait presque voir des cœurs à la place de ses yeux. Il faisait vraiment des efforts même s’il avait un peu de mal. « Comment on est censé savoir pourquoi il pleure ? » Cora pinça les lèvres. « Déjà il est évident qu’on ne peut pas lui demander… » Elle trouvait ça bien dommage d’ailleurs. « L’hypothèse la plus probable est qu’il a faim… Ou alors qu’il a besoin qu’on change sa couche… » ajouta-t-elle en faisant les moue. Elle se pinça ensuite de nouveau les lèvres pour tenter de s’empêcher de sourire parce qu’imaginer Mako en train de changer une couche était très drôle. « Tu veux essayer d’aller le changer ? »

Mako avait finit par dire à Cora qu'il l'aimait. Parce qu'il n'avait jamais autant pensé ça qu'à l'instant présent. Il ne doutait plus là de vouloir passer sa vie avec elle. Et même si le mariage et l'emménagement ensemble avait été des obligations au début, il n'arrivait plus à voir ça comme une contrainte maintenant. Cora lui avait dit qu'elle l'aimait aussi ensuite et le brésilien avait vite retrouvé son habituel air arrogant pour dire qu'il le savait déjà. « Ne te flatte pas trop, je l’ai peut-être dit juste par obligation. » Le jeune homme fit la moue. « Je ne pense pas non. » répondit-il en haussant les épaules. « Ce n'est pas ton genre de dire des choses par obligation comme ça. » Il la connaissait assez pour savoir ça en fait. Il attira ensuite sa femme contre lui et lui promit de faire des efforts. Il voulait faire au mieux pour qu'elle puisse se reposer et être bien. D'ailleurs, il allait commencer dès maintenant en se taisant pour qu'elle puisse dormir un peu contre lui. Malheureusement, malgré ses efforts, Cora ne put pas dormir bien longtemps parce que Jesus ne tarda pas à se réveiller et à se mettre à pleurer. La brune fut plus rapide de lui et alla aussitôt le chercher. Elle revint ensuite près de lui et tenta de bercer le petit. Sans succès. Pas certain d'avoir plus de succès qu'elle mais bien décidé à lui montrer qu'il voulait vraiment faire des efforts, Mako voulut prendre le petit. Il tenta par la suite de le bercer à son tour et finit par se résigner à demander à Cora comment on savait pourquoi il pouvait bien pleurer. Parce qu'il n'en avait pas la moindre idée lui en fait.  « Déjà il est évident qu’on ne peut pas lui demander… » Sans blague. « Heureusement que t'es là pour préciser ça. » Il ne s'en serait jamais douté de lui lui-même sinon. Enfin, c'était quand même dommage que ça ne puisse pas fonctionner comme ça. « L’hypothèse la plus probable est qu’il a faim… Ou alors qu’il a besoin qu’on change sa couche… Tu veux essayer d’aller le changer ? » Le jeune homme plissa les yeux. Il se demandait pourquoi il devrait changer sa couche si l'hypothèse la plus probable était qu'il avait faim. « Ouais, je suppose que je pourrais. » commença-t-il prudemment. Même s'il n'avait pas la moindre idée de comment on était censé faire ça. « Mais c'est pas censé puer quand la couche a besoin d'être changé ? » reprit-il alors. « Parce que là, il ne pue pas hein. Enfin ça va quoi. »

« Je ne pense pas non. » Cora fit la moue. Mako venait un peu de gâcher leur moment, là, alors elle lui en voulait quand même un tout petit peu. Parce qu’ils ne s’échangeaient pas souvent des je t’aime comme ça, c’est surtout de chez lui que le problème venait en plus donc il venait de réduire tous ses efforts à néant. Peu importe ce qu’il avait fourni comme effort, Cora ne voyait plus que le fait qu’il s’était montré arrogant et elle n’était pas de mauvaise foi ou ce n’était pas par esprit de contradiction. Après tout elle pouvait bien lui en vouloir un peu, il l’avait empêchée de dormir juste avant. « Ce n'est pas ton genre de dire des choses par obligation comme ça. » La jeune femme plissa les yeux. « Non, tu as raison. » C’était plus le sien à lui, elle supposait. « Mais il n’empêche que je ne pense plus que tu mérites de savoir que je t’aime du coup. » Il n’aurait qu’à vivre dans l’ignorance du coup. Même si maintenant qu’elle le lui avait dit elle ne pouvait pas l’effacer de sa mémoire… Soit, ce n’était pas important. L’important maintenant était qu’il fallait trouver un moyen de calmer Jesus pour que Cora puisse se rendormir. Elle ne voulait que ça. A sa grande surprise, Mako proposa d’essayer de le faire taire. Sauf qu’il n’était pas très doué en fait et il demanda bien vite de l’aide à la jeune femme qui commença par se moquer un peu de lui. « Heureusement que t'es là pour préciser ça. » Elle pinça les lèvres sans pouvoir s’empêcher de sourire, affichant ensuite un air tout à fait innocent. Elle décida quand même de l’aider en lui donnant deux pistes : soit il avait fait, soit il fallait le changer. Et voir le brésilien changer une couche était quelque chose de très drôle et l’américaine avait hâte de voir ça pour le coup. C’est donc cette voie là qu’elle lui proposa de suivre. « Ouais, je suppose que je pourrais. » Il n’avait pas l’air très rassuré et c’était presque mignon en faint. En tout cas elle ne le ferait pas elle, elle voulait le voir à l’œuvre. « Mais c'est pas censé puer quand la couche a besoin d'être changé ? » Cora haussa les épaules, elle n’était pas plus avancée que lui.« Parce que là, il ne pue pas hein. Enfin ça va quoi. » La jeune femme fit la moue, un peu déçue. « Tu n’y échapperas pas hein, ce sera à toi de lui changer sa prochaine couche. » répondit-elle avec un sourire en coin. « Soit, j’imagine qu’il a faim du coup. » Et si ce n’était pas ça, well, ils seraient un peu dans la merde. « Tu saurais lui préparer un biberon ? » Elle s’enfonça dans le canapé, bien résolue à ne pas bouger. Elle attendait qu’il tienne sa promesse, voilà tout.

Après avoir dis à Cora qu'il l'aimait, Mako n'avait pas tardé à reprendre son air arrogant habituel. Ce n'était pas de sa faute. C'était juste que les déclarations d'amour, tout ça, ce n'était vraiment pas son genre. Du coup, maintenant, la brune faisait la moue. Forcément.  « Non, tu as raison. Mais il n’empêche que je ne pense plus que tu mérites de savoir que je t’aime du coup. » Mako lâcha un soupir et passa sa main sur la joue de la jeune femme. « Ne fais pas la tête Cora, bien sûr que si je le mérite. » La preuve, maintenant, il voulait bien la laisser se reposer un peu. Celui qui ne le voulait pas, c'était Jesus. Mais décidé à tenir parole auprès de sa femme, Mako ne tarda pas à prendre son fils dans ses bras. Sa bonne résolution faiblit néanmoins quand il fut question de changer la couche. Il n'était pas sûr d'en avoir très envie en fait. Mais il allait peut-être y échapper là parce que comme le bébé ne puait pas, il pensait plutôt qu'il avait faim. Ca avait l'air de décevoir Cora ça. « Tu n’y échapperas pas hein, ce sera à toi de lui changer sa prochaine couche. » Ah oui, c'était donc ça, elle voulait juste le voir changer une couche. « Je le ferais. » fit Mako en prenant un air dégoûté. Il avait hâte d'un coup. Ou pas. « Soit, j’imagine qu’il a faim du coup. Tu saurais lui préparer un biberon ? » « Euh... » A la manière dont elle s'installa, il en déduisit qu'il allait devoir le faire, qu'il le sache ou non. « Tu ne comptes pas m'aider hein ? » demanda-t-il en soupirant. Enfin, c'était une question purement rhétorique en fait, il connaissait très bien la réponse. Il se leva donc et remit Jesus (qui pleurait toujours) dans les bras de Cora avant d'aller fouiller dans les affaires et trouver de quoi faire le biberon. Fort heureusement, il y avait des instructions d'écrites derrière la boîte et le brésilien réussit tant bien que mal à préparer le biberon. Il revint bien vite vers sa femme et son bébé. « Est-ce que c'est bon la température ? » demanda-t-il en se rasseyant et en reprenant son fils.

Vu comment Mako agissait, comme si tout lui était dû et qu’il méritait les attentions que Cora lui offrait sans rien avoir à faire, la jeune femme n’était plus très sûre de savoir s’il méritait de savoir qu’elle l’aimait. C’était un fait de toute façon et elle ne pouvait pas changer ça mais il n’était pas obligé de le savoir. Même si du coup c’était un peu loupé. Mais l’idée était là quoi. « Ne fais pas la tête Cora, bien sûr que si je le mérite. » La jeune fit une moue boudeuse et secoua la tête. Ce n’était pas le fait qu’il passe une main sur sa joue qui allait l’amadouer. « Non, je n’en suis pas très sure. » Enfin cela allait peut-être changer assez rapidement vu qu’il accepta de la laisser se reposer. Ça aurait pu être parfait si leur fils n’avait pas justement choisi ce moment pour se réveiller et se mettre à pleurer. Elle n’eut donc d’autre choix que de se lever, doutant du fait que son très cher mari allait faire quoi que ce soit. Pourtant, il l’étonna en prenant Jesus et en cherchant comment le calmer. Ils écartèrent bien vite l’hypothèse comme quoi il aurait besoin qu’on lui change sa couche. Pour le coup Cora était déçu, elle aurait bien aimé voir le brésilien à l’œuvre. « Je le ferais. » La jeune femme se mit à rire devant son air dégouté. « Ce n’est pas si horrible que ça tu sais, on s’y fait. » tenta-t-elle tout de même de le rassurer même si elle n’était pas sûre que cela soit très efficace. Soit. Du coup il fallait le nourrir et elle allait laisser Mako préparer le biberon, s’installant confortablement dans le canapé avec Jesus, résolue à ne pas bouger. « Euh... Tu ne comptes pas m'aider hein ? » Cora pinça les lèvres d’un air malicieux avant de secouer doucement la tête. « Il faut que tu saches le faire tout seul. Tu vas faire comment quand je ne serais pas là sinon ? » Elle lui rendait un énorme service là. Finalement, le jeune homme disparut dans la cuisine et en revint quelques instants après avec le biberon. « Est-ce que c'est bon la température ? » Il prit de nouveau place à ses côtés et alors qu’il prenait Jesus, Cora s’empara du biberon pour le porter à sa bouche. « C’est peut-être un peu chaud mais ça devrait aller. » Elle tendit ensuite le repas de son fils à son mari avec un grand sourire. « Tu peux lui donner. C’est la partie la plus facile. » Surtout que même le préparer n’était pas si difficile que ça.

Voilà, Cora boudait à nouveau. Elle était difficile n'empêche parce que Mako venait quand même de lui dire qu'il l'aimait. Rien que pour ça elle aurait au moins pus s'abstenir de lui faire la gueule pendant une heure même s'il n'avait pas dis ça pour obtenir quelque chose en retour. Il voulait donc qu'elle cesse de faire la tête parce qu'il méritait son amour et il méritait aussi de la voir sourire maintenant. Il ne voyait même pas pourquoi elle ne voyait pas les choses comme lui. « Non, je n’en suis pas très sure. » Le brésilien fit la moue. « Pourquoi ? » demanda-t-il en penchant la tête. Non parce qu'il voulait bien admettre que bien des fois il abusait et méritait qu'elle boude mais là... franchement, il ne voyait absolument pas. Soit, pour se faire pardonner – parce qu'il avait visiblement besoin de se faire pardonner quelque chose – le jeune homme voulut laissa sa femme se reposer un peu. Il se trouvait néanmoins qu'il n'était plus seulement tous les deux et Jesus ne semblait pas vouloir laisser sa mère se reposer puisqu'il se mit à pleurer. Si Cora se leva d'abord pour aller le chercher, le brun décida ensuite de respecter la promesse qu'il avait fait à la jeune femme et prit son fils dans ses bras. Il allait s'en occuper. Fort heureusement, il établit bien vite que Jesus ne devait pas avoir besoin d'être changé. Il n'avait vraiment pas hâte de devoir changer une couche mais s'il était bien conscient que c'était quelque chose qui s'annonçait inévitable. « Ce n’est pas si horrible que ça tu sais, on s’y fait. » « Hmmm. » Il n'était vraiment pas convaincu. « Tu parles comme si tu savais tout à ce sujet. » Alors qu'il ne voyait pas comment elle aurait déjà pu devenir une spécialiste de la couche aussi vite. Soit, il était évident qu'elle en savait plus que lui en tout cas et c'est pourquoi que Mako espérait que Cora l'aiderait un peu en lui expliquant comment il devait préparer un biberon. Il comprit vite néanmoins qu'il devrait faire sans ça. « Il faut que tu saches le faire tout seul. Tu vas faire comment quand je ne serais pas là sinon ? » Le brésilien haussa les épaules. « Tu sais, il aurait suffit que tu m'expliques une fois, j'aurais retenu pour après. » Il roula des yeux. Il faisait de son mieux pour faire des efforts mais elle avait déjà réussi à l'agacer. Il réussit tout de même à trouver les doses pour le biberon (c'était écrit sur le pot) et prépara celui-ci avant de revenir vers sa femme. Il l'interrogea alors pour savoir si la température était bonne. Avant de lui répondre, la jeune femme lui tendit Jesus. « C’est peut-être un peu chaud mais ça devrait aller. » Si ça pouvait suffire alors. Cora lui donna également le biberon et le jeune homme comprit avant même qu'elle en le précise pourquoi elle avait fait ça. « Tu peux lui donner. C’est la partie la plus facile. » Mako hocha la tête avant de s'exécuter. C'était plus calme d'un coup. Le jeune homme soupira. « Tu peux te reposer maintenant. » lui fit-il en. souriant. Il posa ensuite son regard vers l'enfant et resta songeur un moment. « Tu sais, je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais je te suis vraiment reconnaissant pour tout ça. » déclara-t-il alors à mi-voix sur un ton très sérieux

« Pourquoi ? » Cora n’était en effet plus sûre du tout que Mako mérite son amour. Mais comme elle était très fatiguait et que tout le monde n’arrêtait pas de la déranger à chaque fois qu’elle ouvrait les yeux, elle ne se rappelait même plus pourquoi. Elle fronça les sourcils, essayant de trouver une raison à donner à son mari mais elle abandonna bien rapidement, soupirant alors d’un air las. « Je ne sais plus. Mais il doit y avoir une bonne raison. » Elle n’avait juste pas envie de la chercher. Heureusement, elle fut « sauvée » par les pleurs de son fils. Elle put donc se défiler en allant le chercher même si elle aurait préféré dormir. A son grand étonnement, Mako proposa de s’en occuper et Cora le laissa faire un peu amusée mais aussi très admirative de l’effort qu’il fournissait. Il lui avait promis après tout, alors elle attendait de voir s’il allait honorer complètement sa promesse. Elle n’allait donc pas bouger le petit doigt pour l’aider. Que ce soit pour changer la couche de Jesus ou pour lui préparer son biberon. Rien de tout cela n’était très sorcier de toute façon, même le pire des imbéciles pourrait le faire. « Hmmm. Tu parles comme si tu savais tout à ce sujet. » « Ça vient avec le fait de devenir mère. » Pas du tout en fait, elle avait juste eu le bon sens de s’entrainer avant. Elle avait eu près de neuf mois pour le faire alors bon… Mais vu qu’il se moquait d’elle, elle avait bien le droit de le faire aussi. « Et tu ferais mieux de ne plus trop te moquer de moi sur ce sujet-là sinon je te garantis que je ne toucherais plus à une seule de ses couches. » Du coup elle serait tranquille pendant presque trois ans. Ah il allait pouvoir l’honorer sa promesse. Enfin le brésilien était sauvé pour le moment, il avait juste à préparer le biberon. Il n’avait pas l’air très rassuré par ça non plus même si c’était bien plus facile et agréable que de changer une couche. Et Cora n’était toujours pas résolue à l’aider. C’était juste pour lui rendre service, pour qu’il puisse se débrouiller quand elle ne serait pas là. « Tu sais, il aurait suffi que tu m'expliques une fois, j'aurais retenu pour après. » Oh… La jeune femme pinça les lèvres en se rendant compte que ce qu’il venait de dire était logique. « Je préfère ma méthode. » Devait-elle lui rappeler qu’elle était fatiguée ? Elle pensait qu’il avait imprimé depuis le temps. Mako ne se débrouilla pas trop mal puisqu’il revint vers elle et leur fils avec un biberon plutôt bien réalisé. Il pouvait donc le donner à Jesus. « Tu peux te reposer maintenant. » Cora hocha la tête et ferma les yeux, posant simplement sa tête contre le dossier du canapé. « Tu sais, je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais je te suis vraiment reconnaissant pour tout ça. » Alors ça c’était… La jeune femme dû ouvrir les yeux pour constater que c’était bien Mako qui avait dit ça… Ce qui était stupide étant donné qu’ils étaient les deux seules personnes capables de parler ici. Quoi que c’était tout aussi absurde que les paroles qui venaient de sortir de la bouche de Mako*. « Tu peux répéter ce que tu viens de dire ? Je ne suis pas sûre d’avoir saisi… » Il s’agissait sans doute d’une hallucination.

Mako avait parfois du mal à suivre Cora. Comme maintenant en fait où alors qu'il n'avait rien fait, la jeune femme avait décrété qu'il ne méritait pas son amour. Enfin... il pensait ne rien avoir à se reprocher mais bon, histoire de vérifier, il demanda quand même pourquoi elle disait une chose pareille. « Je ne sais plus. Mais il doit y avoir une bonne raison. » Le brésilien laissa échapper un soupir agacé. Voilà, elle n'était même pas capable de l'expliquer. C'était bien Cora ça. Il roula des yeux mais ne répondit rien du tout. A la place, et pour lui montrer à quel point elle avait tord, il voulut la laisser se reposer. Ce n'était pas de sa faute après si leur fils avait choisit ce moment-là pour pleurer justement. Même s'il ne se risquerait pas à le dire à haute voix, Mako était persuadé qu'il tenait son côté chiant comme ça de sa mère. C'était obligée. Soit, décidé à faire des efforts, il décida qu'il allait s'occuper de Jesus. Ca le dérangeait encore moins une fois qu'il eut établit que le bébé n'avait pas besoin d'être changé. Et ce, même si Cora avait affirmé que ce n'était pas si terrible comme une pro des couches qu'elle n'était pas. « Ça vient avec le fait de devenir mère. » Mako lui lança un regard perplexe. Il ne la croyait pas vraiment là-dessus. « Et tu ferais mieux de ne plus trop te moquer de moi sur ce sujet-là sinon je te garantis que je ne toucherais plus à une seule de ses couches. » Le brun prit un air dégoûté. « Je ne me suis pas moqué là. » se défendit-il aussitôt. « Je n'oserais pas ! » En vrai si, ça aurait tout à fait été son genre mais avec une menace comme ça, la jeune femme pouvait être tranquille sur le fait qu'il ne le ferait pas. Soit, il avait un biberon à préparer maintenant. Il avait bien espéré avoir quelques indications mais Cora refusait pour qu'il sache le faire tout seul quand elle ne serait pas là. Son raisonnement n'était pas du tout logique parce que si elle lui expliquait aujourd'hui, le brésilien saurait le faire pour la prochaine fois. Le jeune homme lui fit donc remarquer ça. « Je préfère ma méthode. » Le contraire aurait été étonnant. Puisqu'il en était ainsi, Mako alla s'atteler à la préparation du biberon, trouvant les indications sur le pot. Il revint ensuite au salon et prit Jesus pour le nourrir. Maintenant que le calme était un peu revenu, Cora allait pouvoir se reposer au moins un peu. C'était bien pour elle. Laissant aller son regard du bébé à la jeune femme, Mako finit par laisser échapper à l'attention de la jeune femme qu'il lui était reconnaissant pour tout ça. Et il était le premier surpris pas ses paroles en fait. Cora aussi avait l'air surprise. « Tu peux répéter ce que tu viens de dire ? Je ne suis pas sûre d’avoir saisi… » Le jeune homme fit la moue. « Bah quoi ? Tu préférerais peut-être que je te blâme jusqu'à la fin de ma vie ? » demanda-t-il alors. Parce qu'elle avait très bien compris ce qu'il avait dire.

Mako venait de se moquer de Cora. Il n’avait pas le droit ! Elle était fatiguée, elle venait de mettre au monde leur enfant et pour couronner le tout rien ni personne ne semblait vouloir la laisser se reposer. La moindre des choses aurait été que le jeune homme la traite comme une reine mais non, il voulait se faire détester apparemment. Déjà qu’elle n’était plus très sûre qu’il mérite son amour, s’il se moquait en prime elle en allait en être non seulement sure mais aussi certaine. « Je ne me suis pas moqué là. » Cora plissa les yeux et secoua la tête, elle n’était pas stupide et il n’allait pas la duper si facilement. « Je n'oserais pas ! » La jeune femme laissa échapper un rire sarcastique. « Bien sûr que si tu oserais, c’est tout à fait ton genre. » Quoiqu’il n’était peut-être pas stupide au point de se moquer d’elle alors qu’elle était extrêmement fatiguée et souffrait. Il la connaissait aussi bien qu’elle le connaissait et ce n’était jamais une bonne idée d’énerver la jeune femme quand elle n’était pas de bonne humeur. « Je te connais par cœur Mako. » Il était donc inutile qu’il fasse l’innocent avec elle, ça ne fonctionnerait pas. Le brésilien ne perdit pas trop de temps sur cette conversation et se dépêcha d’aller préparer le biberon de Jesus, tout seule comme un grand. Cora lui rendait un service là et il était mieux d’apprécier son geste. Même si elle aurait tout à fait pu lui expliquer pour qu’il soit sûr de bien de débrouiller en fait mais elle préférait ne pas bouger quand même. Il s’avéra que son très cher mari n’était pas un père si mauvais que ça puisqu’il s’en sortit très bien et que ce biberon était très bien préparé. Il pouvait donc le nourrir pendant que Cora dormait enfin. Sauf qu’il se mit à parler – pas tout seul comme elle l’aurait espéré. Comme elle était déjà en train de s’endormir, la jeune femme crut à une hallucination et lui demanda de répéter. Ce qu’il avait dit était pour le moins surprenant et Cora avait du mal à croire qu’il venait bien de dire qu’il lui était reconnaissant pour tout ça, pour leur fils. Elle lui demanda donc de répéter pour en être sûre. « Bah quoi ? Tu préférerais peut-être que je te blâme jusqu'à la fin de ma vie ? » Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. « Non non c’est juste que… Je ne sais pas, j’ai toujours cru que tu acceptais tout ça par… obligation… » Il devait comprendre son étonnement, elle le connaissait très bien, elle l’avait dit. « Mais je suis contente parce que je ne regrette absolument rien moi. Je t’aime et j’aime notre fils et je ne voudrais changer tout ça pour rien au monde. » avoua-t-elle à son tour. Tout cela était très naturel pour elle, facile, évident.

Lorsqu'ils abordèrent le sujet des couches, Cora menaça de ne plus jamais en changer une si Mako venait à se moquer d'elle. Le brésilien était scandalisé qu'elle émette même l'idée qu'il puisse se moquer d'elle. Parce que franchement, ce n'était vraiment pas son genre ça. Loin de là. « Bien sûr que si tu oserais, c’est tout à fait ton genre. » Evidemment, il fallait que la brune se sente obligée de le contredire. Elle était franchement pénible par moment comme là. Le brun fit la moue. « Tu m'attristes beaucoup tu sais. » Il n'était pas sûre de pouvoir se remettre de la méchanceté dont elle faisait preuve avant très longtemps du coup. « Je te connais par cœur Mako. » Le jeune homme lui lança un regard dubitatif. « Mouais, si tu le dis. » répondit-il peu convaincu. Mais si vraiment elle le connaissait par cœur en fait, il ne voyait pas pourquoi elle fut si surprise après quand il alla lui dire qu'il lui était reconnaissant pour tout ça. Elle aurait bien du savoir après tout que de temps en temps, il arrivait à moquer de dire sincèrement ce qu'il pensait comme ça. Bien sûr, il ne le faisait pas si* souvent mais il n'en pensait pas moins. Enfin soit, l'américaine lui demanda de se répéter parce qu'elle 'n'avait pas bien compris' mais le brésilien ne le fit pas. A la place, il lui demanda plutôt si elle aurait préféré qu'il la blâme durant toute leur vie. « Non non c’est juste que… Je ne sais pas, j’ai toujours cru que tu acceptais tout ça par… obligation… » Le jeune homme la regarda un long moment. « Déjà, je n'aurais pas accepté ça juste par obligation Cora. » Oui parce qu'il ne pouvait pas décider de passer sa vie avec elle seulement à cause du bébé. S'il l'avait bien voulu tout ça c'était au moins parce qu'il était un peu attaché à elle. Beaucoup plus qu'il ne voulait bien l'admettre en fait. « Et puis même si c'était un peu pour ça quand même, ça ne m'empêche pas de ne plus le penser maintenant. » C'était important qu'elle est conscience de ça, il ne pouvait pas la laisser croire qu'il était là juste parce qu'il s'y sentait forcé. « Mais je suis contente parce que je ne regrette absolument rien moi. Je t’aime et j’aime notre fils et je ne voudrais changer tout ça pour rien au monde. » « Je t'aime aussi. » dit-il alors. Pour la deuxième fois en moins d'une heure, c'était un record. « Et lui aussi. Il est aussi parfait que son père. »

Mako s’était moqué d’elle et il osait prétendre que ce n’était pas vrai. Il poussa même au point de dire que ce n’était pas son genre alors que si, ça l’était tout à fait. Tu m'attristes beaucoup tu sais. » Cora leva les yeux au ciel. Il n’exagérait pas du tout non plus. « Toi aussi tu me rends triste ! Tu n’es absolument pas la victime dans l’histoire. » Il n’avait pas le droit de la faire passer pour la méchante. Il semblait aussi avoir oublié qu’elle le connaissait depuis le temps, elle pouvait même prétendre le connaitre par cœur. « Mouais, si tu le dis. » Oui elle le disait parce que c’était vrai et elle hocha la tête pour montrer à quel point elle était convaincue par ce qu’elle disait. Ce qu’il dit ensuite la fit néanmoins douter de ça. Elle ne savait pas qu’il pouvait se montrer si… sentimental comme ça. Il lui avait prouvé plus ou moins avec le temps qu’il était impliqué dans leur relation et leur toute nouvelle vie de famille mais certains doutes persistaient quand même et elle avait du mal à les faire taire. Elle avait donc du mal à croire qu’il soit reconnaissant pour tout ça, mais elle aimait quand même l’entendre dire. « Déjà, je n'aurais pas accepté ça juste par obligation Cora. » Cora le regarda attentivement et silencieusement, attendant qu’il continue. « Et puis même si c'était un peu pour ça quand même, ça ne m'empêche pas de ne plus le penser maintenant. » « D’accord. » répondit-elle alors. Elle se mit ensuite à sourire. « Je te crois. » Elle avait très envie de le croire oui. « Excuse-moi d’en avoir douté, j’imagine que j’avais vraiment besoin d’être rassurée. » Surtout vu son état de fatigue et toutes les « difficultés » qu’impliquaient le fait d’avoir eu un bébé. Elle lui répéta ensuite qu’elle l’aimait, qu’elle aimait leur fils et qu’elle n’aurait pas voulu avoir une autre vie que celle-ci. « Je t'aime aussi. » « Deuxième fois en peu de temps. » remarqua-t-elle le sourire aux lèvres. « Tu devrais faire attention, je pourrais m’y habituer. » Elle pourrait sans doute faire sans comme elle l’avait fait jusqu’ici sinon mais c’était toujours agréable. « Et lui aussi. Il est aussi parfait que son père. » « Plus. » le contredit-elle. « Il accumule nos deux taux de perfection alors il nous bat à plate couture. » Il avait de la chance d’avoir des parents pareils en fait.