Cora reçut l’appel alors qu’elle était presque arrivée chez elle. Peu importe à quel point elle avait envie de rentrer et de s’effondrer dans son lit, elle ne put se résoudre à l’ignorer et fit donc demi-tour pour se rendre dans un commissariat de la ville. Un agent l’avait appelée parce qu’un homme à moitié bourré qui passait la nuit en cellule disait la connaitre et ne cessait pas de hurler qu’il voulait la voir. Apparemment son nom avait été répétés plusieurs fois et lassés, les officiers en service l’avaient recherchée et avaient fini par tomber sur elle. Sur le chemin qui la menait au poste de police, la jeune femme ne cessa de se demander de qui il pouvait bien s’agir. Quel était l’idiot qui avait pu se faire arrêter et qui la connaissait ? Elle ne voyait pas trop, enfin elle connaissait du monde ici mais elle ne voyait pas qui était assez stupide pour faire ça. Elle eut sa réponse bien rapidement puisqu’elle put apercevoir de loin Mako derrière les barreaux. Evidemment, elle aurait dû y penser. Il n’y avait que lui pour ça et pour avoir le culot de la déranger. Si elle avait su que c’était lui avant elle ne se serait peut-être pas déplacée, cela ne lui aurait pas fait de mal de passer la nuit ici. Mais bon, maintenant qu’elle était là elle n’allait pas faire demi-tour une nouvelle fois. Le narguer un peu et se moquer énormément, elle pouvait en revanche. « Tu m’expliques comment tu es arrivé ici ? » commença-t-elle sur un ton moqueur. C’était très drôle comme situation quand même, elle allait bien en profiter et surtout le lui rappeler très, trèèèès souvent. Ce n’était sans doute pas un souvenir qu’il allait chérir et c’était une très bonne raison pour qu’il ne l’oublie jamais. Enfin en attendant il fallait qu’il lui dise ce qu’il attendait d’elle parce qu’elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait faire pour lui là, à part lui tenir compagnie. « Tu peux m’expliquer ce que tu attends de moi aussi. »

En ce moment, plus que jamais, Mako avait vraiment besoin de sortir pour décompresser. Non parce que les préparatifs de son mariage battaient à plein et que le moment fatidique approchait bien trop à son goût. Or, le jeune homme n'avait toujours pas changer d'avis à ce sujet. Loin de là. Si c'était possible, il avait encore moins envie de se marier maintenant qu'au tout début quand il avait su. Et il ne comprenait toujours pas pourquoi il était censé faire ça et ce que c'était censé apporter à son père. Il avait eu une discussion à ce sujet avec son père plus tôt dans la journée. Il avait essayé de le raisonner autant qu'il le pouvait mais, raisonner Ricard De Correia était une chose impossible. Il n'écoutait que lui et ne prenait jamais en compte l'avis des autres. Enfin, sûrement pas celui de son fils en tout cas. Leur discussion avait donc plutôt mal fini et c'était ce qui avait amené Mako à se rendre dans un bar ensuite. Enfin d'abord, il était rentré chez lui où il avait entamé sa bouteille de whisky avant de rejoindre des potes où il avait bien pu continuer à boire. Quand il quitte le bar, il ne savait pas tout à fait quelle heure il était mais il s'en moquait pas mal en fait. Il avait à son bras une charmante jeune femme qu'il s'apprêtait à ramener chez lui et il n'avait besoin de rien de plus en cet instant. Quelque part sur le chemin entre chez lui et le bar, des flics apparurent au milieu du trottoir et puisque visiblement, ils s'ennuyaient, ils vinrent s'en prendre à Mako. Le brésilien avait déjà oublié ce qu'ils lui voulaient exactement mais il savait juste qu'il en avait marre de tout les gens qui ne voulaient que l'embêter tout le temps. Il les traita donc possiblement de crétin. Ou d'autres choses. Peut-être. Et il n'en fallut pas beaucoup plus à ces deux-là pour l'emmener au poste. Voilà, c'était exactement comme ça qu'il avait finit en cellule. Maintenant, il essayait de faire valoir qu'il avait le droit d'appeler quelqu'un et ne faisait que réclamer Cora. Parce qu'il n'était pas fou, il n'allait pas appeler quiconque de sa famille. Si jamais son père avait un jour vent de tout ça, il le tuerait juste. Au bout d'une éternité, le jeune homme eut enfin la chance de voir arriver la brune. « Tu m’expliques comment tu es arrivé ici ? » Evidemment, elle se moquait. Quelle bitch. « Tes copains sont des crétins. » répondit-il simplement. Parce qu'il ne leur avait rien fait. Il était innocent, il fallait le croire. Il était toujours innocent en fait et ne faisait jamais rien de mal. Les gens ne voulaient juste pas toujours le voir. « Tu peux m’expliquer ce que tu attends de moi aussi. » Le jeune homme laissa échapper un grognement. « Il faut que tu me sortes d'ici. » Il ne voyait même pas pourquoi elle demandait, elle aurait du se douter toute seule que c'était pour ça qu'il la voulait elle ici.

Cora avait donc fait demi-tour pour retourner jusqu’à un commissariat à l’autre bout de Brooklyn alors qu’elle était presque arrivée chez elle. Si ça n’avait pas été très important elle n’aurait sans doute pas fait cet immense effort, quoique la personne qui l’avait fait appeler pouvait s’estimer chanceuse de ne pas s’être trouvée à Staten Island par exemple. La jeune femme se demanda qui pouvait bien l’avoir fait appeler comme ça et avoir insisté autant surtout. Elle avait beau réfléchir elle ne voyait pas tellement. Parce qu’il n’y avait pas vraiment d’autres raisons en fait, elle n’officiait pas dans ce commissariat et n’y avait même jamais mis les pieds auparavant. Arrivée là-bas, on la conduisit simplement jusqu’à une cellule de dégrisement où elle eut le bonheur de retrouver Mako. Evidement que c’était Mako, elle aurait dû s’en douter. Son ami avait toujours le don pour faire n’importe quoi et il était à peine étonnant de le retrouver ici surtout vu la sale période dans laquelle il se trouvait. Elle pensa cinq secondes à faire une nouvelle fois demi-tour mais heureusement pour lui elle avait un cœur. Elle allait juste bien en profiter pour se moquer de lui, elle méritait au moins ça. C’est donc le sourire aux lèvres que la brune s’avança vers le brésilien. Elle lui demanda ensuite ce qu’il faisait ici, d’un air moqueur évidemment. « Tes copains sont des crétins. » Cora le regarda un peu perplexe et fronça même les sourcils pour montrer son incompréhension. « Mes copains ? Je ne vois pas ce qui te fait dire que ce sont mes copains. » Ils étaient des collègues, tout simplement. « Et tu es bien sûr que ce sont eux les crétins ? » De là où elle se trouvait elle voyait pourtant l’inverse. Soit, elle lui demanda ensuite ce qu’il attendait d’elle parce qu’en fait elle ne pouvait pas faire grand-chose. « Il faut que tu me sortes d'ici. » lui répondit-il de manière tout à fait agréable. « Et comment tu veux que je fasse ça hein ? Je n’ai pas de carte sortie de prison contrairement à ce que tu sembles croire. » Il était vraiment stupide s’il pensait ça. « Tu veux que je restes quand même te tenir un peu compagnie ? » Sans attendre de réponse elle alla chercher une chaise et s’installa bien en face de lui.

Quand Mako avait dut réfléchir à la personne la plus susceptible de lui venir en aide maintenant (et il fallait le croire, réfléchir était très difficile pour lui en cet instant, Cora s'était imposé dans son esprit comme une évidence. En même temps, on ne pouvait pas dire qu'il connaissait des masses de gens susceptibles de se déplacer pour lui donc bon, il n'avait pas vraiment d'autres choix. Surtout que, il était exclue qu'il appelle quelqu'un de sa famille. Sa petite sœur se serait peut-être déplacé mais ça serait inévitablement venu aux oreilles de son père à un moment ou à un autre et le brésilien ne voulait surtout pas que ça* arrive. Il avait donc tout fait pour faire venir Cora là et elle était là, devant lui maintenant. C'était une bonne chose ça. Il ne restait maintenant plus qu'elle le sorte de là. La brune commença par lui demander ce qu'il faisait là. Genre, le jeune homme ne voyait vraiment pas l'intérêt de cette question. Ce n'était pas comme si c'était vraiment important après tout mais dans son immense bonté, il informa la brune que ses copains étaient des crétins. C'était ce qu'il avait dis mot pour mot et ça avait beau être très clair, Cora le regardait quand même perplexe là. C'était pourtant lui qui était censé avoir l'esprit un peu embrumé et pas toutes ses capacités de réflexion. « Mes copains ? Je ne vois pas ce qui te fait dire que ce sont mes copains. » Mako la regarda comme si elle était la personne la plus stupide au monde. Ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire vu qu'il espérait son aide mais bon, il ne voyait vraiment pas comment il aurait pu faire autrement là. « Bah, ils font le même job que toi non ? » Donc c'était tout à fait logique qu'il les appelle ses copains et il ne supporterait pas qu'elle le contrarie là-dessus. « Et tu es bien sûr que ce sont eux les crétins ? » Le brun hocha vivement la tête. « Certain oui ! Je n'avais même rien fais ! » C'était de l'abus de pouvoir tout ça, il allait peut-être même songer à les poursuivre en fait. C'était tout ce qu'il convenait de faire. Enchaînant avec une nouvelle question stupide (c'était peut-être elle la crétine en fait), Cora demanda pourquoi il avait voulu qu'elle vienne et le brésilien lui expliqua alors qu'il comptait sur elle pour la faire sortir d'ici. C'était aussi simple que ça, il ne lui demandait vraiment pas grand-chose là. « Et comment tu veux que je fasse ça hein ? Je n’ai pas de carte sortie de prison contrairement à ce que tu sembles croire. » Le jeune homme fit la moue. Elle était vraiment très nulle. « Ca te sert à quoi d'être flic alors si tu ne peux même pas venir en aide à tes amis quand ils te le demandent. » Surtout qu'il n'avait commis aucun crime là donc c'était un peu abusé en fait. La jeune femme alla ensuite chercher une chaise et vint s'installer en face de lui. « Tu veux que je restes quand même te tenir un peu compagnie ? » Mako lui lança un regard furieux. Comme si elle restait pour l'aider. « You suck. » cracha-t-il alors. « J'aurais dut savoir que je ne pouvais même pas compter sur toi. »

Maintenant que Cora était arrivée elle attendait de savoir pourquoi elle avait fait le déplacement jusqu'ici. Elle n'avait pas pu demander la raison avant de partir mais du coup elle avait pas mal cogité, ne voyant pas qui aurait pu avoir besoin de son aide dans un commissariat qu'elle ne connaissait pas. Elle eut vite sa réponse en voyant Mako dans une cellule. Ce n'était pas tellement une surprise tout bien réfléchi et finalement elle n'était pas si dégoutée que ça de s'être déplacée pour lui. C'était même très bien, elle allait avoir de nouvelles excuses pour se moquer de lui, pas qu'elle en ait vraiment besoin au fond mais au moins il ne pourrait pas la contredire. La jeune femme se planta devant son ami et n'attendit pas longtemps avant de lui demander pourquoi il était là. Pour tout réponse, le brésilien affirma que ses copains étaient des crétins. Pour le coup, elle voyait bien de qui il voulait parler mais elle prétexta être larguée. « Bah, ils font le même job que toi non ? » Cora le regarda encore comme si elle ne comprenait rien. « Ouais, et alors ? » Il n'allait pas apprécier qu'elle le prenne pour un débile comme ça mais elle pouvait bien le “punir” un peu. Si ses copains l'avaient enfermé dans une telle cellule c'était bien pour une raison et pour le coup elle se demandait si ce n'était pas plutôt lui le crétin. « Certain oui ! Je n'avais même rien fais ! » Elle le toisa d'un air moqueur. « Ah oui ? Et qu'est-ce que tu fais ici alors ? Il faut m'expliquer parce que si tu ne l'as pas remarqué je suis vraiment perdue là. » Bon elle surjouait un peu mais elle ne savait toujours pas ce qu'il avait pour se retrouver là. Et en fait il ne semblait pas vouloir passer par cet étape, ce qu'il voulait c'était qu'elle le fasse sortir d'ici. Sauf que ce n'était pas vraiment en son pouvoir. « Ca te sert à quoi d'être flic alors si tu ne peux même pas venir en aide à tes amis quand ils te le demandent. » Cora fronça les sourcils et le regarda un long moment sans parler : c'était un fait, il était stupide. « Je ne peux pas, c'est tout. Surtout que je ne sais pas ce que tu as fait pour te retrouver ici alors je ne peux pas vraiment aller plaider ta cause. Et je persiste à dire que tu n'es pas arrivé ici par hasard. » Il avait forcément un peu de torts quand même. Du coup, elle alla chercher une chaise pour s'installer en face de lui. Si elle ne pouvait pas l'aider elle pourrait au moins lui tenir compagnie. « You suck. J'aurais dut savoir que je ne pouvais même pas compter sur toi. » La brune se mit à rire. « Ne t'énerve pas. Si tu n'as rien fait comme tu le dis je suis sûre que tu sortiras très vite. »

Cora n'était pas là depuis longtemps mais Mako regrettait déjà avoir tant insisté pour que les autres crétins la contacte. Parce qu'il sentait qu'elle allait être exactement comme ses potes en fait : d'aucune utilité pour lui. La preuve, elle était là en train de jouer les filles stupides et de lui demander de lui expliquer pourquoi il disait que c'est les autres flics étaient ses potes. Parce qu'il était tout à fait en état d'expliquer son raisonnement là, bien sûr. « Ouais, et alors ? » Le jeune homme laissa échapper un long soupir las. « Et alors, ce sont tes potes c'est tout. » répondit-il en perdant un peu patience. Il ne voyait vraiment pas pourquoi elle chipotait là-dessus. Elle aurait mieux fait d'occuper son temps à l'aider. Ca aurait été bien ça. La jeune femme sembla ensuite penser que s'il était là, c'était parce qu'il avait fait quelque chose. Mako se défendit à ce propos en jurant n'avoir rien fais. Parce que c'était vrai, ce n'était pas sa faute si les flics qu'il l'avait rencontré en avaient après le monde entier et avaient choisi de se venger sur lui. « Ah oui ? Et qu'est-ce que tu fais ici alors ? Il faut m'expliquer parce que si tu ne l'as pas remarqué je suis vraiment perdue là. » Le jeune homme laissa échapper un petit rire sans joie. « Tu ne fais vraiment aucun effort Cora. » C'était surtout ça qu'il remarquait là. « Et rien. Ils sont juste venu m'embêter quand je rentrais chez mi et je les ai envoyé chier c'est tout. » Sauf qu'il fallait croire qu'ils étaient incroyablement susceptibles. Comme il fallait tout expliquer à la brune, Mako l'informa ensuite que si il avait voulu qu'elle vienne c'était pour qu'elle le fasse sortir d'ici. Mais l'autre nulle refusa. Enfin, elle alla prétendre qu'elle ne 'pouvait' pas mais en vrai, le brésilien était certain qu'elle le faisait juste exprès. « Je ne peux pas, c'est tout. Surtout que je ne sais pas ce que tu as fait pour te retrouver ici alors je ne peux pas vraiment aller plaider ta cause. Et je persiste à dire que tu n'es pas arrivé ici par hasard. » La preuve là. « Mais je viens de te le dire ! » répondit-il excédé. Il ne pouvait vraiment pas lui dire plus là, surtout qu'il ne se souvenait plus exactement de ce qu'il avait dit/fait. Elle se proposa alors très généreusement de lui tenir compagnie (ou pas, elle devait juste vouloir se moquer de lui) et Mako l'envoya balader. Cela la fit juste rire. « Ne t'énerve pas. Si tu n'as rien fait comme tu le dis je suis sûre que tu sortiras très vite. » « Tu ne comprends rien. » dit-il en lui lançant un regard furieux. « Si mon père apprend ça, il va me tuer. Et je dois possiblement le voir demain alors aide moi juste. » fit-il en pinçant les lèvres. « Et cesse de faire la maline. »

Cora faisait bien exprès de ne pas comprendre ce que Mako lui disait. Elle avait bien le droit de s’amuser un peu, non ? C’était tellement drôle. A sa place il ne se serait surement pas privé en plus alors vraiment, il n’avait pas à lui en vouloir. Surtout qu’elle ne comprenait pas tout à fait, pour de vrai. Il disait ne rien avoir fait pour atterrir là et pourtant il était bien en face d’elle, derrière des barreaux. Il fallait qu’il lui explique parce qu’elle l’imaginait mal s’être retrouvé là par hasard. « Tu ne fais vraiment aucun effort Cora. » La jeune femme haussa les épaules tout en le regardant avec un petit sourire. « J’ai le droit de m’amuser un peu. » s’expliqua-t-elle alors. Il n’allait pas en faire tout un drame non plus. « Et rien. Ils sont juste venu m'embêter quand je rentrais chez moi et je les ai envoyé chier c'est tout. » La brune arqua un sourcil, le regardant silencieusement pendant quelques secondes. Est-ce qu’il la prenait pour une débile ? « Tu vas me dire qu’ils sont venus te voir parce que tu n’avais rien fait ? Ca tombe sous le sens en effet. » Il devait bien avoir fait quelque chose qui ne leur avait pas plu. Ou il avait surement trop bu pour changer. « Tu vois, je ne pense pas que tu n’y sois pour rien. Mais admettons. » Ils n’allaient pas avancer si elle lui demandait sans cesse de s’expliquer : il allait continuer à faire preuve de mauvaise foi comme là et à la prendre pour une débile. Maintenant il voulait qu’elle l’aide. Sauf qu’elle ne pouvait pas faire ça, elle n’avait pas de carte sortie de prison qu’elle pouvait utiliser à n’importe quel moment. Elle n’avait aucun pouvoir contrairement à ce qu’il semblait croire et de toute façon, même si elle le voulait elle ne pourrait pas l’aider vu le peu d’informations qu’elle avait sur l’affaire. « Mais je viens de te le dire ! » « Non, pas vraiment. Si tu ne me dis pas ce qu’il s’est réellement passé je ne pourrais pas t’aider. » précisa-t-elle alors. Mais ça elle devrait sans doute faire sans. Soit. Si elle ne pouvait pas l’aider elle allait lui tenir compagnie. Mais même ça il n’était pas capable de l’apprécier. Il s’énervait pour rien là, franchement. Surtout qu’il avait juste à prendre son mal en patience, il allait sans doute sortir de là très vite. « Tu ne comprends rien. Si mon père apprend ça, il va me tuer. Et je dois possiblement le voir demain alors aide moi juste. » Cora soupira. Il avait invoqué son père et maintenant elle n’avait plus tellement envie de se moquer de lui. « Et cesse de faire la maline. » « Bon ça va. Je vais voir ce que je peux faire. Mais tu m’en devras une. » le prevent-elle alors. Elle se leva de sa chaise et alla voir l’officier de garde cette nuit. Elle lui parla quelques minutes, lui assurant qu’elle allait s’occuper de Mako et qu’il ne recommencerait plus ce qu’il l’avait amené là. Il réapparurent ensuite vers le jeune homme et l’officier ouvrit la porte de sa cellule, le laissant sortir. « Allez, dépeche-toi. »

Il y avait des moments où Mako n'était vraiment pas capable de supporter la bêtise de Cora et les moments où il se trouvait en cellule et bourré en faisant très largement parti. Il avait bien envie de la tuer là en fait. Parce qu'elle passait juste son temps à lui demander des explications sur des choses qui était évidentes et ne faisait aucun effort. « J’ai le droit de m’amuser un peu. » « Ce n'est pas amusant. » fit-il en lui lançant un regard mauvais. Il consentit quand même à lui dire que s'il s'était retrouvé là c'était parce que les 'potes' de Cora n'avait pas apprécié qui les envoie chier. Il avait presque été poli et respectueux pourtant. Cora n'avait encore une fois pas l'air convaincue le moins du monde. « Tu vas me dire qu’ils sont venus te voir parce que tu n’avais rien fait ? Ca tombe sous le sens en effet. » Mako fit la moue. « J'étais bourré ok. Et je le suis probablement toujours d'ailleurs. » Sans aucun doute, il l'était toujours et aspirait à autre chose que de dormir en cellule. Il voulait dormir dans son lit, c'était bien mieux. « Tu vois, je ne pense pas que tu n’y sois pour rien. Mais admettons. » Mako se passa de tout commentaire. Il avait déjà répondu à ça au moins une centaine de fois (sans rien exagérer) donc il n'avait pas envie de se répéter encore une fois de plus. D'ailleurs, quand elle refusa de l'aider sous prétexte qu'elle ne savait même pas pourquoi il avait fini là. Il voulait juste qu'elle l'aide et qu'elle arrête de l'embêter encore pour rien. Soit, il précisa donc qu'il venait de lui dire pourquoi elle était là mais visiblement, ça ne lui suffisait pas. « Non, pas vraiment. Si tu ne me dis pas ce qu’il s’est réellement passé je ne pourrais pas t’aider. » « Demande leur à eux, je suis sûr que tu les écouteras plus que moi. » Parce que vraiment, elle ne l'écoutait vraiment pas. Bon après, il y avait fort peu de chance que la version qu'ils donneraient soit à son avantage à lui mais bon. Ne sachant plus quoi dire, le brésilien finit par invoquer son père. Il était évident que celui-ci n'apprécierait pas cette histoire si elle arrivait jusqu'à ses oreilles et si Cora ne l'aidait pas, il était évident qu'il en entendrait parler. « Bon ça va. Je vais voir ce que je peux faire. Mais tu m’en devras une. » Le jeune homme hocha la tête avant de voir Cora s'éloigner pour s'occuper de ça. Elle ne revint pas très longtemps après avec l'officier qui ouvrit la cellule. Malko put ainsi sortir. « Allez, dépeche-toi. » Le jeune homme lança un regard reconnaissant à la brune. « Merci. » lui fit-il alors. Il hésita un peu avant d'ajouter. « Est-ce que c'est trop te demander de me raccompagner ? » Il s'en foutait que ça sonne pathétique mais il n'était pas certain d'arriver à rentrer chez lui tout seul maintenant.