Une rencontre laisse toujours une marque, elle peut être bien ou mal, elle peut être longue ou courte, elle a un avantage : on ne l’oublie pas. Je trouvais qu’il fallait juste que je sache comment faire ou dire pour la suite. Il y avait une petite chose que je ne pouvais pas oublier : ma timidité. Ma sœur, oui seule Maggie le savait pour cela, et je ne pouvais pas nier que j’aurais alors une petite chance pour que cela ait une incidence sur cette rencontre.

Elle se passa lors d’une convention que j’organisais pour faire valoir ma nouvelle collection dans les comics. Il y avait bien entendu une ambiance qui me plaisait bien, et il fallait donc que je sache un peu ce que j’allais faire. J’avais rencontré un homme nommé : Gaspar C. Horvath. J’avais un peu discuté avec lui, mais je ne voyais pas vraiment s’il était fait pour moi. Après dix ans avec David, j’avais eu peu de fois où ma timidité était revenue au grand galop. Tout en comprenant qu’il y avait une forte probabilité pour que je sache comment irait la suite. Il fallait que le destin s’en mêle. A vrai dire, je ne disais pas non du tout.

Il y avait eu une demande pour aller prendre un café. Je me disais donc qu’il fallait juste que je prenne le temps d’y aller. Pour le moment, je trouvais que cela me permettrait sans doute de me changer un peu les idées. J’avais pris le temps de partir plutôt et j’avais décidé d’y aller. Tout en sachant que je ne pourrais pas forcément trouver une façon agréable de faire comme les autres. Il y avait cet aspect de chez moi qui me disait donc de ne pas paniquer mais bon, pour le moment, je trouvais que je devais essayer quand même un peu.

Je m’étais assise à une chaise attendant donc que la suite vienne. Je le voyais donc venir en s’excusant de son retard. Je lui disais : « Pas de soucis, on ne peut pas toujours finir à temps ; parfois nos emplois du temps font un peu ce qu’ils veulent. » Je l’entendais me dire si j’avais commandé quelque chose, je répondais simplement : « Oui ; je me suis pris un café, j’ai eu une dure journée, et boire de l’alcool maintenant ne va pas me convenir. » Je l’entendais une seconde fois me demander quelque chose, je répondais alors patiemment : « Bien et vous ? »

« Ce n’est pas grave, cela arrive de temps en temps les retards. »

Tout en écoutant ce qu’il me disait, je préférais donc encore une fois attendre que cela passe. Buvant mon café, je me disais qu’il était bien mieux aussi Je lui disais : « J’ai appris que…Que….Que j’étais malade plus que prévue et donc….Cela a rendu ma journée assez difficile…Mais j’ai l’impression que ce café est la meilleure chose qui me soit arrivé aujourd’hui. »

Je ne savais pas pourquoi est-ce que j’avais dis cela mais pour l’instant, je me sentais bien mieux une fois fait. Je rajoutais patiemment : « Je ne veux pas rentrer chez ma sœur jumelle. Pas maintenant. Je ne veux pas qu’elle me voit dans cet état. » Tandis que je trouvais le juste milieu dans ma conversation, je lui demandais : « Et vous, vous avez des frères et sœurs ? »

Ensuite, regardant alors autour de moi, je voyais donc qu’il y avait des gens dans le café. On ne pouvait pas dire qu’il y avait personne. Il fallait que je sache quoi dire ou faire. Mais bon, pour le moment, je voulais juste en apprendre plus sur la suite. Je demandais : « Depuis le salon de BD, vous en lisait encore ? Ou est-ce que vous n’avez plus le temps ? » Une simple question qui était pour moi une façon de savoir s’il était possible de continuer de parler ou est-ce qu’il faudrait s’arrêter là. En tous les cas, pour ma part, je préférais encore lui parler. Finalement, cela illuminait ma journée et il n’était pas question que cela parte dans le mauvais sens.

L’entendant me dire qu’il était surpris de me voir malade, je trouvais juste que la simple réponse me conviendrait surement. Je disais alors doucement : « J’ai ma tyroïde qui me joue des tours. Et donc, elle va me donner des médicaments à vie. Et pour le moment, je ne vois pas trop comment le dire à ma sœur. Elle est si gentille, qu’elle serait capable de me coller au train pour qu’il ne m’arrive rien. » Buvant un peu de mon café, je me demandais bien comment est-ce qu’il fallait que je fasse pour ne pas me tromper. Mais cela arrivait à tous les âges et il ne fallait pas non plus que je panique, mais là je paniquais à mort ! Je savais qu’il ne fallait pas que je le fasse mais bon, tout un tas de questions venaient et il me semblait normal de vouloir entendre des réponses. Reposant ma tasse, je voyais donc que Gaspar était toujours là, je disais en souriant : « Ah vous n’avez pas fui, c’est une bonne chose. » Enfin, je me demandais bien si la suite serait alors plus ou moins tendue. En attendant, je voulais juste essayer de comprendre le tout.

« Bien, discuter fait du bien. Une petite sœur ? Ah c’est chouette tout ça. Elle s’appelle comment ? » Voilà que je me trouvais curieuse de savoir comment est-ce que la suite serait. Ainsi, il fallait que je pose des questions ? Ou est-ce qu’il était bien mieux pour moi d’attendre qu’il me réponde ? Mais si on ne disait rien, on ne parlait pas, non ? Voyant la serveuse, je lui demandais : « Une part de tarde aux pommes s’il vous plait ? » Ils faisaient les meilleures tartes de toute la ville. Enfin, tout en patientant qu’elle vienne avec ma part de tarte. Je disais en riant : « Il n’est pas question que je me prive de manger des tartes. » La serveuse revenait donc avec la part de tarte, et tout en la mangeant, je me lâchais et je disais : « Hum, c’est trop bon… » Je me demandais bien si cela ferait sourire mon interlocuteur. De toute façon, il ne fallait pas que je prenne de poids mais tant pis ! La vie était courte et je comptais bien en profiter un minimum.  

Lire était une bonne chose on pouvait donc avancer dans son imagination et passer certes un petit temps égoïste, mais on avait alors une histoire pour se tenir compagnie. Je lui répondais simplement : « J’ai fais un double cursus en art et en littérature. Je dessine comme j’écris, j’ai fais les deux. Je m’occupe juste des auteurs et pour les BD, j’aime bien essayer de trouver des petites choses qui les rends uniques. Et vous, comment vous êtes arrivé dans votre travail ? »

« Enfin, c’est apparemment compliqué….Le temps de trouver le bon dosage, je vis avec des humeurs en yoyo…..C’est fou comme les gens m’agacent encore plus…. » Je pouvais donc comprendre que pour ma part cela ne devait pas être facile du tout avec les gens. Ils devaient se dire que j’étais toujours de mauvaise humeur, ou alors que j’avais mal dormi. Je faisais même une sieste l’après-midi. Encore heureux que l’on acceptait cela, parce que sinon, je pense que j’allais belle et bien péter un câble. Je disais alors patiemment : « Et bien c’est que je ne risque pas de pouvoir contrôler mes humeurs avant un bon moment….Je risque de devenir insupportable. C’est long de savoir que je vais devoir prendre patience alors que je n’aime pas cela du tout lorsque je suis malade. » Lorsque j’étais donc de mauvaise humeur, je n’étais pas vraiment très cool, et il fallait l’avouer que cela ne m’aidait pas du tout. Bon, Gaspar avait quand même l’air de vouloir accepter mon truc. Il était donc nécessaire que je fasse un effort.

Buvant un peu de mon café, je lui disais : « C’est un joli prénom, elle fait quoi dans la vie ? Je trouvais donc que la conversation prenait encore une bonne piste. Déjà que j’avais appris qu’il était fort possible que je ne sente plus le goût. Je me rendais compte que pour le moment, je pouvais encore savourer le morceau de la tarte aux pommes. Souriant, je me disais que je devais garder donc les choses dans le bon sens. Il ne fallait pas que je désespère et que je sache que je pouvais donc y arriver. Puis, pour la simple raison, qu’il était bien pour moi de trouver des solutions, je réalisais que je pouvais sourire encore un peu. Je répondais quand même à mon interlocuteur : « Non, ma sœur travaille dans les robots. Elle en créée pour la NSA et donc, elle est plus dans la scientifique. Elle est une tête pour créer des objets, elle invente un tas de robots. »

« Styliste, c’est une bonne idée cela, elle doit être assez créative donc pour savoir comment créer des vêtements. Elle a déjà fait un défilé de mode ? » Une simple question qui était pour moi un moyen de faire la conversation. Je buvais alors un peu de mon café et je trouvais donc que la situation était alors bien plus intéressante que prévue. Je disais alors pour ma sœur : « Maggie a le don extraordinaire de créer des robots qui aident les gens. Pour les docteurs, pour l’espace, pour la cuisine, elle a le don de faire des choses qui nous aident. C’est fou comme je vois lorsqu’un docteur peut donner une prothèse, le regard du patient, c’est fou. » Ma sœur sauvait des gens et quant à moi, je ne sauvais personne. Je donnais juste des livres aux gens. Voilà, rien d’extraordinaire en vue. Voilà qu’on abordait donc le sujet de notre relation fraternelle, je disais en riant : « Au contraire, on est comme cul et chemise. On s’entend vraiment très bien. Jumelle un jour, jumelle toujours. Et vous avec votre sœur c’est comment ? »

Buvant un peu de mon café, je retrouvais parfois ma timidité qui faisait mon charme d’après ma sœur. Il fallait donc l’avouer que pour le moment, j’avais juste envie de discuter. Je regardais autour de moi et que je voulais que mon interlocuteur me parle encore un peu plus. Je reposais mon mug et je trouvais que pour l’instant tout allait bien. Je demandais : « Vous allez souvent au cinéma ? Vous lisez un peu de livres ? Cela vous direz d’aller au cinéma un de ces jours ? » Je ne savais pas s’il allait accepter ou pas, mais bon, la question était posée maintenant.