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Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue

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MessageSujet: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyJeu 9 Mai - 17:42

Il y a des épreuves que nous pouvons affronter seul mais il y en a d'autres où égoïstement, on a besoin d'une épaule réconfortante. Aujourd'hui, c'était un jour où je n'avais pas envie d'être seul et j'avais demandé à ma meilleure amie de me conduire pour passer des examens médicaux. Examens que je repoussais depuis deux mois par manque de temps et surtout par déni mais je devais arrêter de me voiler la face : les migraines persistaient et s'intensifiaient me gênant considérablement dans mon métier mais je craignais de passer les examens. Et oui, moi Javier Del Toro qui me targuait de ne pas connaître la peur, j'étais pétrifié à l'idée d'obtenir les résultats de l'IRM que je venais de passer. Alors, j'avais commis cet acte égoïste que de me reposer sur ma meilleure amie. "Ce n'est qu'un examen de routine, il n'y a pas de raison de s'inquiéter" la rassurais-je mais je crois que dans l'histoire, j'étais celui que j'essayais de convaincre. En réalité, j'étais mort de trouille même si je conservais cet air enjoué qui me caractérisait tant. Mais pour l'instant, je devais museler mon impatiente tandis que nous étions assis l'un à côté de l'autre dans cette salle d'attente insipide. "Je te remercie d'avoir pu te libérer aussi rapidement" la remerciais-je en prenant sa main dans la mienne. C'était important pour moi qu'elle soit là car j'ignorais comment j'allais réagir en cas de mauvaise nouvelle. Je ne pouvais pas me permettre d'avoir une baisse de régime car il y avait Katniss désormais et puis, je ne voulais pas lâcher mes hommes. Et puis même à titre personnel, je ne supportais pas l'inactivité alors non, je ne pouvais qu'être en bonne santé. Je ne me laissais pas le choix sur la question. "Bon sang, cette attente va me rendre dingue" marmonnais-je plus pour moi-même qu'autre chose tout en me forçant à rester le plus impassible possible. Dans mon métier, j'étais rôdé à la patience mais aujourd'hui, j'avais l'impression d'être comme un lion en cage. Heureusement, le médecin arriva "Monsieur Del Toro?" appela-t-il en balayant la salle d'attente. Je me relevais, Manuela à ma suite. "C'est moi" répondis-je en m'avançant vers lui pour lui serrer la main "Bonjour, veuillez me suivre s'il vous plait" nous invita-t-il jusqu'à son bureau avant de nous faire signe de nous asseoir. "J'ai de mauvaises nouvelles à vous annoncer Monsieur Del Toro. Je viens de recevoir les résultats de l'IRM et nous avons découvert une tumeur dans votre cerveau" commença-t-il et j'encaissais la nouvelle en me passant une main sur le visage. Un tic nerveux. "Pour l'instant, elle n'est pas à un stade très avancé et présente toutes les caractéristiques d'une tumeur opérable" continua-t-il avant que je ne le coupe "mais?" car il y avait forcément un mais aux vues de son ton "Mais votre tumeur est placée à un très mauvais endroit et l'opération comporte un risque" m'expliqua-t-il et d'une voix lasse, je lui demandais "quel risque?" l'homme nous regarda avant de lâcher "vous pourriez perdre la vue" autant dire, tout perdre : mon travail, mon indépendance, tout. "Et si je ne me fais opérer?" lui demandais-je avec un léger espoir "Il y a un risque que la tumeur grossisse et ne devienne plus opérable ce qui vous condamnerait à brève échéance" en somme c'était quitte ou double. Le médecin m'expliqua les démarches à suivre pour l'opération en m'enjoignant de prendre une décision le plus rapidement possible avant que nous nous retrouvions à nouveau dans le couloir. "Je ne sais pas quoi faire" lâchais-je à Manuela.

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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyLun 13 Mai - 20:14

Je n’ai jamais aimé les hôpitaux. Déjà petite, j’en avais une peur bleue. Pourquoi ? Je ne saurais l’expliquer. Disons simplement que je ne m’y suis jamais sentie très à l’aise. Des murs d’un blanc immaculé, une odeur de mort et de maladies en tout genre, des familles endeuillées, des hommes à l’agonie et un personnel hospitalier dépité, auront suffi à classer ce milieu dans mon top 5 des endroits à éviter. Paradoxalement et depuis les attentats de septembre 2011, j’ai l’impression d’y avoir passé la majorité de mon temps. Entre les opérations, la rééducation et les consultations de suivies, il ne se passe pas un mois sans que je ne doive m’y rendre. Un comble sachant comme je peux exécrer les hôpitaux, mais ça n’a pas réellement d’importance - car aujourd’hui, nous ne sommes pas là pour moi. Je vais très bien. Même si mon dos me fait encore un peu souffrir après une longue journée de travail, l’opération et les séances de kinésithérapie semblent porter leurs fruits, car ma colonne ainsi que mes jambes se sont nettement consolidées depuis ma dernière visite.

Bien qu’il ait l’air en parfaite santé, Javier s’est souvent plaint de maux de tête. Alarmée, je lui ai conseillé d’aller consulter et après mûre réflexion, monsieur a décidé de suivre mon conseil. Le problème c’est qu’il m’a demandé de l’accompagner passer ses examens –et même si j’essaie de faire bonne figure, je suis terrorisée. D’ailleurs, je pense que mon meilleur ami s’en est rendu compte, car ça fait près d’une demi-heure que je tourne en rond dans la salle d’attente. « Ce n’est qu’un examen de routine, il n’y a pas de raison de s’inquiéter » lâche-t-il dans l’unique but de me rassurer. Me mordant la lèvre, j’inspire un bon coup et regagne mon siège, consciente que ma réaction ne l’aide en rien. « Je te remercie de d’avoir pu te libérer aussi rapidement » ajoute-t-il quelques secondes plus tard en serrant ma main. « C’est tout naturel, voyons ! » je réplique en lui adressant un sourire entendu. « Tu as toujours été là pour moi. Il était temps que je te rende la pareille ! » Et je n’extrapole pas en disant ça. J’ai bien conscience que son geste était totalement désintéressé à l’époque, mais ça ne m’empêche pas de me sentir redevable. Tout ce que j’espère, c’est que nous n’aurons pas à faire face à une mauvaise nouvelle. « Bon sang, cette attente va me rendre dingue ! » A qui le dit-il ?! Je ne tiens plus en place ! Ça les tuerait d’accélérer un peu la cadence ? Je sais bien que nous ne nous sommes pas prioritaires, mais tout de même, ça fait des lustres qu’on poireaute dans cette salle d’attente ! « Monsieur Del Toro ? Bonjour, veuillez me suivre s’il vous plaît » lâche le médecin sorti de nulle part. Tous deux très anxieux, nous nous empressons de le suivre dans son bureau, où il nous expose calmement les choses. Trop inquiète pour assimiler l’intégralité de son discours, je n’en retiens que quelques brides, des mots qui me brisent le cœur et me laissent sans voix. Une tumeur au cerveau ? Comment ? Pourquoi ? C’est injuste ! J’en veux au monde entier. Je sais que ma réaction est égoïste et que je devrais plutôt essayer de trouver un moyen de rassurer mon ami, mais je suis anéantie. Et si l’opération se passait mal ? Et s’il perdait la vie ? Et s’il m’abandonnait ? Comment je vais faire pour vivre sans lui ?

« Je ne sais pas quoi faire » sont les mots qui sortent finalement de sa bouche. Recouvrant mes esprits, je lève les yeux vers lui et dis « Tu vas te battre. Quoi qu’il arrive, je t’interdis de baisser les bras. Cette tumeur ne gagnera pas, je ne la laisserai pas faire ! Et puis, tu as entendu le médecin ? La tumeur est opérable » Mais il risque de perdre la vue s’il accepte qu’on la lui enlève, me rappelle une petite voix désagréable. « Tout va bien se passer, je te le promets » je conclue en m’efforçant de retenir mes larmes.
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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyMar 14 Mai - 20:51

Le couperet était tombé. Implacable. Cruel. Injuste. J’avais toujours été en pleine forme, rarement malade à part peut-être une grippe tous les cinq ans et voilà qu’il fallait que je touche le gros lot songeais-je avec ironie. Une tumeur au cerveau avec pour seul choix : être opéré ou ne pas être. Prendre le risque de devenir aveugle ou me condamner à brève échéance mais le résultat n’était-il pas le même ? J’étais un soldat dans l’âme bien avant d’être père de famille et me voir diminué à ce point-là, c’était comme me tirer une balle en pleine tête. Je ne pouvais pas devenir un infirme, un aveugle. Comment ferais-je pour gagner ma vie et ainsi permettre à Katniss de garder le train de vie que je lui avais offert sans qu’elle ne se sente obligée à je ne sais quelle magouille dont elle était capable ? Comment continuer à me lever chaque matin si c’était pour passer le reste de mon existence dans le noir. « Opérable avec 60% de chance de finir infirme. Manuela, je ne peux pas devenir aveugle, j’ai une fille à élever, comment je pourrais assurer mes missions de protection ou même gérer mes hommes si je suis incapable de voir ? Je suis un militaire, je n’ai rien appris à faire d’autre que tuer ou protéger. Je n’ai aucune autre connaissance et je crains fort qu’un aveugle ne puisse pas faire grand-chose dans le domaine de la sécurité même en tant que consultant » répondis-je calmement avant de m’éloigner de quelques pas, me prenant la tête dans mes mains. « Pour la première fois de ma vie, j’ai une trouille monstre. Ça me bloque ! J’ai fait la guerre, j’ai participé à je ne sais combien de mission suicide et je suis pétrifié face à une pauvre tâche sur une IRM » soupirais-je avant de m’adosser contre le mur du couloir. « Qu’est-ce que je dois dire à Katniss ? Elle a déjà perdu sa mère et elle commence à peine à agir comme une adolescente normale » repris-je avant de me passer une main las devant les yeux. J’avais toujours eu une nature de battant mais aujourd’hui, j’avais l’impression de me retrouver face à un mur avec aucun moyen de le casser ou même de passer au-dessus. Je me sentais impuissant face à ce choix. Bien sûr, l’opération pouvait être un succès sans aucun dommage pour mon cerveau mais si ce n’était pas le cas ? Le risque zéro n’existait pas. C’est à ce moment-là que je devais parler de testament, de garde d’enfants ? Je sais que je devais prévoir le pire et me tenir prêt à toute éventualité mais pour l’heure, j’étais juste un homme complétement perdu et terrifié par un ennemi qui n’avait ni bras, ni corps, qui était invisible, frappant de l’intérieur.

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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyJeu 16 Mai - 20:03

Je ne me suis encore jamais sentie aussi inutile. Javier laisse successivement éclater son indignation, son désarroi, puis sa peur, sans que je n’ose faire quoi que ce soit. J’ose à peine imaginer ce qui se passe dans son esprit. Tel que je le connais, il doit être en train de penser au pire. Je me souviens très bien l’effet que ça m’a fait quand on m’a annoncé que je ne pourrais probablement jamais plus marcher – je me suis tout de suite sentie diminuée, humiliée, parfaitement inutile. J’ai eu tort de réagir de cette manière, je m’en rends bien compte aujourd’hui –mais dans des moments comme celui-là, on ne pense pas à être rationnel. La douleur et l’inquiétude sont si prenantes qu’on en oublie tout le reste. La crainte de mourir s’empare de nous, au même titre que la tristesse. Même si ce que j’ai vécu n’était pas comparable à ce que mon meilleur ami s’apprête à traverser, je pense être à même d’imaginer ce qu’il ressent au plus profond de lui-même. D’ailleurs, ses propos en attestent parfaitement. Javier est mort de peur. Il panique. C’est la première fois que je le vois dans cet état et je dois bien avouer que je ne sais pas quoi faire. Comment le rassurer ? Comment le convaincre de se battre, de s’accrocher à la vie ? Après tout, comment être certaine que l’opération va bien se passer ? Je sais que je ne devrais pas commencer à douter, mais je suis tout aussi, si ce n’est plus terrorisée que lui par cette nouvelle. Que faire ? Par où commencer ? Je t’en prie Javier ne baisse pas les bras, ne fais pas ça. « Ce que tu dois comprendre, c’est que tu ne feras rien de tout ça en étant mort ! » Je n’ai pas envie de me fâcher avec lui ou de jouer les filles insensibles, mais je veux qu’il comprenne que rien n’est encore perdu et que la manière dont il a choisi de raisonner n’est pas la bonne. « Ça peut sembler un peu hypocrite venant de moi considérant la manière dont j’ai pu me comporter quand je me croyais paralysée, mais il faut que tu te battes, tu n’as pas le choix. Comme tu le répète souvent : tu as une fille maintenant. Et tu dois t’occuper d’elle, en faire ta priorité. » Je sens les larmes me monter aux yeux, mais m’efforce de les retenir, consciente que ce n’est vraiment pas le moment de m’effondrer. « Écoutes » j’ajoute en serrant sa main dans la mienne « Je comprends parfaitement ta réaction. Je ne sais que trop bien ce que ça fait de se sentir inutile, d’avoir peur d’être un poids pour les autres, mais… en ce qui me concerne, je préfère encore te savoir aveugle que six pieds sous terre. » Une larme s’écrase discrètement sur ma joue. « Il faut que tu acceptes l’opération Javier. Je t’en prie, fais pas le con. Ta fille a besoin de toi. J’ai besoin de toi… »
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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyVen 17 Mai - 19:12

Manuela avait raison bien entendu. Mort, je ne servirais pas à grand-chose et il était hors de question que ma fille doive subir la perte de son père mais le soldat en moi se révoltait contre le fait d’être diminué. J’avais l’armée dans le sang et même si je n’en faisais plus partie, mon métier me permettait de compenser avec ce manque évident d’adrénaline. Merde, j’avais fait partie des forces spéciales pendant douze ans, j’avais été de toutes les missions suicides. Je ne pouvais pas devenir aveugle et dire que tout irait bien. C’était faux. « Comment je vais faire ? Je sais, je peux m’en sortir sans aucun dommage mais si ce n’était pas le cas ? Je suis un militaire à la base Manuela, j’ai renoncé à l’armée pour m’occuper de ma fille et mon boulot est tout ce qui me permette de ne pas dépérir. J’ai besoin d’action, j’ai besoin de cette adrénaline. Etre garde du corps, c’est ce qui m’a permis de tenir depuis l’accident et comment je ferais pour m’occuper de ma fille ? Même si admettons, j’arrivais à dépasser mon handicap, il y aura forcément une période d’adaptation et je ne peux pas la laisser livrée à elle-même » soupirais-je sans me douter que ma fille allait m’être enlevée par les parents de sa mère et qu’en plus de livrer une bataille contre mon corps, j’allais devoir affronter la justice pour ma fille. Manuela me répondit alors que je devais me faire opérer car elle avait besoin de moi et je lui caressais la joue, essuyant sa larme d’un revers du pouce avant de l’attirer dans mes bras pour une étreinte réconfortante. « Je ne vais pas mourir Manuela, ce n’est pas dans ma personnalité de rendre les armes, j’ai juste besoin d’évacuer cette peur pour pouvoir réfléchir sereinement » lui répondis-je avant de déposer un baiser sur son front. « Ecoute, je crois qu’on a besoin de boire quelque chose et de sortir de cet hôpital ok ? Allez viens, je t’offre un café bien corsé » l’entrainais-je en la tirant par la main, refusant de la lâcher car j’avais besoin d’elle plus que tout aujourd’hui. Manuela était ma meilleure amie et je ne voyais personne d’autre pour le moment avec qui partager ce moment pénible. Oui, elle avait peut-être besoin de moi mais l’inverse était aussi vrai. Nous nous étions réfugiés dans un petit café non loin de l’hôpital et le silence nous entourait si bien que ma décision que je venais de mûrement réfléchir fut l’effet d’un coup de tonnerre. « Je vais me faire opérer mais accepteras-tu de garder Katniss ? Je l’aurais bien confié à Gabriel mais il est plus occupé à sauver son couple qu’autre chose et puis, je n’ai pas furieusement envie d’exposer ma fille à ses histoires de royautés » grimaçais-je un sourire.

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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyJeu 23 Mai - 0:08

Ma réaction est égoïste et j’ai vraiment honte de moi. Etre froncé de consoler sa meilleure amie est bien la dernière chose dont Javier ait besoin en ce moment, mais j’ai été incapable de retenir mes larmes. Terrifiée à l’idée qu’il puisse m’être enlevé, je me suis bêtement laissé aller. Ce n’était pas très malin de ma part, mais je vais me reprendre, je songe tandis qu’il me serre dans ses bras. Même si ses propos m’ont d’abord inquiétée, je comprends son point de vue. Javier est un battant, il l’a toujours été, mais il n’a aucune envie d’être diminué. Or, cette opération comporte quelques risques. Un risque qu’il devra courir s’il compte survivre. « Je ne vais pas mourir Manuela, ce n’est pas dans ma personnalité de rendre les armes, j’ai juste besoin d’évacuer cette peur pour pouvoir réfléchir sereinement, dit-il histoire de me rassurer, avant de déposer un baiser sur mon front. Ecoute, je crois qu’on a besoin de boire quelque chose et de sortir de cet hôpital ok ? Allez viens, je t’offre un café bien corsé » Il pose sa main sur mon avant-bras et je le laisse m’entraîner à l’extérieur. Une fois dehors, nous partons en quête d’un petit-café et nous finissons par nous poser dans un endroit situé à deux pas de l’hôpital. Déjà sur les nerfs, je préfère commander un chocolat chaud, que je déguste sans dire un mot, consciente que mon ami a besoin de réfléchir dans le calme. Après quelques minutes d’un silence pesant, il se décide finalement à prendre la parole. « Je vais me faire opérer mais accepteras-tu de garder Katniss ? Je l’aurais bien confié à Gabriel mais il est plus occupé à sauver son couple qu’autre chose et puis, je n’ai pas furieusement envie d’exposer ma fille à ses histoires de royautés. » D’abord surprise par ses révélations, je m’autorise tout de même un petit sourire, soulagée qu’il ait décidé de se faire opérer. « C’était la meilleure chose à faire Javier » je réplique en serrant sa main dans la mienne. « Je sais que c’est difficile et que tu es terrifié, mais tu as fait le bon choix. Quant à Katniss ne te fais pas de soucis, je m’occuperai bien d’elle. On a une chambre d’ami pour l’accueillir et Soraya sera ravie d’avoir de la compagnie… » Bien sûr, j’appréhende un peu, mais je ne pouvais pas refuser. Qui plus est, j’ai vraiment besoin de me sentir utile. J’ai même tellement de peine pour lui que je serais incapable de lui refuser quoi que ce soit.
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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyJeu 23 Mai - 13:27

« C’était la meilleure chose à faire Javier » me dit-elle en me serrant la main et j’essayais de me convaincre que j’avais pris la meilleure des décisions. Bien sûr, je n’avais pas trop le choix n’ayant pas envie de mourir à trente-six ans mais quand même, devenir aveugle n’était pas une option envisageable ni dans ma vie professionnelle et encore moins personnelle. Ne pouvait-on pas enlever cette merde de ma tête et qu’on en parle plus ?! « Je sais que c’est difficile et que tu es terrifié, mais tu as fait le bon choix. Quant à Katniss ne te fais pas de soucis, je m’occuperai bien d’elle. On a une chambre d’ami pour l’accueillir et Soraya sera ravie d’avoir de la compagnie… » Me rassura-t-elle tandis que je conservais le silence. Savoir ma fille en sécurité chez elle le temps de ma convalescence me rassurait grandement et me permettait d’appréhender un peu mieux cette opération. Néanmoins, je sentais que ma meilleure amie n’arriverait plus à me refuser grand-chose et dans mon âme généreuse, je ne me sentis pas le droit d’abuser, bien au contraire. « Manuela, regarde-moi ma belle ! » lui demandais-je pour avoir toute son attention. « Rien ne change, je reste Javier ok ? Alors arrête je vais finir par croire que tu as bien plus peur que moi » plaisantais-je en gardant sa main dans la mienne comme pour lui dire tout va bien aller. « Je dois juste trouver un moyen de l’annoncer à ma fille alors si tu as des conseils, je suis preneur. Ecoute, je sais que tu ne voudras pas entendre parler de ce que je vais te dire mais il le faut. Je préfère prévoir toutes les possibilités même les plus extrêmes. J’aimerai te confier la garde de Katniss si jamais je ne devais pas m’en sortir. Je t’aurais bien épargné cette charge mais Gabriel et toi êtes les deux seules personnes en qui je sais pouvoir faire confiance malheureusement Gabriel est pris avec ses obligations royales et je ne suis pas sûr que Katniss apprécierait d’être ballotée entre la Génovia et New York » grimaçais-je. J’espérais de tout cœur que Manuela accepte cette charge afin que je puisse rédiger au plus vite mon testament et me préparer à cette éventualité. Il était hors de question que je passe sur le billard sans assurer l’avenir de ma petite terreur. C’était mon devoir de père et cela ne signifiait en rien que je craignais de mourir. Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir dans ce genre de situation non ?! « Je comprendrais si tu ne voulais pas accepter cette charge »

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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyVen 24 Mai - 21:12

« Manuela, regarde-moi ma belle ! » Même si je suis toujours trop perturbée pour faire comme si de rien n’était, je consens à lever les yeux vers lui. « Rien ne change, je reste Javier ok ? » J’acquiesce d’un signe de la tête, pourtant consciente que notre vie a déjà changé. « Alors arrête je vais finir par croire que tu as bien plus peur que moi. » Il essaye de plaisanter, mais je n’ai pas le cœur à rire. Par égard pour lui, je fais tout de même un effort, mais ce que je lui adresse ressemble davantage à une grimace qu'à un sourire. Une grimace dont il choisit pourtant de se contenter. « Je dois juste trouver un moyen de l’annoncer à ma fille alors si tu as des conseils, je suis preneur. » Pour toute réponse, je me contente de lui adresser un sourire désolé. Je n’ai pas la moindre idée de la manière dont il doit s’y prendre avec Katniss. La situation est déjà suffisamment difficile à accepter pour nous qui sommes adultes alors, j’ose à peine imaginer la réaction de l’adolescente. Son monde va probablement s’écrouler. La pauvre petite a déjà perdu sa mère, s’il devait arriver quelque chose à Javier… Je préfère ne pas y penser. « Ecoute, je sais que tu ne voudras pas entendre parler de ce que je vais te dire mais il le faut. » Je fronce les sourcils. Si c’est ce à quoi je pense, il ferait bien d’arrêter tout de suite –car je refuse d’entendre parler de funérailles ou de testament ! « Je préfère prévoir toutes les possibilités même les plus extrêmes. J’aimerai te confier la garde de Katniss si jamais je ne devais pas m’en sortir. » Je déglutis. Est-ce que j’ai bien entendu ce qu’il vient de dire ? Mon esprit me joue des tours ou bien il envisage sérieusement de me confier sa fille ? « Je t’aurais bien épargné cette charge, mais Gabriel et toi êtes les deux seules personnes en qui je sais pouvoir faire confiance. Malheureusement Gabriel est pris avec ses obligations royales et je ne suis pas sûr que Katniss apprécierait d’être ballottée entre la Génovia et New York. » Je crois que je ne réalise pas très bien ce qui se passe. Ma bouche s’ouvre à plusieurs reprises pour dire quelque chose, mais aucun son n’en sort. J’ai mal au ventre et je suis probablement blanche comme un linge. Je ne sais pas quoi lui répondre. « Je comprendrais si tu ne voulais pas accepter cette charge » conclut-il dans un soupir. « Euh… Je… » Abasourdie par sa requête, je passe mes mains sur mon visage, dans l’espoir de retrouver un semblant d'assurance, en vain. L’espace d’un instant, je songe même à me pincer, espérant corps et âme que c’est un mauvais rêve duquel je vais finir par me réveiller. « Je ne sais pas quoi te dire, Javier. Tu… Tu me prends de court… » Incapable d’en dire plus, je me lève brusquement et prétexte une envie pressante. Je cours presque jusqu’aux toilettes du café où nous avons élu résidence. Une fois enfermée dedans, je me laisse glisser le long de la porte avant de fondre en larmes. L’émotion est trop forte, je craque. Je n’ai que 22 ans, comment veut-il que je gère une adolescente ? J’ai déjà du mal à m’occuper de ma propre fille, comment pourrais-je gérer deux enfants ? Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi répondre. Pourtant, j'ai conscience qu'il faut aussi envisager le pire et que Javier est forcé de trouver des solutions, mais en ce qui me concerne : je ne suis pas encore prête.

Une bonne dizaine de minutes plus tard, j’ai séché mes larmes. Mes yeux sont toujours gonflés, mais grâce à un peu de maquillage, j’ai pu limiter les dégâts. De toute manière, il va surement comprendre que j’ai pleuré. « Excuse-moi, il y avait la queue aux toilettes » je mens, en regagnant mon siège. « J’ai eu le temps d’y réfléchir et… c’est d’accord. » Je m’étrangle presque en prononçant ces mots. « Je m’occuperai de Katniss si toutefois il devait… » Je souffle un bon coup ce qui m’aide à retenir mes larmes. « Je le ferai ! C’est promis… »
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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyLun 27 Mai - 17:14

Je me sentais le pire des salopards en voyant Manuela partir presque en courant vers les toilettes comme si elle avait le diable aux trousses. J'en convenais que ma demande était peut-être spontanée mais mis à part Gabriel, Manuela était la seule personne digne de confiance. Je la connaissais depuis pas mal de temps et je savais que ma fille ne manquerait pas d'amour avec elle. Bien sûr, c'était envisager le pire mais il le fallait. Je ne pouvais pas me reposer que sur des hypothèses car Katniss n'avait que douze ans et qu'il fallait prendre en compte qu'il lui restait un avenir à construire. Si Manuela refusait, il ne me restait guère d'option valable. Gabriel en était une et je savais qu'il aurait les ressources financières pour lui assurer un avenir tout ce qu'il y a de plus correct mais un prince avait-il le droit d'adopter une enfant? Je ne voulais pas que Katniss souffre de cette situation et même si je connaissais suffisamment mon meilleur ami pour savoir qu'il la défendrait coute que coute, je ne pouvais me résoudre à la lui confier. Après, il me restait toujours Summer mais je ne la connaissais pas encore suffisamment pour lui laisser ma fille du jour au lendemain. Cela serait déplacé et particulièrement inconscient de ma part. A moins que... C'était de la folie mais peut-être pouvais-je demander à Ayhalina en dernier recours. Ma fille l'adorait mais encore une fois, vivre avec une personne qui pouvait partir en tournage aux quatre coins de la terre n'était pas furieusement une bonne idée. Ma fille avait besoin de stabilité et seule Manuela pouvait lui en apporter. Ma meilleure amie revint alors vers moi et je lui dédiais une tendre œillade. Je me sentais mal de la malmener ainsi alors qu'elle semblait au bord de craquer. "Je te remercie, tu me soulages d'un point énorme, je vais pouvoir me concentrer sur mon opération et ma guérison" soufflais-je avant de reprendre "Pour l'aspect financier, Katniss touchera mon assurance vie et je ferais en sorte que jusqu'à sa majorité, tu le reçoives sous forme de pension alimentaire si je puis dire afin que cela t'aide à l'élever mais aussi pour les frais liés à son éducation etc. Je sais que tu sauras gérer cet argent au mieux pour ma fille mais arrêtons de parler de choses tristes, c'est déprimant" lui souriais-je car je ne voulais plus trop revenir sur le sujet. "Comment se portent les affaires? Et les amours? Qu'est-ce que cela devient avec ce fameux.. Malik si mes souvenirs sont bons" l'interrogeais-je bien décidé à lui faire penser à n'importe quoi sauf à ma situation précaire. "Et puis ta petite princesse, elle va bien?"

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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyJeu 30 Mai - 22:52

Même si je suis convaincue que c’est là qu’est ma place, j’aurais préféré être n’importe tout sauf ici. Apprendre que mon meilleur ami risquait de mourir a été extrêmement difficile à avaler –mais l’entendre me supplier de m’occuper de sa fille, c’est juste insoutenable. Je ne sais pas comment réagir, ni même quoi lui répondre. Tout ce que je sais, c’est que je suis terrorisée. Malgré tout, je suis consciente qu’il a besoin de savoir qu’il pourra compter sur moi et c’est pour ça que je lui ai promis de veiller sur Katniss si jamais il devait lui arriver quelque chose. « Je te remercie, tu me soulages d'un point énorme, je vais pouvoir me concentrer sur mon opération et ma guérison. » J’esquisse un petit sourire, contente, voire même soulagée de l’entendre prononcer ces mots. Mais ce bonheur est de courte durée, car Javier ne peut s’empêcher de relancer le sujet. J’étais pourtant persuadée qu’en accédant à sa demande il allait changer de conversation, mais il semble déterminé à tout régler dans les moindres détails. « Pour l'aspect financier, Katniss touchera mon assurance vie et je ferais en sorte que jusqu'à sa majorité, tu la reçoives sous forme de pension alimentaire si je puis dire afin que cela t'aide à l'élever mais aussi pour les frais liés à son éducation etc. » J’acquiesce d’un signe de la tête, à défaut de pouvoir lui répondre. Ma gorge est incroyablement sèche et pour être tout à fait franche, je n’ai pas envie d’agrémenter le sujet. Au contraire, j’aurais même préféré qu’on n’ait jamais eu à l’aborder. « Je sais que tu sauras gérer cet argent au mieux pour ma fille mais arrêtons de parler de choses tristes, c'est déprimant. » A qui le dit-il ? Dites, je suis si transparente que ça ou bien mon meilleur ami a un don particulier qui lui permet de lire dans mes pensées ? Parce que ce retournement de situation tombe à pic. Une minute de plus et je fondais en sanglots. « Comment se portent les affaires? Et les amours? Qu'est-ce que cela devient avec ce fameux.. Malik si mes souvenirs sont bons… » me demande-t-il en s’efforçant d’avoir l’air intéressé. Je pousse un long soupir et détourne le regard. « Et puis ta petite princesse, elle va bien ? » Finalement, j’ai peut-être parlé un peu trop vite. Evoquer ma fille ou parler boulot ne me dérange pas le moins du monde, par contre je n’ai pas spécialement envie de m’étendre sur mes déboires sentimentaux. « Soraya se porte comme un charme ! Elle passe de plus en plus de temps chez son parrain et elle a tendance à être un peu trop exigeante en ce moment, mais à part ça : tout va bien ! » Pour l’instant, je n’ai pas vraiment de raison de m’en plaindre –et j’ose espérer que ça va continuer. « Sinon, tout se passe plus ou moins bien à la boutique. C’est parfois un peu compliqué de tout gérer, mais je m’en sors » je m’exclame en souriant timidement. « Pour ce qui est de ma vie sentimentale, c’est beaucoup moins réjouissant. Peu après qu’on se soit mis ensemble, Malik a décidé de retourner vivre à Londres. Il pensait toujours à son ex-petite amie et… ça te dérange si on parle d’autre chose ? » je demande, extrêmement mal à l’aise.
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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyVen 31 Mai - 9:25

« Soraya se porte comme un charme ! Elle passe de plus en plus de temps chez son parrain et elle a tendance à être un peu trop exigeante en ce moment, mais à part ça : tout va bien ! » C’est avec le sourire que j’accueillais sa réponse. Je dois même avouer que mon côté le plus sadique s’en réjouissait –bon ok, au moins, je n’allais plus être le seul à subir les crises d’une princesse. Toutefois, je la laissais continuer, ne l’interrompant pas « Sinon, tout se passe plus ou moins bien à la boutique. C’est parfois un peu compliqué de tout gérer, mais je m’en sors » poursuivit-elle avec une certaine timidité que je trouvais adorable. J’étais certain qu’elle réussirait car Manuela transformait les choses en or et j’avais une confiance aveuglante à son égard. Aussi, j’étais confiant sur l’avenir de sa boutique « Pour ce qui est de ma vie sentimentale, c’est beaucoup moins réjouissant. Peu après qu’on se soit mis ensemble, Malik a décidé de retourner vivre à Londres. Il pensait toujours à son ex-petite amie et… ça te dérange si on parle d’autre chose ? » Bon sur ce point, elle était au même point que moi et je me désolais pour elle. Ce type ne savait pas ce qu’il perdait et je serrais sa main dans la mienne, en un soutien silencieux. Je n’allais pas lui parler de sa vie sentimentale, je ne voulais pas la blesser et puis, elle avait pour le moins supporté trop de chose aujourd’hui. Il fallait nous changer les idées à tous les deux. « Cela me dérange pas le moins du monde ! J’ai une idée, aujourd’hui, on se fait du bien ! Je te propose et tu vas me dire ce que tu en penses : on termine ce café, on va faire un brin de shopping puis je t’invite dans un bon restaurant et on termine par une après-midi au SPA ? On a besoin de se détendre après tout ça et quoi de mieux que de profiter d’un massage ? Quoi me regarde pas comme ça, j’ai découvert les bienfaits du massage grâce à une cliente qui tenait à ce que j’ai l’air moins coincé quand je bosse » souriais-je malicieusement en me souvenant de cette fameuse cliente. Une perle ! Dommage que la vieillesse eut raison de ces dernières forces. « Alors, cela te tente comme programme ? Je pourrais te parler de mes déboires sentimentaux comme ça, tu pourras te marrer à mes dépends ! » La taquinais-je car je n’avais pas eu le temps de lui raconter les dernières mésaventures qui m’étaient arrivées.

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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyLun 3 Juin - 22:15

Je n’ai aucune envie de m’étendre sur mes déboires sentimentaux et je suis soulagée que Javier n’insiste pas. Beaucoup à sa place auraient probablement essayé d’agrémenter le sujet en prétextant vouloir me réconforter, mais il ne l’a pas fait. Pourquoi ? C’est simple, il me connaît suffisamment bien pour savoir que ce n’était pas la peine d’insister. « Cela me dérange pas le moins du monde ! J’ai une idée, aujourd’hui, on se fait du bien ! » Je fronce les sourcils. Quelque chose me dit qu’il a une idée derrière la tête et pour être tout à fait franche : j’ai hâte de savoir ce que c’est. « Je te propose et tu vas me dire ce que tu en penses : on termine ce café, on va faire un brin de shopping puis je t’invite dans un bon restaurant et on termine par une après-midi au SPA ? » Est-ce qu’il est sérieux ? Je sais bien que cette matinée a été forte en émotions, mais j’ai un peu de mal à l’imaginer se faire chouchouter dans un institut. « On a besoin de se détendre après tout ça et quoi de mieux que de profiter d’un massage ? » Cette fois, je ne peux cacher ma surprise. « Quoi me regarde pas comme ça, j’ai découvert les bienfaits du massage grâce à une cliente qui tenait à ce que j’ai l’air moins coincé quand je bosse » ajoute-t-il dans l’unique but de se justifier. « Alors, cela te tente comme programme ? » Un énorme sourire se dessine sur mon visage. Il faudrait être difficile pour refuser une telle après-midi. « Je pourrais te parler de mes déboires sentimentaux comme ça, tu pourras te marrer à mes dépends ! » J’éclate de rire. « Je valide ce programme ! J’ai toujours un peu de mal à t’imaginer dans un SPA, mais tu as raison : après tout ça, ça ne nous fera pas de mal de nous détendre un peu ! » L’annonce de son cancer m’est restée en travers de la gorge et je pense que ces activités vont me permettre de mettre tout ça de côté. Je sais pertinemment qu’une fois rentrée à la maison, je recommencerai à me faire du souci pour mon meilleur ami –mais pour l’heure, j’ai surtout envie et besoin de profiter de ce moment privilégié en sa compagnie. « Tes déboires sentimentaux ? Le charmeur de ces dames aurait-il encore fait des siennes ? » je demande, histoire de le taquiner un peu. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Les vieilles habitudes ont la dent dure et puis, Javier commence à avoir l’habitude de ce genre de petites réflexions. « Ça concerne ton institutrice ? Je te préviens, t’as plutôt intérêt à TOUT me raconter dans le moindre détail ! » Comment ça je joue les mères poules ? Le fait que mon meilleur ami ait déjà été marié ou soit plus vieux que moi ne m’empêche pas de m’inquiéter pour son petit cœur. Je veux juste m’assurer qu’il fera le bon choix. Personnellement, je l’aurais volontiers marié à cette petite actrice, mais le destin en a décidé autrement. L’institutrice de sa fille semble lui plaire et d’après ce que j’en sais, elle est plutôt sympathique, mais ça ne veut pas nécessairement dire qu’elle est la femme idéale pour lui. J’attends de voir la suite...
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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyMer 5 Juin - 14:50

« Je valide ce programme ! J’ai toujours un peu de mal à t’imaginer dans un SPA, mais tu as raison : après tout ça, ça ne nous fera pas de mal de nous détendre un peu ! » Valida-t-elle et je rigolais « Crois-moi, moi aussi mais quand une jolie jeune femme est arrivée pour me masser, bizarrement, j’ai oublié mes réticences. Non sans déconner, ce n’est pas désagréable du tout et je dois dire que j’ai apprécié de me vider la tête quelques heures. Alors, c’est exactement ce qu’il nous faut » décrétais-je avec un grand sourire avant de lever les mains en l’air suite à sa question. « Tes déboires sentimentaux ? Le charmeur de ces dames aurait-il encore fait des siennes ? » « Charmeur de ces dames tu y vas fort ! Je suis un homme très sage de ce côté-là ! C’est fou les pères célibataires de trente-six ans, ça fait pas recette » plaisantais-je même si je devais avouer que ce n’était pas encourageant pour l’avenir de mon célibat « quoique tu sais, dès que je dis que je suis garde du corps, là ça change du tout au tout. Merci au film bodyguard » ajoutais-je taquin. Et puis dernièrement, j’étais bien trop focalisé sur Summer pour penser à une autre femme. « Ça concerne ton institutrice ? Je te préviens, t’as plutôt intérêt à TOUT me raconter dans le moindre détail ! » S’exclama-t-elle et je lui faisais signe de me suivre après avoir payé nos consommations. Je glissais mon bras autour de ses épaules, marchant dans la rue comme un vieux couple bien que nous n’en étions pas un. « En fait, tu te rappelles, je devais aller chez elle pour diner ? Et bien dis-toi que ça a été catastrophique. Elle s’emmêlait les pinceaux au point que tout d’abord, j’ai cru qu’elle était lesbienne avant de penser qu’elle était nymphomane. Après, elle m’a renversé du vin sur le pantalon pour mieux faire brûler le repas ensuite. Résultait, la soirée a tourné court » lui expliquais-je avec tendresse avant de reprendre « et dernièrement, nous nous sommes revus et comment dire, je l’ai embrassé » bien sûr, je passais sous silence l’épisode de la voleuse et du cambriolage. Inutile de l’inquiéter avec cela. « Par contre je m’inquiète un peu. Je suis bien plus vieux qu’elle… » Laissais-je sous-entendre que la différence d’âge pouvait être un problème.

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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptySam 22 Juin - 0:09


J’ai toujours adoré taquiner Javier à propos de sa vie sentimentale et après ce que nous venons d’apprendre, je ne suis pas mécontente d’aborder un sujet plus léger. Cette histoire de cancer m’a complètement clouée au sol et si mon meilleur ami ne m’avait pas proposé de passer l’après-midi avec lui, je me serais probablement effondrée dans mon canapé. En parlant de ça, j’ignore toujours comment je vais pouvoir gérer la situation… Mais pour l’heure, je préfère passer tout ça sous silence –consciente que ces moments que nous passons ensemble sont peut-être les derniers et qu’il faut mieux en profiter. C’est pourquoi j’ai décidé de lui parler de sa petite institutrice. Bien qu’il m’ait juré le contraire la dernière fois que nous en avons parlé, j’ai tout de suite compris qu’elle ne le laissait pas indifférent. Mais monsieur est borné et c’est relativement difficile de lui faire entendre raison. Javier a beaucoup de mal à se laisser aller avec les femmes. Je ne l’en blâme pas, car il a dû faire face à des épreuves difficiles, notamment la mort de son épouse, mais je trouve ça vraiment regrettable qu’il n’ait pas encore retrouvé l’amour. « C’est fou les pères célibataires de trente-six ans, ça fait pas recette » Je pousse un long soupir. Qu’il se rassure, les mères de 22 ans n’ont pas beaucoup plus de succès. « Quoique tu sais, dès que je dis que je suis garde du corps, là ça change du tout au tout. Merci au film bodyguard » lâche-t-il sous le ton de la plaisanterie, ce qui ne manque pas de me faire sourire.

Comme j’insiste lourdement à ce propos, il consent à m’en dire plus sur ses relations avec la jeune institutrice. « En fait, tu te rappelles, je devais aller chez elle pour diner ? » J’acquiesce. Comment oublier ? J’ai même été forcée de jouer les habilleuses. « Et bien dis-toi que ça a été catastrophique. Elle s’emmêlait les pinceaux au point que tout d’abord, j’ai cru qu’elle était lesbienne avant de penser qu’elle était nymphomane. Après, elle m’a renversé du vin sur le pantalon pour mieux faire brûler le repas ensuite. Résultat, la soirée a tourné court. » J’étouffe un rire, tout de même amusée par la tournure qu’a pris ce « rendez-vous » et lui lance un regard désolé. Mais Javier n’a pas l’air contrarié par ces évènements. Au contraire, il en parle même avec une certaine tendresse, ce qui me laisse légèrement perplexe. Peut-être que tout n’est pas perdu ? Ses maladresses l’aurait-elle séduit ? Si c’est le cas, il va falloir que j’aie une conversation avec cette jeune femme, qu’elle me donne quelques conseils en matière de séduction. De toute évidence, elle s’en sort mieux que moi. « Et dernièrement, nous nous sommes revus et comment dire, je l’ai embrassé. » Un énorme sourire se dessine sur mes lèvres. Je suis si excitée que j’en sautillerais presque sur place, mais je me retiens, pas vraiment enthousiasmée à l’idée de me donner en spectacle au beau milieu de la rue. « Par contre, je m’inquiète un peu. Je suis bien plus vieux qu’elle… » Pour toute réponse, je choisis d’abord de lever les yeux au ciel. Puis, je m’arrête de marcher et me détache de lui pour mieux croiser mes bras sur ma poitrine. « Qu’est-ce que l’âge ? Franchement ? » Il baisse les yeux. Je vois bien que ça l’embête, mais pour moi, ce n’est qu’un détail. Un détail sans importance. « Si cette fille te plaît, fonce ! Tu sais, la vie est trop courte pour s’encombrer de choses aussi futiles ! Qu’est-ce qui te gène dans le fait que vous n’ayez pas le même âge ? Le regard des autres ? Laisse-les dire ! Regarde, t’es un papi à côté de moi et ça ne nous empêche pas d’être très proches » je lance tout sourire, même si une part de vérité se cache derrière cette plaisanterie.
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MessageSujet: Re: Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue EmptyMar 25 Juin - 19:25

« Qu’est-ce que l’âge ? Franchement ? » Je baissais les yeux car ce sujet était légèrement tabou chez moi. Il faut dire que dernièrement j’attirais surtout les jeunes femmes d’une vingtaine d’années. Je n’étais pas comme Sergeï qui avait épousé Vioryna de dix ans sa cadette. Merde, elle n’avait que vingt-deux ans et il l’avait épousé. La gamine avait encore toutes ces années de jeune femme devant elle-même si je devais reconnaitre qu’ils formaient un beau couple. Non, cela me gênait car je ne voulais pas qu’on radote sur mon compte pour ne pas que ça fasse souffrir Katniss.   « Si cette fille te plaît, fonce ! Tu sais, la vie est trop courte pour s’encombrer de choses aussi futiles ! Qu’est-ce qui te gène dans le fait que vous n’ayez pas le même âge ? Le regard des autres ? Laisse-les dire ! Regarde, t’es un papi à côté de moi et ça ne nous empêche pas d’être très proches » OK, ma meilleure amie avait toujours les mots pour me remonter le moral mais quand même « Papi ?? Tu y vas fort, je n’ai que  trente-six ans quand même ! » Râlais-je car peut-être que le problème était que je ne voulais pas me voir vieillir. Je n’avais jamais prêté attention à mon âge avant mais dernièrement, cela m’obsédait –pas au point de parler ou de m’habiller à la manière des jeunes de maintenant. « Tu as raison, elle me plait même beaucoup. C’est simplement vis-à-vis de Katniss, elle a douze ans et je me vois mal lui ramener une femme qui aurait quoi dix ans de plus qu’elle ! Enfin Summer est plus âgée, j’entends bien, c’est juste que je ne veux pas qu’elle souffre et que je désire quelqu’un qui serait capable d’assumer la place de belle-mère. Je sais qu’elle apprécie son institutrice mais de là à l’accepter comme belle-mère, il y a un gouffre » soupirais-je avant d’hausser les épaules. « La vie est trop courte en effet alors je crois que je vais simplement me laisser porter par le courant, je me suis toujours fié à mon instinct, pourquoi me ferait-il défaut maintenant hein ? » lui souriais-je avant de l’entrainer dans une journée marathon où nous primes le temps de nous détendre et de nous amuser. Cela me fit du bien, surtout après la nouvelle du jour. Je ne me sentais pas encore l’âme d’un conquérant mais ce n’était pas loin. Ma mère avait tendance à dire que lorsque l’on faisait face à des difficultés, il fallait y aller étape par étape. J’allais suivre son conseil, épaulé par mes proches sans aucun doute.

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Manuela&Javier •• Il n'y a aucune honte à se saisir d'une main tendue

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