Perdu dans ses pensées, Luis jouait consciencieusement de sa guitare, il était plus concentré que jamais, il n'était dans cet état de transe poussé que quand il voulait réfléchir, plus il se mettait dans la musique, et plus le problème était gros, souvent, après avoir joué assez longtemps, son esprit était plus claire, et il trouvait des réponses. Sauf que quand il déposa finalement sa guitare, ses doigts étaient en sang et il ne savait toujours pas quoi faire. Il entendit toquer à sa porte et il vit sa nièce se tenir devant lui et elle s'approcha doucement de lui, elle lui attrapa doucement les mains et se mit à les caresser avec une lueur inquiète dans le regard. Il la serra aussi tôt dans ses bras. Elle était un trésor, un vrai trésor, elle était le petit être le plus magnifique à ses yeux, sa nièce était douce et il ne regrettait pas sa naissance, jamais. Il doutait que s'il avait été au courant, il aurait accepté sa venue au monde, mais à l'heure actuelle, il n'avait jamais regretté. Il prit son visage en coupe et l'embrassa longuement sur le front. Sa nièce... sa fille biologique... il sentit son coeur se serrer et il sonna à une baby-sitter. Nerveusement, il se prépara tout en commençant à formuler un discours dans sa tête. Il devait d'abord s'excuser évidemment. Et il devait dire... il ne savait pas trop, il ne savait pas ce qu'il voulait. Tout ce qu'il savait c'était qu'elle avait eu un petit garçon, James ne lui avait dévoilé d'autres et il n'avait posé aucune question afin de ne pas paraitre suspect. Un garçon...

Quand il arriva finalement devant les appartements occupés par Rosalie, il se stationna avec sa moto et il attendit... qu'elle sorte ou qu'elle arrive ou... peu importait, il n'était pas pressé, il avait le temps, il alla dans l'accueil et s'assit en tapant nerveusement du pied, ça faisait des mois qu'il n'était plus venu ici... ça faisait des mois qu'ils évitaient l'endroit... et des mois aussi qu'il refusait les femmes blondes comme clientes. Il se passa nerveusement les mains sur le visage. Pourquoi était-il là encore ? Il sortit de la poche interne de sa veste une petite carte... qui annonçait la naissance de l'enfant, son parrain, sa marraine, son nom, son poids... ça indiquait aussi que sa mère était ravie de sa naissance... Juan... son fils... enfin, il doutait d'être son père, il n'avait pas été là, il était parti... il ne l'avait pas voulu... alors il ne savait pas s'il avait encore le droit de dire qu'il était son fils...

Finalement, il la vit sortir de l’ascenseur et il se redressa aussi tôt pour se mettre en travers de son chemin. Elle poussait un landau, il ouvrit la bouche pour commencer à parler, pour réciter tout le discours qu'il avait préparé mais son cerveau n'avait gardé qu'un blanc... « Salut... » lâcha-t-il gauchement en l'observant avidement de la tête au pied. Elle était toujours aussi magnifique et digne à ses yeux. Son regard se dirigea vers l'enfant qu'il dévora du regard. Son coeur arrêta de battre alors qu'il découvrait le petit être qu'il avait rejeté sans lui laisser une chance bien avant sa naissance... quand il releva le regard vers Rosalie, il s'en voulait ça se voyait dans ses prunelles, mais il était également totalement perdu.

Rosalie était de nouveau penchée au-dessus du berceau du bébé. Le nombre de fois dans une journée ou elle arrêtait tout ce qu’elle faisait, qu’elle lâchait ce qu’elle avait dans les mains pour venir dans la chambre de son fils, sur la pointe des pieds et se pencher au dessus de son lit était embarrassant. Juan dormait, la plupart du temps, et la blonde se contentait de le regarder faire. D’écouter son souffle pendant quelques minutes, de sentir sa poitrine se relever et redescendre sous ses doigts, elle touchait parfois le petit duvet qu’il avait sur son crâne encore fragile. . . C’était étrange quand même. Elle pouvait nommer tout les os dans son corps, elle pouvait décrire précisément comment son système faisait battre son cœur ou bien les muscles que le corps utilisait pour battre des cils. Elle connaissait la mécanique par cœur, mais tout le reste … Les premiers temps l’avait terrifier. Elle n’avait jamais été douée avec l’inconnue, elle détestait les choses qu’elle ne connaissait pas et avait toujours paniquées à l’idée de faire une erreur. Elle avait du apprendre et vite. Sa sœur Elena était venue passé les premiers jours avec elle, beaucoup moins stressante que leurs mères, elle s’était appuyée sur son ainée pour une fois. Et puis elle était partie et ça avait été juste eux deux…

Mais elle se débrouillait pas si mal au final. Enfin, selon elle. L’Anglaise sourie en remarquant deux grands yeux verts la fixer. « Oh you’re awake hum ? » Son fils baya en guise de répondre et elle tendit les bras pour le prendre contre elle. Juan chigna un peu, il n’avait pas le réveil facile, elle avait appris ça à ses dépens et la blonde du lui passer ses mains dans le dos pendant plusieurs minutes pour le calmer, avant de la changer, puis le nourrir. « So, Mr. Grumpy, what do you say about a walk in the park ? Good enough for you fancy pants ? » Le bébé serra une de ses mèches blondes entre ses doigts et Rosalie se cacha la tête dans son cou quelques secondes. « Yeah, I tough so. I’m tired of being inside too. » Elle le reposa sur la table à langer et lui mit une enveloppe de vêtement de plus et sortit son landau du placard pour l’installer. Elle l’enveloppa bien dans une couverture, la même qu’elle avait eu enfant, ses parents l’avaient garder et lui avait remis à l’hôpital, le jour de son accouchement. Et épingla une suce à la doudou avant de se mettre en route.

Elle avait grandement besoin d’air. Elle était en arrêt de travail depuis trop longtemps déjà et ne devait pas y retourner avant trois longs mois encore. Si elle ne sortait pas de son appartement au moins une fois par jours, elle allait finir commettre un meurtre. « Salut... » Ou peut-être qu’elle allait commettre un meurtre, anyway. La blonde releva la tête au son de la voix et figea sur place. Ses mains se serrent sur les poignets du carrosse, jusqu’à ce que ses jointures en deviennent blanches. « Are you fucking kidding me ? » Le culot quand même. Elle en aurait bien ri si elle n’était pas aussi énervée sur le coup. Elle n’avait pas vu Luis depuis longtemps, vraiment longtemps, plus de huit mois presque. Et elle avait pensé que ça avait été clair, la dernière fois qu’ils s’étaient vus, qu’ils ne se reverraient plus jamais. « What the… What are you doing here Luis ? » Elle suivit le regard du brun vers le landau et son cœur se serra. Protectrice, elle referma le couvercle du carrosse, sensée protéger le bébé contre la pluie et tourna les roues de côté pour se mettre entre son fils et l’étranger. Le gardien de sécurité de l’entré du sentir que quelque chose se tramait et se leva de son banc, mais Rosalie leva la main, négligente, et lui fit signe de ne pas bouger. « I want you to leave. Now. »

« Are you fucking kidding me ? » si seulement... il sentit son coeur se serrer, il aurait voulu que tout soit une triste une blague, une erreur, il ne savait même pas expliquer quelle force l'avait poussé ici, enfin... si, il savait, mais comme la plupart du temps, il préférait ne pas nommer les sentiments qu'il ressentait. Son regard tomba sur son enfant, et il compta le nombre de doigts au main. Il poussa un soupir soulagé, il était normal. « What the… What are you doing here Luis ? » le chilien ne préféra rien dire, continuant d'observer l'enfant... enfin, sa vision fut rapidement cachée car Rosalie lui bloqua la vue et il reporta son attention sur la blonde avec prudence. Elle était tendue et protectrice envers son fils. Il se passa la main dans la nuque et il finit par reprendre la parole avec hésitation. « James m'a dit qu'il s'appelait Juan... » finit-il par lâcher d'une voix plus grave qu'à l’accoutumée. Il observait Rosalie, elle lui faisait penser à une sorte de furie en cet instant, elle était prête à bondir, il le sentait, mais elle se maitrisait et quelque part, il l'en remerciait. Cela dit, toute cette tension entre eux fini par faire lever le gardien et c'est la blonde qui le stoppa net, il lui en fut une nouvelle fois reconnaissant. « I want you to leave. Now. » c'était net et précis, il savait qu'il n'avait pas sa place ici... mais il ne pouvait pas la prévenir avant où elle se serait arrangée pour ne pas être là, la confronter était le seul moyen qu'il avait trouvé. Sans doute pas le moins risqué... mais il irait plus vite ainsi. « Je veux juste parler... je ne ferais rien de mal... s'il te plait ? » demanda-t-il faiblement. Il ne demandait qu'à ce qu'elle l'écoute, pas qu'elle le croit, qu'elle lui pardonne ou quoique se soit d'autres de complètement irréaliste. Elle n'allait pas lui pardonner, elle n'allait pas le croire, Rosalie lui avait dit un jour qu'elle n'oubliait jamais... et ce qu'il avait fait n'allait certainement pas être passé à la trappe un jour.

Ses parents aimaient lui répéter que Juan lui ressemblait, qu’il avait le même sourire, les aires… Mais Rosalie n’en voyait rien du tout. Tout ce qu’elle pouvait voir dans les traits de son fils étaient ceux de Luis. Si les gens disaient le contraire, c’était probablement parce qu’ils n’avaient jamais rencontré le Chilien, mais voilà. Elle ne pouvait pas se voiler la face. Elle avait décidé de ne pas en faire de cas. Elle ne voulait pas avoir un ressentiment envers tout ça, ce n’était pas la faute de son bébé après tout. Ce qu’elle avait eu, crue avoir, avec Luis avait été… Quelques choses, sans doute, peut-être. Mais ça s’était arrêté là. Elle ne lui avait jamais rien demandé, mais il avait tout simplement décidé de ne pas essayer et il était parti de leurs côtés. Depuis elle essayait de ne plus y penser. Et ça marchait plutôt bien… Enfin. Ça marcherait encore mieux s’il n’arrivait pas sur le pas de sa porte sans préavis cela dit. « James m'a dit qu'il s'appelait Juan... » Son frère avait décidément une grande gueule et Rosalie allait lui dire un mot ou deux sur ses fréquentations avec qui il blablatait sur sa vie. « Et alors, qu’est-ce que tu en as a foutre ? » Elle se revoyait encore, dans le lobby de l’hotel, pendant qu’une fête mondaine battait son plein à l’étage, dans sa robe mauve.. Avouer à Luis qu’elle n’avait juste pas été capable… Quand ils avaient appeler son nom, elle n’avait pas été capable de suivre la dame, dans la petite salle… Il n’était pas fait pour être père qu’il avait dit. Elle avait dit okay et ça en était rester là. « Je veux juste parler... je ne ferais rien de mal... s'il te plait ? » « No, I have nothing to say to you. » Juan recommença à chigner dans son landau, il détestait être dans ce truc immobile trop longtemps, encore plus avec le couvert et Rosalie appuya sur le bouton de l’ascenseur pour retourner à son appartement. « I don’t know if it’s money you’re after, or… » Non, en fait elle en avait aucune idée. « But I don’t care, I don’t need you. Just leave. »

Luis était tendu comme un "i", il était nerveux et ses mains étaient moites, il se jetait tête baissé dans la gueule du loup mais il ne pouvait juste plus reculer à l'heure actuelle, il s'était déplacé, il avait attendu et il avait enfin pu voir Rosalie après 8 mois d'absence... il avait été long pour venir, mais rien n'était réel pour lui dans son esprit. L'enfant n'était qu'un foetus la dernière fois qu'il en avait entendu parler, et dans son esprit, il en était resté à ce stade... sauf qu'en allant chez James, quand il avait vu le faire-part de naissance il avait découvert que non, le foetus était devenu un petit garçon vivant et ça lui avait fait quelque chose, ça l'avait retourné de l'intérieur de voir son fils sur la photo... il avait dit ne pas le vouloir, ne pas être prêt, il ne pensait toujours pas être prêt, et il n'était pas là pour regagner sa place... il avait fait une grosse erreur qu'il allait devoir payer... mais il n'était pas trop tard. Il était encore petit, il n'allait jamais se souvenir de ses premiers mois sur Terre alors... « Et alors, qu’est-ce que tu en as a foutre ? » il le méritait, il le méritait totalement le ton froid et les suspicions, mais il ne s'était pas attendu à recevoir un tel pincement au coeur, il observa quelques secondes Rosalie, elle avait toujours réveillé des choses en lui différentes de toutes les autres... ce n'était pas juste un rêve, ce n'était pas une impression qu'il avait embellie avec le temps, il se rendait compte qu'à l'heure actuelle, ça restait un fait. « Je... c'est compliqué... » souffla-t-il du bout des lèvres avant de se passer la main dans les cheveux pour se décoiffer le plus possible. Tout était trop compliqué, mais il savait qu'il devait parler. « No, I have nothing to say to you. » sauf que Rosalie ne voulait pas l'entendre, elle ne voulait rien savoir et le regard de Luis se porta sur la poussette quand il entendit l'enfant émettre du bruit mais Rosalie rebroussa chemin, prête à remonter chez elle. « I don’t know if it’s money you’re after, or… But I don’t care, I don’t need you. Just leave. » il ne pouvait pas partir sans lui avoir parlé, mais il ne savait pas quoi dire, il avait préparé quelque chose, mais il était désormais paniqué qu'elle ne lui laisse plus jamais cette occasion... « J'ai paniqué Rosalie, j'ai paniqué parce que je ne sais pas c'est quoi être père. Je sais que c'est nul, je sais que c'est pitoyable, mais... » il se tut quelques secondes, s'il ne disait rien qui pourrait juste au moins lui accorder le bénéfice du doute, c'était fini. « Mon père était violant et alcoolique, j'ai vécu dans la rue à partir de 13 ans parce que je ne voulais plus vivre sous son toit, j'ai préféré me prostituer plutôt que de ramper auprès de lui pour qu'il nous reprenne dans sa vie ma soeur et moi... je le déteste, mais il est le seul exemple de ma vie Rosalie. J'ai paniqué parce qu'être père est la chose la plus terrifiante au monde pour moi... » avoua-t-il en lui attrapant le bras, pour la retenir juste quelques secondes de plus, juste pour qu'elle comprenne ce qu'il s'était passé dans sa tête, dans son coeur... il n'était pas prêt à l'époque, il ne l'était toujours pas à l'heure actuelle... mais... il ne pouvait pas être ce père qui avait abandonné son enfant. Non, il ne pouvait pas être un pire père que le sien.

Elle avait toujours tout eu de planner. Elle devait être chirurgienne, puis grimper les échelons un à un. Commencer à faire les démarches pour ajouter quelques maitrises à ses diplômes, être urgentologue ou neurologues peut-être… Peut-être même, aller en recherche, puis devenir dirigeante d’hôpital, ou fonder la sienne. Elle s’était toujours vue ‘seule’, sa carrière avait toujours passé avant tout le reste et elle n’avait pas prévu que ça change – peu importe ce qui lui disait Sofia. Sauf qu’il y avait eu cette petite bosse dans son chemin, et elle n’avait pas su s’en débarrasser à temps. Maintenant… Elle serait toujours une médecin brillante, elle se l’était promis et sa ne changerais pas, mais le reste allait devoir changer, ils allaient être deux pour les dix-huit prochaines années et Rosalie allait devoir s’ajuster. Les horaires, les appels, tout le reste… Ce petit bout d’à peine 20 centimètres allait mettre tous ses projets à l’envers. « Je... c'est compliqué... » La blonde leva un sourcil et jeta un regard blasé à l’autre devant elle. Elle tremblait tellement qu’elle pourrait le gifler à l’instant. « Oh I’m sorry. Is it now ? Is your life more complicated since I decide to keep our child ? Am I suppose to cry or something ? » Elle n’était pas certaine où il voulait en venir en ce moment. Mais chaque centimètre de son corps le détestait. Elle avait essayé, le plus possible, de ne pas penser à Luis pendant les huit derniers mois. Elle concentrait son énergie ailleurs, sur son fils. Elle n’avait pas pensé lui en vouloir autant, mais le voir devant elle en ce moment… Et agir en sort de victime ou peu importe. C’était trop lui demander. Elle essaya de rentrer chez elle, mais elle avait du être particulièrement cruelle dans le passé pour que le Karma décide de retenir l’ascenseur quelques secondes de plus. « J'ai paniqué Rosalie, j'ai paniqué parce que je ne sais pas c'est quoi être père. Je sais que ce n’est nul, je sais que c'est pitoyable, mais... » « Yes, it really is. » Comme si elle savait quoique ce soit à propos d’être mère quoi. Elle appuya une nouvelle fois sur le bouton, mais Luis lui prit le bras pour l’empêcher de bouger. Le geste eut le don de lui lancer un choc à travers tout le corps. Elle avait oublié l’effet de sa peau contre la sienne, l’effet qu’il lui donnait au creux de son ventre. « Mon père était violent et alcoolique, j'ai vécu dans la rue à partir de 13 ans parce que je ne voulais plus vivre sous son toit, j'ai préféré me prostituer plutôt que de ramper auprès de lui pour qu'il nous reprenne dans sa vie ma soeur et moi... je le déteste, mais il est le seul exemple de ma vie Rosalie. J'ai paniqué parce qu'être père est la chose la plus terrifiante au monde pour moi... » L’Anglaise tira sur son bras pour se détacher de lui et releva la tête, envoyant ses cheveux vers l’arrière. « You know what ? That’s fucking bullshit. » Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et elle plaça son pied pour les garder ouvertes un temps. « I’m really sorry for all you’ve been trough. Because no one should suffer that. But you’re just so full of it… You’re already raising Rain. Yes yes, you’re her uncle, whatever. You’re still raising her, alone. You’ve been for a while now. You have more experience than I in this. You* should have been less scare than me* in all of this. And even if you were scares shitless… » Elle hocha la tête, encore plus déçue maintenant qu’elle l’avait été il y a huit mois. « I don’t care okay. I don’t need you. We* don’t need you. Life is already full of selfish assholes anyway. »

« Oh I’m sorry. Is it now ? Is your life more complicated since I decide to keep our child ? Am I suppose to cry or something ? » il secoua vivement la tête de droite à gauche mais il sentit son coeur manquer un battement lorsqu'elle avait parlé de "leur" enfant... instinctivement, il avait toujours dit que l'enfant était celui de Rosalie et... oui, parfois aussi le sien... mais là, juste ce petit mot l'air de rien prouvait qu'ils l'avaient fait ensemble... leur enfant, Juan. « Je n'ai pas dit ça » murmura-t-il las d'avance. Il tentait de la retenir, de pouvoir s'expliquer un peu plus avec elle mais elle était bornée et il ne trouvait pas les bons mots, il s'embrouillait complètement, il était désespéré de pouvoir la retenir, juste quelques secondes de plus... ses explications étaient bancales il le savait, pitoyable aussi... mais il faisait avec. « Yes, it really is. » il eut l'impression de se prendre une gifle en pleine face et il tenta de calmer la colère qui grandissait en lui, ce n'était pas le moment, il devait tenter de la retenir, et il raconta vaguement son passé, juste pour lui expliquer un peu, vaguement ce qu'il s'était passé dans sa tête. « You know what ? That’s fucking bullshit. » il ne dit rien, attendant d'avoir la suite des explications. « I’m really sorry for all you’ve been trough. Because no one should suffer that. But you’re just so full of it… You’re already raising Rain. Yes yes, you’re her uncle, whatever. You’re still raising her, alone. You’ve been for a while now. You have more experience than I in this. You* should have been less scare than me* in all of this. And even if you were scares shitless… » Luis se sentit pâlir un instant avant que ses yeux vert/brun ne brille d'une rage qu'il avait du mal à contrôler. « I don’t care okay. I don’t need you. We* don’t need you. Life is already full of selfish assholes anyway. » le chilien s'avança dans l'ascenseur pour rentrer et il fussilla Rosalie du regard. « Vous ne m'avez pas laisser le choix ! Ni toi ni Iliana. Elle a abandonnée notre fille devant ma porte, que voulais-tu que je fasse d'autres ? Elle est ma fille ! Mais je n'ai jamais voulu être son père, à aucun moment... alors oui, je joue le rôle de son oncle, c'est plus facile, je m'y connais mieux, ce rôle me fait moins peur... j'ai fait au mieux, mais sérieusement, elle aurait sans doute eu plus facile si je l'avais laissée dans un orphelinat... » avoua froidement Luis en croisant les bras. « Tu ne m'as pas dit que tu étais enceinte. Tu ne m'as pas dit que tu voulais avortée. Tu m'as juste mis sur le fait accompli à la fin. "Je voulais me faire avorter mais je n'ai pas pu" et moi dans tout ça ? Tu ne voulais pas de moi dans ta vie, tu ne l'as jamais voulu, alors tu as tout décidée toute seule... et moi de mon côté je devais faire quoi, dire quoi ? "Oh oui, bonne idée, ayons un fils et soyons heureux" je ne voulais pas être père, et je ne l'ai jamais caché ! Avec la vie que je mène ? Impossible ! Mais... » il indiqua de la tête la poussette. « Quand j'ai réalisé son existence, quand j'ai réalisé qu'il était vraiment là... c'est mon fils aussi Rosalie, il m'a fallu plus de temps que toi, mais je le sais maintenant et tu ne peux pas m'obliger à sortir de sa vie... tu as tout décidé en me mettant sur le fait accompli. ça, maintenant, c'est mon choix, et je choisi Juan, je veux être son père ! »

« Je n'ai pas dit ça » Rosalie se passa une main dans les cheveux en soupirant. Elle essaya de bouger le landau vers l’avant et l’arrière pour calmer Juan qui commençait à s’impentienter de plus en plus. Elle était lasse de cette conversation, crevée en fait. Elle c’était tenu debout et droite pendant huit mois en évitant les confrontations, en évitant la question, maintenant elle avait tout simplement l’impression d’être au sol, abattu. « Good, because I seriously don’t want to hear about how the last month have been hard on you, you poor thing. » En fait, elle ne voulait plus rien entendre du tout. Elle voulut monter dans son appartement, remettre sa marche à demain, peu importe. Mais Luis la retient et elle prit un moment avant oser se détacher de lui. Elle écouta brièvement ce qu’il avait à dire, lui offrant plus d’attention qu’elle aurait voulue, mais rien ne changea au final. Tout ce qu’il disait coulait sur son dos et rien ne la touchait vraiment… Ou en tout cas, c’est l’air qu’elle souhaitait se donner. Mais en vérité, une partie d’elle était encore attachée à lui, attachée à ce truc qu’ils avaient eu pendant quelques mois. Une partie d’elle avait presque envie de tout oublier et de se coincer entre lui et le mur, juste l’espace de quelques secondes. Mais elle chassa l’idée d’un mouvement de tête. C’était de son fils qu’il était question et elle ne laisserait personne de confus entrer dans sa vie. Elle se devait de le protéger et lui donner ce qu’il y avait de meilleur. Elle n’avait pas besoin que Luis vienne déranger l’équilibre qu’elle s’était créé en un mois. Mais quand l’ascenseur arriva enfin, il se glissa à l’intérieur en même temps qu’elle. Elle voulut ouvrir la bouche pour le menacer d’appeler la police, mais le brun reprit la parole le premier. « Vous ne m'avez pas laisser le choix ! Ni toi ni Iliana. Elle a abandonnée notre fille devant ma porte, que voulais-tu que je fasse d'autres ? Elle est ma fille ! Mais je n'ai jamais voulu être son père, à aucun moment... alors oui, je joue le rôle de son oncle, c'est plus facile, je m'y connais mieux, ce rôle me fait moins peur... j'ai fait au mieux, mais sérieusement, elle aurait sans doute eu plus facile si je l'avais laissée dans un orphelinat... Tu ne m'as pas dit que tu étais enceinte. Tu ne m'as pas dit que tu voulais avortée. Tu m'as juste mis sur le fait accompli à la fin. "Je voulais me faire avorter mais je n'ai pas pu" et moi dans tout ça ? Tu ne voulais pas de moi dans ta vie, tu ne l'as jamais voulu, alors tu as tout décidée toute seule... et moi de mon côté je devais faire quoi, dire quoi ? "Oh oui, bonne idée, ayons un fils et soyons heureux" je ne voulais pas être père, et je ne l'ai jamais caché ! Avec la vie que je mène ? Impossible ! Mais... Quand j'ai réalisé son existence, quand j'ai réalisé qu'il était vraiment là... c'est mon fils aussi Rosalie, il m'a fallu plus de temps que toi, mais je le sais maintenant et tu ne peux pas m'obliger à sortir de sa vie... tu as tout décidé en me mettant sur le fait accompli. ça, maintenant, c'est mon choix, et je choisi Juan, je veux être son père ! » Elle cilla doucement. Elle avait du toujours sen douter quelques part. En même temps, avec le métier qu’il pratiquait, il avait surement plus de deux enfants sur le globe. C’était le genre de truc qu’elle avait préféré ignorer quand… avant. « Elle l’aurait eu plus facile, vraiment ? Are you talking about her or you, again ? » Elle enleva la protection autour du carrosse et prit Juan dans ses bras pour l’empêcher de trop pleurer. « Je ne te condamnais pas pour avoir choisi Rain avant mon fils. I was just saying that… The third night I was alone with him. He woke up in the middle of the night and just start crying. I try to fed him, change him, sing to him, I craddle him, I walk with him, I put some chamomille tea in his milk in case he had cramp or anything… But he just keep crying… And I just… I tough of you then. I tought that maybe you would have known what to do… Do you think It’s not scary for me ? Do you think I find this easy, seriously ? I’m paralize with fear everytime something new happen. I’m clueless, I’m scare and I’m freaking out. » Rosalie renifla avant de continuer sur sa lancer. « And yes, I put you in a corner. I’m sorry. But I didn’t plan for this to happen either. I didn’t want to. I didn’t tell you cause I tough, I’d deal with it, easy peacy. But I couldn’t okay. I’m not sorry now that I didn’t… But I tried, and I couldn't and no, I didn’t expect anything… But saying that I never wanted you in my life is a lie. You know it’s a lie. I never… I mean, what we had… I don’t think I ever, will ever… » Elle soupira, c’était plus important ça, elle se perdait dans ses pensées. « And yes. I’m sorry. But I can* choose to keep you out of his life and keep you away, if I want to. Don’t think I couldn’t. »

« Good, because I seriously don’t want to hear about how the last month have been hard on you, you poor thing. » Luis serra les dents, elle se moquait de lui, il comprenait, elle était en colère, elle était passée par des trucs plus dur, mais il n'était pas là pour qu'elle se moque de lui, il tentait de lui faire comprendre ce qu'il s'était passé, ce qu'il avait éprouvé, ressenti, ce qui l'avait fait fuir... s'il n'était pas revenu, c'était parce qu'elle... lui avait dit "ok", il lui avait dit qu'il ne pouvait pas être père, et elle avait accepté et il s'était retrouvé là comme un con, incapable de dire quoique se soit alors il s'était levé et il était parti. Il avait réussi à mettre tout ça de côté parce que jusque là, l'enfant était un petit être qui n'existait pas vraiment, il était quelque chose qui devait arriver un jour, mais ça ne semblait pas concret... du moins jusqu'à ce qu'il se retrouve chez James la vieille. Il avait appris qu'il avait eu un fils du nom de Juan et tout avait changé, comme quand Rain était arrivée dans sa vie. Mais Rosalie ne semblait pas convaincue par ses propos et elle était prête à rentrer chez elle, mais il ne pouvait pas abandonner, pas maintenant qu'ils pouvaient enfin parler de façon ouverte. Il dit tout ce qu'il avait sur le coeur, tout ce qu'il avait gardé et qui devait sortir aujourd'hui. S'il voulait avancer, il allait sérieusement devoir apprendre à communiquer. « Elle l’aurait eu plus facile, vraiment ? Are you talking about her or you, again ? » il eut une pensée pour Rain quelques secondes avant de répondre. « Ilwen était morte depuis un mois quand on a déposé Rain devant chez moi... c'était juste égoïste, je ne voulais pas être son père mais j'étais seul... elle aurait pu grandir dans un autre foyer, avec un père & une mère mais je l'ai gardée parce qu'Ilwen était morte et qu'elle a été le centre de ma vie pendant si longtemps, j'étais perdu alors j'ai gardé le bébé... » il arrêta de parler en voyant Rosalie sortir le bébé de la poussette, il avança d'un pas dans sa direction dans un mouvement impulsif, tout à l'heure, il ne l'avait pas bien vu, mais là... il reconnaissait des petites choses de lui et de Rosalie et... il se sentit sourire devant l'enfant, son fils, leur fils était parfait. « Je ne te condamnais pas pour avoir choisi Rain avant mon fils. I was just saying that… The third night I was alone with him. He woke up in the middle of the night and just start crying. I try to fed him, change him, sing to him, I craddle him, I walk with him, I put some chamomille tea in his milk in case he had cramp or anything… But he just keep crying… And I just… I tough of you then. I tought that maybe you would have known what to do… Do you think It’s not scary for me ? Do you think I find this easy, seriously ? I’m paralize with fear everytime something new happen. I’m clueless, I’m scare and I’m freaking out. » en l'entendant renifler, quelque chose se passa dans son coeur, il se rapprocha d'elle, il aurait voulu tendre le bras vers elle, l'attirer à lui et la serrer dans ses bras pour lui dire qu'il était là désormais, qu'il pouvait la soutenir... il la regarda quelques secondes dans les yeux avant d'avancer d'un pas, il releva la main pour lui caresser le visage avec tendresse. « And yes, I put you in a corner. I’m sorry. But I didn’t plan for this to happen either. I didn’t want to. I didn’t tell you cause I tough, I’d deal with it, easy peacy. But I couldn’t okay. I’m not sorry now that I didn’t… But I tried, and I couldn't and no, I didn’t expect anything… But saying that I never wanted you in my life is a lie. You know it’s a lie. I never… I mean, what we had… I don’t think I ever, will ever… » il continua de lui caresser la joue tout en la regardant dans les yeux avec attention. Quand sa voix se tut, son doigt passa quelques secondes sur ses lèvres, il la voulait, il voulait l'embrasser pour tout oublier, ça avait toujours été leur truc, sauf qu'il ne pouvait plus se cacher maintenant. « Tu as toujours été différente à mes yeux Rosalie, toujours, je n'ai jamais voulu être père, ça m'a toujours foutu la trouille. Mais... je veux être le père de ton enfant, parce que je tiens à toi. Même après tous ces mois, je n'ai jamais su oublier ce que j'ai ressenti pour toi, parce que je ne l'avais jamais vécu avant... » avoua-t-il gauchement, il n'était pas doué pour tout ça, il n'avait jamais vécu quelque chose de semblable en même temps. Personne n'avait compté dans sa vie autre que sa soeur ou sa fille. Maintenant il avait Juan & Rosalie en plus. « And yes. I’m sorry. But I can* choose to keep you out of his life and keep you away, if I want to. Don’t think I couldn’t. » « Donne-moi une chance... c'est tout ce que je veux, c'est tout ce dont j'ai besoin, Rosalie, j'ai besoin de vous avoir dans ma vie, je sais que je peux t'aider, j'en ai envie, je veux être là pour lui, je n'aurais pas dû partir, je n'aurais pas dû fuir... mais je l'ai fait et aujourd'hui, je suis sûr de ce que je veux et je ne vais juste plus m'en aller. Je vous veux tous les deux avec Rain et moi... » la supplia-t-il calmement.

« Ilwen était morte depuis un mois quand on a déposé Rain devant chez moi... c'était juste égoïste, je ne voulais pas être son père, mais j'étais seul... elle aurait pu grandir dans un autre foyer, avec un père & une mère, mais je l'ai gardée parce qu'Ilwen était morte et qu'elle a été le centre de ma vie pendant si longtemps, j'étais perdu alors j'ai gardé le bébé... » La blonde eut de la difficulté à soutenir son regard. Elle s’était toujours doutée que Luis avait eu une histoire difficile. Mais elle ne voulait pas se permettre d’y penser maintenant. Elle devait se tenir droite et ne pas flancher. Elle ne devait plus rien ressentir pour lui ou bien se faire compatissante. Elle ne devait pas se laisser enfirlouper dans ses histoires. Elle devait penser à Juan d’abord, son fils et elle passaient avant Luis, qu’il le veuille ou non, qu’elle ait déjà souhaité le contraire ou pas. Ça ne changeait plus rien maintenant. Elle sortit d’ailleurs le bébé du carrosse pour l’empêcher de s’agiter, mais c’est Luis qui réagis le plus en s’avança vers elle. La blonde tourna la tête et lui lança un regard noir pour l’empêcher de bouger encore plus. « Tu as toujours été différente à mes yeux Rosalie, toujours, je n'ai jamais voulu être père, ça m'a toujours foutu la trouille. Mais... je veux être le père de ton enfant, parce que je tiens à toi. Même après tous ces mois, je n'ai jamais su oublier ce que j'ai ressenti pour toi, parce que je ne l'avais jamais vécu avant... » Il s’avança vers elle et lui déposa une main sur la joue, qui la fit frissonner. Elle savait qu’elle aurait dû bouger, qu’elle était en territoire dangereux maintenant, mais elle était complètement figée. « Donne-moi une chance... c'est tout ce que je veux, c'est tout ce dont j'ai besoin, Rosalie, j'ai besoin de vous avoir dans ma vie, je sais que je peux t'aider, j'en ai envie, je veux être là pour lui, je n'aurais pas dû partir, je n'aurais pas dû fuir... mais je l'ai fait et aujourd'hui, je suis sûr de ce que je veux et je ne vais juste plus m'en aller. Je vous veux tous les deux avec Rain et moi... » Elle hésita un moment puis ouvrit la bouche pour répondre, encre immobile sous les doigts du Chilien, son bébé dans les bras. Mais juste avant qu’elle puisse sortir un son, un ‘bing’ retenti et les portes de l’ascenseur s’ouvrit sur son appartement. La blonde en profita pour secouer la tête et entra chez elle, tirant le carrosse d’une main. « No, I can’t. » Elle posa le landau dans l’entrée et se dirigea vers le salon pour déposer le bébé dans une petite chaise d’appoint qui vibrait et le calmait, avec sa sucette et sa doudou, et se planta entre lui et Luis, les bras croisés et le regard froid. « I can’t do that. I can’t let you in and out of his life as you please. You were scare, you’re not anymore, but what about next week ? Or in three years ? You said it yourself just now, you tough that Rain would be better with someone else, because you’re scare… I can’t let you do that. » Elle se passa une main dans les cheveux et le tosa dégoutée. « And I seriously can’t see how you expect to show up here, un-annonce, and expect me to welcome you back into my life like never change. Like you didn’t dispear for eight month and leave me alone with everything… And I’m not just talking about the baby.. I mean… You just left ! And it look so easy for you ! I tought... » Elle secoua la tête et se passa les mains sur le visage pour se calmer. « I can’t… I’m not sorry. I just can’t. »

Luis vit son hésitation dans ses yeux, il vit qu'elle doutait et ça lui donna de l'espoir. Puis la sonnerie de l'ascenseur sonna et c'est comme si elle venait de reprendre ses esprits... et que tout ce qu'il venait de dire ne changeait plus rien... elle rentra chez elle et Luis hésita à la suivre, ça faisait si longtemps, il se sentait mal à l'aise, il n'était pas réellement invité et il s'avança prudemment, longeant les murs en essayant de se faire tout petit. « No, I can’t. I can’t do that. I can’t let you in and out of his life as you please. You were scare, you’re not anymore, but what about next week ? Or in three years ? You said it yourself just now, you tough that Rain would be better with someone else, because you’re scare… I can’t let you do that. » Luis baissa la tête avant de se passer la main dans les cheveux. « Je fais au mieux, je fais ce que je peux pour bien faire les choses Rosalie. Je suis loin d'être parfait... mais Rain est ma fille, je l'aime de façon inconditionnelle... et Juan, je pourrais aussi faire ça, c'est la seule chose dont je suis sûre... je ne vais pas partir maintenant... » la blonde se passa la main dans les cheveux et le toisa du regard avec un mépris certain. « And I seriously can’t see how you expect to show up here, un-annonce, and expect me to welcome you back into my life like never change. Like you didn’t dispear for eight month and leave me alone with everything… And I’m not just talking about the baby.. I mean… You just left ! And it look so easy for you ! I tought... I can’t… I’m not sorry. I just can’t. » il serra les poings avant de secouer la tête. « Tu voulais que je fasse quoi ? Tu l'as tout de suite voulu, tu voulais être sa mère quand tu m'as annoncée que tu étais enceinte et je n'étais pas prêt à être père, j'ai juste pensé... que ce serait plus simple si... j'ai fait au mieux pour nous... mais maintenant je ne peux plus partir Rosalie, ce serait juste prouvé que tu as raison si je pars, et je ne veux pas... je veux être son père, je veux être là... et je sais que j'ai été absent longtemps... mais 8 mois sur une vie... quand il aura 18 ans, ça ne comptera même plus, je peux lui apprendre des choses, je peux être là quand tu iras bosser, je n'ai pas encore tout raté, ne m'enlève pas ça... » murmura-t-il d'une voix suppliante.

« Je fais au mieux, je fais ce que je peux pour bien faire les choses Rosalie. Je suis loin d'être parfait... mais Rain est ma fille, je l'aime de façon inconditionnelle... et Juan, je pourrais aussi faire ça, c'est la seule chose dont je suis sûre... je ne vais pas partir maintenant... » Rosalie était soudainement fatiguée et sentait que cette conversation allait mener nulle part. Mais elle n’avait pas envie de se laisser faire. Luis, elle se rendait compte, lui avait fait beaucoup plus mal qu’elle pensait en sortant de sa vie et il n’était pas question qu’elle lui donne une chance de faire la même chose à son fils. Elle ne laisserait personne lui faire du mal, jamais, aussi tentante les promesses était-elle. « Tu voulais que je fasse quoi ? Tu l'as tout de suite voulu, tu voulais être sa mère quand tu m'as annoncé que tu étais enceinte et je n'étais pas prêt à être père, j'ai juste pensé... que ce serait plus simple si... j'ai fait au mieux pour nous... mais maintenant je ne peux plus partir Rosalie, ce serait juste prouvé que tu as raison si je pars, et je ne veux pas... je veux être son père, je veux être là... et je sais que j'ai été absent longtemps... mais 8 mois sur une vie... quand il aura 18 ans, ça ne comptera même plus, je peux lui apprendre des choses, je peux être là quand tu iras bosser, je n'ai pas encore tout raté, ne m'enlève pas ça... » Elle avala sa salive durement et garda ses bras croisé, fort contre elle. « I wanted you to do… Something, anything… You didn’t even try, or say anything, you just… » Elle c’était convaincu de ne rien en avoir eu à faire pendant des mois et maintenant tout revenait à la surface et la colère qu’elle aurait dû ressentir à ce moment-là prenait très vite le dessus sur tout le reste.« You didn’t ask what was best for us, it was for you ! I never asked you for anything, I wouldn’t have either. But you just decide to throw everything out. And you’re right, eight month on a lifetime, it’s nothing… But it’s plenty enough time for me to realise that he doesn’t need you, we* don’t need you. We’re going to be just fine and… » Elle repensa à ses longues heures de travail et ce qu’elle voulait faire et tout le reste, et releva la tête fièrement, s’il fallait qu’elle change ses plans à vie pour son fils, elle le ferait. « And really ? You can be there when I work ? What about your job hm ? What about when I’m on call late at night or in the evening ? You can’t okay. I don’t need more stress as it is. »

« I wanted you to do… Something, anything… You didn’t even try, or say anything, you just… You didn’t ask what was best for us, it was for you ! I never asked you for anything, I wouldn’t have either. But you just decide to throw everything out. And you’re right, eight month on a lifetime, it’s nothing… But it’s plenty enough time for me to realise that he doesn’t need you, we* don’t need you. We’re going to be just fine and… » le regard de Luis glissa alors vers Juan quelques secondes et il se mordit les lèvres, il comprenait ses doutes, il comprenait ses hésitations, il était habitué à la voir si têtue et bornée... mais il n'allait pas la laisser gagner, pas quand passer du temps avec Juan était en jeu. « Il demandera après moi un jour. Il le fera... et il aura besoin de moi. J'ai compris, toi pas, mais ne décide pas pour lui quand il est encore incapable de choisir. Ne me mets pas hors de sa vie sans m'avoir vu avec lui ! » mais la blonde était vraiment campée sur ses positions et elle démontait chacun de ses propos. « And really ? You can be there when I work ? What about your job hm ? What about when I’m on call late at night or in the evening ? You can’t okay. I don’t need more stress as it is. » « Je ne peux pas être gigolo toute ma vie ! Si je dois quitter cet univers pour le voir je le ferais je m'en fiche ! J'ai assez d'argent de côté pour vivre un moment, et j'ai toujours la musique... je peux quitter 2, 3 ans et après, je trouverai quelque chose, un petit job, ça n'a pas d'importance tant que je peux être avec lui. » s'obstina-t-il à son tour, parce qu'il s'en fichait de déboussoler toute son existence, ce boulot n'était pas une passion mais une obligation, il ne l'aimait pas, il avait déjà pensé à quitter, il y pensait de plus en plus depuis qu'on ennuyait Rain à l'école. Il était hors de questions que la vie qu'il avait décidé de mener ne retombe sur ses enfants ! Jamais !

« Il demandera après moi un jour. Il le fera... et il aura besoin de moi. J'ai compris, toi pas, mais ne décide pas pour lui quand il est encore incapable de choisir. Ne me mets pas hors de sa vie sans m'avoir vu avec lui ! » Elle y avait pensé à ça. Enfin, elle n’avait pas eu le choix d’y penser quand sa famille avait commencé à poser des questions. Elle avait inventé un truc vite fait, elle le répéterait à son fils pendant un temps et avait pensé à lui dire la vérité plus tard… Peut-être. Elle avait le temps d’y repenser avant. « I can handle questions. And he wont. He’d have me, and my brothers and my dad and whoever I choose to be part of his life and it doesn’t need to be you. » Sa sœur élevait bien sa fille toute seule, elle aussi pouvait le faire. Elle pouvait être forte et l’aimer deux fois plus. Elle le faisait déjà depuis 9 mois. « Je ne peux pas être gigolo toute ma vie ! Si je dois quitter cet univers pour le voir, je le ferais, je m'en fiche ! J'ai assez d'argent de côté pour vivre un moment, et j'ai toujours la musique... je peux quitter 2, 3 ans et après, je trouverai quelque chose, un petit job, ça n'a pas d'importance tant que je peux être avec lui. » Elle serra les poings un peu. Elle en avait marre qu’il s’obstine, elle voulait le voir quitter son appartement pour ne plus le revoir. « That sound almost stable, yeah. » On ne l’avait pas habitué à une vie qui reposait sur les petits boulots et tout le reste et son fils ne manquerait jamais rien, à cause d’elle. Si elle acceptait, ça allait tout simplement engendrer beaucoup plus de problèmes. « What if another woman show up with your child, what if you got bored, what if you find someone else to play with, you’re just going to leave again and I’ll be in the same spot all over again, but with a son scar for life. » Et elle aussi, un peu. Juan se mit à pleurer dans son banc et Rosalie se retourna pour le voir recracher sa suce. En règle générale, ça signifiait qu’il avait faim. Elle se dirigea vers son fils pour le reprendre dans ses bras. « Ok, you really need to go now, I don’t have time for you. »

« I can handle questions. And he wont. He’d have me, and my brothers and my dad and whoever I choose to be part of his life and it doesn’t need to be you. » Luis sentit son coeur se serrer, la douleur qui passa dans son regard fut vive. Il baissa la tête pour qu'elle ne le voit pas. Il aurait tellement voulu qu'on lui laisse une minuscule chance, il savait qu'il n'était pas quelqu'un de mauvais, il savait qu'il pouvait le faire si on lui laissait sa chance. Il avait toujours tout sacrifier pour sa famille... et comme elle n'était vraiment pas énorme... il n'avait que Rain... et Juan... mais on le lui enlevait, et il avait l'impression... il secoua la tête, il n'aimait pas cette impression de toujours perdre sa famille... il tenta encore de la convaincre, il était prêt à ne plus être gigolo pour lui, pour mener une vie... différente. Il voulait bien faire les choses à sa manière. « That sound almost stable, yeah. » « Je n'ai rien d'autres à offrir... c'est tout ce que je peux faire, je ne peux rien faire de plus. » il sentit ses mains se contracter plusieurs fois d'affilés. Il ne pouvait pas se donner plus qu'à l'heure actuelle dans cette histoire, il était prêt à tout sacrifier pour le bien de l'enfant déjà. « What if another woman show up with your child, what if you got bored, what if you find someone else to play with, you’re just going to leave again and I’ll be in the same spot all over again, but with a son scar for life. » il secoua la tête avant de grimacer légèrement. « On ne peut pas vivre en se disant "et si"... je sais juste que je ne veux pas partir, que je veux être son père, je n'ai jamais abandonné Rain, je ne le ferais pas... je n'ai pas de famille, j'ai juste Rain... » son regard glissa vers Juan quelques secondes. Il aurait pu aussi avoir Juan... mais il avait fait une erreur il y a des mois et il allait le payer toute sa vie... il en était désormais conscient. Juan se mit à pleurer et Rosalie réagit aussi tôt en allant le prendre dans ses bras... « Ok, you really need to go now, I don’t have time for you. » Luis avança d'un pas avant qu'il ne se mette à parler. « Je peux lui dire au revoir ? » il n'était pas sûr d'être autorisé à le revoir, il n'était pas sûr qu'il le ferait un jour... alors il voulait juste... une fois le tenir dans ses bras... juste... il doutait que Rosalie le laisse faire, mais il devait au moins demander. « Si jamais tu as besoin de moi pour... quoique se soit... je... je ne bougerais pas d'appartement... » pas tant qu'il aurait l'infime espoir qu'un jour son fils frappe à sa porte... oh, il le détesterait sans doute de l'avoir abandonné... mais... il avait essayé au moins non ? On ne pourrait plus lui reprocher de ne pas avoir essayé...

« Je n'ai rien d'autre à offrir... c'est tout ce que je peux faire, je ne peux rien faire de plus. » Rosalie hocha la tête. Elle savait ça, elle n’avait jamais eu l’intention de rien demander non plus. Elle était complètement capable de fournir tout ce donc son fils avait besoin, c’est pour ça qu’elle n’avait jamais hésité, qu’elle avait toujours été très certaine de ses choix et qu’elle ne voulait pas flancher. Elle pouvait le faire seule si elle le devait. « On ne peut pas vivre en se disant "et si"... je sais juste que je ne veux pas partir, que je veux être son père, je n'ai jamais abandonné Rain, je ne le ferais pas... je n'ai pas de famille, j'ai juste Rain... » « Tell her the truth then… » Elle ne savait même pas pourquoi elle avait envie de s’investir dans cette histoire, mais une partie d’elle était tout simplement incapable de faire comme si tout ça ne lui faisait rien, vraiment. Elle sentait son corps se serrer à chaque fois que Luis prenait la parole et le rejeter sans cesse lui faisait plus mal qu’elle aurait aimé. « I mean, take the responsability you already have instead of finding new ones. » Son fils se mit à pleurer et Rosalie se tourna vers lui avant de demander, une nouvelle fois, à Luis de partir. « Je peux lui dire au revoir ? » La blonde hésita un moment. « He’s hungry, he… » Elle soupira et hocha la tête, puis alla le placer dans les bras du brun. Elle replaça sa sucette et passa un doigt sur sa joue pour le calmer, avant de s’éloigner d’eux. Juan n’arrivait pas à détacher son regard de son père non plus et la vision des deux était presque trop douloureuse. Elle se remit à renifler doucement et se passa une main devant les yeux, rapidement. « Si jamais tu as besoin de moi pour... quoique se soit... je... je ne bougerais pas d'appartement... » « Luis… » Elle se tut, ne sachant pas trop ce qu’elle avait envie de dire tout de suite. Finalement, elle se contenta de hocher la tête pour faire signe qu’elle avait compris et repris son fils dans ses bras, le serrant plus fort que nécessaire contre sa poitrine. « I just need time to think about everything… » Même si en ce moment, elle avait surtout envie de s’effondrer, elle allait prendre le temps d’y repenser, un jour, peut-être.

« Tell her the truth then… » Luis baissa la tête. Oui, il allait sans doute devoir le faire un jour... plus il la voyait et plus il se disait qu'il le devait, pour elle, pour son bien... pour comprendre que contrairement à ce qu'elle pensait, elle n'avait jamais été abandonnée par son père... il ferma les yeux, ça allait être difficile, étrange, elle allait le détester, mais lui il l'aimait, et il était là pour elle, toujours, c'était sa place. « I mean, take the responsability you already have instead of finding new ones. » « D'accord... » une nouvelle fois, Rosalie réclama qu'il parte... Luis était prêt à le faire, ça ne servait plus à rien de s'acharner, elle n'avait pas besoin de lui et Juan non plus alors... mais il voulait lui dire au revoir au moins, il avait besoin de le faire. « He’s hungry, he… » il sentit la déception le gagner avant que Rosalie ne se rapproche avec le petit et finisse par le mettre dans ses bras. Il se sentit aussi tôt sourire et observa son fils, celui-ci faisait de même, avec ses grands yeux vert. Les siens. « Hola hijo... » murmura-t-il la voix enrouillée. C'était peut-être la seule et dernière fois alors... il le sera dans ses bras et il déposa son front sur celui de son fils. « Te quiero hijo... » murmura-t-il avant de déposer ses lèvres sur la joue de l'enfant, il était encore si petit, si fragile, il ressentit un besoin de protection... il passa sa main dans ses petits cheveux, il aurait eu tant de choses à lui apprendre... « Sois heureux, sois fort et grand, protège ta maman et aime-la très fort... ne bois pas, la boisson ne réussit pas aux hommes de ma famille. Deviens quelqu'un de fier, crois-en toi... papa t'aime. » finit-il par conclure la voix enrouée. Il se tourna ensuite vers Rosalie, pour lui dire que si jamais, il n'avait pas l'intention de déménager. « Luis… » il eut un regard rempli d'espoir, mais la blonde ne dit rien d'autres. Elle reprit juste leur fils dans ses bras. Il eut un sourire triste sur les lèvres. « I just need time to think about everything… » il releva la tête et ses yeux se mirent à briller. « Ok, du temps... tout ce que tu veux. » répondit-il aussi tôt. Il se sentit soudain plein d'espoir et il ne croyait pas trop à sa chance. « Merci Rosalie » murmura-t-il avec hésitation... il n'avait plus envie de partir maintenant, mais il ne voulait pas pousser sa chance, il ne savait pas vraiment quoi faire du coup. Surtout que Rosalie semblait... prête à s'effondrer et la voir ainsi ne lui faisait pas plaisir.

« Sois heureux, sois fort et grand, protège ta maman et aime-la très fort... ne bois pas, la boisson ne réussit pas aux hommes de ma famille. Deviens quelqu'un de fier, crois-en toi... papa t'aime. » Rosalie se retourna dos à eux, pour les laissé en privé et surtout pour ne pas qu’on remarque les larmes couler sur ses joues. Elle avait été certaine de son choix vraiment, elle ne pouvait pas permettre à Luis de rester dans la vie de son fils quand il arrivait chez lui, lui disant avoir peur et tout le reste… Elle ne pouvait pas lui laissé une chance de l’abandonner, les abandonnais encore… Mais en même temps, il avait pas tord en disant qu’elle ne pouvait pas – ne pas – lui donner de chance ou quoi que se soit. Enfin, si.. Il avait tort. Elle pouvait. Mais le voir maintenant… Elle était encore sensible à sa présence et parfois elle pourrait presque penser que les huit derniers mois n’avaient pas existé, pas vraiment… Elle finit par revenir vers eux pour reprendre Juan dans ses bras. Et lui dit finalement qu’elle penserait à tout ça, parce qu’elle le devait à son fils, plus qu’à lui. « Ok, du temps... tout ce que tu veux. » « I’m not promising anything. And you might not like the results, but… » Elle baissa les yeux vers son bébé et attrapa une de ses petites mains dans la sienne. « Merci Rosalie » « Yeah… I don’t know… » Elle ne savait pas quoi faire de tout ça, elle était complètement perdue. Elle aurait préféré ne pas sortir du lit ce matin. « Take care okay ? » Elle c’était rapprocher de lui doucement et cherchait quelques choses à dire pour l’empêcher de partir, n’importe quoi, mais rien ne venait vraiment. Elle avait plus de raison de le retenir.

Rosalie lui laissait une chance, une infime chance, mais c'était suffisant pour lui, il ne demandait pas plus, il avait juste besoin de son fils dans sa vie, rien d'autres, il ne réclamait pas l'impossible, juste pouvoir assumer son rôle et faire les efforts et sacrifices nécessaires pour Juan. Il le méritait, Luis ferait tout ce qui était en son pouvoir pour ne plus le laisser, pour être un père présent... pour le reste, il ne pouvait rien jurer, il avait peur de ne pas faire ce qu'il fallait, mais il savait que Rosalie ne le laisserait pas faire quoique se soit d'inconscient. Il pourrait lui transmettre l'amour de la musique et la cuisine, il était doué à ça... Il ferait de son mieux, il se le promit, l'enfant le méritait. « I’m not promising anything. And you might not like the results, but… » il secoua la tête. « ça va aller, tu me donnes ma chance, c'est tout ce que je te demandais et je vais faire de mon mieux » il la remercia, parce qu'il supposait que c'était la chose à faire. Il lui avait sans doute beaucoup pour elle pour accepter cet accord. « Yeah… I don’t know… » elle semblait tellement fatiguée... il se sentit un peu coupable de l'avoir mise dans cet état. « Take care okay ? » finit-elle par dire alors que le corps de la blonde se rapprochait du sien... il hésita avant de se rapprocher d'elle. Il ne pouvait pas la quitter, pas quand elle était dans cet état si fragile... est-ce qu'elle avait été de la sorte lorsqu'il était parti 9 mois plus tôt ? Il était en colère contre lui. Il n'aurait pas dû partir, il n'aurait pas dû la quitter. « Je ne veux plus partir... » murmura-t-il. Plus maintenant, plus jamais. Il se rapprocha encore plus d'elle pour lui toucher la visage, il ressentait se besoin impérial d'établir le contact avec elle. « J'ai dit à notre fils de t'aimer... c'est un conseil que je pourrais suivre moi-même Rosalie... » avoua-t-il alors d'une voix grave mais sincère, il savait à cet instant qu'elle allait sans doute vouloir le repousser, paniquer, parce qu'il était parti, parce qu'elle avait toutes les raisons du monde de protéger son coeur de lui... mais avant qu'elle ne réagisse, il se pencha vers elle pour l'embrasser doucement. Elle lui avait manquée, elle lui avait affreusement manquée et il ne le réalisait que maintenant à quel point il s'était voilé la face et à quel point il avait dû enfuir ses sentiments pour ne pas y penser à chaque instant.

« ça va aller, tu me donnes ma chance, c'est tout ce que je te demandais et je vais faire de mon mieux » Rosalie ouvrit la bouche et voulue dire que ce n’était pas vraiment ça, pas encore, mais se retient au dernier moment. Elle pouvait bien voir qu’elle l’avait assez blessé pour la journée et s’il voulait voir ça comme une chance, qu’il le fasse. Elle n’avait plus vraiment la force de se battre de toute façon, elle était vaincue pour la journée et voulaient tout simplement poser les armes. La seule chose qui la faisait encore tenir debout était le fait que Luis soit toujours là et que Juan allait avoir besoin qu’elle le nourrisse une fois qu’il serait parti. Elle n’avait pas le temps de se mettre dans un état pour un truc qu’elle était certaine d’avoir déjà réglé des semaines au paravent. Pas aujourd’hui, pas maintenant… Ce n’était pas le genre de chose qu’elle pouvait se permettre. Surtout pas devant le brun… Elle lui avait demandé de partir encore, mais les choses s’étalaient et elle n’arrivait pas complètement à arrêter de parler, à le laisser partir… Son corps semblait graviter autour du sien et ça lui prenait toute sa force pour ne pas s’accrocher à lui. « Je ne veux plus partir... » «Then stay…Please… » Elle s’était entendue le dire avant d’en prendre conscience… Elle n’était pas certaine si c’était elle qui venait de parler, ou la Rosalie d’il y a neuf mois. Elle l’avait tellement fait taire longtemps celle-là, qu’elle ne pensait plus jamais la réentendre… Mais finalement, c’était sa voix qui se faisait plus forte que tout les autres dans sa tête. « J'ai dit à notre fils de t'aimer... c'est un conseil que je pourrais suivre moi-même Rosalie... » Le premier instinct de la blonde fut de s’éloigner, mais Luis se pencha vers elle pour l’embrasser avant qu’elle puisse faire quoi que se soit et elle fut clouée sur place pendant quelques secondes. Elle sentit une vague de chaleur prendre possession de son corps et redécouvrais tout ce qu’elle avait voulu oublier des mois auparavant. Juan avait toujours faim cependant et c’est ses pleurs qui ramenèrent Rosalie à la réalité. Sans rien dire, elle détourna la tête et s’enfuit vers la chambre de leurs fils sans regarder derrière elle. Une fois la porte fermée derrière elle, elle se mit à faire ses gestes automatiques, ceux qu’elle faisait jour après jour. La bouteille au minifrigo, le réchau-bouteille-attendre quelques minutes-bercer bébé-nourrir bébé-rebercerbébé-rot-changement de pj, etc. Elle refaisait les mêmes gestes et se vidait l’esprit pour pensée à quoi que se soit d’autre. Un long moment passa et elle finit par endormir Juan et l’embrassa une dernière fois avant de le mettre au lit. Elle attendit encore quelques minutes dans le noir, essayant de calmer sa respiration avant de rejoindre Luis. « You can’t do that. To me, to people on general, you can’t just drop in out of the blue and say things like that and expect that everything is going to be fine, cause it’s not.Things change in eight months, I mean… For all you know, I could have a new boyfriend or just plain hate you*. » Elle ne savait pas laquelle des deux options était plus plausible vraiment. Elle c’était rapprocher de lui en parlant cependant et sa main avait trouver le pan de son t-shirt, comme elle avait l’habitude de le faire avant, enlevant toute crédibilité à ce qu’elle venait de dire.« Don’t do that… Don’t say things… » Elle appuya son front sur son torse et arrêta de parler pendant quelques secondes. « It hurts too much. »

«Then stay…Please… » le regard de Luis changea en entendant Rosalie dire ça, gosh, en cet instant, il se demandait comment il avait eu la force de la quitter, comment il avait eu la force de partir, parce que cette attraction qu'il ressentait le dévorait de l'intérieur, jamais il n'avait éprouvé ça pour une autre, et il avait oublié à quel point tout ça était puissant avant aujourd'hui, il pensait réellement avoir tout rêvé, mais il découvrait que non, cette attirance pour la blonde était même palpable. C'était sans doute pour ça qu'il profita de cet instant pour redécouvrir ses lèvres, il la voulait tellement, il la voulait depuis le début mais il avait eu trop peur de s'engager, il avait eu trop peur de souffrir à la fin, il avait été abandonnée toute sa vie par les gens qu'il aimait... sauf que là, c'était lui qui avait déconné, il s'en voulait, il aurait aimé retourner dans le passé, il aurait aimé être courageux mais il n'avait jamais été un Gryffondor, et il avait estimé faire à l'époque le bon choix. Cela dit, leur fils finit par les séparer à cause de ses pleurs et sans un mot ou un regard, Rosalie s'éloigna avec Juan dans les bras. Luis se prit la tête en main, il ne savait même pas pourquoi il avait fait ça, pourquoi il avait dit ça... elle allait tellement le détester, elle devait sans doute déjà le faire, il le méritait... mais il voulait... se battre pour elle. Elle lui avait trop manquée et maintenant qu'il l'avait enfin retrouvé il ne pouvait juste plus fuir ou baisser les bras. Il resta planté au même endroit, attendant qu'elle revienne, elle allait le faire tôt ou tard non ? Il se montra patient, s'accommodant assez bien du silence. Finalement la blonde revint et il retint aussi tôt son souffle, s'attendant à ce qu'elle le frappe ou s'emporte sur sa personne. « You can’t do that. To me, to people on general, you can’t just drop in out of the blue and say things like that and expect that everything is going to be fine, cause it’s not.Things change in eight months, I mean… For all you know, I could have a new boyfriend or just plain hate you*. » il fronça les sourcils un instant et il déglutit, il n'y avait pas pensé, enfin, si il avait imaginé qu'elle pouvait le détester, c'était normal, mais un petit-ami... non, à aucun moment... il sentit une vague de jalousie mal placé s'emparer de lui. Mais Rosalie vint mettre fin à leur distance en venant auprès de lui, il se sentit sourire en la voyant si proche de lui et il profita pour déposer une de ses mains sur la hanche de la jeune femme. « Don’t do that… Don’t say things… » il passa son autre main dans le dos de Rosalie pour la caresser légèrement du bout des doigts. « It hurts too much. » il releva son visage avant de déposer son front sur celui de la blonde. « D'accord... » murmura-t-il, acceptant la demande de Rosalie. « Je ne vais plus rien dire juste... agir... » souffla-t-il avant de l'embrasser délicatement. Il passa une de ses mains sur le haut de la jeune femme pour le caresser le ventre, il finit par l'attirer un peu plus à lui. « Je te veux... » avoua-t-il sincèrement. « Je n'ai jamais voulu que toi » et c'était vrai, il avait eu tellement de femme, mais la seule qu'il avait désiré c'était elle, elle et seulement elle...

Elle c’était entendue lui demander de rester avant mpeme quelle le réalise et maintenant elle se cachait dans la chambre de son fils, prenant son temps pour le nourrir et le mettre au lit. Elle avait peur de ressortir et d’être face à Luis, complètement seul. Elle ne savait pas ce qu’elle voudrait faire à ce moment-là. Elle ne pouvait même pas dire avoir imaginé la scène 100 fois dans sa tête, car elle avait tout simplement refusé d’y penser. Mais elle lui avait demandé de rester… Parce qu’elle avait besoin* qu’il reste là. Il était parti, il a 8 mois et elle en souffrait encore. Elle l’avait beau rejeté pendant une heure, s’il partait maintenant, elle allait complètement s’effondrer. Elle voulait juste… Lui en fait, elle le voulait juste lui. Elle sortie de la chambre et immédiatement alla graviter tout prêt de son corps, s’accrochant ici et là, elle cherchait le contact de sa peau, sa chaleur, son odeur, elle se rappelait de tout, comme si elle l’avait hier encore. Sa tête essaya tout de même de le repousser, sans trop de contenance, elle voulait mettre ses limites, mais tout le reste de son corps voulait tout simplement se laisser faire. « D'accord... » Elle sentait ses doigts dans son dos et sur sa hanche et frissonna à chaque nouveau touché. Elle avait l’impression d’être adolescente encore… Enfin, pas elle* adolescente, mais quelqu’un comme Sofia adolescente. « Je ne vais plus rien dire juste... agir... » That is so not what she meant. Mais elle n’eut pas la force – ni l’envie en tout honnête – de l’arrêter et se laissa glisser dans ses bras pour répondre à ses baisers pendant plusieurs longues secondes. « Je te veux... Je n'ai jamais voulu que toi » « Luis… » Elle rattrapa ses lèvres une autre fois, un peu plus gourmande qu’auparavant, avant de se détacher avec une certaine hâte. « I can’t… I mean… No, I just can’t. » Sur plus d’un level en fait. « We can’t do that. » Elle n’était plus certaine si elle parlait du plan physique ou émotionnel, tout semblait tellement mélanger en ce moment. Mais elle se retrouvait devant lui complètement penaude et perdue.

Luis ne savait réellement pas à quoi s'attendre, Rosalie était partie et sa réaction à son retour restait un pur mystère, elle pourrait autant être fâchée que remontée ou... il allait peut-être se prendre une baffe, il savait que c'était un peu mérité quelque part, il savait aussi qu'il ne pouvait pas fuir. Il méritait ce qu'il lui arrivait, il l'avait abandonnée, avoir des doutes était du coup légitime pour Rosalie. Cela dit, quand elle revint, il réalise qu'il s'en fichait un peu pour dire la vérité, il savait qu'il lui faudrait du temps avant qu'elle puisse réavoir confiance en lui ou quoi... mais il attendrait le temps qu'il faudrait, parce qu'elle méritait qu'on se batte pour elle et il le réalisait pleinement maintenant. Il avait fait l'erreur une fois de la laisser... il n'allait plus le faire désormais. Evidemment, il avait peur, il n'avait jamais réussi à comprendre ses sentiments ou à les écouter... mais il avait toujours fait des choses nouvelles avec Rosalie alors... autant aller jusqu'au bout non ?

Cela dit, la sentir contre lui, à s'accrocher à lui... gosh, il avait fondu sur elle beaucoup trop vite mais c'était plus fort, elle avait un tel pouvoir d'attraction sur elle alors... il l'avait embrassée et elle pouvait dire ce qu'elle voulait, elle s'accrochait autant que lui à ce baiser. Et il la voulait, il avait tellement besoin d'elle, elle lui avait trop manqué, tout, elle dans son entièreté. « Luis… » souffla-t-elle après qu'elle le lui ai avouée, mais contrairement à ce qu'il pensait, elle ne s'éloigna pas de lui et réclama d'autres baisers qu'il lui donna avec plaisir. Ses mains glissaient sous son haut, il devait la toucher, il devait sentir sa peau se tendre sous ses doigts, c'était un instinct primitif chez lui en cet instant... mais Rosalie s'éloigna brusquement de lui et il voulut aussi tôt protester mais il se contenta de grogner de mécontentement. « I can’t… I mean… No, I just can’t. We can’t do that. » il voulut protester mais il n'en avait pas vraiment le droit... il poussa un soupire et se passa la main dans les cheveux. « D'accord, désolé, je suis juste... tu m'as manquée... » avoua-t-il de façon penaude, il ferma les yeux pour calmer les battements de son coeur et pour calmer son excitation. Il finit par réouvrir les yeux et il observa Rosalie avec un petit sourire triste. « Je peux au moins te serrer dans mes bras ? Je serais sage » lança-t-il avec conviction. Il pouvait le faire, mais il avait besoin de l'avoir dans ses bras, juste profiter d'elle, de son contact, juste quelques secondes.

Elle avait l’impression d’être passé du chaud au froid en quelques minutes à peines. Luis avait toujours eu un terrible effet sur elle et elle n’avait jamais connue personne d’autre capable de la mettre dans tout ses état de la sorte. Elle ne savait plus où elle en était. Ce matin elle c’était réveiller, n’aillant aucune pensée pour Luis, refusant même l’idée. Une heure plutôt il c’était montrer devant elle et il avait été hors de question qu’elle le laisse entrer dans sa vie. Mais là… Elle avait envie de faire un effort d’abbord pour son fils. Parce qu’après tout elle ne voudrais pas imaginer sa vie sans son père et ne voudrais surtout pas faire vivre ça à Juan. Enfin, c’est ce qu’elle c’était, il y avait quinze minutes à peine. Mais elle n’avait aucune excuse pour graviter de la sorte autour de lui, pour que son corps soit aussi attirée par le siens et qu’elle cherchait à sentir ses lèvres, comme sa peau, sur elle. Elle était complètement en train de perde la tête, et sentait qu’elle ne pouvait pas se le permettre. Que peux importe ce qui allait se passer maintenant, allait être sérieux. Elle s’éloigna après un moment, parce que même si elle le voulait (et elle n’était pas certaine) elle pouvait tout simplement pas. « D'accord, désolé, je suis juste... tu m'as manquée... » Elle leva la tête pour encrée ses yeux dans les siens et ne sue pas quoi répondre à ça. Une partie d’elle avait bien envie de lui remettre sur le nez que c’était complètement de sa faute, qu’elle n’avait pas bougé depuis la dernière fois et qu’il aurait pus la recontacter s’il en avait eu envie. L’autre partie – et elle la détestait vachement pour le coup – était presque ‘attendris’. Elle ne pouvait pas dire qu’il lui avait manquer, c’était juste comme au début de leur ‘relation’, quand elle ne l’avait pas sous le nez, elle n’y pensais pas. Mais maintenant qu’il était là, qu’ils étaient seule, elle avait eu l’impression d’avoir désirer que ça pendant les neufs derniers mois. « Je peux au moins te serrer dans mes bras ? Je serais sage » Rosalie releva un sourcil et eu un sourire en coin. « Really ? I don’t remember you being good like that. » Elle se plia quand même à sa demande et lui attrapa le bout des doigts avant de les passer dans son dos et s’accrocher à ses épaules, la tête dans son cou. « I don’t know what I’m doing. » Elle avait vraiment rien à dire de plus en fait. Elle ne comprenait pas ce qui se passait et qu’est-ce qu’elle faisait. Elle avait vraiment besoin de se pausé pour réfléchir e prendre quelques décision. Elle releva la tête et donna un baisé leger sur les lèvres de Luis, en restant bien sage. « You have to know that, I have 4 brothers, one who got accest to a lot of guns, and a father, who are going to skin you alive. By the way. » Vallait mieux qu’il soit mit au courant tout de suite. Ça lui donnait une bonne raison de vouloir repartir.