❝ day off ❞

Lola avait encore du mal à y croire : une journée de congé. Depuis qu'elle remplaçait Hazel pour ses opérations, la jeune femme n'avait plus un seul instant à elle. La jeune femme ne trouvait tout simplement plus le temps de vivre et, par là, ça impliquait des choses aussi simples que manger ou dormir. Comme toujours dévouée à sa cause, la brune se donnait à 100%, qu'elle soit en salle d'opération à démontrer ses talents de chirurgienne ou dans les couloirs de son service à faire le clown pour ses patients courts sur pattes. Pourtant, la jeune femme ne s'était pas plainte une seule fois, et elle ne comptait pas commencer aujourd'hui. La médecine était sa vie, sa vocation et, depuis quelques années et le jour où son père l'avait reniée, son gagne-pain. Et puis, elle ne pouvait tout simplement pas tourner le dos à ses patients, elle avait le cœur sur le main, tout le monde le savait et elle se démenait pour rendre tout le monde heureux et surtout, permettre à tout le monde de vivre un peu trop longtemps. C'était elle tout craché ! A s'attacher à ses patients, surtout depuis que ceux-ci étaient des bébés et des enfants. Certes, elle savait que ce n'était pas très professionnel, mais c'était une des raisons pour lesquelles elle avait choisi la chirurgie pédiatrique et elle ne le regrettait pas le moins du monde. Seulement, il fallait s'y attendre, si elle avait à peine le temps de dormir, elle ne trouvait plus une seule seconde à consacrer à ses amis, qui comptaient pourtant profondément pour elle. Lorsqu'elle avait été reniée et qu'elle avait dû abandonner le nom de Di Montezemolo, Lola avait perdu une grande partie de son entourage qui s'étaient rangés du côté de son père – bien plus influent et diabolique qu'elle aurait pu l'imaginer – et elle savait qu'elle pouvait donc compter sur ceux qui étaient restés auprès d'elle. Nastazià, d'ailleurs, avait été d'un soutien sans failles pour la jeune femme, se pliant en quatre à l'époque où elle pensait encore pouvoir prouver à son père que Sonia ne le voulait que pour son argent et son patrimoine – leur patrimoine, à l'époque. Lorsque Lola s'était retrouvée sans argent, incapable de payer l'appartement dont son père versait le loyer chaque mois, c'était Nasta qui l'avait aidé à trouver un petit appartement décent dans le quartier de Pelham Bay. Ce n'était pas le grand luxe, et ce n'était pas tout près de son lieu de travail, mais au moins ce n'était pas un taudis et elle ne devait pas s'empêcher d'acheter du papier toilette pour pouvoir payer l'eau de la chasse d'eau des toilettes. Avec son travail, elle n'avait pas eu le temps de voir son amie depuis une éternité ; du coup, dès qu'elle avait appris qu'elle avait un jour de congé, elle avait appelé son amie pour lui proposer de la retrouver chez elle. Après le mois qu'elle venait de passer, Lola était bien trop épuisée pour bouger autre part, et elle préférait de toute façon être au calme avec Nasta, elles qui adoraient discuter. Ce fut donc avec un engouement non dissimulé que la jeune femme se dirigea vers l'entrée de son appartement lorsqu'elle entendit sa sonnette retentir, ouvrant la porte pour presque sauter dans les bras de son amie. « Ah, ça fait longtemps ! » s'exclama-t-elle en s'éloignant de son amie, non sans avoir collé une bise sur sa joue. « Mais entre, entre ! J'ai à boire, à manger, dans le salon ! » continua-t-elle en guidant son amie, tout sourire.

LOLA & NASTAZIA

day off

Aujourd’hui le temps était fabuleux, il était magnifique, et il donnait envie de sortir. Et ça tombait bien puisque je sortais justement. Oui j’allais enfin voir mon amie Lola. Depuis le temps que je ne l’avais pas vu… On dit que les mannequins ont un emploi du temps de malade, mais quand je vois Lola et son emploi du temps, je me dis qu’à côté c’est de la nioniotte ! Je me demandais même comment elle faisait pour survivre même… Je n’aurai jamais la force de faire ce qu’elle faisait, et c’était bien pour ça aussi que je l’admirais ma belle petite Lola. Me frottant vivement le visage, je fixais le miroir de la salle de bains avant de pencher la tête. Peut-être qu’il faudrait que je coupe mes cheveux un jour histoire de changer de tête ? Plissant les lèvres dans une faible moue boudeuse, je plissais les yeux avant de me redresser. Mes cheveux étaient longs en ce moment. C’était par période… Les séparant en deux, je me fis alors deux nattes, telles une petite fille, je laissais quelques mèches folles en sortir. Pas besoin de maquillage pour aller voir Lola. Filant dans ma chambre, je pris les premières affaires qui sortaient de mon dressing, à savoir un leggin et une petite robe rose pale. Enfilant le tout, je pris des ballerines au teint rose avant de prendre mon sac et mon téléphone. J’étais prête à partir. Une fois dans la voiture, je filais à l’exact opposé d’où vivait Lola. Pourquoi ? Parce que je ne voulais pas venir les mains vides, et qu’un peu de sucrerie ne nous ferait pas de mal. Quoi de mieux que de se faire un moment entre copine et de manger tout en parlant ? Personnellement, j’étais trop gourmande pour ne pas abuser de ce genre de chose ! Une fois dans l’une des meilleures pâtisseries de la ville, je pris plusieurs assortiments, de quoi ne pas tomber en rade si on avait encore faim avant de filer sur la route. Prendre le volant à New-York, relevait parfois d’un défi tout de même immense… Mais je prenais mon temps, je ne voulais pas non plus risquer ma vie… J’avais déjà perdu ma fille dans un accident de voiture, alors… Claquant la langue à se souvenir, je bifurquais dans les petites rues pour aller plus vite avant de finir dans son quartier. Je l’avais aidé à l’époque pour chercher un logement, et c’était ici que je l’avais trouvé. Elle avait traversé tant d’épreuve, j’avais fait de mon mieux pour la soutenir d’ailleurs. Et c’était toujours le cas, elle savait parfaitement que si besoin, je serais toujours là pour elle, et pour partir ou elle le voulait le temps de se distraire et de se vider la tête ! Quittant la voiture, je filais devant chez elle sonnant alors rapidement. Dans moins de cinq secondes elle serait là. Cinq, quatre, trois, deux… La porte s’ouvrit sur une jolie brunette qui me sauta dessus. « Ah, ça fait longtemps ! » Riant doucement à son baiser sur ma joue, je la regardais en souriant de plus. « Mais entre, entre ! J'ai à boire, à manger, dans le salon ! » Montrant la boite de pâtisserie, j’entrais tout en lui ébouriffant un peu les cheveux. « C’est vrai que ça fait longtemps ! Et rien de tel que de boire et manger ! Je n’ai pas pu m’empêcher d’amener des choses bien sucré, bien grasse là, tu sais que tu prends deux kilos rien qu’en inspirant l’odeur ! » soufflai-je en riant un peu plus avant de filer dans le salon. Posant la boite sur la table je m’étirais en me tournant vers elle. « Alors ? Un jour de congé ? C’est un exploit dis donc ! Quoi de neuf ? je veux tout savoir ! » soufflai-je en lui lançant un regard complice comme à mon habitude.

❝ day off ❞

Comme à son habitude et malgré la fatigue à laquelle elle était constamment sujette à cause de son travail, Lola était une véritable boule d'énergie. Depuis toute jeune, c'était comme ça, elle était toujours à courir partout, ne supportait pas l'inactivité et, plus que tout, était toujours souriante. Les gens qui la connaissaient bien savaient qu'elle était vraiment elle-même lorsqu'elle se mettait à parler vite et beaucoup, à exprimer ses idées les plus farfelues, celle qu'elle laissait en général au placard pour ne pas effrayer ses interlocuteurs qui, la majorité du temps, la prenaient tout simplement pour une folle. Nastazia ne faisait pas partie de ces personnes, au contraire, elle était même l'une de ses rares amies à la connaître vraiment. Enfin, ces derniers temps, elles n'avaient pas vraiment eu l'occasion de parler, donc Nasta n'était pas au courant de tous les changements qui avaient été opérés dans sa vie récemment, mais grosso modo, elle la connaissait par cœur. « C’est vrai que ça fait longtemps ! Et rien de tel que de boire et manger ! Je n’ai pas pu m’empêcher d’amener des choses bien sucré, bien grasse là, tu sais que tu prends deux kilos rien qu’en inspirant l’odeur ! » s'exclama d'ailleurs la jeune femme en acceptant l'invitation de Lola & en pénétrant dans son appartement. « Han, qu'est-ce que ça fait envie ! » répondit Lola avec sincérité ; lorsqu'elle était en service, elle avait à peine le temps de prendre assez de nourriture pour remplir son estomac et, ainsi, prévenir tout malaise pendant une osculation ou, pire, une opération, mais au-delà de ça, Lola n'avait vraiment pas le temps de se permettre de petites douceurs culinaires. Après une brève étreinte, elles se dirigèrent d'un même pas vers le salon et Nastazia déposa son trésor sur la table basse avant de se tourner avec Lola, tout sourire. « Alors ? Un jour de congé ? C’est un exploit dis donc ! Quoi de neuf ? je veux tout savoir ! » reprit la jeune femme avec enthousiasme alors que Lola faisait un saut jusqu'à la cuisine américaine toute proche pour y attraper deux verres et de quoi boire – avec ce que semblait lui avoir préparé Nasta, elles en auraient sûrement besoin – tout en lui répondant par-dessus son épaule. « Un exploit, oui ! J'aurais jamais cru ça possible avant, au moins, l'année prochaine. » avoua-t-elle en soupirant. « Enfin, du coup, j'ai pas grand chose à raconter, l'hôpital est... génial, vraiment, j'adore, mais je ne crois pas que tu veuilles entendre les détails de ma colectomie d'hier après-midi... » maugréa-t-elle avant de revenir vers son amie, s'installant sur le canapé pour les servir. « Et toi ? Je suis sûre que tu as vraiment du croustillant à me raconter. » enchaîna-t-elle rapidement tout sourire en jetant un regard aux gâteaux qu'avait amené Nasta.

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day off

Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu Lola. Et le fait de pouvoir enfin voir sa bouille et de pouvoir la prendre dans mes bras me faisait du bien. C’était l’une de mes bonne amies. Celle avec qui je pouvais tout dire, tout partager. Après tout nous avions passé pas mal de temps ensemble et je l’avais aidé, elle m’était aussi précieuse que ma propre fille. Lola était une fille tellement adorable et gentille, comment ne pas être la pour elle quand elle en a besoin hein ? On se le demande. Et aujourd’hui de pouvoir la voir après tout ce temps ça m’égaillé la journée ! « Han, qu'est-ce que ça fait envie ! » Oui ça faisait vraiment envi, et puis comment résister à ce genre de cochonneries, moi pour ma part j’avais du mal à résister. « Si je n’étais pas mannequin, j’en mangerai tous les jours de ces merdes ! » soufflai-je en riant faiblement avant de la voir partir en direction de la cuisine. Pour ma part je me dirigeais dans le salon tout en regardant le dit salon. « Un exploit, oui ! Je n’aurais jamais cru ça possible avant, au moins, l'année prochaine. » Riant doucement, je me laissais tomber dans le canapé avant de pencher ma tête en arrière et de fixer le plafond. « Enfin, du coup, j'ai pas grand-chose à raconter, l'hôpital est... génial, vraiment, j'adore, mais je ne crois pas que tu veuilles entendre les détails de ma colectomie d'hier après-midi... » Plissant le nez, je me tapais faiblement le ventre comme pour lui dire de ne pas penser à ce qu’il venait d’entendre. Non, ne pas me couper l’appétit ! « Et toi ? Je suis sûre que tu as vraiment du croustillant à me raconter. » Me redressant d’un bond, je l’attrapais pas l’épaule en enroulant mon bras autour tout en souriant en coin. Lui lançant un regard entendu, je me mis à sourire franchement avant de soupirer fortement. « Oui épargne moi les détails, j’ai pas envie d’avoir l’appétit dans les chaussettes. » soufflai-je en riant doucement. « Rah, faut que je te dise… Un truc bien croustillant… Je suis sur un coup en ce moment… Genre un bon coup. Mon psychologue…. Oui bon ok, c’est mon psy je ne devrais surement pas, car il sait tout de moi mais… Je crois que j’suis genre amoureuse. Je ne l’ai jamais été de ma vie… Tu n’as pas des conseils ? » demandais-je l’air de rien avant de me gratter le menton un peu mal à l’aise tout en souriant de façon débile. J’avais plein de chose à lui dire encore, comme le fait que je ne bossais plus pour Prada, mais pour Dior à présent, ou le fait que malgré que je sois fortement attiré par mon psy je ne pouvais pas détourner mon regard et mes envies d’Estéban… Mais chaque chose en son temps, ne nous embrouillons pas…

❝ day off ❞

« Si je n’étais pas mannequin, j’en mangerai tous les jours de ces merdes ! » avait fait remarquer Nastazia en direction des gâteaux qu'elle avait ramené. Il était vrai que Lola oubliait bien vite que Nasta était mannequin, tellement elle avait été habituée à voir la profession à travers sa mère, de qui elle n'avait jamais été très proche & qu'elle voyait donc comme une femme froide et, à travers elle, un métier froid. Nasta n'avait rien de ce qu'elle avait pu imaginer d'un mannequin pour Lola. « Je t'avoue que si j'étais pas médecin, je m'en ferais une ration quotidienne aussi... » déclara-t-elle avant de laisser un léger rire s'échapper de ses lèvres entrouvertes ; durant ses études théoriques en médecine pédiatrique (mais pas seulement) elle avait appris les méfaits d'une alimentation trop grasse, et même si elle ne savait pas cuisiner comme un chef et que, bien souvent, les appareils électroménagers se léguaient contre elle, elle faisait son possible pour manger correctement la plupart du temps... mais là, elle ferait une exception ! « Oui épargne moi les détails, j’ai pas envie d’avoir l’appétit dans les chaussettes. » Effectivement, une opération de l'intestin n'était pas la meilleure chose à raconter avant de manger un gâteau, c'est pourquoi Lola respecta sa requête en levant brièvement la main, acceptant de garder le silence sur sa mystérieuse colectomie. Elle resta également silencieuse sur ses récentes « recherches » sur sa personne et enchaîna immédiatement sur la vie & les potins de Nastazià, qui avait toujours eu une vie qui donnait l'impression à Lola de regarder son quotat de série TV pour la semaine. « Rah, faut que je te dise… Un truc bien croustillant… Je suis sur un coup en ce moment… Genre un bon coup. Mon psychologue…. Oui bon ok, c’est mon psy je ne devrais surement pas, car il sait tout de moi mais… Je crois que j’suis genre amoureuse. Je ne l’ai jamais été de ma vie… Tu n’as pas des conseils ? » enchaîna d'ailleurs bien vite son amie, lui faisant esquisser un sourire entendu et ravi : c'était ça qui lui manquait, lorsqu'elle était à l'hôpital. Bien sûr, elle parlait avec les enfants, échangeait avec eux, avec leurs parents, avec ses collègues... mais elle avait à peine le temps de voir ses véritables amis et entendre Nasta lui demander conseil la toucha plus qu'elle ne voulut bien l'avouer, et sûrement aussi plus qu'elle n'aurait dû. « Déjà, il y a le grand avantage qu'il sache tout de toi ! Au moins, il est fixé, et si il partage tes sentiments, tu sauras que c'est pour ce que tu es vraiment. » commença la jeune femme, très sérieuse. Elle n'était pourtant pas très bonne en relations et, pour cause, elle n'en avait jamais eu une de vraiment sérieuse. « Seulement, en tant que médecin, il a une charte à respecter aussi, il risquerait gros en étant avec toi alors que tu es sa patiente... si ça s'apprend, il pourrait être accusé de prendre avantage de toi, même si tu confirmes être consentante. Mais c'est pas insurmontable, tu peux trouver un autre psychologue dans ce cas-là, je suis sûre que cette situation est déjà arrivée et que tout s'est bien passé ! » s'exclama-t-elle avant de plisser les yeux, un sourire malicieux sur les lèvres. « Et sinon, il est comment ? N'épargne aucun détail ! »

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« Je t'avoue que si j'étais pas médecin, je m'en ferais une ration quotidienne aussi... » souriant faiblement, ça me faisait penser à cette série que j’avais vu un soir. Nip/Tuck. Ce médecin qui mange KFC, et qui ne mangez que la peau du poulet. Le plus gras. Mais bon dieu, la peau du poulet, c’est la vie. C’est gras mais c’est super bon. « On ne vit qu’une fois, pff. On devrait en profiter plus souvent ! » Lâchai-je l’air de rien en hochant la tête pour faire un oui à ma propre phrase. Par la suite, je lui racontais alors les news que j’avais à lui dire. A savoir que j’étais genre, amoureuse de mon psychologue. Tout en lui annonçant alors ce que j’avais à lui dire. Ce qui était bien avec Lola, c’était le fait que je pouvais parler de tout librement avec elle. C’était le genre d’ami, à qui je pourrais confier tout ce qui m’était cher. « Déjà, il y a le grand avantage qu'il sache tout de toi ! Au moins, il est fixé, et si il partage tes sentiments, tu sauras que c'est pour ce que tu es vraiment. » Hum elle n’avait pas tort du tout pour le coup. Mais le fait qu’il sache tout de moi était quand même un peu embarrassant, il fallait l’avouer. Je n’avais pas honte de ma vie, je l’assumais avec le temps… Mais… Peu de gens le savaient. Même si je pouvais en parler librement. « Seulement, en tant que médecin, il a une charte à respecter aussi, il risquerait gros en étant avec toi alors que tu es sa patiente... si ça s'apprend, il pourrait être accusé de prendre avantage de toi, même si tu confirmes être consentante. Mais c'est pas insurmontable, tu peux trouver un autre psychologue dans ce cas-là, je suis sûre que cette situation est déjà arrivée et que tout s'est bien passé ! » Ah oui le secret médical, et le fait de ne pas sortir avec un patient… J’avais oublié ce petit détail. Mais ce n’était pas difficile, il me suffisait de changer comme elle venait de dire. Ou, de ne plus avoir de psy tout court. Maintenant que j’avais lâché ma haine, ma souffrance et ma vie à Aaron, je me sentais mieux, apaisé, plus légère. « Et sinon, il est comment ? N'épargne aucun détail ! » ahaha, comment il était ? Si elle savait… Le visage d’Aaron se mit alors dans mon esprit. Soupirant faiblement, un sourire se logea sur mon visage. J’étais pathétique pour le coup. J’avais l’impression d’être une gamine de seize ans, qui vivait son premier béguin. Oh la honte. Mais n’ayant jamais été amoureuse, c’était peut-être le cas ? « Hm, j’aviserais pour ça. Mais je pense que je n’ai plus réellement besoin de psychologue. Maintenant que je lui ai tout dit, je me sens… Hum apaisé, tu vois le genre ? Donc si je lui plais vraiment, j’arrêterai d’être sa patiente… » soufflai-je doucement en posant mes coudes sur mes genoux tout en me tenant la tête.« Il est… asiatique. Grand, je dirais dans les un mètre quatre-vingt. Je dirais qu’il est coréen plus exactement. Il a un sourire… Des yeux… Il a l’air musclé… Vraiment… Sa voix est suave et grave… Rien que d’en parler regarde, j’ai la chair de poule ! » soufflai-je en lui montrant mon bras. « Oh et ces mains… Il a des mains si belles… Je rêve de les avoir sur mon corps… » soufflai-je en faisant une moue boudeuse. Fallait que j’enlève ce genre de pensée de ma tête et de suite ! « et toi ? Personne dans ta vie ? Pas d’homme ? » demandai-je en lui lançant un regard entendu. « Genre un beau docteur ? Ou infirmier ? » ajoutai-je en riant faiblement. Avec le temps qu’elle passait au boulot, ça n m’étonnerait pas qu’elle ait le béguin pour un collègue de boulot.

❝ day off ❞

« On ne vit qu’une fois, pff. On devrait en profiter plus souvent ! » avait répliqué Nastazià par rapport au fait qu'elles ne se permettaient vraiment pas assez souvent de petits plaisirs. En même temps, même si elle avait passé son enfance dans le luxe, elle avait paradoxalement toujours été restreinte, autant par les autres que par elle-même &, à vrai dire, c'était un peu lié. Depuis toute petite, on lui répétait qu'elle n'était pas assez jolie, qu'elle était trop petite, trop grosse, que ses yeux étaient trop grands, ses cheveux trop rêches... Il lui avait fallu un moment pour passer au-dessus de ces critiques, et maintenant, si elle prenait soin de sa ligne, c'était plus d'un point de vue médical qu'autre chose. Enfin, bien vite, la conversation dériva vers le psychologue de Nastazià, qui semblait vraiment avoir fait son petit effet sur la jeune femme qui soupira, le regard plein de béatitude, lorsque Lola lui demanda de lui décrire ce fameux spécimen qui aurait réussi à la rendre « genre amoureuse ». « Hm, j’aviserais pour ça. Mais je pense que je n’ai plus réellement besoin de psychologue. Maintenant que je lui ai tout dit, je me sens… Hum apaisé, tu vois le genre ? Donc si je lui plais vraiment, j’arrêterai d’être sa patiente… » Ravie que ses conseils soient pris en compte, Lola hocha la tête, mais se reprit rapidement. « Oh, tu lui en as déjà parlé ! Comment est-ce qu'il a réagi ? » s'exclama-t-elle subitement avant de s'excuser d'un geste de la main d'avoir interrompue la jeune femme, la laissant continuer sa description tant attendue. « Il est… asiatique. Grand, je dirais dans les un mètre quatre-vingt. Je dirais qu’il est coréen plus exactement. Il a un sourire… Des yeux… Il a l’air musclé… Vraiment… Sa voix est suave et grave… Rien que d’en parler regarde, j’ai la chair de poule ! » Effectivement ! Lola adressa un sourire entendu à Nastazià. « Oh et ces mains… Il a des mains si belles… Je rêve de les avoir sur mon corps… » Cette fois, l'italienne éclata de rire et glissa rapidement ses mains sur ses oreilles comme une enfant. « Oh mon dieu ! » Nastazià était en véritable fantasme, et il ne fallait pas avoir un doctorat en psychologie pour le voir ! Ravie, Lola remit bien vite ses mains sur ses genoux et sourit à son amie. « Ah oui, je confirme, tu es totalement accro ! » lui fit-elle remarquer, un peu inutilement. « et toi ? Personne dans ta vie ? Pas d’homme ? Genre un beau docteur ? Ou infirmier ? » Dès que la conversation dériva sur sa propre situation amoureuse, Lola grimaça et roula des yeux avant de se mordre la lèvre. « Hm, non, non, pas vraiment... » commença-t-elle en dodelinant de la tête. Oh, vraiment, elle était une terrible menteuse. « Enfin, il y a peut-être... » continua-t-elle avant de sentir un poids sur ses poumons l'empêcher de continuer. Elle jeta un regard autour d'elle, comme si quelqu'un – en l'occurrence, sa colocataire – pouvait débarquer à tout instant dans le salon, avant de se rappeler que la jeune femme était au travail. Finalement, son regard croisa brièvement celui de Nastazià et elle soupira bruyamment. « … Une fille ? » avoua-t-elle enfin dans un murmure. « C'est une longue histoire, et vraiment... je suis tellement perdue ! Mais Amelia m'a donné la solution, seulement... j'ai peur de ce que je découvre déjà, et de ce que je vais découvrir, mais je devrais pas avoir peur ! Hein ? » maugréa-t-elle. Elle, homosexuelle ? C'était un scoop, elle-même ne savait pas si elle l'était, mais le baiser de cette vendeuse et la présence constante d'Amelia éveillait en elle des désirs insoupçonnés.

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day off

« Oh, tu lui en as déjà parlé ! Comment est-ce qu'il a réagi ? » Hum ? Elle parlait de quoi elle ? Du fait que je lui ai raconté mon passé ? Ma vie ? Ou mes sentiments pour lui ? J’avais un doute tout à coup-là. « De ? Ma vie ? Ou de mes sentiments ? Ma vie, c’est fait oui… Les sentiments pas encore… Je tâtonne le terrain… Je ne me suis jamais prise un seul vent… ça me ferait mal dv m’en prendre un, par mon psy qui plus est ! » soufflai-je en riant doucement. Par la suit, j n pus m’empêcher de lui raconter alors comment je me sentais quand je pensais à lui. Je le lui décris même sous toutes les coutures pour qu’elle comprenne à quel point, il me plaisait… Pour dire ! « Oh mon dieu ! » Rougissant faiblement, je me mis à rire sans pouvoir me contrôler. Oui je m’étais emballer, mais ce n’était pas ma faute… Non ce n’était jamais ma faute. Puis Aaron, était quand même pas mal, alors je ne pouvais que m’emballer non ? Oui malheureusement je n’avais pas le choix… « Ah oui, je confirme, tu es totalement accro ! » Hochant la tête de façon positive, je me mis à soupirer. J’étais foutu d’avance en clair. J’étais déjà accro à lui. « Je suis foutue, haha ! » Lâchai-je l’air de rien. Par la suite, je lui demandais donc, si elle n’avait pas quelqu’un dans sa vie. Un beau chirurgien ? Un infirmier ? Je voulais savoir moi aussi ! Après tout je n’étais pas la seule à pouvoir me confier à elle ! Elle pouvait en faire de même elle le savait. « Hm, non, non, pas vraiment... » Pas vraiment ? Mais… eIle devait bien y avoir quelqu’un, pour qu’elle réponde de la sorte… « Enfin, il y a peut-être... » ahhh ! Quand je disais qu’il y avait peut-être quelqu’un ! Je me demandais qui. Elle avait l’air d’hésiter à en parler. Peut-être que c’était quelque chose d’embarrassant ? Une rencontre un peu bizarre ou un truc du genre ? La regardant sans rien dire, j’attendais, simplement, qu’elle décide d’ouvrir la bouche et d’en dire plus. Je n’allais pas la brusquer, j’étais patiente, pour ce genre de chose. « … Une fille ? » Hein ? Une fille ? Surprise, j’écarquillais faiblement les yeux. Fallait dire que je m’attendais à tout sauf à ça. « C'est une longue histoire, et vraiment... je suis tellement perdue ! Mais Amelia m'a donné la solution, seulement... j'ai peur de ce que je découvre déjà, et de ce que je vais découvrir, mais je ne devrais pas avoir peur ! Hein ? » Inspirant faiblement, assez surprise de cette annonce, je fronçais les sourcils avant de me mettre à réfléchir. L’amour, ça n’a jamais été un sentiment que l’on contrôlait… si Lola était attiré par cette fille, il fallait, pourquoi pas franchir certaines barrières. Après tout, il n’y avait pas de tabou dans la vie, du moins à mes yeux. Si elle se plaisait à aimer cette fille, si elle était heureuse d’être avec, alors pourquoi devrait-elle se priver ? « Tu sais… Je suis une fille sans tabou, alors avec moi tu peux parler d’absolument tout ! Tu es attiré par cette fille donc ? Tu ressens… de l’amour c’est ça ? Ou c’est juste une attirance physique ? » Demandai-je en plongeant mon regard dans le sien. Attrapant sa main pour la rassurer, je la serrais doucement avant de sourire en coin. « Franchement, Lola, pourquoi tu devrais avoir peur hein ? Si jamais tu veux aller plus loin avec elle, dit lui alors d’être patiente, et qu’elle attende que tu sois réellement prête ! Aimer une personne du même sexe, ce n’est pas méchant, c’est naturel, l’amour n’a pas de limite. C’est ce qui le rend encore plus magnifique à mes yeux. L’amour est plus fort que tout le reste. » soufflai-je doucement en souriant franchement.

❝ day off ❞

« De ? Ma vie ? Ou de mes sentiments ? Ma vie, c’est fait oui… Les sentiments pas encore… Je tâtonne le terrain… Je ne me suis jamais prise un seul vent… ça me ferait mal dv m’en prendre un, par mon psy qui plus est ! » Lola fronça brièvement les sourcils. « Oh, comme tu m'as dit que tu lui avais « tout dit » et que tu étais soulagée, je pensais que tu lui avais dit ce que tu ressentais pour lui ! » expliqua la brune, un peu déçue de ne pas avoir la réaction du psychologue, qui aurait sûrement amené beaucoup de croustillant. « Je suis foutue, haha !» Lola comprenait la relative détresse dans laquelle se retrouvait son amie puisque, si on enlevait le côté « genre » de l'intrigue amoureuse de Lola, elle avait l'impression d'être tout aussi perdue par ses sentiments. « Mais non, dis pas ça... » la rassura l'américano-italienne en lui adressant un sourire sincère. « Même avec tous tes défauts, tu es une personne formidable, et il l'a forcément remarqué si il sait tout de ta vie. » l'assura-t-elle en hochant la tête pour appuyer ses dires. « Tu sais… Je suis une fille sans tabou, alors avec moi tu peux parler d’absolument tout ! Tu es attiré par cette fille donc ? Tu ressens… de l’amour c’est ça ? Ou c’est juste une attirance physique ? » demanda Nastazia, faisant légèrement grimacer Lola. « Oh, de l'amour, je sais pas, c'est vraiment un grand mot. C'est... Oui, plutôt une attirance, pas seulement physique, juste une attirance... » expliqua-t-elle maladroitement. A vrai dire, elle ne savait vraiment pas ce qu'elle ressentait, surtout... qu'elle avait l'impression de le ressentir encore plus avec Amelia, sa colocataire, qu'avec l'inconnue qui l'avait embrassée au magasin de mangas. Et ça, elle avait encore plus de mal à l'admettre. « Franchement, Lola, pourquoi tu devrais avoir peur hein ? Si jamais tu veux aller plus loin avec elle, dit lui alors d’être patiente, et qu’elle attende que tu sois réellement prête ! Aimer une personne du même sexe, ce n’est pas méchant, c’est naturel, l’amour n’a pas de limite. C’est ce qui le rend encore plus magnifique à mes yeux. L’amour est plus fort que tout le reste. » Lola roula des yeux. « Non, enfin... elle ne sait pas que c'est elle qui... me plaît. Elle m'a juste conseillé de tester l'amour avec un homme, puis avec une femme, pour voir ce qui me correspond le mieux, de voir ça comme une expérience médicale … »

LOLA & NASTAZIA

day off

« Oh, comme tu m'as dit que tu lui avais « tout dit » et que tu étais soulagée, je pensais que tu lui avais dit ce que tu ressentais pour lui ! » secouant la tête négativement je lui fis un faible sourire pour signe d’excuse au fait qu’elle ait mal interprété mes paroles. Mais ça ne serait tarder de toute façon. Je comptais bien lui en parler. Je voulais jouer carte sur table. Ça passe ou ça casse dans tous les cas. « Non, non pas encore ! Mais… la prochaine séance, je me lance ! Je vais le conquérir, tu vas voir ! » soufflai-je en faisant un sourire coquin et taquin. J’avais confiance en moi pour ce genre de chose. Aucun homme ne me résisté ! « Mais non, dis pas ça... Même avec tous tes défauts, tu es une personne formidable, et il l'a forcément remarqué s’il sait tout de ta vie. » souriant faiblement, je plissais doucement mon nez avant de rouler des yeux tout en soupirant un peu. Peut-être oui qu’il l’avait remarqué, mais ça serait un peu bizarre que de parler de ça avec son psychologue… il fallait vraiment que je franchisse le pas… Plus facile à dire qu’à faire, comme toujours. « T’es adorable, tu le sais ça ? » soufflai-je en la prenant rapidement dans mes bras, pour un micro petit câlin. Par la suite, elle m’annonça donc, qu’elle avait une attirance pour une femme. Surprise, mais pas non plus choquée, puisque je n’étais pas fermé sur le sujet, loin de là même, je me mis alors à lui poser des questions et surtout à pouvoir savoir ce qu’elle, elle en pensait. « Oh, de l'amour, je sais pas, c'est vraiment un grand mot. C'est... Oui, plutôt une attirance, pas seulement physique, juste une attirance... » Hm, parfois les attirances, ne duraient pas. Une fois que l’on avait ce que l’on voulait, l’attirance pouvait s’éclipser comme elle était survenue. C’est-à-dire, soudainement. « Ouais je vois… Hm. Est-ce que tu t’es dit que cette attirance pouvait partir aussi vite qu’elle était survenu ? Ou pas ? » Il fallait bien savoir les questions qu’elle s’était elle-même posait. C’était une situation assez délicate. Ça ne devait pas être facile à gérer quand ça arrivait. « Non, enfin... elle ne sait pas que c'est elle qui... me plaît. Elle m'a juste conseillé de tester l'amour avec un homme, puis avec une femme, pour voir ce qui me correspond le mieux, de voir ça comme une expérience médicale … » une expérience médicale ? Nom d’un chien, ils voyaient partout de la médecine ou quoi ? La vie n’était pas un champ d’opération ou j’en passe… Il ne fallait pas non plus déconner… Une expérience médicale, qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre… « Une…. Expérience médicale ? Tu n’es pas sérieuse là ? Hm… Je ne pense pas que ce genre de chose puisse se commander tu sais… On ne sait jamais quand on va aimer, ou quand on va été attiré par une personne. On se promène dans la rue, on croise le regard d’une personne et paf… L’amour tombe. C’est ça qui le rend magique non ? » demandais-je doucement en souriant en coin. « Elle ? Elle a déjà eu des expériences avec des femmes ? Tu pourrais lui dire que… tu veux bien tester avec elle, car elle est au courant que tu voudrais tester ? Ça peut permettre aussi de vous rapprocher non ? » c’était peut-être une bonne idée… ou une mauvaise, je n’en savais rien, mais il fallait bien fouiner toutes les idées pour pouvoir savoir vers ou se diriger non ?