Sujet: AMBROISE & NASTAZIA + paparazzi Mar 31 Mar - 18:32
Paparazzi
Nastazià et Ambroise
Les photographies s’étalaient à la une de plusieurs journaux à scandales. Photographies volées qui dévoilaient son intimité. Les prémices de sa « relation » avec la jeune écrivaine. Bon sang, il ne s’était aperçu de rien, il avait oublié l’espace d’une soirée qu’il était un personnage public et qu’à ce titre des brides de sa vie pouvaient être exposées sur la place publique. Sa seule consolation venait du fait que Linoa n’était pas reconnaissable sur ces clichés prit au téléobjectif : flous, à gros grains. Mais on distinguait clairement que leur étreinte était plus qu’amical, leurs lèvres jointes à la lueur tamisé de l’éclairage. La légende sous la photographie était explicite « not gay after all ». Il grogna et ferma son Ipad, reposant la tablette sur la table du petit déjeuner, faisant face à sa jumelle. Ecumante mais silencieuse, Solana le foudroyait du regard, Marilys juchée sur les genoux de son oncle chantonnait « tonton en namoureux » de sa charmante voix nasillarde. Sa sœur le foudroyait du regard. Le partage était un sujet délicat entre les jumeaux, surtout lorsque Solanà était tenue à l’écart de la vie de son frère. Le claquement de la porte d’entrée mis fin au supplice silencieux d’Ambroise. Sa nièce bondit de ses genoux pour courir vers sa mère qui venait de s’encadrer dans l’ouverture menant à la cuisine. « MAMANNNNN ! » On aurait pu penser que Nastazià était partie depuis des mois. « Tonton il est namoureux !!!! » Bon si même la petite s’y mettait, il aurait besoin de Nastazià pour gérer Solanà, sauf si sa sœur n’appréciait pas la « cachotterie » de son cadet.
Il faisait beau, et j’avais décidé de partir de la maison pour faire quelques courses. Rien de bien important, mais juste les aliments de base et les produits de nécessité. Et puis parce qu’aussi ça me faisait du bien de sortir un peu de la maison, tout simplement. Même si ça commençait à faire un moment qu’Esteban m’avait quitté, je ne cessais d’y penser, car je n’arrivais pas à l’oublier. C’était surement idiot mais c’était comme ça. Sur le chemin du retour, portant les deux gros sacs, je tombais sur une des Victoria’s Secret. M’arrêtant pour bavarder avec elle, vu que nous nous étions plus ou moins vu lors des soirées et tout ça, on conclut notre fin de discussion par une selfie, histoire de la poster sur le net. Reprenant la route pour la maison, je décidais de monter les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur. Insérant la clé dans la porte, je l’ouvris avant de m’engouffrer à l’intérieur. « MAMANNNNN ! » Oula. Posant les sacs au sol je la rattrapais avant de la prendre dans mes bras. Mon dieu, elle allait bientôt fêter ses sept ans, et prenait du poids mine de rien. Bientôt il me serait impossible de la porter ! Attrapant les deux sacs en la gardant dans mes bras, je partis en direction de la cuisine pour ranger. « Tonton il est namoureux !!!! » Un rire sorti de ma bouche avant de la poser au sol et poser les sacs sur la table. « Je sais ma puce. » Parce que j’avais vu les news dans la rue, et que j’avais pu voir quelques clichés de lui avec une fille. Après tout il faisait bien ce qu’il voulait, mais bon Solanà, n’avait pas l’air d’accord. « Ça fait longtemps que tu la fréquentes ? » parce que j’étais l’aînée, et que même si eux ne me posaient pas de question sur ma vie sentimentale, je ne me gênais pas pour le faire, c’était surement mon rôle après tout.
Convaincre sa sœur jumelle d’accepter l’hypothétique présence d’une autre femme dans sa vie c’était comme faire passer un chameau par le chas d'une aiguille. Clairement. Pourtant Solanà ne se privait pas de collectionner à ses heures perdues les hommes mais, il y avait une sorte de règle tacite entre les jumeaux : ils comptaient toujours aux yeux de l’autre plus qu’un tiers. Mais Ambroise avait menti à sa jumelle. Il ne lui avait pas parlé de cette femme avec laquelle les paparazzo l’avaient surpris. Et cela faisait la une des journaux. Ambroise était furieux et cela contrariait plus encore sa sœur. Car on ne s’emportait pas pour une simple « aventure » à la une de la presse. C’était sérieux. Et cela contrariait Solanà. Elle se remettait à peine de l’arrivée d’Ebba dans leur vie. Alors qu’Ambroise pu avoir une « copine » cela la dépassait littéralement et la rendait furieuse. Pourtant, elle n’avait pas encore explosée. L’arrivée de leur aînée aurait pu apaiser les choses. « Je sais ma puce. » Nastazià et Ambroise avaient une sorte de pacte tacite, tant qu’ils étaient heureux, l’un comme l’autre était libre de vivre sa vie. Même si au Vernissage il avait été à deux doigts de demander à l’ex de sa sœur de le suivre dehors. Il ne supportait pas de voir Nasta malheureuse. Et depuis leur rupture, elle l’était. Preuve que ce mec était un crétin de ne pas voir la chance qu’il avait d’avoir une femme comme sa sœur dans sa vie, éprise de lui. « Ça fait longtemps que tu la fréquentes ? » Elle était curieuse mais pas « en colère ». Ce qui semblait faire monter Solanà en pression. On aurait presque pu voir la fumée sortir de ses oreilles. « Il lui fait des bisous M’man. » Insista la petite princesse en riant. De toute évidence l’idée que son oncle embrasse une femme lui était aussi drôle que les gags de ses personnages de dessins animés préférés. « Quelques semaines. » Répondit-il en lançant à sa jumelle un regard qu’il espérait apaisant. Elle gardait le silence ce qui était inquiétant. « Je l’ai rencontré à un gala de charité. »
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