Rosalie était assie sur un de ses ballons gonflables de Pilates et regardait Artemis essayer de forcer ses jambes sur le tapis. Ça avait l’air vraiment forçant et la blonde se sentait un mal de la regarder en ne faisant rien comme ça, mais bon, c’était pas comme si elle avait le choix. Elle était tellement venue de loin, Artemis c’était relever comme une grande (l’histoire de sa vie), malgré ce que les docteurs lui avait dit et avait mis tous les efforts nécessaires pour pouvoir remarcher un jour ou l’autre. Elle n’était toujours pas prête à courir le marathon, mais l’effort était là et le cœur de Rosalie se serrait de fierté juste à la regarder. M’enfin, elle se gardait bien de lui dire un peu trop souvent pour ne pas que sa tête enfle plus qu’elle ne l’était déjà. Et de toute façon, elle avait bien autre chose à lui dire aujourd’hui. Elle était passée devant chez cette peste hier matin et avait vu un homme en sortir. UN HOMME EN SORTIR À 8HR LE MATIN. Elle avait pensé à suivre le mec pendant un moment, mais comme elle allait être en retard au boulot, elle avait dû se résigner. Elle avait laissé 24hr passées et Artemis ne lui avait toujours pas parlé d'aucuns homme mystérieux et ça l’énervait beaucoup tient. Enfin, oui, elle non plus ne lui avait pas vraiment parlé de l’homme qu’elle ‘voyait’ en ce moment, mais Artemis n’était pas au courant de ça. Donc elle lui devait tout plein d’explication, c’était logique. Elle attendait juste le bon moment. Elle n’était pas certaine que la séance d’excercise de réhabilitation où la blonde ré-aprenait à marcher, soit l’endroit approprié pour lui faire une mini crise. Mais ce truc était très long et l’Anglaise commençait à s’ennuyer, assise sur son ballon. Elles s’étaient moquées de tout ce qui se trouvait autour d’elles déjà et Rosalie avait juste l’impression de tourner autour du pot. C’était presque insupportable. « Artemis, est-ce que tu m’aimes ? » Non parce qu’elle commençait à se demander quoi. « Tu me dis toujours tout ein chérie ? » Elle était même prête à faire un effort et lui donner une chance pour parler avant de l’accusé de quoi que se soit.

Les exercices de rééducation d’Artémis lui demandaient vraiment beaucoup d’efforts. Réapprendre à marcher n’était vraiment pas chose facile et l’Américaine avait l’impression de vivre un enfer à chaque fois. Mais elle savait qu’elle avait beaucoup de chance, elle aurait pu finir sa vie dans sa chaise roulante mais elle avait l’opportunité d’y échapper alors. C’était ce à quoi elle pensait quand elle était vraiment désespérée et qu’elle avait juste envie d’abandonner. Ca l’aidait beaucoup. La présence de Rosalie ici aujourd’hui l’aidait aussi. Enfin, au moins un peu. Si la blonde ne servait pas vraiment à grand-chose, le simple fait qu’elle soit là, parle de tout et de rien et surtout, critique tout le monde qui les entourait était bien.

« Artemis, est-ce que tu m’aimes ? » Artémis leva la tête vers Rosalie en entendant ça et fronça les sourcils. Elle connaissait la blonde depuis suffisamment longtemps pour savoir une chose : quand Rosalie commençait comme ça c’est qu’elle allait obligatoirement continuer en lui demandant quelque chose. Ou en lui reprochant quelque chose aussi, ça dépendait. C’était la seule incertitude qu’elle avait à ce sujet mais dans les deux cas, ce n’était pas bon pour elle. La jeune femme retint un soupir, elle n’était vraiment pas sûre d’être d’humeur pour ça maintenant. « Oui Rosalie, je t’aime. » laissa échapper Artémis d’un ton las. Maintenant, la blonde attendait la suite parce que bien sûr, il était évident qu’il allait y avoir une suite. Et ça ne tarda pas du tout à venir. « Tu me dis toujours tout ein chérie ? » « Bien sûr que oui. » répondit aussitôt Artémis. Elle avait dit ça un peu trop vite d’ailleurs, elle aurait sûrement dut y réfléchir un peu avant. Parce que si Rosalie lui demandait ça, ça ne pouvait pas être anodin. Il y avait certes bien certaines choses qu’elle ne lui disait pas mais il n’y avait aucun moyen que Rosalie ne sache quoique ce soit. « Pourquoi tu me poses cette question ? » finit par demander l’Américaine. Elle aurait sûrement du relancer la conservation sur n'importe quel autre sujet en fait. Elle avait un pressentiment qui lui disait que ça aurait été mieux.

Il y avait quelques choses dans ce moment, qui lui criaient que tout ça était une mauvaise idée et qu’elle devrait se taire. Or, elle ne se taisait jamais et n’avais jamais de mauvaises idées, elle ne pouvait vraiment y croire. Et puis qu’est-ce qui pouvait lui arriver ? Artemis ne lui ferait pas mal, pas pour quelques questions. Et puis bon, elle courait quand même plus vite qu’elle quoi. Certes, elle aurait pu attendre une petite heure qu’elle soit assise quelques parts, mais bon, aucun moment comme le présent ! « Oui Rosalie, je t’aime. » La blonde fit la moue devant sa réponse et regarda ailleurs pour bouder un petit peu. Enfin, elle était certaine qu’Artemis l’aimait oui, mais à son avis, l’Américaine pouvait faire un effort et l’aimer juste un peu plus quoi. Elle le méritait amplement après tout. « Bien sûr que oui. » Elle lui mentait à pleine face en plus ! L’Anglaise fronça des sourcils et continua de rien dire. Artemis faisait que s’enfoncer et pft, c’était pas très jolie à voir. « Pourquoi tu me poses cette question ? » « Oh, je ne sais pas. » Elle haussa les épaules, mine d’être lasse. Elle n’était pas vraiment* en colère. Elle était juste curieuse et c’était normal après tout. Elle était certaine qu’Artemis aurait fait la même chose dans le cas contraire, même pire ! Bien pire ! « Je me demandais juste… » Elle pencha sa tête sur le côté, elle faisait exprès de prendre son temps. Artemis méritait qu’elle la fasse souffrir juste un peu. Certes, le moment était assez mal choisi, mais ce n’était pas de sa faute à elle si c’était la première fois qu’elle la voyait en 2 jours. Et puis ce n’était pas elle non plus qui avait laissé sortir un morceau de viande de son appartement, juste au moment où Artemis passait devant quoi. C’était de sa faute à elle, pas la sienne. Elle ne se sentait pas coupable le moins du monde. Enfin… Presque. « T’as reçu de la visite dernièrement ? » Elle se leva de son ballon et se promena un peu autour de la pièce pour aller chercher le dossier d’Arte et le relire encore une fois, bien qu’il était imprimé dans sa mémoire. « Ou bien, t’avais besoin d’un plombier ? » Elle voulait bien lui donner des chances, mais juste deux, après ça, elle ne répondait plus de rien.

Artémis avait été légèrement décontenancé par la question de Rosalie. Elle avait beau cherché, elle ne voyait vraiment pas ce qui pouvait amener la blonde à lui demander une telle chose. Pourtant, elle connaissait assez Rosalie pour savoir que cette question n’avait rien de d’anodin et qu’elle devait avoir des raisons de douté du fait qu’Artémis ne lui dise pas tout. Si c’était le cas, son amie n’avait pas tout à fait tord mais l’américaine restait persuadée qu’il n’y avait vraiment aucune raison qu’elle sache. C’est pour cette raison qu’elle choisir de simplement demander la raison de cette question. Parce qu’elle voulait savoir maintenant. « Oh, je ne sais pas. » Oh ça, Artémis n’en croyait pas un mot. Et elle n’était pas vraiment certaine d’avoir la patience d’attendre que la blonde se décide à en venir aux faits. Elle était déjà très peu patiente d’ordinaire mais elle avait déjà pu remarquer qu’elle l’était encore moins pendant ces séances de rééducation comme ça. Elle ne répondit néanmoins rein à cet instant et décida d’attendre un peu que celle-ci se décide. « Je me demandais juste… » La jeune femme crut bon de marquer encore une pause et l’américaine poussa un soupir agacée. Quand elle faisait ça, Artémis avait vraiment envie de secouer Rosalie pour que celle-ci accélère. Ce n’était pas si dur pourtant. Elle n’avait aucune envie de jouer aux devinettes maintenant et de spéculer sur ce qui clochait encore dans la tête de son amie. Ce n’était même pas drôle comme jeu. « T’as reçu de la visite dernièrement ? » « Non. » répondit directement Artémis en regardant Rosalie et sans ciller. Elle mentait, bien sûr. Elle savait très bien mentir et le faisait presque sans scrupule (bon là elle en avait un peu plus parce qu'il s'agissait de Rosalie mais ça allait encore). Tout ça pour dire qu'elle avait bien reçut de la visite récemment, celle de Jaime, mais elle n’était pas sûre d’avoir très envie de parler de ça avec Rosalie. C’est pour ça qu’elle ne l’avait pas fait avant d’ailleurs. Et aussi parce qu’elle ne voyait pas bien ce qu’elle pouvait dire sur ça. « Ou bien, t’avais besoin d’un plombier ? » Artémis pinça les lèvres. « Mais non, je t’ai dis. » répondit-elle avant de soupirer à nouveau. « Vas-tu me dire quel est ton problème maintenant Rosalie ? Je te préviens, je suis pas d’humeur. »

Rosalie n’aimait pas sentir qu’on lui mentait. Elle avait toujours été très curieuse de nature et aimait fouiller et trouver les réponses à ses questions. Même sur les gens qui l’entouraient. Et elle était assez grande pour voir quand on lui disait n’importe quoi, surtout avec quelqu’un qu’elle connaissait autant qu’Artemis. La blonde avait beau être douée dans les mensonges, les faits étaient là, elle avait quand même vu un homme inconnue sortir de chez elle, un matin. « Non. » L’Anglaise leva un sourcil, mais continua de faire semblant de réfléchir. Après tout, il y avait TELLEMENT de possibilités à ce scénario. Ou pas. Elle lui proposa tout de même l’excuse du plombier au cas où. « Mais non, je t’ai dis. » Elle soupira longuement et hocha la tête de gauche à droite, avant de venir se placer près d’Artemis et lui replacer le dos. « Vas-tu me dire quel est ton problème maintenant Rosalie ? Je te préviens, je ne suis pas d’humeur. » Oh mais franchement, l’humeur quoi. « Premièrement, je n’ai pas de problème. » Enfin, elle commençait en avoir un avec l’autre qui ne voulait rien lui dire du tout. « Deuxièment, s’il fallait que j’attendre que toi ou Shan soit ‘d’humeur’ pour parlé, j’ouvrirais jamais la bouche et le monde en serait bien triste. » C’est vrai quoi, elle était tellement parfaite et avait tellement de choses à partager avec le petit peuple. Ça serait beaucoup trop dramatique si on l’empêchait de parler quand elle en avait envie. « Troisièment, si tu n’as pas eu besoin de plombier, change de serrure, parce que des hommes louches se faufilent par ta porte d’entrée vers huit heures le matin. » Enfin louche… Elle l’avait vue que de sa voiture quoi, elle ne pouvait pas vraiment savoir s’il était louche, mais elle l’avait vue rentrer dans le métro ! Et ça ! C’était tout simplement dégoutant. Elle passa une main dans les cheveux d’Artemis, pour lui dégager affectueusement ses mèches de son front et lui passa sa bouteille d’eau. « Soooo…. Je redemande…. As-tu reçu de la visite particulière dernièrement ? » Non parce qu’elle venait vraiment de lui donner toutes les chances possibles. Elle ne pouvait pas faire plus quand même. Elle n’allait pas parler à sa place !

Artémis commençait à particulièrement s’impatienter et à en avoir vraiment marre du petit jeu de Rosalie. Elle était certaine que la blonde prenait un malin plaisir à se comporter de cette manière et à la torturer comme ça. Elle devait trouver qu’Artémis ne souffrait pas assez déjà. C’était insupportable. L’Américaine n’avait rien fait en plus, rien demandé. Pour une fois, elle était juste sage, n’avait rien réclamé à Rosalie et ne s’était presque pas plainte non plus (elle ne savait pas faire ça totalement, il fallait toujours qu’elle se plaigne au moins un tout petit peu, c’était dans ses gênes). Mais non, il fallait croire que Rosalie ne savait pas profiter des rares moments de paix qu’elles avaient et qu’il fallait toujours qu’elle aille faire des histoires même quand il n’y avait pas de raison d’en avoir. Enfin, il fallait croire que Rosalie en voyait des raisons. « Premièrement, je n’ai pas de problème. » Ouais alors ça, Artémis se permettait sérieusement d’en douter. « C’est pas l’impression que j’ai. » répondit simplement Artémis avant d’écouter la suite de l’énumération de son amie. « Deuxièment, s’il fallait que j’attendre que toi ou Shan soit ‘d’humeur’ pour parlé, j’ouvrirais jamais la bouche et le monde en serait bien triste. » Gosh, elle exagérait tellement. Artémis roula des yeux. C’était faux ça, elle était parfaite et toujours prête à écouter Rosalie parler. Sauf là en fait. Et Shanti aussi était parfaite pareil ( ). Elle n’allait sûrement pas plaindre Rosalie là-dessus. Et puis, elle avait juste qu’à se parler à elle-même si c’était ça. « Troisièment, si tu n’as pas eu besoin de plombier, change de serrure, parce que des hommes louches se faufilent par ta porte d’entrée vers huit heures le matin. » Oh… Artémis ouvrit la bouche pour trouver quelque chose à dire à ça mais rien ne lui vint. Rosalie savait donc. Enfin, elle ne savait pas vraiment mais elle en savait déjà trop. « Soooo…. Je redemande…. As-tu reçu de la visite particulière dernièrement ? » Artémis soupira. « Tu le sais bien faut croire. » lâcha-t-elle alors. « Oui. » Elle haussa alors les épaules. « Mais c’est aucune visite dont j’ai envie de te parler Rosalie. » Voilà, ce n’était juste pas ses affaires après tout.

Elle ignora qu’Artemis lui suggéra qu’elle avait bel et bien un problème, elle pouvait vivre avec ça. Par contre, quand la blonde finit par lui avouer qu’elle avait bien eu de la visite d’un homme étrange et qu’elle ne lui en avait pas parlé, ça c’était une autre histoire. « Tu le sais bien faut croire. Oui. » Elle hocha la tête, un peu condescendante. « Je sais tout.» En même temps, ça avait vraiment été un hasard, mais tant pis. « Mais c’est aucune visite dont j’ai envie de te parler Rosalie. » Elle ouvrit la bouche pour lui crier dessus, mais se retient au dernier moment. À la place, elle décida de faire la moue et la bouder un peu. « Je pensais que tu venais tout juste de dire que tu me disais toujours tout ? » C’est vrai quoi, elle inventait rien, elle l’avait dit elle-même, de sa propre bouche ! « Tu me caches beaucoup de choses comme ça ? » L’idée qu’Artemis puisse avoir tout une vie cacher derrière son petite aire de bitch parfaite l’énervait et lui faisait beaucoup plus de peine qu’elle voulait la laisser croire. Enfin… Elle aussi lui cachait bien deux, trois trucs, mais elle avait une bonne excuse. Artemis était passée à travers de plein de choses et Rosalie se sentait insignifiante de parler de ses petits problèmes avec elle, par contre, elle c’était toujours fait un honneur d’être la pour la blonde et surtout, de se mêler de toutes ses affaires. Et elle voulait savoir. « Je le connais ? Tu le vois depuis longtemps ? Comment il s’appelle? Tu l’as rencontré où ? T’es capable de t’envoyer en l’air alors ? Il fait attention à toi ein ? » Elle avait posé toutes ses questions en un souffle et du respiré avant de reprendre la parole. « Ça doit être important si tu ne me l’as pas dit avant… » Elle avait dit ça l’air un peu penaud. Elle avait juste envie de prendre Artemis dans ses bras et la garder pour elle, elle était égoïste comme ça, ça lui arrivait.

Artémis avait essayé aussi bien possible de ne rien dire à Rosalie. Elle ne savait pas pourquoi elle ne voulait pas lui en parler au juste mais c’était comme ça. Néanmoins, il arriva un moment où elle n’eut pas d’autres choix que d’admettre qu’elle avait bien reçut la visite d’un homme puisque, visiblement, Rosalie était déjà au courant de ça. « Je sais tout.» « Oui merci, tu passes tellement de temps à le répéter que je commence à savoir. » répondit Artémis agacée. Mais pas là. Là, elle ne saurait rien de plus pour la simple et bonne raison qu’Artémis n’avait absolument pas l’intention de lui en dire plus. Elle le lui fit donc savoir. « Je pensais que tu venais tout juste de dire que tu me disais toujours tout. » Ce n’était pas la réaction à laquelle Artémis s’était attendu en tout cas. Non, elle avait plutôt imaginé que Rosalie se mettrait à crier en fait pas qu’elle se contenterait de faire la moue et de dire ça. « J’aurais dut dire presque tout. » fit alors Artémis en haussant les épaules. C’était déjà bien, non ? Elle avait bien le droit de garder certaines choses pour elle. « Tu me caches beaucoup de choses comme ça ? » L’américaine soupira. Tout de suite. « Mais non Rosalie. » répondit-elle encore agacée. « Puis s’il te plaît, tu ne vas pas me dire que tu me dis tout toi aussi. » Elle se doutait bien que ce n’était pas le cas mais elle vivait très bien avec. Rosalie avait juste à faire pareil. Ce n’était pas si difficile si Artémis y arrivait. Mais non, il fallait croire que la blonde ne pouvait pas respecter le fait qu’Artémis n’avait pas envie d’en parler. « Je le connais ? Tu le vois depuis longtemps ? Comment il s’appelle? Tu l’as rencontré où ? T’es capable de t’envoyer en l’air alors ? Il fait attention à toi ein ? » Et puis ça faisait vraiment beaucoup de questions d’un coup ça. Artémis pinça les lèvres et lança un regard sombre à son amie, bien décidée à garder le silence. Elle détourna par la suite le regard et continua de se concentrer sur ce qu’elle faisait. Elle fut néanmoins aussitôt interrompue par Rosalie à nouveau. « Ça doit être important si tu ne me l’as pas dit avant… » Pour le coup, elle releva brusquement la tête interpellée par ce que la blonde venait de dire. « Non, non, ce n’est pas… C’est juste… » Artémis ne savait pas trop quoi dire là à vrai dire. En même temps, elle ne savait tellement pas ce que c’était, ni où elle allait avec ça. Mais ça ne pouvait pas être important, Artémis pouvait même le lui prouver en disant à Rosalie ce qu’elle voulait savoir. « Il s’appelle Jaime et je l’ai rencontré sur le chantier de ma maison. Tu l’y a peut-être vu aussi. » dit-elle en haussant les épaules. « Et puis voilà. » Il ne fallait pas trop lui en demander non plus.

« Oui merci, tu passes tellement de temps à le répéter que je commence à savoir. » Elle leva les yeux au ciel. Pourquoi tout le monde lui reprochait tout le temps de se vanter d’être intelligente. Ce n’était pas comme si elle mentait. Elle était vraiment* brillante. Ce n’était pas un défaut. Ça pourrait être pire, elle pourrait se promener partout et se vanter d’avoir du ‘swaaag’. Elle aimerait bien voir leurs têtes dans ce cas là tiens. Elle lui rappela quand même sa promesse faite juste avant, parce qu’apparemment, en plus d’être menteuse, elle était amnésique. Les gens incapables de se rappeler de quoi que ce soit l’énervaient au plus haut point. [Je t’aime !] « J’aurais dut dire presque tout. » Elle n’eut même pas besoin de trop* se forcer pour prendre un air triste. Il lui vient presque* naturellement. « Mais non Rosalie. Puis s’il te plaît, tu ne vas pas me dire que tu me dis tout toi aussi. » Elle pencha la tête et fit une grimace indécise. « Je t’ai raconté la fois que McGrohll m’a tripoter les seins dans un placard pendant cinq minutes, en secondaire trois, je crois pas avoir besoin de te cacher autre chose ein. » Gosh, le mensonge lui venait tellement facilement. Ses parents étaient une très bonne pratique après tout. « Je comprends juste pas pourquoi c’est secret. On dirait que t’a peur de te faire gronder. Parce que je ne suis pas tes parents Artemis. Je vais* te gronder si tu fais quelques choses de mal, mais tu ne dois pas me mentir pour autant. » Sinon elle pourrait pas la protégée et sa vie serais foutue quoi. Elle essaya quand même de lui tirer les vers du nez en lui posant une tonne de questions. Peut-être que si elle l’énervait beaucoup, l’Américaine finirait par craquer. Elle commençait à comprendre ce qui se passait dans la tête de Shan et Artemis quand elles décidaient de se mêler de ce qui ne les regardait pas. Sauf qu’elle était ‘l’ainée’ des trois et qu’elle menait et puis c’est tout. « Non, non, ce n’est pas… C’est juste… Il s’appelle Jaime et je l’ai rencontré sur le chantier de ma maison. Tu l’y as peut-être vu aussi. Et puis voilà. » « Oh. » Elle se concentra quelque seconde pour se rappeler de qui il s’agissait. « OMG ARTEMIS. Je me souviens de Jaime ! Tu mérites une médaille pour ça. » Pendant qu’Artemis était à l’hôpital et qu’elle s’occupait de sa maison, elle rallongeait toujours ses visites sur le chantier si Jaime était dans les parages et faisait qu’affaire avec lui. En même temps, on ne pouvait pas vraiment remarquer les autres quand il était là. « Ça fait longtemps que vous vous voyez donc ? » En secret. Elle avait failli rajouter, mais se retient au dernier moment.

Artémis se demandait vraiment au nom de quoi elle était censée compter les moindres détails de sa vie à Rosalie. Non parce que franchement, elle ne se souvenait pas du tout à quel moment elle avait donné son accord pour ça. A vrai dire, elle était plutôt certaine de ne l’avoir pas fait en fait. Ceci n’avait tout de même pas l’air de changer grand-chose pour son amie. Artémis modifia donc ce qu’elle avait dit plus tôt et précisa qu’elle lui disait presque tout. C’était déjà pas mal après tout. Et puis, comme elle eut la bonne idée de le faire remarquer juste après, ce n’était pas non plus comme si Rosalie lui disait tout non plus. Même si elle n’avait jamais eu la preuve que la blonde lui cachait certains détails de sa vie, elle se doutait que ça devait bien être le cas. En fait, elle l’espérait même pour Rosalie parce que si sa vie se limitait à ce que celle-ci disait à Artémis, elle devait être sacrément ennuyeuse dans le fond. « Je t’ai raconté la fois que McGrohll m’a tripoter les seins dans un placard pendant cinq minutes, en secondaire trois, je crois pas avoir besoin de te cacher autre chose ein. » Artémis la regarda un long moment avant de rouler des yeux. « Ca ne prouve rien du tout ça. » fit-elle finalement. Enfin soit, elle s’en moquait en fait, du moment que Rosalie voulait bien lui laisser la paix maintenant. Sauf que Rosalie n’était vraiment pas décidée à lui laisser la paix, Artémis ne mit pas bien longtemps à le remarquer. « Je comprends juste pas pourquoi c’est secret. On dirait que t’a peur de te faire gronder. Parce que je ne suis pas tes parents Artemis. Je vais* te gronder si tu fais quelques choses de mal, mais tu ne dois pas me mentir pour autant. » « Je ne te mens pas. » protesta la blonde. Enfin pas vraiment, elle ne disait juste rien, ça ne pouvait pas compter comme un mensonge ça, non ? Enfin dans tous les cas, Artémis était bien incapable d’expliquer pourquoi tout ça était un extrait. Après l’avoir inondé de question auxquelles la blonde ne voulut pas répondre, Rosalie émit l’hypothèse que c’était parce que ça devait être important. Artémis ne pensait pas avoir jamais entendu de bêtises pareilles. Elle ne savait pas ce que c’était exactement mais elle savait que ce n’était pas ça en tout cas et elle ne pensait pas vouloir que ça le devienne un jour de toute manière. Comme elle ne voyait aucune raison qui pouvait la pousser à ne rien dire (à part la très grande envie de contredire son amie) et pour prouver à Rosalie qu’elle avait tord sur ce point, Artémis consentit à lui dire certaines choses au compte-goutte, lâchant alors le nom de Jaime et lui disant qu’elle l’avait peut-être vu. « Oh. » Rosalie garda par la suite le silence quelques instants, sûrement en train de réfléchir à ce qu’Artémis avait dit. « OMG ARTEMIS. Je me souviens de Jaime ! Tu mérites une médaille pour ça. » Malgré le fait qu’elle n’était pas particulièrement de bonne humeur, l’Américaine ne put s’empêcher de sourire en entendant ça. En tout cas, il ne fallait pas qu’elle espère que Rosalie se limiterait à ce qu’elle venait de dire. Evidemment, elle voulait encore en savoir plus maintenant. « Ça fait longtemps que vous vous voyez donc ? » Artémis poussa un soupir agacé. Elle s'était montré coopérative une fois mais il ne fallait pas trop lui en demander. Enfin soit, elle pouvait au moins essayer de répondre. « Hmmm, on peut dire depuis Noël je suppose. » Elle haussa les épaules et lança un regard noir à son amie. « Maintenant t'en sais assez Rosalie, ça suffit, ne me demande rien de plus. »

« Ca ne prouve rien du tout ça. » Non en effet, mais elle était très douée pour faire comme si. « Bien sûr, ça prouve que je te dis toujours les moments les plus embarrassants de ma vie, donc, je n’ai rien du tout à te cacher. Demande ce que tu veux. » La blonde leva la tête fièrement avec un air de défis. Ce qu’Artemis et Shanti, et ses parents, ses sœurs, Lys, etc., ne savait pas pouvait remplir plusieurs encyclopédies. Mais elle cachait ses secrets avec la même facilités qu’elle respirait. Ou en tout cas, c’est l’impression qu’elle avait. Elles pouvaient sans doute se douter de bien des choses, mais Rosalie tenait à sa vie privée. Sa famille prenait déjà une trop grande place dans sa vie pour qu’elle leur partage aussi ce petit bout-là. « Je ne te mens pas. » Rosalie recula de quelques pas et croisa les bras. « Tu viens de passé cinq minutes à me dénier avoir eu de la visite Artemis. » Franchement, la blonde avait beau être en train de faire un effort physique insurmontable, elle pouvait tout de même essayer de suivre la conversation quoi, c’était important.

Soit, elle finie quand même par extraires quelques information de la blonde. Juste assez pour lui donner une bonne image du garçon en question. Une très bonne idée même et elle du féliciter Artemis pour ses gouts parce que bon, voilà quoi. « Hmmm, on peut dire depuis Noël je suppose. » La blonde ouvrit grand les yeux. Noël, sa faisait un bail quand même et tout ça sans lui en parler avant. Artemis devait souffrir, Rosalie se le promis. Si elle était vraiment vache, elle la ferais tomber de son tapis maintenant, mais elle l’aimait beaucoup trop pour ça. « C’est pour ça* que tu t’es pas montrer à Noël alors ? » Oh my god, la vache quoi ! L’avoir laissé seule avec ses parents pour un garçon en plus ! « Maintenant t'en sais assez Rosalie, ça suffit, ne me demande rien de plus. » « Mais pourquoiiiii ? » La blonde rigola un peu et se raprocha d’Artemis pour lui donner un bisou. « T’as quoi d’autre de plus interessant que tu me cache ? »

Rosalie essayait de prouver à Artémis qu’elle lui disait tout en utilisant une histoire d’une autre ère (façon de parler même si effectivement, Artémis avait l’impression que ça c’était passé dans une autre vie). C’était juste ridicule. « Bien sûr, ça prouve que je te dis toujours les moments les plus embarrassants de ma vie, donc, je n’ai rien du tout à te cacher. Demande ce que tu veux. » Artémis roula des yeux. « Ca prouve juste que tu m’as confié un moment embarrassant de ta vie. Un seul. Et je sais que t’es parfaite, enfin d’après toi en tout cas, mais bon t’as bien dut en connaître d’autres. » Elle haussa les épaules. « Et je n’ai rien envie de te demander, je te laisse en paix, MOI. » lança-t-elle alors. Si seulement tout le monde pouvait être comme elle, surtout Rosalie en fait. Ca serait tellement bien. Rosalie accusa par la suite Artémis de mentir et l’américaine se défendit en soutenant qu’elle ne mentait pas, même si le contraire venait d’être prouvé. Rosalie croisa d’ailleurs les bras en entendant ça. « Tu viens de passé cinq minutes à me dénier avoir eu de la visite Artemis. » Pff, Artémis soupira. « J’avais juste oublié. » répondit-elle alors en faisant preuve de toute la mauvaise foi du monde. Comme si elle pouvait vraiment oublier ça.

Artémis avait quand même finit par en dire un petit peu plus à Rosalie. Le minimum simplement mais celle-ci ne s’en contenta pas et lui demanda aussitôt depuis combien de temps elle voyait Jaime. Elle était pénible, tiens. Artémis répondit quand même à ça, se jurant que c’était la dernière fois et mentionna le fait que c’était depuis Noël. « C’est pour ça* que tu t’es pas montrer à Noël alors ? » Ouais, ou pas hein. L’américaine leva les yeux au ciel. « Non ce n’est pas pour ça que je ne me suis pas montrée et tu le sais très bien alors arrête. » Elle avait juste eu trop peur des parents de Rosalie, la crise à l’aéroport était resté bien ancré dans sa mémoire. C’était la seule raison pour laquelle elle avait préférée passer Noël seule, oui parce qu’à la base elle devait vraiment le passer seule. Soit, Artémis décida par la suite qu’elle ne dirait rien de plus et le fit savoir à la blonde. « Mais pourquoiiiii ? » « Parce que j’en ai pas envie. » répondit-elle en haussant les épaules. Rosalie s’approcha alors d’elle et lui donna un bisou. « T’as quoi d’autre de plus interessant que tu me cache ? » Artémis fronça les sourcils. « Bah rien. Je ne t’ai jamais rien caché d’intéressant de toute manière. » Ca, ca ne l’était pas par exemple. « Tu me déconcentres juste, ça m’énerve » ajouta-t-elle alors.

« Ca prouve juste que tu m’as confié un moment embarrassant de ta vie. Un seul. Et je sais que t’es parfaite, enfin d’après toi en tout cas, mais bon t’as bien dut en connaître d’autres. » Rosalie cligna des yeux, faisant mine de chercher dans sa mémoire. « Hmmmm…Non. » Enfin si peut-être, mais des trucs embarrassants, c’était pas bien bien grave et elle pouvait les partager avec la blonde si elle lui demandait. Là, il n’était même pas question de ça. « Et je n’ai rien envie de te demander, je te laisse en paix, MOI. » Elle soupira bruyamment. « C’est juste parce qu’il ne se passe rien d’excitant dans ma vie à part le boulot et puis tu le sais, donc évidemment que tu n’es pas curieuse. » Et puis quoi encore. Mais bon, bien qu’elle ne voulait pas spécialement endurer les questions d’Artemis, elle trouvait ça quand même un peu vexant qu’elle ne lui demande jamais rien d’ailleurs, mais ce qu’elle trouvait vraiment dérangeant, ce fut quand la blonde se remit à lui mentir en pleine face. « J’avais juste oublié. » L’Anglaise roula les yeux. « Bien sûr, ça s’oublie facilement. » Et puis quoi encore ein.

Enfin, elle finit tout de même par lui retirer le minimum d’information. Mais vraiment que le minimum. Et elle fut un peu choquée en découvrant que tout ça remontait à Noël, à plus de deux mois quoi. « Non ce n’est pas pour ça que je ne me suis pas montrée et tu le sais très bien alors arrête. » M’ouais. Elle fit la moue et pencha la tête. « J’espère ein, parce que tu aurais très bien plus l’amener. » Ça aurait été beaucoup plus distrayant que le coup de gueule de Sofia ou bien Coleen et Sirius qui se faisait les yeux doux. Elle essaya encore de pousser la blonde à lui sortir quelques infos, mais se frotta contre un mur. « Parce que je n’en ai pas envie. » « Pftttttttttttttttt. Moi j’écoute toujours tes caprices. » Enfin presque quoi, la plus part du temps ein. Même quand ça finissait par la faire expulsée de son appartement.« Bah rien. Je ne t’ai jamais rien caché d’intéressant de toute manière. Tu me déconcentres juste, ça m’énerve » Rosalie se mit a boudé et retourna s’assoir sur son ballon. « Vous êtes ensemble officiellement alors ? » Bon. Elle s’ennuyait quoi.

« C’est juste parce qu’il ne se passe rien d’excitant dans ma vie à part le boulot et puis tu le sais, donc évidemment que tu n’es pas curieuse. » Ca, c’était la réponse de Rosalie au fait qu’Artémis ne lui posait pas des questions parce qu’elle savait laisser les gens en paix. « Ca n’a rien à voir, je sais juste laisser leur intimité aux gens. » Et à Rosalie dans le cas présent. « En tout cas ma pauvre fille, je te plains, t’as vraiment une vie bien ennuyeuse puisque même la mienne me paraît plus palpitante. » Et pourtant, on en pouvait pas dire qu’il s’y passait vraiment grand-chose dans sa vie. A part ces séances de rééducation qui lui occupait beaucoup trop de temps. Et Jaime. D’ailleurs, à ce propos et comme Rosalie venait de l’accuser d’avoir menti, Artémis déclara avoir oublié la visite en question. « Bien sûr, ça s’oublie facilement. » L’Américaine hocha la tête. « Bah oui. Très, très facilement. C’est des choses qu’arrivent hein. » Surtout à elle. Oui parce que même si là elle mentait, ça lui arrivait souvent d’oublier de petits détails sans importance comme là.

Lorsqu’Artémis révéla que ça remontait à Noël, Rosalie l’accusa de ne pas être venue chez elle pour ça. Comme si ça pouvait être vraiment le cas. Artémis lui rappela donc que ce n’était pas exactement la raison de son absence. Elle n’évoqua pas directement les parents de Rosalie mais elle se doutait bien que celle-ci l’avait aisément compris. Ce n’était pas bien difficile en même temps. « J’espère ein, parce que tu aurais très bien plus l’amener. » Artémis se retint de lui rire au nez. Elle était comique vraiment. « Mais oui bien sûr. » répondit-elle en roulant des yeux. C’était quoi, la troisième fois qu’elle le voyait à Noël ? Elle se voyait tout à fait l’emmener chez Rosalie et sa famille de taré. Les choses avaient déjà été suffisamment étrange comme ça chez elle. L’américaine déclara par la suite qu’elle ne dirait plus rien et ça ne convenait pas à Rosalie bien sûr. « Pftttttttttttttttt. Moi j’écoute toujours tes caprices. » « Non pas là. » fit remarquer Artémis parce que la seule chose qu’elle demandait c’était bien que Rosalie se taise. « Pourtant si les caprices de quelqu’un devait être écouter là, c’est les miens pas les tiens hein. » C’est elle qui bossait dur là, Rosalie ne servait vraiment à rien d’autres qu’à l’importuner. La preuve, elle continua sur sa lancée. « Vous êtes ensemble officiellement alors ? » Artémis poussa un nouveau soupir, tellement fort qu’elle était sûre que les gens à l’autre bout du monde aurait pu l’entendre. Ou pas, elle exagérait peut-être un peu. « Bien sûr que non. » répondit-elle alors. « Quelle idée étrange. » Elle était sûre que le jour où elle serait officiellement avec quelqu’un n’était pas prêt d’arriver. « On se voit juste comme ça, de temps en temps et puis c’est tout. Rien de plus. C’est vraiment pas la peine d’en faire toute une histoire en tout cas. »

« Ça n’a rien à voir, je sais juste laisser leur intimité aux gens. » Rosalie leva les sourcils, mais se garda de passe un commentaire. À la place, elle roula sa langue sept fois dans sa bouche. C’est ce qu’on devait faire non ? Avant d’être impolie ? Elle était certaine d’avoir entendu ça quelque part. « En tout cas ma pauvre fille, je te plains, t’as vraiment une vie bien ennuyeuse puisque même la mienne me paraît plus palpitante. » Rosalie ramena ses cheveux vers l’arrière et prit un air faussement ennuyé. « Je suis une fille de bonne famille moi, madame. Je sais me tenir ! » Elle était surtout chanceuse de vivre dans un bloc à condo, donc quand quelqu’un sortait de l’ascenseur, elle pouvait toujours blâmer les voisins. Sinon, il y avait toujours la sortie de secours. Artemis alla même jusqu’à essayer de lui faire croire qu’elle avait tout simplement ‘oublié ’ ce détail dans sa vie. « Bah oui. Très, très facilement. C’est des choses qu’arrivent hein. » La blonde la regarde perplexe. Elle n’était pas certaine qu’elle pouvait la croire là-dessus. Beaucoup de gens lui donner l’excuse de ‘j’ai oublié ’ et ça avait l’air beaucoup trop facile. Comment on pouvait oublier autant ? « Pas à moi ça arrive pas, donc tu n’as pas d’excuse. » Elle tira la langue et regarda ailleurs. Vraiment elle en avait marre de cette excuse.

Elle continua à s’introduire dans la vie privée d’Artemis, en grande partie seulement pour l’énervée et lui reprocha – de mauvaise volonté – de ne pas avoir été présente à Noël, juste à cause du nouveau garçon. « Mais oui bien sûr. » Son amie roula les yeux et elle du se retenir pour ne pas lui pincer le nez. « Je vais devoir le rencontrer un jour au l’autre de toute façon. Quitte à camper avec Shan devant chez toi. » Elle était certaine que Shan serait de son côté après tout, elle devrait, sinon elle la forcerais et l’attacherais à son poignet voilà. Elle essaya de faire pitié en se plaignant qu’elle* écoutait toujours les caprices d’Artemis et que la blonde devrait faire pareils. « Non pas là. » « Ce n’est pas un caprice ça, t’es juste énervée. S’il fallait que je t’écoute à chaque fois que tu fais la gueule en plus… » Ce fut à son tour de lever les yeux vers le plafond. « Pourtant si les caprices de quelqu’un devaient être écouté là, c’est les miens pas les tiens hein. » La blonde croisa les bras sur sa poitrine et fusilla Artemis du regard. « Ne joue pas la martyre avec moi Artemis Mason. Ça ne marchera pas. » Elle avait toujours été là pour elle après tout, elle n’avait pas à se sentir mal une miette du traitement qu’elle lui infligeait maintenant. « Bien sûr que non. Quelle idée étrange. On se voit juste comme ça, de temps en temps, et puis c’est tout. Rien de plus. C’est vraiment pas la peine d’en faire toute une histoire en tout cas. » Elle hocha la tête et se serra les lèvres. Elle aurait dit à peu près la même chose pour Luis, elle pouvait comprendre quand même. « Il baise bien alors ? »

« Je suis une fille de bonne famille moi, madame. Je sais me tenir ! » Artémis se retint de rire en entendant ça. Non parce que franchement, entendre ça dans la bouche de la blonde, c’était juste complètement risible. « Je t’en prie Rosalie. Ca marche sûrement avec plein de monde ce genre de mensonge mais ça ne prend vraiment pas avec moi. Je te connais trop. » fit-elle alors. Depuis le temps, elle pouvait au moins se vanter de ça. Finalement, Artémis feignit d’avoir oublié la visite. Rosalie ne devait pas la trouver très crédible mais soit, elle s’en moquait pas mal en fait. Elle n’avouerait pas lui avoir menti intentionnellement. Puis un petit oubli comme ça de temps en temps, ça pouvait bien arriver, non ? « Pas à moi ça arrive pas, donc tu n’as pas d’excuse. » Artémis dévisagea son amie pendant un moment. « Je pensais que tu le savais pourtant, que les gens n’étaient pas aussi parfaits que toi. Montre toi un peu plus indulgente avec le commun des mortels Rosalie. » lança alors Artémis sur un ton un peu exagéré. N’empêche, elle était à peu près certaine que flatter l’égo de la blonde était une bonne idée, Rosalie aimait bien s’entendre dire qu’elle était parfaite alors elle pouvait être contente maintenant.

Malgré tout ce qu’Artémis avait bien pu dire, Rosalie ne semblait pas décider à lâcher l’affaire. « Je vais devoir le rencontrer un jour au l’autre de toute façon. Quitte à camper avec Shan devant chez toi. » Ouais… ou pas. Artémis fronça les sourcils. « Il n’en est pas question. » décréta-t-elle alors sèchement. « Et vous pourrez camper autant que vous voulez, ça n’y changera rien. M’enfin, je doute que tu puisses réussir à convaincre Shanti de camper ou que ce soit de toute manière. » Même Rosalie se lasserait vite en fait, elle en était sûre. Enfin, pas vraiment sûre en fait, disons surtout qu’Artémis l’espérait vraiment. L’américaine reprocha ensuite à son amie de ne pas céder à son caprice à l’instant. Ca venait juste à l’encontre de ce que Rosalie disait quand elle prétendait céder à tous ses caprices. « Ce n’est pas un caprice ça, t’es juste énervée. S’il fallait que je t’écoute à chaque fois que tu fais la gueule en plus… » Elle était pénible encore. Artémis lui lança un regard mauvais. « De toute façon, même si c’était un caprice, tu n’écouterais pas là. » Elle savait qu’elle avait raison. D’ailleurs, elle avait très souvent raison et elle trouvait ça un peu fatiguant à a fin quand même. Artémis tenta alors de faire valoir le fait que si un caprice devait être écouté à l’instant, c’était bien le sien. « Ne joue pas la martyre avec moi Artemis Mason. Ça ne marchera pas. » Artémis soupira. « Je le fais si j’ai envie. » Il fallait bien qu’elle tire certains avantages de la situation tout de même. Rosalie n’avait juste pas le droit de lui enlever ça. La blonde demanda par la suite si Artémis sortait avec Jaime et celle-ci trouva sa question ridicule. Comme si elle pouvait vraiment sortir avec quelqu’un. « Il baise bien alors ? » Gosh… Elle était vraiment agaçante. « On ne… » L’américaine s’interrompit et soupira. « Tu sais quoi, c’est vraiment pas tes affaires en fait. » Enfin ça, elle le lui avait déjà dit. Elle se répétait beaucoup avec Rosalie en général mais cela semblait ne jamais avoir d'effet sur la blonde.

« Je t’en prie Rosalie. Ca marche sûrement avec plein de monde ce genre de mensonge, mais ça ne prend vraiment pas avec moi. Je te connais trop. » La blonde fit une espèce de grimace et répéta ce qu’Artemis venait de dire, avec un ton de moquerie. Enfin oui bon, elle avait pas tord, mais elle pouvait très bien faire comme si quoi. « Je pensais que tu le savais pourtant, que les gens n’étaient pas aussi parfaits que toi. Montre toi un peu plus indulgente avec le commun des mortels Rosalie. » Elle ramassa ses cheveux vers l’arrière et leva la tête fièrement. « Je le suis. Le point est. Que tu n’as pas oublié et je le sais. T’es juste hypocrite. » Artemis était hypocrite et Rosalie était parfaite. C’était l’histoire de la vie, il y avait des choses qu’on ne pouvait pas changer. Mais bon, Artemis finit par changer d’idée sur sa perfection quand elle refusa l’idée qu’elle rencontre (enfin, une nouvelle fois.) Jaime. « Il n’en est pas question. Et vous pourrez camper autant que vous voulez, ça n’y changera rien. M’enfin, je doute que tu puisses réussir à convaincre Shanti de camper ou que ce soit de toute manière. » Elle haussa les épaules et la regarda perplexe, comme si elle était particulièrement retardée. « Tu vis sur la cinquième, si elle s’ennuie, je l’enverrais jouer à l’hôtel ou bien faire un peu de magasinage. Et je peux être TRÈS patiente si je veux. » Elle ne le voulait juste pas souvent… Voir jamais.. Mais elle ferait bien une exception pour ça. Ou en tout cas, elle essayerait. En tout les cas, elle savait où Jaime bossait et pouvait bien le retrouver pour un interrogatoire serré si elle le voulait. « De toute façon, même si c’était un caprice, tu n’écouterais pas là. » Pour le coup, Rosalie se sentit insultée. « Je te demande pardon ! C’est quand la dernière fois que je n’ai pas écouté un de tes caprices ein ? » Non parce que vraiment, elle faisait tout pour Artemis, surtout ses derniers temps. Mais bon, fallait bien lui donner quelques limites aussi. Sinon elle deviendrait encore plus détestable. Soit, elle lâcha l’affaire et finit par passé au vrai question. « On ne… Tu sais quoi, ce n’est vraiment pas tes affaires en fait. » Elle pencha la tête et se mordit la lèvre. « Mais qu’est-ce que tu fais exactement avec un gars comme ça, si tu ne couches pas avec lui… » Ça semblait du beau gaspillage à son avis.

Comme Rosalie l’embêtait en ne voulant pas accepter qu’Artémis ait oublier la visite de Jaime (et elle avait tout à fait raison de ne pas y croire) , l’américaine tenta de faire valoir le fait que tout le monde ne pouvait pas être aussi parfait que Rosalie et en pouvait donc pas avoir une mémoire aussi infaillible. Elle espérait que la flatterie suffirait à rendre son amie moins pénible. C’était une erreur évidemment. « Je le suis. Le point est. Que tu n’as pas oublié et je le sais. T’es juste hypocrite. » Artémis soupira. Elle la trouvait encore plus pénible que jusqu’avant pour le coup. « Oui j’avoue. J’ai menti. » Elle se tut quelques instant. « J’ai menti en disant que t’étais parfaite. D’ailleurs, je le retire. » Il ne fallait pas que Rosalie croit qu’elle allait gagner si facilement. Pour ce qui était de tout le reste, Artémis ne changerait pas sa version du tout. « Et je ne suis pas hypocrite. » Enfin, juste un peu quand ça l’arrangeait comme là. Mais sans plus sinon. Rosalie exigea par la suite de rencontrer Jaime un jour et Artémis refusa net. Et elle se moquait bien de la menace de Rosalie de camper devant chez elle. Elle était certaine que son amie serait lassée plus vite qu’elle de toute manière. En plus, elle voulait convaincre Shanti de camper avec elle et ça, c’étai loin d’être gagné. « Tu vis sur la cinquième, si elle s’ennuie, je l’enverrais jouer à l’hôtel ou bien faire un peu de magasinage. Et je peux être TRÈS patiente si je veux. » Pfff, quelle idée aussi de vivre sur la cinquième. Pour le coup, elle regrettait un peu (en vrai pas du tout mais soit). « Soit. Vous camperez si vous voudrez alors mais ça ne changeras rien. Et puis de toute manière ! Tu l’as déjà vu alors c’est bon. » Elle n’avait pas non plus besoin de se montrer si agaçante encore. Mais Rosalie aimait définitivement trop être agaçante et l’embêter. La preuve, elle continuait avec ses questions là et quand Artémis lui fit valoir qu’elle n’écoutait pas ses caprices, la blonde n’apprécia pas beaucoup. « Je te demande pardon ! C’est quand la dernière fois que je n’ai pas écouté un de tes caprices ein ? » Ca faisait très longtemps en vrai mais Artémis pouvait être de tellement mauvaise foi quand elle était de mauvaise humeur qu’elle n’était pas prête à l’admettre. « Ca arrive tout le temps. » Elle exagérait vraiment parfois. Finalement, Rosalie finit par demander à l’américaine si Jaime baisait bien et après avoir entamé un début de réponse, Artémis décréta qu’elle n’avait vraiment pas à répondre à ça. Enfin c’était trop tard en fait. Il aurait fallu qu’elle dise ça dès le début. « Mais qu’est-ce que tu fais exactement avec un gars comme ça, si tu ne couches pas avec lui… » La blonde soupira. Voilà pourquoi elle aurait mieux fait de se taire. « C'est une bonne question. Je me la pose souvent aussi en fait. » avoua-t-elle alors. C’était la vérité et elle n’avait jamais pu y trouver une réponse satisfaisante. « Et je ne sais pas. » Artémis soupira, c’était tellement ridicule tout ça.

« Oui j’avoue. J’ai menti. J’ai menti en disant que t’étais parfaite. D’ailleurs, je le retire. » Rosalie lui lança un regard assassin et posa ses deux mains sur le bord du tapis. « Tu sais Artemis. Si tu n’étais pas en béquille, je te frapperais. » C’était dit avec tout l’amour du monde évidemment. Mais depuis que la blonde avait eu son accident, elle était beaucoup plus gentille qu’à l’ordinaire avec elle et la ménageait. Du coup elle se faisait les dents sur Shanti encore plus et sa sœur était insupportable. Artemis avait déséquilibré leurs énergies et maintenant rien n’allait plus. Pft. Pour qui elle se prenait celle-là. « Et je suis parfaite. Je suis plus que parfaite, je suis tout ce qui a de plus au monde, etc. etc. » En toute modestie évidemment. « Et je ne suis pas hypocrite. » L’Anglaise toussota légèrement, mais ne répondit rien. Après tout, si elles commençaient sur ce sujet…. Parce qu’elles avaient beaucoup plu importantes à parler après tout. Du genre Jaime. Jaime et Artemis. Et tout ça. Rosalie voulait tout savoir, elle devait savoir. C’était son rôle après tout. Elle ne voulait se faire épargner aucun détail. En plus, ce n’était pas comme si elles avaient quelques choses de plus intéressantes à parler. Depuis une heure qu’elles étaient là, elle commençait à avoir épuisé leurs sujets favoris. Mais les choses étant ce qu’elles sont, Rosalie eut beau insister encore et encore, Artemis ne cracha pas le morceau et restait particulièrement désagréable sur le sujet. Elle essaya donc de lui faire peur en promettant de camper devant chez elle pour rencontrer l’homme une fois pour toutes. Artemis avait beau ne pas croire à ses menaces, Rosalie était prête à lui montrer à quel point elle était déterminée à l’énerver. « Soit. Vous camperez si vous voulez alors, mais ça ne changera rien. Et puis de toute manière ! Tu l’as déjà vu alors c’est bon. » L’Anglaise cligna des yeux et haussa les épaules. Comme si ça lui importait tiens. « Oui, mais je veux le connaitre en tant que ‘copain d’Artemis’, faut que je lui fasse peur un peu-tu sais. » Comme ses frères faisaient avec elle, enfin, ferait. Si elle était assez folle pour ramener un homme à la maison. Artemis se mit à faire sa victime, ce qui était particulièrement insultant parce qu’après tout Rosalie avaient passé les derniers mois à tout naturellement se fendre en quatre pour s’occuper de son amie, sans demander en retour et sans même y réfléchir, mais apparemment, elle n’écoutait jamais ses caprices. « Ça arrive tout le temps. » La blonde soupira bruyamment et souffla sur une mèche de cheveux. « Je suis vraiment en train de repenser à la ‘règle’ qui fait qu’on ne puisse pas frapper personne en béquille. » Non parce qu’elle le méritait. Enfin. Elle finit par trouver un sujet qui fit parler Artemis un tout petit peu. C’était déjà ça. « C'est une bonne question. Je me la pose souvent aussi en fait. Et je ne sais pas. » Hm. Ça avait l’air compliqué. « Donc tu as un garçon, qui n’est pas vraiment ton copain, mais qui sort quand même de chez toi tôt le matin, avec qui tu ne couches pas ? Mais que tu vois régulièrement depuis 2 mois…. » Elle leva les sourcils. Au moins, elle et Luis passaient leurs temps sous les draps, elle pouvait blâmer sa relation sur ça, mais bon. « Tu es bizarre comme fille Artemis. »

Comme Rosalie semblait absolument vouloir qu’Artémis reconnaisse avoir menti, celle-ci le finit. Cependant, avant que son amie ne crie victoire trop vite, elle précisa que si elle avait menti, c’était simplement lorsqu’elle avait dit de la blonde qu’elle était parfaite. Elle savait que ça ne plairait pas à Rosalie mais ça lui était égal en fait, elle trouvait la jeune femme particulièrement pénible aujourd’hui. « Tu sais Artemis. Si tu n’étais pas en béquille, je te frapperais. » Artémis roula des yeux. « Tu vois, pour une fois je vais presque être contente d’être en béquilles alors. » répondit-elle d’un ton très ironique. Il fallait bien que ça ait son utilité une fois de temps en temps. « Et je suis parfaite. Je suis plus que parfaite, je suis tout ce qui a de plus au monde, etc. etc. » Bah oui bien sûr. « Dans tes rêves sûrement mais en réalité non. Sois réaliste darling, tu dois être la seule personne sur cette planète à te trouver parfaite. » Ca voulait bien dire qu’elle ne l’était pas. Enfin, Artémis voulait au moins bien lui accorder qu’elle était la personne la plus agaçante au monde. Rosalie devrait être contente, elle voulait être tout ce qu’il y avait de plus au monde et c’était déjà une chose ça. C’était mieux que rien, non ? Rosalie décréta ensuite qu’elle voulait rencontrer Jaime et Artémis lui signifia bien que ça n’arriverait pas. Elle n’avait pas besoin de le voir et de toute manière, comme Artémis le lui rappela ensuite, elle avait déjà vu Jaime. C’était bien suffisant. « Oui, mais je veux le connaitre en tant que ‘copain d’Artemis’, faut que je lui fasse peur un peu-tu sais. » Artémis fronça les sourcils. « N’y pense même pas. D’abord parce que ce n’est même pas mon ‘copain’ et après parce que t’as juste le droit de te mêler de tes affaires. » Comme si Rosalie était capable de faire ça… « En tout cas, tu peux être sûre avec ça que je ne te présenterais jamais personne. » ajouta-t-elle alors. Oui, ce serait pour le mieux. Rosalie lui reprocha ensuite de faire sa victime et lui demanda quand pour la dernière fois elle n’avait pas écoute ses caprices. Artémis refusa de faire preuve de bonne foi à ce propos et déclara que ça arrivait tout le temps. « Je suis vraiment en train de repenser à la ‘règle’ qui fait qu’on ne puisse pas frapper personne en béquille. » Pfff, elle était vraiment nulle. « Elle est très bien cette règle, laisse la en place. » Puis si elle la frappait, Artémis se vengerait, se serait vraiment terrible pour la blonde. Ou pas. Artémis révéla ensuite qu’elle ne couchait pas avec Jaime et en toute logique, Rosalie demanda ce qu’elle faisait avec lui. Artémis se le demandait souvent ça. « Donc tu as un garçon, qui n’est pas vraiment ton copain, mais qui sort quand même de chez toi tôt le matin, avec qui tu ne couches pas ? Mais que tu vois régulièrement depuis 2 mois…. » Ouais, c’était un assez bon résumé de la situation. « Ca crains vraiment dis comme ça. » fit remarquer l’Américaine. Elle était vraiment une pauvre fille sur ce coup. « Tu es bizarre comme fille Artemis. » Artémis n’était pas sûre de vraiment pouvoir la contredire là-dessus mais pour le principe, elle le fit quand même si. « Je ne suis pas bizarre ! » s’exclama-t-elle alors. « C’est juste que… je sais pas. Je l’apprécie un peu. » Et puis, il la nourrissait alors tout de suite.