Lloyd avait besoin d'une intervention immédiate. Comme à son habitude, il avait été faire des courses pour 20 personnes minimum (et encore, des obèses sans aucun doute vu toutes les sucreries qu'il avait ramené). Mais sincèrement, les rayons étaient remplies de choses qui avaient l'air tellement bonnes qu'il se devait d'en prendre un maximum. C'était comme un magasin de jouets sauf que tout se mangeait, enfin, pas tout tout non plus mais bref. Il avait du mal à choisir entre les marques en plus, du coup, ils prenaient toujours plein de produits les mêmes mais dans différentes marques. Quelqu'un serait bien heureux de son achat, c'est ce qu'il se disait à chaque fois.

Cela dit, maintenant qu'il voyait les paquets dans son appartement et qu'il ouvrait les tiroirs pour tout voir rempli il désespéra légèrement. Du coup, il fit la seule chose logique, il sortit avec trois sacs de chez lui et alla faire le tour de ses collègues et amis pour leur remplir leur placard, lorsqu'il ne lui resta qu'un paquets d'oeufs, de la farine et du lait une idée germa dans sa tête et il se décida de se rendre chez Artémis, ça faisait vraiment longtemps qu'il ne l'avait plus vue et elle comme le reste de l'humanité méritait de recevoir son impériale personne. Il sonna chez l'américaine en laissant son doigt appuyé sur la sonnette, c'était sa marque de fabrique, il était presque sûr que la blonde allait le reconnaitre d'emblée de cette façon atypique. Lorsque sa porte s'ouvrit, il avait un grand sourire affiché sur les lèvres. « C'est moi ! » s'écria-t-il alors tout sourire. « J'ai de la bouffe, on va faire des crêpes, on peut faire des omelettes aussi » expliqua-t-il alors en déposant son sachet sur les genou de son amie, pratique l'effet chaise roulante, elle pouvait plus facilement porter les choses. Cela dit, lorsque l'écossais ne la vit pas bouger immédiatement, il roula des yeux avant de la regarder de haut. Très haut même vu la taille qu'elle faisait désormais. « Bon, tu roules de mon chemin que je puisse passer ? » demanda le jeune homme d'un air légèrement amusé. C'était plus fort que lui d'être insupportable en présence de l'américaine.

Artémis s’ennuyait beaucoup aujourd’hui. Ca semblait être devenu une constante chez elle. Là, elle avait même entrepris de ranger les quelques trucs qui traînaient or, s’il y avait bien une chose qu’elle détestait plus encore que s’ennuyer, c’était ranger. C’était dire à quel point elle était désespérée à cet instant. Enfin, elle ne devait pas l’être encore assez parce qu’on sonna à sa porte et cela eut pour effet immédiat de faire lever à la jeune femme les yeux au ciel. Le son de la sonnette était en soit déjà agaçant mais lors qu’il retentissait en continu comme ça parce qu’un crétin (dont elle tairait le nom pour le moment bien qu’elle en connaissait déjà l’identité) laissait son doigt appuyé dessus, c’était d’autant plus énervant. La jeune femme prit alors la direction de la porte d’entrée. Elle se demandait pourquoi elle faisait ça d’ailleurs, elle aurait très bien pu laisser Lloyd à la porte, oui parce que c’était lui le fameux crétin, il n’y avait que lui pour faire ça. Oui, elle aurait pu faire ça… si la sonnette n’avait plus été en train de retentir ce qui n’était pas le cas là. Même si elle avait voulu le faire attendre, elle était certaine qu’elle aurait fini par se lasser la première à cause du bruit. Lui, il aurait juste été d’autant plus fier de lui (ce qui était encore plus agaçant pour elle, il fallait bien le dire). « C'est moi ! » Ce fut la première chose que déclara l’écossais lorsqu’Artémis ouvrit la porte. Celle-ci poussa un soupir. « Oui, j’ai cru remarquer en effet. » Elle mettait un point d’honneur à se montrer aussi peu aimable et accueillante dès qu’elle le voyait. C’était sa marque de fabrique, elle avait toujours agit comme ça en sa présence et ne changerait jamais. Ou pas de sitôt en tout cas (on ne savait jamais, il pourrait bien ne plus la reconnaître si elle se mettait à être sympathique). Mais dans le fond, la blonde était quand même un peu contente de voir Lloyd, même si elle ne l’avouerait pour rien au monde, pas même sous la torture ou si sa vie en dépendant. « J'ai de la bouffe, on va faire des crêpes, on peut faire des omelettes aussi » Ok, ça, c’était une très mauvaise idée. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’une chose pareille lui tombe dessus ? C’était pire que tout, pire que tout ce qu’elle avait enduré ces derniers temps (ok, elle exagérer peut-être un peu là, très très légèrement. Le jeune homme déposa son sachet de courses sur les genoux de la blonde et celle-ci lui lança un regard mauvais. Elle n’allait pas le laisser entrer, elle ne voulait surtout pas de lui dans sa cuisine. Elle était sûre qu’il trouverait le moyen d’y mettre le feu cette fois. « Bon, tu roules de mon chemin que je puisse passer ? » La jeune femme roula des yeux. « Non, j’ai pas envie. » Elle lui lança un regard menaçant. « Tu devrais faire attention, je pourrais décidée de te rouler dessus et de t’écraser. Tu serais bien avancé comme ça. »

Lloyd avait toujours trouvé Artémis plus distrayante que la moyenne, c'était une jeune femme toujours... très hautaine, et c'était ça qui plaisait et agaçait en même temps le jeune homme. Il la trouvait aussi insupportable qu'elle était attachante. M'enfin ça, il le tairait même sous la torture. Hors de questions de lui faire plaisir sur quoique se soit ! Enfin, quand la jeune blonde daigna finalement lui ouvrir il se présenta. Comme si elle ne s'attendait pas à sa venue après ce genre d'entrée typiquement lloydienne. « Oui, j’ai cru remarquer en effet. » elle semblait agacée, il se mit à pouffer de rire, trouvant la situation passablement amusante une nouvelle fois. « Oh vraiment ? Et qu'est-ce qu'il t'a mis sur la voie ? » demanda-t-il en prenant l'air angélique le plus convainquant. Parfois ça marchait, son côté gentille, niais, complètement passe-partout. C'était un atout dont il usait pas mal au boulot.

Enfin, il annonça le pourquoi de sa visite à Artémis : une envie de cuisiner. Dès que ça lui prenait, il avait une pensée pour son amie blonde... d'habitude ça lui passait, aujourd'hui, il avait décidé d'aller la retrouver juste pour partager avec elle cette folle aventure qu'il voulait vivre chez elle. Parce que oui, tenter de nouvelles expériences chez lui ça l'enchantait toujours moins. M'enfin, ici, il s'était pas mal entrainé, mais Artémis n'était pas obligée de le savoir, la voir paniquer pourrait toujours être amusant et distrayant après tout. Cela dit, Artémis se montra loin d'être coopérative et lui bloqua le passage. Lloyd l'exhorta à se bouger de son chemin. « Non, j’ai pas envie. Tu devrais faire attention, je pourrais décidée de te rouler dessus et de t’écraser. Tu serais bien avancé comme ça. » Lloyd se pencha à sa hauteur avec un sourire mauvais sur les lèvres. « Même pas peur » lança-t-il à la cantonade avant de lui ébouriffer allégrement les cheveux juste pour l'embêter. Il s'occupa ensuite à la pousser pour qu'elle fasse une marche arrière forcée. Il l'observa attentivement dans sa chaise roulante avant de s'approcher d'elle pour lui tapoter gentiment le dessus du crâne. « Tu sais, je pense qu'on devrait aller se promener sur une petite colline, et je te pousserai, et je me mettrai derrière et on verra à quelle vitesse on peut aller avec ça » décréta-t-il avant de pointer la chaise roulante du doigt. C'était une idée magnifique et une expérience à vivre !

En vrai, Lloyd ne l’embêtait pas tant que ça. Enfin… il était agaçant c’était certain, pénible aussi, plus qu’irritant mais bon, elle aimait bien le voir quand même. Attention, juste de temps en temps, parce que trop souvent, ça devait vite devenir pour ses nerfs. Mais là, ça faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vu alors ça pouvait aller. Et puis, il interrompait aussi un après-midi d’ennui terrible donc c’était un autre bon point pour lui. Néanmoins, il ne fallait pas qu’il sache tout ça, sinon il n’en deviendrait que plus agaçant et pénible, c’est pour ça que la jeune femme garda son air agacé habituel (celui qu’elle avait toujours en présence de l’écossais) lorsqu’elle déclara qu’elle avait effectivement deviné que c’était lui et ce, bien avant de venir ouvrir la porte. Entendre ça eut pour effet de le faire pouffer de rire, s’il trouvait ça drôle alors. « Oh vraiment ? Et qu'est-ce qu'il t'a mis sur la voie ? » On se demandait franchement. La jeune femme fit mine de réfléchir. « Je ne sais pas. » dit-elle en haussant les épaules. « Peut-être le fait que tu es le seul crétin qui n’a toujours pas compris qu’il suffisait d’appuyer une fois sur la sonnette pour qu’elle fonctionne. » finit-elle par lâcher. En fait, c’était intelligent ce qu’il faisait, il était le seul à toujours lui faire ouvrir la porte même quand elle ne voulait pas (le seul avec Rosalie mais Rosalie ne comptait pas, certes, elle avait la fâcheuse manie de s’imposer aussi, trop souvent, mais bon elle, elle avait les clés pour ça ce qui lui facilitait les choses).

Le jeune homme lui expliqua ensuite la raison de sa venue : il voulait faire à manger. Artémis avait déjà put remarquer qu’il ne venait en général que pour ça. C’était à se demander si il avait une cuisine (vu qu’il ne venait pas si souvent que ça, elle espérait vraiment pour lui qu’il en avait une). Avec le temps, la jeune femme avait put conclure qu’il venait faire les expériences culinaires chez elle pour éviter de mettre en danger son propre chez lui mais elle n’était pas sûre de voir tout ça d’un très bon œil. C’est bien pour ça qu’elle avait décidé de ne pas le laisser entrer et qu’elle resta dans son passage. Quand il lui demanda de rouler de son passage, l’américaine répondit alors tout à fait logiquement qu’elle n’avait pas envie et elle le menaça de l’écraser. Il fallait bien que sa satanée chaise lui serve à quelque chose pour une fois. Ce ne serait pas du luxe. Le jeune homme se pencha pour être à sa hauteur et Artémis sut qu’elle allait avoir encore plus envie de le tuer. « Même pas peur » Il lui ébouriffa alors les cheveux. Gosh ! Artémis haïssait quand il faisait ça. « Tu devrais pourtant. » répondit Artémis en lui lançant un regard mauvais. Elle contrôlait très mal ses nerfs en ce moment (genre encore plus qu’avant) et elle avait tendance à les passer sur le premier venu même s’il ne méritait pas. Enfin, elle pouvait toujours se rassurer en se disant que si ça arrivait avec Lloyd, il l’aurait mérité. Il la força alors à reculer et la jeune femme ne put pas vraiment lui résister. Il était plus fort qu’elle quoi. « Tu sais, je pense qu'on devrait aller se promener sur une petite colline, et je te pousserai, et je me mettrai derrière et on verra à quelle vitesse on peut aller avec ça » Ouais, alors ça, non plus… « Je préférais éviter tu vois, je n’ai absolument aucune confiance en toi et je ne voudrais pas risquer un accident. » Pas encore une fois. « Je préfère autant faire la cuisine. » reprit-elle alors. Voilà, elle était certaine qu’il allait être heureux d’entendre ça, il avait ce qu’il voulait. Crétin va ! « Je te préviens, t’as pas intérêt à ruiner ma cuisine sinon je prends un couteau et je m’en sers contre toi. » menaça-t-elle alors.

Lloyd adorait vraiment ennuyer Artémis, c'était sa passion première dès qu'il était avec la blonde, il adorait la taquiner, la chercher, mais c'était quelque chose d'affectif chez lui, il se montrait insupportable de la sorte qu'avec elle. Elle était une amie, mais il était juste différent avec elle, moins... le gentil Lloyd, plus le Lloyd insupportable. Il avait tout de suite commencer en sonnant à sa porte. Enfin, "sonner" quoi. Artémis lui fit alors remarquer qu'elle avait tout de suite su que c'était lui. « Je ne sais pas. Peut-être le fait que tu es le seul crétin qui n’a toujours pas compris qu’il suffisait d’appuyer une fois sur la sonnette pour qu’elle fonctionne. » il pouffa aussi tôt de rire avant de lui faire un clin d'oeil et de prendre un air innocent. « Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler... » lança-t-il d'une voix moqueuse. « Enfin, comme c'est ma technique tu sais que c'est moi. Ensuite, c'est tellement agaçant que tu n'as pas le choix, tu dois venir m'ouvrir pour ne pas péter un câble » c'était un plan tellement parfait, il méritait un trophée pour avoir su penser tout seul à ce plan de la mort.

Enfin, quoiqu'il en soit, Lloyd avait une raison à sa venue : il devait tester une nouvelle expérience et il aimait les tester chez Artémis, il trouvait ça drôle, surtout que la jeune femme même si elle boudait la plupart du temps se mettait toujours à l'aider un peu sur la fin, Fallait bien qu'elle se rende utile de temps en temps quoi. Cela dit, elle refusa de le laisser entrer et avec sa chaise roulante elle prenait toute la place, comme à son habitude, elle le menaça mais en toute honnêteté, elle ne faisait pas vraiment peur. Genre... pas du tout. « Tu devrais pourtant. » en voyant son air mauvais Lloyd pouffa de rire avant de lui frapper légèrement la cuisse. « Si tu gardes ton air renfrogné, tu vas avoir l'air vieille et aigrie avant l'âge, ce serait dommage de gâcher un si joli petit minet » dit-il avant de pencher la tête pour réfléchir. « Tu sens quelque chose quand on te tape la cuisse ? » demanda-t-il par curiosité sans s'arrêter de le faire, il avait envie de savoir maintenant. Il n'était pas trop au courant du pourquoi et du comment elle était arrivée dans cette situation... et il n'avait pas envie de la déranger là-dessus, mais il se demandait si elle pouvait encore sentir des choses dans le bas de son corps.

L'écossais finit par pousser Artémis pour qu'elle bouge de son chemin et se fraya un chemin dans l'appartement de la blonde. Il venait de lui proposer une bonne activité mais évidemment, elle faisait encore sa rabat-joie et ne voulait même pas essayer quoi... pfff, sorcière. « Je préférais éviter tu vois, je n’ai absolument aucune confiance en toi et je ne voudrais pas risquer un accident. Je préfère autant faire la cuisine. » répondit-elle alors. Lloyd haussa un sourcil amusé, si elle en venait à tenir ses propos c'était qu'elle ne lui faisait vraiment pas confiance pour la pousser dans une colline. « Bah allons cuisiner alors ! » s'enthousiasma-t-il avant de la pousser jusqu'à la cuisine histoire de l'aider un peu. « Je te préviens, t’as pas intérêt à ruiner ma cuisine sinon je prends un couteau et je m’en sers contre toi. » Lloyd repéra alors l'endroit où plusieurs couteaux dangereux était entreposé, il prit la chose et la mit au-dessus du frigo avec un air fier. « Tu peux toujours essayer maintenant » dit-il l'air très fier de son coup avant de prendre les sachets qu'il avait amené pour regarder ce qu'il avait dedans. Il sortit alors tous les ingrédients dont il avait besoin et sortit sa recette de sa poche. « T'as faim beaucoup ? Parce que j'ai qu'une recette pour faire 25 crêpes » finit-il par dire tout en lisant les instructions qu'on lui donnait. « Tu veux un jus de fruit frais en attendant ? J'ai pris des oranges et du citron » dit-il tout en sortant les fruits du dernier sachet, il avait toujours eu envie d'en faire, il venait de s'acheter un appareil juste pour en faire, donc autant en faire profiter la blonde en premier, juste au cas où quoi.

Artémis pouvait toujours prédire quand il s’agissait de Lloyd qui venait de sonner à sa porte. Il était un peu reconnaissable quand même. Mais ça ne lui était vraiment d’aucune utilité vu qu’elle était quand même forcée d’aller lui ouvrir malgré tout. En effet, elle n’était pas certaine de savoir endurer sa manie d’appuyer sur la sonnette de façon continue bien longtemps. Ca se saurait depuis longtemps si la patience avait été le fort de l’américaine après tout. « Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler... » Artémis roula des yeux. « Enfin, comme c'est ma technique tu sais que c'est moi. Ensuite, c'est tellement agaçant que tu n'as pas le choix, tu dois venir m'ouvrir pour ne pas péter un câble » Oui, elle avait bien compris pourquoi il faisait ça, il n’avait pas besoin de le lui préciser non plus. « Tu seras bien embêté le jour où la sonnette sera en panne. » Ah oui tiens, cette une bonne idée ça. Juste après avoir dis ces quelques mots, Artémis se jura de précipiter la fin de sa sonnette. Les gens auraient qu’à se contenter de frapper, ce serait beaucoup moins agaçant pour elle et surtout, bien plus facile à ignorer. Le bon plan en bref.

Artémis entreprit ensuite de bloquer le passage à Lloyd (parce qu’il voulait encore faire de al cuisine et ça ne lui convenait pas) mais elle ne fut pas très efficace. En fait, elle n’aurait pas pu être moins efficace parce qu’il n’eut aucun mal à la pousser. Elle blâmait entièrement la chaise même si elle n’était pas certaine que sur ses deux jambes, les choses auraient pu se passer autrement. Elle tenta ensuite de le menacer mais encore une fois, ça ne fit rien du tout. Pfff, quel crétin ! « Si tu gardes ton air renfrogné, tu vas avoir l'air vieille et aigrie avant l'âge, ce serait dommage de gâcher un si joli petit minet » Comme si ça pouvait lui faire quelque chose. « Tant pis, je vivrais très bien avec. » Toute façon, ce qu’il disait n’arriverait jamais. Elle resterait parfaite pour toujours, c’était comme ça. Il était juste jaloux. « Tu sens quelque chose quand on te tape la cuisse ? » La jeune femme fronça les sourcils, c’était quoi encore cette question nulle ? « Bah oui. » Et c’était justement parce qu’elle sentait ça qu’elle pouvait espérer remarcher un jour grâce au séance de torture qu’on appelait aussi rééducation. « Alors ne refais surtout pas ça. » Oui, parce qu’elle savait encore se défendre un peu. Même si elle avait des moyens plus limités qu’avant.

Lloyd voulut ensuite la pousser du haut d’une colline et comme Artémis n’aimait pas beaucoup cette idée, elle décréta qu’elle préférait autant faire la cuisine. Ou, plus exactement, regarder Lloyd faire la cuisine : il ne fallait pas encore une fois qu’il lui en demande trop, elle ferait le minimum. Elle le menaça alors à nouveau, le prévenant que s’il détruisait sa cuisine, elle se servirait de ses couteaux sur lui. Il fallait bien qu’ils lui servent à quelque chose après tout. Elle aurait peut-être du garder ça pour elle parce qu’une fois dans la cuisine, le jeune homme ne mit pas bien longtemps à trouver les couteaux et les mettre au dessus du frigo. « Tu peux toujours essayer maintenant » Il avait l’air visiblement très fier de lui. Artémis lui lança un regard assassin. Dommage qu’elle ne pouvait pas le tuer simplement comme ça. « Tu paieras pour ça. » Elle croisa alors les bras. Il ne lui restait plus qu’à trouvé comment. Lloyd entreprit alors de sortir les ingrédients de son sac. « T'as faim beaucoup ? Parce que j'ai qu'une recette pour faire 25 crêpes » « Oh, c’est tout ! » s’exclama-t-elle d’un ton moqueur. « Je pense qu’il en aurait fallu au moins le double mais bon… on va devoir se contenter de ça. » A vrai dire, elle était très ironique parce que vingt-cinq crêpes pour deux, c’était largement suffisant. C’était déjà trop même en fait. Et puis, elle n’avait même pas faim en plus. « Tu veux un jus de fruit frais en attendant ? J'ai pris des oranges et du citron » La jeune femme allait hocher la tête mais quand elle le vit sortir les oranges et les citrons de son sac, elle ne fut plus trop sûre. « T’aurais pas pu acheter simplement une brique de jus de fruits, comme tout le monde ? » demanda-t-elle alors. Ca aurait été tellement plus simple et elle aurait eu beaucoup plus confiance. « Enfin… » reprit-elle pas trop sûre. « Je veux bien oui… Je suppose. »

« Tu seras bien embêté le jour où la sonnette sera en panne. » Lloyd fit mine de réfléchir avant de secouer négativement la tête. « Tu seras la plus embêtée de nous deux, surtout si c'est le facteur avec un colis pour toi quoi ! » répondit-il simplement, il n'avait pas vraiment tord pour dire vrai. Mais comme Artémis s'imaginait toujours avoir raison.

La blonde tirait tellement la tête qu'il était clair pour Lloyd qu'elle allait finir par prendre un ou deux ans juste à tirer la tronche ainsi, il lui fit remarquer qu'elle allait être vieille et aigrie avant l'âge. « Tant pis, je vivrais très bien avec. » il se mit à ricaner. « Tu veux que je t'achète un chat ? Pour avoir la panoplie complète de la vieille fille avec son chat ? » proposa-t-il moqueur au possible, oui, il se foutait de sa gueule, et oui, il prenait beaucoup de plaisir à le faire. L'écossais posa ensuite une question technique, il s'interrogeait sur les jambes d'Artémis et il voulait savoir si elle "sentait encore les choses. « Bah oui. Alors ne refais surtout pas ça. » Lloyd sourit content avant d'ébouriffer les cheveux de la blonde. « C'est vraiment cool pour toi ça alors ! Parce que je trouvais que t'avais un peu grossi dans ta chaise quoi, marcher va te faire du bien » avoua-t-il tout sourire, parce que c'était vrai, ce serait mieux pour sa ligne de pouvoir faire un peu d'effort parce que là quoi. Il la regarda d'un regard rempli de compassion et dans un geste rempli de bonté, il lui tapota légèrement le bras.

Ils finirent alors dans la cuisine et Artémis le menaça une nouvelle fois, décidément, elle ne faisait que ça en ce moment. « Tu paieras pour ça. » il roula des yeux. « Tu me menaces depuis tout à l'heure mais tu ne fais rien » lui fit-il alors remarquer d'un air passablement las. L'écossais avoua alors pouvoir faire 25 crêpes, c'était toujours mieux que rien. « Oh, c’est tout ! Je pense qu’il en aurait fallu au moins le double mais bon… on va devoir se contenter de ça. » Lloyd la regarda étrangement quelques secondes avant d'hausser les épaules, si c'était tout ce qu'elle voulait, il pouvait doubler les proportions, easy. « Je me demandais pourquoi tu avais autant grossi, maintenant je sais... » murmura-t-il plus pour lui-même qu'autre chose. Il était entrain de calculer mentalement les proportions du coups. Lait, farine, oeuf, sel, miel, amandes, noix, sucre vanillé. Easy. Il se mit aussi tôt à préparer le tout comme la recette l'indiquait sans trop se soucier de la blonde pour l'instant. « C'est une recette de crêpes au miel et aux amandes au fait » il attrapa rapidement le rhum pour le verser dans sa préparation. Alors qu'il se mettait à l'ouvrage, il demanda à Artémis si elle désirait à boire. Un jus de fruit frais. « T’aurais pas pu acheter simplement une brique de jus de fruits, comme tout le monde ? Enfin… Je veux bien oui… Je suppose. » c'est vrai qu'il aurait pu, mais il regrettait les jus de fruits frais pressé tous les matins par la cuisinière de sa famille, c'était meilleur, rien à voir avec la brique qu'on pouvait acheter quoi. Lloyd se mit rapidement à l'ouvrage une nouvelle fois, il coupa l'orange en deux tout en sortant la langue, il voulait couper au milieu, il en pressa 4 ainsi et alla chercher deux verres dans l'armoire de la jeune femme et le tendit à Artémis avec un peu de sucre en poudre et de l'eau, il sirotait déjà le sien avec une paille. « Rajoute ce que tu veux, tu vas voir, c'est mieux que ta brique de jus de fruits ! » dit-il tout en plissant le nez. « Je regrette ma cuisinière pour ses jus de fruits frais du matin... » soupira-t-il d'un air triste, c'était tellement vrai quoi.

Comme Lloyd l’embêtait a toujours sonné comme ça et qu’il avait l’air bien trop fier de lui, Artémis décida de lui faire savoir qu’il serait bien embêté le jour où la sonnette serait en panne. Elle priait d’ailleurs pour que ce jour arrive au plus vite du coup. « Tu seras la plus embêtée de nous deux, surtout si c'est le facteur avec un colis pour toi quoi ! » Artémis fronça les sourcils. Ce n’était qu’un petit détail ça. « Je reçois pas de colis. » répondit-elle simplement en haussant les épaules. Et puis même, le facteur pouvait frapper. En fait, elle avait juste raison, c’était aussi simple que ça.

Comme il était toujours très sympathique, Lloyd lui dit ensuite que si elle continuait à faire la tête, elle aurait l’air vieille avant l’âge. Mais Artémis se moquait juste de tout ça, c’était sans importance. « Tu veux que je t'achète un chat ? Pour avoir la panoplie complète de la vieille fille avec son chat ? » La jeune femme roula des yeux en entendant ça. C’était ce qu’elle faisait la majorité du temps quand Lloyd ouvrait la bouche en fait, ça devenait juste habituel avec le temps. « Non. J’aime pas les chats. » C’était inutile et chiant. Quand elle habitait encore son ancien appartement, elle avait rêvé de tuer celui de son voisin pendant des mois. Lloyd demanda par la suite si Artémis sentait quand on lui tapait la cuisse et celle-ci répondit que oui, lui défendant surtout de ne pas recommencer. Le jeune homme lui ébouriffa les cheveux, elle haïssait quand elle il faisait ça. « C'est vraiment cool pour toi ça alors ! Parce que je trouvais que t'avais un peu grossi dans ta chaise quoi, marcher va te faire du bien » Gosh, c’était vraiment un connard, elle allait le tuer. La jeune femme lui lança un regard noir. « Je n’ai pas grossi du tout. » lâcha-t-elle d’un ton sec. Elle n’était vraiment pas d’humeur à plaisanter là-dessus.

Par la suite, l’Américaine menaça à nouveau Lloyd, elle ne savait même pas pourquoi cette fois mais elle était sûre qu’il le méritait vraiment beaucoup. Il le méritait toujours de toute manière. « Tu me menaces depuis tout à l'heure mais tu ne fais rien » Parce qu’elle ne pouvait rien faire, il était plus fort qu’elle alors elle n’était juste pas de taille. « Normal, tu m’as enlevé les couteaux. » dit-elle en haussant les épaules. C’était un tricheur. Le jeune homme déclara par la suite pouvoir faire vingt-cinq crêpes et très ironique, Artémis se plaignit que ce n’était sûrement pas assez. « Je me demandais pourquoi tu avais autant grossi, maintenant je sais... » La jeune femme s’approcha de lui et le frappa. « Je. N’ai. Pas. Grossi. » dit-elle en détachant bien chacun de ses mots. Si c’était ça elle n’allait plus manger du tout. Qui avait besoin de manger hein ? Lloyd commença alors la préparation de ses crêpes. « C'est une recette de crêpes au miel et aux amandes au fait » La jeune femme le regarda un moment. « Cool. » Elle s’en moquait en fait. Des crêpes, c’était des crêpes peu importe qu’il y ait de l’amande ou du miel dedans. Au bout d’un moment, l’écossais lui demanda si elle voulait un jus de fruits à boire, un jus de fruits fait par lui-même parce que Lloyd ne semblait pas pouvoir acheter des briques comme tout le monde. Il aimait bien se compliquer la vie il fallait croire. Elle le lui fit savoir d’ailleurs mais il ne répondit pas et se mit à presser les fruits. Une fois qu’il eut fait ça, il alla chercher deux verres et en tendit ensuite un à l’américaine. « Rajoute ce que tu veux, tu vas voir, c'est mieux que ta brique de jus de fruits ! » La jeune femme ajouta un peu d’eau et de sucre en poudre que Lloyd avait également mis sur la table et goûta. Il avait raison, c’était meilleur. Mais elle ne pouvait juste pas lui donner raison, c’était contraire à tous ces principes. « Non je préfère ma brique de jus de fruits. » finit-elle par dire avec beaucoup de mauvaise foi. Ca ne changeait pas beaucoup. « Je regrette ma cuisinière pour ses jus de fruits frais du matin... » Artémis soupira. Pauvre petit, elle allait peut-être bientôt le plaindre. « Rien ne t’empêche de te faire des jus de fruits frais tout seul le matin. » dit-elle alors. « T’es un grand garçon hein. » Venant de sa part à elle, dire ça était un peu ironique mais soit.

« Je reçois pas de colis. » Lloyd fronça les sourcils avant qu'un sourire carnassier qui n'annonçait rien de bon ne s'étale sur ses lèvres. ça pouvait toujours s'arranger ça tiens. Il était même prêt à payer, juste pour ennuyer Artémis, il ne fallait pas qu'il oublie ce plan tiens.

La blonde comme a son habitude tirait la tête, elle le faisait souvent quand ils étaient ensemble, elle n'était vraiment pas très agréable. Heureusement que Lloyd savait parfaitement être de bonne humeur pour deux quoi. Le jeune homme en âme charitable lui proposa de lui acheter un chat pour aller avec sa panoplie de vieille femme grincheuse. « Non. J’aime pas les chats. » oh, c'était dommage ça tiens, il fit mine de réfléchir. « Tu veux un panda ? » proposa-t-il alors. Il détestait ces bêtes, mais elles étaient flemmardes et dormaient beaucoup. Peut-être que ça lui conviendrait mieux. Enfin, enfant, c'était facile à casser... une fois grand... ça serait peut-être une autre affaire mais ce ne serait certainement pas son panda à lui. Chacun son caca en somme. Lloyd tapota ensuite la cuisse d'Artémis en toute affection. Il voulait aussi s'assurer qu'elle ressemblait toujours un peu de sensibilité. Elle lui dit qu'elle allait savoir remarcher, c'était vraiment bien ça ! Il était content pour elle, mais apparemment, il vexa quelque peu la blonde en faisant une allusion à son poids. « Je n’ai pas grossi du tout. » moui. Il la regarda d'un regard légèrement désolé mais ne rajouta rien, il ne fallait pas plus la vexer.

Par la suite, la jeune femme menaça encore une fois l'écossais, il finit par lui faire remarquer qu'elle le faisait toujours mais n'agissait jamais. Que des mots en somme. « Normal, tu m’as enlevé les couteaux. » il la regarda d'un œil critique. « Je tiens à mon corps, sache que j'ai une femme à satisfaire » dit-il avec arrogance. Mais soit, il n'était pas là pour parler de Lys, il voulait tester ses crêpes sur la jeune femme qui faisait un bon objet d'expérience. Seulement sa recette ne faisait qu'avec 25 crêpes, Artémis dans toute son ironie dit que ce ne serait pas assez et encore une fois, Lloyd fit une allusion à son poids, il était si facile de la vexer, les deux doigts dans le nez. « Je. N’ai. Pas. Grossi. » il ricana, si prévisible. Lloyd se mit à l’œuvre, il était doué pour suivre une recette, il suffisait de simplement lire et faire, plus facile qu'il ne l'aurait pensé l'année dernière encore. Cela dit, il proposa à son amie un jus de fruit frais. Il en avait eu envie, elle se plaignit —encore— mais Lloyd soutint mordicus que c'était meilleur quand c'était frais. « Non je préfère ma brique de jus de fruits. » Lloyd plissa le nez. « Tu mens tellement mal » répondit-il simplement en retournant à ses crêpes. Cela dit, il eut une pensée pour sa vieille cuisinière en Ecosse, elle faisait les meilleurs jus de fruit frais. « Rien ne t’empêche de te faire des jus de fruits frais tout seul le matin. T’es un grand garçon hein. » Lloyd la regarda de haut en bas, il était clair qu'il la jugeait pour le coup. « Ou je pourrais réemployer une cuisinière » fit-il remarquer en faisant preuve d'une arrogance à toute épreuve. Lloyd se mit à relire sa préparation et lança le tout assez facilement. Il avait un bon coup de main, il s'était entraîné chez lui... il s'était même entrainé durement pour son fils... il lui avait manqué tant de compétence, qu'il avait en quelques mois fait tout un tas de choses bizarres pour apprendre des choses du quotidien. Il avait même demandé à un de ses collègues de lui apprendre à jouer au baseball. Il s'était pris la balle dans l'oeil et avait ressemblé à un boxeur pendant quelques jours, mais à la fin, il aurait été capable d'envoyer la balle à William. Il s'était cloué les doigts pour monter les meubles de son fils, il s'était retrouvé couvert de peintures pour lui... pour rien. Il se concentra une nouvelle fois sur ses crêpes et donna la première à Artémis sans dire un mot. Il se réserva la deuxième et continua de cuire le reste avec application. « Tu sais, tu peux le dire que je suis devenu bon. La prochaine fois, on fera des moelleux au chocolat d'ailleurs » dit-il. Il savait que c'était plus dur, m'enfin, il fallait bien essayer. Et Artémis était un bon sujet pour ses expériences culinaires.

Après qu’ils soient passés à la cuisine, Lloyd demanda à Artémis si elle voulait un chat, pour qu’elle ait la panoplie complète de la vieille femme aux chats. Crétin ! Sauf qu’Artémis n’aimait pas les chats, elle refusa donc. Rien que pour ça, elle ne serait jamais une vieille femme aigrie avec dix mille chats. Non, elle serait aigrie toute seule, c’était bien mieux. « Tu veux un panda ? » La jeune femme fronça les sourcils. Un panda ? Quelle idée curieuse. Qu’est-ce qu’il voulait qu’elle fasse avec un panda franchement ? « Non, j’en veux pas. C’est gros, encombrant, laid et bête. » Elle observa rapidement Lloyd. « Comme toi en fait. » conclut-elle. Oui, voilà, c’était un bon résumé. Elle aurait pu ajouter méchant aussi. Enfin, elle ne savait pas si les pandas étaient méchants mais elle savait que Lloyd l’était en tout cas. Pour sûr, il alla ensuite dire qu’elle avait grossi. Ce n’était pas le cas, elle ne voulait pas.

Alors qu’Artémis venait à nouveau de menacer Lloyd (il le méritait franchement), celui-ci fit valoir le fait qu’elle n’agissait pas beaucoup. Mais c’était normal ! Il lui avait enlevé les couteux aussi. Comment voulait-il qu’elle fasse sans hein ? « Je tiens à mon corps, sache que j'ai une femme à satisfaire » La jeune femme roula des yeux. « La pauvre. » dit-elle quand même en lançant un nouveau regard à Lloyd. Elle avait bien du mal à croire que quiconque puisse vouloir avec lui quand même. Enfin soit, le sujet revint alors sur les crêpes et l’écossais profita de l’ironie d’Artémis pour la traiter à nouveau. Connard ! Il méritait de mourir sur un bûcher. Maintenant. Il fit alors un jus de fruit et faisant preuve de beaucoup de mauvaise foi, la blonde refusa de reconnaître que ce jus là était meilleur que celui en brique. « Tu mens tellement mal » La jeune femme lui lança un regard mauvais. « Non pas vrai, je mens très bien. » Quand ça en valait la peine en tout cas mais là, franchement, pour une brique de jus de fruits, elle s’en moquait pas mal. L’écossais regretta de ne plus avoir de jus de fruits frais le matin et l’américaine crut bon de lui faire savoir qu’il pouvait en faire tout seul. Il y arrivait très bien, la preuve, il venait d’en faire un là. « Ou je pourrais réemployer une cuisinière » La jeune femme lui lança un regard indifférent. « Bah oui, tu fais comme tu veux hein. » Tant qu’il cessait de l’embêter avec ça, elle s’en moquait pas mal. L’épisode du jus de fruit terminé, Lloyd put terminer la préparation de ses crêpes et les fit cuire. Artémis eut le droit à la première, chanceuse comme elle était. Elle la goûta un peu méfiante, elle se devait d’être ainsi avec la bouffe que lui servait Lloyd. Elle constata vite néanmoins que c’était plutôt bon. « Tu sais, tu peux le dire que je suis devenu bon. La prochaine fois, on fera des moelleux au chocolat d'ailleurs » La jeune femme le regard un moment. « C’est vrai, c’est bon. » lui accorda-t-elle honnêtement. Au moins cette fois, elle était sincère. « Mais il n’y aura pas de prochaine fois. Trouve un autre endroit pour cuisiner à l’avenir. Genre… chez toi. »

Après l'avoir traitée de vieille femme —Lloyd trouva ça particulièrement amusant— il lui proposa un panda vu qu'elle n'aimait pas les chats, c'était dommage, ça brisait un peu l'image de la vieille femme aigrie mais bon. « Non, j’en veux pas. C’est gros, encombrant, laid et bête. Comme toi en fait. » Lloyd fit une grimace avant de se tourner vers la blonde pour lui tirer la langue. « Je pense que t'as besoin de lunette meuf, tu ne vois clairement pas bien les choses ! Tu dois souffrir de myopie » ajouta-t-il avec arrogance. Parce que bon, certes, il était grand et par conséquent encombrant, mais non, il n'était pas gros ! Bitch quoi !

Mais elle n'arrêta pas sur sa lancée, elle se vengeait sans doute parce qu'il lui avait signalé sa prise de poids. Du coup, la jeune femme le critiqua clairement, enfin, elle semblait surtout compatissante pour Lys. « La pauvre. » il lui lança un regard noir, comme si elle était à plaindre ! « Tracasse pas pour elle, je sais satisfaire ma femme ! » répliqua-t-il avec arrogance. Cela dit, il attrapa tout de même un chiffon pour le lancer à la tête de la blonde, elle le méritait largement quoi ! Enfin, ils passaient leur temps à se chamailler sur tout mais surtout sur rien. Comme sur le jus d'orange. Débat passionnant en fait. Ou pas tellement en fait, mais Lloyd tenait tellement à avoir raison ! C'était tout de même meilleur quoi ! La blonde mentait, et elle le faisait mal, chose qu'il lui fit remarquer d'ailleurs. « Non pas vrai, je mens très bien. » Lloyd partit dans un grand éclat de rire, tellement qu'il se mit limite à suffoquer et à pleurer de rire tant il trouvait la chose hilare. Il finit par se passer la main sur le visage pour effacer sa larme d'amusement. « T'es drôle n'empêche petit bonobo » pouffa-t-il de rire avant de se remettre à rigoler de bon coeur. Elle l'avait tué. Enfin, pas littéralement mais soit. Enfin, Lloyd était tout de même là pour faire des crêpes à la base, donc il s'attela de bon coeur et donna la première à Artémis qui se montra méfiante. Il roula des yeux. Bitch. Elle finit par goûter mais ne dit rien, Lloyd la provoqua quelque peu. « C’est vrai, c’est bon. » Lloyd eut aussi tôt un sourire satisfait tout en continuant à faire des crêpes. « Mais il n’y aura pas de prochaine fois. Trouve un autre endroit pour cuisiner à l’avenir. Genre… chez toi. » Lloyd l'observa quelques secondes le regard éteint avant de répondre simplement. « Non » chez lui, il n'arrivait pas à chasser ses inquiétudes, il devait toujours faire 10000 choses en même temps pour s'occuper l'esprit, pour s'éloigner de la chambre qu'il avait fait pour son fils... donc non, il ne pouvait pas cuisiner l'esprit tranquille comme ici. « Je préfère ici. » finit-il par décréter tout simplement en continuant ses manoeuvres, il en donna une seconde à Artémis avant de se réserver la troisième.

Lloyd avait voulu lui offrir un chat pour aller avec son image de vieille femme. Mais Artémis n’aimait pas les chats, elle n’en voulait. En fait, elle n’aimait pas plus les pandas et c’était pourtant ce que l’écossais lui proposa de lui offrir du coup. Franchement, qui aurait eu envie de s’embêter avec un panda alors que c’était gros, stupide et très moche. En fait, Artémis trouva la meilleure comparaison au monde pour les pandas parce qu’ils étaient exactement comme Lloyd. « Je pense que t'as besoin de lunette meuf, tu ne vois clairement pas bien les choses ! Tu dois souffrir de myopie » Artémis secoua la tête, un peu désespérée pour le coup. Lloyd était dans le déni, pourtant c’était la vérité. « Je suis désolée mais mes yeux au moins fonctionnent très bien. » C’était au moins ça. Elle lui lança ensuite un regard désolé avant de prendre un air faussement compatissant. « Je comprends que ce ne soit pas facile à admettre pour toi Lloyd, mais tu es vraiment comme ça aussi. Gros, encombrant, stupide et laid. » Elle haussa les épaules. « Je ne dis pas ça pour te blesser, c’est juste qu’il faut bien que quelqu’un te dise la vérité un jour. » Et comme elle était tellement merveilleuse, c’est elle qui s’en chargeait. Il la remercierait peut-être un jour.

La jeune femme continua ensuite de se montrer aussi gentille avec Lloyd en éprouvant de la compassion pour la pauvre fille qui devait se contenter d’un gars comme lui. Il ne sembla pas apprécier et lui lança un regard noir qui la fit plus rire qu’autre chose. « Tracasse pas pour elle, je sais satisfaire ma femme ! » L’américaine haussa les épaules. « Ouais, enfin ça c’est toi qui le dit hein. » Et elle ne voyait vraiment pas comment il aurait pu prétendre le contraire alors elle ne le croyait pas. Ils continuèrent ensuite se disputer sur le premier sujet venu, en l’occurrence il s’agissait du jus d’orange, et Artémis finit par dire qu’elle mentait très bien. L’écossais se mit alors à rire de manière très vexante. Gosh ! Elle allait vraiment finir par le tuer hein. « T'es drôle n'empêche petit bonobo » La jeune femme lui lança un regard assassin. Elle ne voyait vraiment pas ce qu’il y avait de drôle là-dedans. Du coup, elle était presque décidé à bouder mais Lloyd lui tendit une crêpe alors plutôt que de faire la gueule, Artémis décida de la manger, très méfiante. Elle put constater que c’était très bon mais décréta que ce n’était pas une raison et qu’il irait quand même cuisiner ailleurs la prochaine fois. Elle donna l’exemple de chez lui. Elle put alors voir l’attitude du jeune homme changer brusquement. Il avait l’air plus sombre d’un coup. « Non » La jeune femme l’observa plusieurs minutes en silence avant qu’il ne reprenne la parole. « Je préfère ici. » « Hmm. » Finalement, elle préférait quand il se moquait juste d’elle, au moins, elle savait mieux comment réagir dans ces cas-là. Il lui servit une deuxième crêpe et Artémis commença à la manger. « Tu sais quoi, juste parce que c’est bon, je suis d’accord. » finit-elle par concéder alors. « Mais par contre… c’est moi qui choisit la recette la prochaine fois ! C’est ma cuisine, j’ai le droit, même si elle ne sert presque que quand t’es là. » Elle lui lança un regard qui le mettait au défi de la contredire.

« Je suis désolée mais mes yeux au moins fonctionnent très bien. » Lloyd secoua la tête, vraiment très navré pour la peine. « Désolé mais tout ton corps est en dysfonctionnement » il fit un vague signe de main vers la chaise roulante. « Je ne pense donc pas que tes yeux soient une exception. T'as sans doute dû tout dérégler. T'es pas très douée. » il secoua la tête, un peu désespéré pour elle. Pauvre petite femme, elle allait finir vieille, seule —vu qu'elle refusait les chats et les panda— avec sa chaise roulante. Il grimaça, il se jura de continuer à venir lui rendre visite pour au moins égayer un minimum la vie de la petite blonde. « Je comprends que ce ne soit pas facile à admettre pour toi Lloyd, mais tu es vraiment comme ça aussi. Gros, encombrant, stupide et laid. » il lui tira la langue avant de croiser les doigts. « Et toi, t'es absolument pas pratique. » répondit-il simplement avec un sourire satisfait au visage. « Je ne dis pas ça pour te blesser, c’est juste qu’il faut bien que quelqu’un te dise la vérité un jour. » il roula des yeux avant de la regarder avec condescendance. « Si tu crois que la vérité sort de la bouche des vieilles vipères en devenir, tu t'enfonces le doigt dans l'oeil. »

Cela dit, ils étaient encore loin d'avoir finit de se chamailler comme deux gamins. C'était la base de leur relation les éternelles querelles. Il la traita de Bonobo, elle le tua du regard. Des classique chez eux. Cependant, les disputes n'avaient pas empêcher Lloyd de cuisiner, parce qu'il était venu pour ça à la base. Il lui tendit la première crêpe et elle la mangea en étant méfiante, il avait hâte de voir la réaction d'Artémis, il savait que c'était très bon, mais la blonde aurait sans doute préférée se couper les deux jambes que de l'avouer publiquement. Elle préféra dire que la prochaine fois, il n'avait qu'à cuisiner chez lui. Lloyd refusa catégoriquement, un peu trop sèchement sans doute... « Hmm. » devant son incapacité à répondre, Lloyd tendit une deuxième crêpes à Artémis et il lui ébouriffa avec vigueur les cheveux, il préférait la voir le bouder. « Tu sais quoi, juste parce que c’est bon, je suis d’accord. Mais par contre… c’est moi qui choisit la recette la prochaine fois ! C’est ma cuisine, j’ai le droit, même si elle ne sert presque que quand t’es là. » Lloyd la regarda avec surprise et il haussa prudemment un sourcil. « Parce que tu connais la moindre recette ? » demanda-t-il avec un ton moqueur. Il était sûr que non. « Tu sais Artémis, t'es pas obligée de faire semblant de te forcer, je sais que dans le fond t'aimes bien ma présence car t'es secrètement amoureuse de moi. Mais c'est impossible, j'aime ma femme. » soupira Lloyd de façon dramatique en regardant Artémis avec désolation.

Comme Lloyd n’aimait pas ce qu’Artémis venait de dire concernant sa comparaison avec le panda, l’écossais n’avait rien trouvé de mieux que de s’en prendre aux yeux de la jeune femme. Ils fonctionnaient très bien pourtant même s’il n’avait pas l’air de vouloir le croire. « Désolé mais tout ton corps est en dysfonctionnement » Le jeune homme montra alors la chaise roulante et Artémis pinça les lèvres. Elle n’était pas certaine de supporter encore bien longtemps la manière dont il lui rappelait tout le temps ça. « Je ne pense donc pas que tes yeux soient une exception. T'as sans doute dû tout dérégler. T'es pas très douée. » « Oui, merci, je le sais. » répondit-elle sèchement. Elle disait ça pour la partie où elle n’était pas très douée et où elle avait certainement tout déréglé. « Mais ça ne concerne pas mes yeux. » La preuve, elle voyait toujours à quel point c’était un crétin et à quel point elle ne l’aimait pas (elle ne doutait plus à ce sujet à présent, il ne lui avait pas manqué du tout finalement). Soit, elle décida quand même de continuer à lui rappeler ce qu’il était à savoir un type laid, gros et encombrant. « Et toi, t'es absolument pas pratique. » La blonde croisa les bras. Pfff, c’était nul comme réponse ça. Enfin il cherchait juste à se venger parce qu’elle disait la vérité sur lui et que ça ne lui plaisait pas. « Si tu crois que la vérité sort de la bouche des vieilles vipères en devenir, tu t'enfonces le doigt dans l'oeil. » « Je ne suis pas une vieille vipère en devenir. » C’est surtout le terme de vieille qui ne lui plaisait pas en fait parce qu’elle ne voyait pas trop ce qu’il y avait de mal à être une vipère.

Après avoir goûté les crêpes, Artémis suggéra quand même qu’ils cuisinent chez Lloyd la prochaine fois (parce qu’il essayait encore de s’inviter chez elle). Néanmoins, devant le refus net de celui-ci, la blonde décida de ne pas plus aborder le sujet et proposa même qu’ils cuisinent effectivement ici à condition qu’elle choisisse la recette. C’était un grand pas ça pour elle ! « Parce que tu connais la moindre recette ? » Il était nulle de se moquer d’elle comme ça alors qu’elle était en train de faire de gros efforts. Il réduisait tout à néant là ! « Bah non. » avoua-t-elle finalement. « Mais j’ai le temps d’en trouver une d’ici la prochaine fois. » Ce n’était pas très difficile non plus de trouver une recette. C’était même la partie la plus simple. C’est quand il fallait faire la recette en question que tout se compliquait nettement. Enfin, elle n’aurait pas à se fatiguer car vu comme Lloyd était maintenant elle n’avait même plus envie de le voir chez elle une prochaine fois. « Tu sais Artémis, t'es pas obligée de faire semblant de te forcer, je sais que dans le fond t'aimes bien ma présence car t'es secrètement amoureuse de moi. Mais c'est impossible, j'aime ma femme. » Uh. Décidément, elle aurait vraiment tout entendu avec lui. La jeune femme secoua la tête, complétement blasée. « Mais oui, c’est ça, je suis démasquée. » répondit-elle sur le ton le moins convaincue du monde. « Et tu me brises vraiment le cœur sache-le. »

« Oui, merci, je le sais. » juste à sa façon de répondre, Lloyd sut qu'il avait touché un point sensible. Il observa le visage de son amie se fermer. Ok, il avait s'en doute été un peu trop loin sur ce coup-là mais il ne pouvait pas vraiment revenir en arrière alors... « Mais ça ne concerne pas mes yeux. » « Oui oui » se contenta-t-il de répondre pour cette fois-ci, il n'avait pas spécialement envie de plus l'énerver que ça. Cela dit, Artémis n'était pas une petite femme sans défense, et elle le traita de gros. Quelle bitch ! De fait, il ne se donna plus vraiment de scrupule pour se remettre à lui répondre méchamment, elle n'avait que ce qu'elle méritait ! « Je ne suis pas une vieille vipère en devenir. » Lloyd aborda un sourire moqueur. « Tu as juste du mal à accepter la vérité de ce que tu es. » se moqua-t-il alors.

Après s'être chamaillé encore un peu, Artémis finit par bien vouloir qu'ils cuisinent chez elle la prochaine fois encore. Artémis réclama de choisir la prochaine recette mais Lloyd trouva aussi tôt la faille. Elle n'en connaissait aucune, comme si quoi. Elle ne connaissait déjà pas sa cuisine alors... « Bah non. Mais j’ai le temps d’en trouver une d’ici la prochaine fois. » il eut un sourire en coin, évidemment. M'enfin, il avait hâte de voir ça. Ensuite, il provoqua quelque peu Artémis. En lui faisant remarquer qu'elle l'aimait secrètement. ça le faisait vraiment rire de dire ça. « Mais oui, c’est ça, je suis démasquée. Et tu me brises vraiment le cœur sache-le. » elle était tellement peu convaincue. Lloyd se rapprocha pour lui pincer le nez. « Si jamais je casse avec ma femme, tu pourras tenter ta chance si tu veux... » finit-il par ajouter avec un sourire amusé sur les lèvres. Sincèrement, c'était juste impossible, ils s'entretueraient.

Artémis avait l’habitude d’entendre Lloyd lui dire des choses pas sympathiques et la plupart du temps elle ne s’en formalisait pas. Enfin, elle râlait, elle s’en plaignait et elle boudait juste pour le principe. Mais dans le fond, ça ne la touchait pas vraiment. Ce ne fut cependant pas le cas cette fois quand il parla de son corps qu’elle avait tout déréglé et qu’elle n’était pas douée. Autant de choses qu’elle savait déjà et qu’elle regrettait amèrement. Il avait donc touché un point sensible et la jeune femme dut lui répondre un peu sèchement avant de bien faire valoir que ses yeux fonctionnaient très bien. « Oui oui » Il avait dû voir en tout cas qu’il avait été trop loin et c’était bien. En d’autres circonstances, Artémis aurait pu être heureuse d’avoir obtenu raison comme ça et parader un peu mais clairement pas là. Elle préféra donc changer de sujet et se concentrer sur le fait qu’il l’avait traité de vieille vipère en devenir – ce qu’elle n’était pas. Tout ça parce qu’il n’avait pas aimé se faire traiter de gros ! « Tu as juste du mal à accepter la vérité de ce que tu es. » Oh, il pouvait bien se moquer, il ne valait pas mieux ! « Je pense qu’on est deux dans ce cas-là alors. » fit-elle sur le même ton que lui.

L’américaine avait quand même fini par accepter de lui prêter sa cuisine une fois de plus (juste une fois vraiment, ce serait la dernière) à condition bien sûr qu’elle puisse choisir la recette. Elle n’en demandait pas beaucoup quand même mais Lloyd ne trouva quand même rien de mieux que de se moquer d’elle parce qu’elle ne connaissait pas de recettes ! Ce n’était pas bien dur à trouver une recette pourtant, il suffisait d’en chercher une sur internet ou d’ouvrir un livre de cuisine (mais Artémis n’avait pas de livres de cuisines). En tout cas, la blonde trouvait toujours une réponse à tout. Enfin presque parce que quand il eut la bêtise de dire qu’elle était secrètement amoureuse de lui, elle eut du mal à trouver quoi dire sur le coup. C’était tellement insensé comme idée. Elle finit quand même par dire – sur un ton très convaincu – qu’il l’avait démasqué et qu’il lui brisait le cœur. « Si jamais je casse avec ma femme, tu pourras tenter ta chance si tu veux... » « C’est trop gentil de ta part. » se moqua-t-elle. « Mais en fait non, je crois que même dans ce cas-là, ce ne serait pas possible. Ce serait dommage que je ne puisse pas devenir une vieille femme aigrie tu comprends bien ça. » Et elle ne pourrait pas le devenir parce qu’il la tuerait avant, évidemment. Ou l’inverse aussi pouvait tout autant arriver.