Andrea aimait sa vie actuelle. Il aimait jouer sur plusieurs tableaux et dans sa vie il pouvait à présent le faire. Sur le plan professionnel, il était épanouit. Il vivait très bien grâce à son nouvel emploi de pdg d’une filiale d’une grande entreprise de pharmaceutique anglaise et cela lui plaisait car il n’avait plus à vivre sa petit vie dangereuse, sa vie de magouilles qu’il avait pu avoir dans le passé et c’était tout simplement agréable. Du côté de sa vie privée, tout allait aussi bien. Il aimait profiter de son statut de célibataire pour coucher à gauche à droite, avoir des expériences toutes plus différentes les unes que les autres. C’était son tempérament de tester et de séduire, mais aussi d’expérimenter de nouvelles choses et avec une demoiselle il avait tiré le pompon. Grâce à elle il vivait une véritable relation d’amitié mais une amitié bien particulière puisqu’il aimait la combler comme si elle était la femme de sa vie. Lorsqu’ils partageaient du temps ensemble les deux amis étaient bizarrement très proches, très tactiles et Andrea était très généreux avec elle tout simplement car elle comptait… Il y avait au moins une femme à qui il avait envie de faire plaisir même si en y réfléchissant, cette relation n’était peut être finalement basée que sur l’apparence et sur cet entretien qu’il pouvait faire de par son argent… Il ne savait pas trop mais tant qu’il dominait la situation, qu’il n’était pas dominé par la demoiselle, il se fichait bien que les choses soient tendancieuses. Cela lui permettait de s’évader car tout faire pour mettre toutes les chances de son côté pour récupérer son fils n’était pas tous les jours faciles. En effet, il avait eu dans le passé une certaine affection pour Cléa et il ne voulait pas la blesser mais juste récupérer son du, c’est-à-dire son fils car c’était comme cela qu’il le considérait et ce n’était pas chose simple. En bref, Lakhi était sa manière de s’évader et de ne pas se prendre la tête et pour elle, il était surement la manière de faire taire sa mère sur le fait qu’elle ne trouverait jamais un homme pour la combler et la supporter… C’était en fait un échange de bon procédé et justement ce midi-là, le jeune russe devait faire bonne figure devant la mère de son amie. En grand homme, il avait mis une belle chemise ainsi qu’un beau costume et avait pris sa belle voiture pour aller chercher la demoiselle à son appartement. Une fois devant il avait garé la voiture et avait pris le temps de monter car ils avaient un peu de temps avant de devoir se rendre chez la mère de la jeune femme. Lorsqu’il eut sonné, il attendit patiemment sur le palier avant de la voir ouvrir la porte. C’est le sourire aux lèvres, il la salua chaleureusement. « Bonjour demoiselle ! Prête à aller affronter ta chère mère ? »
Lakhi aurait pu aller en cours aujourd’hui. Oui, elle aurait vraiment pu. Elle avait même failli se lever. Mais l’appel de son lit avait été beaucoup plus fort. Il était tellement plus attrayant que tous les gens avec qui elle devait travailler et surtout que ses professeurs. Ceux-ci étaient particulièrement ennuyeux et lui donner la fâcheuse envie de dormir dès qu’ils ouvraient la bouche. Sauf que, bizarrement (elle ne comprenait vraiment pas pourquoi), ceux-ci ne semblait vraiment pas aimer quand leurs élèves dormaient pendant le cours. C’était fou ça quand même ? Donc, il valait mieux éviter de prendre tous risque et rester dormir ici, surtout quand elle était sortie la veille comme là. Et puis en plus, un lit c’était quand même bien plus confortable qu’une table en toute honnêteté. Quand la jeune femme se décida à se lever, il n’était pas trop tard encore. Mais elle avait quelque chose d’autres aujourd’hui, quelque chose qu’elle ne pouvait vraiment pas manquer. Elle devait aller trouver sa mère avec l’autre gars là, Andrea. En effet, sa mère passait sa vie à lui mettre la pression pour tout. Elle voulait que Lakhi trouve sa voie comme ses sœurs parce que c’était important et blablabla. Elle voulait aussi qu’elle soit moins gamine, qu’elle grandisse. Mais elle n’avait que dix-neuf ans. Elle avait encore le temps, il fallait bien comprendre ça aussi. Enfin, parmi tout ce que sa mère voulait, la chose pour laquelle sa mère lui mettait le plus la pression et de loin c’était pour qu’elle se trouve un mari. Mais attention, pas n’importe quel mari, il fallait qu’il soit riche, très riche. Et c’est là qu’Andrea entrait en jeu. Dès qu’elle l’avait rencontré, Lakhi avait su qu’il pourrait lui être très pratique. Il était riche et il présentait plutôt bien. En bref, c’était le mec parfait pour faire taire sa mère. Elle allait lui présenter et comme ça, elle aurait la paix au moins un peu, ça lui ferait du bien tiens.
La jeune femme prit eut juste le temps de prendre une douche rapide et de se préparer un peu (oui parce qu’elle ne s’était pas levée si tôt que ça finalement) avant d’entendre sonner à la porte. La jeune femme jeta un dernier coup d’œil dans le miroir et eut un sourire satisfait avant d’aller lui ouvrir. « Bonjour demoiselle ! Prête à aller affronter ta chère mère ? » C’est ce que le jeune homme déclara en premier après qu’elle lui ait ouvert. La jeune femme se mit alors à rire. « Moi je le suis oui, en revanche je ne suis pas certaine que toi tu le sois. » Ils parlaient bien de sa mère après tout. Lakhi n’attendit pas qu’il lui réponde avant d’aller chercher son sac et sa veste. Elle ne voulait surtout pas lui laisser le temps de changer d’avis ou de se défiler. « Allons-y ! »
Si Andrea pouvait avoir certaines appréhensions dans son travail qui au final était un milieu dans lequel il était tout nouveau il y avait un autre milieu où il n’avait aucun peur : celui des filles. Le jeune homme savait y faire avec elles et savait aussi ne pas s’empêtrer dans des histoires trop sérieuses. Enfin ça c’était avant de connaitre Lakhi qui avait très vite jeté son dévolu sur lui… Oui enfin un dévolu tout particulier puisqu’elle l’avait tout simplement trouvé parfait comme petit ami mais seulement aux yeux de sa mère. Il allait bien passer aux yeux de la maman de la demoiselle à en croire ses propos c’était pourquoi elle lui avait bien rapidement demandé de l’accompagner chez sa mère pour un déjeuner afin que cette même maman lui foute la paix. Rien de sérieux là dedans, pas de relation rien, il s’entendait juste assez bien avec la jolie brune pour accepter ce petit défi qui était de faire assez bonne impression sur sa mère pour qu’elle lui foute la paix. Ce serait une révolution pour Andrea qui était un petit voyou avant, s’il passait c’était tout bon pour lui et cela montrait qu’il avait réellement changé. Bref, il s’était préparé pour faire la meilleure des impressions avant de rejoindre Lakhi chez elle pour la récupérer et qu’il se dirige vers chez celle qui l’avait mise au monde. La demoiselle était déjà prête mais elle avait l’air de trouver que quelque chose n’allait pas chez Andrea puisqu’elle lui fit la remarque qu’elle n’était pas certaine qu’il soit prêt. Il ne savait pas du tout ce qu’elle voulait dire par là mais il espérait qu’il n’était juste pas habillé de manière trop classe ou pas assez, au gout de la jeune femme… Ou alors elle le prévenait juste qu’il venait de se fourrer dans un beau merdier en passant pour le petit ami aux yeux de sa mère… Ca s’était à voir mais avant il y avait quelques petits détails à régler. « Oui c’est vrai je ne suis pas prêt. Je ne sais pas du tout comment tu te comportes avec tes petits amis devant ta mère alors si tu ne m’en dis pas plus sur ça, je doute que la supercherie marche plus de cinq minutes. » S’ils ne faisaient pas minimum semblant d’être un couple, rien n’irait dans la mise en scène et ils seraient très vite démasqués ce qu’Andrea ne voulait pas de peur d’attirer les foudres de la mère de la jeune femme. « Mais allons y oui tu m’expliqueras sur le chemin ! Chemin que tu n’oublieras d’ailleurs pas de m’indiquer. » Le jeune homme ouvrit la porte de la demoiselle la laissant s’installer puis il se mit au volant de sa voiture et commença à suivre le chemin indiqué par la jeune femme attendant toujours la réponse à sa sous entendue question.
En plus d’être riche, Andrea était en plus ponctuel. C’était une bonne chose. Enfin, Lakhi le supposait, la ponctualité, tout ça, ce n’était pas vraiment son truc personnellement. Elle aimait bien se faire désirer. Mais soit, beaucoup de gens reconnaissaient ça ca comme étant une qualité donc elle supposait que ça devait en être une. Andrea commença par lui demander si elle était prête et la jeune femme répondit que oui avant de le mettre en garde, lui, n’était pas prête. Elle en était certaine. Personne en pouvait jamais être prêt à affronter quelqu’un tel que sa mère, c’était même le cas pour elle encore parfois. « Oui c’est vrai je ne suis pas prêt. Je ne sais pas du tout comment tu te comportes avec tes petits amis devant ta mère alors si tu ne m’en dis pas plus sur ça, je doute que la supercherie marche plus de cinq minutes. » Lakhi haussa les épaules et leva les yeux au ciel. Ce n’était qu’un détail ça, ils improviseraient au moment venu. « On voit bien que tu connais pas ma mère. » Elle serait tellement contente de savoir le nombre de 0 qu’avait le compte en banque de l’autre qu’elle en oublierait tout le reste, c’était fort probable. Elle n’était pas très observatrice en plus sa mère. Enfin soit, il se contenterait de cette réponse pour le moment, Lakhi préférait qu’ils quittent cet endroit et prenne la direction de chez ses parents avant que le jeune homme ne change d’avis. On ne savait jamais, s’il se rendait compte qu’il n’avait pas du tout envie de faire ça. « Mais allons y oui tu m’expliqueras sur le chemin ! Chemin que tu n’oublieras d’ailleurs pas de m’indiquer. » Lakhi poussa un soupir et ils prirent la direction dans la voiture. Une fois assise sur le siège passager à l’avant, la jeune femme indiqua rapidement à Andrea la direction qu’il fallait prendre pour se rendre jusqu’à chez ma mère avant d’allumer la radio sans absolument aucune gêne. Elle chercha une station qui lui convenait et reporta son attention sur le jeune homme seulement une fois que la musique qui passait en fond lui convenait. « Pour ce que tu veux savoir là, je me comporte euh… normalement. » Elle haussa les épaules. Elle ne voyait pas pourquoi pas ça comptait tant pour lui. « Enfin, tu verras bien. T’auras juste à faire comme moi et à placer une phrase intelligente de temps en temps. Tu sais faire ça ? »
« Tu crois vraiment avoir le plus profond des idiots devant toi ou bien? Des phrases intelligentes bien placées c’est ce que je fais tout le temps…» En effet, Andrea n’était pas plus intelligent que les autres dans le fond, il savait juste ouvrir sa bouche lorsqu’il le fallait pour dire une petite phrase qui passait bien, une petite phrase qui comblait tout le monde et le tour était jouer… En même temps, de nos jours, il n’y avait que cela à faire pour réussir dans la vie car ce n’était plus les valeurs du mérite et de la franchise qui ressortaient du lot… Au contraire le piston et les gens foculs s’en sortaient bien plus que les autres et il avait décidé de ne pas tenter d’être une exception à la règle et il avait réussi. En effet, il aurait pu rester lui-même pour réussir mais il en serait toujours au même niveau à tous les coups alors la jouer autrement était beaucoup plus futée. Bref, s’il avait réussi à berner tout son entourage pour se retrouver à la tête de sa propre firme de pharmaceutique alors qu’il n’avait aucun diplôme ni en pharmaceutique, ni en gestion, ni en management c’était bien parce qu’il savait embobiner les gens alors la demoiselle à côté de lui n’avait pas à s’en faire pour sa mère même si lui n’était pas des plus à l’aise dans cette situation même s’il ne le montrait pas. Et oui, le jeune homme et les hommes, cela faisait au moins quatre et pourtant il allait devoir jouer l’amoureux d’une seule femme et montrer qu’il était bien en tout point pour que les parents de Lakhi lui foutent la paix une bonne fois pour toute. Il devait donc se faire apprécier mais pas trop non plus afin qu’ils ne l’invitent pas à manger chez eux tous les dimanches, il aimait rendre service à son amie mais il ne voulait pas perdre son temps non plus. « Comme tu n’as pas l’air de vouloir m’en dire plus sur ta famille, je me contenter de faire comme toi alors… Même si c’est assez réducteur, profites en ça ne se reproduira pas.» Andrea avait une fierté plus que hautement placé, il détestait donc être réduit à l’image d’un pantin ou d’une marionnette dont on faisait ce qu’on voulait mais vu qu’ils arrivaient devant la maison des parents de la demoiselle, il ne pouvait que se plier à la situation pour une fois car il n’y avait plus de temps pour faire autrement. Le jeune homme gara donc la voiture et fit descendre sa passagère avant de fermer à la clé l’auto et de se diriger derrière elle jusqu’à la porte de la maison lui laissant prendre les rênes de ses rencontres n’étant pas du tout dans son élément.
Andrea voulait savoir comment il devait se comporter ce soir et ses questions ennuyaient profondément Lakhi en fait. Il avait juste à être là et puis c’était tout, qu’il ne l’embête pas avec des questions avant. La jeune femme lui laissa donc pour seule recommandation de dire des choses intelligentes une fois de temps en temps. Voilà, s’il écoutait déjà ça, il n’y avait aucunes raisons qu’il ne s’en sorte pas. « Tu crois vraiment avoir le plus profond des idiots devant toi ou bien? Des phrases intelligentes bien placées c’est ce que je fais tout le temps…» La jeune femme le regarda un moment. Oui, c’était tout à fait ce qu’elle croyait. Enfin c’était un mec quoi et par principe, elle pensait que c’était des idiots. Elle ne voyait vraiment pas en quoi Andrea ferait une exception. Il ne valait pas mieux qu’un autre. «« Cool pour to«i. » répondit-elle alors en haussant les épaules. Et pour elle aussi du coup, ça l’aidait mieux comme ça. « Je verrais bien tout à l’heure de toute manière si tu dis vrai ou pas. » En attendant, elle voulait bien lui accordait le bénéfice du doute quand même. Elle se trouvait particulièrement généreuse pour le coup. Le jeune homme continua de rouler et Lakhi se passionna dans la contemplation du dehors. Ce fut en tout cas le cas jusqu’à ce que le jeune homme ne reprenne la parole. « Comme tu n’as pas l’air de vouloir m’en dire plus sur ta famille, je me contenter de faire comme toi alors… Même si c’est assez réducteur, profites en ça ne se reproduira pas.» Lakhi lui adressa un regard moqueur. C’était quelqu’un qui aimait mener la danse, elle l’avait toujours su mais c’était drôle de se le voir confirmer comme ça. En tout cas, elle n’allait pas se plaindre le cantonner au rôle de suivre ce qu’elle faisait.« « C’est réducteur, pauvre petit chou. » ca l’amusait d’autant plus du coup. « Tu vas survivre à ça tu crois ? » ajouta-t-elle alors. Il fallait qu’elle en rajoute une couche évidemment. Mais elle le trouvait un peu ridicule pour le coup«. « Enfin, je pourrais me sentir flattée mais pas vraiment en fait. Ca ne m’empêchera pas de profiter ne t’inquiètes pas. » Ils finirent le trajet en silence mais celui-ci ne dura. Galant. «« Prêt alors ? » Sans attendre de réponses elle le tira par le bras. «« Tu ne vas vraiment pas regretter d’être venu là. » Elle l’attira alors à la porte et sonna.
Andrea avait toujours été très gentil lorsqu’on le brossait dans le sens du poil mais ce n’était tout de même pas le genre d’homme à irriter. Une quelconque personne qui le connaissait bien, si tant est que cela soit possible car il restait un homme très mystérieux, dirait qu’il n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et encore moins par les femmes. Il adorait Lakhi, lui rendre ce service était un plaisir mais elle avait l’air d’oublier un peu ça. Elle avait l’air d’oublier que si il la plantait là, c’était elle qui serait bien embêtée avec ses parents sur le dos et non lui car au fond, il n’en avait que faire. En effet, il trouvait cela assez ridicule qu’une mère veuille absolument que sa fille est un petit ami, et quelqu’un de bien et riche en plus alors qu’elle n’avait que dix neuf ans… Son âge d’ailleurs, c’était un point qu’Andrea gardait aussi dans la tête et c’était aussi pourquoi il prenait d’autant plus mal ce qu’elle lui disait. Elle n’avait juste pas à faire cela qu’elle soit stressée par cette rencontre ou non et avant d’aller sonner à la porte il tenait à remettre les pendules à l’heure sur ce qu’il était, ce qu’il faisait là. « Attends Lakhi… Je suis là parce qu’on s’entend très bien à la base mais aussi parce que tu sais que j’ai un certain niveau social et de l’argent ce qui ira bien à ta mère. Continue comme ça et tu vas te débrouiller avec ta fameuse mère justement, je ne suis pas seulement un objet qui dit oui et dont on a peur qu’il dise des conneries alors considère moi un peu autrement ou prie pour que cette fois suffise à convaincre tes parents car je ne reviendrais pas une seconde fois ici.» Le jeune homme était le plus clair possible, il avait accepté toutes les remarques jusqu’à présent tentant même un peu d’en rigole parfois mais il ne fallait pas aller trop loin non plus. Il rajouta après cela. « Venir là ne m’apporte rien à moi, je n’ai de comptes à rendre à personne et me faire traiter comme un vieux chiffon par une étudiante de dix-neuf ans alors que j’ai réussi ma vie et que je suis PDG d’une des plus grandes firmes de pharmaceutique de New York… Non merci ! » Et oui il fallait rétablir l’ordre, elle n’était pas inférieure à lui parce qu’elle était étudiante et qu’elle avait dix neuf ans, elle n’était juste pas supérieure à lui et n’avait pas de conseil à donner car pour le moment lui avait réussi alors qu’elle en était au début de ses études sans savoir si elle réussirait ou non au bout de cela. Cette petite mise au point était surement très mal venue parce qu’ils étaient juste devant la porte des parents de la brunette mais il s’en fichait, qu’elle se comporte mieux avec lui où il allait tout faire pour qu’elle passe le pire moment de sa vie, et ça Cléa serait là elle pourrait dire à quel point il en était capable !
Lakhi voyait bien qu’Andrea ne semblait pas s’accommoder du fait de disposer d’aussi peu d’instruction et de devoir à ce point calquer ses agissements sur ceux de la jeune femme mais ça l’indifférait plus qu’autre chose en fait. Il s’en remettrait. Ce n’était pas grand-chose. Il ne semblait néanmoins pas vraiment d’accord avec tout ça. La preuve, avant qu’ils ne passent la porte, celui-ci crut bon de la retenir pour ce qui s’annonçait être une mise au point. Gosh, il était terriblement pénible pour le coup ! « Attends Lakhi… Je suis là parce qu’on s’entend très bien à la base mais aussi parce que tu sais que j’ai un certain niveau social et de l’argent ce qui ira bien à ta mère. Continue comme ça et tu vas te débrouiller avec ta fameuse mère justement, je ne suis pas seulement un objet qui dit oui et dont on a peur qu’il dise des conneries alors considère moi un peu autrement ou prie pour que cette fois suffise à convaincre tes parents car je ne reviendrais pas une seconde fois ici.» La jeune femme leva la tête vers lui et soutint son regard. Elle ne cilla pas. Il était comme tous les autres. Enfin, elle n’avait jamais vraiment douté de ça en fait même s’ils s’entendaient bien. Ils ne se connaissaient pas beaucoup en fait donc dire qu’ils s’entendaient bien étaient un peu s’avancer mais soit. En tout cas, la brune n’était pas le moins du monde impressionné parce qu’il venait de lui dire. « Je vais prier pour qu’une fois suffise alors. » répliqua-t-elle sur le même ton que celui qu’il avait employé. Voilà pourquoi elle ne s’embêtait pas avec des hommes riches, leur ego était vraiment trop dur à supporter. Loin de se contenter de ça, Andrea décida d’en rajouter encore une couche. « Venir là ne m’apporte rien à moi, je n’ai de comptes à rendre à personne et me faire traiter comme un vieux chiffon par une étudiante de dix-neuf ans alors que j’ai réussi ma vie et que je suis PDG d’une des plus grandes firmes de pharmaceutique de New York… Non merci ! » Lakhi lui lança un regard quelque peu méprisant. S’il s’entendait… « Désolé monsieur le PDG. » dit-elle en insistant bien sur les trois derniers mots. « Soyez sûr que l’étudiante de dix-neuf ans ne vous fera plus jamais perdre votre temps de cette manière-là. » Mais il exagérait, elle ne l’avait pas forcé à venir ici non plus, ça c’était juste fait comme ça mais elle aurait très bien pu vivre sans. « Tu devrais le savoir pourtant, les jeunes de nos jours, ils sont tellement ingrats. » Elle n’aurait pas été étonnée de l’entendre parler de cette manière-là maintenant, il lui avait paru tellement vieux jeu à l’instant.
Je n’aimais finalement pas du tout le comportement qu’elle adoptait avec moi. J’étais plus âgée, j’avais réussi dans la vie et je ne la prenais pas de haut alors je ne voyais pas pourquoi elle devait le faire avec moi. Si je ne l’avais pas remise à sa place jusqu’à maintenant c’était bien parce que je restais toujours très galant avec les demoiselles, mais tout de même, il ne fallait pas trop en faire, pas trop me marcher sur les pieds. J’avais donc décidé, après qu’elle en ait un peu trop fait, de lui remettre les choses dans leur contexte. Je prenais plaisir à passer du temps avec elle, à lui rendre service mais cela ne lui donnait pas le droit d’être comme elle l’était avec moi, surtout qu’elle n’avait pas besoin d’être de la sorte avec moi, je n’étais pas le méchant garçon, là uniquement pour gâcher son rendez vous familial, j’étais là pour le contraire. Je venais donc de lui signifier ma façon de penser et autant lui dire que cela ne lui avait pas plu du tout. J’avais bien compris qu’elle n’appréciait pas que je la remette à sa place, enfin que je me mette en supériorité face à elle comme je pouvais le faire, alors j’espérais qu’elle allait comprendre que je n’appréciais pas du tout qu’elle le fasse avec moi. Cependant, je ne comptais pas rester comme cela, à la traiter comme une personne inférieure parce qu’elle n’avait que dix neuf ans et pas encore réussit dans la vie, pendant tout ce moment que nous allions partager. « Soyez sur mademoiselle l’étudiante que monsieur le PDG ne vous réduira plus au statut de mineur qui n’a pas encore d’emploi si vous cessez de le considérer comme une chose ! » Je lui fis un petit sourire, elle m’agaçait mais tout de même, je l’appréciais. Finalement, je souriais plus franchement tout en lui mettant un petit coup de coude. « Allez, souris un peu, je déteste quand tu es hautaine comme ça, le sourire te va bien mieux ! Et puis même si le moment que tu vas me faire passer va être horrible, je t’en voudrais moins si tu me le fais passer avec le sourire.. Même si j’ai bien compris que réduit à l’état de choses, mes pensées, mes désirs te sont peu importants. » C’était bien sur un peu d’ironie, de sarcasme mais rien de très méchant, je tentais de détendre un peu la situation tendue que nous avions réussi à créer entre nous en quelques minutes.
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