10h36, dernier appel pour les passagers du vol New-York - Rome. J'ai jeté un coup d'oeil autour de moi, avant d'enfiler une paire de lunettes noires. Jusqu'à maintenant, j'avais réussi à être discret, et je ne m'étais pas fait repérer. Je voulais que ça continue comme ça ; je n'avais vraiment pas besoin que ma notoriété ressorte à ce moment là. J'ai croisé le regard d'Anna, qui était assise un peu plus loin ; nous avions voulu être discret jusqu'au bout, et apparemment, ça nous avait plutôt réussi. Je lui ai fait un signe de tête, pour qu'elle comprenne que c'était bon. Elle hocha la tête, et se leva.
J'ai été présenté mon ticket à l'hôtesse, qui me laissa passer sans difficulté. Je me suis rapidement dirigé vers la première classe, et j'ai pris place. Dans quelques secondes, Anna serait là, avec moi. Et enfin, nous serions tranquilles. Pour quelques temps, en tout cas. J'ai retiré mes lunettes, puis je les ai rangées dans mon sac. C'est à ce moment là qu'Anna vint me rejoindre.
- Pour une fois que j'ai une jolie voisine... Murmurais-je en souriant.
Décollage imminent. J'ai attaché ma ceinture de sécurité. Dans quelques heures, nous serions à Rome. Seuls, loin de tout et de tous. Loin des problèmes, loin des paparrazzis, loin du métier d'Anna. Nous avions décidé de partir sur un coup de tête, lors de cette fameuse tempête qui s'était abattue sur New-York. L'un comme l'autre avions besoin de prendre du recul par rapport à nos vies respectives, mais aussi afin de nous retrouver. Ces vacances s'annonçaient comme étant les meilleures que je n'aurais jamais. J'ai eu un vague sourire en pensant à Duncan, qui n'avait pas été prévenu de notre départ. A vrai dire, il ne savait même pas que sa soeur et moi étions ensemble.
Anna et moi n'avions rien prévu ; en arrivant à Rome, nous aviserions. Il n'y avait pas d'urgence, pas de stress. Une fois en Italie, on se laissera vivre, coupés du monde, pendant quelques temps. Plus dur serait le retour aux Etats-Unis ; pour elle comme pour moi.
Quelques heures plus tard, nous venions juste d'atterir à Rome. J'ai attrapé la main d'Anna ; ici, à mon avis, nous ne risquions pas grand chose. Quoique.... Chassant ces mauvaises pensées de mon esprit, nous nous sommes dirigés vers le lieu qui nous rendrait nos bagages. Alors que nous attendions, j'ai appelé un hôtel de Rome, dans lequel j'avais l'habitude de me rendre. Par chance, il restait quelques suites de libres. J'en ai réservé une. Les vacances et le repos pouvaient enfin arriver.
Sujet: Re: time to be well ; A&E. Lun 28 Mar - 19:54
Jusqu’à ce que l’avion ait décollé, Anna resta tendu, lorsqu’elle croisa le regard de Erwan, Anna ne put que lui faire un sourire crispé. L’attitude de Anna changea du tout au tout lorsque l’avion fut enfin dans les airs. Elle enlaça sa main dans celle de Erwan. Anna lui sourit bêtement, elle ne regrettait pas son choix, elle était heureuse de pouvoir être enfin avec Erwan. Anna n’avait pas ressentit ça depuis très longtemps, se bien être d’être avec une personne qu’elle aimait, une personne sur qui elle pouvait compter. Ils étaient partis, ils avaient tous laissé tombé mais Anna ne regrettait rien, elle était enfin libérée de ce métier et de cette vie qui l’a bouffé. Elle espérait que ce voyage lui permettrait d’engager sur une nouvelle vie, une vie qu’elle partagerait avec Erwan.
Anna dormit une grande partie du vol, elle pouvait se détendre et elle en profiter, le nez coincé dans le coup de son ami, elle se détendait. Anna ne se réveilla que lorsque l’avion amorça la descente vers Rome. Arrivé à l’aéroport, Anna avait un grand sourire, un sourire presque enfantin. La jeune femme était alerte, elle avait l’attitude d’une petite fille, mais pour la première fois depuis plusieurs années, Anna n’avait pas besoin de se contrôler, elle pouvait être simple…
Arrivé devant l’hôtel, la jeune femme ouvrit les yeux en grand « tu plaisantes on va séjourner ici, c’est magnifique … » Anna était pourtant habitué au luxe, elle n’était pas impressionné par la luxure, mais elle voyait cet hôtel d’un œil différent, c’était une vie différente non, alors elle voulait profiter de tout ce qu’il l’entourait. « J’ai encore du mal à me dire qu’on est enfin libre… » Chuchota elle avant d’adresser un sourire mutin à Erwan lorsqu’ils arrivèrent devant l’hôtesse. Sa main dans celle de son petit ami, elle préférait cependant observer se qui l’entourait plutôt que la petite idiote qui faisait de l’œil au jeune homme.
Anna avait un comportement tellement opposé à celui qu’elle avait à NY que cela devait être très surprenant pour Erwan. Arrivé dans l’ascenseur, elle se colla à lui, un petit sourire coquin affiché au coin de ses lèvres « que dirais tu de passer tout le reste de la journée dans cette chambre… » Elle l’embrassa sur le coin des lèvres, descendant le long de sa mâchoire pour arrivé dans son cou.
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