Elia regardait la salle autour d’elle, elle n’était pas trop certaine d’être la bonne personne en ce moment. Lloyd l’avait appeler elle, parce qu’il avait conduit Karim à l’hôpital et l’avait reconnue après l’avoir vue à son chevet à l’Halloween, mais… elle était à peu près certaine qu’il y aurait eu au moins une dizaine de personnes à appeler avant elle… Mais bon, elle était là. Et elle ne voulait pas particulièrement s’en aller tant que Karim n’irait pas mieux. Elle se pencha un peu par-dessus le lit de son ami pour l’observer. C’était étrange, très étrange, on aurait presque dit qu’il dormait. Mis à part le fait que des tubes lui sortait du nez et que personne ne pourrait dormir avec ce ‘bip bip’ qui résonnait, mais presque… Peut-être qu’il dormait juste et qu’il n’avait pas averti personne… Sa serais bien son genre ça ! Sale paresseux! L’Italienne regarda vite fais par-dessus son épaule et étira le bras pour pincer la joue de l’égyptien. Elle guetta chacun de ses mouvements, mais rien à faire. Sois il était vraiment malade, sois il jouait très bien son jeu. On lui avait vaguement expliqué, après qu’elle se soit fait passer pour la ‘famille’, qu’il avait eu un empoisonnement, possiblement alimentaire. Et qu’il avait été tout simplement trouvé comme ça dans la rue. Elle avait trouvé ça étrange… Premièrement, elle avait vue le jeune homme bouffer tout et n’importe quoi sans tourner un œil. (Ni grossir ce qui était un peu agaçant), mais aussi, pourquoi est-ce qu’il aurait fait ça en pleine rue quoi ? Elia était presque certaine qu’il n’était pas un SDF. Il sentait meilleur, déjà. Et puis il avait un boulot et tout ça… Elle était presque certaine qu’il a déjà parlé d’une famille et tout le reste… Breff, il n’était sans doute pas un SDF. Donc, tout ça restait étrange et sa théorie comme quoi il faisait que semblait semblait bien meilleur. « Kariiiim… Si tu te réveilles pas, je me mets à chanter, et je te jure, tu apprécieras pas… » Cléa disait toujours qu’elle chantait aussi bien que Parfait. L’Italienne était sure qu’elle exagérait, mais bon… Comme le brun ne bougea toujours pas, elle se leva debout sur la chaise à ses côtés, posant délicatement une main sur son ventre, essayant de retrouver l’équilibre. « You get the best of both worlds, mix it all together and you know that it's the best of both worlds. » Elle arrêta, parce qu’elle n’était plus trop certaine des paroles et parce que plusieurs infirmières étaient venues lui jeter des regards plus que louches. De toute façon, Karim n’avait toujours pas bougé… Il était fort quand même. L’Italienne sauta sur ses pieds et se rapprocha du lit à nouveau, doucement, elle se pencha vers le rebord et déposa un baiser léger sur les lèvres de l’égyptien. Quand elle recula enfin, elle le vit avec les yeux grands ouverts. « HAHA. JE SAVAIS QUE TU FAISAIS QUE SEMBLANT EIN. »

Karim observait ce que faisait Elizaveta, méfiant. Il n’avait aucune envie d’être là et surtout pas avec elle. Mais il n’avait pas vraiment le choix. Cette fille était dingue et elle lui faisait vraiment peur alors quand elle lui demandait quelque chose, il se contentait d’obéir sans protester. Il ne savait pas ce qu’elle préparait là en tout cas, mais il n’était pas certain que ce soit une bonne chose. De toute manière, comment une fille comme elle pouvait faire une seule bonne chose hein ? La blonde se tourna alors vers lui et Karim pu voir la même lueur malfaisante qu’il avait déjà put voir dans ses yeux. C’était le diable.

Lorsqu’il se réveilla, plus tard, Karim était un peu désorienté. Il n’ouvrit pas les yeux tout de suite mais entendait quand même le bip strident des machines. Il avait beau ne plus trop savoir ce qui s’était passé, ni comment il avait atterrit là, il devinait quand même qu’il était dans un hôpital. Il se passa alors quelque chose d’encore plus étrange, alors qu’il avait toujours les paupières closes, il sentit quelqu’un déposait un baiser sur ses lèvres. Ca… c’était plutôt anormal, il y avait vraiment quelque chose qui clochait. Le jeune homme ouvrit les yeux et pu alors voir le visage d’Elia. Mais qu’est-ce qu’elle faisait là ? Et pourquoi elle venait de faire quelque chose d’aussi étrange ? Ca, c’était un autre problème. « HAHA. JE SAVAIS QUE TU FAISAIS QUE SEMBLANT EIN. » Elle avait vraiment braillé ça et Karim cligna des yeux. Pourquoi est-ce qu’elle l’agressait maintenant ? Gosh. Il avait déjà été réveillé de manière désagréable, il fallait voir comment sa mère le tirait du lit parfois, ou encore comment Ismaël faisait. Mais là, ça dépassait tout. Enfin non, ce n’était pas vraiment si désagréable que ça… plutôt très déroutant. « Tu pourrais parler plus fort encore. » marmonna-t-il. C’est vrai, les gens de la chambre voisine n’avait pas du l’entendre encore. Enfin si, sûrement en fait, mais ceux de l’autre bout du couloir non. « Je faisais semblant de quoi d’après-toi ? » demanda-t-il alors en se souvenant de ce qu’elle avait dit. « Et qu’est-ce que tu fais là ? Et puis… pourquoi t’as fais… ça ? »

Elle n’avait même pas hésité en fait. Ça paraissait tellement naturel. C’était connu après tout, dans toutes les histoires, dans tout les contes de fées, on réveillait la princesse avec un baiser. Alors pourquoi pas. Et Karim était mignon quand il faisait semblant de dormir, ça ne pourrait pas faire de mal. Elle n’avait jamais vraiment pensé à l’embrasser avant, mais maintenant, elle ne pouvait pas trouver de raison pour ne pas le faire ! C’était juste drôle après tout et s’il dormait vraiment, il ne le saurait jamais ! Alors elle c’était penché l’avait embrassé et avait finalement eu la preuve, qu’il était bien réveiller ! Peut-être même que c’était son plan depuis le début ! Enfin, si c’était le cas, il s’était donné du mal pour un rien dans le fond, il aurait pu tout simplement lui demander et elle aurait probablement dit oui. Il n’était pas si* désagréable que ça quoi. « Tu pourrais parler plus fort encore. » Il était grognon en ce réveillant celui-là tient. La brune baissa le ton et pris une mimique de chuchotement, sans le faire vraiment. « D’accord, pardon. Mais si tu ne m’as pas entendue chanter, je voulais être tout simplement certaine que tu n’étais pas virée sourd. » On ne prenait jamais assez de précaution ! « Je faisais semblant de quoi d’après toi? » L’Italienne se pencha encore vers l’avant, posant ses mains sur les barreaux du lit et se balança légèrement. « Bah de dormir. » Elle faisait toujours semblant de chuchoter et avait l’impression de se cacher d’une nounou peu commode. Elle se mit à rire juste à y penser. Peut-être qu’elle pourrait faire un fort dans la chambre de Karim, elle n’était pas certaine que ça plaise à l’infirmière, mais pourquoi pas. Elle s’éloigna du lit et se mit à chercher dans les placards pour trouver d’autre couverture et des draps. Elle ramena le tout et commença à les pendre sur les machines autour d’eux. Elle ramena aussi les rideaux autour du lit et réussis à faire un tout petit fort bien sympathique. Par contre, pour voir Karim en face, elle dut grimper au pied de son lit, lui tassant les jambes au passage. Il venait de dormir pendant des heures, elle avait bien le droit de s’assoir un peu. « Et qu’est-ce que tu fais là ? Et puis… pourquoi t’as fais… ça ? » « Un fort, et parce que ça me tentait. » Elle haussa de nouveau les épaules en le dévisageant. Il avait des questions étranges celui-là tient. Puis elle croisa son regard et détourna les yeux. « Oh ça. Je ne sais pas. Pour te réveiller, je suppose. Ce n’est pas ce que les princes doivent faire ? J’aime bien être un prince. » Elle pourrait avoir une armure et puis excalibure… Mais elle ne tuerait jamais de dragon ! « Et Lloyd m’a appeler, c’est lui qui t’as ramené en ambulance alors… » Elle plissa le regard et frappa un coup sur ses jambes. « Vas-y, dit le que je suis désagréable, répugnante et que je te dérange ? »

D’ordinaire, Karim était plutôt aimable au réveil, même quand on l’avait réveillé de force (comme souvent, c’était son frère qui faisait ça, il avait apprit à l’endurer sans presque râler). Mais là, vu qu’il ne comprenait pas tout, qu’il était un peu dérouté et qu’Elia venait de l’agresser en hurlant, il se montrait un peu grognon. Les premières paroles qu’il eut pour la jeune femme furent de lui dire qu’elle aurait pu hurler plus fort encore. Ca n’aurait pas fait grande différence à ce point-là. « D’accord, pardon. Mais si tu ne m’as pas entendue chanter, je voulais être tout simplement certaine que tu n’étais pas virée sourd. » Karim la regarda étrangement. Bon, ça n’aurait pas du être surprenant pour lui qu’Elia ait chanté là. C’était tout à fait son genre en fait mais soit. Quand même. « Je ne regrette pas de ne pas t’avoir entendu chanter. » Certes, il ne l’avait jamais entendu chanter et la jeune femme faisait peut-être ça très bien mais il restait quand même… dubitatif. Il préférait se méfier à ce propos. « Et t’inquiètes pas, même si j’étais devenu sourd, avec ton hurlement c’est fini. » Elle avait définitivement réveillée ses oreilles. Il lui demanda ensuite ce que, d’après elle, il faisait semblant de faire. « Bah de dormir. » Elle avait dit ça en faisant semblant de chuchoter, ce qui était tout simplement presque aussi agaçant que de l’entendre hurler. Il aurait pu faire une remarque à ce propos mais il était content de la voir là et il ne voulait pas risquer qu’elle s’en aille parce qu’elle le trouvait trop grognon. « Bah non, je ne faisais pas semblant de dormir. » se contenta-t-il alors de dire. Il faudrait être sacrément fort pour arriver à faire ça ici, surtout si Elia s’était mis à chanter à côté à un moment donné.

Elia se mit alors à nouveau à agir de manière bizarre, en ouvrant les placards et en construisant ce qui ressemblait à un fort autour du lit de Karim. Il la regarda un peu blasé et la jeune femme prit ensuite toute la place dans son lit en s’asseyant au bout et en poussant les jambes de Karim. Il continua alors ses questions, lui demandant ce qu’elle faisait là et surtout, pourquoi elle avait fait ça. Par ça, il faisait référence au baiser. « Un fort, et parce que ça me tentait. » Ouais, elle était bien gentille mais il avait remarqué qu’elle faisait un fort, il ne parlait juste pas de ça. Elia sembla comprendre ensuite. « Oh ça. Je ne sais pas. Pour te réveiller, je suppose. Ce n’est pas ce que les princes doivent faire ? J’aime bien être un prince. » Et pourquoi elle devrait être le prince hein ? Il n’était pas sûre d’être très d’accord avec ça. « Tu ne peux pas être un prince Elia. » Oui parce que vu comment elle avait voulu le réveiller, ça faisait de lui une princesse et il n’avait pas très envie de ça. « Et Lloyd m’a appeler, c’est lui qui t’as ramené en ambulance alors… » Karim hocha la tête, il ne voyait absolument pas qui était Lloyd mais ok, ça lui allait comme application. La jeune femme lui frappa ensuite les jambes sans aucunes raisons apparentes. « Vas-y, dit le que je suis désagréable, répugnante et que je te dérange ? » « Hey ! Mais je n’ai pas dis ça ! Tu n’es ni désagréable, ni répugnante et je suis content de te voir. J’étais juste… surpris c’est tout. »

Les gens étaient jamais contents quoi. On les sortait d’un coma et tout ce qu’il faisait c’était chigner parce qu’on les avait réveiller. C’était une plaie. À se demander pourquoi elle faisait tant d’effort. Enfin, maintenant elle saurait pour la prochaine fois. « Je ne regrette pas de ne pas t’avoir entendu chanter. » Elle assassina Karim du regard. Pour qui il se prenait celui-là tient ? « Ah oui, et je suppose que toi tu es Elvis Presley ein ? » Il n’était vraiment pas d’humeur quand on le réveillait le boomer. Pour la peine, quand l’infirmière allait arriver avec son plateau-repas, elle lui volerait le petit jell-O. Oui, bien fait. « Et t’inquiètes pas, même si j’étais devenu sourd, avec ton hurlement c’est fini. » Elle prit sa comme un compliment et fit une révérence. « Je t’aurais sauvée de deux trucs aujourd’hui quand même, je suis tellement trop forte. » Elle devrait peut-être devenir médecin ! Tient, sa serais une idée ça ! Elle l’accusa en suite de faire semblant de dormir, ce qui apparemment ne faisait pas son affaire. « Bah non, je ne faisais pas semblant de dormir. » « Bah, qu’est-ce qui s’est passé alors ? » Elle se calma un peu à ce moment et arrêta de bouger à travers la pièce. Elle aurait préféré avoir raison, pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il gâche tout vraiment ?

Après un moment sans bouger par contre, elle dut faire quelques choses. Elle détestait s’ennuyer et ne pouvait pas rester immobile trop longtemps. Heureusement pour elle, la pièce contenait tout ce qu’il fallait pour faire un fort plus qu’acceptable. C’était parfait. Mais Karim la dérangea encore en lui demandant ce qu’elle faisait et elle du s’expliquer… Pour le fort et tout le reste. « Tu ne peux pas être un prince Elia. » Si elle l’avait assassiner quelques moments avant, maintenant elle creusait sa tombe et l’enterrait a jamais. Les bras croisés, elle aurait pu faire apparaitre une tonne de flamme en ce moment. « Je peux être ce que je veux et si je dis que je suis un prince, je suis un prince. Je vois pas pourquoi je pourrais pas juste sous prétexte que je suis pas* un garçon. » Non, mais c’est vrai ? Pourquoi est-ce qu’il faudrait qu’elle soit une princesse automatique ? Ce n’était pas elle qui avait mangé un truc à varier et c’était retrouvé au sol quand même ! Elle était plus forte que ça ! Enfin, tout ça devenait presque insultant et elle du frapper Karim par la force des choses et se défendre. « Hey ! Mais je n’ai pas dis ça ! Tu n’es ni désagréable, ni répugnante et je suis content de te voir. J’étais juste… surpris c’est tout. » L’Italienne éclata de rire et hocha la tête. « Tu sais, si tu réagis comme ça à chaque fois, t’étonnes pas que personne t’embrasse régulièrement quand même ! » Elle pencha la tête de côté. « Et je note, la prochaine fois, je te lancerais un seau d’eau. » Clairement, c’est ce qu’il voulait.

Elia assassina Karim du regard quand celui-ci déclara être content de ne pas l’avoir entendu chanter. Ce n’était vraiment pas sa faute s’il était méfiant, Elia n’avait juste pas une tête à bien chanter. C’était comme ça. « Ah oui, et je suppose que toi tu es Elvis Presley ein ? » Le jeune homme hocha aussitôt la tête. « C’est tout à fait ça oui. » Ou pas en fait. De toute façon, qui avait envie d’être Elvis Presley hein ? Il chantait peut-être bien mais il avait une coupe carrément ridicule. C’était du moins l’avis de Karim. Alors bon, il préférait sans aucun doute être lui du coup. Le jeune homme rassura ensuite Elia sur le fait qu’avec le hurlement qu’elle avait poussé, il n’aurait vraiment pas pu rester sourd. « Je t’aurais sauvée de deux trucs aujourd’hui quand même, je suis tellement trop forte. » C’était une manière de voir les choses oui. Karim leva les yeux au ciel. « Tu es un héros Elia qu’est-ce que tu veux, on devrait te décerner une médaille juste pour ça je crois. » Oui lui ériger un temple. Ou rien du tout en fait, elle lui devait bien ça de le sauver deux fois. Elle était tellement pénible parfois que bon. Et puis, il fallait bien qu’elle se rende utile pour changer. La jeune femme lui reprocha ensuite de faire semblant de dire et Karim déclara que ce n’était pas le cas. « Bah, qu’est-ce qui s’est passé alors ? » Karim haussa les épaules. Il avait bien une petite idée sur la question mais rien qu’il ne puisse dire à Elia. « Je ne sais pas. » répondit-il alors. « Je pensais que tu pourrais me le dire toi qui est si merveilleuse. » ajouta-t-il ensuite d’un ton moqueur.

Karim entra ensuite en désaccord avec Elia. En effet, celle-ci avait décidé qu’elle était un prince, ce sur quoi Karim ne pouvait pas être d’accord. Il lui répondit simplement d’abord que ce n’était pas possible mais il savait déjà qu’il allait devoir batailler un peu plus s’il voulait lui faire entendre raison. . « Je peux être ce que je veux et si je dis que je suis un prince, je suis un prince. Je vois pas pourquoi je pourrais pas juste sous prétexte que je suis pas* un garçon. » Lui, il voyait bien. Mais il doutait vraiment d’être capable de lui faire admettre la vérité. « Tu ne peux pas être un prince mais juste parce que tu es une fille mais aussi, et surtout, parce que tu es une fille faible et sans défense. » la nargua-t-il. « Si tu n’étais pas enceinte, je suis sûre que tu pourrais t’envoler au moindre coup de vent. » Il lui adressa un sourire moqueur et pria par la même occasion pour qu’elle en lui fasse pas trop de mal en voulant se venger de lui. Le jeune homme dut ensuite dire à la jeune femme qu’elle n’était ni désagréable (enfin ça se discutait un peu quand même), ni repoussante pour se défendre de la réaction qu’il avait eu juste avant. « Tu sais, si tu réagis comme ça à chaque fois, t’étonnes pas que personne t’embrasse régulièrement quand même ! » En guise de réponse, Karim lui tira d’abord la langue. Il était très mature comme ça parfois. « Qu’est-ce qui te fait croire que personne ne m’embrasser régulièrement ? » demanda-t-il alors. Non parce que ça devait sûrement lui arriver plus souvent qu’à elle quand même. « Et je note, la prochaine fois, je te lancerais un seau d’eau. » « Je t’interdis de faire ça Elia ! Sinon… » Il chercha de quoi il pouvait bien la menacer mais sur le coup, rien ne lui vint. « Sinon, tu le regretteras ! » finit-il par dire. Comme ça, il se laissait le temps de la réflexion un peu. C’était pas plus mal.

Elle n’aimait pas que les gens assument quelques choses sur elle juste en la regardant. Ça l’énervait au plus haut point. Alors quand Karim insinua qu’elle chantait très mal, elle réagit aussitôt et lui demanda s’il était Elvis. Oui bon, elle aurait pu trouver une meilleure comparaison, mais ça avait le premier chanteur à passer dans sa tête quoi. Il ne fallait pas trop lui en demander. « C’est tout à fait ça oui. » « Tu mens. » Elle alla lui ‘poker’ le front méchamment… Enfin, le plus méchamment qu’elle pouvait quoi. « Tu ne ressembles pas du tout à Elvis et je suis sure que tu es loin de chanter ou danser aussi bien. Alors jusqu’à preuve du contraire… » Oh oui, elle aimerait beaucoup avoir une preuve tient. Elle trouverait ça même très très drôle. Mais Karim se contenta de lui dire quelque chose qu’elle savait déjà. « Tu es un héros Elia qu’est-ce que tu veux, on devrait te décerner une médaille juste pour ça je crois. » « Plus qu’une même. » Elle en méritait au moins treize. Oui, treize médailles lui semblaient suffisant pour le moment. Elle finit quand même par s’inquiéter quand elle s’aperçu qu’il n’avait vraiment pas fait semblant de dormir. Ce n’était tout de même pas normal de tomber comme ça dans la rue quoi. « Je ne sais pas. » Elle cligna des yeux. Elle savait qu’il était un peu bête, mais quand même. « Ils ont dit que tu avais mangé un truc… » Quand elle était arrivée il avait des tubes dans l’estomac donc bon, elle les avait bien crues quoi. « Je pensais que tu pourrais me le dire toi qui es si merveilleuse. » La brune hocha la tête et se mit à réfléchir. « Je pense que c’est une méchante sorcière. » Elle savait que les sorcières existaient. John lui avait dit, donc…

Ensuite Karim prit la pire décision de sa vie. C'est-à-dire la contredire alors qu’il était encore attaché sur son lit d’hôpital. « Tu ne peux pas être un prince, mais juste parce que tu es une fille, mais aussi, et surtout, parce que tu es une fille faible et sans défense. Si tu n’étais pas enceinte, je suis sûre que tu pourrais t’envoler au moindre coup de vent. » La brune, toujours assise au bout du lit, se mit à quatre pattes sur le matelas et avança aguicheusement, par-dessus Karim. Quand son visage fut au-dessus du sien, elle sourie d’une manière angélique et sans prévenir le gifla de toutes ses forces et retourna s’assoir à sa place. « Je. Ne. Suis. Pas. Une. Petite. Fille. Sans. Défense. » Elle était un dragon et elle le prouverait tant pis. Qui s’y frotte s’y brule. Elle bouillonnait encore et croisa les bras avant de se détourner la tête de Karim. Elle ne voulait plus le voir. Mais en même temps, elle ne pouvait pas le laisser comme ça, alors, elle boudait. « Qu’est-ce qui te fait croire que personne ne m’embrasser régulièrement ? » Pft. Parce qu’il puait, tiens. « Crois-moi. Je le sais. » Elle lui lança tout de même un rapide regard suspicieux. Il mentait ein ? Pft, évidement qu’il mentait… Elle le saurait sinon… Probablement. Pour qu’il arrête de se plaindre, elle lui dit que la prochaine fois, elle le réveillerait avec un seau d’eau. « Je t’interdis de faire ça Elia ! Sinon… Sinon, tu le regretteras ! » L’Italienne haussa les épaules, encore boudeuses. « Je n’ai même pas peur. » Pft, ce qui l’énervait.

Quand Elia lui demanda s’il était Elvis, Karim ne trouva rien de mieux que de lui répondre que oui. Après tout, il voulait bien chanter et danser comme lui mais surtout pas lui ressembler en revanche. Il avait une tête un peu ridicule. « Tu mens. » Karim prit un air innocent tandis qu’Elia lui ‘pokait’ le front, cette fille était agaçante. « Je ne mens jamais tu sauras. » Il était parfait comme ça. « Tu ne ressembles pas du tout à Elvis et je suis sure que tu es loin de chanter ou danser aussi bien. Alors jusqu’à preuve du contraire… » Le jeune homme roula des yeux. « Encore heureux que je lui ressemble pas. » Quant au reste… évidemment qu’il ne chantait pas et ne dansait pas comme lui, ce n’était pas donner à tout le monde quand même. « Un jour, je te prouverais que je dis vrai. » Mais pas aujourd’hui, parce qu’aujourd’hui il était dans un lit d’hôpital et il avait une bonne raison de ne rien faire. Et puis, comme ça, il avait grand espoir qu’Elia ait oublié ce qu’il venait de dire d’ici là. La jeune femme se vanta ensuite de l’avoir sauvé de deux choses aujourd’hui et Karim ne put que reconnaître qu’elle était vraiment un héros. Il déclara même qu’on devrait lui offrir une médaille pour ça. « Plus qu’une même. » Karim opina, elle avait sûrement bien raison là-dessus. « Des médailles en chocolat ça te va ? » demanda-t-il alors. Non parce que si en chocolat ça lui suffisait, il pouvait lui en offrir autant qu’elle voulait. Elia sembla réalisé que Karim n’avait pas fait semblant de dormir (il avait quand même fallut qu’il le lui dise pour ça mais soit), elle demanda alors ce qu’il s’était passé. La seule réponse que Karim put lui faire était qu’il n’en savait rien, parce qu’il ne pouvait vraiment pas dire autre chose là-dessus. « Ils ont dit que tu avais mangé un truc… » Le jeune homme haussa les épaules. « S’ils le disent alors. » « Je pense que c’est une méchante sorcière. » En temps normal, Karim aurait prit la peine de démentir ce que disait Elia en lui disant que les sorcières n’existaient pas mais là, elle était si peu éloignée de la vérité qu’il hocha simplement la tête. « Tu dois sûrement avoir raison. »

Karim traita ensuite Elia de faible fille sans défense. Elle l’avait cherché, elle n’avait qu’à pas vouloir être un prince. Il ne voulait pas qu’elle soit un prince. Il aurait aussi pu lui dire que princesse lui irait mieux parce qu’elle était vraiment une très jolie princesse et merveilleuse. Un peu bizarre peut-être mais on lui pardonnait. Ca n’aurait pas été mentir de lui dire ça mais ça ne lui était même pas venue à l’idée. La première réaction d’Elia l’étonna un peu, elle s’approcha de lui, l’air aguicheur. Il se demandait si elle avait bien compris ce qu’il venait de dire quand même. Et puis là, alors qu’il ne s’y attendait absolument pas, elle le gifla, assez fort et il eu la confirmation qu’elle avait bien compris en effet. « Je. Ne. Suis. Pas. Une. Petite. Fille. Sans. Défense. » Le jeune homme se massa la joue, il voyait bien oui, elle lui avait fait mal quand même. « [color=#2e8b57]Ok, d’accord, c’est bon, pardon. » grogna-t-il. C’était un monstre, voilà ce qu’elle était. « Je sais pas si t’es au courant mais ça ne se fait pas de frapper les gens comme ça quand ils vont mal. » ajouta-t-il. Ca ne se faisait pas du tout même. D’être méchant non plus et Elia était très méchante puisqu’elle laissa alors entendre que Karim ne trouvait jamais personne à embrasser. Le jeune homme lui demanda ce qui lui faisait croire ça. « Crois-moi. Je le sais. » Karim poussa un soupir. « Bah tu sais mal. » Enfin, c’est vrai que dernièrement, il n’avait pas eu l’occasion d’embrasser souvent mais quand il voulait, il y remédiait. Continuant à être tout aussi méchante, Elia déclara que la prochaine fois, elle la réveillerait avec un saut d’eau et Karim la menaça en disant qu’elle le regretterait si elle faisait ça. « Je n’ai même pas peur. » Ca, c’était parce qu’elle était diabolique. « Tu devrais, tu ne te rends pas compte, si je décide de ne plus jamais t’offrir de glaces gratuites, qu’est-ce que tu feras hein ? » Hmmm, c’était vraiment tout ce qu’il avait trouvé comme menace. C’était nul pour le coup, vraiment beaucoup.

Elia mentait tout le temps, souvent. Elle savait que même quand on disait la vérité, les gens ne nous croyaient pas forcément alors aussi bien s’amuser. Ça l’importait peu et elle n’était pas très méchante, elle ne voyait pas vraiment le mal dans tout ça. Elle savait aussi que personne n’était à 100% honte. Parce qu’elle était certaine que Karim n’avait rien du tout d’Elvis Presley. « Je ne mens, jamais tu sauras. » « C’est un mensonge ça. » Elle pourrait compter les mensonges aussi qu’on lui disait dans une journée, elle était certaine d’arriver dans les trois chiffres avant le quatre heures. Elle lui reprocha de ne pas ressembler à Elvis et la réponse de l’homme était pratiquement blasphématoire. « Encore heureux que je ne lui ressemble pas. » Elle ouvrit grand la bouche et les yeux, complètement offusqués. « Non mais Elvis était parfait ! Tu ne connais vraiment rien à rien et en plus, tu dois avoir besoin de lunette ! » Enfin, il était parfait avant quoi, avant les drogues, l’armée et le reste. « Un jour, je te prouverais que je dis vrai. » « Je m’en souviendrais de ça. » Elle essayerait très très très fort du moins, ce qui était déjà pas mal.

Soit, elle finit par se nommer héros du jour – normal après tout – et réclamer toutes les médailles possibles. Plus que deux en tout cas. « Des médailles en chocolat ça te va ? » Elle réfléchit à la proposition un moment. Ça faisait son poids quand même… Enfin, oui, oui elle pouvait très bien accepter ça. « D’accord, mais que du chocolat noir ein. » Elle n’allait pas non plus accepter n’importe quoi. « Et dans du papier doré et tout, et tu devras être déguisé en Elvis pour la remise des prix, tout ça tout ça… » Enfin soit. L’Italienne finit par croire l’autre quand il lui disait qu’il ne dormait pas et voulut savoir ce qui c’était passé alors (un peu pour s’en moquer. Mais juste un peu.) Karim n’était d'aucunes aide cependant, comme il ne se souvenait de rien et elle finie par proposer que a soit l’œuvre d’une méchante sorcière. « Tu dois sûrement avoir raison. » Hmm.. « T’en connais beaucoup alors ? Tu ne devrais pas tenir avec de méchante sorcière, tu sais. Tu es trop petit et faible pour ça. » Elle était certaine que même elle pouvait lui foutre une raclée, mais bon, elle était un dragon après tout.

Karim comis ensuite l’erreur de la chercher et de la mettre de mauvaise humeur. Pour la peine, il dut payer le pris. L’Italienne sortit de ses gonds et alla jusqu’à le gifler pour se venger. Elle détestait qu’on le prenne pour une faible. Elle voulait qu’il brûle maintenant. « Ok, d’accord, c’est bon, pardon. » « Non. » Elle était encore en colère et avait décidé qu’elle ne lui pardonnerait pas ça. Ça ne lui tentait pas, c’est tout. « Je sais pas si t’es au courant mais ça ne se fait pas de frapper les gens comme ça quand ils vont mal. » « Rien a foutre, t’es en vie, arrête de pleurer gros bébé. » Pft, il était même pas capable d’en prendre quoi et elle* était sensé être faible ? Pauvre homme.

Elle lui fit aussi que toute façon, aucune fille ne voudrait l’embrasser lui quoi. Et qu’elle lui avait presque rendu service comme ça. Parce que sincèrement qui voudrais ? À part elle, parfois, pas maintenant en tout cas. « Bah tu sais mal. » « Je sais tout. T’es nul et je te déteste. » Elle lui refrappa les jambes pour la peine. « En plus, t’es potes avec une sorcière et c’est étrange ça. » Elle était certaine que d’embrasser les sorcières donnait des verrues en plus. « Tu devrais, tu ne te rends pas compte, si je décide de ne plus jamais t’offrir de glaces gratuites, qu’est-ce que tu feras hein ? » Elle haussa les épaules. « J’irais m’en acheter des meilleurs chez des gens comptants. » Elle était vraiment de mauvaise humeur maintenant.

Elia ne semblait pas vouloir croire que Karim était Elivis Presley. C’était étrange, ce n’était pas évident pourtant ? La jeune femme poussa même jusqu’à accuser l’Egyptien de mentir ce qui était vraiment abusé. Karim ne mentait jamais… enfin à quelques exceptions près. Il s’empressa d’ailleurs de le faire savoir à son amie (en omettant les exceptions bien sûr, il déclara juste ne jamais mentir ce qui était mieux). « C’est un mensonge ça. » Le jeune homme roula des yeux. Pourquoi est-ce qu’elle ne la croyait jamais ? C’était un peu agaçant en fait (même si là, elle avait raison). « Ok, peut-être un peu. » accorda-t-il alors. « Mais juste un petit peu. » Il voulait insister là-dessus quand même. C’était important. La jeune femme constata ensuite qu’il ne ressemblait pas beaucoup à Elvis (ce qu’elle était perspicace et observatrice quand même, ce n’était pas du tout donné à tout le monde de reconnaître quelque chose comme ça) et Karim déclara qu’il était bien heureux de ne pas lui ressembler. « Non mais Elvis était parfait ! Tu ne connais vraiment rien à rien et en plus, tu dois avoir besoin de lunette ! » Parfait, c’était vite dit. « Tu ne sais vraiment pas ce qu’est la perfection Elia. » déclara le jeune homme en soupirant. Genre, lui, il était parfait, sans aucun doute alors qu’Elvis… Pourtant, il était presque certaine que l’italienne ne voudrait pas reconnaître sa perfection de sitôt. D’ailleurs, il n’essaya même pas de discuter avec elle de ça. « En tout cas, t’es vraiment une fille pour penser une chose pareille. Et non merci, je n’ai pas besoin de lunettes. » Il s’imagina avec des lunettes sur le nez l’espace d’un instant et il fut bien heureux de ne pas avoir à en porter, il aurait l’air tellement ridicule comme ça. Après ça, il dit à Elia qu’il lui prouverait qu’il avait raison en chantant et en dansant. Il n’avait pas l’intention de le faire bien sûr, il misait juste sur le fait qu’elle aurait oublié d’ici là. « Je m’en souviendrais de ça. » L’Egtyptien ne put retenir un sourire moqueur. « Mais oui bien sûr. » répondit-il alors, pas convaincu le moins du monde.

Vint ensuite le moment où Elia déclara s’autoproclama héros (il fallait bien qu’elle le fasse elle parce que personne de sain d’esprit n’irait lui donné le titre de héros en dehors d’elle) et Karim demanda si elle voulait une médaille. Evidemment, la jeune femme répondit oui et Karim se trouva bien embêter. Il n’avait pas de médaille pour elle et ça devait coûter cher ces choses-là. Or, on ne pouvait pas exactement dire qu’il avait beaucoup d’argent à dépenser là-dedans. Il eut alors l’idée de la récompenser avec des médailles en chocolat. Il espérait que ça conviendrait à la jeune femme. « D’accord, mais que du chocolat noir ein. » Le jeune homme hocha la tête, si c’était la seule exigence de la jeune femme, il devrait pouvoir s’en accommoder. Trouver des médailles en chocolat noir ne devait pas être difficile. Mais c’était Elia et Elia avait toujours plus d’exigences, c’était comme ça. « Et dans du papier doré et tout, et tu devras être déguisé en Elvis pour la remise des prix, tout ça tout ça… » Le jeune homme grimaça. Il n’était pas sûr d’apprécier vraiment ça. Mais bon, il n’était vraiment pas en position de lui dire non là, elle avait fait beaucoup pour lui aujourd’hui. « D’accord, ce sera fait comme ça. » accepta-t-il alors. « C’est bien parce que tu m’as sauvé la vie deux fois et que je t’aime bien hein. » Ouais parce que sinon, elle aurait toujours pu rêver. Ils parlèrent ensuite de ce qu’il s’était passé pour qu’il arrive là et Karim déclara ne se souvenir de rien. Loin de s’arrêter, l’italienne lui fit part de sa théorie comme quoi tout ça devait être l’œuvre d’une sorcière et Karim ne chercha pas à la contrarier pour une fois. C’était exactement ça, l’œuvre d’une sorcière. « T’en connais beaucoup alors ? Tu ne devrais pas tenir avec de méchante sorcière, tu sais. Tu es trop petit et faible pour ça. » C’est fou ce qu’Elia pouvait être de bons conseils. « Ok, je note. » répondit simplement Karim en haussant les épaules.

Karim réussit ensuite à mettre Elia de mauvaise humeur. Il n’avait jamais voulu ça même s’il aurait bien du se douter que la traiter de faible femme sans défense arriverait à un résultat comme ça. Il tenta alors de s’excuser mais la jeune femme ne voulut rien entendre. A croire qu’il avait commis un crime suprême. Comme elle ne voulait pas entendre ses excuses, Karim déclara alors que ça ne se faisait pas de frapper les gens dans son état comme ça. Elle était déjà fâchée de toute manière, il pouvait bien en rajouter, non ? « Rien a foutre, t’es en vie, arrête de pleurer gros bébé. » Gosh, si lui avait du bouder dès qu’elle se montrait un peu méchante avec lui, comme elle boudait elle là, il n’aurait pas eut fini. Elle n’arrêtait pas depuis tout à l’heure, qu’est-ce qu’elle était susceptible ! Comme si elle n’en avait pas déjà assez fait, elle en rajouta encore en déclarant qu’aucunes filles ne voudraient bien l’embrasser, ce qui était totalement faux. Karim démentit ça en répliquant qu’elle savait mal. « Je sais tout. T’es nul et je te déteste. » La jeune femme lui refrappa la jambe suite à ça et Karim soupira. Mais qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire de toute manière. « Tu peux me dire ce que j’ai fais de mal là ? » Non parce que jusque là, il avait à peu près toujours compris pourquoi elle boudait ou le frappait mais là, vraiment, il ne voyait pas. « En plus, t’es potes avec une sorcière et c’est étrange ça. » « Je suis pas pote avec une sorcière. » La jeune femme le menaça ensuite de le réveiller par un seau d’eau la prochaine fois et plutôt que de lui dire qu’il préférait qu’elle l’embrasse tant qu’à faire, le jeune homme la menaça pour qu’elle ne s’y prenne pas comme ça. Il sortit la menace la plus nulle du monde en plus, disant qu’il ne lui offrirait plus de glaces si c’était comme ça. « J’irais m’en acheter des meilleurs chez des gens comptants. » Il pouvait sentir qu’elle boudait encore. Pff, elle était agaçante. Il n’avait presque rien dit pourtant cette fois encore. Il avait envie de lui pincer le bras là mais il choisit plutôt de se montrer gentil. « Tu n’auras pas besoin de faire ça. » soupira-t-il alors. « T’auras toujours tes glaces gratuites, peu importe ce que tu fais. » Même si elle lui faisait toujours la gueule alors que là, il était en train de tenter de faire la paix. « Arrête de bouder maintenant, je retire tout ce que j’ai dis et qui a pu te fâcher. » Et il avait dut en dire pas mal vu la tête qu’elle faisait. « Et je ferais tout ce que tu veux, il suffit que tu me le demande. Je suis même ok pour que tu sois un prince. Et c’est un gros sacrifice ça. »


Ok, vu l'utilité ~ je sais pas pourquoi ça fait cette taille là ~

Karim avait beau lui avoir promis une tonne de médailles en chocolat, Elia ne dérougissait pas. Elle était de mauvaise humeur maintenant et c’était de sa faute. S’il n’était pas capable de voir qu’elle n’était pas une petite fille faible alors que c’était lui et pas elle, qui était coincé sur un lit d’hôpital après avoir mangé quelques chose whatever, c’était son problème. Elle allait lui montrer tient à quel point elle pouvait être têtue et forte. Elle n’avait plus envie qu’il soit dans son fort (non parce qu’évidemment c’était son fort à elle et pas à lui, elle l’avait fait toute seule après tout. Il était juste chanceux d’être dedans) et aurais souhaiter qu’il dégage, mais l’Égyptien n’avait pas l’air trop presser de se lever. « Tu peux me dire ce que j’ai fais de mal là ? » « Non. » À peu près tout quoi. D’abord, il avait insulté Elvis. Or, Elia ne pouvait pas penser à un plus grand blasphème. Puis il avait sous-entendue qu’elle aimait bien le chanteur que parce qu’elle était une fille. Ce qui était complètement n’importe quoi en plus d’être sexiste. Il n’arrêtait pas de mentir. Il avait failli mourir. Elle c’était inquiéter pour rien et puis il l’avait insulté. Vraiment, elle ne voyait pas comment il ne pouvait pas comprendre pourquoi elle était frustrée en ce moment ? « Je suis pas pote avec une sorcière. » Alors il était encore plus stupide qu’elle pensait. « Bah tu ferais peut-être mieux de ne pas accepter ce qu’elle te donne a mangé ein, dans ce cas. » Logique.

Elle continua de bouder au bout du lit, cherchant une manière de lancer Karim hors de son fort, sans rien faire tomber pour ne pas avoir à recommencer. En plus, il prenait franchement trop de place en restant couché comme ça. Gosh, ce qui l’énervait. « Tu n’auras pas besoin de faire ça. T’auras toujours tes glaces gratuites, peu importe ce que tu fais. » La brune lui lança un regard suspicieux. Elle n’était pas certaine que sa soit sincère comme geste ça tient. « Est-ce que tu dis ça juste pour que je t’embrasse encore ?! » On ne sait jamais quoi. Mais bon, peut-être qu’elle le ferait, pour les glaces elle le pouvait bien. « Arrête de bouder maintenant, je retire tout ce que j’ai dit et qui a pu te fâcher. » « Mais tu ne sais même pas ce que tu as dit de mal…. » Gosh les garçons étaient vraiment stupide et ne comprenait jamais rien. Son fils à elle serait intelligent, elle en ferait en sorte. On n’aura pas besoin de tout lui répéter vingt fois et il sera adorable et compressif et insulterais que les personnes qui le mérite vraiment. Comme elle quoi. « Et je ferais tout ce que tu veux, il suffit que tu me le demandes. Je suis même ok pour que tu sois un prince. Et c’est un gros sacrifice ça. » « Hmmm… » Elle desserra les bras un moment. Elle ne pouvait pas vraiment rester fâcher si ? « Je veux rencontrer la sorcière ! » C’était un bon compromis.

A un moment donné, Elia refrappa les jambes de Karim et celui-ci ne comprit vraiment pas la cause du geste de la jeune femme. Autant quand elle lui avait donné une baffe tout à l’heure, ça pouvait à la limite ça s’expliquer, mais là franchement. Karim fit donc la chose qu’il était la plus logique de faire dans ces cas-là : il lui demanda s’il pouvait savoir ce qu’il avait fait de mal là. « Non. » Karim roula des yeux. Elle aurait quand même pu se montrer un peu plus collaborative sur ce coup-là quand même, ça n’allait pas la tuer de dire au jeune homme ce qu’il voulait entendre. Enfin il fallait croire que si. « Et pourquoi ? » demanda-t-il alors. Bon, si Elia n’avait pas répondu à sa première question, il y avait peu de chance qu’elle réponde plus à celle-ci mais il pouvait toujours essayer, non ? On ne savait jamais, il aurait peut-être un peu plus de chance tout d’un coup. Elle évoqua ensuite le fait qu’il était pote avec un sorcière (il ne voyait d’ailleurs pas du tout ce que ça venait faire là ça) et le jeune homme s’empressa de la démentir sur ce point. « Bah tu ferais peut-être mieux de ne pas accepter ce qu’elle te donne a mangé ein, dans ce cas. » Elia avait une logique implacable. C’est vrai que dit comme ça, c’était la chose la mieux à faire mais dans les faits, c’était loin d’être si simple. « J’y penserais la prochaine fois. » répondit Karim sur un ton un peu ironique.

Après ça, Karim décidé de se montrer un peu plus gentil. Même s’il ne savait pas tout ce qu’il avait fait de mal et qu’il restait persuadé qu’Elia était juste un peu trop susceptible et dramatique, il voulait faire la paix avec elle. Il n’aimait juste pas quand elle le boudait (et surtout quand elle le frappait en fait). Il commença alors par lui dire qu’elle n’aurait jamais besoin de chercher un nouveau marchand de glace parce qu’il accepterait toujours de lui en donner des gratuite et ce, peu importe combien elle se montrait méchante avec lui (il n’avait pas utilisé ces termes-là, il avait dit peu importe ce qu’elle faisait mais c’était ce que ça sous-entendait). C’était un bon début ça, non ? Karim était plutôt fier de lui en tout cas mais au vu du regard suspicieux qu’elle lui lança, Elia ne devait pas être tout aussi convaincu. « Est-ce que tu dis ça juste pour que je t’embrasse encore ?! » Le jeune homme fronça alors les sourcils, elle avait vraiment des idées étranges parfois. « Non. Pourquoi ? Tu ne voudrais pas m’embrasser encore si je voulais ? » demanda-t-il alors. Il ne savait même pas pourquoi il demandait ça en fait, ce n’était pas comme si il s’en souciait vraiment. Il enchaîna en disant qu’il retirait tout ce qu’il avait dit et qu’il avait blessé. « Mais tu ne sais même pas ce que tu as dit de mal…. » Elle marquait un point là. Enfin non pas un entier, un demi. Karim ne savait pas tout ce qu’il avait dit mal mais il en savait certaines quand même. « Je sais que tu n’as pas aimé que je te traite de faible femme. » dit-il alors. « Mais je ne le pensais pas ça tu sais, je voulais juste t’embêter. En vrai, tu es une des femmes les plus fortes que j’ai jamais pu rencontrer. Donc je peux retirer ça déjà tu vois. Et tout le reste aussi même si je ne sais pas forcément ce que c’est. » Finalement, en désespoir de cause, il finit par dire à Elia qu’il ferait tout ce qu’elle voulait, qu’il suffisait qu’elle le lui demande. Si avec ça elle n’arrêtait pas de faire la tête, il ne voyait vraiment pas ce qu’il pouvait faire de plus. « Hmmm… Je veux rencontrer la sorcière ! » Le jeune homme pinça les lèvres en entendant ce qu’Elia lui demandait. Finalement, il aurait peut-être du lui dire que les sorcières n’existaient pas tout à l’heure et qu’elle était ridicule de croire ça, elle aurait peut-être un peu plus fait la tête mais au moins, elle n’aurait pas été lui demander ça maintenant. « Non Elia. » Il avait quand même fallut qu’elle trouve une des seules choses qu’il n’accepterait jamais de faire. Elle lui ferait encore la tête tant pis, il pourrait très bien vivre avec. Il se passa la main dans les cheveux nerveusement. « Ca n’existe pas de tout manière les sorcières, tu devrais le savoir ça. »

Elia était douée pour bouder. Elle boudait et sa énervait les gens et ça lui faisait du bien à elle. Bouder était parfait, elle devait penser à le faire plus souvent. Spécialement à Karim, parce qu’il était très drôle énervé et elle ne se sentait pas spécialement mal après l’avoir frappé. « Et pourquoi ? » C’était une bonne question et l’Italienne fit mine d’y réfléchir pendant au moins une bonne minute. « Parce que je n’ai pas envie. » Voilà, sa réponse était cent fois mieux que sa question même. En plus, Karim ne méritait pas d’excuse, parce qu’il était un peu lent quoi. Il était pote avec une sorcière et bouffait ce qu’elle lui donnait à manger et puis il s’étonnait quand il se retrouvait à l’hôpital, un vrai champion. « J’y penserais la prochaine fois. » « Tu ferais bien oui. » Elle lui tapota la main maladroitement pour le réconforter, c’était étrange comme geste, elle préférait le taper.

Karim se montra particulièrement ‘gentil’ avec elle par la suite. Et essaya de s’excuser tant bien que mal aux yeux de la brune. Mais elle n’était pas trop certaine de ses intentions après tout. Comment il pouvait vraiment s’excuser alors qu’il n’avait aucune idée ce qui venait de faire de mal ? Tsk tsk tsk, c’était vraiment louche son histoire et elle lui fit remarquer. D’après elle, c’était tout simplement un stratagème pour qu’elle l’embrasse encore. Et elle ne tomberait pas dans le panneau ! Pas aussi facilement en tout cas. « Non. Pourquoi ? Tu ne voudrais pas m’embrasser encore si je voulais ? » Elle leva son regard vers la tête de l’Égyptien et réfléchis un moment, posant sa tête dans le creux de sa main. « Je ne sais pas, peut-être. » Il avait de ses questions étranges celui-là aujourd’hui. Elle aimait bien embrasser les gens en principe, mais elle n’aimait pas être très proche des inconnues, Karim n’était pas un inconnu, donc c’était à son avantage et puis c’était un homme, donc techniquement, elle ne trompait pas sa petite femme ! Il avait tout plein de petite qualité comme ça qui faisait que ça ne lui dérangeait pas au fond ! Et puis, elle était déjà enceinte, rien de pire ne pouvait arriver. Bref, elle lui reprocha quand même d’essayer de s’excuser sans savoir sa faute. « Je sais que tu n’as pas aimé que je te traite de faible femme. » Elle le fusilla du regard et le frappa à nouveau. Non et elle n’aimait pas se le faire rappeler non plus. « Mais je ne le pensais pas ça tu sais, je voulais juste t’embêter. En vrai, tu es une des femmes les plus fortes que je n’ai jamais pu rencontrer. Donc je peux retirer ça déjà, tu vois. Et tout le reste aussi même si je ne sais pas forcément ce que c’est. » « Okay okay. Je te pardonne, même si tu dis ça tout simplement parce que je t’ai foutu une raclée et que tu ne veux pas avoir perdu contre une petite femme faible. » Elle hocha la tête gentiment, elle voulait bien faire des efforts… Parfois. Elle lui demanda quand même de rencontrer la sorcière de tantôt. Elle devait toujours tester le truc du seau d’eau, voir si elle fondait vraiment. Elle avait voulu essayer sur Kali et Cléa, mais aucune d’entre elles ne semblait d’assez bonne humeur, une fois qu’elle la voyait s’approcher avec un seau. « Non Elia. Ca n’existe pas de toute manière les sorcières, tu devrais le savoir ça. » « Mais tu as dit tout ce que je veux !! » Si en plus, il devait changer les règles ! C’était de la triche ! « Et bien sûr que ça existe. J’ai rencontré un garçon l’autre jour, il en avait rencontré une. Il dit que tu peux facilement les acheter en leur donnant des casettes pokemon. Et moi j’ai dit que je devais tester, en leur lançant un seau d’eau, voir si elle fond pour de vrai. Comme dans le magicien d’Oz ! » Gosh, c’était tellement évident quoi.

« Parce que je n’ai pas envie. » Oui, ça paraissait être une réponse logique et tout à fait justifier ça. Karim soupira néanmoins, Elia ne l’aidait vraiment pas beaucoup. Pour la peine, elle méritait presque qu’il ne soit pas très gentil avec elle. La jeune femme vint ensuite lui fournir un merveilleux conseil en disant de ne pas manger ce que la sorcière lui donnait à manger si ce n’était pas son amie. Pfff, il y avait bien pensé à a mais bon. Il lui dit néanmoins qu’il essaierait d’y penser un peu plus la prochaine fois. Enfin… ou pas hein. « Tu ferais bien oui. » Ouais, il n’était vraiment pas certain d’être très d’accord là-dessus non plus mais il hocha quand même la tête. Il ne voulait plus contredire Elia, il avait peur qu’elle le refrappe. Cette fille se montrait trop violente.

A la suite de ça, Karim se décida à se montrait un peu plus gentil avec Elia et à s’excuser. Il n’aimait pas vraiment quand elle lui faisait la tête, c’était trop nul. Evidemment, la jeune femme ne sembla pas vouloir croire qu’il faisait ça pour rien et sembla persuader qu’il attendait autre chose. Elle lui demanda d’ailleurs s’il ne faisait pas ça juste pour qu’elle l’embrasse à nouveau. Ok… cette fille avait vraiment trop des idées étranges. Sans savoir pourquoi, Karim lui demanda alors si elle ne voudrait pas l’embrasser encore si il le lui demandait. Pourquoi est-ce qu’il posait cette question lui ? Il était bête, ce n’était pas comme s’il en avait envie. Enfin… il ne pensait pas. « Je ne sais pas, peut-être. » Le jeune homme réfléchit à ce qu’Elia et finit par hocher la tête. Ce qu’il pouvait remarquer là, c’est qu’elle n’avait pas l’air beaucoup plus avancé que lui sur ce point-là. Enfin soit, ils n’avaient même pas à parler de ça normalement. Elia souleva ensuite un point logique, c’était le fait qu’il ne savait même pas ce qu’il avait dit de mal. Bien sûr que oui, elle avait refusé de le lui dire aussi. Enfin selon elle, il ne pouvait donc pas retirer ce qu’il avait dit du coup. Il souleva alors le fait qu’elle n’avait pas aimé qu’il la traite de faible femme et la première réaction d’Elia fut de le frapper. Le jeune homme attrapa alors la main d’Elia pour qu’elle ne recommence pas encore. « Mais arrête ça ! Je suis en train de m’excuser là au cas où t’aurais pas remarqué. » Il ne méritait donc pas un tel traitement cette fois. Karim continua néanmoins sur sa lancée, et ce même s’il n’était plus persuadé que la jeune femme le mérite, et déclara qu’elle n’était pas une faible femme entre autres. « Okay okay. Je te pardonne, même si tu dis ça tout simplement parce que je t’ai foutu une raclée et que tu ne veux pas avoir perdu contre une petite femme faible. » Le jeune homme se mit à rire et passa sa main dans ses cheveux. « Je dis ça parce que je le pense. » corrigea-t-il quand même. « Même si c’est vrai que l'idée de s’être pris une ‘raclée’ par une faible femme non plus n'est vraiment pas flatteuse effectivement. » Il se retint de préciser que tout ça n’avait rien d’une raclée à proprement parler, il ne voulait pas fâcher à nouveau Elia alors que celle-ci venait à peine d’accepter de le pardonner. Karim promis finalement qu’il ferait tout ce qu’elle lui demanderait et parmi toutes les choses qu’elle aurait pu lui demandé, Elia choisit la seule que Karim n’accepterait pas de faire. Elle voulait voir la sorcière. Pour le coup, elle pouvait le bouder à nouveau et le prendre pour un méchant ça lui était égal, il faisait ça pour elle. Il lui fit quand même savoir que les sorcières n’existaient pas, espérant faire passer un peu mieux son refus net. « Mais tu as dit tout ce que je veux !! » Karim secoua la tête. « Ouais tout ce que tu veux… sauf ça. » Mais ça allait quoi, elle pouvait encore lui demander pleins d’autres choses. « Et bien sûr que ça existe. J’ai rencontré un garçon l’autre jour, il en avait rencontré une. Il dit que tu peux facilement les acheter en leur donnant des casettes pokemon. Et moi j’ai dit que je devais tester, en leur lançant un seau d’eau, voir si elle fond pour de vrai. Comme dans le magicien d’Oz ! » Le jeune homme fronça les sourcils. « T’as vraiment rencontré un garçon qui t’as dis ça ? » Non parce que si c’était le cas, ça voulait dire qu’il existait des gens pire qu’Elia sur terre. C’était… étrange. « Pourquoi tu le crois lui plutôt que moi ? » demanda-t-il finalement.

Karim posait des questions étranges et elle ne savait pas quoi lui répondre donc elle se contentait de le dévisager, suspcieusement. Elle n’était pas sur savoir quoi faire de cette conversation, elle n’était pas certaine d’avoir envie de cette conversation non plus quoi. « Pourquoi tu voudrais que je le refasse ? » Elle avait dit ça sur un ton de défis, mais n’avait aucune idée de ce qu’elle espérait comme réponse. Au départ, elle avait fait ça juste comme ça, l’embrasser pour le réveiller. Mais elle était plus certaine maintenant à cause de ses questions stupides et elle trouvait ça dérangeant. Elle sauta donc sur la première occasion possible pour le refrapper et ce fut, quand il lui rappela la première raison pourquoi elle était fâchée contre lui au départ. « Mais arrête ça ! Je suis en train de m’excuser là au cas où tu n'aurais pas remarqué. » « Tu t’excuses très mal. » Elle aurait bien aimé avoir des fleurs ou du chocolat, tout de suite ! Elle voulait bien comprendre qu’il était couché dans son lit d’hôpital (ou en tout cas, elle faisait des efforts !) mais bon, il aurait pu se forcé, ce n’était pas grand-chose contre son pardon quoi. « Je dis ça parce que je le pense. Même si c’est vrai que l'idée de s’être pris une ‘raclée’ par une faible femme non plus n'est vraiment pas flatteuse effectivement. » Cette fois elle se contenta que de le pincer. « Sexiste, asshole ! » Une raclée était une raclée, par une femme ou pas. C’était Karim qui était faible, pas les autres !

Même s’il clamait qu’il essayait vraiment de se faire pardonner, l’Égyptien n’y mettait pas d’effort et elle avait l’impression qu’il faisait exprès pour la contrarier ! « Ouais tout ce que tu veux… sauf ça. » « Mais pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. » Elle avait au moins le droit à une explication. « C’est la seule chose que je veux et je vais être gentille et polie et ne plus jamais te frapper ou bien te donner de bisous, promiiiiiis. » Elle essaya de prendre l’air du chat botté le mieux qu’elle pouvait. Elle voulait la sorcière ! Elle devait prouver la théorie de John ! « T’as vraiment rencontré un garçon qui t’a dit ça ? » « Bah si. » Elle inventait pas des garçons justes comme ça pour le plaisir tient. « Pourquoi tu le crois lui plutôt que moi ? » « Parce qu’il ne me regarde pas comme une demeurée à chaque fois que je dis quelque chose d’un peu étrange. » Elle cligna des yeux interdits. Elle s’en rendait compte ein, Karim, Cléa, Lys, etc. Ils étaient tous pareils en fait.

Karim ne savait pas pourquoi il continuait de parler de cette histoire de baiser. Il savait qu’il n’aurait pas dut y accorder la moindre importance mais bon. Enfin là, c’était la faute d’Elia si il s’était remis à y penser. Après tout, c’est elle qui avait remis cette histoire de sujet sur le tapis en le soupçonnant de s’excuser simplement pour qu’elle l’embrasse à nouveau. « Pourquoi tu voudrais que je le refasse ? » Et elle avait des questions étranges elle aussi ! Pourquoi il fallait qu’elle lui demande ça hein ? « Je ne sais pas… » répondit-il alors tout à fait honnêtement. « Probablement pas. » Il se reprit aussitôt pour ne pas qu’elle se mette à nouveau en colère, cette fille était tellement susceptible aussi. « Enfin pas parce que tu embrasses mal ni rien. Juste parce que ce serait un peu étrange, non ? » En tout cas, lui il trouvait ça étrange un peu mais ce qu’il trouvait encore plus étrange c’était de ne pas être sûr de ne pas vouloir ça. Pfff. Elia mit néanmoins fin à ses réflexions lorsqu’elle le frappa une nouvelle fois. Elle était impossible ! Karim dut donc lui faire remarquer qu’il était en train de s’excuser là et qu’il ne voyait pas pourquoi elle le frappait encore du coup. « Tu t’excuses très mal. » Le jeune homme soupira. Il faisait de son mieux pourtant. « Je ne vois pas ce qu’il te faut de plus pourtant. » En tout cas, il fallait sérieusement qu’il revoit sa manière de faire parce qu’il ajouta autre chose et cette fois, la jeune femme le pinça. « Sexiste, asshole ! » Mais quel monstre ! « Pfff, mais j’ai rien fait là encore. » soupira-t-il finalement. Il faillit ajouta quelque chose sur le fait qu’elle devrait peut-être penser à arrêter d’être si susceptible mais il se retint au dernier moment. Quelque chose lui disait que ça aurait été une très mauvaise idée.

Finalement, comme Elia se comportait de la même manière que son petit-frère de cinq ans, Karim décida de changer sa manière de faire avec elle et lui promit de faire ce qu’elle voudrait. Avec ça, elle le pardonnerait c’était certain. Ca marchait toujours avec son frère en tout cas. Sauf qu’Ismaël était loin d’être aussi difficile qu’Elia et souvent il se contentait d’un tour en voiture ou d’un nouveau jouet. Elia, elle, demanda à voir la sorcière, ni plus ni moins. Karim ne pouvait pas dire oui à ça. Evidemment, ça ne plaisait pas à la jeune femme. « Mais pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. C’est la seule chose que je veux et je vais être gentille et polie et ne plus jamais te frapper ou bien te donner de bisous, promiiiiiis. » Pff, et maintenant elle prenait un air malheureux. Elle était infecte ! Mais Karim venait d’avoir une idée donc ce n’était plus un problème. Elle voulait une sorcière et elle en aurait une. Juste, une autre. « Hum, c'est bon arrête, d’accord. » Il allait lui présenter Lela, sa sœur était bien une sorcière aussi dans son genre et Elia n’y verrait que du feu. De toute manière, il aurait pu lui présenter n’importe qui en lui disant qu’elle avait affaire à une sorcière que ça lui aurait été. « Mais sois sage par contre. » ordonna-t-il alors. Elia lui raconta ensuite qu’elle avait vu un gars qui croyait aussi aux sorcières et il y avait aussi une histoire de casquette pokémon. Enfin… Karim se demandait si ça existait vraiment ça.« Bah si. » Etrange… Il ne pensait vraiment pas qu’il existait des gens pire qu’Elia sur terre. « Il a quel âge ? Trois ans et demi ? » Ok, il sut au moment où il avait finit de poser sa question qu’il n’aurait vraiment pas du dire ça. Enfin soit, il demanda quand même pourquoi elle croyait ce gars plutôt que lui. « Parce qu’il ne me regarde pas comme une demeurée à chaque fois que je dis quelque chose d’un peu étrange. » C’était sûrement une bonne raison ça. « Je ne te regarde pas comme une demeurée à chaque fois ! Juste… de temps en temps. Mais c’est vraiment pire qu’étrange ce que tu dis par moment tu sais… »

Elle ne savait pas si c’était cette histoire de baiser qui lui prenait la tête plus qu’autre chose ou bien parce que le fort autour d’eux donnait une fausse impression d’intimité. Mais Elia commençait à se sentir vraiment gênée et avait très hâte que la conversation finisse maintenant. Elle arrivait à peine à regarder Karim en pleine face, et c’était stupide parce que c’était Karim au fond. Il l’avait vue se faire trancher la gorge, elle ne comprenait pas comment elle pouvait encore être gênée. « Je ne sais pas… Probablement pas. » Elle leva la tête rapidement. Bah ça, c’était dit ein. « Enfin pas parce que tu embrasses mal ni rien. Juste parce que ce serait un peu étrange, non ? » « Je suppose. » Elle passa sa main sur son ventre et sentit un coup de pied de bébé-garçon. Elle l’avait embrassé que pendant qu’il était inanimé, donc elle ne pouvait pas vraiment juger. « Je ne vois pas ce qu’il te faut de plus pourtant. » « Je ne devrais pas avoir à tout te dire Karim ! Tu dois apprendre de tes erreurs sinon ça ne compte pas ! » Elle avait pris un ton sérieux pour dire tout ça et avait l’impression de gronder un gamin de trois ans.

Enfin, il fit tout de même en effort en essayant de lui promettre ce qu’elle voulait, mais il se gourera très vite en l’empêchant de faire sa première option. « Hum, c'est bon arrêté, d’accord. » « Vraiment ?! » Il devait vraiment se sentir faible s’il la laissait gagner aussi facilement, deux fois de suite quoi ! « Mais sois sage par contre. » Elle pencha la tête et se tordit les doigts avant de se passer la main dans les cheveux, comme elle faisait toujours avant de mentir. « Promis. » Elle devait tester cette histoire de seau d’eau, ce n’était pas de sa faute. Elle fit ensuite l’erreur de lui parler de John qu’elle avait rencontré en faisant la course et autre duel par-ci par-là, il y a quelque temps. « Il a quel âge ? Trois ans et demi ? » « Non ! Je sais pas quel âge qu’il a, mais c’est un homme quoi ! » Elle ne se tenait pas qu’avec des bébés tient ! C’était offusquant ça. « Je ne te regarde pas comme une demeurée à chaque fois ! Juste… de temps en temps. Mais c’est vraiment pire qu’étrange ce que tu dis par moment, tu sais… » Le visage de l’Italienne figea. Ok. Elle se leva du lit, tranquillement, bloqué par son ventre énorme et décrocha le fort qu’elle venait de faire. « Écoute, je ne vais pas te déranger plus longtemps, je vais rentrer, je suis fatiguée et je ne voudrais pas dire quelque chose de trop étrange pour te faire peur alors que t’es sur ton lit d’hôpital alors. »

Karim était habitué à avoir toutes sortes de conversation étrange avec Elia. Tellement que maintenant ça lui paraissait presque normal tout ça. Mais là, ils avaient sans nul doute la conversation la plus étrange de tous les temps à propos de cette histoire de baiser et le pire c’est que c’était sûrement un des sujets les plus ‘sérieux’ qu’ils aient jamais abordés. Karim n’était pas certain d’aimer ça. Elia lui demanda alors si il voulait qu’elle l’embrasse à nouveau et le jeune homme se montra particulièrement hésitant sur la question. Il finit par trancher et dire que non et se justifia bien vite en faisant valoir le fait que c’était bizarre. Il ne voulait pas qu’Elia se vexe encore. « Je suppose. » Karim hocha la tête et n’ajouta rien. Il n’y avait plus rien à dire, la conversation à ce sujet était close mais elle le laissait quand même songeur. Ca l’embêtait de ne pas vraiment savoir ce qu’il en pensait comme ça. Finalement, le jeune homme préféra se remettre à râler après Elia qui l’avait encore frappé, déclarant qu’il ne voyait pas ce qu’il lui fallait de plus comme excuse. « Je ne devrais pas avoir à tout te dire Karim ! Tu dois apprendre de tes erreurs sinon ça ne compte pas ! » Karim soupira. De toute manière, il était certaine qu’elle ne savait pas elle-même ce qu’elle voulait alors bon. Il finit néanmoins par trouver quelque chose en lui promettant tout ce qu’elle voulait et si au début il fut embêté parce qu’elle voulait voir la sorcière, il eut néanmoins une idée qui le poussa finalement à accéder à la requête de la jeune femme. « Vraiment ?![/color] » Le jeune homme hocha la tête. « Bah oui ! Je te donnerais pas de faux-espoir comme ça. Contrairement à ce que t’as l’air de croire je ne suis pas si méchant. » Il était juste un peu maladroit parfois et se montrait vexant sans le vouloir. Mais ce n’était pas de sa faute, il faisait de son mieux mais il fallait dire aussi qu’Elia n’y mettait pas beaucoup du sien. Il lui ordonna ensuite d’être sage. « Promis. » Il lui lança un regard dubitatif, pas vraiment convaincu parce qu’elle venait de dire mais ne dit rien. Il préféra s’intéresser au garçon qu’elle avait rencontré, qui était comme elle et qui ne pouvait donc être qu’un gamin de trois ans et demi. « Non ! Je sais pas quel âge qu’il a, mais c’est un homme quoi ! » Ah oui ok, il ne pensait pas ça possible mais soit. Il se défendit ensuite comme il le pouvait lorsqu’elle l’accusée de toujours la regardait comme une demeurée mais il s’y prit encore très mal. Pour preuve, après avoir entendu ses paroles, Elia se leva du lit et commença à défaire son fort. Karim n’était pas vraiment ravi d’avoir plus de place pour mettre ses jambes, même si c’est ce qu’il voulait tout à l’heure. « Écoute, je ne vais pas te déranger plus longtemps, je vais rentrer, je suis fatiguée et je ne voudrais pas dire quelque chose de trop étrange pour te faire peur alors que t’es sur ton lit d’hôpital alors. » Le jeune homme soupira. « Elia… » Il aurait juste fallut qu’il arrête de parler en fait, ça aurait été mieux. « Non ne pars pas, reste. Je ne voulais pas dire ça. Pardon. » Il n’arrêtait pas de s’excuser décidément. « Tu ne me fais pas peur ok, jamais. Je t’aime bien comme ça, tu serais beaucoup moins parfaite sinon. »

Leur conversation sur leurs ‘baisers ’ s’étala un moment de trop et la brune aurait bien aimer que Karim partager ses anti douleur avec elle, car elle n’était pas du tout confortable pour le coup. Elle se mit à gigoter tout en parlant, se passant une main dans les cheveux ou bien se grattant le cou, mal à l’aise. Ce n’était pas son genre, elle n’aimait pas ‘l’intimité’, elle n’aimait pas réfléchir comme ça. Elle ne voulait pas à se mettre à penser à Karim de cette manière et surtout elle ne voulait pas se rendre compte qu’elle n’avait aucune réponse sure à ses propres questions. Le brun avait l’air tout aussi mal à point dont elles et ils finirent par répondre que des trucs vague et sans intérêt, jusqu’à ce que le sujet soit derrière eux complètement. Mais Elia se sentait encore ‘étrangère ’ et avait l’impression d’avoir jeté un coup d’œil à une boite interdit, elle regrettait vraiment son geste idiot, même si c’était clairement ce qui avait réveillé l’autre. Enfin, elle réussi à se reprendre et être un peu plus elle-même après un moment. Elle alla même jusqu’à quémander une visite chez la sorcière. Qu’elle gagna, après un moment ! « Bah oui ! Je te donnerais pas de faux-espoir comme ça. Contrairement à ce que t’as l’air de croire je ne suis pas si méchant. » Elle ramena ses jambes derrière elle et pencha la tête un moment. « Hm, j’ai pas dit que t’étais toujours méchant quand même. » Elle était vexée quelque part par ce qui venait de dire, mais elle mit ça sur le compte de l’étrange conversation et ses hormones qui lui jouait des tours à cause de bébé-garçon.

Par contre, à peine un moment plus tard, il l’insulta pour de vrai et Elia sut qu’elle n’exagérait pas. Elle ne le frappa pas cette fois, elle ne se choqua même pas. Elle décida simplement de partir, parce qu’après tout, il était tard, les visites étaient terminées, il devait se reposer et elle ne voulait plus spécialement le voir pour le moment. « Elia… Non ne pars pas, reste. Je ne voulais pas dire ça. Pardon. Tu ne me fais pas peur ok, jamais. Je t’aime bien comme ça, tu serais beaucoup moins parfaite sinon. » Elle pencha la tête et fit une grimace. « Au moins maintenant tu sais pourquoi tu dois t’excuser. » Elle finit par ranger son fort et tout le reste et prit son manteau. Avant de partir, elle posa le pichet d’eau sur la table près de Karim. « Si la sorcière revient, arrose-la. Ou pas, comme tu veux. » Elle fit un signe de la main et tourna le dos. Elle était un dragon après tout, il fallait plus pour la toucher vraiment.