Calliopé rayonnait. Bon, elle venait de perdre sa grand-mère, elle avait perdu le procès contre le client de Séphora, Brooklyn lui manquait et elle avait envie d'un chien; mais malgré tout elle rayonnait. Elle venait d'apprendre qu'elle partait en Espagne, à la fin du mois. Elle avait enfin obtenu des congès. Elle pourrait alors se rendre sur la tombe de sa grand-mère et revoir les monuments qui lui avaient tellement plus dans son enfance. Et ses parents n'étant pas au courant de sa venue, elle pourrait manger à volonté des churros sur la Puerta del Sol sans qu'aucun d'eux ne le sachent, et essaient de la contrôler, comme ils aimaient tant le faire. En résumé, elle rayonnait. Et avant son départ, elle comptait profiter de son temps libre pour aller aux endroits où elle n'était jamais allé. Elle était à New York depuis 6 ans déjà, et pourtant, elle ne connaissait pas la ville par coeur. Elle voulait donc y remédier. Chinatown, elle connaissait cela par coeur, ainsi elle avait bien envie de manger chinois, mais ailleurs. Un ami lui avait parlé de Flushing, ce quartier dans le Queens. Elle ne s'y était jamais rendu, mais on pouvait y trouver des soupes chinoises deux fois moins chères, et bien meilleures qu'à China Town. Ainsi, elle avait prit un taxi depuis Manhattan, et marchait à présent en souriant dans les rues de ce quartier, les yeux en l'air, admirant l'architecture et les monuments. Quand elle baissa les yeux, elle tomba nez à nez avec Séphora, qui à l'autre bout de la rue, marchait d'une allure pressée. Calli ne voyait pas très bien, mais d'où elle était, elle était sure que la jeune femme avait grossi. Au niveau des fesses, de la poitrine et surtout ... du ventre. Oh mon dieu ... était-elle enceinte ? Calliopé ne savait pas, mais elle voulait s'en assurer, ainsi elle continua son chemin, marchant d'une allure fière sur ses nouvelles chaussures Louboutin, et se posta devant Sephora, qui elle semblait vouloir passer son chemin.« Tiens ! Calliopé ! Ne t’offusque pas mais je vivais très bien sans te croiser et ne pas te parler ne m’aurait pas fait mourir ! » C'était l’hôpital qui se moquait de la charité, pensa Calliopé tout en lâchant un petit rire. Séphora croyait vraiment s'en sortir comme ça ?« Hum, c'est toi qui dit ça, toi qui a traversé toute une rue à grandes enjambées pour venir m'agresser sur la terrasse d'un bar ? Ca ne te rappelle rien ? » Calliopé adressa un sourire ironique à sa rivale, tout en posant une main sur sa hanche. Et oui, si Séphora avait pris du poids, la blondinette au contraire n'avait pas pris un gramme, elle avait même un peu perdu. Un footing tous les dimanches matins dans Central Park, ajoutés à tous ces déplacements qu'elle effectuait désormais à pied, avaient suffis pour lui faire perdre sa cellulite sur les cuisses. Dommage, on ne pouvait pas en dire autant pour Séphora, se dit la jeune femme en regardant son ventre. « Visiblement, oui tu vivais très bien, peut être même trop bien si j'en juge ton jean taille 42 et tes belles poignées d'amour ...tu es en cloque ou juste obèse ? Qui dois-je féliciter ? Ma chérie, tu t'apprêtes à vivre 10 ans de régime et de sport pour récupérer ta silhouette d'antan. Je dois donc lancer des fleurs au géniteur. » C'était méchant, et blessant. La Calliopé de d'habitude ne se serait jamais permis de juger quelqu'un sur son physique. Elle était même pour la diversité et considérait chaque différence comme une force. Seulement voilà ... c'était Séphora dont il s'agissait, et il s'agissait ici d'une bataille personnelle et d'un jugement de valeur. Calliopé n'en avait que faire d'être méchante ou mesquine : cette fille avait quand même osé lui faire un procès pour une petite ligne mal placée dans un petit article. De plus, aux dernières nouvelles, c'était la meilleure amie de Gab. C'était Séphora Neil-Douglas. Pour Calli, cela faisait au moins 3 bonnes raisons pour ne pas apprécier cette fille.

Sephora pouvait être rancunière lorsqu’elle le voulait et c’était malheureusement le cas pour Calliopé. Elle n’avait pas du tout apprécié son comportement dans l’affaire qui les avait opposée et elle l’avait trouvé complètement idiote ne comprenant pas qu’elle voulait juste lui éviter des dégâts trop lourd sur sa carrière. Mais bon c’était du passé. Oui enfin jusqu’à ce que la brune et la blonde se recroisent aujourd’hui pour leur plus grand bonheur il fallait bien le dire. La jeune avocate n’avait rien à lui dire mais pour le coup la petite journaliste avait marqué un point en lui répondant du tac au tac qu’elle avait traversé la rue pour venir lui parler. Quelle erreur n’avait-elle pas faite ce soir-là, Calliopé n’avait pas mérité qu’elle veuille l’aider et qu’elle insiste pour le faire à ce point. Sephora se contenta cependant de sourire à sa remarque avant d’ouvrir la bouche, et oui elle ne pouvait pas laisser passer cela sans rien dire. « Tu as une très bonne mentalité de journaliste : tu sais tout déformer à la perfection ! J’ai traversé la rue pour te proposer un arrangement une dernière fois et tenter de te raisonner c’est toi qui t’es conduite comme un primitif après avec tes réactions à la noix ! Mais passons le sujet, c’est vrai que je suis enchantée de te voir comme toujours tu le sais bien ! » Ironie, oui il fallait tout prendre comme ça car il n’y avait rien à tirer de cette femme. Elles n’étaient pas faites pour s’entendre et s’était ainsi, il ne fallait pas aller chercher plus loin il n’y avait pas d’autres explications. Sephora aurait bien passé son chemin mais Calliopé n’en avait pas terminé avec elle et comme à son habitude elle excella dans la critique, se sentait elle si inférieure à elle qu’elle s’obstinait toujours à la critiquer ? Peut-être du moins c’était la seule explication que Sephora pensait probable. « Mon jean 38 va très bien merci ! » Elle avait pris quelques kilos déjà oui mais elle était juste passée du 36 au 38 et cela ne la faisait pas pleurer pour autant, pas comme Calliopé qui tiendrait surement plus à sa silhouette qu’à mettre un enfant au monde. Et puis elle se fichait bien du poids qu’elle allait prendre, elle était juste enceinte et en plus de jumeau alors il y avait de quoi prendre du poids que cela plaise ou non à la blondinette. D’autant plus que le père des jumeaux étaient un ami à elle, un ami très proche ce que Sephora n’allait pas tarder de lui faire remarquer pour lui en boucher un coin. « Je pense que je deviens obese ! Ça me fait peur d’ailleurs ! » Sephora tentait une nouvelle fois l’ironie avant d’éclater de rire et se reprendre en lui crachant la vérité au visage. « Lance des fleurs à Gabriel alors ! Et puis lance lui en beaucoup car avec deux bébés c’est surement les dernières que tu pourras lui offrir en direct, après il n’aura plus de temps pour toi pauvre fille, en je m’assurerais qu’il n’en ait plus pour tout te dire ! » Deux bébés arrivaient et oui ! Il allait faire des choix et Calliopé en serait un enfant pour Sephora !

« Je pense que je deviens obese ! Ça me fait peur d’ailleurs ! » Calliopé sourit ironiquement à sa rivale. "Ravie que tu t'en rendes comptes. Une amie à moi a été voir une diététicienne qui est parait-il géniale .. un coup de fil et je t'obtiens son numéro, ça te va ?" Calliopé perdit son sourire ironique deux secondes plus tard. Gabriel ? Gabriel ? C'était quoi ce délire ? Calliopé se retint de se taper sur la joue, pour vérifier si elle n'était pas arrivé dans un monde alternatif. Gabriel avec cette grosse dinde, cette folle ? Etait-il tombé aussi bas pour finir avec cette fille ? Etait-il en manque à ce point qu'il avait fait l'amour avec la première venue ? Calliopé ne le savait point, cependant elle n'allait pas laisser à Séphora une chance de voir qu'elle était choquée par la nouvelle. « Lance des fleurs à Gabriel alors ! Et puis lance lui en beaucoup car avec deux bébés c’est surement les dernières que tu pourras lui offrir en direct, après il n’aura plus de temps pour toi pauvre fille, en je m’assurerais qu’il n’en ait plus pour tout te dire ! » Séphora cherchait la guerre, elle allait l'avoir. Un conflit mondial commençait dorénavant. La blondinette mit une main sur sa hanche, d'un air désinvolte et simula un fou rire. Elle avait une petite idée qui allait réduire à néant les espoirs de Seph'. Elle passa finalement une main dans ses cheveux, et adressa un faux sourire amicale à son ennemie. « Oh mais ne t'inquiètes pas, ton petit stratagème ne fonctionnera pas. Gab et moi on est lié maintenant. Hum ... je me rappelle aux feux d'artifices du 4 Juillet, on s'était fait agressé puis il m'avait ramené chez moi et y était resté la nuit entière. Moi aussi j'avais cru être enceinte par la suite, mais heureusement, avec moi il avait eu l’intelligence de se protéger.» C'était complètement faux. Gab et elle s'étaient bien fait agressé mais leurs chemins s'étaient séparé quand elle était montée dans le taxi jaune pour rentrer chez elle. Seulement, Sephora n'avait pas besoin de le savoir. Et si Calli pouvait causer un peu de discorde dans le pseudo-couple, c'était d'autant mieux. « Deux bébés ? Ouh, veille tout de même à ce que tes enfants soit suivies psychologiquement, parce qu'avec une mère comme toi, ils seront pas gâtés ! Heureusement, Gabinouchet pourra leur éviter de sombrer comme toi.» Gabinouchet ... le surnom était ridicule, quand on y pensait, mais Calliopé voulait que Séphora croit qu'elle et Gabriel partageaient une relation intime. Et comme un coup du sort, la blondinette sentit son portable vibrer dans sa poche à ce moment là. C'était son jour de chance ... un texto de Gabriel qui lui proposait d'aller boire un verre le soir-même. Il souhaitait surement lui annoncer cette grossesse & le couple qu'il formait avec Séphora. Seulement, Calli décida de faire de ce message un coup de poker. Elle changea ainsi le nom de "Gabriel" en "Gab <3" sur son téléphone, et tendit l'engin à Sephora. « Quand on parle du loup, en voici la queue. » Calliopé était plutôt satisfaite d'elle. Ce message tombait à pic, et ainsi elle savoura avec délectation la vue du visage de Sephora qui blêmissait au fur et à mesure qu'elle réalisait l'ampleur des propos tenus.. « Oh, et si tu ne me crois pas, demande lui qui il a porté dans ses bras dans tout Manhattan le soir du 4 Juillet. »

Cette fille et la jeune avocate n’étaient juste pas faites pour s’entendre. Elles n’étaient pas du tout dans la même optique et Sephora se demandait bien comment elle pouvait être plus vieille et pourtant si immature. Oui immature c’était bien ce qu’elle était. Elle était méchante, de la méchanceté gratuite tout simplement car c’était bien ce qu’elle faisait actuellement. Mais toutes les critiques qu’elle lui envoyait passaient au dessus de la tête de la brunette. Cependant, elle se demandait comment on pouvait être aussi méchante. Mais qu’à cela ne tienne, Sephora allait lui rendre la monnaie de sa pièce. « Appelle ton amie ! Et puis garde le numéro pour toi, je crois distinguer un petit bourelet qui sort de ton jean là. Ca ne le fait pas trop pour quelqu’un qui se permet de critiquer, critiquer une femme enceinte en plus qui a pris bien moins de kilos que la moyenne en plus ! » Et oui Sephora avait été tellement malade au début de sa grossesse qu’elle n’avait pris que trois ou quatre kilos depuis le début alors qu’elle en était déjà à plus de la moitié. C’était donc vraiment peu mais les petits grandissaient bien c’était l’essentiel pour elle, même si la fatigue était de plus en plus présente du fait de porter deux bébés avec sa petite corpulence. Même si aux yeux de la blonde elle était énorme…. A la remarque d’après, la jeune avocate ne silla pas, elle ne la croyait pas mais en plus de cela elle ne voyait pas du tout les choses de la même manière qu’elle. « Oh oui il a été assez intelligent pour se protéger avec toi ! Je l’en remercie d’ailleurs mais lui aussi doit surement se remercier, tu aurais donné naissance à une horreur ! En fait c’était juste une erreur de parcours et je ne pense pas qu’il avait envie d’avoir une chose avec toi ! » Sephora était méchante mais elle ne faisait que répondre à l’agression. « Pour ce qui est du 4 juillet je me contrefou de ce que vous avez fait ! C’est bien d’en avoir profité cela ne se reproduira plus puisque tu ne parviendras pas à le ré éloigner de moi ! C’est ta jalousie qui te fait parler maintenant mais tu n’es qu’une pauvre fille ! » Lorsque Calliopé en rajouta une couche sur tout cela, tout cela qui était dur à encaisser pour Sephora qui était plutôt de nature jalouse, la brunette ne mâcha alors pas ses mots et tourna la situation à son avantage. « Comme c’est mignon, je pense que tu enlèveras bientôt le cœur quand tu sauras qu’il a vite pensé à choisir une autre marraine que toi ! Je n’ai pas eu besoin de trop lui demander… Mais bon tu ne le sais peut être pas vas y ouvre le message c’est peut être bien ce qu’il te dit ! » C’était une garce, il n’y avait pas à dire, si Sephora n’était pas enceinte elle lui aurait surement sauté à la gorge mais là ce n’était pas possible et puis ce n’était pas son genre même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait.

« Appelle ton amie ! Et puis garde le numéro pour toi, je crois distinguer un petit bourelet qui sort de ton jean là. Ca ne le fait pas trop pour quelqu’un qui se permet de critiquer, critiquer une femme enceinte en plus qui a pris bien moins de kilos que la moyenne en plus ! » Calliopé fit mine de regarder son bourrelet inexistant ... pfff comme si elle allait écouter une fille comme Séphora, tout simplement jalouse parce qu'elle devait dire adieu aux robes de gala taille 34 pour enfiler des salopettes taille 42. Finalement, la blondinette leva les yeux, un sourire sur les lèvres. « Oh comme c'est mignon, tu as été lire dans des magazines féminins les statistiques pour te prouver que tu n'es pas devenue une grosse vache ! T'inquiètes pas, on vit très bien en étant obèse ... diabète, risques cardio-vasculaires, asthme. Tu t'en sortiras très bien. Oh et mon petit bourrelet doit surement être dû aux soirées télés passées avec Gabriel. Il me l'avait pourtant bien dit, sushis, vin et sexe ne font pas bon ménage... » Calliopé haussa les épaules, comme pour dire "oh j'aurai du l'écouter". Elle se délectait de son petit manège. Bon, Gab allait surement la tuer, l'écorcher vive, mais cela valait le coup. Voir le visage rouge de Séphora qui se retenait de la frapper était particulièrement jouissif. Objectivement, il fallait avouer que Seph n'avait pas pris énormément de poids, comparé à d'autres filles enceintes que Calliopé connaissait. Calliopé la trouvait même très bien ... surtout en considérant le fait qu'elle portait deux bébés. Cependant, ça, elle ne lui avouerait jamais. « Oh oui il a été assez intelligent pour se protéger avec toi ! Je l’en remercie d’ailleurs mais lui aussi doit surement se remercier, tu aurais donné naissance à une horreur ! En fait c’était juste une erreur de parcours et je ne pense pas qu’il avait envie d’avoir une chose avec toi ! » La blondinette adressa un sourire ironique à sa rivale, un sourire voulant dire "pitié arrête de te mentir à toi même!" « Oui, j'aurai surement donné naissance à une horreur ... te rends-tu compte, mon enfant aurait été le frère ou la soeur de tes progénitures ?Le pauvre, il vaut mieux l'épargner de ça. Quant à Gabriel, je pense qu'effectivement, vu que tu lui as fais deux enfants dans le dos, il est clair qu'il n'aurait pas pu élever un avec moi. C'est quoi, la prochaine étape ? Annoncer à tout le monde que vous êtes fiancée, sans même qu'il te l'ait demandé ? Pauvre Gabinouchet ... » Calliopé fit un regard faussement compatissant pour le jeune homme. Tandis que le teint de Sephora devenait de plus en plus rouge, le sien au contraire était rayonnant. Elle savait qu'elle touchait des points sensibles. Elle était incroyablement méchante, elle le savait, et c'était précisément le but. Elle voulait prendre sa revanche sur Sephora, elle qui l'avait trainé dans la boue dans ce procès, remettant même en cause son diplôme de journaliste qu'elle avait difficilement obtenu à la NYU en travaillait d’arrache-pied. « Oh, je suis une pauvre fille ? Je n'ai pas besoin de tomber enceinte pour garder un homme, moi. Et quant à ta relation avec Gabriel, tu n'as pas besoin de moi pour la gâcher. Tu verras, au bout de deux nuits à faire le tour de NY pour te trouver des fraises à 3 heures de matin, il te lâchera. » La blondinette passa la main dans ses cheveux, un sourire satisfait sur le visage. Tous les moyens étaient bons pour rabaisser cette pseudo-avocate-grosse-vache qui se croyait supérieure à elle. Calliopé avait Bac + 5, et c'était en soi bien suffisant. Pas besoin de connaitre le code civil et pénal par coeur pour être quelqu'un. « Bien sur qu'il ne me veut pas comme marraine ... je serai déjà une belle-mère super. Il faut varier les plaisirs, comme on dit. Tes enfants m'adoreront, quand tu leur refuseras un cadeau, je me ferai un plaisir de leur offrir. Je serai comme leur deuxième maman, tu vois ? La cool, la branchée, la journaliste qui a voyagé partout, connait l'Espagne comme sa poche... Pas la juriste coincée qui se cache derrière des lunettes d'intello pour se prouver qu'elle existe et leur interdit de sortir le samedi soir. »

Sephora éclata d’un rire nerveux. C’était les nerfs qui lachaient oui surement mais c’était aussi les paroles ridicules de Calliopé qui la faisait rire. Cette fille dépassait les bornes car elle lui disait cela alors qu’elle était enceinte de Gabriel, qu’elle allait fonder une famille avec lui… Elle n’avait juste aucune honte de tenter de détruire une famille… C’était honteux pour elle mais ma foi, si c’était son genre de faire ce genre de révélations douteuses, Sephora s’en fichait bien, elle était juste ridicule et ça c’était confirmé. « Tu sais, si justement il y avait du sexe entre vous, tu n’aurais surement pas ce petit bourrelet… Si tu penses pouvoir m’avoir à ce petit jeu c’est loupé car même en t’empiffrant de sushis tu garderais la ligne si tu savais ce que cela fait de coucher avec MON petit ami ! » Cette fille lui sortait pas les yeux ! Et si seulement elle disait la vérité… Mais non, elle tentait juste de se convaincre de ses bêtises car elle disait des âneries, Gabriel ne lui ferait jamais cela, elle en était persuadée, elle lui faisait confiance et elle savait que Calliopé mentait juste pour l’énerver. « Pauvre Gabichounet oui ! Tu m’excuseras mais si nos fiançailles sont annoncées c’est juste car je serais prête pour cela… Car il m’a déjà demandé en mariage, j’ai juste voulu prendre mon temps et ne pas aller trop vite, déjà que les petits sont arrivés dans notre dos à tous les deux alors bon… Tu serais la seule surprise d’apprendre notre mariage ! » Il l’avait demandé en mariage le jour où elle lui avait annoncé sa grossesse et pourtant elle lui avait dit non car elle n’était pas prête et surtout elle ne voulait pas qu’il se sente obligé de se lier à elle juste parce qu’elle était enceinte… Elle n’avait donc pas fait des enfants dans son dos pour le garder puisqu’elle refusait qu’il se sente lié à elle juste pour cela… En clair, c’était donc tout le contraire de ce que disait Calliopé… Elle ne savait pas de quoi elle parlait car elle ne connaissait juste rien de leur relation ! Elle en plus de cela, elle ne connaissait rien de la vie et de la personnalité de Sephora car celle qu’elle décrivait n’était juste pas elle… Quant au fait qu’elle allait devenir la belle mère de ses enfants… Elle pouvait se mettre le doigt dans l’œil. Si elle venait à se séparer de Gabriel, jamais ses enfants n’iraient chez lui si il vivait avec Calliopé et pour cela Sephora savait comme s’y prendre et elle ne manquerait pas de réussir son coup. Jamais elle ne lui donnerait le bonheur que ses propos soient vrais… Jamais et ça c’était une promesse qu’elle se faisait à elle-même mais aussi à ses enfants ! « Dis ce que tu veux Calliopé, pense aussi ce que tu veux et continues à te faire des films sur ta future relation avec Gabriel… Moi je sais ce qu’il se passe dans mon couple, dans ma relation et surtout dans ma tête alors tes paroles, elle me passe à trois milles au dessus… je pensais juste que tu serais plus intelligente que cela, que tu ne chercherais pas qu’une chose : briser une famille !!! Tu es pitoyable et je ne vais pas continuer à perdre mon temps avec toi ! »