A peine rentrée de Birmanie, où Lynn avait risqué gros et avait même été blessée, qu’une nouvelle mission lui tombait sur le coin du nez. Une vraie promenade de santé, obtenir des informations précises au sujet d’un rédacteur, au sein d’un journal très en vogue à New York, avant de disparaître telle l’ombre qu’elle finissait par devenir au fil de l’eau. La jolie brune avait reçu le dossier contenant toutes les informations pendant la nuit, et détruit au petit matin après analyse très approfondie. Tous les détails se trouvaient désormais dans son esprit, tandis qu’elle se préparait à se rendre au front le matin même. Il allait sans dire que se transformer en rédactrice en chef pour un temps ne risquait pas de lui poser de problème après sa précédente mission suicide en pleine jungle Birmane… cela tombait bien, car sa blessure nécessitait du repos et qu’elle ne pouvait pas se permettre d’être envoyée à nouveau casse-pipe dans l’immédiat. Quelque part, ce futur train-train auquel elle allait être confrontée ne risquait pas de lui donner envie de faire du zèle : elle s’amusa à prendre un taxi jusqu’à Broadway, où la rédaction du fameux journal avait élu résidence, mais une fois le contrôle d’identité du hall d’entrée passé, elle soupira doucement une fois dans l’ascenseur. Lynn n’aurait jamais cru qu’une mission puisse un jour lui procurer un quelconque ennui… il n’y avait aucune difficulté à l’horizon, pas l’ombre d’un risque véritable ni même la plus petite chance qu’un quelconque combat corps à corps ne puisse être engagé avec qui que ce soit. En somme, si elle voulait vraiment se débarrasser de cette mission dans la journée, elle le pouvait sans même plisser les yeux. La facilité alarmante de ladite mission s’accentua alors qu’elle imaginait déjà ses « futurs employés » se mettre à lui lécher les bottes de la pire des façons. Vraiment, cette journée n’eut un regain d’intérêt qu’à partir du moment où les portes de l’ascenseur se rouvrirent, à un étage dont Lynn ne connaissait même pas le numéro, et découvrit une silhouette qui ne lui était pas inconnue…

Nom d’un chihuahua enragé. Il lui fallut chercher de qui il s’agissait et quand elle avait bien pu croiser sa route, mais un éclair la transperça soudain : un jeune homme agréable, à la conversation tout à fait intéressante et avec qui elle n’avait pourtant que discuté, en sirotant quelques verres… comme toujours, à ce moment là, Lynn rentrait déjà d’une mission et s’apprêtait tout juste à partir pour une nouvelle. Il n’était pas question de lier quelque relation que ce soit, aussi s’était-elle cantonnée à un moment simplement agréable… « Tiens donc… pour une surprise ! » s’exclama-t-elle non sans s’écarter pour lui laisser tout le loisir de rentrer dans la cage d’ascenseur. Finalement, cette petite mission possédait un minuscule intérêt supplémentaire : cela lui permettrait d’avoir à nouveau une conversation intéressante pour pimenter un peu ce quotidien monocorde s’opposant malheureusement à elle. « C’est Mikaël votre prénom, si je ne m’abuse. Avec un peu de chance, vous allez m’avoir sur le dos comme nouvelle rédactrice en chef. Je suis sûre que vous allez sauter de joie ! » Lynn se gaussait d’avance. Cela ne risquait pas d’engager la morosité au moins !

« J’ai plutôt bonne mémoire manifestement » rétorqua-t-elle d’entrée avant de se pincer imperceptiblement afin de calmer ses nerfs. Il la connaissait, mais ce n’était pas la mer à boire : il ne s’agissait que de l’une de ces nombreuses rencontres n’ayant aucune espèce d’importance à première vue. Ce fameux Mikael ne serait jamais en mesure de mettre la main sur son identité véritable, son métier ainsi que son tempérament premier. Tout ne pouvait jamais qu’être factice avec la piquante brunette… sans quoi le nombre de cadavres qu’elle serait contrainte de laisser derrière elle crèverait immanquablement le plafond. Non, vraiment, ce poste de rédactrice en chef allait être une véritable promenade de santé, elle le savait. Les petites interrogations légitimes du jeune homme venant tout juste de sortir de l’ascenseur au dix-huitième étage n’étaient pas pour l’impressionner. Ne venait-elle pas de survivre même après s’être pris trois balles en pleine poitrine ? L’ennui allait être plus dangereuse que la possible curiosité de celui qui serait son collègue et sous fifre pour les quelques semaines à venir, nul ne le savait mieux qu’elle. « Êtes-vous donc de ces machistes qui pensent que les postes à responsabilités ne doivent qu’être occupés par des hommes, ou plutôt impressionné parce qu’une femme aura le pouvoir de vous renvoyer à votre niche d’un simple claquement de doigt ? » Lynn ne manquait pas de tempérament, c’était une vérité universelle, mais ce qui n’avait sûrement pas échappé à Mikael, c’est qu’elle ne supportait pas les poncifs détestables au sujet de la gent féminine. Certes, de nombreux métiers sont inaccessibles à bon nombre de femmes, mais ce n’est point le cas de celui de rédacteur. Il ne fallait pas sortir de Saint Cyr pour y parvenir, un rien de bon sens et un sens de la formule pouvaient suffire. Il n’y avait rien à voir avec le job d’espion, notamment, réclamant une forme physique irréprochable, un entraînement pour lequel beaucoup jetaient l’éponge au bout de deux jours, un talent pour le mensonge et la dissimulation hors du commun, sans oublier le goût pour la solitude. Impossible pour Lynn d’espérer prendre époux et d’avoir une famille à l’avenir. Elle avait fait une croix sur ces avantages que tous qualifiaient plus ou moins d’essentiels. A ceci près que son collègue Mikael ne semblait pas être homme à prendre épouse, et encore moins à voir des miniatures de sa personne courir partout autour de sa personne… mais plutôt quelqu’un n’ayant cure de ce genre de choses, à moins que sa capacité d’analyse n’ait été amoindrie lors de sa dernière mission hors radar en pleine jungle birmane…

« Les femmes aiment embrumer l’esprit masculin, c’est bien connu. Cela dit oui, journaliste depuis plus longtemps que je ne souhaiterais le dire, mais… également très coutumière du changement de poste. Je déteste m’encroûter, cela ne m’arrivera jamais, j’y ai mis un point d’honneur définitif. D’où le remplacement de votre chef bien aimé… n’ayez crainte, je ne sors jamais la cravache le premier jour. » Néanmoins, Lynn, armée de sa mallette de parfaite patronne, fit signe à Mikael de la suivre dans le bureau allant être le sien pour les semaines à venir. Puisqu’il était du métier depuis un certain temps, il allait avoir l’insigne honneur d’être le préposé au débriefing de premier jour… non pas qu’elle soit à court d’informations à ce sujet, bien au contraire, mais de la vérification desdites infos dépendait le bon déroulé de son opération. Elle ne pouvait pas se permettre la moindre erreur, même si sa mission était réputée être une promenade de santé… la prudence est toujours mère de sûreté. « Donc, je suis déjà revenue et malheureusement pour vous je ne vais pas repartir de sitôt, aussi auriez-vous l’extrême amabilité de me faire un rapide débriefing de la situation actuelle du journal ? Les affaires à traiter en priorité, les employés dont il faut remonter illico presto les bretelles, bref, ce genre de petites infos croustillantes que vous devez certainement détenir pendant que j’essaye de me frayer un chemin dans ce… bureau ! » Exprès, Lynn faisait mine de mettre une distance entre Mikael et elle, comme pour lui faire faussement sentir qu’il n’y avait plus de franche camaraderie qui tienne. En vérité, il n’était point dangereux à ses yeux, ou en tout cas bien moins que le bordel monstre régnant dans le bureau qu’elle allait occuper… les montagnes de papiers jonchaient chaque recoin de cette pièce retirée et elle peinait à y placer ses talons ou même à pousser complètement la porte. « Quelle porcherie ! Me présenteriez-vous votre bureau ? » Faire mine d’être une maniaque de la propreté… grand classique pour poursuivre sa petite analyse des lieux !

D’ordinaire, Lynn ne prenait pas autrui de haut, elle n’était pas particulièrement imbue de sa personne non plus, mais face à ce bon Mikael, son tempérament se devait d’être résolument différent. Ce fut sans doute pourquoi, dès lors qu’elle eut un pied dans ce fameux bureau débordant de papiers semblant surgir d’absolument partout, elle remonta légèrement ses manches, attacha nonchalamment sa longue chevelure brune en un chignon lâche et commença à ce qu’elle appelait… son classement. Ou rangement par le vide, pour les intimes. Oh bien évidemment, elle n’allait rien jeter, ce n’était ni son rôle ni son but du moment, mais plutôt bazarder tout ce qui ne lui était pas utile dans la minute dans le premier placard lui tombant sous la main. Elle s’agitait sous le regard de Mikael, qui ne lui avait pas laissé en placer une depuis de longues minutes, ne perdant pas une miette des différentes informations qu’il lui donnait. Tout était soigneusement enregistré dans un coin de son esprit, et réutilisable en temps et en heures. Mais pour l’instant, elle se devait d’avouer que bosser dans un environnement ressemblant à un véritable foutoir… ce n’était guère envisageable, pas même une minuscule seconde. Elle laissa donc son nouveau collègue finir son petit laïus avant de laisser échapper un petit rire cristallin face à sa dernière réplique : s’il pensait qu’elle allait se coller au moule de ce journal alors qu’elle n’était pas journaliste en vérité et n’était ici que pour une mission simplissime… il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’aux orteils. « Merci bien pour votre accueil… mais chez moi, la politesse est de rigueur. Par conséquent, tant que je ne connais pas au moins un peu mes collaborateurs, il n’est pas question d’user de familiarité. J’utiliserai donc le pronom « vous » comme je suis entrain de le faire avec vous. » Le pire, c’est que Lynn avait dicté cela d’un tel aplomb qu’il était impossible de le prendre comme une attaque personnelle. Il s’agissait d’une question d’éducation, et pour sûr, sa mère avait été extrêmement stricte à ce sujet. Il faut dire que n’importe qui ne possède pas une génitrice ayant un poste de général au sein de la CIA… et que l’éducation de celle-ci n’était pas la même que celle de Mikael, à n’en point douter, et ce bien qu’elle n’ait aucune intention de manquer de respect à celle de son nouveau collaborateur. « French Touch, vous avez dit… fabuleux tout ça ! Cela tombe bien, je connais très bien New York, y compris ses quartiers français et j’ai eu la chance de visiter la France en long, en large et en travers. Je pense que je peux être utile vis-à-vis de votre disons… mission. Votre concert, en parlant de cela, s’agit-il d’un groupe français ? » Sinon, elle ne voyait guère le rapport…

Déformation professionnelle, Lynn rangeait le bureau qu’elle allait occuper pendant les semaines à venir à la manière d’une championne d’arts-martiaux : elle envoyait les stylos jonchant le sol directement dans le pot à crayons, même si celui-ci se trouvait à plusieurs mètres d’elle. Chaque papier jugé inutile était quant à lui balancé souplement jusqu’à la corbeille, de façon à ce que ce rangement ressemble davantage à une danse qu’à une pulsion ménagère quelconque. Lynn en oublierait presque qu’elle était censée passer pour une rédactrice en chef strict et connaissant son boulot sur le bout des doigts, bien qu’elle ait sûrement rempli son rôle à merveille jusqu’ici. « En tout cas, puisque vous allez vous rendre à ce fameux concert, je voudrais avoir votre rapport sur mon bureau demain matin, histoire de voir si cela vous a passionné ou pas. Si je ne m’abuse, je dois me rendre à une réception tout près, dans le cadre de votre projet également… une chance que je sache exactement ce que signifie « tenue francisée exigée » sans quoi il me faudrait un interprète ! Cela dit, je dois avouer que je trouve la tâche qui vous incombe admirable : ce n’est pas évident pour un suédois d’avoir des données sur la French Touch au sein de la Grande Pomme. » D’accord, ce n’était pas nécessairement une donnée qu’il lui avait donnée lors de leur entrevue mais plutôt un détail pioché sur le dossier qu’elle avait obtenu sur lui de la CIA… qu’importe, l’important, c’était la finalité. Elle voulait savoir s’il pouvait être mêlé à sa mission ou si, au contraire, elle allait devoir faire des pieds et des mains pour l’éviter le temps que celle-ci ne soit menée à bien.

D’ordinaire, Lynn n’était certes pas du genre à revêtir sans arrêt un tailleur ultra serré, qui moulait ses formes parfaites mais lui donnait l’impression de ne plus pouvoir respirer. Voilà ce qui la gênait le plus dans ce tableau somme toute confortable : la présence de Mikael ne la dérangeait pas, elle était même presque tentée par le fait de le tutoyer comme il l’avait précédemment demandé, mais il ne fallait pas qu’elle perde de vue ce pourquoi elle était payée… Lynn n’était pas journaliste, ne l’avait jamais été et ne le serait jamais. Elle avait juste appris à faire semblant, telle une actrice à succès ayant déjà gagné plusieurs oscars. La preuve en était que pour l’instant, le jeune homme n’y voyait que du feu et faisait comme s’il s’adressait à sa véritable patronne, remplaçante temporaire de son boss habituel qu’il devait énormément regretter. La brunette se devait d’être la rigueur même, délaissant sa fantaisie pourtant habituelle afin de revêtir un habit nettement moins agréable. Ce n’était pas faute d’avoir opté pour une toute autre façon d’être lors de leur première rencontre, dans ce bar, où ils ne s’étaient rien promis et avaient partagé un moment aussi agréable que simple. Pour un peu, alors qu’elle écoutait d’une oreille extrêmement attentive chacun des propos prononcés par son interlocuteur, Lynn regretterait presque sa toute première façon d’agir. Il n’y avait rien en cela qui soit en adéquation avec sa façon d’être fondamentale, même en tant qu’espionne, et ce bien qu’elle soit parfaitement entraînée à faire face à tous les rôles. « Un concert, vous dites ? Peut-être serait-il l’occasion ce soir, et à ce moment là serait-il utile que je vous accompagne. Vous n’auriez pas à me faire un rapport détaillé de cette façon, et le gain de temps serait certain. » Et toc ! Bon d’accord, cela impliquait de quitter le fameux tailleur qu’elle portait ainsi que son masque de raideur indéniable… mais cela l’arrangeait. Après avoir survécu à sa précédente mission, elle estimait avoir plus que mérité un petit passage plus calme, comme cela lui semblait être le cas aujourd’hui. « A moins que tu ne soies petit joueur et ne préfères y aller toi-même ! » Changement radical de jeu, histoire de semer le trouble pour y récolter davantage d’informations : Lynn venait d’adopter le tutoiement de son plein gré, contre toute attente, tandis qu’un sourire malicieux venait de prendre place contre ses lèvres.

Il n’était pas question de tomber dans la franche camaraderie, mais Lynn ne voyait pas l’intérêt de jouer un rôle de frigide du ciboulot : dans le journalisme, il n’y avait aucune place pour ce genre de personnage. Il fallait avant tout qu’elle se fonde dans la masse, sans pour autant se faire piétiner, et n’y parviendrait pas sans observer un minimum de relâchement. « Je suis pour le travail d’équipe, d’une, et j’ai horreur du temps perdu. Le temps, c’est de l’argent… tu sembles être quelqu’un de censé, et puisque tu sembles attaché au tutoiement, qu’à cela ne tienne. Tu seras l’exception ce n’est pas un problème : inutile de faire comme si je ne te connaissais pas. Après tout, le tailleur ne devrait pas changer grand-chose, pas vrai ? Alors dis-moi, à quelle heure dois-tu te rendre à ce concert ? Où est-ce ? Quel est le groupe exactement ? Bref, si tu as l’extrême obligeance de me briefer… je t’en serais très reconnaissante. » Léger sourire entendu. Lynn analysait ce bon Mikael, mine de rien. A force de tester ses réactions, sûrement finirait-elle par obtenir des résultats probants vis-à-vis de ce qu’elle attendait de cette mission…

Mikaël avait joué quitte ou double en sortant quelques conseils qui aurait pu paraître très sous-entendu. Mais d'un côté il ne pouvait cacher le fait qu'il aurait bien aimé revoir cette fille, compagne de discussion d'une nuit. Il adorait ces rencontres, celles qui ne demandaient qu'a vivre le temps de quelques heures et de s'éteindre simplement sans ne jamais se rallumer. Car le problème avec tous ça, c'est d'être déçu. Après tout, une opinion qui se crée en peu de temps est une opinion qui a des chances de changer avec le temps. Il avait déjà revu quelques unes de ces rencontres, et finalement la petite lumière brillante, qui rendait le souvenir de cette la personne pétillant s'était éteinte. Bizarrement, Mikaël avait l'envie de voir cette petite lumière perdurer. Sous cette mine de chef pinçant, illustrée de son tailleur stricte, il avait le pressentiment qu'elle ne pouvait vraiment être comme ça. Finalement, Lynn le troublait un peu. Ça ne s'arrêtait pas là, il avait des questions intérieures quant à sa vocation dans le journalisme soudaine. Parce qu'il en était presque sûr, elle n'avait pas évoqué le sujet leur de leur précédente rencontre, did she?
Le masque tombe-t-il un peu? *Tiens, ça marche dans le bon sens.* pensa Mikaël alors que Lynn proposait de se rendre au concert ensemble. C'était vrai, d'un côté elle prendrait quelques notes aussi, mais d'un autre il préférais faire son propre article sur le sujet, le groupe lui étant déjà connu. La remarque suivante de la jeune femme lui donna un petit sourire en coin, le garçon étant toujours armé de sa position favorite : les bras croisés et toujours légèrement appuyé à un endroit ou un autre. C'était vrai, elle avait décidé d'accepter la règle du tutoiement, qui était factice, puisque c'était faux. Certains utilisaient "vous" dans la rédaction, simple question de pensées, de caractère et de relations. En fait, il avait plutôt dit cette bêtise pour détendre, et briser la glace d'une certaine façon.
« Tu retrouves de ton bon sens, plaisanta-t-il. Le groupe s'appelle M83, en fait il a fait un buzz super à NYC il y a tout juste une année avec le single Midnight City. Il prend de la force dans son pays natal en France en ce moment, et s'apprête à sortir son deuxième album. Le concert devrait d'ailleurs être assez ben côtoyé, et quel plaisir de profiter des moyens d'une grande rédaction comme celle-ci pour s'offrir les entrées, re-plaisanta-t-il.» Il souriait agréablement, comme pour vendre la soirée. Il aurait pu faire un très bon publicitaire, se disait-il.
«Et la soirée se déroule à Broadway, à l'Awesome, vu que tu connais bien la ville je suis sûr que tu vois où ça se situe. Ça commence à 21h.»
Il regardait sa montre au passage, *shit, dix heures déjà? Et toujours pas avancé sur la présentation de mon article!* Ses yeux se levaient vers sa présumée chef. C'est vrai qu'il avait du mal à poser ce nom sur la personne. Combien de temps resterait-elle? Il essaya de poser les conclusions à sa réflexion. Il y avait trop de question sur cette personne, trop de choses à clarifier, à lui demander. Peut-être que le contexte de la représentation serait plus favorable à ce genre de renseignements. Mikaël ne se le cachait pas, il voulait en savoir plus sur Lynn.
«Tu pourrais même faire l'article, à ce compte là.» Oui, il plaisantait encore.