It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Sujets similaires
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

Partagez

Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyJeu 18 Juil - 19:47

Se réveiller seul n’était pas une partie de plaisir en soi mais c’était devenu mon quotidien depuis maintenant quatre ans. Quatre longues années où j’avais appris à devoir vivre à nouveau seul sans ma femme. Grace avait été ma lumière depuis notre toute première rencontre mais le destin en avait décidé autrement et je n’avais pu goûter son amour que trop peu de temps. Depuis, quelques femmes s’étaient glissés dans mon lit et dans mon cœur mais toutes avaient fini par le déserter tout aussi rapidement. Il faut croire que j’étais maudit : être un veuf de trente-six ans, père d’une gamine de douze ans ne faisait pas recette et je finissais à chaque fois à la case départ : seul. Pourtant, sans m’en jeter dans les chevilles, j’étais plutôt bel homme, je possédais ma propre entreprise qui se trouvait être florissante alors qu’est-ce qui clochait ? Je n’étais pourtant pas le plus nul des amants loin de là et je ne pensais pas être plus macho que la moyenne. Mais dans le fond, je le savais : manque d’engagement. Je n’arrivais pas à oublier ma femme et mes petites-amies finissaient par se lasser d’être en seconde voire en troisième position dans mon cœur depuis que je m’étais découvert père de famille. J’attendais la bonne ! J’avais cru l’avoir trouvé par deux fois mais je m’étais trompé. Désormais, ma tumeur au cerveau m’empêchait de me lier aux autres. Je ne voulais pas aimer pour que la personne se réveille seule à nouveau. Je connaissais trop la souffrance de perdre un être que l’on aime pour l’infliger à une femme. Dans deux semaines je serais fixé. Le couperet tomberait : soit je finissais aveugle mais sain, soit mort, soit en pleine forme. Autant dire que si on me demandait, j’opterai pour la troisième option. J’en étais à ce moment-là de mes réflexions quand une personne entra dans le café où j’avais pris mes habitudes depuis mon retour à New York. Sur le coup, je ne la reconnus pas de suite –il faut dire que sans la blouse, elle était fondamentalement différente ; puis, ce fut la lumière à tous les étages et mû par une étrange envie, j’allais à sa rencontre. « Mlle Preston ? Bonjour, pardonnez-moi de vous déranger mais quand je vous ai reconnu, cela m’a paru être une bonne idée de venir vous aborder » commençais-je avec un sourire des plus chaleureux « seulement je suis en train de penser que vous ne devez pas vous souvenir de moi. Vous voyez tellement de patients » reconnus-je contrit. Sérieusement, j’étais rouillé avec les femmes et qui avait l’air d’un con maintenant ? C’était bibi !

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyJeu 18 Juil - 22:16





DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞


« Pfff … »  J’arrivais enfin à souffler.  Je comprenais enfin la superstition qu’avaient les chirurgiens de garde aux urgences de ne jamais, mais alors jamais, dire que c’était une journée calme. J’en avais fait l’expérience. J’ai cru que je n’en sortirais jamais. En arrivant aux urgences ce matin pour ma garde, je découvris la salle plus vide et silencieuse que jamais : on pouvait entendre les mouches voler. Je m’étais alors dite que j’allais passer une bonne journée, que j’allais enfin pouvoir me reposer. Et il était vrai que j’en aurai eu besoin ! J’enchaînais alors ma troisième journée sans avoir pu dormir, et sept heures de sommeil pour plus de quarante éveillée, c’était bien peu, même pour moi.  Je commençais déjà à m’imaginer m’allongeant et dormant sur une civière et,  la fatigue détruisant probablement mes capacités intellectuelles, c’est à cet instant que j’ai dit la phrase qu’il ne fallait jamais dire : « Dis donc, c’est calme aujourd’hui ! » m’étais-je exclamée. En apercevant les regards d’horreurs que me lançaient les personnes présentes, je compris mon erreur. Puis j’essayai de me raisonner. Voyons, nous étions des chirurgiens ou des infirmiers, bref des scientifiques ! Comment pouvions-nous croire aux superstitions ?! Soulagée, je commençai à me rapprocher de brancard qui me semblait si loin - oui, lorsque l’on n’a pas dormi depuis plus de quarante heures, dix mètres est une longueur plus qu’interminable – lorsque j’entendis le téléphone sonner. Alors que la distance était presque parcourue – plus que trois pas, me convainquais-je -  l’infirmier ayant pris l’appel cria : « Carambolage ! Préparez-vous, les patients vont s’enchainer ! » Je me rassurai, après tout, cela ne pouvait qu’être qu’une simple coïncidence non ? J’étais une scientifique et j’étais supposée avoir l’esprit qui allait avec : cela ne pouvait donc qu’être un hasard et ceci n’avait aucun lien avec la phrase que je venais de dire ! Et pourtant, tout se déroula comme les légendes d’hôpitaux le décrivaient. Les patients se succédaient tous les uns après les autres, et malheureusement, peu survivaient, même pas assez longtemps pour que l’on puisse les emmener en salle d’opération. De tous les patients dont j’avais eu la charge, seul un avait survécu. Je savais qu’il fallait que je relativise. Comme le disait le nouveau chef de la chirurgie et chirurgien en trauma, la plupart des patients arrivant aux urgences mouraient avant même que l’on puisse poser la main sur eux et réussir à sauver une personne était un moment qu’il fallait bénir, et non maudire les non-survivants. Je me retrouvais donc dans ce café en tentant de réfléchir à ce que mon supérieur m’avait dit. Après m’être installé, j’entrevis un homme me rejoignant. Même si j’étais fatiguée – j’en étais maintenant à plus de cinquante-cinq heures sans sommeil – je fis un de mes plus beaux sourires en relevant la tête pour regarder la personne qui s’adressait à moi : « Mlle Preston ? Bonjour, pardonnez-moi de vous déranger mais quand je vous ai reconnu, cela m’a paru être une bonne idée de venir vous aborder » Tandis que ma mémoire eidique faisait son tour de magie, il rajouta : « seulement je suis en train de penser que vous ne devez pas vous souvenir de moi. Vous voyez tellement de patients ». Mon sourire s’agrandit tandis que je lui répondais : « Monsieur Del Toro, comment allez-vous ? » tout en pensant que cette question, bien que respectant parfaitement les règles de politesse inculquées par mes parents, n’était peut-être pas la meilleure à poser à un patient devant faire un choix qui changerait sa vie, en mieux ou malheureusement en pis, à jamais.



Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyVen 19 Juil - 9:18

L’engagement n’avait jamais été un problème en soit pour moi. Depuis mon plus jeune âge, je n’avais fait que m’engager pour des causes. Cela avait commencé avec mes mères. Oui, j’avais bien dit mes mères car je n’avais pas une famille très conventionnelle ayant été élevé par deux femmes et non un père et une mère. Schéma classique que beaucoup de personnes s’étaient acharnés à vouloir imposer à ma famille. Seulement voilà, j’avais deux mères et j’étais heureux de cela. Mes mères avaient toujours veillé à ce que je ne manque ni d’amour, ni de tendresse. J’étais on ne peut plus comme un pacha à la maison –étant fils unique, je n’avais que l’embarras du choix ; mais elles avaient aussi veillé à m’inculquer des valeurs de respects et de tolérance ainsi que le sens de la justice. Aussi très jeune, j’avais du me battre contre l’idiotie humaine mais à place de me rendre aigri, cela n’avait fait qu’affirmer mon côté chaleureux et sociable. Rien ne semblait me faire peur et je ne reculais devant aucun combat. J’aimais épouser les causes désespérées. Est-ce pour cela que je me suis engagé dans l’armée ? Peut-être bien. J’aimais combattre pour ma patrie bien que mon cœur avait toujours été partagé entre le Mexique et les Etats-Unis. Puis, il y avait eu Grace, ma douce et tendre Grace avec qui je m’étais marié avant qu’un chauffard ne la plonge dans le coma. Elle était décédée trois ans après, me laissant fou de chagrin. Depuis, l’engagement était devenue pour moi quelque chose d’abstrait. Je n’arrivais plus à m’attacher aux gens comme avant tant la perte de ma femme avait été violente et douloureuse. Alors, lorsque ma fille de douze ans était apparue comme une fleur dans ma vie, le chamboulement avait été total. A présent, j’étais père de famille et je me devais d’inculquer les mêmes valeurs à ma fille Katniss, un petit diablotin possédé par la curiosité et l’envie d’apprendre. Qui aurait pu croire que je donnerai la vie à un petit génie en herbe ? Personne. Katniss avait été en quelque sorte ma rédemption, la personne m’ayant redonné goût de me battre, de m’engager à nouveau. Ici, pas de sortie de secours possible, elle avait besoin de moi et j’avais répondu présent. Il n’en était pas de même avec les femmes malheureusement. Pour preuve, je me retrouvais face à une personne que je n’avais vu qu’une heure ou deux, à la saluer bêtement alors qu’elle devait certainement être ici pour se reposer ou faire une coupure avec son métier. Le problème c’était qu’égoïstement, je n’avais pas envie de rester seul. Je pouvais mourir sur la table d’opération comme coupé du monde en devenant aveugle. L’un dans l’autre ne me rendait guère optimiste mais ma nature de battant me forçait à avancer. Aussi fus-je surpris qu’elle se souvienne de moi. Mémoire photographique ? Peut-être bien. « Je me porte comme un charme » plaisantais-je car elle et moi savions que ce n’était pas forcément le cas mais la forme était là, que demander de mieux ? « Et vous ? Sans vouloir vous vexer, vous semblez épuisée… Dure garde ? » Présumais-je avant de me passer une main derrière la tête « Cela vous dirait de partager un café avec moi ? Vous êtes libre de refuser, je comprendrais très bien que vous préfériez rester à l’écart d’un patient enfin futur bref… cela vous tente ? » Lui proposais-je avec un léger sourire.  Je ne savais pas ce qui me poussait à insister de la sorte, peut-être ma nature protectrice qui me soufflait qu’elle avait besoin de se changer les idées quoiqu’il en soit, j’étais prêt à devenir une oreille attentive si elle le désirait.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyVen 19 Juil - 15:35







DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞


« Je me porte comme un charme » . Un petit rire jaune s’échappa de  ma bouche. En même temps, ma question avait été stupide et je me demandais encore ce qui m’avait pris pour la lui poser. La fatigue probablement. Ce qui me rassurait, c’était qu’il avait en effet l’air d’être en forme. Si je n’étais pas au courant pour sa tumeur, je ne l’aurai deviné, ce qui n’était pas toujours le cas. « Et vous ? Sans vouloir vous vexer, vous semblez épuisée… Dure garde ? » Cela devait probablement être vrai. Je m’étais rapidement regardé dans un miroir avant de partir de l’hôpital et ma tête faisait alors peine à voir. J’avais essayé de masquer les dégâts à l’aide d’un peu de maquillage, mais vu la fatigue qui commençait à m’emporter, cela n’avait pas dû être d’une grande aide. « Oui, c’est le cas, trois jours sans sortir de l’hôpital font cet effet … » lui répondis-je avec un petit sourire. En même temps, je n’avais pas à me plaindre. Oui, il y avait des jours plus difficiles que d’autres et cette longue journée de plus de cinquante-cinq heures en avait fait partie. Mais finalement, le Chef avait raison, quand je repensais aux patients que j’avais sauvés, ou quand je voyais le sourire de joie qui éclairait la famille des patients une fois la bonne nouvelle annoncée, je me disais que ce métier était le beau au monde. Il était vrai que je n’avais pas débuté cette carrière pour les bonnes raisons. En effet, si j’avais fait médecine à la base, c’était parce que je m’étais dite qu’il serait égoïste de ma part de faire autre chose. Après tout, même si parfois je considérais ma mémoire comme une malédiction, en l’utilisant pour sauver les gens, c’était surtout un don. Et qui étais-je pour tourner le dos à ce don ? Pour ne rester que mannequin et héritière ? C’était avec cette pensée que j’avais débutée mes études de médecine. Mais une fois arrivée à l’hôpital, en tant qu’interne en première année, et surtout après la première vie sauvée, je me rendis compte que c’était devenu ma passion. Après tout, quelle meilleure passion pouvait exister que celle de sauver des vies ? « Cela vous dirait de partager un café avec moi ? Vous êtes libre de refuser, je comprendrais très bien que vous préfériez rester à l’écart d’un patient enfin futur bref… cela vous tente ? » « Bien sûr », lui répondis-je en lui faisant un signe de la main, l’encourageant à s’assoir. Cela me ferait du bien d’avoir un peu de compagnie. En ce moment, ma relation avec Josh se dégradait, encore plus que lorsque mon internat avait commencé. En même temps, je le comprenais. Il y a quelques mois, il avait appris qu’il avait une sœur jumelle, et qu’il avait tout simplement était vendu à la naissance. Après avoir fait des recherches, il avait réussi à la retrouver. Et je la connaissais. Elle s’appelait Selina Muñoz, et je l’avais croisée à plusieurs reprises. Tout d’abord, elle était la raison pour laquelle j’avais envie d’utiliser mon don pour sauver des gens. En effet, je l’avais croisée lorsque j’étais enfant, et que j’étais allée au Mexique pendant les vacances. Je l’avais d’abord aperçue sur le trottoir en face du mien et je me rappelais à quel point je l’avais trouvée livide. Puis, alors que j’étais à l’hôpital pour m’être cassée le bras, mes parents avaient forcés les médecins à me garder en observation pour la nuit, pour être sûrs que je n’avais pas de traumatisme crânien – oui, mes parents ont toujours été des parents poules, s’inquiétant pour le moindre petit problème me concernant, et cela continuait encore aujourd’hui  – et pendant la nuit, m’ennuyant et n’arrivant pas à dormir, j’avais décidé de me promener dans l’hôpital. C’est à ce moment que je la croisai pour la seconde fois. Elle était dans une chambre d’hôpital, branché à toutes sortes de fils, et j’avais alors eu une grande admiration pour elle. La troisième fois que nos chemins se croisèrent, ce fut tout simplement à la plage, à New York, quinze ans  après notre précédente rencontre …




Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptySam 20 Juil - 11:05

« Je compatis ! » lui répondis-je car pour être fatiguée, elle semblait vraiment l’être et donc je compatissais pour elle car j’avais connu fut un temps, un ami qui avait décidé de faire médecine. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’avait jamais lésiné sur le travail pour être le meilleur et j’avais toujours trouvé cela honorable. Pour ma part, je n’avais jamais été très porté sur les études bien que je vouais un véritable culte à la littérature. Non, les études et moi n’avions jamais fait bon ménage et ce n’était pas une question d’intelligence car je n’étais pas plus con qu’un autre. Le seul problème c’est que je n’arrivais pas à tenir en place. J’avais besoin de bouger, d’être dans l’action. L’armée m’avait apporté cette adrénaline mais aussi ce sentiment d’appartenir à quelque chose, à un groupe. Je connaissais l’esprit de famille pour avoir grandi au sein d’une famille aimante et soudée mais je n’avais encore jamais connu l’esprit de groupe, cette solidarité sans faille, le fait de remettre sa vie entre des mains étrangères. On peut dire que c’était l’armée qui m’avait donné le goût de l’entraide, cette faculté à toujours me dépasser qu’importent les obstacles. Je crois que je n’aurais pas abordé ma tumeur au cerveau de la même manière si je n’avais jamais été militaire car si à la base, j’avais toujours été un battant, l’armée m’avait endurci. Alors, oui j’avais considéré ma tumeur comme un ennemi à abattre, comme simplement une épreuve de plus à laquelle, je devais faire face, bravement, sans détourner le regard. Désormais, il ne me restait plus qu’à me faire opérer en espérant que cette fois-ci ce serait la bonne. Il y a quelques jours, à l’approche de l’acte chirurgical, mon chirurgien était venu me trouver pour m’annoncer qu’il valait mieux repousser l’opération car il y avait eu un problème au niveau de mes analyses. Celle-ci avait été repoussée d’une quinzaine de jours et la routine s’était une nouvelle fois installée : la même attente, la même peur ! Simplement, entre temps, je m’étais fait larguer. Là pour le coup, je devais avouer que la nouvelle avait été dure à encaisser car elle ne venait pas sans d’autres révélations sur la personne que j’avais crue aimé. Mensonge, trahison et abandon. Sacré cocktail même pour un homme habitué à prendre des coups à la place des autres. J’ignorais encore si j’étais plus en colère que triste voire déçu mais il me fallait aller de l’avant sauf que j’éprouvais des difficultés car c’est idiot mais je me sentais seul. « Merci ! » lui souriais-je en m’installant à sa table, commandant un deuxième café tout en regrettant de n’avoir pas quelque chose à manger. J’étais un gros mangeur –et je remerciais d’être adepte du footing pour éliminer les calories ; mais malheureusement, je devais suivre un régime strict avant mon opération. Ok la première fois j’avais craqué et c’était ce qui m’avait valu ce léger contre temps dans mon traitement mais cette fois-ci j’allais tenir : il suffisait que je me trouve une grotte pour ne pas succomber à la tentation. « Je voulais vous remercier pour votre gentillesse et votre professionnalisme. Je connais bien le milieu médical, ma femme a été trois ans dans le coma avant de décéder et comment dire, j’ai vu beaucoup de personnels hospitaliers et ils ne sont pas tous sympathiques comme vous » la complimentais-je à ma façon avant de remercier le serveur et de glisser les deux sucres dans le liquide amer pour l’adoucir « Je sais que je dois éviter le sucre mais bon, je vais finir dingue si j’en mange pas » grimaçais-je car en plus d’être gourmand, j’étais ce qu’on appelait un bec sucré (adorateur des sucreries et autres desserts). « Vous avez toujours voulu être médecin ? Je suis peut-être un poil trop curieux » reconnus-je en me passant une main dans les cheveux, geste nerveux. Diable, j’étais vraiment rouillé au niveau des relations sociales.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptySam 20 Juil - 14:49






DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞


Lors de ma troisième rencontre avec Selina, je promenais alors Nemo, mon doberman – que mes parents ont eu la gentillesse d’accueillir pendant cette journée interminable et que je récupérerai ce soir – et j’étais tombée sur elle. Ou c’était plutôt Nolan, son fils qui était tombé sur mon chien et qui ne voulait plus le lâcher. Même si je trouvais la ressemblance frappante, je n’avais rien dit, surtout que j’avais alors fait une promesse à Rebekah, ma meilleure amie. Celle-ci m’avait alors fait promettre d’essayer de ne plus faire ma miss je-sais-tout et surtout d’arrêter de faire tant confiance à des inconnus. Après tout, peu de temps avant, je m’étais faite agresser par un homme avec lequel j’avais parlé et c’était elle qui avait dû appeler la police. Mais plus je parlais à Selina, plus je faisais le lien avec la petite fille de Mexico. Alors que nous nous dirigions vers un café, elle m’avait demandé d’être honnête avec elle, voyant ma gêne. Alors que je lui décrivais mes souvenirs, celle-ci se renferma et parti rapidement. Cela aurait pu s’arrêter là, mais je l’ai rencontrée une quatrième fois, à l’hôpital cette fois-ci. Son fils faisait une allergie – en même temps, je l’avais bien vu manger du sable lorsque nous étions sur la plage, il n’était donc pas étonnant qu’il en fasse une – et nous avions alors enfin pu parler à cœur ouvert. Je devais bien avouer que je commencer à l’apprécier grandement. Nous nous sommes revues à plusieurs reprises et j’ai alors appris qu’elle était la sœur de mon Joshua. Quelle coïncidence non ? Je sortais avec Josh depuis mes seize ans – il était d’ailleurs le seul homme avec qui j’étais sorti – et cette jeune femme était donc en fait ma belle-sœur. Celle nouvelle nous rapprocha encore et nous devînmes rapidement amies. Et c’est là que le drame arriva. Le problème pulmonaire de Selina était revenu, et s’était même grandement aggravé. Elle était alors arrivée en urgence et fût rapidement amenée au bloc opératoire. J’observais l’opération depuis la galerie, tout en étant au téléphone avec mon petit ami pour lui décrire ce qu’il se passait. Elle n’en était malheureusement pas sortie vivante. Josh n’était plus vraiment le même depuis. Il avait toujours rêvé d’avoir une sœur et apprendre qu’il en avait une l’avait rempli de joie. Sa mort lui avait retiré quelque chose, et il était en colère en permanence, contre tout le monde, même moi. Surtout moi. D’après lui, j’aurai dû me rendre compte que sa maladie était revenue, et que vu que je préférai faire passer mon métier avant lui – oui, même dans ce moment tragique, il continuait à m’en vouloir de passer autant de temps à l’hôpital – je n’aurai pas dû la laisser mourir. Je ne savais pas ce que je pouvais faire pour lui, mais ce que je savais, c’était qu’il commençait à me faire peur, plongeant dans l’alcool et n’en sortant pas. Je fis tirée de mes pensées lorsque le jeune homme assis en face de moi me dit : « Je voulais vous remercier pour votre gentillesse et votre professionnalisme. Je connais bien le milieu médical, ma femme a été trois ans dans le coma avant de décéder et comment dire, j’ai vu beaucoup de personnels hospitaliers et ils ne sont pas tous sympathiques comme vous » . Un sourire franc éclaira mon visage. J’essayai en fait d’être toujours là pour mes patients. C’était apparemment une force mais également une faiblesse. En effet, d’après le Docteur Fitzgerald, je m’attachais trop rapidement aux patients, et leurs pertes m’étaient donc encore plus difficiles. D’après lui, autant il fallait que je reste souriante et compréhensive avec eux, autant il fallait que j’apprenne à me détacher d’eux, à mettre une frontière entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle, au risque de finir par sombrer en dépression un jour. « Apparemment, je le suis un peu trop d’après mes supérieurs. » lui répondis-je. Je préférai occulter le décès de sa femme, justement à cause de mon expérience avec mon petit ami. Vu sa réaction dès que je voulais lui en parler, je me disais que le deuil n’était pas gérer de la même façon d’une personne à une autre, et préférai ne pas prendre le risque de blesser émotionnellement mon patient. Je ris en l’entendant se justifier d’avoir mis autant de sucres dans son café. Il était vrai que ce n’était pas très bon la santé, mais étant également très gourmande – les pâtisseries étant mon véritable point faible – je ne pouvais que le comprendre. « J’ai un concept dans la vie : aucune privation ! Celle-ci est pour moi l’une des pires choses que les humains aient pu créer ! » m’exclamais-je. Bon, peut-être pas la pire, mais ce n’était sûrement pas une bonne chose dans tous les cas. « Vous avez toujours voulu être médecin ? Je suis peut-être un poil trop curieux » me demanda-t-il. Cela me refit immédiatement penser à Selina de nouveau. Je décidai d’être évasive, il serait sûrement trop difficile pour moi de parler de la jeune femme « Peut-être pas depuis toujours, non, mais cela a toujours traversé mes pensées. » lui répondais-je.




Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyDim 21 Juil - 10:52

Les hôpitaux, je les avais fréquentés assidument après notre accident de voiture. Je crois que je pouvais circuler dans l’hôpital de Sidney les yeux fermés tant j’avais arpenté les couloirs en attendant un hypothétique réveille de Grace. Je me rappelais des premiers jours suivant mon réveil. Je nageais dans le brouillard le plus complet étant donné le trauma crânien qui avait été le miens. A mon réveil, Gabriel mon meilleur ami était là, la mine sombre. C’était lui qui m’avait parlé de Grace en premier. Je me souvenais que trop bien de me réaction, j’avais repoussé les draps de sur moi et… rien n’était venu. Mes jambes avaient refusé de faire le moindre mouvement car dans l’accident, ma moelle épinière avait été compressée, quelque chose dans ce genre-là. Je n’avais jamais demandé de détail, tout ce qui m’importait était de retrouver l’usage de mes jambes et la réponse avait été qu’il me fallait être patient –une expression pour éviter de dire jamais. Malgré cela, malgré tout ce qu’on me disait, je m’étais battu jour après jour pour quitter ce foutu fauteuil roulant, rendant quotidiennement visite à ma femme. Il m’avait fallu huit mois pour remarcher péniblement mais aujourd’hui, je ne gardais pas un mauvais souvenir de cette épreuve. Elle m’avait endurci, elle m’avait prouvé que quand on voulait, on pouvait ! Il suffisait de croire en soit et de travailler dur mais des fois, cela ne suffisait pas. J’avais beau avoir hurlé, prié, rien ne m’avait rendu ma femme et elle avait fini par s’éteindre il y a un peu plus d’un an. C’est étrange, c’était comme si elle avait attendu que Katniss ne débarque dans ma vie pour se dire qu’elle pouvait partir, qu’elle pouvait me laisser sans regret. Depuis, je comptais les jours en songeant à combien ma vie aurait été différente si nous n’étions pas allés à ce restaurant pour célébrer notre anniversaire de mariage. Quelle aurait été ma vie sans cet accident ? Je pense que je vivrais toujours à Sidney en Australie, continuant de travailler pour Peter en tant que garde du corps. Je n’aurais certainement pas fait la connaissance d’Ayhalina et de son mari ou alors, je ne me serais pas attaché à la jeune femme à ce point. De ce fait, elle ne m’aurait certainement jamais demandé de venir la protéger à New York et je n’aurais jamais rencontré ma fille. Je sais bien qu’avec des si, nous pourrions refaire le monde mais je n’arrivais pas à regretter cette vie fictive. Grace me manquait et mon cœur saignait d’être loin de mon épouse mais j’avais la joie de connaitre ma fille et ça, pour rien au monde je ne voudrais me l’enlever. Katniss m’avait sauvé de biens des façons et si désormais je devais vivre avec ma solitude alors tant pis, j’acceptais cet état de fait. « Je comprends ce que vous voulez dire, avec mon métier, c’est la même chose. Je dois éviter de m’attacher à mes clients pour garder la tête froide mais dans certains cas, c’est très facile et dans d’autres non. Je pense que vous y arriverez avec le temps et l’expérience mais ne perdez pas pour autant votre âme, il faut savoir trouver le juste milieu » répondis-je avec calme. « Si vous trouvez la recette miracle, donnez là moi car même avec mon expérience, il m’arrive de craquer aussi » ajoutais-je non sans humour car j’avais connu de brèves romances auprès de certaines clientes et je ne le regrettais pas le moins du monde. Mon côté professionnel lui, c’était une toute autre histoire. « Je ne peux dire qu’Amen à vos propos mais votre supérieur risque de me taper sur les doigts si mes analyses ne sont pas bonnes cette fois-ci » plaisantais-je avant de la questionner sur sa vocation. « En somme, ce sont les aléas de la vie qui vont ont fait devenir médecin si je comprends bien ? »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyDim 21 Juil - 14:57







DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞


Je n’arrivais pas à penser à autre chose qu’à Joshua. Après tout, cela faisait plus de sept ans que nous étions ensemble et je n’arrivais pas à imaginer ma vie sans lui. Pourtant, je n’aimais pas ce que je ressentais à présent pour lui quand nous étions ensemble – enfin lorsque j’avais le courage d’aller le voir. Nous en étions à ce point là. J’allais jusqu’à faire une garde de près de soixante heures juste pour ne pas me retrouver en sa présence – et sauver des vies bien sûr. J’étais probablement la pire petite amie qui pouvait exister. Mon homme souffrait et j’avais tout simplement peur de le voir, de rester avec lui. Il était devenu une autre personne – l’ombre de lui-même – depuis qu’il avait perdu sa sœur, mais c’était pourtant mon rôle de rester près de lui non ? De l’aider à traverser cette épreuve. Il avait toujours été là pour moi, m’avait toujours soutenu du mieux qu’il le pouvait. Bon, depuis que mon internat avait commencé, il était vrai que le soutien était bien moindre, mais pouvais-je le blâmer ? Après tout, c’était moi qui avais choisie cette voie-là, tout en connaissant parfaitement les conséquences. C’était également moi qui décidai de prendre plus de gardes, pour être sûre de pouvoir être là si mes supérieurs avaient besoin de moi. Rebekah avait une vie elle, et pourtant nous avions commencé notre internat ensemble. Cela prouvait bien que c’était un choix non ? Rebekah, elle, pensait tout autrement. En effet, ma meilleure amie pensait que j’aurais dû l’envoyer balader il y a bien longtemps, et qu’il n’avait aucun droit de me traiter de la façon dont il le faisait depuis que mon internat avait commencé. Après tout, la raison pour laquelle nous ne nous voyions moins était que j’étais occupée à sauver des vies. Ce n’était pas comme si j’allais en boîte tous les soirs, pensait-elle. D’après elle, je devrais me trouver quelqu’un d’autre, une personne qui me comprendrait. Je devais bien avouer que lorsqu’elle avait abordé le sujet, j’avais de suite pensé au docteur Fitzgerald, mais bon, ce n’est pas comme si je sauterais le pas, il était mon supérieur après tout. Quoique Rebekah ne se gênait pas le moins du monde, étant carrément tombée amoureuse du chef de la chirurgie. Carrément oui, il était encore plus que notre supérieur, il était le supérieur de nos supérieurs ! Enfin voilà, d’après elle j’étais pénalisée de n’être sortie qu’avec lui, parce que je n’avais aucun point de comparaison. Mais bon, de toute façon, ce n’était pas comme si j’allais rompre avec Josh, surtout en ce moment. « Oui, c’est vrai que cela ne fait que deux ans que je suis auprès des patients. Mais bon, cela dépend des services aussi. En trauma, on n’a tout simplement pas le temps de lier une relation avec le patient, devant l’amener directement en salle d’opération et n’ayant rarement le temps de parler avec. Mais dans les autres services, on les côtoie tous les jours pendant des semaines, voire des mois ! » Je repensais directement à Lucas, un petit garçon d’à peine six ans, dont je m’étais occupé dès le début de mon internat, et dont je m’occupais toujours d’ailleurs. Il avait longuement attendu des poumons et après s’être fait « voler » des poumons par une autre petite fille qui s’était découvert en plus piteux état, nous croyions même qu’il mourrait avant d’en recevoir. Heureusement, il en avait reçu peu de temps après. Mais je m’étais forcément très attachée à lui, après tout ce temps et c’était un véritable plaisir de le revoir lors des suivis post opératoires. « L’important est juste de ne pas abuser. Comme pour tout, il faut trouver le juste milieu en fait » lui conseillais-je à propos des sucreries « Oui, c’est ça. Et puis il aurait été un peu égoïste de ne pas l’être aussi. » lui confessais-je à propos de ma vocation.





Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyLun 22 Juil - 11:02

Notre conversation suivait son cours avec le plus grand naturel et je ne pouvais m’empêcher de songer aux histoires du métier. Il n’était pas rare sur les missions à longue durée que les gardes du corps s’attachent à leurs clients. Après tout, nous faisions comme partie de la famille, les accompagnants dans tous leurs déplacements, chez eux, pendant leurs vacances. Une certaine intimité se crée et il était que plus difficile de s’en détacher pour repartir vers d’autres contrats. C’est pourquoi certains garde du corps faisaient tout une carrière auprès du même client, d’autres au contraire, en changeaient le plus souvent possible pour éviter tout attachement. J’avais connu les deux cas de figure mais au final, une part de moi s’était toujours attachée à eux. Nous étions bien souvent plus que des gardes du corps comme des confidents par exemple. Des fois, de véritables liens d’amitié se créent entre nous. J’avais connu ce cas de figure avec Ayhalina Kostas. Une actrice qui était devenue comme ma meilleure amie. Je la connaissais depuis longtemps et j’avais été présent tout du long de la maladie de son époux jusqu’à sa mort. Dans ces cas-là, vous ne pouvez pas être indifférent à cette détresse et vous vous laissez aller à des sentiments qui ne devraient pas avoir lieu d’être. Je n’avais jamais songé m’éprendre d’elle par la suite mais au final, elle était repartie et j’avais continué ma route. Le plus ironique avait fallu que je tombe sous le charme d’une chanteuse par la suite avec qui j’avais fait un bout de route avant que notre relation ne cesse me prouvant qu’il ne valait mieux pas mélanger travail et vie personnelle. Vous n’aviez pas le recul nécessaire pour assurer la protection car les sentiments brouillaient votre jugement et vous n’interprétiez pas les signes avant-coureurs d’un danger de la même façon. C’était pour cela –et pour des raisons bien plus familiales ; que j’avais fini par rompre. Nous n’étions pas faits pour être ensemble au-delà du fait qu’une grande différence d’âge nous séparait. Aussi, quand j’avais fait la rencontre de Summer, je m’étais dit que je pouvais peut-être recommencer à zéro, avoir une seconde chance d’être heureux mais il avait fallu qu’elle ait une double vie. Dans ces cas-là comment faire quand la confiance tombait en morceau ? Quand vous réveillez en vous disant que toute cette histoire avait été motivée par des desseins autres que romantique. J’avais cru à une belle histoire et au final, il n’en était rien. A présent, je devais me concentrer sur mon opération et espérer que je ne serais ni diminué ni ne succomberais à celle-ci. Entamer une relation dans ces conditions-là ne me paraissait pas une excellente idée. Je savais que trop la douleur qui nous empoignait le cœur quand on perdait un être cher et il était hors de question que je fasse subir cela à une autre femme. Peut-être qu’une fois remis de ma tumeur, envisagerais-je mon avenir sentimental sur une note bien moins pessimiste qu’actuellement mais j’en doutais. Je voulais être présent pour ma fille et je craignais de ne jamais dépasser la perte de Grace. Celle-ci était bien trop présente et aucune femme n’arrivait à la cheville de ma femme… Le souvenir était encore trop présent et puis pouvais-je réellement aimer à nouveau ? J’avais cru l’espace d’un instant que c’était possible mais j’en doutais. Katniss avait besoin de moi et c’était tout ce qui m’importait, la solitude ne m’effrayait pas le moins du monde car après tout, mes amis étaient présents et être le tonton gâteau ne me déplaisait pas non plus même si comme tout père de famille, je souhaitais offrir une famille à ma fille. « Pour ma part être garde du corps est un choix par défaut. J’ai toujours aimé l’armée mais ma femme ne supportait plus de me savoir en mission aux quatre coins du monde alors par amour, j’ai renoncé à l’armée et je suis entré au service d’un ancien frère d’arme. Je n’ai jamais regretté ce choix du cœur mais je suis un homme d’action et cela me manque ! C’est idiot de se dire que j’ai survécu à des missions suicides et qu’une tumeur au cerveau puisse me terrasser. La vie peut-être assez ironique quand elle s’y met » plaisantais-je montrant ainsi que mon état de santé restait quelque chose d’assez léger et qu’elle n’avait pas à se sentir gênée en ma présence.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyLun 22 Juil - 13:21







DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞


Mais comment est-ce que je pourrais me séparer de Joshua ? Comme Rebekah l’avais souligné, je n’avais jamais été avec quelqu’un d’autre que lui. Donc oui, je n’avais aucun point de comparaison, parce qu’il était tout ce que je connaissais. Il avait été ma première relation – et pour le moment dernière aussi – et notamment ma première fois. Et puis, il avait surtout été la première personne à ne m’avoir jamais traité de monstre. Même si les moqueries s’étaient arrêté lorsque j’étais entrée dans les cheerleaders – c’était d’ailleurs la raison qui m’avait poussé à y entre, n’ayant pas spécialement d’affinités avec la danse – je savais que mes camarades n’en pensaient pas moins. Sauf lui. Même lorsque nous n’étions pas encore proches et que nous ne nous adressions pas la parole, il ne me regardait pas avec des yeux moqueurs. Nous avions fini par nous rapprocher lorsqu’il avait besoin de cours particuliers pour augmenter ses notes – c’était ça où il était viré de l’équipe de basket. Il m’avait alors demandé mon aide et nous avions alors commencé à parler. J’étais celle qui avait fait le premier pas – même si, comme tout homme ayant un égo assez important, il avait quelque peu réécrit notre histoire de ce point de vue là – et nous ne nous étions jamais lâchés depuis. Lorsque j’avais rencontré Rebekah, au début de notre internat, et qu’elle l’avait rencontré, elle avait halluciné en apprenant le temps depuis lequel nous étions ensemble. Il était vrai qu’être avec une personne depuis plus de cinq ans alors que je n’avais même pas 22 ans, cela pouvait être peu compréhensible. Mais pourquoi rompre avec lui, sans savoir si je trouverai mieux ailleurs ? C’était vrai, rien ne me garantissait que je serais plus heureuse avec quelqu’un d’autre. Peut-être que ce serait bien pire. J’avais la chance d’être avec un jeune homme attentionné – bien que moins depuis le début de mon internat – gentil et, ce qui ne gâchait rien, plutôt beau – après tout, la beauté est subjective. « Je ne quitterai jamais mon emploi, même par amour. Encore moins par amour je pense. Après tout, si la personne nous aimait vraiment, pourquoi vouloir nous retirer notre passion, ce pour quoi on vit ? » Je devais avouer que je me parlais surtout à moi-même. Après tout, je ne connaissais pas l’histoire de mon patient, et n’avait donc que la mienne pour comparer. Je savais que depuis que j’avais commencé, Josh en avait assez de me voir si peu, ce qui entraînait fréquemment des disputes – à chaque fois que nous nous voyions d’ailleurs. Mais jamais je ne renoncerai mon métier pour lui. Il devait m’aimait moi, ce que j’étais, et la médecine en faisait plus que partie intégrante. « En effet, la vie peut être une ‘bip’ quelques fois. » Je m’étais moi-même censurée, n’aimant pas particulièrement les grossièretés. « Au fait, comment va votre petite amie ? Summer je crois. »  Je ne croyais pas, je le savais. Mais bon, j’essayai de montrer le moins possible, aux personnes que je rencontrai, les effets de mon « don ». J’avais croisée la jeune femme lors de la visite préopératoire de mon patient.  Elle m’avait semblé très dynamique, un vrai petit vent frais. Mais je ne savais pas si elle était alors au courant pour la tumeur de son petit ami.





Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyMer 24 Juil - 18:16

Les sacrifices et les compromis faisaient partis d’une relation. Du moins c’était ainsi que j’avais toujours vu les choses. « Vous savez, je faisais partie des commandos d’élite et mes missions étaient pour la plupart des missions dites suicide. C’était toujours un miracle en soi quand nous revenions tous sains et saufs et c’est éprouvant pour la personne qui reste en retrait. J’ai passé de très bons moments avec l’armée et certainement que cette vie me manquera jusqu’au bout mais j’aimais ma femme et elle était plus importante que tout. Nous voulions fonder une famille et je crois que je n’aurais jamais pu repartir sereinement sur le terrain en sachant que je pouvais les abandonner. J’ai vécu avec l’absence d’un père et je me suis toujours juré de ne jamais faire vivre cela à mon enfant si j’avais le choix » lui répondis-je car le choix, nous ne l’avions pas toujours. Grace avait été ma vie et elle le serait sûrement encore jusqu’à ma mort mais il me fallait aller de l’avant, continuer sans elle-même si c’était difficile. C’est pourquoi, si j’avais la possibilité de remonter le temps, je ne changerai rien. Nous avions été heureux dans notre mariage et j’avais pris plus de plaisir que je ne le pensais à rentrer tous les soirs à la maison. J’avais toujours cru que je ne pourrais pas vivre sans l’armée mais en réalité, c’était sans Grace que la vie me paraissait insipide. Je crois que sans Katniss, je me serais laissé vivre au rythme de mes contrats sans chercher plus loin. Ma fille m’avait donné un second souffle de vie, elle m’avait donné une raison de me lever chaque matin, de me booster pour aller travailler. Elle m’avait redonné cette passion qu’était d’aider les autres et pour cela, je crois que je lui en serais éternellement reconnaissant. Elle n’avait que douze ans et elle n’appréhenderait jamais peut-être ce qu’elle avait fait pour moi mais peu m’importe, je passerai le reste de ma vie à être le meilleur père qui soit. C’était une promesse que je lui avais faite. « Summer ? » répétais-je soudainement en fronçant les sourcils. « Nous nous sommes séparés. EN fait, elle m’a quitté quelques jours après que l’opération ait été annulée. Je crois qu’elle n’a pas supporté la pression de savoir que je pouvais ne pas me réveiller de cette opération. Je ne lui en veux pas, je sais ce qu’est de vivre sans la présence de l’autre mais cela n’enlève pas l’idée que j’aurais aimé qu’elle reste auprès de moi et m’aide à tenir le coup » soupirais-je me confiant comme je me confiais rarement. D’habitude, j’étais plutôt l’oreille attentive, celui qui écoutait sans se confier. Il faut dire que j’étais plutôt pudique dans mes sentiments malgré ma nature chaleureuse et avenante. « Ce sont les aléas de la vie, en fait je crois que je suis maudit. Toutes les femmes que j’ai aimé mon quitté » plaisantais-je pour redonner un ton un peu plus léger à cette conversation. Je ne voulais pas de sa pitié, j’allais bien. Je me sentais simplement seul.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyJeu 25 Juil - 1:02







DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞


« Oui, c’est vrai que ma situation n’est pas vraiment comparable à l’armée, désolée. » commençais-je, me sentant stupide d’avoir pu comparer nos histoires, alors qu’elles étaient totalement différentes. Je pouvais rentrer à la maison dès que je le voulais, même s’il m’arrivait de devoir retourner à l’hôpital pour une urgence en plein milieu de la nuit, au moins, j’avais un endroit où aller une fois ma journée – ou nuit – terminée. D’ailleurs, je me demandais comment l’on ferait avec Joshua lorsque nous aurions enfin trouvée notre maison – si cela était toujours d’actualité, bien sûr. Je savais parfaitement qu’il m’avait demandé de vivre avec lui pour que nous puissions nous voir plus souvent. Mais comment réagirait-il lorsque mon biper sonnerait de son bruit très strident, en plein milieu de la nuit ? Ou même lorsque je ferais des gardes de nuit, et dormirais alors la journée ? Comprendrait-il que je passe la journée à dormir pour récupérer mes heures de sommeil manquées, plutôt que de passer la journée avec lui ? « C’est juste que j’ai l’impression que mon petit ami essaye de me mettre dans cette position, et je ne sais que faire … » continuais-je. Olala, mais qu’est-ce que je faisais ? J’étais en train de raconter mes futiles problèmes de couple à une personne qui avait une tumeur au cerveau et qui risquait d’y passer. Ce que je pouvais être égocentrique quelques fois ! « Je suis vraiment désolée, mes problèmes de cœur doivent probablement être le cadet de vos soucis. » m’excusais-je, embarrassée. Comment pouvait-elle l’avoir quitté ? C’était horrible de faire cela. Je ne comprenais vraiment pas mes congénères quelques fois. Si l’on commençait une relation, c’était bien dans l’espoir de passer sa vie avec la personne non ? Et si l’on ne pouvait rester auprès d’une personne que l’on aimait juste parce qu’elle était malade, à quoi cela servait-il de chercher quelqu’un ? Parce qu’il était sûr que ce type de personne ne pourrait jamais honorer le serment du mariage : dans la santé et dans la maladie. Autant rester seul dans ce cas-là, c’était beaucoup plus simple. « Je suis vraiment désolée. Je ne comprends vraiment pas que certaines personnes réagissent de cette façon en apprenant la maladie d’un proche. » Et c’était bien vrai. Comment comprendre d’ailleurs ? Comment pouvait-on abandonner une personne que l’on aimait lors du moment où il avait le plus besoin de soutien ? J’étais sidérée ! « Surtout que nous savons parfaitement, en tant que médecin, que le soutient est l’un des points-clés pour permettre la guérison. J'ai lu une étude il y a bientôt quatre ans, publiée à la page 23 du Magazine de la Santé de septembre 2009 qui prouve que les patients qui s’en sortent le mieux et le plus rapidement sont ceux qui sont le plus soutenus à la maison. » Je m’apprêtais à réciter l’étude, mais pensant à Rebekah, je préférais m’abstenir. Elle m’avait fait promettre de ne plus faire ma miss je-sais-tout, et même si cela était difficile pour moi de ne pas donner les informations que mon cerveau me transmettait, j’essayais tant bien que mal de respecter mon engagement envers elle. « Je ne crois pas au vaudou et autres techniques ésotériques, donc je ne pense sincèrement pas que vous êtes maudit. » lui dis-je en lui prenant la main. « Vous finirez par rencontrer la femme de votre vie, j’en suis sûre ! » m’exclamais-je.





Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyJeu 25 Juil - 17:48

« Vous savez, il n’y a pas de solution miracle ni même de situation idéale. Du moins, c’est mon point de vue » lui souriais-je car il était évident qu’elle se sentait gênée. Je crois tout simplement que j’avais eu un réflexe de défense car je n’avais jamais supporté la moindre critique envers Grace. Oh elle n’avait pas été la plus parfaite des épouses car personne ne l’était mais nous nous étions aimés et je sais qu’elle avait fait des efforts. Après tout, nous voulions une famille et il n’aurait pas été très sain que je continue l’armée dans ces conditions –surtout en toute connaissance de cause puisque Grace connaissait bien le milieu militaire pour avoir été infirmière rattaché à notre unité. C’est d’ailleurs ainsi que j’avais fait sa connaissance pour ne plus la quitter. Dolce semblait être dans le même cas de figure à savoir au carrefour entre compromis et sacrifice. Il y avait toujours des compromis à faire dans un couple, c’était inévitable mais un sacrifice, c’était un don de soi. On pouvait s’attendre à ce que l’autre fasse des arrangements aussi mais dans le cas du sacrifice, c’était un choix personnel. Son petit-ami n’avait pas à lui en demander, la décision devait venir de la jeune femme et non l’inverse. Pourquoi ? Parce que dans quelques années, la rancune s’installerait quoiqu’on y fasse. « Bien au contraire, j’ai toujours apprécié de discuter et d’aider les personnes autour de moi alors si je peux vous être d’une quelconque utilité, ce serait avec plaisir » lui répondis-je. Je ne voulais pas que les gens me fuient sous prétexte que j’avais une tumeur au cerveau. En fait, moins on me traitait différemment et mieux je me portais car justement, je n’étais ni en sucre ni mort alors autant continuer son bonhomme de vie sans penser à cette fichue tumeur. C’était ma philosophie « Pour vous répondre, vous devez vous interroger sur ce que vous, vous êtes prête à abandonner par amour. Si vous aimez votre profession, si vous avez le moindre doute sur le fait de tout arrêter alors ne le faite pas car dans quelques mois voire quelques années, vous regretterez et vous ne pourrez pas vous empêcher de le tenir responsable. Vous pouvez essayer de vous rendre plus disponible mais ne sacrifiez pas votre carrière si vous ne vous en sentez pas capable. L’amour est un don merveilleux mais il peut être facilement empoisonné si l’on consent à se sacrifier pour les mauvaises raisons » lui répondis-je en lui faisant partager mon opinion sur la question. En parlant d’amour, la discussion s’orienta sur Summer et je grimaçais. « Apparemment, elle devait retrouver son père disparu, j’avoue n’avoir pas saisi tous les tenants et aboutissants, je suis simplement conscient que je ne la reverrais peut-être plus mais c’est l’histoire de ma vie » plaisantais-je car garder le sourire était une autre de mes philosophies. Je ne montrais guère mes véritables sentiments, les dissimulant sous mon sourire chaleureux mais dans le fond, je me sentais simplement triste. « En fait, je crois que je l’ai déjà rencontré par deux fois. La première a été mon épouse, la seconde s’appelait Ayhalina » soupirais-je. « Et vous, votre petit-ami est celui auquel vous allez lier votre vie ou vous éprouvez des doutes ? Je m’excuse, ça me regarde pas mais j’ai l’impression que vous n’êtes pas si heureuse avec lui »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyVen 26 Juil - 16:29







DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞


Oui, il avait sans doute raison. La solution miracle ne viendrait pas et c’était à moi de faire un choix. Bon, je n’avais pas à le faire maintenant, mais il faudrait que je le fasse un jour. A moins de voir ce que ça donnerait lorsque je serais titulaire. Après tout, je n’avais plus que cinq ans à attendre avant de le devenir. A ce moment-là, j’aurais déjà un peu plus de temps pour avoir une vie. Quoique d’autres internes réussissaient à vivre leur vie tout en faisant leur internat. Il y en avait même une qui était enceinte. Je me demandais ce qu’elle ferait lorsque l’enfant serait né. Après tout, on faisait des semaines de quatre-vingts heures, comment est-ce qu’elle arriverait ? Surtout que le papa aussi était interne, comme nous. Ils s’étaient d’ailleurs rencontrés à l’université de médecine et avaient donc choisi ensemble l’hôpital où ils feraient leur internat. Au moins, ils se soutenaient. Et puis Rebekah aussi en avait une, avec notre chef de la chirurgie. Bon, lorsqu’ils avaient commencé il n’était que titulaire, mais quand même, je ne pouvais m’imaginer sortant avec mon supérieur – surtout si celui-ci était marié. Déjà que j’étais gênée de penser au docteur Fitzgerald – et il fallait bien avouer, d’être attirée par lui – donc sortir avec, je ne pourrais pas. J’essayais de suivre le conseil de mon patient. Est-ce que la médecine n’était qu’un métier comme un autre, ou est-ce qu’elle faisait partie intégrante de moi ? La deuxième solution était probablement la réponse. « Oui, c’est plus qu’un simple métier pour moi. C’est vraiment ma vie maintenant. Le problème, c’est que c’est difficile de se rendre disponible lorsque l’on est interne. On ne choisit pas son emploi du temps et on se rend disponible pour aider dès que nos supérieurs en ont besoin. » Et surtout, j’aimais ça. Même si j’étais plus qu’épuisée après cette très, très longue journée, et que les urgences m’avaient miné le moral, j’avais tout de même sauvé plusieurs vies, dont celle d’un enfant. J’avais pu aller voir les parents et leur dire que tout c’était bien passé et que leur enfant était maintenant en salle de réveil. Et dans ces moments-là, la joie est contagieuse. Et puis, vu comment Joshua et moi étions en ce moment, je préférais tout simplement rester à l’hôpital et essayer de sauver des vies plutôt que d’aller le voir et subir les disputes. « Oh, je suis désolée. » lui dis-je en entendant son histoire avec les femmes de sa vie. Au moins, le point positif de n’avoir été que dans une seule et unique relation, c’était que je n’avais vécu ce que je vivais qu’avec une seule et même personne. Cela aurait été bien pire si j’avais eu plusieurs relations et que toutes suivaient le même schéma. « J’espère que ça s’arrangera pour vous et que vous rencontrerez une femme avec qui tout se passera bien. » Et j’étais sincère. En plus, notre neurochirurgien était l’un des meilleurs, son opération devrait donc bien se passer. Mais je ne pouvais pas lui dire cela, parce que toutes chirurgies comportaient des risques, et que je ne voulais pas lui donner de faux espoirs. « On l’a été pendant longtemps. Heureux je veux dire. Jusqu’à mon internat en tout cas. Mais on entame notre septième année et apparemment c’est la plus difficile. Et puis, je n’ai pas d’autres points de comparaison, il est le seul avec qui j’ai été. » confessais-je. « Donc je ne sais pas si nous allons nous marier ou pas. Déjà, on a prévu de vivre ensemble. On avisera ensuite j’imagine. »





Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyMer 31 Juil - 19:44

« Je vois un peu. J’ai le même souci avec ma profession. Je dois me rendre disponible pour mes clients et le moins qu’on puisse dire c’est que les horaires sont non conformistes car ce sont eux qui imposent leur emploi du temps et je dois m’y plier » répondis-je comprenant de ce fait son problème d’horaires. Certes, nous avions des professions sensiblement différentes mais dans le fond, nous essayions tous les deux de sauver des vies –même si dans mon cas, il s’agissait davantage de protection que d’un réel sauvetage. Mes horaires… Je ne sais même pas si on pouvait réellement parlé d’horaires lorsque nous étions garde du corps pour la simple et unique raison que nous pouvions travailler de jour et finir par se farcir une soirée au dernier moment car notre client se trouvait d’humeur fêtarde. Il est vrai qu’au bout d’un certain quota d’heures, nous échangions nos places car un garde du corps reste un être humain avec des besoins et surtout non immunisé contre le manque de sommeil. Cet aspect-là de mon métier ne me manquait pas beaucoup depuis que j’étais passé dans la peau d’un directeur d’agence. Mon rôle se bornait à organiser les équipes, à gérer l’agence et à recruter. Toutefois, lorsqu’il s’agissait d’un client régulier ou même d’un ancien client, je me chargeais du contrat personnellement. Il arrivait aussi qu’il s’agisse d’une demande personnelle et je me pliais bien volontiers à la satisfaire. Quoiqu’il en soit, il n’était pas aisé de tenir de front sa carrière et sa vie de famille. Combien de fois avais-je dû demander en catastrophe à Gabriel d’aller chercher Katniss à l’école ou même de mandater un de mes employés. Trop souvent à mon goût mais il fallait bien que je travaille pour ramener des sous afin de l’élever dans de bonnes conditions. Aussi, je ne m’aventurais même pas sur les relations avec les femmes. Il était rare quand une femme était compréhensible au troisième rendez-vous avorté pour cause de client lunatique. J’avais arrêté de compter le nombre de rendez-vous où Grace s’était retrouvée seule au restaurant. Enfin, désormais tout était différent, j’étais mon propre patron et je pouvais déléguer quand cela m’arrangeait le mieux. Non, il fallait que ce soit maintenant que tout est possible que rien ne le soit. L’ironie de l’existence. « Oh vous n’avez pas besoin de l’être, j’ai ma fille et c’est déjà beaucoup pour moi après, j’ai connu le bonheur conjugal et je ne sais pas si je suis prêt à recommencer à zéro avec une femme et puis pour le moment, ma situation est un brin précaire pour songer à un avenir à deux. Je veux me concentrer sur ma guérison » rétorquais-je avec un sourire chaleureux. J’ignorais encore qu’Ayhalina était de retour en ville. Aussi, je détournais la conversation vers sa propre histoire et je fus peiné de la savoir si peu heureuse. « Oui mais l’amour est un échange, vous ne devez pas être la seule à donner, ce n’est juste ni bon pour vous. Je fais un peu vieux sage non ? » Plaisantais-je « En tous les cas, accrochez-vous à vos rêves et s’il vous aime sincèrement, il répondra présent à vos côtés comme vous le ferait pour lui »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyVen 2 Aoû - 16:44






DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞



« C’est exactement la même chose mais avec mes supérieurs. Je ne suis qu’une interne, donc totalement à leur disposition ! Dans cinq ans, j’aurais mon propre emploi du temps, et donc enfin du temps pour moi et mon petit ami, mais pas avant. » confessais-je. Et sérieusement, cela ne me dérangeait même pas. J’aimais ce que je faisais plus que tout, et lorsqu’un de mes titulaires faisait appel à moi, en plus de me prouver leur confiance, j’apprenais énormément de choses. Et dire que j’avais toujours adoré apprendre était plus qu’un euphémisme. Donc oui, j’étais bipée à n’importe quel moment, du jour ou de la nuit, que je sois seule ou avec ma famille ou bien avec mon petit ami. Et donc oui, je m’y rendais en courant, fière qu’ils aient pensé à moi et heureuse d’apprendre de nouvelles choses. Etait-ce un crime ? Parce que d’après Joshua, le fait de tout quitter – y compris ma soirée de libre avec lui – pour aller aider à sauver une vie – voire en sauver une toute seule s’il n’y avait plus de titulaires de disponible. Donc pour lui, aller sauver une vie était un crime. Que devrais-je faire ? Appeler les urgences et leur dire que ‘non, désolée, je passe la soirée avec mon petit ami. Bah écoutez, laisser le patient mourir, ce n’est pas mon problème.’ ? Devais-je vraiment répondre ça ? C’était quand même insensé que Joshua ne comprenne pas que lorsque j’étais bipée, il y avait une vie en jeu, et que c’était tout de même un peu plus important que de se faire une soirée télé en amoureux – surtout qu’on aimait même pas les mêmes films, et qu’on se disputait donc à chaque fois pour le choix. « Comment s’appelle votre fille ? » lui demandais-je dans un sourire. Une partie de moi était rassurée par le fait que mon patient avait une fille qui l’attendait. De cette façon, il avait vraiment quelque chose pour se donner la force de se battre. Mais de l’autre, cela ne rendait toute cette histoire que plus triste. Parce que s’il ne survivait pas à l’opération, il laisserait une petite fille orpheline dévastée derrière lui. Je savais qu’il était complètement stupide de ma part de penser que certaines morts étaient plus tristes que d’autres, ou que certaines personnes le méritaient plus de d’autres. Mais il fallait bien avouer que lorsqu’un organe allait à un fripon au lieu d’aller à un jeune enfant, je ressentais cela comme une injustice. Je savais bien que je ne devrais pas juger, et simplement agir en tant que médecin, mais je n’y arrivais tout simplement pas. Je m’attachais beaucoup trop à mes patients, et voyais donc tout comme une injustice lorsque cela les concernait. Il fallait que je travaille là-dessus si je voulais devenir une bonne chirurgienne, et je le savais. Et pourtant, j’étais là, au café, en train de discuter des choses de la vie avec mon patient, et franchissais donc forcément la limite. « Oui je sais. Mais c’est juste que j’ai vraiment envie que notre relation marche. Je ne veux pas qu’il me quitte … C’est stupide non ? » demandais-je, confuse, dans un petit sourire, la tête baissée. Je remettais timidement une mèche de cheveux derrière mon oreille, comme pour me donner consistance. J’avais beau être extrêmement intelligente – à cause de mon ‘don’ – apparemment, cela ne me protégeait en rien et j’étais tout autant pathétique que les autres dès qu’il s’agissait d’amour.
@destiny.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyLun 5 Aoû - 18:11


« Elle s’appelle Katniss, elle a douze ans » répondis-je avec fierté car j’étais on ne peut plus fier de ma terreur qui menait la vie dure à mes appareils ménagers. La dernière folie en date avait été de transformer notre grille-pain en station de radio, c’était assez déconcertant je devais bien l’avouer. « C’est une vraie terreur, un petit génie sur place et je dois dire que des fois, ça me dépasse un peu mais je l’aime plus que tout. C’est mon petit rayon de soleil » avouais-je sans pudeur tant j’étais transporté par mon rôle de père de famille. Je ne pensais pas que ce serait fait pour moi car je devais bien le reconnaitre sur ce point de vue, j’avais souvent suivi l’avis de Gabriel : les enfants, très peu pour nous. Pourtant, j’en étais devenu dingue à la première minute où j’avais croisé son regard et depuis, je me conduisais en véritable papa poule. « Faites attention, je pourrais vous en parle durant des heures et des heures, je crois que des fois, je dois un peu saouler mon entourage. Pour tout vous expliquer, j’ignorais tout de ma paternité jusqu’à l’année dernière. Du coup, j’ai du tout apprendre vitesse grand V mais Katniss est vraiment une enfant adorable quand on la connait. J’ai mis beaucoup de temps à lui faire comprendre que je ne voulais pas l’abandonner et là, c’est un peu plus difficile. Elle a déjà perdu sa mère et je ne veux pas la laisser à mon tour surtout que ses grands-parents maternels sont bien décidés à en reprendre la garde. C’est compliqué » soupirais-je me confiant à une parfaite inconnue sur mes tracas familiaux. « Excusez-moi de vous embêter avec ça, d’habitude je ne me confie jamais » marmonnais-je assez embêté pour le coup. J’ignorais encore comment j’allais m’en sortir mais tout ce que je savais c’est qu’on m’avait conseillé de prendre un avocat mais je trouvais cela tellement ahurissant d’en arriver à cette situation. Katniss était ma fille, il était normal en tant que père que j’en ai la garde et mon statut de célibataire n’avait pas à rentrer en ligne de mire. D’après eux, j’exerçais un métier dangereux mais si c’était que ça, je voulais bien m’occuper uniquement de la paperasse tant que ma fille restait avec moi. « Voyons, ce n’est pas stupide du tout bien au contraire. Vous êtes amoureuse de lui, il n’y a rien de plus naturel que de vouloir rester auprès de celui qu’on aime. Laissez le temps au temps et vous verrez si vous avez raison ou non de vous montrer patiente avec lui » lui conseillais-je en lui tapotant la main avant de boire quelques gorgées de mon café. Elle était encore jeune, elle avait tout l’avenir devant elle et puis, si elle l’aimait vraiment et lui aussi, alors leur couple arriverait à passer ce cap difficile. C’était tout le malheur que je lui souhaitais.



Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyLun 5 Aoû - 19:41






DOLCE & JAVIER

❝  nice to meet you... again ❞



Je ris en l’entendant dire que sa fille était un vrai petit génie. Peut-être que je pourrais donner à mon patient les coordonnées de mes parents ? Bien sûr, mes parents m’avaient toujours acceptée comme j’étais, mais bon, il fallait quand même avouer que mon hypermnésie, sous forme de mémoire eidétique, les mettait quelques fois mal à l’aise. En même temps, je ne pouvais pas vraiment les blâmer, il m’arrivait quand même un peu trop fréquemment de parler de choses dont personne – même mes parents quand même assez cultivés – ne connaissait l’existence. Ou sinon, le fait que j’étais capable de parfaitement me rappeler de choses que j’avais lues il y avait plus de dix ans et donc d’en parler totalement normalement aussi. Mais bon, je ne savais même pas ce qu’il voulait dire par petit génie. Peut-être était-elle seulement plus intelligente que la moyenne, et non totalement anormale comme je l’étais. Et peut-être même que je risquerais de le vexer en la comparant à moi – quoiqu’il ne sache pas encore à quel point ma mémoire était étrange, puisque le seul moment où je lui en avais donné un aperçu, c’était en me souvenant parfaitement de lui … « Oh, vous pouvez en parler autant que vous le souhaitez. J’adore vraiment les enfants ! Je pense même me diriger vers la chirurgie pédiatrique comme spécialité … » confessais-je. Bon, mon choix n’était pas encore complètement fixé, et j’avais de toute façon le temps avant de donner ma décision, mais même si la pédiatrie était beaucoup plus difficile psychologiquement parlant – on parlait quand même d’enfants malades, qui n’avaient encore jamais vécu leur vie qu’ils risquaient déjà de la perdre ! – mais cela me tentait de plus en plus. En plus, le lien avec le patient était très important dans cette spécialité, et autant dire qu’ayant tendance à m’attacher plutôt rapidement, je correspondais au profil. De plus, les enfants m’aimaient beaucoup, et je les mettais souvent à l’aise. Et puis, moi qui avais hésité avec la profession d’avocate – Josh aurait probablement préféré surtout que c’était en plus son métier – avec cette spécialité, mon rôle serait même de défendre les intérêts médicaux des enfants auprès de leurs parents, la plupart du temps complètement paniqués. « Oh, je suis désolée … J’ai un collègue qui vient également d’apprendre qu’il a un enfant et dont les grands-parents ont la garde. Où cela joue en faveur, c’est que son fils a eu une méningite sous la garde de ses grands-parents et en a gardé des séquelles. Heureusement, rien de bien grave, mais bon, cela va plaider en sa faveur lors du procès. Surtout qu’il est médecin et qu’il a en plus une assurance, ce qui n’est pas le cas de ses grands-parents. Donc ce n’est pas vraiment la même chose, mais bon, peut-être que je peux lui demander son avocat et vous donner son numéro si vous le voulez. » proposais-je. Je repensais à cette histoire d’assurance. Il n’y avait vraiment que dans ce pays où il fallait avoir de l’argent pour se soigner, franchement ! D’ailleurs, s’il gagnait le procès, ce serait probablement pour cette simple raison, surtout que le petit aurait besoin de kinésithérapie probablement pour le reste de sa vie. « Oui mais bon, je dois avouer que je n’y crois pas trop … On se dispute beaucoup trop en ce moment. D’ailleurs, on se dispute à chaque fois que l’on se voit … » répondais-je à propos de mon petit ami.
@destiny.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyMar 6 Aoû - 18:30


« Les enfants seront ravis de vous compter parmi les futures pédiatres de New York, vous êtes une personne comme on en croise trop peu souvent » la complimentais-je car je devais bien avouer que je la trouvais vraiment sympathique et vraie. Peut-être que je me trompais mais j’avais un bon flair et je ne sais pas Dolce dégageait quelque chose de frais, de vrai et surtout de sincère. Il était bon de passer du temps en sa compagnie et je ne regrettais pas l’audace de m’être présenté à elle un peu plus tôt pour partager un café et quelques confidences. L’espace d’un instant, j’avais pu oublier un peu mes soucis personnels et ce n’était pas plus mal dans le fond. « Ce serait avec plaisir car j’avoue que je ne sais pas trop quoi faire en ce moment. Ma situation familiale et ma profession ne jouent pas en ma faveur mais j’ai à cœur de garder ma fille près de moi et s’il faut que je me batte, je me battrais. Cela ne me fait pas peur, j’ai connu des adversaires bien plus terrifiant et je tiens à ma fille » m’exclamais-je en gardant pour moi les mots les plus orduriers car je n’étais pas quelqu’un de vulgaire. Je préférais de loin me défouler autrement comme en faisant du sport. C’était un défouloir des plus sains ! Toutefois, il était sûr que je n’hésiterai pas une seule seconde à user de mes relations –bien qu’en règle générale, j’étais connu pour résoudre mes problèmes seul comme un grand ; car je ne voulais pas que ma fille me soit enlevée par excès de fierté mal placée. Quoi qu’il en soit, cela ne m’empêchait pas d’écouter les propres problèmes de la jeune femme, elle n’était pas ici non plus pour me servir de psychologue. Non, je voyais notre conversation comme un réel échange, un peu comme si nous nous étions mutuellement choisi comme soutien l’espace d’un café. Je n’étais même pas certain que je la reverrais une fois mon opération terminée et ma santé recouvrée mais pour l’heure, nous partagions un moment d’entraide, c’était aussi simple que cela. « Peut-être avez-vous besoin d’une petite pause pour réellement découvrir ce que vous désirez à la fois pour vous mais aussi pour votre couple. Prenez quelques jours pour vous ressourcer entre amis pourquoi pas. Si vous êtes intéressée, je peux toujours demander à un ami de vous offrir un séjour dans un de ses hôtels, je serais ravi de l’embêter et puis, il me doit bien ça » plaisantais-je en imaginant le grand Dillon Wolf me faire une fleur. Oh, nous avions enterré la hache de guerre mais nos relations restaient plus que cordiales. Toutefois, le tester avec en lui demandant un coup de main me paraissait être une bonne idée. Ainsi, j’aidais Dolce tout en me découvrant ou non, un futur ami. Certes le procédé n’était pas très honnête mais en même temps, j’avais besoin d’avoir toute ma confiance envers une personne avant de la qualifier de proche et ça, seul le temps ou quelques épreuves permettaient de le savoir. Malheureusement le temps, j’en avais peut-être plus beaucoup devant moi.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyMer 7 Aoû - 12:27






DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞



J’eus un grand sourire gêné tandis qu’il me complimentait. « Merci » lui dis-je, toujours dans un petit sourire, la tête baissée. Je n’avais jamais été très à l’aise avec les compliments. Rebekah, ma meilleure amie et colocataire, pensait que c’était parce que je manquais de confiance en moi … Peut-être, je n’en savais rien. En fait, la seule chose où j’avais confiance en moi, c’était mon physique et mon cerveau. Pour le premier, c’était simple, je représentais tout simplement les codes de la beauté actuelle. J’étais grande, blonde, mince – quoique comparé à certaines de mes collègues mannequin, on pouvait me trouver grosse … - et j’avais des formes où il le fallait. Franchement, de ce côté-là, je ne pouvais pas me plaindre, surtout au 21e siècle. Si j’avais été dans un siècle précédent, cela aurait été complètement différent – puisque la vision du corps avait toujours évolué, passant des bonnes formes à la maigreur absolue – mais j’étais née au bon siècle. Et puis mon cerveau, autant dire qu’il ne m’avait jamais lâché et qu’il ne me lâcherait jamais. Bien sûr, j’aimerais réussir à mieux contrôler les informations que mon cerveau me délivrait et ne pas sortir ce qui me venait par la tête. Surtout que j’avais la mauvaise tendance à corriger les erreurs des autres. D’ailleurs, je me rappellerais toujours de la première lettre d’amour que j’avais reçue, lorsque j’avais neuf ans. Je n’avais pas pu m’en empêcher, je l’avais tout simplement corrigée – bonjour les fautes de grammaire et d’orthographe qu’elle comportait – et lui avait redonnée. Je n’avais d’ailleurs plus eu de nouvelles de lui après cela, ce qui n’était pas étonnant. Mais je savais que mon cerveau ne me lâcherait jamais, et que j’aurais toujours ma mémoire pour moi – quoique je me demandais ce que mon ‘don’ donnerait avec la maladie d’Alzheimer. Etait-il possible pour moi d’avoir cette maladie d’ailleurs ? Parce que je retenais tout ce que je voyais, lisais ou entendais. Donc est-ce que cela partirait ? Peut-être qu’avec Alzheimer, je me rappellerais toujours de ce que je verrais, lirais ou entendrais, mais seulement je ne me rappellerais plus de si j’avais pris mes médicaments, ou si j’avais déjà parlé de quelque chose, ou si j’avais vu une personne en particulier … Bref, je n’en avais aucune idée … « Bien sûr, je lui demanderais son numéro de téléphone, d’accord ? » répondais-je. Il était très important qu’il ne perde pas espoir, surtout avec son opération qui allait venir. Il fallait qu’il sache que tout était possible et qu’il ne parte surtout pas pessimiste dans la salle d’opération. Heureusement, si procès il y avait, il se passerait après son opération. Parce que je ne voulais pas imaginer ce que son opération – surtout une du cerveau ! – donnerait s’il venait d’apprendre qu’il n’aurait pas la garde de sa fille. En même temps, je me disais que les juges devaient préférer les parents biologiques aux grands-parents non ? Enfant je ne savais pas, mais si j’étais dans le cas de la petite fille, je préférerais être avec mon père plutôt qu’avec mes grands-parents – même si attention, j’adorais mes grands-parents, mais ce n’était tout simplement pas la même chose. « Sérieusement, merci beaucoup pour votre proposition, mais je ne sais pas quand est-ce que je pourrais partir une semaine … » répondais-je à son offre.
@destiny.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyJeu 8 Aoû - 10:38


« Je vous remercie, ça me rendra un fier service » lui répondis-je avec un sourire reconnaissant. Cela me peinait de devoir en arriver à cette solution car j’aurais aimé que tout se passe dans le meilleur des mondes. Katniss avait besoin de ses grands-parents, pourquoi tout casser, de mettre en péril toute la relation que nous avions mis en place tous les deux ? Sans vouloir me vanter, je me pensais bon père, veillant sur les intérêts de ma fille avant toute chose –elle était ma seule richesse. En quoi être célibataire ferait de moi un mauvais père ? Après tout, ma fille ne manque de rien, je faisais en sorte que mon métier spécial ne nuise pas à son épanouissement personnel. Pour preuve, elle avait déjà un petit copain à mon plus grand dam et semblait très heureuse du moins, avant qu’elle n’apprenne ma tumeur au cerveau. Je craignais donc qu’elle ne soit d’autant plus perturbée si elle devait aller chez eux et ne doive supporter toute une bataille judiciaire. « J’espère toutefois que nous n’aurons pas à aller jusqu’au tribunal » soupirais-je avant de secouer légèrement la tête histoire de me changer les idées. Je ne voulais pas songer que ma fille pourrait m’être enlevée, pas maintenant. J’avais besoin de me dire que tout irait bien pour garder la tête froide afin de supporter cette opération qui n’était pas anodine. Aussi, le fait d’aider Dolce tombait à pic et je lui proposais de demander à un ami –qui sûrement aller me traiter d’emmerdeur mais le connaissant, il allait sûrement accepter. Dillon Wolf n’était pas l’enfoiré auquel je pensais, il se dissimulait derrière un masque. On peut même dire que le quatuor que nous formions Sergeï, Gabriel, lui et moi étions fait dans le même acabit. Chacun portait un masque le dissimulant aux yeux des autres : Gabriel était l’homme qui râlait et bouffait tout le monde, Sergeï se dissimulait sous sa froideur et sa violence, Dillon lui, sous son sarcasme et sa nonchalance. Quant à moi, ma bonne humeur cachait souvent ma solitude mais je ne me plaignais pas : j’avais un toit sur la tête, une fille adorable et un boulot. Il ne me manquait pas grand si ce n’est l’amour mais je commençais à me faire une raison malheureusement. « On va faire plus simple, le jour où vous voulez partir en vacances, vous me téléphoner et je vous arrange cela ! » lui proposais-je tout en sortant une carte de visite professionnelle pour y inscrire mon numéro de téléphone personnel. « N’hésitez surtout pas à m’appeler, cela serait dommage de passer à travers des vacances dans un hôtel de luxe ! Il faut bien que ça serve de temps en temps d’avoir des relations » plaisantais-je « Et puis tout le monde a besoin de souffler de temps en temps, le boulot est important mais ne négligez pas votre vie pour autant »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyJeu 8 Aoû - 12:13






DOLCE & JAVIER

❝ nice to meet you... again ❞



« Je vous en prie, c’est normal voyons. Je peux même demander à mon père s’il en connaît des bons, vu qu’il est avocat aussi. » proposais-je. Je me demandais pourquoi je n’y avais pensé plus tôt. En même, j’avais un collègue qui était à peu près dans la même situation et j’avais donc tout de suite fait le lien avec la propre histoire de mon patient. Mais bon, mon père était tout de même à la tête d’un grand cabinet d’avocats – le même où travaillait Joshua à présent d’ailleurs – et surtout il connaissait les meilleurs. Il serait donc plus approprié de demander directement à mon père s’il ne connaissait pas un bon avocat spécialisé dans les affaires familiales. J’étais d’ailleurs entourée d’avocats – ma mère l’ayant été avant de m’avoir et il en était de même avec mes grands-parents qui en étaient retraités – et avait donc toujours vécu dans cet univers. Mais j’avais de la chance d’avoir une famille supportrice qui avait toujours accepté tous mes choix, même ceux qu’ils ne comprenaient pas vraiment. Par exemple, lorsque le directeur de mon école avait proposé à mes parents de me faire sauter une classe sur deux pour que j’arrête de m’ennuyer en cours, ils avaient accepté mon refus, même s’ils ne l’avaient pas compris. Mais bon, j’étais déjà considéré comme un monstre à l’école primaire et ne voulais pas que cela s’aggrave. Bien sûr, si je l’avais fait, je serais déjà titulaire en chirurgie à présent et ne passerais pas seulement en troisième année d’internat. Mais bon, cela avait été mon choix, et je l’assumais. Surtout que mes titulaires avaient une très grande confiance en moi, et que j’avais donc fait ma première opération en solo il y a quelques mois. Au final, j’étais presque traitée comme leur égal, et je n’avais jamais senti cela auparavant. D’ailleurs, je n’avais jamais été autant épanouie que depuis que mon internat avait commencé. Bien sûr, il y avait encore de la compétition, ce qui faisait que certains de mes collègues internes ne m’appréciaient pas vraiment, mais comme lorsque j’étais à Harvard, c’était cette fois-ci plus de la jalousie qu’autre chose et cela changeait donc de la peur et de l’incompréhension. « Ah oui, c’est sûr qu’il vaut mieux éviter le procès, et les avocats servent également à voir s’il est possible de passer par la médiation, ou si le procès est inévitable parce qu’il n’y a pas de possibilité de négociation. » répondais-je à son intention. Je pris sa carte et la rangeai dans mon portefeuille. « Merci beaucoup ! » le remerciais-je. Je n’avais pas vraiment besoin de son aide, surtout que je pouvais me payer tous les hôtels luxueux que je le souhaitais – de par ma chance d’être née dans la bonne famille et de par mon second travail de mannequin de luxe – mais mon éducation me poussait à accepter son offre et à le remercier. Mes parents m’avaient éduquée de cette façon, et malgré le fait que j’étais une vraie petite fille à papa pourrie gâtée – le genre d’enfants qu’on appelait maintenant enfant roi – j’avais eu une solide éducation basée sur le savoir-vivre.
@destiny.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again EmptyJeu 8 Aoû - 20:20


Dolce m’ôtait finalement une bonne épine du pied même si j’avais l’impression de me servir en quelque sorte d’elle. A la base, je n’étais pas venu ni me plaindre et encore moins abuser de sa gentillesse. Au contraire, j’étais simplement venu la remercier pour sa gentillesse lors de notre rencontre à l’hôpital. Il était donc tout à fait naturel que je cherche à mon tour à lui faire plaisir en lui proposant de lui faire gagner un séjour gratuit dans un hôtel de l’empire Wolf. Dillon me devait bien ça puisqu’il avait quand même couché avec mon ancienne petite-amie. L’affaire était close mais la rancune était tenace de mon côté bien que celle-ci avait commencé à s’amoindrir à force de le fréquenter. Il était sympathique et aussi étrange que cela puisse paraitre, j’avais l’impression que Sergeï, Gabriel et moi-même étions ses premiers amis. Oh il nous avait parlé d’un certain Sullivan aussi mais il restait assez discret sur sa vie privée chose que je respectais bien entendu. « Je vais devoir vous laisser, le devoir m’appelle mais j’ai été heureux de partager ce moment. Si un jour vous avez de quoique ce soit, n’hésitez pas » lui rappelais-je gentiment avant de me lever et de laisser quelques billets pour payer nos consommations. J’espérais sincèrement pouvoir l’aider à un moment donné dans sa vie, je crois que mon côté protecteur était bien trop prononcé mais pourquoi pas. Dolce était une femme qui valait la peine d’être rencontrée et j’espérais sincèrement que ses problèmes avec son petit-ami trouveraient une solution. Enfin pour cela, fallait-il encore que je reste en vie après l’opération et pour l’heure, rien ne me permettait de l’affirmer si ce n’est une volonté de faire. « J’espère que nous nous reverrons en d’autres occasions qu’autour d’une table d’opération. Prenez soin de vous Dolce ! » Lui souriais-je avant de tout simplement la quitter une bonne fois pour toute.

TOPIC FINI



Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again Empty

Revenir en haut Aller en bas

Dolce&Javier •• Nice to meet you...Again

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Savannah&Javier •• Nice to meet you
» Nice to meet you
» sorava △ nice to meet you lil sis'...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-