It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez

toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyLun 10 Déc - 10:14

toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  Tumblr_men6hzmTsf1r198rmo2_500

La veille, Dimanche 09/12/12 :
Ma carrière professionnelle prenait un tout nouveau départ ces derniers temps. Mon employeur qui, rappelons-le, m’avait découvert dans ma banlieue Parisienne, ce que je ne comprendrai d’ailleurs jamais, m’avait laissé comprendre que bientôt j’allais reprendre le flambeau. Je ne comprenais pas pourquoi moi. Il est vrai que j’aimais organiser des soirées, mais en faire un métier, je n’y aurais jamais pensé, même dans mes rêves les plus beaux. C’était comme être une célébrité et parcourir le monde entier pour donner du plaisir aux gens, juste en chantant… C’était un rêve et je n’aurais jamais pensé vivre d’un rêve comme ça. Fort heureusement, j’avais eu cette chance et la boîte dans laquelle je travaillais était l’une des plus riches de la Grosse Pomme. La concurrence était rude, après tout, ce n’était pas une petite ville, c’était New-York et j’étais épaté de voir à quel point c’était différent de Paris. Je m’étais toujours fait cette image de New-York qui à vrai dire, était la bonne. Tout était démesuré, tout était plus gros, plus cher, plus beau. Cette ville avait été un rêve, mais en plus de mon rêve professionnel, j’en réalisais un autre. Ce matin, alors que je me réveillais assez confus à cause de la journée précédente, mon téléphone me rappela à l’ordre. En effet, celui que j’appelais « patron » pour rire car il jouait plutôt le rôle du père adoptif, étant donné que mes réels parents se trouvaient en France, m’avait appelé pour m’annoncer « quelque chose que l’on ne peut définitivement pas dire au téléphone ». À cette phrase, j’avais souri et avais directement demandé où l’on se rejoignait et à quelle heure. Me pressant dans les rues hivernales de New-York, je tremblais tant l’excitation m’habitait. Je savais, j’avais su, au ton de sa voix que ce n’était pas une mauvaise nouvelle et que ma vie allait prendre un tout nouveau tournant. Une fois arrivé au café où il m’avait donné rendez-vous, il m’annonça son départ à la retraite, bien qu’il garde ses parts dans la société. Devinez qui a reçu la place de nouveau PDG de cette boîte ? Je n’en revenais, je n’arrêtais de rire. Je voyais ma vie s’éclaircir. Bien qu’il allait continuer à superviser mon travail, je me sentais plus libre, plus important, plus homme, en quelque sorte. Il était un homme bien et avait tout de suite vu mon potentiel. Potentiel que je n’avais moi-même jamais vu. La journée ne pouvait se faire plus ensoleillée qu’elle ne l’était.

Aujourd’hui, Lundi 10/12/12 :
C’est mon premier jour en tant que PDG, ou en tout cas, moitié de PDG. Je n’ai pas vu le changement encore, pour être honnête, je n’ai d’ailleurs toujours pas réalisé. La nuit fut courte, j’ai attendu que l’heure me permette d’appeler mes parents pour leur annoncer la nouvelle. Je crois d’ailleurs que ma mère et ses cris ont permis à l’un de mes tympans de dormir… Elle était si heureuse… ils étaient si heureux, j’imaginais leur visage, j’étais triste et ils me manquaient mais je n’avais plus le droit de baisser les bras, j’avais mon avenir en main désormais. J’avais décidé qu’aujourd’hui, je n’irais pas au bureau mais j’irais flâner dans les rues de la ville, afin de me revêtir pourquoi pas, et de préparer mes cadeaux de Noël. Il faut que j’en envoie à Paris, là où ma famille se trouve. J’ai d’ailleurs très envie de leur envoyer un billet d’avion pour qu’ils viennent me rejoindre… Pourquoi pas un simple allé ? C’était une bonne idée. J’y réfléchissais serrant un café entre mes mains. Je marchais, complètement déconnecté de la réalité avant de me heurter à quelqu’un. « Oh j’suis désolé, vous n’avez pas eu de café, ça va ? J’suis un peu distrait. » dis-je alors, confus, regardant le jeune homme qui vendait ses journaux dans le quartier de Midtown. Il faisait froid. « Tiens… on peut se tutoyer non ? Moi c’est Heaven, mais on m’appelle B ou Brook. Prends-mon café, j’ai pas encore bu, ça va te réchauffer ! » dis-je alors, gentiment, tout en lui tendant le gobelet brûlant.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyLun 10 Déc - 16:23

HEAVEN & BASILE

on va être copains, j'le sens.

Je crois que je n'ai jamais eut de métier concret à vrai dire. j'ai toujours enchaîné des boulots par ci par là et je m'y adaptais. Je pense que j'aime assez ce rythme pour le moment car c'est assez diversifié alors ça va, j'ai peur de m’ennuyer autrement. Sincèrement j'ai vraiment peur de trop m'ennuyer et je n'apprécie pas cela comme je pense un bon nombre de personnes sur cette vaste planète. Quand je penses aux célébrités vraiment tout en haut de la chaîne je me demande ce qu'ils font de leurs journées, mais je me doute qu'elles ferraient n'importe quoi pour ne serait-ce qu'une seule petite journée se fondre dans notre société et vivre normalement avec tous nos soucis quotidiens. Oui je pense qu'ils nous envient même, enfin bon, nous nous les envions aussi pour l'argent mais c'est autre chose, nous ne savons pas vraiment ce qu'ils vivent enfin bref, je m'égare. Pour le moment mes métiers sont assez stables, je fais tout pour gagner un maximum d'argent et je dois avouer que ce n'est pas facile tous les jours, me lever à cinq heures et demi pour être à six heures tapantes dans les airs en train de laver des vitres des plus grands buildings de New York, il faut avoir du courage. Après, une fois mon service terminé au lieu d'aller me reposer je vais vendre des journaux genre comme au Moyen-Age, le stand pas loin "Qui veut le journal, qui ?". On fait comme on peut mais ça fait gagner plus que si on reste statique, enfin j'ai pu en remarquer les effets assez rapidement.

Le pire je dois avouer c'est dans le froid, où le nez coule et où personne n'ose même relever la tête de peur d'attraper froid et d'acheter des journaux, sauf les plus courageux comme de grands amateurs des quotidiens. Mais bon la plupart du temps nous n'avons vraiment pas grand monde en hiver et cela me brise un peu le coeur, mais on s'y fait c'est la vie comme ma mère dirait. J'étais à Midtown comme tous les jours et je tentais tant bien que mal de vendre mes petits bouts de papier mais tout le monde traçait sa route malheureusement. J'avais très froid. même en m'agitant comme je le faisais mes orteils et mes mains n'existaient plus dans ma tête tellement j'avais froid. Un café m'aurais fait le plus grand bien à condition de ne pas me le faire renverser dessus ! Un jeune homme d'une vingtaine d'années ne m'avait pas remarqué et bafouilla des excuses en me bousculant avec son café. « Oh j’suis désolé, vous n’avez pas eu de café, ça va ? J’suis un peu distrait. » Je relevai la tête pour croiser le regard de ce jeune homme. Je répondis doucement. « Non ça devrait aller merci, je n'ai rien eut. Ce n'est pas grave. » Malgré tout le jeune homme continua de s'excuser et il se présenta. « Tiens… on peut se tutoyer non ? Moi c’est Heaven, mais on m’appelle B ou Brook. Prends-mon café, j’ai pas encore bu, ça va te réchauffer ! » Jamais de tout mes services ont n'avait été aussi gentil avec lui. Donner son café était trop gentil. Il me le tendit doucement mais je ne savais pas si il fallait que j'accepte... Finalement j'avais vraiment trop froid que je pris délicatement le gobelet comme s'il s'agissait d'un objet si précieux qu'à la moindre secousse il se briserait. Aussitôt cela me réchauffa les mains et je souris de toutes mes dents, avant de me présenter à mon tour. « Merci mille fois Heaven ? Tu as tellement de surnoms ! Enchanté moi c'est Basile, Basilou pour les intimes. » Me confiai-je en rigolant doucement. « Il commence sérieusement à faire froid, merci encore pour le café je ne sais pas comment te remercier... » Oui, je me sentais obligé de dire au moins mille fois merci, mais... C'est la vie !
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyMar 11 Déc - 0:15

Dans cette ville qu’était désormais ma résidence, je me sentais libre. C’était étrange à dire, même pour moi, à vrai dire. Moi qui avais toujours prôné la liberté et l’égalité entre tous, je ne m’étais jamais senti ni libre ni semblable à qui que ce soit, en France, là où je suis né. C’est assez complexe mais je ne m’étais jamais senti à ma place là-bas outre-Atlantique. Ma place, je l’avais toujours sentie ici, je l’avais toujours su. Mais j’avais toujours eu cette appréhension de me dire, et si jamais ce n’était qu’une illusion, si jamais je n’arrivais jamais à me faire d’amis, à avoir un boulot là-bas. Je jouais ma vie en quelque sorte, mon futur. J’aurais certes, acquis un niveau bilingue, mais c’est tout. C’est d’ailleurs pour ça que j’étais parti, parce que j’avais déjà un métier et que j’avais déjà un objectif : le garder. Je voyais tous ces gens évoluer comme si cette ville ne demandait qu’à vous pousser en avant, mais moi, j’avais seulement l’impression de stagner, de ne pas avancer avant de recevoir ce post, il y a quelques jours de cela. Fort heureusement, j’avais senti un changement en moi, surtout depuis que j’avais rencontré Jayden. Il m’avait beaucoup aidé sans le savoir. Je me sentais, en quelque sorte, plus libre. Je sentais ces sentiments que j’avais pour mon premier amour, enfin envolés et dispersés un peu partout dans le ciel New-Yorkais. Chaque jour, je les voyais s’éloigner un peu plus, jusqu’à ne plus les voir, du tout. Désormais, je ne voyais que Jayden. C’était peut-être con et naïf de dire ça alors que je n’avais passé que quelques heures avec lui, si ce n’est moins, mais j’avais senti que cette histoire valait la peine d’être vécue… il l’avait senti également… Pour une fois dans ma vie, j’avais décidé de me jeter à cœur perdu dans cette idylle que j’allais peut-être regretter, mais je ne voulais pas regretter de ne pas avoir tenté. Regretter pour regretter, autant profiter avant, non ?

Dans le froid, à marcher, je voyais la magie des fêtes de fin d’année habiter la ville lumière qui s’habillait d’encore plus de lumières qu’à l’ordinaire. Traverser ses rues m’avait rendu euphorique. J’étais absorbé par la magie et la beauté de cette ville. Malgré tout, comme à Paris d’ailleurs, les gens ici n’étaient pas tous chaleureux et agréables. Pas tous polis non plus, ils se contentaient de baisser la tête pour ne pas voir les plus appauvris, ceux qui vendaient leurs journaux, comme le jeune homme à qui je venais de parler. « Non ça devrait aller merci, je n'ai rien eut. Ce n'est pas grave. » me répondit-il alors que je me sentais terriblement désolé et confus. Je me voyais quelque peu rassuré quand il me dit qu’il ne fut pas touché par ce café que j’avais presque renversé. « Tiens… on peut se tutoyer non ? Moi c’est Heaven, mais on m’appelle B ou Brook. Prends-mon café, j’ai pas encore bu, ça va te réchauffer ! » dis-je alors, plutôt content de ma rencontre. Je pouvais paraître niais parfois, j’aimais croire aux belles histoires d’amitié, à l’amour et à ces choses qui, en général, décevaient les gens et les rendaient totalement mous et sans étoiles dans les yeux. Je le regardais alors prendre le café que je lui tendais, bien chaud. J’avais froid rien qu’en le regardant et je pouvais au moins faire ça pour ce jeune homme qui n’avait pas un métier si facile que cela. En effet, ce métier pouvait être agréable quand le temps se montrait clément mais durant des jours comme celui-ci, je le plaignais rudement. « Merci mille fois Heaven ? Tu as tellement de surnoms ! Enchanté moi c'est Basile, Basilou pour les intimes. » me répondit-il, tout en rigolant quelque peu. « Il commence sérieusement à faire froid, merci encore pour le café je ne sais pas comment te remercier... » reprit-il alors. Je le regardais, souriant. « Tu peux me remercier en me donnant un journal par exemple ? » dis-je, tout en sortant de la monnaie de ma poche, tout en la tendant vers le jeune homme.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyMar 11 Déc - 16:19

La ville de New York n'était pas encore sous la neige, mais le froid commençait à se faire sentir et on sortait de moins en moins. Il y avait ce genres de choses qui étaient étranges chez les américains, du moins que je trouvais assez bizarre : quand il faisait froid il ne sortaient que par obligation. Mais quand il neigeait ils sortaient. Logique ? Peut-être je ne savais pas en tous cas, je sortais tous les jours de toute manière que j'y sois obligé ou non alors à quoi bon me poser ce genres de questions qui n'avaient aucun intérêt pour moi. Cela me brisait tout de même le coeur que de ne voir personne venir acheter mon pauvre journal. Mes doigts étaient rougis pas le froid et le bout de mon nez ainsi que mes joues devait en avoir aussi les marques. Mais bon, heureusement que mon service ne durait pas suffisamment pour que je meure d'hypothermie. D'ailleurs la plupart du temps un fois celui ci terminé, je me rendais dans le premier café du coin pour m'y réchauffer quelques instants avant de repartir et de m'occuper d'un troisième travail non payé; m'occuper de ma femme. Elle ne travaillait pas de la journée et elle avait toujours besoin de mon soutien surtout avec les deux dans le ventre, la pauvre je n'aurais pas aimé être à sa place. Enfin j'entendais par là avec des envies hormonales et même ! Plus de quatre à cinq kilos dans le ventre, cela devait sérieusement peser. Je me souciais de chaque petit détail pour que sa grossesse se passe pour le mieux.

« Tu peux me remercier en me donnant un journal par exemple ? » Mes yeux se mirent à briller sur le moment. Cet homme était un ange tombé du ciel ! Il me donnait son café et maintenant il m'achetait le journal. Je fis un sourire timide avant de lui tendre l'objet désiré tout en lui disant. « Tiens c'est gratuit pour toi. » Oui car il désirait me payer, il tendait déjà sa pièce. Je le refusais, si ce n'était que pour gagner quelques dollars... D'ordinaire j'aurais accepté mais les circonstances étaient différentes. Et nous restions là, plantés comme deux abrutis dans le froid, moi avec son café et lui avec mon journal. C'était assez comique, mais bon les New Yorkais n'avaient pas de temps pour nous accorder un regard alors tant pis. Au bout qu'une minute mon patron du stand de journaux me héla. « Basile ! Tu peux y aller t'as fini pour aujourd'hui sauf si tu veux faire des heures supplémentaires comme les dernières fois... » Oups, merci patron. Il venait de dire en quelques sortes que je n'étais pas vraiment -pas du tout- riche, enfin du moins je vivais de trois fois rien. Sourire un peu gêné je lui répondis. « Non ça devrait aller pour aujourd'hui merci Mike ! » Je soufflai à Heaven un rapide "je reviens" et je me pressai de revenir, je venais de déposer le reste des journaux que je n'avais pas vendu à mon employeur, tout en lui disant "à demain". Je revins et le jeune homme n'avait pas bougé, il avait dut me suivre du regard quand j'étais parti. Aujourd'hui j'oubliais mes soucis et pourquoi pas passer du temps avec cette nouvelle connaissance. Je lui demandai aussitôt. « Tu fais quelque chose tout de suite ? 'Fin si t'as un truc j'veux pas te retenir mais disons que je trouve que le journal c'est pas un remerciement suffisant... » Je ne savais pas où l'inviter. Pas à la maison, Eurydice me soupçonnerais des choses louches et un café... j'en avais un dans les mains. Je verrais.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyMar 11 Déc - 20:29

C’est cela que j’appréciais énormément dans ma banlieue parisienne. Justement, parce que je n’étais pas dans le grand Paris, j’avais la chance d’avoir une maison, disons normale, et la neige lorsqu’il l’hiver décidait de nous donner quelques flocons. Il est vrai que lorsque je quittais ma banlieue pour aller dans Paris-même, je me rendais vite compte du changement et du paysage qui se montrait tellement plus urbanisé et robotisé. Je n’avais d’ailleurs jamais réussi à réellement m’adapter à la ville qu’est Paris. En effet, bien qu’elle ait une réputation plus que glorieuse et fleurie dans les pays voisins, moi je n’aime pas réellement cette ville. J’aime ses grands avenues, ses magasins, les monuments, mais je n’aime pas l’ambiance et la mentalité qui s’en dégage. Comme contrôlé par la ville, j’avais toujours ressenti une sorte de gêne lorsque je marchais dans ces rues surpeuplées et dominées par le stress qui était le trait de caractère principal des Parisiens. Fort heureusement, il y avait des lieux plus calmes dans lesquels je me sentais plus à ma place, à l’aise. Toujours est-il qu’ici, à New-York, je n’avais pas cette gêne, ce sentiment désagréable qui me faisait bien comprendre que je n’étais pas à ma place. Ici je me sentais bien, j’avais le sentiment d’être chez moi, à la maison comme on dit. Ville dans laquelle je passais plutôt inaperçu, tout comme à Paris, je ne me plaignais pas de ne pas attirer l’attention, j’aimais rester discret. J’étais d’ailleurs comme cela dans la vie de tous les jours, discret. D’ailleurs, c’est un mot que j’ai toujours retrouvé sur mes bulletins scolaires. Trop discret, me disaient mes professeurs. Parfois, certains se montraient innovants et disaient que j’étais trop effacé. Au final, le résultat était le même, ils ne connaissaient même pas le son de ma voix. Depuis que j’étais ici, j’avais décidé de ne plus m’effacer, voire m’oublier moi-même, j’avais ressenti cette envie de m’affirmer, de provoquer le destin, d’aborder les gens pour me faire des amis.

D’ailleurs, j’avais plutôt envie de remercier mon égarement ce jour-ci, qui me poussa à rencontrer Basile. Enfin, Basilou, mais pour les intimes, comme il me l’avait précisé. « Tu peux me remercier en me donnant un journal par exemple ? » Il sourit timidement avant de me tendre le journal que je venais de lui demander. À vrai dire, j’avais entendu que j’étais dedans, notamment pour parler de la succession de la place de PDG de la boîte dans laquelle je travaillais depuis mon arrivée ici. « Tiens c'est gratuit pour toi. » Je le regardais, totalement surpris. Non mais, je ne voulais pas l’avoir gratuitement ce journal. Je travaillais pour justement me payer des choses et j’estimais qu’il devait avoir cette argent, si ce n’est plus. J’étais admiratif du métier qu’il faisait. Rester des heures durant dehors, alors que les gens n’osent même pas le regarder pour ne pas avoir à subir son sourire et sa naïveté qui forcerait quiconque à lui acheter son stand. Je respectais l’homme qu’il était. Il n’était pas tomber dans la drogue ou dans des choses trop faciles, il bossait, galérait, mais persistait. Du moins, c’est le sentiment que je ressentais quant au jeune homme et à son métier. Soudain, son patron intervint et vint d’ailleurs nous aider à sortir de cette scène niaise dans laquelle nous nous étions enfermés. Lui me tendait le journal, moi lui tendant le sous qu’il ne voulait pas prendre. Son patron lui dit alors que son travail était fini pour aujourd’hui… à moins que le jeune homme n’ait envie de continuer à travailler, comme il le fait habituellement. J’en conclus que le jeune homme devait travailler plus pour gagner plus d’argent. « Non ça devrait aller pour aujourd'hui merci Mike ! » répondit-il à son patron avant de me souffler qu’il revenait. Il partit, je le suivis du regard, souriant et heureux de pouvoir enfin lui glisser les quelques sous que je voulais lui donner pour le journal. Je souris en sortant quelques autres billets pour les ajouter à la petite monnaie que je venais de déposer. « Tu fais quelque chose tout de suite ? 'Fin si t'as un truc j'veux pas te retenir mais disons que je trouve que le journal c'est pas un remerciement suffisant... » me demanda-t-il alors, en revenant d’avec son patron. Je le regardai alors, souriant, plutôt heureux de ce qu’il me proposait. « Ahhh j’suis content que tu me proposes ça… Basilou ! » dis-je alors avant de sourire, niaisement. « Mais sinon non, je ne fais rien tout de suite mais par pitié, n’essaye pas d’me remercier, j’ai eu l’impression que ton patron disait que tu faisais des heures supp’ déjà, alors laisse-moi t’inviter dans un café, ça m’ferait plaisir. » Je souris alors. Je ne savais pas franchement comment il allait réagir, je ne voulais pas qu’il le prenne mal, je ne voulais tout simplement pas qu’il croit que j’étais en train de le prendre par pitié… Je voulais qu’on soit amis lui et moi, il me semblait qu’il était un homme bien et gentil. J’avais besoin d’amis, de proches comme lui.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyVen 14 Déc - 17:36

J'ai une grande histoire d'amour. D'ordinaire j'aimais enchaîner les conquêtes et les relations d'un soir, mais cela ne me ressemblait pas vraiment à vrai dire. Non moi j'aimais la vie de famille et avoir des gosses dans les pieds tout le temps, les faire rire et avoir quelque chose à raconter en allant au travail. Cela me correspondait en réalité. La vie de famille... Depuis que j'avais rencontré Eurydice, c'était tout autre chose et pourtant je me pliais aux moindres de ses désirs par amour. Je l'aimais d'un amour fou et tout à fait profond. Je l'aimais à la folie et elle aussi. Nos relations se sont vraiment légèrement tendues depuis qu'elle m'a annoncée sa grossesse et que je m'étais empressé de la demander en mariage. Il aurait bien fallu que je le fasse un jour ou l'autre. Nous étions allés voir le gynécologue et nous avons constaté avec assez d'effroi qu'elle n'attendait pas un seul enfant mais deux ! Une fille et un garçon pour la diversité. Nous avions déjà trouvé des prénoms : Léandre pour le garçon, car Eurydice adore les prénoms à sonorité française comme le mien. Et pour la demoiselle Charlotte. Nous étions très fiers et je travaillais comme un malade pour subvenir à nos besoins. Nous habitions dans un petit appartement miteux dans le Bronx mais cela nous convenait, nous avions déjà prévu une chambre pour les petits et nous étions parés à les recevoir.

« Ahhh j’suis content que tu me proposes ça… Basilou ! » J'éclatais de rire. Nous nous parlions d'une façon si décontractée c'était comme si nous nous connaissions depuis toujours et que nous avions toujours été amis. J'étais ouvert aux demandes de ce genres, des amis depuis que je travail d'arrache pied pour gagner de l'argent au mieux que je peux j'ai beaucoup moins de contacts alors quelqu'un comme Heaven ne me fait pas de mal et au contraire. Je n'aime pas qu'on ait pitié de moi. Je me sens tellement faible, j'aimerais bien une semaine de vacances mais non il ne faut pas. Je cessais de rire et me concentrais à nouveau sur la conversation. « Mais sinon non, je ne fais rien tout de suite mais par pitié, n’essaye pas d’me remercier, j’ai eu l’impression que ton patron disait que tu faisais des heures supp’ déjà, alors laisse-moi t’inviter dans un café, ça m’ferait plaisir. » Je fis un sourire en coin de bouche. Oui, et ce n'était pas qu'une impression. Pauvre de moi je tente de vendre des journaux dans le froid. Mais et lui ? Que fait-il dans sa vie ? Je commençais par accepter en baissant les yeux, légèrement flatté voire même gêné. On ne m'invitait que très souvent. « D'accord alors... je te suis. » Je serrais plus fort encore mon café dans ma main me demandant s'il me servait réellement à quelque chose. Après tout c'était notre objet de rencontre, enfin plus ou moins. Je tentais encore de me réchauffer les mains et je reniflais doucement, sentant mon nez couler. Nous commencions alors à marcher en direction du café le plus proche pour se réchauffer rapidement -enfin plus moi que lui- étant donné que j'étais à deux doigts de l'hypothermie. Façon de parler, mais je suis frigorifié. « Dis moi, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? », lui demandais-je alors. Il savait pas mal de choses sur moi mais je ne connaissais que son nom et ses surnoms alors autant faire connaissance !
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyVen 14 Déc - 23:18

L’amour et moi étions deux choses totalement incompatibles. Du moins, c’est l’image que j’en avais. En effet, plus le temps passait, plus j’avais l’étrange sensation que l’amour n’était pas ce que l’on nous montrait dans les contes de fée. Qui a dit que l’amour se finissait toujours bien, se concrétisait toujours pas le mariage et des enfants ? Personne, c’est juste ce qu’on a toujours voulu faire croire aux gens pour qu’ils se marient et n’arrêtent pas de faire des enfants. Malgré ma sexualité quelque peu bancale, j’aurais aimé avoir un enfant, qu’il soit mien ou adopté, je m’en fichais, je l’aimerais de la même manière. Pour être honnête, depuis petit j’ai cette envie importante d’adopter. Je voulais soulager ma conscience en me disant que je n’ai pas fait grand-chose pour ce monde, mais que j’ai sorti un enfant de la maladie, de la pauvreté, que j’ai enlevé la faim de son vocabulaire. J’avais besoin de sentir l’utilité dans mes mouvements. Je voulais qu’on se souvienne de moi pour des choses comme l’adoption, les dons à des associations, le bénévolat également. Pour ce qui est de l’amour, je pensais bien l’avoir trouvé, mais je n’aimais pas m’avancer, surtout pas sur ce sujet-ci. C’était bien trop complexe et je n’aimais pas être déçu. J’imagine que personne n’aime ressentir la déception, mais encore moins lorsqu’il s’agit de sentiments. Heureusement, quand bien même je n’avais pas l’amour, pas encore du moins, j’avais quelques amis en qui je pouvais faire confiance ! On dit toujours que les amis sont la famille que l’on choisit… Cette phrase est jolie et vraie.

« Ahhh j’suis content que tu me proposes ça… Basilou ! » Il ria alors aux éclats. Je souris. J’aimais voir les gens rirent, surtout de cette manière. Je disais souvent que la vie annonçait quelque chose de beau lorsque l’on croise quelqu’un riant, gaiement. L’amitié était pour moi, une chose primordiale. Je n’avais pas vraiment d’amis en France. C’était sacrément dur, de se dire que l’on avance seul et que personne n’est là pour nous épauler. Enfin personne, hormis ma famille bien entendu. Ici, en quelques temps, j’avais fait de belles rencontres, et je crois bien que je venais d’en faire une autre. « Mais sinon non, je ne fais rien tout de suite mais par pitié, n’essaye pas d’me remercier, j’ai eu l’impression que ton patron disait que tu faisais des heures supp’ déjà, alors laisse-moi t’inviter dans un café, ça m’ferait plaisir. » Il sourit alors discrètement. Je ne voulais surtout pas qu’il prenne cette demande comme une quelconque manifestation de pitié ou quoi que ce soit. Cela me faisait réellement plaisir et j’avais envie de me sentir bien aujourd’hui, de me faire plaisir. De plus, il avait un sacré dur boulot et j’imagine qu’il méritait bien un café, non ? « D'accord alors... je te suis. » me répondit-il alors, n’ayant pas vraiment le choix d’accepter, tant j’étais déterminé à lui payer cette boisson chaude. L’argent m’importait peu. Il faut bien avouer que l’argent est essentiel dans la vie. Sans, on ne fait rien, on ne mange pas, on dort dehors et la vie devient un véritable cauchemar. Mais avec, je trouve que c’est assez similaire. Les gens deviennent fous avec l’argent, ils se battent pour l’argent et je ne trouve pas cela sain, pas du tout. Nous étions en marche vers un café, le jeune homme reniflant à cause du froid, moi serrant mes mains l’une contre l’autre, forçant mes doigts habillés de gants à se croiser, pensant que cela aurait le quelconque pouvoir de les réchauffer un peu. Je sortis mon téléphone pour voir si j’avais reçu un appel du bureau, un message, un signe… Rien du tout. Parfait. J’avais ma journée devant moi et je comptais bien apprendre à connaître ce jeune homme que je trouvais particulièrement intéressant et attachant. « Dis-moi, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » me demanda-t-il alors. Je souris, le regardant. Arrivant au café, j’ouvris la porte, le laissant entrer le premier, voyant l’état dans lequel il se trouvait, il avait plus besoin de chaleur que moi. Une fois à l’intérieur, je le regardai, s’avançait vers une table. « J’organise des soirées… C’est compliqué. » répondis-je alors. « C’est pas toujours ce que j’ai voulu faire, j’suis même pas de New-York, mais bon, j’m’y sens tellement bien que j’ai pas envie de partir. » repris-je alors, avant d’ôter mes gants de mes mains.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyMer 19 Déc - 19:38

Mais elle m'avait abandonné. Tout seul, d'un jour à l'autre, sans me laisser prendre conscience de ce qui m'arrivait. Tout était allé si vite, en moins de dix minutes. Eurydice était partie, retour à la case "Porto Rico" avec sa tante qui lui voulait des affaires. Elle n'avait jamais été en très bon termes avec sa tante, cela expliquait aussi son départ si hâtif. Puis, il avait fallu que cela tombe encore sur moi, comme si tous ce regroupement de malheurs n'était pas suffisant. Ce crash... Pourquoi avait-il fallu que cela tombe sur son avion ? En ces temps si modernes pourtant, cela ma désolait et j'étais en grand deuil, ce qui expliquait mes habits noirs aujourd'hui. Je n'aimais pas porter du noir, cela m'attristais, mais en ce moment cette couleur me correspondait totalement. Un vide profond c'était installé dans ma vie, si rapidement. J'étais seul, je n'avais plus assez d'argent pour me payer le loyer, et encore ce n'était que le cadet de mes soucis. Tous ces ennuis me pendaient au dessus de la tête et n'attendaient que moi, pourtant je ne désirais pas affronter la réalité comme elle l'était, je voulais me recroqueviller sur moi même et pourrir. Je ne voyais que cette solution, enfin d'éventuelles autres comme de mendier dans la rue... J'avais réellement perdu toute lueur de vivre. Mais je ne voulais pas ! J'avais une vie à vivre et pourtant, j'agissais de façon masochiste, envers moi même. Je m'autodétruisais totalement.J'espérais que mes amis m'aideront à me sortir de cette situation encore plus "merdique" que la précédente, j'avais déjà assez de soucis à gérer, mais là c'était carrément le comble.

L'argent était quelque chose qui m'obsédais totalement. Depuis tout petit, je vivais avec peu de moyens, mes parents travaillant tous les deux pour la recherche, ils ne gagnaient pas un salaire très élevé et de plus avec mes trois soeurs, ce n'était pas toujours facile de leur acheter ce qu'elles désiraient, comme des chaussures hors de prix ou du maquillage, chose qui ne m'importais totalement, et avoir besoin de quelque chose est rapidement passé à la trappe dans mon vocabulaire. Pour moi la seule chose dont j'ai actuellement besoin est d'un peu de réconfort, vu qu'a ce moment précis j’affichais une tête d'enterrement, ayant subitement repensé à Eurydice, après avoir regardé la serveuse avec laquelle il y avait une ressemblance étonnante. Mais j'avais aussi besoin d'un peu d'argent mine de rien, car mes relevés de mes deux boulots ne suffisaient pas tellement à payer mes dettes. Mais je n'avais pas le temps de chercher un emploi ou de faire des études, cela impliquerait un domino consécutif : études, m'obligeant à quitter l'un de mes postes, me faisant gagner moins d'argent, me faisant ainsi "sdf". Je secouai la tête, perturbé à nouveau par mes idées. Nous étions rentrés, avec Heaven, dans le premier endroit qui renseignait sur sa nature de "café". Puis je m'étais mis à la recherche d'une table, alors que mon acolyte répondait à ma question précédente. « J’organise des soirées… C’est compliqué. » J'affichais alors un air interrogateur, et il poursuivit, pour que je sois moins perdu. « C’est pas toujours ce que j’ai voulu faire, j’suis même pas de New-York, mais bon, j’m’y sens tellement bien que j’ai pas envie de partir. » Il enleva alors ses gants, doigt par doigt, et je le regardais faire un peu fasciné. Lui avait des gants contrairement à moi. J'haussais la tête. « Oui, c'est la fièvre de New York ! On y arrive et on veut plus repartir. » Dis-je mélancoliquement, tout en reluquant à nouveau la serveuse. Depuis qu'Eurydice était partie, je voyais chaque latino avec quelque chose de mon ancienne épouse, une manie, un sourire, sa manière d'être bâtie. En revanche ici, c'était moi ou j'hallucinais mais cette fille lui ressemblait terriblement. Je secouais la tête pour me concentrer à la conversation et j'enlevais ma veste et m'asseyais rapidement. « Puré j'hallucine, c'est pas possible. » J'avais encore jeté un malencontreux coup d'oeil à cette jeune femme et je m'étais frotté les yeux pour me remettre les pieds sur terre. cela me brisais le coeur au fond de moi et j'affichais un air triste et déprimé, chose qui ne me ressemble pas réellement.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptySam 22 Déc - 12:55

Lorsqu’il m’avait laissé, du moins, lorsqu’il m’avait trompé la première fois, je m’étais senti comme mort, inexistant. J’avais vu ma vie s’assombrir un peu plus. La seule personne qui me faisait me sentir en vie, venait juste de couper le dernier fil, le cordon qui me maintenait à la vie. Je ne savais pas que j’allais m’en remettre, parce qu’aujourd’hui, il est vrai que je me sens bien, mieux que jamais. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Me demander ce que j’allais faire ? Oui, bien sûr, j’ai passé des heures, des journées entières, allongé sur mon lit, à me demander si j’allais lui pardonner ce geste que je trouvais totalement inhumain et anti-Cupidon. J’avais le rôle du faible, tout le monde le sait, et comme un faible, j’avais pardonné. Pardonné parce que je préférais aimer plutôt que de détester. Je n’aimais pas haïr les gens, c’était une chose à laquelle j’échouais à chaque fois. Cependant, depuis que j’étais ici, sur le sol américain, dans cette ville qui éclairait mon cœur un peu plus chaque jour, je me sentais pousser des ailes. Je sentais que j’étais capable de milliards de choses. Je me sentais moi-même, j’assumais la personne que j’étais. J’avais envie de briller, briller comme si j’étais un diamant. Cette sensation et cette nouvelle estime de moi m’avaient quelque peu perturbé au début. Il est vrai que je ne suis pas du tout habitué à penser à moi, parce que je pensais d’abord aux autres, mais je m’étais vite rendu compte que cela ne faisait pas de mal. Même si prendre soin des autres, du moins, de mes amis était plus important pour moi, que de prendre soin de moi.

Matérialiste, je ne l’étais pas du tout. Disons que petit, je ne vivais pas dans les quartiers chics de Paris. Pour être honnête, je ne vivais même pas dans Paris mais dans une banlieue externe. Je m’en contentais parfaitement, je n’aimais pas cette ville, bien qu’elle ait une réputation en or, totalement faussée par la tour Eiffel d’ailleurs. Cependant, mes parents avaient tout fait pour m’envoyer dans une bonne école, qui elle se trouvait dans Paris. J’avais pu y aller car mon oncle y enseignait. JE m’y étais plus les premiers temps, mais vite, je suis devenu la risée des élèves parce que je n’avais pas le dernier téléphone sortit sur le marché, parce que je n’avais pas que des fringues de marque non plus. Je m’en accommodais totalement, s’ils voulaient faire de moi le bouc-émissaire, ainsi soit-il, comme on dit. Je le dis maintenant, mais ça n’a pas toujours été facile pour être facile. Je me suis souvent fait du mal, pas physiquement, mais je me suis longtemps torturé l’esprit, attrapant cette peur d’aller à l’école, qui se traduisait par des maux de ventre terribles. Cependant, je remercie mes parents de toujours m’avoir forcé à aller à l’école, je ne serais pas cet homme que je suis maintenant. Jeune adulte déjà PDG d’une entreprise, avec une vie épanouissante, des amis fabuleux, un cœur pris, ou presque… Je ne regrette en rien ma vie, vraiment. J’imagine que ces gens qui ont fait mon malheur dans le passé, y sont pour quelque chose. Sans eux je n’aurais pas cette rage de vivre. « J’organise des soirées… C’est compliqué… C’est pas toujours ce que j’ai voulu faire, j’suis même pas de New-York, mais bon, j’m’y sens tellement bien que j’ai pas envie de partir. » avais-je alors dit, ôtant mes gants, le regardant dans les yeux. « Oui, c'est la fièvre de New York ! On y arrive et on veut plus repartir. » me répondit-il alors, sur un ton qui ne traduisait pas vraiment la joie. Je le regardais enlever son manteau pour ensuite s’asseoir. Je cherchais quel était le message caché derrière cette phrase, mais surtout cette insistance avec laquelle il regardait la serveuse qui n’arrêtait pas ses allé-retours dans la salle. « Puré j'hallucine, c'est pas possible. » Il y avait définitivement quelque chose qui n’allait pas. Je le regardais se frotter les yeux comme pour enlever une horrible image de ceux-ci, affichant cette moue complètement déprimante. « Eh ! Qu’est-ce qu’il se passe, ça va pas ? » l’interrogeais-je alors, inquiet de voir mon nouvel ami dans cet état-là. « S’il y a bien truc que je déteste encore plus qu’être triste moi-même, c’est de voir mes amis tristes. Tu peux me parler si tu veux, j’te jugerai pas, sache-le. » dis-je alors, de façon niaise, ne sachant jamais quoi dire dans ces moments-ci.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyLun 24 Déc - 20:39

Depuis que j'avais emménagé à New York, je me sentais comme chez moi, bien que Sydney me manque par moments, son soleil chaud toute l'année et ses kangourous. Mais la ville de tous les rêves n'était pas une ville banale, on n'y venait pas sans avoir des rêves dernière la tête ou des choses comme cela, on était obligés d'avoir une raison qui nous pousse à venir ici. Ma raison à moi était bien simple : trouver du bonheur. Mais le bonheur ne venait pas sans le malheur. J'avais peut-être été trop comblé ces derniers temps avec notre mariage et l'arrivée de nos deux jumeaux que bah, pouf tout a disparu. Je pensais que c'est fait comme ça, cela devait être l'équilibre d'une vie. Mais pourquoi avait-il fallut que cela tombe sur moi, pourquoi pas sur une autre personne. Il fallait que j'arrive à tout gérer désormais. Mais je pensais m'en sortir jusqu'à présent que je gardais espoir malgré tous mes problèmes. Tout ce qu'il me fallait c'était des amis sur qui compter, des personnes sur qui je pouvais prendre appui, et je leur revaudrais leur acte plus tard quand j'irais un peu mieux et qu'ils auront des soucis, j'étais ce genres de personnes qui aimait rendre la pareille, j'étais généreux sans me venter, cela me brisait le coeur de ne pas pouvoir aider en retour quelqu'un, de le voir mal et je rester sans rien faire. Je me sentais obligé de les aider. Mais bon, après c'était en fonction de notre possible, par exemple, les problèmes financiers, je ne pensais pas réellement aider mes amis sur ce point de vue là. Par contre, aider "psychologiquement" quand cela ne va pas, ça je pouvais !

Tout c'était passé assez vite. Il avait suffit d'un café, d'un journal et nous nous étions tout de suite bien entendus avec Heaven. Il était vraiment sympa et n'avait pas l'air de se compliquer la vie. Il m'inspirait confiance et je sentais que je pourrais me confier à lui en cas de besoin, d'ailleurs je crois que je ne vais énormément tarder vu que la serveuse m'inquiète franchement. Et si Eurydice avait eut une soeur jumelle, ou quelque chose de ce genre ? Je n'avais qu'une envie : me cacher au fond d'un trou de souris. Je croisais discrètement des doigts pour ne pas qu'elle vienne prendre notre commande et je fus soulagé lorsqu'elle passa notre table, n'y laissant pas un grand intérêt. « Eh ! Qu’est-ce qu’il se passe, ça va pas ? » Je regardais alors vaguement Heaven. J'avais froncé les sourcils et il avait poursuivit. « S’il y a bien truc que je déteste encore plus qu’être triste moi-même, c’est de voir mes amis tristes. Tu peux me parler si tu veux, j’te jugerai pas, sache-le. » Je me laissais tomber dans le dossier de ma chaise, l'air totalement désemparé. C'était presque inquiétant. Il allait que je raconte tout cela à Heaven, mais de toute manière il l'aurait su un jour ou l'autre, mieux vaut maintenant je pense. Je m'avançais vers la table, quittant mon dossier, croisant les mains. Je plongeais mon regard dans celui de mon nouvel ami avant de commencer. « Merci... Bah en fait tu vois cette serveuse. Elle me fait penser à ma femme... Mais elle est décédée dans un crash d'avion il y a un mois. Elle avait nos jumeaux, elle était encore enceinte... On avait déjà trouvé les prénoms et... Ça me déstabilise totalement. J'essaye de me la sortir de la tête mais je n'y arrive pas, et quand je la vois... Elle lui ressemble c'est fou. » Je mis ma tête dans mes mains. Tout cela me rendait totalement chèvre, je n'en pouvais plus, il fallait que je gère absolument tout dans ma vie, et je perdais le contrôle. Si j'avais ou tout oublier, je l'aurais fait depuis tellement longtemps, cela m'aurait tellement facilité les choses mais pourtant, elle restait incrustée dans mon esprit. En même temps cela ne fait qu'un mois qu'elle a quitté ce monde, et je ne parle pas encore de nos futurs jumeaux... Une fille et un garçon, Charlotte et Léandre... J'avais essayé de me pincer, mais j'étais bel et bien pris au piège d'un gigantesque cauchemar, et je ne m'en sortirais pas de sitôt.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  EmptyLun 31 Déc - 20:07

Je ne m’étais jamais vraiment senti à ma place quelque part. Où que ce soit, j’avais toujours senti que je n’étais pas forcément le bienvenu, que les gens ne voulaient pas de moi. Peut-être que j’étais trop différent, que je m’imposais trop. Pourtant, je n’étais pas le genre de personnes à imposer ma loi, j’étais plutôt du style à suivre celle des autres, pour ne pas me faire embêter. Malgré mes multiples tentatives, j’avais toujours été le maillon faible, celui qui était toujours mis de côté, on ne voulait pas de moi. Je m’y étais fait et aimais d’ailleurs ce statut. Personne ne s’intéressait à moi, je ne valais rien, je n’étais pas cible de rien d’autre sinon des moqueries. Mais vous savez, les moqueries, ça fait mal au début, puis au bout de quelques années, on s’y fait, on est forcé de s’y faire. Je n’ai jamais répondu aux insultes que l’on a pu me faire, j’ai toujours accepté jusqu’au jour où je suis parti. Le soir, je rentrais, pleurais, refusais de travailler, mais je ne le disais pas à mes parents. Je leur mentais pour qu’ils ne s’inquiètent pas pour moi. J’imagine qu’avec tout ce qu’ils avaient déboursé pour que j’aille dans cette école parisienne, je leur devais au moins cela. Cependant, le jour où cette histoire de relation sexuelle avec mon prof éclata, je fus forcé de tout leur révéler. La raison pour laquelle je ne leur avais rien dit était simple, je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent, mais surtout, je ne voulais pas les culpabiliser. Pauvre de moi… Je ne savais pas que ça irait aussi loin, sinon je leur aurais tout avoué avant. Après coup, ils s’en étaient voulu et j’avais tout perdu. Partir avait été la meilleure solution, la meilleure opportunité qui ne se soit jamais présentée à moi. Je ne savais pas que je me sentirais aussi bien dans cette ville où les rêves étaient supposés tous se réaliser… Je ne savais pas que je m’y plairais alors que je semblais être allergique aux grandes villes. Décidemment, la vie me réservait tellement de surprises…
J’avais un réel coup de cœur amical pour Basile qui semblait être un jeune homme remarquable et bourré de qualités. En effet, je m’avançais peut-être en disant cela, je ne le connaissais que depuis une petite heure, si ce n’est moins, mais je sentais, en général, très bien si j’allais m’entendre avec telle ou telle personne. Concernant Basile, j’avais tout de suite senti que le courant allait bien passer, sinon, je n’aurais pas été si gentil. Du moins, il serait plus juste d’avouer tout simplement que je ne sais pas être méchant, mais bon, il ne le sait pas encore. « Eh ! Qu’est-ce qu’il se passe, ça va pas ? » Avais-je alors dit, avant de reprendre, toujours sur ma lancée, alors que lui fronçait les sourcils. « S’il y a bien truc que je déteste encore plus qu’être triste moi-même, c’est de voir mes amis tristes. Tu peux me parler si tu veux, j’te jugerai pas, sache-le. » Il se laissa littéralement glisser pour s’affaler dans le fond de son siège. Il plongea alors son regard dans le mien. Un frisson me parcouru. J’avais le pressentiment que ce qu’il allait me dire n’allait pas être une partie de rigolade. Je le regardais alors, quelque peu déstabilisé par son regard triste, puis écouta ce qu’il avait à m’avouer, en quelque sorte. « Merci... Bah en fait tu vois cette serveuse. Elle me fait penser à ma femme... Mais elle est décédée dans un crash d'avion il y a un mois. Elle avait nos jumeaux, elle était encore enceinte... On avait déjà trouvé les prénoms et... Ça me déstabilise totalement. J'essaye de me la sortir de la tête mais je n'y arrive pas, et quand je la vois... Elle lui ressemble c'est fou. » Il mit sa tête entre ses mains. Mon cœur battait la chamade. Comment un garçon aussi gentil et attachant pouvait vivre une chose aussi horrible celle-ci ? Je le regardais alors, ne sachant absolument pas quoi dire. Je baissai la tête. « Oh bordel… putain je… ‘ Fin j’sais vraiment pas quoi te dire… Viens, dis-je alors, remettant mon manteau, je t’invite plutôt à boire un café chez moi, on sera peut-être mieux et tu seras peut-être plus à l’aise et moins déstabilisé. » dis-je alors, tout en me levant. J’étais réellement bouleversé par ce qu’il venait de me dire. Pauvre petit Basilou.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens. toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.  Empty

Revenir en haut Aller en bas

toi, moi, un café, des journaux... on va être copains, j'le sens.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Je sens que ces vacances vont être une pure soirée.
» Etre de la même famille ne veut pas dire être semblable.
» L'empire du sens - Suilaebhan O'Brien

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-