Neverland. C'est une île imaginaire de l'univers de de Peter Pan; mais saviez vous qu'elle existe réellement ? Oui ! Du mal à gober ça n'est-ce pas ? Pourtant il faudra bien me croire, car c'est la vérité. Certes il faut emprunter l'étoile mais on y parvient avec l'aide de la poussière de fée. Une fois qu'on y est, on oublie tout et en particulier de grandir, on n'a plus aucun soucis juste le capitaine crochet mais c'est assez simple de le battre, hop le crocodile arrive et il rentre se cacher comme une petite mauviette. C'est une monde totalement insolite regorgeant de mille secrets, comme le camp indien ou le coin des sirènes. Quel enfant n'a pas rêvé de se retrouver dans ce pays imaginaire et de vivre de fabuleuses aventures avec Peter Pan ? Presque aucun à ce que je sache. On entendait déjà les sirènes chanter au loin et le capitaine crochet hurler de rage et donnant des ordres par-ci par là; voilà un matin ordinaire au Pays Imaginaire bercé de comptes et de rêves d'enfants. Mais ce matin n'était pas ordinaire, non pas du tout. En effet quelque chose d'extraordinaire allait se passer, enfin du moins une chose qu'on n' avait pas vu ici à Neverland même si cela aurait pu avoir sa place dans le Disney, c'est une histoire à part du compte que vous pourrez vivre exclusivement si je puis dire. Haha, sacrée clochette n'est-ce pas ? Quelle petite chipie.

Je m'extirpais doucement des bras de Morphée. J'étais bien, des bras protecteurs m'encerclaient et je ne voulais pas bouger, je me sentais bien dans de petit cocon. Il faisait bien chaud et il n'y avait pas de bruit perceptible juste les cris lointains du Capitaine Crochet. J'émergeais pourtant doucement, mes yeux se mirent à papillonner lentement. Je voyais flou au début, mais au bout d'un ou deux battements des paupières je pus distinguer parfaitement où je me trouvais. J'étais dans le refuge des enfants perdus. La lumière me touchait doucement le visage et je ne bronchais pas. Je pouvais savoir désormais qui m'encerclait doucement de ses bras; Peter. Sa respiration était lente et calme, il dormait encore. Je fermais les yeux pour profiter de cet instant idyllique que je vivais. Soudain, je me confrontais à la réalité; Clochette ne devait être pas à cette heure ci en train de rager dans sa petite taverne, en train d'échafauder des plans machiavéliques pour m'anéantir ? Certainement, mais tant pis, je vivais le moment présent et pour le moment j'étais dans les bras de Peter et je ne voulais pas que cela change. Un léger sourire se forma sur mes lèvres tandis que je cherchais à nouveau le sommeil, pour prolonger ce moment.

Je ne parvins pas à trouver le sommeil, alors au bout de dix minutes je décidais de m'extirper des bras du jeune homme et d'aller faire un tour, de m'occuper de moi. Me laver et tout ce genre de choses qu'en compagnie de Peter il est un peu impossible de faire. Je suis l'une des seules filles de l'île et il a un peu de mal à l'accepter. Mais bon, autant profiter. D'un geste appliqué et habitué je me remi un peu en place mes boucles brunes anglaises qui étaient en bataille sur ma tête. De toute façon ce geste ne me servirait à rien vu que j'allais me laver. Un geste trop familier, un tic peut-être. J'haussais les sourcils, indifférente avant de faire quelques pas dans la cachette des Enfants Perdus. Ils dormaient encore. C'est vrai que nous nous sommes couchés tard hier après avoir raconté des histoires d'horreur et fait une bataille d'oreillers géante... Ce n'est pas dur de trouver une occupation quand on est gamin. Je continuais de vérifier s'il n'y aurait pas un visiteur surprise qui me surprendrait pendant mes moments intimes et je sortais. Mais à peine eus-je mis un seul pied dehors, qu'un filet se lâcha sur moi. Je fus brusquement amenée au sol. Je poussai un cri légèrement surprise de cette attaque tandis que je cherchais des yeux mon assaillant. Ou devrais-je dire mon assaillante. Une petite lueur brillante faisant un petit bruit de clochette rigolait et tournait autour de moi. « Relâche moi sombre ignorante ! Mais qu'ai-je fais !, lui demandais-je exaspérée. » Elle fronça les sourcils avant de me répondre, sur le ton de la colère.

Le monde imaginaire, c’est un monde ou tout enfant rêverait d’y mettre le pied. N’importe quelle fille rêverait de devenir la belle Wendy, de pouvoir parler avec le beau Peter Pan, de pouvoir voler et de sentir la liberté sous ses pieds. Sentir le vent glisser sur sa peau, fourrager ses cheveux, s’envoler haut, très haut, pouvoir faire ce que l’on veut et surtout rester enfant toute la vie. Ne jamais vieillir, rester dans l’innocence et la naïveté de l’enfance. Ah doux rêve, doux paradis, c’est un monde, dont même les adultes rêveraient de pouvoir y aller un jour. Et pourtant, aujourd’hui il allait se passer quelque chose d’extraordinaire, oui, une chose dont personne n’aurait pu se douter une seule seconde. Au revoir la banalité de la vie, et bonjour, les enfants perdus, le capitaine crochet, monsieur mouche, le crocodile et son tic-tac si envoutant. Mais surtout bonjour le beau Peter Pan, et la vilaine salope de Wendy.

Aujourd’hui encore c’était une nuit paisible, pas d’ennui, pas de capitaine crochet pour nous faire un coup tordu, non, c’était prévu de toute façon puisque je m’étais… allié à lui dans un but précis. Il était tant oui, que les enfants que l’on avait ramenés du monde des humains rentrent chez eux. Ou du moins, qu’une précisément soit ailleurs qu’ici ! Je ne supportais plus de la voir dans les bras de Peter Pan ! Et puis quoi encore ? Peter m’appartenait ! J’étais la fée clochette ! Je ne supportais pas de la voir se rapprocher et je faisais tout pour les éloigner d’ailleurs, mais j’avais comme une impression, que plus je m’attelais à la tâche et plus ils se rapprochaient. Ou alors c’était moi qui me faisais des films ? Non. La colère et la jalousie qui montait en moi était de pire en pire. Je devais à tout prix me débarrasser d’elle ! Au grand mot les grands moyens ! Je n’avais plus le choix ! Je savais que le capitaine crochet coopérerait et c’est bien ce qu’il a fait. Il fallait simplement que je lui livre Wendy au petit matin, il m’avait promis alors d’abandonner de vouloir tuer Peter. J’espérais pouvoir lui faire confiance, de toute façon, même s’il trahissait sa promesse, il ne pourrait jamais tuer Peter, car Peter est le plus fort ! Peter est le meilleur ! Peter est mien ! Frappant, le sol de mes petites mains je relevais la tête avant de regarder dehors. Le soleil se levait doucement, Wendy ne tarderait pas à sortir, j’en étais sure ! Il fallait à tout prix que je la capture et qu’elle tombe dans mon piège ! J’avais tout préparé ! Elle se lèverait tôt, comme d’habitude et irait faire sa toilette seule pour ne pas que les garçons puissent la voir, c’est à ce moment-là qu’il fallait que je frappe, si je ne voulais pas être surprise par Peter. Je savais que lui, dormirait bien longtemps avant de se rendre compte de quoi que ce soit ! Sortant de ma petite chambre, je filais à toute vitesse chercher mon filet avant de me cacher dans le lieu, ou Wendy faisait sa toilette. L’épiant alors qu’elle sortait tout juste du refuge, je la scrutais et la laissais faire. Une fois sous moi, je jetais alors le filet pour la voir tomber par terre. Je ne pus m’empêcher de rire et de me moquer d’elle assez ouvertement même tout en la pointant du doigt. Elle était moche ! Elle ne m’arrivait pas à la cheville ! « Relâche moi sombre ignorante ! Mais qu'ai-je fais ! » Posant mes pouces sur mes tempes je lui tirais la langue en agitant mes doigts pour me moquer encore plus d’elle. Oui, je la détestais ! Oui je vouais une colère immense à cette humaine ! A cette pauvre fille sorti de nulle part qui me piquer Mon Peter ! Attrapant le filet qui s’était refermé, je fis tomber de ma poudre magique sur le filet pour l’alléger et le faire voler. Direction le bateau du capitaine crochet ! « Tais-toi ! Tu existes ! C’est déjà beaucoup trop à mon gout ! » Lâchai-je sans la regarder. Activant mes ailes pour aller plus vite, je m’envolais plus haut dans les airs, le vent glissant sur ma peau me caressant avec douceur. J’espérais simplement que Peter ne se réveillerait pas en avance ! Arrivant près du bateau, je pouvais alors voir mon nouvel allié m’attendre sur l’avant de son bateau accompagné de son sempiternel monsieur mouche.

« MONSIEUR MOUCHE, VIN ! » Quelle savoureuse victoire que celle-ci… le capitaine Crochet savourait la peur évidente de son équipage, verre de vin à la main, tandis que ce bon vieux monsieur Mouche tremblotait à son côté, bouteille à la main. Il semblait chercher à deviner les plus petits désirs de son capitaine, exigeant et cruel, ayant scellé un pacte avec cette stupide Clochette. Ah vraiment, les fées et leur sentimentalité… il était tellement aisé de les corrompre que Crochet ne pouvait diablement s’empêcher de boire à son génie. Promettre à cette ridicule nénette à ailes de laisser la vie sauve à « son » Peter moyennant une petite compensation avait été l’une de ses plus brillantes idées. Mais en vérité, capturer Wendy n’était que la première partie de son plan diabolique : Crochet savait pertinemment que le jouvenceau aurait tôt fait de voler au secours de sa demoiselle en détresse. Mais derrière, le pirate se tiendrait prêt à capturer la source même de ses tourments millénaires. Plus de quartier ! Plus de Peter et toute sa clique sans arrêt à narguer sa suprématie ! Mais son sourire ne s’en fit que plus carnassier dès lors qu’il fit la fée lui ramener dans un filet cette peste de Wendy, qui semblait se débattre en vain afin de se libérer. Ô joie suprême, cette idiote de fée était parvenue à ses fins ! Comme quoi, la jalousie possède un pouvoir particulièrement incroyable et la sous-estimer reviendrait à tomber dans une incroyable stupidité… Crochet ordonna aussitôt à Mouche de le resservir, tandis qu’il sautillait sans s’en cacher une seconde. Pourquoi diable ne pas savourer sa victoire déjà acquise ? Dès lors que Peter aurait la mauvaise idée de se pointer dans les filets de son imposant navire, il ne pourrait en faire qu’une bouchée. « Clochette, très chère, votre vilenie est tout bonnement délicieuse. MOUCHE ! Que l’on m’apporte mes crochets de bal… » Forcément, il devait être fringant pour interroger cette petite sotte de Wendy, et rien de tel qu’un crochet de collection…

Il laissa tout le loisir à Clochette de déposer son tribu au beau milieu du pont principal du navire, tandis que l’équipage ramenait le piano du capitaine afin de célébrer cette nouvelle prise d’une valeur inestimable. De son côté, Crochet essayait multiples « tenues d’apparat » tout en sifflotant, proprement ravi. Qui ne l’aurait pas été, à sa place ? Il était à deux doigts de réduire à néant son ennemi le plus coriace, le plus illustre et le plus anciens… « Un dernier mot peut-être ma chère Wendy ? N’aie crainte, j’ai composé une mélodie toute spécifique avant que tu ne fasses le grand saut ; dans la fosse aux requins bien sûr ! » Sourire diabolique. Attendre d’être gracié par le capitaine Crochet revenait à attendre une éternité… voire même deux.

Clochette avait vraiment fait fort cette foi, encore pire que les autres fois je pense. Me capturer dans un filet et me livrer chez le Capitaine Crochet était réellement sadique et sans coeur, quoique au fond je la comprenais. J'aimais Peter et elle aussi, elle était jalouse moi car le jeune homme laissait apparaître qu'il m'aimait, il y a de quoi s'énerver car elle le connait depuis plus longtemps que moi et a partagé beaucoup plus de choses. Mais au point où nous en étions c'en était presque amusant car nous nous battions pour la même personne qui n'avait certainement aucun intérêt pour nous deux, nous étions de vraies gamines. Mais j'avais pourtant beau me répéter que nos chamailleries ne ferraient pas plus avancer les choses nous continuions tout de même parfois même sans aucunes raisons. « Tais-toi ! Tu existes ! C’est déjà beaucoup trop à mon gout ! » On voyait qu'elle prononçait ses paroles fièrement du haut de ses cinq centimètres. Je fus un peu blessée de ses paroles. certes elle m'en disait assez souvent des comme cela mais elle les avaient prononcé avec une telle haine que cela me déconcerta fortement. Elle me tira la langue avant de se mettre à battre de ses petites ailes, et de sa poussière de fée de me traîner jusqu'au bateau du Capitaine Crochet. Je commençais à avoir un peu peur de tout cela.

Le Capitaine eut l'air réellement ravi de ma voir arriver en mode sac à patates sur son pont principal et un sourire mauvais apparut sur ses lèvres tandis que la fée me posait lourdement sur le pont. Il se mit à flatter la petite blondinette, pour l'amadouer certainement et la rassurer. « Clochette, très chère, votre vilenie est tout bonnement délicieuse. MOUCHE ! Que l’on m’apporte mes crochets de bal… » J'espérais simplement que ses crochets ne seraient pas à double tranchants... J'étais toujours dans mon filet, très mal positionnée j'avais le corps tout endolori et ma nuque me faisait souffrir. Mon pied était aus dessus de ma tête et mon bras retourné sous mon corps. Je grimaçais alors que l'homme s'approche de moi, un sourire fier. Il carersse son crochet avant de s'adresser à moi méchamment. « Un dernier mot peut-être ma chère Wendy ? N’aie crainte, j’ai composé une mélodie toute spécifique avant que tu ne fasses le grand saut ; dans la fosse aux requins bien sûr ! » Je roulais des yeux, agacée. Je cachais ma peur, j'étais terrorisée. Je ne voulais pas mourir ! Et mes frères, et ma famille ? Non, je ne voulais pas il fallait que Peter vienne me sauver de toute urgence, et j'espérais qu'il viendrait vite. Je dégainai mes paroles. « Pourquoi vous en prendre à moi encore une fois ?! Relâchez moi ! » Elles semblaient logiques : il me capturait car Peter tenait à moi, et il ne voulait pas me relâcher car j'étais un parfait appât. Mes efforts furent vain de le convaincre que me faire sortir et cela aggrava les choses même. Clochette et lui rigolèrent ensemble.

A ce moment où je commençais à perdre tout espoir je vis quelque chose dans le ciel, filer comme l'éclair. Il n'y avait qu'une personne qui filait comme cela : Peter ! Il était venu me sauver, je commençais à me demander ce qu'il faisait mais j'avais peur de mon sort. Finalement j'étais rassurée. Un petit sourire se forma sur mes lèvres et mes yeux pétillèrent. Je tournais mon regard vers le Capitaine Crochet avec un air de nargue au visage. Peter se mit à foncer droit sur moi (ou nous plutôt) et très rapidement il me fit s'envoler dans les airs avec lui. J'étais encore en mode sac à patate mais aux bras de Peter je me sens mieux. Les personnes sur le bateau nous regardaient nous élever dans la le ciel air effaré et Clochette ainsi que le Capitaine Crochet avaient l'air particulièrement en colère mais pas si surpris que cela, cela devait être une ruse de leur plan. « Merci Peter, encore une fois tu me sauves la vie ! » J'avais tourné la tête pour le voir, et je lui avais fait un grand sourire.

« Clochette, très chère, votre vilenie est tout bonnement délicieuse. MOUCHE ! Que l’on m’apporte mes crochets de bal… » Passer un marché avec le capitaine crochet, autant dire que c’était dur pur suicide, mais je ne voulais plus de Wendy avec nous, elle me volait mon Peter Pan, elle venait tout juste d’arriver et voilà qu’elle se l’accaparer, comme s’il lui était dû, comme s’ils devaient vivre ensemble et faire leur vie ensemble ! Je ne le voulais pas ! Je voulais qu’il soit à moi et rien qu’à moi ! J’étais peut-être égoïste d’agir de la sorte, mais n’était-il pas égoïste lui de m’oublier et de m’abandonner pour ce genre de fille ? Elle faisait tout pour me séparer de lui et elle avait gagné la garce ! Regardant autour de moi, je pouvais voir alors, que le capitaine crochet avait demandé à ce que son piano soit installé sur le pont du bateau ! Il devait être de bonne humeur pour vouloir jouer… Je ne l’avais même jamais vu jouer du piano, j’étais alors, bizarrement curieuse. Je ne savais rien du capitaine crochet, si ce n’est qu’il avait peur du crocodile car celui-ci lui avait mangé la main et que l’on pouvait toujours entendre des lors le tic-tac de la montre qu’il portait ce jour là. « Un dernier mot peut-être ma chère Wendy ? N’aie crainte, j’ai composé une mélodie toute spécifique avant que tu ne fasses le grand saut ; dans la fosse aux requins bien sûr ! » La fausse aux requins ! Oui elle allait se faire manger toute crue par ces bêtes-là ! Il le fallait ! Je ne voulais plus qu’il ait une moindre trace d’elle ! Je voulais qu’elle soit rayée du monde imaginaire ! Tant pis si elle venait de la terre et que ses parents la chercherait partout… c’était déjà le cas de toute façon… Volant autour de tout le monde, je finis par me poser sur l’épaule du capitaine crochet, totalement complice avec lui, me tenant alors à ses cheveux de mes petites mains. « Pourquoi vous en prendre à moi encore une fois ?! Relâchez-moi ! » Sans pouvoir me retenir, je me mis à rire ! Si Peter Pan me voyait, il se demanderait ce qu’il se passe, mais c’était pour notre bien que je faisais cela ! J’avais passé un marché avec le Capitaine crochet ! J’espérais simplement qu’il tiendrait sa parole, comme tout bon homme de ce monde ! « Parce que tu nous gènes ! On ne veut plus de toi ici ! » Lâchai-je avant que le capitaine crochet dise, ou fasse quoi que ce soit. Je voulais simplement la voir disparaitre ! La voir couler dans l’océan et voir les requins s’agitaient sous l’eau, signe, qu’ils étaient en train de faire un très bon repas ! Mais malheureusement les choses ne se passaient pas comme prévus, ou du moins c’est ce qu’on laissait paraitre avec le capitaine crochet ! Peter Pan, comme prévu arriva en trombe pour reprendre Wendy, qui était toujours dans le filet ! Les regardant s’élever dans le ciel, je pointais du doigt Peter Pan en tirant sur les cheveux du capitaine crochet en même temps. « Vous êtes prêt Capitaine ! Dites à vos moussaillons de tirer dans trois secondes il sera au bon point ! » Lâchai-je en scrutant des yeux Peter et Wendy. J’avais préparé le coup ! J’avais donné des filets spéciaux pour les mettre dans les canons, de ce fait en tirant sur lui, les filets se fermeraient sur les deux et ils seraient alors pris au piège ! J’étais vilaine, je le savais… Les trois secondes passant, je fis signe à Crochet de dire à ses hommes de tirer, et c'est ce qu'ils firent, attrapant alors Peter Pan et Wendy dans le filet, les empêchant alors de voler s'écrasant alors sur le bateau.

Peter est certainement la personne au plus grand coeur que je n'ai jamais vu. Toujorus prêt à aider, toujours là. Il s'inquiétait que tout le monde se plaise avant même de s'occuper de lui. Le coeur sur la main. Mon ventre papillonnait. Mes muscles endoloris ne m'importaient plus car la présence même du jeune garçon me ravivait. J'étais sauvée encore une fois. Au fond, je devais passer pour la faible, celle qui se fait capturer sans raison valable. De la pure jalousie de la part de Clochette, cette fille est un monstre je ne comprends pas comment elle peut être comme cela alors qu'avant mon arrivée c'était un ange. Peut-être est-ce moi ? Certainement, pourtant je ne lui veux absolument rien ! « De rien, j'espère que tu n'es pas blessée ? Il faut vite qu'on parte avant que-» Commença-t-il mais un boulet avait tiré sur nous plus vite que ce que nous avions prévu et nous étions partis en chute libre vers le bateau.

Nous nous écrasâmes lourdement sur le pont du navire. J'entendais déjà les petits rires aigus de la blondinette volante et les ricanements des pirates de part et d'autre autour de nous. Nous nous sommes faits berner. Dupés. Trompés. Escroqués. De la pure arnaque. Nous nous débâtâmes en vain. Le filet était beaucoup trop lourd et nous beaucoup trop faibles pour le soulever correctement. Pris au piège. j'allais être jetée dans la fausse aux requins. Lamentablement ! « Relâchez-nous ! » Ordonna Peter. Même si nos efforts à crier de nous laisser partir étaient inutiles, nous demandions des explications. Il fallait que je m'explique sérieusement avec Clochette, mais pas en pacotilles comme d'habitude. Nos discussions se terminaient pour la plupart en bouderie ou en énervement mutuel et c'en devenait très agaçant de ne pas pouvoir en placer une sans que cette fée ne nous remette à notre place. La haine coulait-elle dans ses veines ? Il fallait que j'en aie le coeur net et que j'ordonne une discussion de paix avec elle, cela ne pouvait plus continuer ainsi. « Pourquoi est-ce que tu fais toujours ça Clochette ? Wendy ne t'as rien fait ! » Bien tenté mon choux, mais caser mon prénom et celui de Clochette dans deux phrases consécutives n'est pas la meilleure solution je crois.

Je commençais à m'énerver. Je me débâtis une dernière fois mais le flet semblait se serrer de plus en plus dès que nous faisions le moindre mouvement, ils voulaient nous voir étouffés ou quoi ? « Clochette, j'exige une discussion sérieuse toi et moi. Seule à seule. » Lui dis-je en lançant un regard pénétrant. Je restais méfiante tout de même, il y avait de fortes chances pour qu'elle refuse, j'argumentai. « Pour une fois, aies la patience de m'écouter et tentons de parler sérieusement ! Cela ne peux plus durer et je t'apprécie énormément, tu sais ! » Je ne mentais pas du tout, j'étais sincère et suppliante, mais la haine de Clochette la rendait aveugle, j'en étais sure. Ma voix était suppliante, et j’espérais qu'elle accepterais pour faire la paix, mais ce n'était pas vraiment gagné !

« Relâchez-nous ! » Voir Peter enfermé avec Wendy me fendait le cœur, mais il le fallait pour la capturer ! Nous ne pouvions pas la laisser filer ! Pas maintenant qu’ils savaient que je m’étais alliée au capitaine crochet ! Peter se méfierait toujours de moi… alors il fallait en finir à tout prix aujourd’hui, c’était notre dernière chance, ma dernière chance plus exactement. « Pourquoi est-ce que tu fais toujours ça Clochette ? Wendy ne t'as rien fait ! » Toujours, toujours, toujours le mot toujours ! S’il ne comprenait pas, ce n’était quand même pas ma faute non ? Il ne voyait donc pas qu’il n’en avait que pour elle ? Qu’il me délaissait, qu’il n’avait d’yeux que pour elle ! Et mon amour dans tout ça ? Moi j’aimais Peter depuis toujours ! Je devrais donc passer avant cette pauvre fille humaine ! Ils n’auraient jamais dû se rencontrer d’ailleurs ! « Clochette, j'exige une discussion sérieuse toi et moi. Seule à seule. » Wendy m’énervait, elle ne pouvait donc, pas comprendre que je ne l’aimai tout simplement pas ? Je ne voulais pas lui parler. Je voulais simplement qu’elle disparaisse car c’est tout ce qui m’intéressait. Je voulais avoir Peter rien que pour moi, et j’étais prête à mettre fin à ces jours. Peter pourrait l’oublier avec le temps et étant sa compagne de toujours, il ne pourrait pas m’abandonner. « Pour une fois, aies la patience de m'écouter et tentons de parler sérieusement ! Cela ne peut plus durer et je t'apprécie énormément, tu sais ! » Debout sur l’épaule du capitaine crochet, lui serrant la poigne de cheveux que j’avais dans ma main pour me tenir, je pouvais le sentir gigoter. Je ne voulais pas lui parler, elle en profiterait pour partir, je n’étais pas idiote ! Un rire éclata, celui du Capitaine, qui se tordait de rire devant nos ennemis. Il avait l’air d’être amusé lui de tout ceci. « Mouche ! Faites donc préparer un bon festin ! Nous les tenons enfin ! et préparer le cachot pour les enfermer dedans ! » Comment ça les enfermer dedans ? Le but de cette union était de tuer tout simplement Wendy et de laisser Peter Libre et vaquer à ce qu’il voulait faire ! Je n’avais en aucun dit que je voulais tuer mon Peter ! Volant au-dessus de la tête de Crochet, je me mis à agiter les bras de colère. « On enferme que Wendy ! On libère Peter Pan ! » Lâchai-je en posant mes mains sur ma taille faisant alors une moue boudeuse. Je n’étais pas du tout d’accord avec cela moi ! « Ma vile petite clochette… Si nous libérons Peter Pan en ce moment il reviendra sauver la petite Wendy… soyez patiente… » M’attrapant par les ailes il me reposa sur son épaule. Je n’étais pas du tout d’accord avec cela moi ! Me tournant vers Wendy, je lui tirais franchement la langue me moquant totalement d’elle avant de me tourner vers Peter et lui sourire comme à mon habitude. « On est mieux sans elle. Tu te préoccupes plus de moi depuis qu’elle est là ! Et notre monde n’est pas son monde, elle doit disparaitre ! » lâchai-je en croisant les bras m’asseyant sur l’épaule de mon nouvel allié. Les sbires de Crochet ne tardèrent pas à prendre le filet pour les amener dans le cachot en bas du bateau. Préférant les suivre au cas où un souci arriverait, je les laissais se faire enfermer dans un cachot, toujours dans le filet bien évidemment. « Peter, abandonne là et tu seras tranquille ! Crochet a accepté de te laisser tranquille si tu lui laisse Wendy ! » ajoutai-je alors une fois seul.