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Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas.

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MessageSujet: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyVen 25 Sep - 22:35

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
« Ne refuse pas mon aide. »


    Un mois et trois semaines. 7 semaines. 49 jours. 1176 heures.
    Morgan comptait les jours depuis qu’il se trouvait à New-York. Ce n’était pas qu’il s’ennuyait ou qu’il trouvait le temps long, c’est juste que son jumeau avait promit de le rejoindre au bout de deux mois. Ainsi, dans une petite semaine, tous les deux seraient enfin réunis, pour ne plus jamais se quitter.
    Depuis son arrivée, l’androgyne n’avait pas fait grand-chose, hormis s’occuper de sa boutique de vêtements. D’ailleurs, son petit business marchait plutôt bien puisque ses ventes ne cessaient d’accroitre, en plus de ses clients qui se faisaient de plus en plus nombreux. Malheureusement, contrairement à sa vie professionnelle dont il pouvait faire l’éloge, sa vie sentimentale et sociale n’était pas des plus intéressantes. Evidemment, le garçon avait fait quelques connaissances par ci par là mais qui souhaitait encore le revoir ? Personne n’avait cherché à le joindre ; ce qui était bien dommage. Soit. En plus de cela, sa meilleure amie - qui était venue s’installer à New-York en même temps que lui - était déjà repartie pour l’Allemagne, prétextant que cet endroit n’était pas fait pour elle. Au début, Morgan avait eu beaucoup de mal à s’y faire mais maintenant, il se portait beaucoup mieux. La séparation n’avait pas été si douloureuse, comparé à ce qu’il avait ressenti en quittant son homologue, son double.

    Aujourd’hui, l’androgyne s’était levé aux alentours de 6h30 afin de se préparer. Le connaissant, ce n’était pas étonnant qu’il mette le réveil aussi tôt. Bref. Vêtu (L’est beau ^^ ) aussi excentriquement qu’à son habitude, il se rendit à sa boutique, comme tous les matins, aux alentours de neuf heures. Et comme tous les matins depuis quelques jours, il avait croisé un jeune garçon assis là, sur le bitume, qui attendait sans doute un geste compatissant de la part des passants. Se rendant compte que jeter une malheureuse pièce près de son chien serait assez humiliant, l’androgyne avait préféré ne rien lui donner. Néanmoins, il comptait faire quelque chose de plus intéressant, et ce, dès qu’il aurait fini sa matinée de travail. Après tout, il était son propre patron alors s’il avait envie de s’absenter pour aller voir ce garçon, il en avait parfaitement le droit.
    Malgré tout, comment savoir si son geste serait apprécié ? Comment savoir si l’homme avait besoin de contact ? Comment savoir s’il ne se sentirait pas humilié plus qu’autre chose ? Evidemment, Morgan comptait avant tout le considérer comme un être totalement normal, comme les autres, et non comme un clochard qui ferait pitié à n’importe qui.
    Dans sa vie, le jeune brun avait été traité plus bas que terre par son père, et il n’aurait jamais voulu qu’on ai pitié de lui alors il pouvait comprendre l’état d’esprit de l’inconnu. Même s’il était loin d’être à sa place. Car effectivement, le styliste ne savait pas ce que c’était de ne pas manger à sa faim, il ne savait pas non plus ce que c’était de dormir dehors… Néanmoins, il savait ce que c’était d’avoir sans cesse des regards dérangeants sur sa personne. Les gens regardaient le SDF et son chien avec de la pitié, de la honte, du dégout… Morgan lui, on le regardait avec du mépris. Chacun ses différences…

    A midi, le jeune allemand quitta la chaise sur laquelle il était installé, puis il se dirigea vers la porte de la boutique pour signaler que celle-ci était fermée durant un petit moment. Une fois la petite pancarte correctement attachée, Morgan fila dans l’arrière boutique et prit son sac à mains avant de tout refermer. Il sortit par derrière et marcha tranquillement jusqu’à la boulangerie la plus proche, dans le but d’acheter deux sandwichs. A quoi ? Cela avait peu d’importance, non ? Il opta donc pour deux sandwichs au jambon et au beurre en plus de deux petites bouteilles d’eau. Et après avoir payé ce qu’il devait et mit tout dans son sac, le beau brun se mit à marcher jusqu’à l’endroit voulu. Une petite rue tranquille, où les passants se faisaient rares mais généreux. Enfin… Parfois.
    Soit.
    C’est bon, l’androgyne était arrivé. De là où il se trouvait, il voyait la silhouette de celui qui occupait son esprit depuis plusieurs minutes déjà. Et étrangement, une boule d’angoisse se formait dans son petit ventre. Et s’il se faisait jeté ? Oh ! Tant pis. Après tout, Morgan aura essayé… Ainsi, il s’approcha du garçon et lui sourit légèrement, en évitant de croiser le regard du chien. Ce n’était pas qu’il les craignait… Mais sait-on jamais ; s’il avait faim, et s’il cherchait à protéger son maitre - bien que Morgan soit totalement inoffensif - il pouvait décider de montrer les crocs.

    -Salut !

    Tout sourire, l’androgyne était parvenu à se dire qu’il fallait absolument qu’il prenne ce jeune homme pour quelqu’un de « normal ». Avoir pitié n’aiderait absolument pas à créer un dialogue, et encore moins un contact.

    -J’peux m’asseoir à côté de toi ?

    C’était la moindre des choses de lui poser la question. Après tout, le jeune inconnu voulait peut-être rester seul, recevoir des pièces et rien de plus. Malheureusement pour lui, Morgan n’était pas assez idiot pour lui balancer quelques euros et s’en aller. Sincèrement, qu’allait-il faire avec aussi peu d’argent ? Alors qu’un sandwich lui remplirait le ventre pour un petit moment, et un peu de compagnie lui égaierait peut-être sa journée. Quoi que… Quand il voulait, le styliste s’avérait être une vraie pipelette, pour le plus grand malheur de son - ou ses - interlocuteurs.
    Et maintenant qu’il y pensait, s’asseoir sur le sol alors qu’il portait un jean blanc, ce n’était pas la meilleure des idées. Tant pis. Morgan tenait vraiment à rester ici, et c’est pourquoi il commençait déjà à fléchir ses jambes, se retrouvant alors accroupi aux côtés du garçon.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptySam 26 Sep - 21:39

____Cela faisait sept mois, ou peut être même huit que Lucas vivait dehors. A vrai dire, il n'a plus la notion du temps, il sait juste repérer le jour de la nuit mais ne sait strictement rien d'autre.
Le soleil ne s'était pas encore levé quand il fut réveillé par un grognement de Mandrax, son chien. Lucas marmonna un "La ferme.", emmitouflé dans ses vêtements sales et une couverture miteuse avant de se rendormir. Mais Mandrax n'était pas de cet avis et aboya pour réveiller son maître.
Lucas se redressa, essaya de s'assoir le plus confortablement possible, adossé au mur contre lequel il dormait. Il faisait froid ce matin.
Et comme tous les jours où il se levait, Lucas caressa presque machinalement le flanc droit de son chien.

- Tu pourrais dire bonjour non?... Bon et bien, non. T'façon si tu m'as réveillé pour bouffer, on a rien, donc tu t'débrouilles.

Sur ces mots Lucas prit ses affaires, les plia soigneusement, les mit dans son sac et se leva pour partir, Mandrax le suivant de près. Il marcha quelques temps, et finit par s'assoir à sa place habituelle depuis quelques jours : une rue assez passante, où les gens ont l'air sympathiques et surtout généreux, en face d'un magasin de vêtements.
Il ne devait pas être loin de 8h, car les rues commençaient à se réveiller elles aussi. Les travailleurs en costume sortaient des immeubles et se dirigeaient vers leurs voitures ou vers les lignes de métro. Et notre jeune errant commença sa dure journée.

- Bonjour, une petite pièce pour manger s'il vous plait...

Certaines personnes le regardaient avec un sourire compatissant en répondant qu'elles n'avaient rien, d'autres l'ignoraient et parfois certaines soupiraient pour montrer leur mépris à son égard. Lucas détestait ce genre de comportement et il ne manquait pas de le faire savoir en faisant quelques remarques pertinantes à celui ou celle qui osait se sentir supérieur à lui.
Il devait être 9h maintenant, car le quartier s'emplissait de personnes courant vers un bus prêt à partir, de voitures qui klaxonent, et de personnes qui passant devant lui sans baisser la tête, occupées à annuler un rendez-vous au dernier moment ou de dire à leurs secrétaires de préparer le café.
Et la petite boutique de vêtements qui se trouvait en face de Lucas ouvra. C'était un grand jeune homme aux longs cheveux bruns qui s'en occupait. Lucas l'avait déjà vu plusieurs fois ici, il aimait se moquer de lui en parlant intérieurement, ou à Mandrax, de ses tenues extravagantes. Encore un petit bourgeois qui ne doit même pas savoir qu'à 10 mètres de son enseigne, il y en a un qui meurt de faim.
La matinée se déroula comme la plupart de celles qui étaient déjà passées, Lucas avait réussi à avoir quelques pièces mais rien de très glorieux. Les gens avaient la fâcheuse manie de refiler leur petite monnaie, histoire de se donner bonne conscience et surtout de s'en débarasser.
C'était maintenant la pause du midi, petit à petit, de plus en plus de gens s'installaient à la terrasse des cafés tandis que d'autres s'achetaient un sandwich à la boulangerie, à quelques rues plus loin, et passaient devant Lucas en prétextant qu'ils n'avaient pas de monnaie quand il leur demandait.

-Et ta bouffe c'est dieu qui te l'envoie? Pauv' fille...

Lucas baissa la tête et ferma les yeux. Son estomac se manifesta et il sourit. Ca y'est, ça commençait, la faim lui rongeait le ventre et ne s'arrêterait sûrement pas de si tôt.
Mandrax grogna et son maître ouvrit les yeux. Quelqu'un se tenait devant lui.

- Salut!

Lucas ne répondit pas et se contenta de se dire que la personne devrait vite s'en aller car a resté immobile devant lui personne ne peut donner de pièces.

- J'peux m'assoir à côté de toi?

Du coin de l'oeil, Lucas vit que la personne qui l'avait salué il y a quelques minutes déjà, s'accroupissait devant lui. Il leva la tête. C'était le petit bourgeois, le vendeur de vêtements d'en face. Surpris Lucas regarda le grand brun avec étonnement.
Pus il haussa les épaules et rebaissa la tête pour admirer le bitume. Pourquoi pas après tout, ça lui fera de la compagnie autre que son chien, même s'il ne connait pas meilleure compagnie que celle de Mandrax.



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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyDim 27 Sep - 11:57

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« Ne refuse pas mon aide. »


    Ce n’était vraiment pas difficile de se rendre compte à quel point Morgan aimait aider les gens. En réalité, quand il apportait son soutien à des personnes en difficulté, ou tout simplement en leur montrant sa compassion, il ressentait un immense bien-être dans son ventre. Evidemment, il n’agissait pas uniquement pour augmenter sa satisfaction personnelle, loin de là ; c’est juste qu’il aimait voir les gens sourire à nouveau… Et il comptait bien faire en sorte que ce soit le cas pour le jeune homme errant n’importe où. Lui-même n’avait pas été gâté avec son père, qui ne faisait que lever sa main sur lui, dès que l’occasion se présentait. Néanmoins, l’androgyne s’était battu et raccroché à la vie parce qu’au fond, il savait très bien que la chance pouvait tourner, que cette situation ne durerait pas éternellement. Et il avait raison. Aujourd’hui, Morgan avait lancé sa propre ligne de vêtements et il tenait sa propre boutique. Dommage que son paternel ne soit pas là pour voir que finalement, son fils n’était pas qu’un moins que rien qui n’a servi qu’à tuer sa mère. Soit. Le styliste ne pouvait pas venir en aide à tous les SDF qui erraient, mais de toute façon, son regard ne s’était posé que sur le jeune homme et son chien. Tous les deux l’avaient touché certainement parce que Morgan devait avoir sensiblement le même âge que le garçon. Comment pouvait-on en arriver là à cet âge ? Comment allait-il faire ? Et surtout, est ce qu’il était assez intelligent pour accepter de l’aide ? Car certes, il ne disait pas « non » quand les passants lui donnaient un peu d’argent, mais agirait-il de la même manière quand Morgan lui apporterait son sandwich ? Rien n’était moins sûr.

    Et finalement, une fois arrivé à destination, Morgan fut ravi de voir que le jeune homme ne le repoussait pas. Bon, il s’était contenté d’hausser les épaules mais l’androgyne ne prenait pas cela pour une réponse négative. Puis de toute façon, il ne comptait réellement pas partir.
    En les voilà là, tous les deux, il est évident que les dires sur le brun sont confirmés : Il est bel et bien différent des autres. Non seulement il s’habille avec extravagance, excentricité mais aussi avec classe - malgré tout - mais en plus, il se maquille à outrance ; ce qui était décidemment rare dans New-York. Il faut bien être honnête : Le styliste n’avait encore croisé personne qui était aussi déluré que lui en terme d’apparence. Soit. Ce n’était pas le seul élément qui le différenciait des autres… En effet, quel autre passant a déjà prit la peine de s’asseoir aux côtés du jeune homme ? Quel passant a déjà osé lui proposer à manger tout en voulant entamer une discussion ? Très peu sûrement puisque les gens ont malheureusement énormément de préjugés. Ils pensent peut-être que les personnes vivant dehors n’ont aucune conversation, ou ne sont pas intéressantes et pourtant, ils n’en savent rien.
    Morgan n’était pas comme ça… Il était différent et fier de l’être.

    Ainsi, il s’installa tranquillement, en faisant malgré tout attention à ne pas salir son pantalon blanc, puis esquissa un léger sourire en regardant son voisin. Il aurait tellement voulu faire plus que lui apporter un misérable sandwich.

    -C’est gentil. On est tous les deux seuls, et comme j’ai horreur de la solitude… j’ai profité. Pis les gens me regardent étrangement là-bas, j’préfère pas m’approcher d’eux… quoi que ton chien m’a grogné dessus. Comment il s’appelle ?

    Pipelette. Morgan n’était qu’une pipelette. Il parlait encore et encore pour parfois ne rien dire, mais il aimait ça. Il en avait besoin d’ailleurs.

    « j’préfère pas m’approcher d’eux. » ; Morgan avait fait exprès d’utiliser une phrase de ce style puisque d’habitude, ce sont les passants qui parlent de cette manière vis-à-vis des SDF. Les parents recommandent à leurs enfants de ne pas s’approcher, parfois même, ils changent de trottoir. Bref. Le styliste avait joué de son ironie pour finalement, faire comprendre que ce n’était pas les clochards qui n’étaient pas normaux, mais bel et bien la société d’aujourd’hui.

    -Tiens au fait. Et crois pas que j’ai pitié ou quoi que ce soit parce que tu me vexerais.

    Tout sourire, l’androgyne ouvrit son sac et sortit un sandwich qu’il donna, de bon cœur, à son interlocuteur. Par la suite, il sortit la petite bouteille d’eau et la posa à ses côtés.
    Si seulement le temps de midi pouvait être plus long… En réalité, Morgan se sentait bien ici, et il souhaitait sincèrement en savoir un peu plus sur le jeune homme et sa situation. L’environnement dans lequel il vivait n’était pas juste…quoi qu’il ai fait, personne ne méritait une telle expérience dans laquelle on mettait sa vie en jeu, tous les jours.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyDim 27 Sep - 16:32

____Le petit bourgeois s'installa donc aux côtés de Lucas qui n'avait toujours pas levé les yeux. Il ne voulait pas voir le regard que le grand brun posait sur lui, compatissant ou méprisant, au final ça montrerait encore une fois à Lucas que les gens avaient pitié de lui.

-Tiens au fait. Et crois pas que j’ai pitié ou quoi que ce soit parce que tu me vexerais.

Le grand brun sortit un sandwich de son sac et posa une petite bouteille d'eau à côté de Lucas.
Lucas prit donc le sandwich que lui avait acheté le jeune homme, parce qu'après tout, Mandrax avait faim et lui aussi. Il le sépara en deux et appela son chien.

- Mandrax, viens là.

Ainsi, Lucas répondait à la question qu'on lui avait posé et cela lui permettait de n'engager aucune autre discussion.
Et aussitôt, ledit Mandrax arriva près de son maître. Ce dernier donna une des moitiés à son chien qui le dévora en quelques minutes. Son maître souria, il ne sera pas réveillé demain matin.
Puis tout en mangeant l'autre moitié du sandwich, Lucas se dit qu'à un moment ou à un autre, il devra affronter le regard de celui qui l'a acheté, parce qu'il était certain que le petit bourgeois attendait une reconnaissance de la part de Lucas pour sa bonne action.
Et en y réfléchissant bien, Lucas le fera de bon coeur parce que ce jeune homme n'est sûrement pas comme les autres, sinon toutes les personnes méprisantes et avec un gros égo' de cette ville lui offrirait un sandwich et une bouteille d'eau chaque jour. Et lui, depuis que Lucas vivait à la rue, était le premier.

"Pis les gens me regardent étrangement là-bas, j'préfère pas m'approcher d'eux..." . Ces mots faisaient rire Lucas. Normalement, c'était de lui dont on n'osait pas s'approcher. Et aujourd'hui, alors que ça faisait bien longtemps qu'il errait dans toutes les rues de New York, un jeune homme sortit d'une boutique de vêtements lui a offert son déjeuner. Lucas voulait y croire, se dire que le vent avait tourné mais depuis qu'il était à la rue, il ne faisait que ça : espérer. Et il doute qu'aujourd'hui un sandwich changera sa vie.
"On est tous les deux seuls...". Oui, Lucas était bel et bien seul et le jeune homme qui lui tenait compagnie ne devait sûrement pas savoir ce qu'était la solitude et le manque de contact humain. Alors le vagabond se résigna, oublia pendant un instant ces préjugés sur la société, sur ce petit bourgeois et se dit qu'il n'a strictement rien à perdre si lui adresse la parole si ce n'est un regard hautain comme réponse. Un de plus, est-ce que c'est si important?

- Merci...

Lucas esquissa un léger sourire. Il était un peu maladroit et ne savait pas vraiment quoi dire à cet inconnu.
Et en même temps, après huit mois dehors, il venait de s'adresser, pour la première fois, à quelqu'un ayant une autre condition que la sienne, à quelqu'un autre que son chien ou les clochards de la ville. Et il était presque heureux de se dire, de croire qu'il y a au moins une personne ici qui le considère à son égal pour s'assoir par terre à ses côtés.




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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyDim 27 Sep - 17:59

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« Ne refuse pas mon aide. »


    Content que le vagabond accepte son sandwich, Morgan se sentait déjà beaucoup plus à l’aise même si maintenant, il attendait une réponse à sa question. En réalité, il préférait en savoir plus sur le jeune homme que sur le chien mais dès l’instant où la conversation serait lancée, les choses seraient plus faciles et couleraient de source. Du moins, c’est ce que pensait l’androgyne… Mais en remarquant que son interlocuteur s’adressait uniquement à son chien, il se sentait comme exclu.

    - Mandrax, viens là.

    Au moins, il connaissait le prénom du chien. Mais à vrai dire, Morgan aurait préféré que le jeune homme s’adresse à lui directement, en le regardant dans les yeux. La situation pouvait paraitre très ironique mais Morgan se sentait rejeté ; en effet, les vagabonds étaient ensembles, liés et soudés pendant les coups durs alors que le styliste lui, s’incrustait dans un monde qui n’était pas le sien. Tout semblait les opposer.
    Il y a quelques années, le brun étudiait dans un collège en Allemagne et déjà là, les gens l’ignoraient totalement, ne lui prêtaient aucune attention. Et quand bien même ils se décidaient enfin à poser leurs yeux sur lui, ce n’était que pour le rabaisser au plus bas, se moquant éperdument de ce qu’il pouvait ressentir. En cet instant, Morgan ressentait la même chose : Il se sentait transparent et ça lui faisait mal malgré tout. Soit. Tranquillement, il baissa son regard vers le sol et passa machinalement sa langue percée sur ses lèvres avant de laisser filer un surplus d’air, par ses narines. Qui a dit que tout était facile ? Visiblement, l’allemand s’était aventuré auprès du vagabond sans s’imaginer une seule seconde qu’il faudrait abuser de patience pour que sa sincérité se fasse ressentir. Ainsi, par la suite, Morgan releva son visage et reprit ses esprits parce qu’il était tout simplement hors de question qu’il laisse cet obstacle lui bloquer ses envies. Il s’était promit d’aider le garçon, et il le fera coute que coute.

    Et finalement, ce fut le concerné qui ouvrit la bouche afin de souffler un seul et unique mot, qui résumait beaucoup de choses.

    -Merci…

    C’est fou ce que cela pouvait faire plaisir à entendre. Le jeune allemand esquissa un léger sourire à son tour avant d’hocher la tête positivement ; signe qu’il avait saisi le message. Finalement, il avait remarqué que les mots ne sortaient pas facilement de la bouche du garçon, et pourtant Morgan était persuadé qu’il pourrait dire des choses intéressantes, qui les emmèneraient dans de longues discussions. Et dieu sait à quel point la pipelette pouvait aimer parler pendant des heures. Soit. Prévisible comme toujours, ce ne fut pas étonnant d’entendre de nouveau la voix du styliste, qui devait sérieusement devenir pénible pour les deux compagnons. Ces deux là n’avaient certainement pas l’habitude d’entendre un débit de paroles aussi rapide.

    - Mandrax… C’est original comme prénom, j’aime bien. Et toi ? C’est comment ? J’suis désolé, je parle beaucoup mais… enfin, j’vais essayer de me taire c’est promis. C’est juste que j’connais personne ici et j’avais envie de venir te parler… Tu sais j’me force pas du tout hein, mais si tu veux que je parte, j’t’imposerais pas ma présence.

    Bon. Et bien le premier essai était on ne peut plus rater. Morgan aurait très bien pu arrêter de parler un peu plus tôt, se contentant alors de lui demander uniquement son prénom. Hélas non. Comme toujours, il fallait que sa langue se délie pour qu’il laisse échapper de nombreux mots de sa fine bouche. On ne le changera pas, malheureusement - ou pas -.
    Conscient de son attitude, Morgan grimaça et toucha machinalement sa nuque tout en regardant ailleurs. Décidemment, il allait finir par souler largement le jeune homme, alors qu’il souhaitait tout le contraire.

    -Désolé…

    Il rit silencieusement et nerveusement avant de sortir sa bouteille d’eau pour boire quelques gorgées. C’était frais et ça lui faisait du bien malgré le fait que ce ne soit pas encore les grandes canicules dehors. Une goutte d’eau passa par la commissure de ses lèvres, si bien que l’androgyne dut passer son poignet sur sa mâchoire pour s’essuyer correctement. Et oui, en plus d’être une pipelette délurée, il n’était absolument pas doué. Soit. Il posa son regard sur le chien, et sourit faiblement avant de détourner ses yeux maquillés vers son maitre. Cette fois c’était sur, Morgan ne l’embêterait plus avec ses mots inutiles.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyDim 27 Sep - 19:43

____Il y eut un léger silence une fois que Lucas ait prononcé ce seul et unique mot qui pour lui voulait dire beaucoup. Lucas fixait son interlocuteur jusqu'à ce que celui-ci hocha de la tête, il avait comprit.
Alors Lucas sourit en détournant les yeux vers Mandrax allongé à ses pieds. Il lui caressa gentiment la tête et le chien se leva pour se rapprocher encore plus de son maître et de ses caresses. Lucas ria doucement à la moue de contentement de son compagnon, ça lui faisait toujours plaisir de se dire qu'il servait au moins à quelque chose pour quelqu'un même si ce quelqu'un n'était qu'un animal. Lucas massa délicatement l'oreille droite de son chien qui, cette fois-ci, ne réagissait pas avec douceur mais ouvra la gueule en montrant ses crocs.

- Ouais ouais, je sais que t'aimes pas... C'bon, fais pas ta mauvaise tête, Mandrax.

Lucas stoppa sa petite torture affective et ouvrit sa bouteille d'eau pour en boire quelques gorgées. Il s'essuya avec sa manche et se retourna pour prendre un récipient dans une des poches de son gros sac, y versa de l'eau et le posa à côté de Mandrax qui se leva pour vider la gamelle.

- Mandrax… C’est original comme prénom, j’aime bien. Et toi ? C’est comment ? J’suis désolé, je parle beaucoup mais… enfin, j’vais essayer de me taire c’est promis. C’est juste que j’connais personne ici et j’avais envie de venir te parler… Tu sais j’me force pas du tout hein, mais si tu veux que je parte, j’t’imposerais pas ma présence.

Lucas tourna la tête, cet homme ne pouvait s'empêcher de parler. Il ne sait sûrement pas apprécier le silence et sa valeur. Parce que le silence nous laisse apprécier la présence de quelqu'un, c'était que Lucas avait apprit au bout de quelques mois.
Le jeune dreadé sourit encore, ça faisait beaucoup en une seule journée et il n'avait plus l'habitude de discuter. Il leva les yeux au ciel cherchant les mots pour répondre correctement à ce débit de paroles confuses.

- Désolé...

Le jeune brun avait sûrement du prendre ce geste comme une marque d'exaspération de Lucas, enfin du moins, c'est ce que ce dernier pensait.
Alors Lucas cligna doucement des yeux pour faire comprendre à son interlocuteur que sa présence ne le dérangeait plus et qu'il était même presque heureux d'être en sa compagnie.

- Lucas... Moi, c'est Lucas. Et t'en fais pas, tu t'imposes pas du tout, sinon y'aurait longtemps que j't'aurai dit d'te tirer hein, et Mandrax aussi d'ailleurs. Et toi? 't'apelles comment?

Première question. Lucas n'en revenait pas, il s'interressait à un inconnu, lui qui ne fait que mépriser ceux qui l'entourent. Mais après tout, c'était sûrement ça le charme de l'inconnu, c'était l'incapacité de juger. Et Lucas se sentait étrangement à l'aise.
Il attendit une réponse et c'est Mandrax qui grogna qui lui en donna une, et Lucas se retourna donc vers l'animal.

- Qu'est c't'as? Sois pas jaloux va...

Lucas ricana et dirigea de nouveau son regard vers l'androgyne en murmurant "Pauv' bête" avant de s'adresser à son invité matinal.

- On est pas habitués, c'pour ça il grogne un peu mais t'inquiètes pas, il t'aime bien, ça s'voit.

Lucas n'aimait pas beaucoup parlé mais, ça faisait tellement longtemps qu'il ne faisait que s'adresser à une foule de personnes par des "Bonjour, auriez-vous une petite pièce pour manger?", que le fait de pouvoir parler de quelque chose de particulier à une seule personne le réjouissait. Peu importe si au bout du compte le petit bourgeois n'était là que pour se donner bonne conscience. Lucas, ça le rendait heureux de pouvoir s'exprimer autrement que pour mendier.


Dernière édition par Lucas W. Johnson le Lun 28 Sep - 21:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyDim 27 Sep - 20:53

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
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    - Ouais ouais, je sais que t'aimes pas... C'bon, fais pas ta mauvaise tête, Mandrax.

    Dans une pareille situation, le jeune homme et son chien devaient sûrement être très complices, très liés et cela faisait vraiment plaisir à voir. Morgan n’avait pas d’animal de compagnie mais s’il devait en choisir un, ce serait un chien puisque c’est sûrement la bête la plus proche de l’être humain, la plus reconnaissante et la plus fidèle. Malheureusement, il faut avoir le temps de s’en occuper, mais aussi savoir la comprendre et lui apporter tous les soins nécessaires, ce qui n’était pas toujours simple. Soit. Il sourit largement, riant même légèrement en voyant la réaction de Mandrax, puis glissa sa main vernie dans ses cheveux pour les remettre en place. Décidemment, plus le temps passait et plus l’androgyne se sentait bien et avait envie de les aider. Néanmoins, il ne pouvait pas débarquer comme ça et leur proposer des choses à la limite de l’irréalisme pour les vagabonds. Et puis, que pouvait dire Morgan ? Qu’il leur avait trouvé une chambre tranquille où ils pourraient dormir ? Comment être sûr qu’ils accepteraient… Car même si le styliste était rempli de bonne volonté, il n’aura jamais les moyens d’assurer le loyer de sa propre maison, en plus du loyer d’une chambre à part. En bref, ce n’était pas la solution idéale mais il ne désespérait pas : Il finira par trouver. Et ce, plus rapidement qu’il ne le pense…
    Finalement, le vagabond détourna son regard vers l’allemand, le sourire aux lèvres afin de répondre gentiment à sa question.

    - Lucas... Moi, c'est Lucas. Et t'en fais pas, tu t'imposes pas du tout, sinon y'aurait longtemps que j't'aurai dit d'te tirer hein, et Mandrax aussi d'ailleurs. Et toi? 't'apelles comment?

    Etonné, Morgan mit un moment avant d’ouvrir la bouche pour tenter de répondre. Malheureusement, ce fut le chien qui le devança en grognant, ce qui ne rassurait pas réellement l’androgyne. En temps normal, il ne craignait pas les animaux mais quand ça faisait plusieurs fois que l’un d’eux lui montrait un certain mécontentement - comme Mandrax - , il commençait à ne pas se sentir à sa place. Soit. Heureusement, Lucas s’adressa à son compagnon, le faisant taire l’espace d’un instant.

    - Qu'est c't'as? Sois pas jaloux va...

    Morgan rit silencieusement, tout en hochant la tête négativement, puis regarda longuement le chien avant de lui adresser quelques mots. Est-ce vraiment ridicule de parler à un chien ? Le styliste n’avait jamais trouvé. D’ailleurs, ça lui arrivait souvent de parler aux animaux en sachant que ceux-ci ne pourraient absolument pas répondre.

    -Non, sois pas jaloux…, dit-il avant de continuer sur sa lancée. Mais cette fois, Morgan plongea son regard dans celui du jeune homme. Il ne manquerait plus que j’te touche et il me croque je crois…

    Tout en riant silencieusement, l’androgyne croisa ses bras contre son torse ; prouvant alors à Mandrax qu’il ne lui piquerait pas son Lucas. C’est fou ce que les animaux pouvaient être jaloux et possessifs parfois, mais cela ne faisait qu’augmenter la complicité et la tendresse. D’ailleurs, le brun ne put s’empêcher d’éprouver un peu de jalousie en voyant cette scène. Et oui. Qui était jaloux quand Morgan s’approchait d’un autre ? Personne hormis son jumeau peut-être mais c’était différent puisqu’ils étaient frères et que, quoi qu’il arrive, leur lien ne se déferait jamais. Dommage que Maël ne soit pas ici en cet instant même d’ailleurs. Soit.
    Aileen se tourna de nouveau vers Lucas et reprit son sérieux afin de répondre correctement à sa question et cette fois, sans être interrompu.

    -Je m’appelle Morgan. Et j’suis content que tu m’jettes pas…

    Tout sourire, l’androgyne pivota de sorte à s’asseoir en tailleur, un peu plus en face de Lucas. De cette façon, il s’incrustait dans un cercle social qui ne lui appartenait pas mais il cherchait clairement à s’intégrer. Et si Mandrax acceptait déjà de ne plus grogner, Morgan ne pourrait que se sentir plus à l’aise.

    - On est pas habitués, c'pour ça il grogne un peu mais t'inquiètes pas, il t'aime bien, ça s'voit.

    Tout en lançant un regard malicieux au chien, Morgan sourit. Il ne pouvait pas s’empêcher de se montrer taquin et joueur malgré le fait qu’il connaisse les risques. S’approcher trop de Lucas pourrait énerver le chien et c’est bien pour cette raison que le styliste ne s’y aventurait pas.

    -Tu crois ? Bon, s’il m’aime bien, c’est déjà ça. Moi aussi je l’aime bien mais pas quand il me grogne dessus. Non sérieusement, j’ai encore un peu de temps devant moi mais après, j’vais devoir aller bosser. J’te demande avant mais… si… enfin… pendant midi les jours suivants, j’pourrais venir passer du temps avec vous deux ? T’es pas obligé hein ? Si tu veux pas d’un drôle de mec bizarre à côté de toi, tu me dis hein ?

    Autant dire clairement ce qu’il voulait. En réalité, Morgan s’était décidé depuis quelques temps à venir les voir, et maintenant que c’était fait, il souhaitait renouveler l’expérience encore et encore. Il ne savait pas expliquer pourquoi il se sentait à l’aise ; mais c’était comme ça.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyLun 28 Sep - 19:04

____- Non sois pas jaloux..., le jeune androgyne s'adressait à Mandrax et ajouta en regardant Lucas, il manquerait plus que je te touche et il me croque je crois...

Lucas ria doucement et se retourna vers son chien en le caressant encore une fois. Oui, Lucas jouait beaucoup avec Mandrax, mais leur complicité ne faisait que grandir au fil des jours, la présence de l'un était nécessaire à l'autre. Lucas trouvait ça idiot mais ne pouvait rien y changer et puis après tout, il n'en avait pas vraiment la volonté.
Puis le vagabond essaya de rassurer le brun.

- Oh non, il n'est pas méchant... Il aime bien jouer, c'tout, faut pas avoir peur.

Mais le jeune homme n'avait pas l'air de cet avis et lorsque Lucas se tourna vers lui, il le vit les bras croisé contre le torse comme pour se protéger. Mais le dreadé n'ajouta rien, au fond, il avait peut-être raison de se méfier de Mandrax car lui-même, son maître, ne l'avait jamais vu agir avec des inconnus jusqu'à aujourd'hui. Mais pour le moment, ça avait plutôt l'air de bien se passer malgré les quelques grognements.

- Je m’appelle Morgan. Et j’suis content que tu m’jettes pas…

Le dreadé hocha de la tête. Morgan... Lucas trouvait que ça sonnait bien. Il se retourna vers Mandrax comme pour lui demander ce qu'il en pensait et le chien aboya.

- Ah il aime bien, j'crois.

Lucas sourit et finit par rire. Il devait paraître ridicule à parler à son chien, à lui demander son avis, comme si ils pouvaient se comprendre. Au fond, Lucas le savait, ils se comprenaient mais les autres ne voyaient sûrement Mandrax que comme un vulgaire chien de rue qui empêcherait Lucas de rester seul.
Puis Morgan s'installa en face de Lucas et son chien, alors il fit de même et se repositionna aussi. Sa jambe droite sur laquelle il s'appuyait depuis tout à l'heure commençait à s'engourdir.
Ceci fait, il continua de discuter avec Morgan, confiant à ce dernier qu'il n'était pas habitué avoir de la compagnie et qu'il ne devait pas avoir peur de Mandrax parce qu'il n'y avait aucune raison que la présence du jeune homme le dérange.

- Tu crois ? Bon, s’il m’aime bien, c’est déjà ça. Moi aussi je l’aime bien mais pas quand il me grogne dessus. Non sérieusement, j’ai encore un peu de temps devant moi mais après, j’vais devoir aller bosser. J’te demande avant mais… si… enfin… pendant midi les jours suivants, j’pourrais venir passer du temps avec vous deux ? T’es pas obligé hein ? Si tu veux pas d’un drôle de mec bizarre à côté de toi, tu me dis hein ?

Il va partir dans peu de temps. Lucas fut étonné de voir que la nouvelle l'attristait. Il s'était habitué à sa compagnie et avait totalement oublié que Morgan avait une vie, un travail, une maison. Une vie autre que celle que Lucas vivait.
Le dreadé esquissa un sourire : bien sûr que non, ça ne le dérangeait pas. Et si Lucas n'avait pas cette méfiance d'autrui, il aurait peut-être même osé de demander à Morgan de revenir.

- Un drôle de mec bizarre? Je pense l'être plus que toi hein... Et perso', je préfère passer mon midi avec un mec "bizarre" que tout seul, Mandrax gronda, enfin seul avec Mandrax...

Il ne savait pas si le brun avait saisi le message mais Lucas voulait le revoir mais il ne voulait pas casser l'image du mec qui n'a besoin de personne, sauf de son chien qu'il essayait de renvoyer aux autres. Sinon, il deviendrait sûrement vulnérable aux yeux de Morgan et Lucas refusait de paraître faible pour un inconnu. Un inconnu qu'il appréciait déjà beaucoup.
En même temps, Morgan était bien le seul à faire le premier pas vers le vagabond tandis que tous les autres ne connaissaient sûrement pas son existence. C'est sûrement ce geste inespéré de Lucas qui l'accrochait au petit bourgeois.
Le vagabond prit son sac, fouilla dans une des poches et en sortit avec paquet de tabac et de feuilles. Il en prit une avec précaution, du tabac et quelques secondes il l'allumait déjà et rangeait ses petites affaires. Il leva la tête vers Morgan.

- T'en veux une?

C'était une drôle de situation, il offrait quelque chose, lui qui n'avait rien à donner. Il offrait quelque chose à quelqu'un qui n'avait sûrement besoin de rien. Lucas était mal à l'aise. Parce qu'en regardant Morgan, il ne devait sûrement pas fumer et s'il le faisait, sûrement pas des roulées. Et de plus, en lui proposant la seule et unique chose qu'il avait à lui proposer, le vagabond montrait qu'il touchait le fond.


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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyLun 28 Sep - 20:24

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« Ne refuse pas mon aide. »


    - Oh non, il n'est pas méchant... Il aime bien jouer, c'tout, faut pas avoir peur.

    Mandrax n’était peut-être pas méchant mais Morgan n’était pas censé le savoir. En réalité, il était conscient que les chiens pouvaient être imprévisible et faire du mal aux gens qui les entourent. Ainsi, la seule chose - ou plutôt la seule personne - qui le rassurait, c’était Lucas. Celui-ci semblait largement dominer son animal alors ça ne pouvait que mettre le styliste plus à l’aise. Lui qui trouvait leur compagnie fort agréable, il n’allait pas s’en plaindre. Soit. Très vite, ce fut les présentations qui suivirent et Morgan était ravi de pouvoir enfin mettre un prénom sur le visage de son interlocuteur. Interlocuteur qui avait réellement l’air très attirant, malgré tous les éléments qui faisaient qu’on le qualifiait de SDF. Oh non. L’androgyne n’était pas en train de chercher à plaire à Lucas, puisqu’il avait beaucoup trop souffert la dernière fois qu’un garçon s’était approché de lui. D’autant plus qu’aujourd’hui, ce n’était que de la haine qui les unissait et il ne voulait pas que ce soit le même résultat entre lui et sa nouvelle connaissance.

    - Ah il aime bien, j'crois.

    Tout sourire, Morgan jeta un œil vers le chien, qui décidemment, était fort bruyant.
    Concernant son prénom, l’androgyne n’en était pas fan mais s’il devait choisir entre ça et le deuxième que ses géniteurs lui avaient attribué : « Aileen » ; son choix était fait. Comme toujours, ses parents n’avaient pas agi en pensant à son avenir. Quoi qu’il en soit, il n’avait pas à se plaindre : Il y avait bien pire dans la vie.

    -Alors on est quitte. Il aime mon prénom, et j’aime le sien. Puis j’aime beaucoup le tien aussi…Lucas.

    Sincèrement, l’androgyne adressa un clin d’œil à son principal interlocuteur puis s’installa confortablement sur son sac à main. L’endroit était plutôt calme durant les temps de midi ; les gens mangeaient au café, ou se rendaient chez eux pour voir leur petite famille. Morgan lui, avait choisi une option totalement inhabituelle. Du moins, inhabituelle pour l’instant mais qui, au fils du temps, deviendrait une sorte de petite routine. Et à vrai dire, l’idée de rendre visite à Lucas et à son chien lui procurait une véritable sensation de bonheur… Comme quoi, il ne fallait pas grand-chose pour égayer une journée ; juste un peu de compagnie, juste des regards différents, des milieux différents et des gens intéressants. Morgan sourit, inconsciemment, en pensant à la suite et détourna son regard vers le jeune dreadé.

    - Un drôle de mec bizarre? Je pense l'être plus que toi hein... Et perso', je préfère passer mon midi avec un mec "bizarre" que tout seul, Mandrax gronda, enfin seul avec Mandrax...

    Peut-être que Lucas s’était dit que Morgan était étrange. Peut-être qu’il l’avait critiqué sans même le connaitre. Peut-être qu’il se posait des tas de questions en le voyant pour la première fois ; mais au moins, il s’engageait à essayer de le connaitre un peu plus avant de le juger et surtout, avant de lui demander de s’en aller définitivement. Parce qu’effectivement, peut-être que ça ne collerait pas entre eux, peut-être que Lucas se lasserait de sa présence mais comme toujours, Morgan ne désespérait pas. Il allait faire de son mieux pour venir en aide à ses deux individus, et il allait faire de son mieux pour que le sourire de Lucas soit permanent.
    Quoi qu’il en soit, l’androgyne esquissa un sourire sincère voire même reconnaissant, avant de plonger son regard dans celui de Lucas. Ca le touchait énormément, bien que les mots prononcés soient plutôt indirects.

    -C’est gentil. Donc on se reverra… Et… concernant le « mec bizarre », c’est juste que ce sont les gens qui parlent de moi comme ça. Bon d’accord, j’suis peut-être un peu étrange dans ma façon de m’habiller et tout mais…j’suis pas si bizarre que ça, si ?

    Tout en riant silencieusement, Morgan glissa sa main vernie dans sa propre nuque. Au fond, il aimerait beaucoup savoir ce que Lucas a pensé de lui en le voyant pour la première fois, et ce qu’il pense encore maintenant d’ailleurs. Après tout, ce n’est pas parce que le styliste avait osé lui apporter un sandwich qu’il devenait irréprochable aux yeux de tout le monde. Soit. Il sortit rapidement de ses réflexions et regarda le jeune homme fouiller dans son gros sac pour en sortir des feuilles et du tabac. En voyant ça, Morgan ressentit un énorme manque et il devait réellement se contrôler pour ne pas sauter sur son paquet de cigarettes qui demeurait dans la poche de sa veste.

    - T'en veux une?

    Là, c’était vraiment injuste et trop tentant. Durant un instant, Morgan détourna son regard vers le chien, et inspira profondément avant d’hocher la tête négativement.

    -Non merci… J’essaye de réduire.

    « Essaye » ; c’était le bon mot. Le styliste grimaça légèrement et glissa sa main dans ses longs cheveux afin de les remettre en place. Déjà là, en les bougeant et à cause du vent, l’odeur de son parfum envahissait les lieux, sans oublier cette odeur corporelle à l’allure si sucrée.

    -Mon frère… Enfin, j’ai un jumeau et il va me rejoindre dans quelques jours. J’suis pas d’ici, ça s’entend peut-être quand je parle d’ailleurs, mais en tout cas, il m’a fait promettre de réduire voire même d’arrêter avant qu'il débarque alors j’prends sur moi. Mais c’est hyper dur.

    Encore une fois, Morgan parlait et en racontait un peu plus sur lui-même mais ce n’était pas bien méchant. Soit. Le brun sourit faiblement, se tapa le front juste ensuite et finit par rire silencieusement. Ses yeux maquillés se plissaient gentiment alors que ses dents blanches et faiblement en avant illuminaient son visage. Il était bien… heureux.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyMar 29 Sep - 21:26

____- C’est gentil. Donc on se reverra… Et… concernant le « mec bizarre », c’est juste que ce sont les gens qui parlent de moi comme ça. Bon d’accord, j’suis peut-être un peu étrange dans ma façon de m’habiller et tout mais…j’suis pas si bizarre que ça, si ?

A ses mots, Lucas regarda Morgan, il commença même à longuement l'observer. Ses longs cheveux noirs descendant jusque sur ses épaules, son corps svelte mis en valeur par ses vêtements extravagants et ses yeux charbonneux... Morgan n'était pas comme les autres.

- Non, t'es pas bizarre, t'es juste différent... La différence, ça fait flipper les abrutis. Et... Y'a beaucoup, beaucoup d'abrutis ici.

Lucas se roula une cigarette, l'alluma et souffla doucement en regardant le ciel. Il tourna la tête dans la direction où s'en allait la fumée. C'était surement pour ça aussi qu'il l'aimait bien ce Morgan. Parce qu'il était différent. Lucas était même presque heureux de savoir qu'il n'était pas le seul à être qualifié de "mec bizarre".
Il se retourna vers Morgan.

- T'en veux une?

Morgan fuya le regard du vagabond et nia de la tête.

- Non merci... J'essaye d'arrêter.

Lucas fut déçu de voir que le jeune homme refusait l'unique chose qu'il pouvait lui donner. Puis "essayer"... A quoi ça rime d'essayer?

- Arrête d'essayer et fais-le. En ne faisant qu'essayer tu t'donnes le droit d'pas réussir, et c'est pas c'que tu veux, j'me trompe?

Lucas sourit, il venait sûrement de toucher quelque chose de sensible. Parce que, ça se voyait que Morgan aimait réussir et voulait réussir tout ce qu'il entreprenait.

- Mon frère… Enfin, j’ai un jumeau et il va me rejoindre dans quelques jours. J’suis pas d’ici, ça s’entend peut-être quand je parle d’ailleurs, mais en tout cas, il m’a fait promettre de réduire voire même d’arrêter avant qu'il débarque alors j’prends sur moi. Mais c’est hyper dur.

Promettre. Ca faisait tellement longtemps que Lucas n'avait rien promit à personne. Ca faisait tellement longtemps que Lucas n'avait plus personne, plus de soutien et à cet instant il enviait Morgan. A vrai dire, il enviait beaucoup de choses chez lui. Son boulot, son argent, l'appart' qu'il devait avoir, sa famille...
Le vagabond commença même à regretter. Regretter d'avoir pu être aussi faible pour tomber dans ce vice qui le détruisait, et qui le détruit toujours. Cet échappatoir qui lui a fait tout perdre du jour au lendemain.
Lucas se sentait impuissant, et incapable de changer. Aujourd'hui, il avait comprit, qu'il n'y arriverait plus. Il était au stade de la dépendance et ce, depuis beaucoup trop longtemps pour essayer de la fuir.

- Ca sert à quoi? Ca sert à quoi d'promettre quelque chose qu'on a pas envie d'faire? Que ce soit à quelqu'un d'important ou non, ça sert à rien.

Il savait qu'il n'avait pas totalement tord. Il savait aussi que sans volonté, on n'arrive pas à faire grand chose. C'est sûrement ce qui le différenciait de Morgan. Morgan lui voulait alors que Lucas ne faisait simplement qu'attendre puisqu'enfin de compte, il ne pouvait plus faire grand chose.
Le dreadé baissa la tête, ralluma sa cigarette éteinte et souffla malencontreusement sa fumée dans la direction de Morgan.

- Merde, désolé.

Le vagabond leva la tête, souria timidement au jeune brun. Lucas voulait que la personne qu'il connaissait ici soit le soutien qu'il lui manquait. Mais un sandwich ça nourrit, et malheureusement, provisoirement. C'était bien là le problème. Lucas craignait que cette générosité ne disparaisse aussi vite qu'elle fut arrivée. Il craignait que Morgan l'oublie peu à peu pour finir par l'abandonner. Mais au fond, est ce que ça changerait sa situation qu'il le laisse ainsi? Bien sûr que non, il resterait dans sa misère, dans ce qu'il a toujours été.




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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyMar 29 Sep - 22:11

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    - Non, t'es pas bizarre, t'es juste différent... La différence, ça fait flipper les abrutis. Et... Y'a beaucoup, beaucoup d'abrutis ici.

    Evidemment, Morgan était totalement d’accord avec ce que lui disait Lucas, puisqu’il n’avait rencontré que ce genre de personnes. Souvent, les gens le regardaient de haut en bas et repartaient directement en grimaçant ou en murmurant quelques mots qu’il était préférable de ne pas entendre. La différence n’était pas acceptée et malheureusement, l’androgyne en avait toujours fait les frais. Inconsciemment, il soupira et hocha la tête positivement. Le dreadé avait vu juste…
    Finalement, le jeune homme était prêt à donner une cigarette au styliste quand ce dernier la refusa poliment. En réalité, il n’avait pas encore fumer de la journée et il comptait bien continuer dans cette voix. Néanmoins, cela paraissait impossible ; il n’y avait qu’à voir la façon dont il regardait la bouche de Lucas aspirer la fumée… Il mourrait d’envie d’y gouter à son tour mais il ne le ferait pas. Pour Maël. Toujours pour Maël.

    - Arrête d'essayer et fais-le. En ne faisant qu'essayer tu t'donnes le droit d'pas réussir, et c'est pas c'que tu veux, j'me trompe?

    En effet. Morgan voulait absolument réussir puisqu’il supportait difficilement l’échec mais parfois, c’était plus dur que ça y paraissait. A 16 ans, il avait fumer sa première cigarette et il en avait aujourd’hui 20. Durant ce laps de temps, il n’avait cessé de se noircir les poumons avec ses cochonneries et malheureusement, une sorte de dépendance s’était formée, le forçant alors à continuer encore et encore… Aujourd’hui, malgré sa bonne volonté, le styliste connaissait des échecs et ça le rendait complètement dingue. Soit. Il soupira silencieusement en regardant son interlocuteur et joua machinalement avec une mèche de ses cheveux noirs. Lucas avait totalement raison et malgré son mauvais caractère, Morgan était bien obligé de l’avouer.

    -Je sais… Mais c’est pas si simple. Je vais réussir, on fait le pari si tu veux…

    Plutôt que de rester dans une conversation absolument sérieuse, l’androgyne tournait cela au jeu. Il aurait pu tendre la main à Lucas pour sceller le pari mais il craignait, non seulement que Mandrax le prenne mal et montre les crocs, mais aussi que le dreadé ne soit pas d’humeur à plaisanter. Ainsi, il se contenta de lui sourire joyeusement, lui adressant un clin d’œil amical par la suite. Rempli de bonne volonté, Morgan ne pouvait pas échouer, il se l’interdisait tout simplement.
    Finalement, le styliste s’était mit à parler de son frère. De toute façon, il ne réussissait pas à parler de lui sans énoncer la présence de son double ; et c’était tout à fait normal étant donné que Maël n’existait pas sans son jumeau, et inversement. Soit.

    - Ca sert à quoi? Ca sert à quoi d'promettre quelque chose qu'on a pas envie d'faire? Que ce soit à quelqu'un d'important ou non, ça sert à rien.

    Visiblement, Lucas parlait en toute connaissance de cause. Sa vie n’était pas rose et c’était compréhensible, mais néanmoins, Morgan ne pouvait s’empêcher de montrer son désaccord. Chacun son point de vue et sa façon de penser, évidemment. Ainsi, il haussa doucement les épaules et répondit de sa voix douce et lisse.

    -J’ai envie de le faire. J’veux le faire pour voir mon frère me sourire, pour pouvoir l’entendre dire qu’il est fier de moi. On est qu’une seule et même personne et c’est la seule personne qui m’aime réellement dans ce foutu monde. C’est la seule personne qui m’a aidé quand j’ai failli tomber plus bas que terre… alors je lui dois bien ça. J'veux qu'il soit fier de moi...C'est important.

    Morgan souffrait de l’absence de son jumeau à longueur de temps. Il rêvait de pouvoir le serrer dans ses bras, il rêvait de pouvoir dormir contre lui, respirer son odeur à plein nez mais ça, qui pouvait le comprendre ?
    Tête baissée, l’androgyne plissa le nez quand la fumée de la cigarette de Lucas se faufila dans ses narines. Instinctivement, il frotta la paume de sa main sur le bout de son nez et sourit timidement également en entendant les excuses du fautif.

    - Merde, désolé.

    Ce n’était pas si grave.
    Hésitant, le brun se rapprocha encore un peu des deux vagabonds, et fit galoper ses doigts vernis sur sa propre cuisse avant de soupirer. Il lisait la peine et le désespoir dans les yeux du dreadé et ça lui faisait mal. Lui-même aurait voulu quelqu’un à ses côtés dans les coups durs et lorsque son jumeau était absent.

    -J’ai d’autres promesses à faire. Tu peux dire que ça sert à rien mais tu sais quoi ? Ca m’est égal. Moi j’te promet de venir te voir tous les midis, j’te promet de t’aider comme j’le peux. Je sais que tu peux pas me faire confiance en quelques minutes mais tu verras que finalement, les promesses ne sont pas si inutiles.

    Peut-être que Lucas allait se braquer après cela. Peut-être allait-il même rire devant autant d’enthousiasme. Après tout, il pourrait se moquer puisque dans sa vie, il en avait sûrement déjà entendu des mensonges et pourtant… Pourtant Morgan ne mentait pas. C’était quelqu’un de loyal et de fiable à qui l’on pouvait faire confiance. Seulement voilà, le dreadé ne le connaissait pas…
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyJeu 1 Oct - 12:54

____Cette fois-ci, Lucas fit attention de ne pas recracher sa fumée vers Morgan car ça ne devait pas être facile d'arrêter en passant toute sa pause déjeuner avec une cigarette à quelques centimètres de soi.

- J’ai d’autres promesses à faire. Tu peux dire que ça sert à rien mais tu sais quoi ? Ca m’est égal. Moi j’te promet de venir te voir tous les midis, j’te promet de t’aider comme j’le peux. Je sais que tu peux pas me faire confiance en quelques minutes mais tu verras que finalement, les promesses ne sont pas si inutiles.

Un long silence s'est fit attendre avant que le vagabond décida de lever la tête vers Morgan, sans dire un mot, ne souriant même plus. Non, c'est sûr qu'il ne pouvait pas faire confiance à un inconnu. Alors il l'a mit dans le même sac que tous ceux qui lui ont promis une chose ou une autre, sans jamais la lui donner.
Car combien de fois, depuis qu'il est ici, on lui avait des promesses sans les avoir tenues? Beaucoup trop. Combien de fois il avait espéré que tout s'arrangerait? Beaucoup trop aussi. Alors aujourd'hui, une promesse de plus ou de moins, au final Lucas pensait qu'elle ne sera jamais réalisée, comme tous les précédentes.

- Moi je ne promets plus si c'est pour être incapable de tenir.

Il ne dit plus rien et termina sa cigarette en l'écrasant sur le bitume et la jeta plus loin d'un geste automatique, nonchalent. Puis il releva brusquement la tête vers Morgan fixant son regard dans le sien. Il n'y voyait rien. Il détourna ses yeux de ceux du brun, soupira.

- Ecoute. Depuis qu'j'suis né jusqu'à maintenant, on m'a promit des taches d'choses. Des dizaines de personnes m'ont promit tel ou tel truc, moi comme un con, je les croyais. Et maintenant?, Lucas regarda de nouveau Morgan plongeant ses yeux dans celui du jeune homme. Je suis dans la merde. Alors sans être méchant, sans faire mon connard, c'pas un vendeur de vêtements qui m'apporte un sandwich le midi qui va m'sortir d'ma galère.

Mais au fond, est-ce que c'était vraiment important? Lucas voulait juste remettre Morgan à sa place. Il ne savait rien de ce qu'était vivre dehors, de ne pas manger pendant des jours, et les autres choses qui font qu'il ne remonterait pas la pente de si tôt.
Il voulait lui dire, lui montrer qu'un déjeuner et une conversation ça n'aidait pas à se cacher de ceux qu'ils voulaient sa peau, ça n'aidait pas à ne plus être dépendant, ça n'enlevait pas la faim, ni le froid, ni le danger, ni les lois qui finiraient pas l'enfermer si cette situation persiste.
Au fond, ce n'était pas important. Parce que maintenant, le vagabond n'en avait strictement plus rien à faire de quelques mois de plus ou de moins dehors, il ne les comptait plus. Dans la rue, dans une cellule, ça lui était bien égal.
Le dreadé mit sa capuche, il avait du le véxer et à sa surprise, ça lui pinçait le coeur.

- Excuse-moi... C'est super sympa d'ta part de vouloir m'aider mais... Regarde-moi, tu crois vraiment qu'on peut faire quelque chose d'un déchet pareil? Faut arrêter de se voiler la face... Ni toi, ni personne ne peut.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyJeu 1 Oct - 13:39

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
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    Ne connaissant pas du tout Lucas, Morgan appréhendait ce qu’il pourrait répondre après toutes ces promesses. Vivre dans la rue ne devait évidemment pas être facile mais le styliste n’avait jamais vécu dans une telle situation. Le dreadé pourrait se braquer et sincèrement, c’est tout ce dont l’androgyne redoutait ; il craignait que cela jette un froid entre eux, et pire encore : que Lucas ne veuille plus de sa présence le midi. Lui qui voulait tant l’aider, il ne pourrait obéir sagement sans avoir insisté un minimum avant. Soit.
    Morgan avait facilement remarqué la disparition du sourire de son interlocuteur, et cela ne lui plaisait réellement pas. Il soupira silencieusement, essayant de se faire le plus discret possible et hocha la tête négativement en signe de déception.

    - Moi je ne promets plus si c'est pour être incapable de tenir.

    Evidemment.
    L’androgyne ne promettait pas non plus lorsqu’il se sentait incapable de s’y tenir mais là, en revanche, il était convaincu qu’il était capable de venir en aide au vagabond. Pourtant, ce qu’il s’engageait à faire était loin d’être facile, sans compter le fait qu’il n’avait encore aucune idée concernant les moyens qu’il allait mettre en œuvre pour y parvenir, mais il y croyait dur comme fer. Finalement, il ouvrit sa bouche finement dessiné pour répondre mais Lucas le devança.

    - Ecoute. Depuis qu'j'suis né jusqu'à maintenant, on m'a promit des taches d'choses. Des dizaines de personnes m'ont promit tel ou tel truc, moi comme un con, je les croyais. Et maintenant? Je suis dans la merde. Alors sans être méchant, sans faire mon connard, c'pas un vendeur de vêtements qui m'apporte un sandwich le midi qui va m'sortir d'ma galère.

    Quiconque entendrait ces paroles serait perturbé. En réalité, Morgan se sentait un peu vexé mais il ne montrait rien, se contentant d’encaisser calmement. Après tout, pourquoi s’énerver ? Il savait pertinemment que Lucas ne sauterait pas de joie en entendant ses promesses, et il finissait par le comprendre. Malgré tout, le brun soupira silencieusement et haussa les épaules tout en retournant à sa place initiale. C’était un peu comme s’il devait retourner à la case départ ; et c’était horriblement frustrant. Soit. Tout en passant sa main dans sa nuque, l’androgyne ne perdit un moment dans ses pensées ; comment est ce que le dreadé savait qu’il était vendeur de vêtements ? L’avait-il déjà remarqué auparavant ? En même temps, qui ne remarquait pas Morgan ? De toute façon, ce n’était pas important.
    Malheureusement, maintenant l’allemand commençait à regretter son geste. *Lui amener un sandwich, je savais que c’était complètement con. Je suis con. Je suis complètement con.*, pensa t-il en fronçant machinalement les sourcils. Puis très vite, ce fut la colère qui envahit son corps. Ce n’était pas contre Lucas ; c’est juste qu’à leur manière, les deux garçons se ressemblaient et Morgan ne tolèrerait pas qu’il se montre faible.
    Ainsi, il finit par se mettre debout, attrapant rapidement son sac, et le plaça sur son épaule avant d’écouter les dernières paroles de son interlocuteur.

    - Excuse-moi... C'est super sympa d'ta part de vouloir m'aider mais... Regarde-moi, tu crois vraiment qu'on peut faire quelque chose d'un déchet pareil? Faut arrêter de se voiler la face... Ni toi, ni personne ne peut.

    Morgan soupira profondément, et se mit debout face à Lucas. Sans vraiment faire attention, il avait posé son pied entre ses jambes et s’était penché vers lui pour lui souffler quelques mots.

    -Tais toi.

    Puis l’androgyne se retourna directement. Il glissa ses deux mains vernies dans sa propre nuque et regarda l’autre côté de la rue avant de continuer sur sa lancée.

    -Chacun sa merde Lucas. Tu crois quoi ? Tu me vois là, avec mon maquillage, mes bijoux, mes fringues alors direct’ pour toi, j’suis pété de thunes ? Déjà là, tu te trompes. Ensuite, j’tiens quand même à te dire que j’aurais très bien pu finir comme toi si je n’avais eu personne pour m’aider. Mon père me battait Lucas.

    Détestant tourner le dos aux gens, Morgan se retourna et plongea son regard dans celui du dreadé avant de poursuivre. D’habitude, il ne parlait jamais de cela, de sa vie et de ces années difficiles mais dans cette situation, ça serait sûrement nécessaire.

    -Il me haïssait. Il m’a frappé jusqu’à ce que j’arrive ici et tu sais quoi ? J’suis là que depuis un mois et demi… Ca fait seulement un mois et demi que je n’ai pas peur de tomber sur mon père, risquant de me faire frapper pour rien. J’suis tombé très bas… mais mon frère était là pour moi et j’m’en suis sorti grâce à lui. Je sais que t’en as rien à foutre. Après tout, j’suis qu’un putain de vendeur de vêtements pour toi mais faut vraiment que tu comprennes que j’veux aussi t’aider. Arrête de croire que c’est pas possible.

    Physiquement, Morgan paraissait peut-être faible mais moralement, il était plus fort que ce que l’on pourrait penser. Il savait toujours quoi répondre, il savait toujours s’imposer et là, ce n’était pas Lucas qui allait l’arrêter. Dès l’instant où le dreadé ne lui ordonnait pas de se tirer d’ici, il ne baisserait pas les bras.

    -J’viendrais te casser les couilles jusqu’à ce que tu me dises que t’en peux plus. Mais rappelle toi juste de cette conversation parce qu’un jour, je te la ressortirais. Mais ce jour là, Lucas… tu ne seras plus dans la rue. Tu peux t’emporter maintenant, et me parler comme à une merde va-y, j’m’en fiche ; j’ai sûrement connu pire.

    Et maintenant ? Morgan pensait que partir serait la meilleure des solutions ; juste pour que Lucas prenne le temps d’assimiler ce qu’il venait d’entendre. D’autant plus que le styliste avait déballé une partie de sa vie… enfin… sa vie jusque maintenant s’était résumée à des coups alors on pouvait dire qu’il avait résumé sa relation avec son père. Mais quoi qu’il en soit, les souvenirs lui faisaient toujours autant de mal et il refusait de se montrer faible devant le dreadé.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyVen 2 Oct - 20:35

____- Tais-toi.

Lucas leva la tête vers Morgan. Il le savait, il l'avait vexé. Le vagabond fixa le regard du brun et il vit. Il vit sa déception, sa colère, sa détermination. Il n'avait jamais rien vu que le mépris et le dégout depuis qu'il était dehors et là, enfin, il voyait autre chose, du vivant. Ils soutenaient tous les deux leurs regards, attendant que l'un deux se soumettent à l'autre, mais aucun ne céda avant que Morgan ne prit la décision de parler.

- Chacun sa merde Lucas. Tu crois quoi ? Tu me vois là, avec mon maquillage, mes bijoux, mes fringues alors direct’ pour toi, j’suis pété de thunes ? Déjà là, tu te trompes.

Lucas n'en était pas aussi sûr. Evidemment, il savait que Morgan n'était pas "pété d'thunes" comme il le disait mais il en avait toujours plus que lui, et toujours assez pour vivre. Ca suffisait au dreadé pour se dire que Morgan était quelqu'un de relativement riche et qui avait la vie relativement facile.

- Ensuite, j’tiens quand même à te dire que j’aurais très bien pu finir comme toi si je n’avais eu personne pour m’aider. Mon père me battait Lucas. Il me haïssait. Il m’a frappé jusqu’à ce que j’arrive ici et tu sais quoi ? J’suis là que depuis un mois et demi… Ca fait seulement un mois et demi que je n’ai pas peur de tomber sur mon père, risquant de me faire frapper pour rien.

*Et alors?* se disait Lucas. Qu'est ce que Morgan cherchait en disant tout ça? Se justifier? Que le vagabond ait pitié de lui? Ca aurait été le combe : le clochard qui eut pitié d'un mec dans une bonne situation, du moins toujours plus bonne que la sienne. Lui, tous les soirs on le cherchait pour le frapper, et ce n'était pour autant qu'il flippait dans les rues. Et pourtant, ils sont plus d'un à vouloir sa peau.

- J’suis tombé très bas… mais mon frère était là pour moi et j’m’en suis sorti grâce à lui. Je sais que t’en as rien à foutre. Après tout, j’suis qu’un putain de vendeur de vêtements pour toi mais faut vraiment que tu comprennes que j’veux aussi t’aider. Arrête de croire que c’est pas possible.

Mais Lucas le savait que ce n'était pas possible, c'était lui qui était très bas et encore plus que Morgan ne pouvait l'imaginer. Pendant des mois il avait essayé coûte que coûte de remonter la pente. Puis il a abandonné, c'était tellement plus simple de tomber que de se relever qu'il avait préféré rester à terre. De la pure lacheté. Et aujourd'hui, il ne faisait plus aucun effort pour s'en sortir, par paresse, par habitude. Alors il voulait l'aider mais est-ce qu'il en était capable? Est-ce qu'il savait dans quelle merde Lucas s'était foutu?

- J’viendrais te casser les couilles jusqu’à ce que tu me dises que t’en peux plus. Mais rappelle toi juste de cette conversation parce qu’un jour, je te la ressortirais. Mais ce jour là, Lucas… tu ne seras plus dans la rue. Tu peux t’emporter maintenant, et me parler comme à une merde va-y, j’m’en fiche ; j’ai sûrement connu pire.

A quoi cela servirait de lui parler "comme à une merde"? Lucas ne faisait pas ce qu'il détestait chez les autres, excepté le mépris. Alors Lucas se tut. Il chercha les mots, les bons mots qui montreraient au brun qu'il avait comprit mais que ce n'était pour autant qu'il y croyait à toutes ces belles paroles. Il voulait y croire, se dire que cette fois-ci, ça marcherait, il y arriverait. Mais il détestait la descente qu'il y aurait après si tout ça ne voulait enfin de compte rien dire.

- Ma mère me battait, je suis à la rue... Alors ose encore insinuer ou dire que t'as pas la vie facile. J'suis lâche car j'ai plus aucune envie de m'en sortir, j'ai plus l'courage, plus la force. Alors viens m'casser les couilles, parce que j'en peux déjà plus et ça bien avant que t'arrives squatter. Tu sais pas, tu sais rien. Tu sais pas dans quelle merde j'me suis foutu...

Il baissa la tête sans terminer sa phrase. C'était tellement honteux, humiliant, blessant. A cet instant, Lucas prit conscience de tous les problèmes qu'il allait devoir régler, de tous les coups qu'il allait recevoir pour le faire.
Et sans se faire attendre, le vagabond commença avoir des vertiges. C'était mauvais signe. Il s'adossa au mur contre lequel il dormait plusieurs heures plus tôt. Tout était redescendu et maintenant, son corps réclamait ce qu'il lui faisait subir depuis des mois. C'était le mauvais moment, il faut dire que ces choses là arrivent toujours au mauvais moment. Ses mains commencèrent à trembler et Lucas serra les poings pour se contrôler. Non, il ne pouvait pas résister, c'était insoutenable. Mandrax, sentant les tremblements de son maître, s'approcha de ce dernier et se colla à son torse en grognant.
Le vagabond écarta son chien, prit rapidement son sac, et chercha bien au fond de celui-ci avant d'en sortit une petite boite en fer rouillé. Il prit deux comprimés qui s'y trouvaient parmi tant d'autres et manqua de les faire tomber. Il les avala et respira lentement.
Maintenant, il fallait attendre que ça monte, doucement mais sûrement.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyVen 2 Oct - 21:22

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
« Ne refuse pas mon aide. »


    Après avoir longuement parlé de lui, Morgan commençait à regretter. Il regrettait parce qu’il souffrait de nouveau alors qu’il pensait avoir enfoui tous ses sentiments au plus profond de son être. Son père l’avait détruit, anéanti pendant vingt ans avant qu’enfin, l’androgyne décide de partir. Aujourd’hui, il avait sa situation mais les blessures restaient toujours présentes. Il n’avait pas de parents. Non. Le styliste n’avait jamais connu sa mère et son père s’était défoulé sur lui pendant ce temps sans aucune raison valable ; il était orphelin. Soit.
    Le brun regarda longuement Lucas et soupira silencieusement en essayant de lire dans ses yeux. Malheureusement, il n’y voyait rien. Absolument rien. Qu’est ce que cela signifiait ? Que le dreadé ne ressentait rien en entendant ses belles paroles ? Evidemment, c’était son droit mais il ne s’imaginait même pas à quel point il pouvait faire mal à l’allemand, qui détestait se sentir faible. Et en l’occurrence, aujourd’hui, il se sentait faible et inutile. Tout ce qu’il entreprenait, il le réussissait alors pourquoi Lucas serait l’exception ? Morgan glissa sa main dans ses cheveux et se retourna un moment, juste pour penser à autre chose : Son père lui donnerait envie de vomir.
    Et finalement, il décida de faire face et d’écouter attentivement le vagabond, qui daignait enfin lui répondre.

    - Ma mère me battait, je suis à la rue... Alors ose encore insinuer ou dire que t'as pas la vie facile. J'suis lâche car j'ai plus aucune envie de m'en sortir, j'ai plus l'courage, plus la force. Alors viens m'casser les couilles, parce que j'en peux déjà plus et ça bien avant que t'arrives squatter. Tu sais pas, tu sais rien. Tu sais pas dans quelle merde j'me suis foutu...

    Morgan ne savait pas vraiment ce qu’essayait de lui dire son interlocuteur. Au moins, voulait-il encore de lui à ses côtés, le midi ? C’est tout ce qu’espérait l’androgyne, qui ne réussirait pas à lui venir en aide si une barrière venait à se dresser entre eux. Il soupira silencieusement et ne répondit pas tout de suite, juste le temps de se calmer et de bien choisir ses mots. Après tout, le but n’était pas de se disputer, ni même de mettre un froid entre eux. Ainsi, il s’accroupit près de Lucas et le regarda prendre ses comprimés, avec stupeur. Il n’avait pas eu le temps de voir ce que c’était mais au fond, était-ce si difficile à deviner ? C’était décidemment trop… Alors tout en détournant un moment son regard, il se toucha les cheveux et hocha la tête négativement. Le rôle de Morgan n’était pas de lui donner des conseils, du moins, ce n’était absolument pas le moment.

    -Lucas…Je sais que tu as une situation pire que la mienne mais alors ? Ca veut dire que j’ai une belle vie ? Et bah non… J’ai souffert mais tu sais, je regrette de t’avoir parlé de moi. Tu ne penses qu’à ta situation et j’peux comprendre… J’suis désolé.

    S’excuser ? Pourquoi ? L’androgyne savait que Lucas se foutait complètement de lui et de sa situation mais au fond, il le comprenait. Il se lécha rapidement les lèvres et se leva tranquillement avant de poser délicatement sa main sur l’épaule de Lucas. Il ne voulait pas le brusquer, ni l’énerver mais il ne pouvait s’empêcher d’essayer de lui transmettre toute sa sincérité et sa bonne volonté.

    -J’vais plus t’embêter… T’as raison, je ne sais rien Lucas mais laisse moi essayer. Ecoute, j’dois te laisser… Promet moi de faire attention à toi et si tu as un problème, tu sais où est la boutique. N’hésite pas surtout… Et a demain. Je passerais dès que j’ai terminé ma matinée et si tu ne veux pas que je reste, je partirais.

    Jugeant qu’il l’avait assez perturbé et embêté, Morgan décidait de partir. Peut-être que demain, tout irait mieux ? En tout cas, en voyant que le styliste ne laissait pas tomber, Lucas se dirait peut-être que finalement, sa vie n’était pas si merdique… Le bonheur n’est pas éphémère.



|| Pas contente de ma rep =( ||
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyMer 7 Oct - 15:23

____Lucas se calma peu à peu, retrouvant sa respiration, et ses tremblements finirent par disparaître. Il leva les yeux, Morgan s'était agenouillé devant lui, il ne l'avait même pas remarqué, et il n'osa pas affrontrer son regard vu ce qu'il venait de se passer. Il venait de lui donner la plus belle des preuves de sa lâcheté et ce qu'il lui avait dit n'avait rien arrangé. Il se sentait tellement faible et minable que le simple fait de sentir les yeux de Morgan posés sur lui l'intimidait.

- Lucas… Je sais que tu as une situation pire que la mienne mais alors ? Ca veut dire que j’ai une belle vie ? Et bah non… J’ai souffert mais tu sais, je regrette de t’avoir parlé de moi. Tu ne penses qu’à ta situation et j’peux comprendre… J’suis désolé.

Pourquoi Morgan lui faisait-il ces excuses? Au fond, Lucas se sentait coupable de lui montrer qu'il était dans une situation bien pire que la sienne. Parce qu'il commençait à le comprendre : le vendeur de vêtements était déterminé à l'aider, sinon il y aurait bien longtemps qu'il se serait décidé à partir. Alors evidemment, Lucas ne pensait qu'à sa condition et en même temps, il avait bien assez de problèmes pour pouvoir penser à celles des autres. Mais à bien y réfléchir, on ne pouvait pas comprendre un tel égoisme même s'il est justifié.
Le vagabond essaya de se cacher encore plus sous sa capuche, dissimulant sa propre deception d'avoir vexé la seule et unique personne ayant la volonté de l'aider dans tout New York.

- J’vais plus t’embêter… T’as raison, je ne sais rien Lucas mais laisse moi essayer. Ecoute, j’dois te laisser… Promet moi de faire attention à toi et si tu as un problème, tu sais où est la boutique. N’hésite pas surtout… Et a demain. Je passerais dès que j’ai terminé ma matinée et si tu ne veux pas que je reste, je partirais.

Lucas souffla doucement, il était soulagé. C'était la première que quelqu'un l'invitait à l'appeler en cas de problème ou par simple envie. C'était la première fois que Lucas avait le désir de faire confiance à quelqu'un. Mais après tout, il ne fallait pas se lancer sans y avoir réfléchi, on pouvait vite être trompé et ça lui était arrivé plus d'une fois.

- Morgan, attends... J'voulais t'dire que tu ne m'fais pas chier, mais essaye juste de comprendre même si c'pas possible... J'espère que tu s'ras là demain...

Il s'étonnait. Il ressentait le besoin de la présence d'un inconnu. Ce n'était pas normal... Il devrait n'avoir besoin de personne puisque depuis des mois personne ne s'était jamais inquiété, il avait réussi à vivre seul dans la misère. Et aujourd'hui, parce que Morgan s'est assis à ses côtés, il aurait besoin de lui? Malheureusement, il fallait qu'il se l'avoue, ce n'était pas spécialement pour Morgan, mais le vagabond essayait de s'accrocher à la première chose qui pourrait le relever. Et Morgan était celui qui le relèverait.


Pfiou, courte réponse Sad


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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyMer 7 Oct - 16:47

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
« Ne refuse pas mon aide. »


    Connaissant Morgan, il était tout simplement hors de question qu’il reste là-dessus. Maintenant que Lucas et lui avaient discuté un minimum, peut-être qu’ils laisseraient place aux confidences ? Evidemment, cela prendrait certainement plus de temps mais l’androgyne était patient de toute façon… Il ferait tout le nécessaire pour que le vagabond n’en soit plus un d’ici peu de temps ; et il refusait d’échouer. A quoi auraient servi ses promesses sinon ? Décevoir et faire du mal au dreadé était inconcevable.
    Ainsi, le garçon commençait à s’éloigner, à contre cœur, quand il entendit la voix de Lucas raisonner. Lui qui s’était attendu à ne plus l’entendre jusqu’au lendemain, il ne pouvait que ressentir une certaine satisfaction et un certain plaisir.

    - Morgan, attends... J'voulais t'dire que tu ne m'fais pas chier, mais essaye juste de comprendre même si c'pas possible... J'espère que tu s'ras là demain...

    Le styliste s’était retourné pour le regarder, et il se contenta de lui sourire sincèrement avant de laisser ses mots flotter dans l’air. Comme toujours, sa voix était calme et avait parfois le don de mettre les gens en confiance. Qui sait… Peut-être que Lucas finirait par comprendre que le brun était pire que loyal et qu’il n’avait qu’une parole.

    -J’veux bien essayer de comprendre, si tu acceptes le fait que j’veuille t’aider. Et surtout, essaye d’y croire… A demain, Lucas. Je serais là, c’est promis. Fais attention à toi…

    Et Morgan s’éloigna jusqu’à ne plus être visible aux yeux de Lucas.
    Son après-midi fut banale et sans intérêt ; il avait vendu pas mal de vêtements mais il ne pouvait s’empêcher de lancer quelques regards en direction de la rue qui l’avait accueilli pendant midi. La compagnie du vagabond lui manquait ; sa présence lui manquait et il ne savait même pas pourquoi. Peut-être à cause de son histoire, peut-être à cause de sa détresse… Dans tous les cas, l’androgyne voulait lui venir en aide.

    _____________________


    Et heureusement, le lendemain arriva bien vite. Morgan avait passé du temps au téléphone avec son jumeau et bien évidemment, tous les deux en étaient venus à parler de Lucas. Les détails n’était pas oubliés et l’admiration de Maël envers son frère ne faisait qu’accroitre. Néanmoins, le styliste ne faisait pas tout ça pour qu’on l’acclame, loin de là ; il voulait seulement aider quelqu’un qui méritait d’être écouté.
    Ainsi, le midi, il avait rejoint Lucas - comme promis - et lui avait amené un sandwich avant d’entamer une conversation. Et la même chose se produisit pendant une semaine. Comme toujours, Morgan s’était excusé à cause de son débit de paroles trop important et comme toujours, il en avait dit un peu plus sur lui. A présent, Lucas savait que son interlocuteur avait déjà eu des relations avec les hommes, il savait également qu’il avait déjà touché à la drogue mais qu’il en était bien vite sorti grâce à une aide précieuse. Ce n’était pas pour rien si le brun avait insisté sur ce point… et Lucas s’en doutait très certainement. Soit. Plus le temps passait, et plus Morgan avait envie d’aider son ami et finalement, il avait une idée.

    _____________________


    En effet, aujourd’hui Morgan allait voir Lucas pour la énième fois, toujours dans cette même rue. Cette fois, il ne lui avait rien apporté à manger puisqu’il avait une proposition plutôt intéressante à lui faire. Une proposition que le vagabond ne pourrait refuser - à moins d’être complètement maso -. Etant dimanche, les gens ne travaillaient pas et pouvaient se reposer ; le styliste lui, prévoyait de passer sa journée avec le dreadé. Sa compagnie était finalement, meilleure que celle des autres.
    Une fois arrivé dans la rue, le brun s’installa près de Lucas et souffla silencieusement avant de donner une légère caresse au chien ; et non, il n’en avait plus vraiment peur.

    -Salut vous deux. J’ai un peu d’avance, désolé, mais j’avais envie de venir plus tôt aujourd’hui. C’est dimanche, je travaille pas et… oui d’accord j’me tais.

    Morgan rit silencieusement et réajusta sa veste avant de glisser sa main vernie dans ses longs cheveux noirs et lisses. Son parfum envahissait les lieux, comme tous les midis et sa voix se répercutait souvent contre les murs mais au fond, est ce que cela dérangeait quelqu’un ? Si Lucas en avait marre, il le dirait, pas vrai ?

    -Comment tu vas, Lucas ?

    Le garçon pivota un moment, juste pour regarder son interlocuteur, et lui adressa un faible sourire. Faible mais sincère.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyJeu 8 Oct - 20:00

____Lucas voyait Morgan tous les jours depuis une semaine, avec toujours un sandwich et une petite bouteille d'eau. Ils s'étaient tous les deux habitués à la présence de l'autre et même Mandrax ne grognait plus contre le jeune homme aux longs cheveux bruns.
Et tous les midis, le vagabond attendait impatiemment son déjeuner mais surtout son vendeur de vêtements. Les jours et les midis filaient, et chacun en apprenait plus sur l'autre.
Ainsi il découvrit que Morgan aimait les hommes, qu'il avait touché à la drogue... Et encore beaucoup de choses qui faisaient grandir une complicité entre les deux nouveaux amis puisqu'ils se trouvaient quelques points communs.
Aujourd'hui c'était Dimanche et le vagabond redoutait cette journée, car le Dimanche, on ne travaille pas. Il se réveilla vers sept heures, il n'y avait personne.
Il était maintenant dix heures, Lucas prit un de ses comprimés dans sa petite boîte en fer et s'avachit sur son gros sac et commença à jouer avec Mandrax. Mais quelques minutes plus tard, le chien échappa son maître, Lucas se releva et tourna la tête : Morgan était là.
Le vagabond sourit, il ne s'attendait pas à le voir aujourd'hui, et l'effet de surprise le rendait encore plus heureux.

- Salut vous deux. J’ai un peu d’avance, désolé, mais j’avais envie de venir plus tôt aujourd’hui. C’est dimanche, je travaille pas et… oui d’accord j’me tais.

Lucas ria doucement. Ce qu'il aimait chez Morgan, c'est justement qu'il parlait et beaucoup trop. Et ça lui permettait de ne pas trop en dire sur lui, parce que Lucas n'aimait pas beaucoup parler de son passé ou même de sa vie actuelle. Alors le fait que le brun monopolise souvent la discussion lui était, enfin de compte, avantageux.

- Je m'attendais pas à t'voir vu que l'Dimanche personne travaille...

Le vagabond esquissa un sourire, il ne savait pas si le message était vraiment bien passé mais il voulait faire comprendre à Morgan qu'il était heureux de le voir ici, assis à ses côtés, comme à leur habitude.
Lucas alluma une cigarette, et depuis leur première rencontre, il faisait très attention à ne pas souffler sa fumée dans la direction de Morgan et il avait même réussi à diminuer sa consommation.

- Comment tu vas, Lucas ?

Ledit Lucas tourna la tête vers le brun. Il lui souria et hocha de la tête.

- Ca va... F'sait un peu froid cette nuit. Puis j'aime pas trop l'Dimanche, y'a personne... Et toi, c'va?

Le dreadé souffla sa fumée, et malencontreusement sur Mandax qui grogna. Lucas murmura "scuz' moi." et caressa doucement son chien. Ce dernier ne se rapprocha pas de son maître comme il avait l'habitude de le faire lorsque celui-ci lui prêtait un peu d'attention.

- J'crois qu'il est malade, ou qu'il va pas bien, il joue plus, il dit plus rien... Hé Mandrax...

Le chien ne leva pas la tête à l'appel de son maître. Ca paraissait ridicule, mais l'état de Mandrax l'inquiétait beaucoup. Cela faisait quelques temps que le chien ne jouait plus avec Lucas, ou ne l'embêtait plus, ne le réveillait plus en pleine nuit pour lui faire comprendre qu'il avait faim. Il restait toute la journée allongé, sans aller se promener dans les rues comme il le faisait.
Lucas avait peur. Car le seul compagnon qui, aujourd'hui, était capable de le suivre n'importe où et dans n'importe quelle situation commençait à faiblir.
Le dreadé se retourna vers Morgan.

- T'vois... Il réagit même plus quand je l'appelle...





Uh, c'court encore Sad


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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyJeu 8 Oct - 21:46

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
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    Dimanche était un jour que les gens aimaient, ou pas. Certains pensaient au lendemain et ne profitaient donc pas de leur dernier jour de repos. Et d’autres faisaient en sorte que cette journée soit bénéfique puisqu’ils sortaient, voyaient leurs amis, ou se reposaient tout simplement. Morgan lui, ne travaillait pas et plutôt que de passer sa journée sur internet - pour parler à son double - il préférait sortir et voir Lucas. Etonnant pas vrai ? De toute façon, il avait tout le temps d’appeler son double quand il rentrerait.
    Ainsi, et rapidement, l’androgyne se retrouva au lieu du rendez-vous et trouva son ami. Si l’un avait peur que l’autre ne vienne pas ; et bien ce dernier avait peur de ne pas le trouver, qu’il ai changé de place ou quoi que ce soit d’autre. Ironique, n’est ce pas ? Quoi qu’il en soit, le styliste s’installa rapidement aux côtés du dreadé et une de ses habitude changea : Il n’ouvrait pas son sac pour en sortir leurs sandwichs habituels, ni leurs bouteilles d’eau. Pour Morgan, il était temps de l’aider mieux que ça, de passer à la vitesse supérieure et cela ne pourrait qu’être plus facile puisqu’une petite complicité était née entre les garçons. Ils se souriaient sans cesse, apprenaient à se connaitre, riaient ensemble et il n’était plus question de gêne.

    - Je m'attendais pas à t'voir vu que l'Dimanche personne travaille...

    A ce niveau là, les garçons n’avaient pas pensé de la même façon. Morgan pensait justement profiter d’avoir la journée entière pour la passer avec Lucas, alors que ce dernier imaginait être seul. Certainement pas. Tout sourire, l’androgyne haussa ses épaules et hocha la tête négativement.

    -Aurais-tu oublié ma promesse ? J’ai dis TOUS les midis, pas 6 jours sur 7.

    Le regard du styliste se posa sur la cigarette de Lucas et encore une fois, il ressentait ce manque se former. A vrai dire, il n’y avait pas pensé depuis son réveil le matin même alors là, forcément, il mourrait d’envie d’en allumer une à son tour. D’autant plus que son paquet demeurait - plein - dans son sac à main. Soit. Après s’être raisonné mentalement, le jeune allemand détourna son regard vers le chien puis à nouveau vers le dreadé quand celui-ci lui adressa la parole.

    - Ca va... F'sait un peu froid cette nuit. Puis j'aime pas trop l'Dimanche, y'a personne... Et toi, c'va?

    Depuis leur rencontre, Morgan remarquait aisément que son interlocuteur parlait un peu plus. Peut-être à cause de leur complicité grandissante ? Peut-être à cause de ce lien d’amitié qui était en train de se former ? Dans tous les cas, l’androgyne en était ravi et il se sentait soudainement moins seul… lui qui parlait énormément.

    -Oui, j’aime pas vraiment le dimanche non plus… Moi ça va, merci.

    Finalement, Morgan détourna son regard vers le chien et ce n’était pas difficile - effectivement - de remarquer qu’il n’avait plus cette joie de vivre, cette habitude de s’approcher de son maitre. En une semaine de temps, le styliste avait eu le temps d’observer leurs faits et gestes, leurs habitudes.

    - J'crois qu'il est malade, ou qu'il va pas bien, il joue plus, il dit plus rien... Hé Mandrax...

    Malade ? Ce n’était pas très bon mais hélas, Morgan ne savait absolument pas quoi faire. Il n’avait jamais eu d’animal de compagnie et il était toujours mal à l’aise quand quelque chose de ce genre se produisait. Les souvenirs de son amie en pleurs, lorsque son chat était mort, lui revenait en mémoire et il se avait ressenti une terrible peine à son tour. Evidemment, Mandrax n’en était pas à ce point, et Morgan ne le souhaitait véritablement pas, mais il avait peur malgré tout.

    - T'vois... Il réagit même plus quand je l'appelle...

    Connaissant Morgan, c’était tout simplement impossible qu’il reste là, sans agir. L’animal n’allait quand même pas passer la journée, et la nuit sans avoir vu un spécialiste qui pourrait annoncer clairement l’état du chien.
    Ainsi, soupirant silencieusement, l’androgyne fit mine de réfléchir et se lança. Il n’aurait pas imaginé faire sa proposition dès maintenant mais puisque la situation s’y prêtait, autant en profiter.

    -‘Coute Lucas, tu peux pas le laisser comme ça s’il ne va pas bien… On va l’emmener chez un vétérinaire d’accord ? Et après, j’vous amène tous les deux chez moi… Dis pas « non » s’te plait… J’viens vous voir tous les midis et honnêtement, c’est pas que ça m’énerve mais j’aimerais t’offrir plus. Je t’ai promis que je t’aiderais alors ne refuse pas mon aide…

    Et encore une fois, c’était de bon cœur. Morgan n’agissait jamais par pitié et surtout pas envers Lucas. Il n’était pas qu’un vagabond qu’il voulait sortir de la misère… non, il était plus que ça. Il était un ami.



Meuh non!
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyDim 11 Oct - 21:32

____Lucas baissa la tête. L'état de Mandrax agissait aussi sur le moral du vagabond. Et ça se voyait, aujourd'hui il ne souriait pas beaucoup, parlait peu, et ne regardait plus Morgan dans les yeux, alors que c'était quelque chose qu'il adorait faire depuis quelques jours. Parce que depuis leur première rencontre, maintenant, il y voyait ce qu'il avait toujours voulu voir : de l'espoir. Et Lucas en avait dans cette amitié qui venait de naître, il en avait aussi dans la détermination et la volonté du vendeur de vêtements à l'aider.
Le dreadé regarda encore une fois son chien et soupira en écrasant sa cigarette sur le bitume. Il leva la tête vers Morgan et esquissa un léger sourire que le brun lui rendit en soupirant.

- ‘Coute Lucas, tu peux pas le laisser comme ça s’il ne va pas bien… On va l’emmener chez un vétérinaire d’accord ? Et après, j’vous amène tous les deux chez moi… Dis pas « non » s’te plait… J’viens vous voir tous les midis et honnêtement, c’est pas que ça m’énerve mais j’aimerais t’offrir plus. Je t’ai promis que je t’aiderais alors ne refuse pas mon aide…

Lucas resta muet devant cette proposition. Il ne savait pas quoi dire, que faire, comment le remercier, quels mots choisir. Il détourna son regard vers Mandrax... Il n'avait pas le choix, car si le chien était malade, dans une telle condition, il ne survivrait sûrement pas. Et rien d'y penser, Lucas sentait sa gorge se nouer. De plus, Morgan lui demandait de ne pas dire non et pour la seule amitié qu'il avait, il ne pouvait pas refuser, surtout que c'était à son avantage.
Le vagabond leva les yeux vers son ami, et resta sans rien dire. Il le regarda longuement, cherchant à voir ce que Morgan attendait de lui. Il n'y voyait rien d'autre que ce qu'il venait de lui dire : il fallait qu'il accepte. Qu'il en ait envie ou non, qu'il ait confiance ou non en lui, qu'il y croit ou non.

- Je... Mais on va t'gêner chez toi, puis j'ai rien à t'offrir... J'ai pas de boulot, pas d'argent pour le loyer ou autre, j'ai rien Morgan, rien du tout...

Lucas prit son visage entre ses mains et soupira longueument. Il paraissait tellement minable à côté de Morgan qui était entrain de lui donner tout ce qu'il pouvait pendant que lui n'avait rien à rendre en retour.

- Morgan... J'peux pas.




Bouuuh encore tout couuuurt ><


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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyLun 12 Oct - 19:39

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
« Ne refuse pas mon aide. »


    Tout ce que redoutait Morgan, c’était évidemment que Lucas refuse son aide et l’envoie balader. Ca serait forcément perçu comme un échec et l’androgyne ne le supporterait pas, non seulement parce qu’il appréciait énormément le dreadé ; mais aussi parce qu’il lui avait promit de le sortir de là. Et malheureusement pour lui - ou pas - cela commençait de cette façon. Ainsi, Morgan s’approcha du vagabond et se mordilla la lèvre inférieure, redoutant sa réponse. Lui se voyait déjà installé ce soir, avec Lucas et le chien, en train de parler de tout et de rien. Pour l’un comme pour l’autre, la routine s’estomperait et ils pourraient devenir de bons amis…
    Finalement, et au bout d’un long moment, le verdict tomba et le styliste ne put qu’écouter attentivement.

    - Je... Mais on va t'gêner chez toi, puis j'ai rien à t'offrir... J'ai pas de boulot, pas d'argent pour le loyer ou autre, j'ai rien Morgan, rien du tout...

    Evidemment. Morgan ne s’attendait pas à ce que Lucas saute de joie, hurlant son bonheur, mais au moins ce n’était pas un « non » ferme et définitif. Ainsi, il y avait encore un espoir et l’androgyne était persuadé qu’avec les bons mots, il réussirait à le convaincre. Il s’approcha alors un peu plus de Lucas et posa timidement sa main sur son genou, le lui caressant avec le pouce. Pour le moment, les paroles n’étaient pas nécessaires ; le dreadé devait déjà assimiler ce qu’il venait d’entendre et essayer de se rendre à l’évidence : Morgan n’agissait pas par pitié mais plutôt de bon cœur.

    - Morgan... J'peux pas.

    Bien sur que si !
    L’androgyne soupira silencieusement, à son tour, et retira sa main avant de regarder le chien. Le pauvre n’avait pas l’air au meilleur de sa forme mais ça pouvait se comprendre. Pour l’un comme pour l’autre, vivre dans la rue n’avait aucun avantage. Soit. Morgan se releva doucement et inspira profondément avant de reculer progressivement, jusqu’à ce que ses talons touchent le bord du trottoir.

    -Lucas… Je peux modifier un truc ? En fait, ma proposition est un ordre. J’veux que tu viennes chez moi, que tu t’installes et surtout, ne me parle pas de loyer. J’me débrouille tout seul depuis près de deux mois alors tu sais…

    Tout en plaçant ses mains dans ses poches, Morgan joua avec son piercing, à l’intérieur de sa bouche, puis attendit un moment. Son regard se perdait dans le vide et il se plongeait également dans ses pensées. Souvent, le styliste trouvait les bons mots pour convaincre les gens, pour les aider mais comme toujours, il fallait qu’il y ai des exceptions. Et là, Lucas pouvait très vite devenir l’exception s’il se mettait à tout refuser.

    -Viens Lucas s’te plait. Lève toi. On va amener ton chien chez le vétérinaire et ce soir, tu dormiras tranquillement chez moi d’accord ? Si ça m’embêtait, j’te le dirais…

    C’était toujours sincère. Morgan ne pourrait pas héberger quelqu’un s’il n’avait pas les moyens ou s’il n’en avait pas envie. Evidemment, il ne roulait pas sur l’or mais il était persuadé qu’il pourrait tenir. La boutique lui rapportait pas mal d’argent, ce qui lui permettait de joindre les deux bouts sans problème.

    -Et si tu refuses parce que j’parle trop, j’me tairais… promis.

    A vrai dire, Morgan ne pourrait jamais se taire mais il disait juste cela pour tenter de faire sourire son interlocuteur. D’ailleurs, un sourire fin mais sincère venait d’illuminer son visage. Puis il s’approcha de nouveau du dreadé, remonta son propre sac à main sur son épaule, et lui tendit la main. Comme toujours, il craignait qu’il ne la lui prenne pas mais au fond, il savait qu’il ne le prendrait pas si mal.

    -Viens…

    Tout sourire, Morgan plongea son regard -aussi persuasif soit il - dans le sien.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyMer 14 Oct - 21:20

____Quelle idée avait traversée l'esprit de Lucas pour refuser l'aide et donc, une meilleure vie qu'il pouvait éfleurer du bout des doigts. Morgan venait de lui proposer tout ce qu'il avait espérer pendant tous ces mois, et la seule chose qu'il avait réussi à faire était de renoncer et d'accumuler encore une déception, un échec.
A cet instant, lui qui normalement pesait ces mots, il regrettait de les voir proncés... "J'peux pas". Mais bien sûr qu'il le pouvait, il le savait mieux que personne et le brun devait le savoir aussi. Bien sûr qu'il pouvait sauter sur cette occasion de remonter la pente, même avec toutes les douleurs et les efforts que cela demanderait. Qu'est ce qu'il pouvait être lâche.

- Lucas…, le dreadé leva les yeux vers Morgan, Je peux modifier un truc ? En fait, ma proposition est un ordre. J’veux que tu viennes chez moi, que tu t’installes et surtout, ne me parle pas de loyer. J’me débrouille tout seul depuis près de deux mois alors tu sais…

Lucas ne savait pas quoi répondre. Premièrement, c'était la première fois qu'on lui donnait un ordre depuis qu'il était à New York et, deuxièmement il comprenait bien que Morgan n'allait pas abandonné et qu'il allait un jour où l'autre finir chez lui. Ce qui, au fond, ne lui déplaisait pas, ça le soulageait de savoir qu'il était possible pour lui de vivre autrement, ailleurs que dans la rue.

- Viens Lucas s’te plait. Lève toi. On va amener ton chien chez le vétérinaire et ce soir, tu dormiras tranquillement chez moi d’accord ? Si ça m’embêtait, j’te le dirais…

Le dreadé sentait sa gorge se nouer lorsque son ami lui rappela l'état de son chien et qu'il fallait vraiment y remédier et au plus vite. Lucas regarda Mandrax, le caressa gentiment, et son coeur se serra. Il n'avait pas d'autre solution. Mais accepter l'aide de Morgan, ce serait montré qu'il touchait le fond, et ce serait lui devoir quelque en retour, mais il n'avait strictement rien à offrir, et le brun le savait sûrement puisqu'il le disait, çe ne le dérangeait pas...

- Et si tu refuses parce que j’parle trop, j’me tairais… promis.

Lucas réussit à sourire. Il est vrai qu'il parlait beaucoup, peut être même trop, mais le vagabond aimait ça. Il avait l'impression de rattraper tous ces mois de silence, ou de discussions plates avec son chien. Et surtout, il avait le sentiment d'être interressant et quelqu'un de confiance pour que Morgan puisse lui raconter sa vie en long, en large et en travers. Lucas leva la tête vers le brun, il lui tendait la main, il voyait sa détermination briller dans ses yeux, il fallait qu'il lui tende la sienne, c'était sa seule chance.

-Viens…

Le dreadé hésita. Puis il serra la main de Morgan pour se relever, lui montrant ainsi qu'il était d'accord, qu'il acceptait son aide. Puis il la relâcha une fois que le brun avait du saisir le message. A cet instant, Lucas comprit : il ne pourrait jamais se passer de quelqu'un aussi généreux et bienveillant que Morgan. Il savait que toutes les épreuves qu'il aurait à subir pour redevenir quelqu'un de convenable ne pourraient pas être franchies sans lui. Leur amitié s'accroissait de jour en jour et aujourd'hui, il avait fait un grand pas, ensemble.

- Merci. Depuis qu'on s'connait, j'me dis qu'tout l'monde peut y arriver. J'aurai jamais pensé qu'c'est toi qui m'aiderait autant...

Non, jamais Lucas n'aurait imaginé que Morgan, petit vendeur de vêtements excentrique et qui parle trop, l'aiderait et de plus, dont la compagnie ne serait pas désagréable. Et maintenant, cette compagnie devenait presque nécessaire.

- Morgan... Ca va pas êt' facile...

Le vagabond savait tout ce qui l'attendait. Les crises, la douleur, les souffrances, l'abandon. Au final, il avait simplement peur de rechuter, mais surtout de le faire encore plus bas qu'il ne l'était aujourd'hui, si cela pouvait être possible.
Lucas avait prit conscience de tout ce qu'il allait devoir vivre au moment où il prit la main de son ami, et cet instant, il comprit aussi qu'il serait son seul et unique soutien.
Il fallait avoir une confiance aveugle en Morgan sinon, il n'y arriverai jamais.




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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyMer 14 Oct - 23:02

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
« Ne refuse pas mon aide. »


    Les deux garçons parlaient depuis quelques jours déjà. Morgan lui confiait des choses personnelles et même s’il n’avait pas donné les moindres détails, il sentait qu’il en avait besoin. En réalité, Lucas lui inspirait confiance et il avait envie de lui parler de lui, de sa vie. D’ailleurs, en lui avouant qu’il aimait les hommes, le styliste craignait que le dreadé le prenne mal et refuse de lui parler de nouveau ; sait-on jamais… tout était possible, malheureusement. Puis finalement, tout se passait bien depuis leur rencontre, ce qui soulageait largement Morgan puisqu’à présent, aller voir Lucas faisait parti de son agréable routine. Il ne se passait pas un jour sans que l’androgyne pense à lui, pense à aller le voir, etc. En somme, il l’appréciait énormément et s’attachait de plus en plus à sa personne.
    Ainsi, Morgan insistait encore et encore. Après tout, tant que le dreadé ne s’énerverait pas, lui demandant agressivement de partir, il ne renoncerait pas et ne déclarerait pas forfait. Rien n’était perdu ; bien au contraire d’ailleurs. Et effectivement, Lucas venait de tendre sa main, la liant alors à celle manucurée du brun, qui s’empressa de la serrer pour l’aider à se relever. Tous les deux étaient maintenant face à face, prêt à affronter un nouveau monde. Ensemble. Au jour d’aujourd’hui, Morgan et Lucas seraient liés et feraient face aux problèmes de ce dernier, ensemble. Etant conscient que tout ne serait pas simple, l’allemand se montrait déjà fort et déterminé.

    - Merci. Depuis qu'on s'connait, j'me dis qu'tout l'monde peut y arriver. J'aurai jamais pensé qu'c'est toi qui m'aiderait autant…

    Evidemment, Morgan ne put qu’être heureux en entendant cela. Ces mots pouvaient être difficiles à prononcer pour quelqu’un qui avait connu autant de galères que le dreadé ; ce qui était d’autant plus encourageant pour le brun. Ce dernier commençait vraiment à croire qu’il allait y arriver, qu’il était bien parti pour atteindre son objectif et que finalement, Lucas finirait par avoir une vie meilleure.
    Doucement, il mordilla sa lèvre inférieure et remit ses mains dans les poches de son jean.

    -Je t’ai promis Lucas. Et j’te lâcherais pas… J’te l’jure.

    C’ était peu dire. En réalité, l’androgyne comptait ne jamais l’abandonner. Du moins, pas tant que Lucas montrerait qu’il avait besoin de soutien et d’aide. Evidemment, plus tard, tous les deux feraient leur vie chacun de leur côté - et c’était tout à fait normal - mais le styliste serait toujours là en cas de besoin. Une promesse était une promesse et Morgan n’avait pas pour habitude de les trahir.

    - Morgan... Ca va pas êt' facile...

    Lucas n’avait pas besoin de le préciser puisque Morgan en était parfaitement conscient. Il esquissa un léger sourire. Sourire qui se valait rassurant, puis il haussa doucement les épaules avant de répondre, de sa voix douce, comme toujours.

    -J’le sais Lucas mais je t’abandonnerais pas. Je t’aiderais et je te soutiendrais, d’accord ? J’te dis pas de me faire confiance, parce que c’est trop tôt pour que tu y arrives, mais crois moi… Je n’ai qu’une parole.

    Et doucement, Morgan sourit en commençant tranquillement à marcher. Il savait que les deux vagabonds suivaient alors il se contentait de laisser son regard se poser un peu partout. La clinique vétérinaire n’était pas très loin, ce qui était une bonne chose pour Mandrax qui n’avait pas l’air très en forme. Tout ce qu’espérait l’androgyne, c’était que son état ne soit pas catastrophique et que les médicaments soient assez puissants pour le remettre sur pattes.
    L’androgyne se mit près de Lucas et lui sourit sincèrement avant de baisser son regard vers le chien.

    -Ca va aller…Il est fort, hein ? Il regardait Lucas, à présent, C’est plus très loin de toute façon, je crois. J’passe devant tous les jours, en allant au boulot…

    Tout ce que cherchait Morgan, c’était rassurer Lucas et lui apporter un maximum de soutien, même si malheureusement, il ne pouvait pas faire grand-chose de plus pour l’aider. Malgré sa bonne volonté et cette envie d’aide, il n’était pas un super héros.
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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyJeu 29 Oct - 23:59

____Lucas ne savait plus quoi faire, ne savait plus comment faire.
Comment donner sa confiance, comment avoir confiance en quelqu'un que vous ne connaissez que depuis quelques jours? Peu importe, si cette personne vient chaque midi vous tenir compagnie et si sa présence commence à devenir nécessaire. Peu importe car elle reste inconnue.
Mais au fond, il savait qu'il n'avait pas le choix, qu'il ne pouvait rien faire d'autre que de croire en Morgan, de croire à ses paroles, à ses promesses.

- J’le sais Lucas mais je t’abandonnerais pas. Je t’aiderais et je te soutiendrais, d’accord ? J’te dis pas de me faire confiance, parce que c’est trop tôt pour que tu y arrives, mais crois moi… Je n’ai qu’une parole.

Et bien maintenant, il fallait espérer qu'il tiendrait son unique parole. Parce que Lucas commençait à prendre conscience qu'il ne pouvait s'accrocher qu'à la promesse de Morgan, elle était sa seule chance de pouvoir s'en sortir.
Le brun commença à partir et le vagabond le suivit de près accompagné de son chien. Où allaient-ils tous les deux maintenant? Qu'est ce qu'il allait encore leur arriver? C'est la première fois que Mandrax était ainsi, pourtant ils avaient dû supporter des situations et des conditions beaucoup plus difficiles que celles qu'ils vivaient en ce moment. Lucas ne comprenait pas. Il baissa les yeux vers son chien et soupira.

- Ca va aller…Il est fort, hein ? Morgan le regardait, C’est plus très loin de toute façon, je crois. J’passe devant tous les jours, en allant au boulot…

Lucas esquissa un sourire et hocha de la tête.
Ils continuèrent à marcher tous les trois et finirent par arriver à la clinique vétérinaire du quartier. Lucas y déposa son chien, en expliquant toute sa situaton et le comportement de Mandrax qui était devenu étrange. Le vétérinaire l'osculta et finit par dire au dreadé qu'il garderait son animal en observation pendant 24 heures, minimum.
Lucas sortit de la clinique en le remerciant et s'asseya sur le trottoir. Qu'est ce qu'il allait faire si Mandrax avait vraiment quelque chose? Comment allait-il payer? Il leva la tête vers Morgan essayant tant bien que mal de cacher sa détresse.

- Morgan... J'pense que tu peux pas comprendre hein... Mais j'sais plus quoi faire là... Toute ma vie j'l'ai eu avec moi c'te putain de clébard et là... Plus rien. J'sais pas, c'comme si ton frère t'appelait, te disait qu'il ne viendrait plus et qu'ensuite, t'as ce sentiment d'peur de ne plus savoir quand est-c'que tu r'verras ta moitié. Là, c'pareil. Ce chien, c'est l'résumé d'ma vie... J'suis con.

Il se roula une cigarette et se releva, face à Morgan. Il lui sourit timidement car il savait que c'était parfois dans un regard ou dans un sourire que sont cachés les mots qu'on ne sait pas prononcer. Puis Lucas ria nerveusement et soutint le regard de son ami.

- On va où maintenant?



Pfiou, je suis vraiment navrée, j'ai mit trop de temps pour écrire un truc tout pourri, j'étais vraiment à sèche pour cette suite là ><
Désolé Embarassed


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MessageSujet: Re: Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. EmptyLun 2 Nov - 14:56

Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. F5e09 && Le bonheur n'est pas éphémère || Lucas. Wak082
« Ne refuse pas mon aide. »


    La clinique vétérinaire n’était pas un endroit où Morgan s’était rendu souvent, non seulement parce qu’il n’avait pas d’animaux, mais en plus de cela, il détestait voir des bêtes en détresse. Malgré tout, il entra et accompagna Lucas jusqu’à l’intérieur, où l’homme à la blouse blanche s’empressa de prendre le chien en charge. A première vue, il n’avait pas l’air d’être capable de donner un nom à ce qu’il avait. Etait-ce parce que les symptômes n’étaient pas assez prononcés ? Ou au contraire trop grave et trop confus pour laisser l’animal sortir directement ? L’observation n’était pas toujours mauvais signe mais intérieurement, l’androgyne ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Il soupira silencieusement en regardant Lucas et s’installa à côté de lui avant de jouer avec ses propres doigts. Il toucha ses ongles manucurés et haussa doucement les épaules.

    - Morgan... J'pense que tu peux pas comprendre hein... Mais j'sais plus quoi faire là... Toute ma vie j'l'ai eu avec moi c'te putain de clébard et là... Plus rien. J'sais pas, c'comme si ton frère t'appelait, te disait qu'il ne viendrait plus et qu'ensuite, t'as ce sentiment d'peur de ne plus savoir quand est-c'que tu r'verras ta moitié. Là, c'pareil. Ce chien, c'est l'résumé d'ma vie... J'suis con.

    Comme toujours, Lucas insistait sur le fait que Morgan ne puisse pas comprendre. Ce dernier commençait à en être habitué mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine frustration et une certaine déception en entendant de nouveau ces mots. Evidemment, le styliste ne vivait pas ce que le vagabond vivait, et il ne pouvait pas savoir ce que cela faisait de vivre dans la rue pendant des jours et des jours, des mois et des mois mais il pouvait essayer de comprendre. En fait, il pouvait comprendre même s’il ne savait rien de ce que l’on pouvait ressentir dans ces moments là. Ainsi, le brun soupira silencieusement, une énième fois. Il aurait aimé être un peu plus qu’un mec qui squattait pendant midi, aux yeux de Lucas, mais visiblement ce n’était pas le cas. La barrière entre les deux amis était encore dressée et malheureusement, Morgan n’arrivait pas à la faire tomber.

    -Arrête de dire que j’peux pas comprendre…s’te plait. J’peux comprendre parce que justement, tu parles de mon frère alors je poursuis là-dessus. Tu vois, il a été toute ma vie avec moi et là il est pas là. Et ne tire pas de conclusions hâtives. Tu appelleras le vétérinaire ce soir si tu veux, et demain matin si tu as envie puis on ira le chercher demain après-midi. Lucas… J’sais que j’compte pas à côté de ton chien mais crois moi, t’es plus seul. J’te laisserais pas tomber, j’te l’jure.

    En aucun cas, Morgan n’essayait de passer pour un héro. Là, en ce instant, il voulait juste apporter du soutien à son ami et lui prouver qu’il ne serait plus jamais seul. La vie n’était pas faite pour que l’on souffre la plupart du temps et personne ne méritait d’être sans compagnie. Le vagabond était néanmoins libre de rester ou de partir, suivant ses envies. L’androgyne ne le forçait en rien.

    - On va où maintenant?

    L’androgyne haussa doucement les épaules et finit par se relever doucement en tenant son pantalon. Celui-ci était déjà sous ses fesses. Il se mit ensuite face à Lucas et se lécha longuement les lèvres avant de regarder dans la direction de son domicile.

    -Chez moi. Viens, c’est pas très loin.

    Timidement, Morgan se pencha en avant et glissa sa main dans celle de Lucas, tirant ensuite faiblement dessus pour l’inciter à se lever et à le suivre. Evidemment, il ne pouvait pas prévoir sa réaction mais il aimerait vraiment l’installer chez lui pendant un moment. Tous les deux s’entendaient bien alors pourquoi ne pas en profiter ? L’allemand sourit légèrement et se mordilla la lèvre inférieure avant de reculer pour laisser Lucas se mettre debout.

    -Tu pourras te reposer un peu et penser à autre chose.

    Tout en glissant sa main dans ses longs cheveux noirs, l’androgyne adressa un clin d’œil à son interlocuteur et commença à marcher. Sa main était encore liée à la sienne et un fin sourire illuminait son visage aux traits fins.


Ne t'inquiète pas Wink
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