5pm at the garage, I'll be waiting (: Certainly the most perfect date ever, I'm sure ! La moto de Kiara-Luka filait en direction du Queens : jeudi, 17 heures. Ce rendez-vous s'était gravé dans son esprit avec une telle profondeur que depuis qu'ils l'avaient programmé, elle n'avait pas pu s'arrêter d'y penser. Le jour, elle avait un mal fou à se concentrer - un comble ! La nuit, elle en rêvait, elle revoyait la dernière soirée qu'ils avaient partagé et elle fantasmait du week-end à venir. Quatre jours et trois nuits, c'était long. Seulement, elle n'avait hésité ni à accepter cette escapade, ni à appeler sa soeur en la suppliant de venir s'occuper de Connor pour le week-end. Celui-ci avait été particulièrement perturbé de voir Lisa débarquer de Washington sans qu'il n'en ai été préalablement averti, mais Kiara avait prétexté auprès de lui un "séminaire professionnel" : cette excuse, Lisa n'y avait évidemment pas cru une seule seconde, mais son aînée s'était contentée de rester évasive, lui rappelant qu'elle pouvait toujours l'appeler si quelque chose arrivait. A vrai dire, elle espérait que tout se passe bien : elle ne voulait pas être dérangée, pas par une crise de Connor, pas par personne. Elle voulait Austin, et elle n'avait jamais autant voulu quelqu'un.

Lorsqu'elle était arrivée devant le garage où travaillait Austin, elle le vit immédiatement. Son coeur se serra comme celui d'une adolescente et alors qu'un immense sourire prenait place sur ses lèvres, elle arrêta son engin pour retirer son casque, délivrant une cascade de cheveux blonds - une excentricité de sa soeur à laquelle elle n'avait pas pu dire non, Connor et elle s'étaient éclatés durant une après-midi capilaire et après-coup, Kiara-Luka n'avait pas à se plaindre, même si elle ne se reconnaissait plus dans le miroir. Son regard capta immédiatement celui du garagiste et elle s'empêcha de sauter tout de suite de sa moto pour le rejoindre : elle en mourrait d'envie, mais ils avaient de la route à faire et si elle le touchait maintenant, ils resteraient là jusqu'au lendemain. Alors, elle adressa un regard transparent de défi et d'excitation et remit son casque, faisant vrombir son moteur et s'engageant en direction de l'autoroute dès qu'elle fut sûre qu'Austin la suivrait.

C'était tellement fou, et pourtant Kiara le voulait tellement ! Se retrouver seule, enfin seule avec Austin, loin de tout, de leurs emplois, de leur famille. Kiara voulait cette parenthèse, d'abord parce qu'elle comptait bien terminer ce qu'ils avaient commencé après le mariage de Mina & Don, puis parce qu'elle voulait avoir le temps de comprendre tous ces sentiments qui la submergeaient dès qu'il était dans les parages, sentiments décuplés dès que leurs peaux entraient en contact. Elle n'était pas d'un naturel fleur bleue ou romantique, et en tant que scientifique elle ne désirait que deux choses : des expériences et des faits. Le soleil s'était couché devant eux et ils roulaient toujours, engagés dans une course folle et passant les frontières à toute vitesse. L'esprit de Kiara, saturé d'adrénaline, ne pouvait penser qu'à une chose : Austin, Austin, Austin... Son esprit en regorgeait, ça en devenait inquiétant. Concernant le lieu... elle y avait immédiatement pensé lorsqu'Austin avait parlé de sortir de New York : ce n'était pas tout près, mais c'était déjà plus abordable que le désert qui lui manquait tant. Pour un week-end, on pouvait s'offrir toutes sortes de choses, incluant un chalet au milieu de la forêt de Jefferson, classé comme réserve nationale. L'endroit était magnifique, et elle savait que le service d'hôtellerie chargée de ce genre d'endroit redoublait d'attentions autant dans la décoration que dans les services, et elle s'était assurée qu'ils ne manquent de rien durant ces quelques jours où elle n'avait de toute façon pas vraiment l'intention de sortir.

Le soleil était pratiquement couché lorsque Kiara-Luka activa son clignotant pour s'arrêter à une station-service : elle avait beau être particulièrement pressée, elle ne pouvait rien faire contre un réservoir à sec. Ralentissant jusqu'à s'arrêter devant l'une des pompes, la jeune femme avait toujours la même orientation de pensée : Austin, qui la suivait de près. Sentant son coeur s'ébranler, elle retira son casque et secoua la tête en soupirant. L'essence : plus vite elle l'aurait, plus vite ils repartiraient, plus vite ils arriveraient au chalet, plus vite ils pourraient passer aux choses sérieuses. Et même si elle n'avait pas que cette motivation, elle ne pouvait pas réprimer ce côté nymphomane qu'il avait exacerbé en elle comme jamais. Elle passa donc sa jambe par-dessus sa moto, se redressant en se balançant brièvement d'un pied sur l'autre à cause de ses jambes engourdies par les vibrations de la moto, et enlencha rapidement le processus de passage d'essence en gardant le regard fixé sur les litres, se refusant à regarder Austin : si elle s'y risquait, elle allait littéralement lui sauter dessus.

« Tu peux me garder Lua de jeudi soir à dimanche soir ? S'il te plait, c'est urgent. » Tels furent les mots qu'Austin avait prononcé à l'égard de sa soeur, Madison, directement après avoir programmé son week-end avec la chercheuse qui hantait son esprit. Assis derrière son bureau au garage, il écoutait sa cadette qui lui demandait la raison de son départ, il ne lui en dit rien. Ne rien dire était mieux que de mentir, encore plus quand cela concernait sa famille, alors il la laissa rechigner au téléphone, souriant lorsqu'elle accepta d'aller la chercher à l'école jeudi pour la garder jusqu'à dimanche au soir. Plus rien ne pouvait l'empêcher de partir loin avec Kiara-Luka pour quatre jours, du moment qu'il savait sa fille en sécurité chez sa soeur. Il avait, ensuite de ça, passé des heures à penser à elle, à se remémorer la soirée qu'ils avaient passé ensemble au mariage de Mina et Don, à imaginer à quoi allait ressembler ce week-end. Ils allaient être seuls, tous les deux, sans rien ni personne ne pouvant les déranger. Pas de frère lançant un SOS de détresse, pas de mariée nécessitant de l'aide pour sa robe, rien qui ne puisse venir les interrompre, et ceci pendant quatre jours. Rien qu'à y penser, le mécanicien sentait son coeur s'emballer dans une danse agréable, lui indiquant qu'il trépignait d'impatience d'arriver au jour J.

La journée de jeudi fut particulièrement pénible. Les minutes s'écoulaient au ralenti, Austin n'avait de cesse de jeter des coup d'oeil à l'horloge accrochée dans les bureaux ainsi qu'à celle suspendue à un des murs de l'atelier. Pourtant, il avait été occupé du matin au soir ! S'étant chargé de sa fille le matin pour l'amener à l'école, il s'était ensuite rendu au garage et avait dû s'occuper d'un client qui avait débarqué à la première heure, se plaignant de sa moto légèrement éraflée sur le côté. Il avait donc repassé un coup de peinture, ni vu ni connu, et le client était reparti, le laissant se remettre au travail sur le moto défectueux d'une Ducati qui lui avait pris son mercredi après-midi entier, cela jusqu'à midi avant qu'il ait récupéré Lua pour la ramener chez eux, manger avec elle, préparer ses affaires pour les trois nuits qu'elle passerait chez sa tante et l'emmener à nouveau à l'école, prenant le soin de la prendre dans ses bras en lui promettant que les jours à venir jusqu'à dimanche passeraient vite. Et il passa le reste de son après-midi à bricoler sur une autre bécane. Malgré tout, dix-sept heures arrivait et Austin rangea rapidement les lieux avant d'aller saluer son patron et son collègue et d'aller se poser à l'extérieur. Ses affaires, empaquetées dans un sac à dos poser à ses pieds, sa moto parquée devant lui, il était assis sur une pile de pneus, à fumer une cigarette, attendant l'arrivée de Kiara-Luka. Mais rapidement, il vit une Yamaha ,qu'il connaissait pour y avoir déjà réparer une pièce de l'embrayage, qui s'engageait vers l'entrée du garage. Un sourire prit immédiatement forme sur son visage et il tira une dernière fois sur sa cigarette avant de la jeter au sol et de l'écraser en récupérant son sac. Quand il redressa son regard, il la vit qui avait ôté son casque et lui lança un regard surpris. Elle avait troqué ses cheveux bruns pour une coupe blonde qui lui allait à la perfection. Croisant son regard, il se mordit la lèvre inférieure, sentant déjà ses pulsions resurgir, mais ce n'était pas le moment. Il passa ses bras dans les sangles de son sac et se dirigea vers sa moto pour l'enfourcher avant d'enfiler ses gants et son casque. Kiara-Luka s'était déjà ré-engagée sur la route, il la suivit sans attendre.

Tous les deux parcoururent les kilomètres dans un concert de vrombissements de moteurs, la Yamaha de la jeune femme s'accordant parfaitement à la Suzuki d'Austin qui la suivait de près, s'amusant régulièrement à se mettre sur la voie de dépassement pour se retrouver à sa hauteur. La sensation de liberté qui s'emparait de lui à chaque fois qu'il montait sur sa moto ne manquait pas de l'enivrer, mêlée à l'adrénaline et l'excitation qu'il ressentait. Les kilomètres défilaient sur son compteur, les paysages autour d'eux se succédaient, le soleil se couchait petit à petit jusqu'à disparaître pour laisser peu à peu sa place à la pénombre du noir. Malgré la distance qui le séparait de Kiara-Luka, le mécanicien pouvait se sentir lié à elle. Une connexion entre leur moteurs qui grondaient, entre leur coeur qui battait d'espoir de se retrouver au plus vite le tout entouré par les étoiles qui berçait le ciel qui se noircissait au-dessus de leur tête.

Une station essence qui bordait l'autoroute sembla attirer la jolie blonde étant donné qu'elle enclencha son clignotant pour s'y engager. Austin la suivit, vérifiant son angle mort avant de tourner et rétrograda pour ralentir jusqu'à s'arrêter à la borne à côté de celle où Kiara-Luka s'était arrêtée. Éteignant son moteur, il descendit de sa bécane et ôta son casque pour le poser sur le siège de la moto, passant vivement sa main dans ses cheveux, geste habituel qu'il avait quand il enlevait son casque. Quand il releva son regard vers la jeune femme, elle lui tournait presque entièrement le dos et fixait le compteur de litres, visiblement faussement concentrées sur les chiffes qui y défilaient. Le mécanicien rigola pour lui et s'empara à son tour d'une pompe pour faire le plein. Son réservoir fut évidemment rempli avant celui de la demoiselle, il rangea donc le dispositif et n'attendit pas pour se diriger vers Kiara-Luka. Leur regard se croisèrent mais il n'y prêta pas attention et attrapa son visage entre ses mains à peine fut-il près d'elle avant d'emprisonner ses lèvres avec fougue. Une bouffé d'oxygène, une décharge électrique, un manque comblé. Il ne fit cependant pas durer le baiser, malgré son envie soudaine de la plaquer contre la borne pour l'embrasser avec plus de passion. Il se recula, la lâcha et lui sourit. « Désolé, je n'aurais pas pu tenir une minute de plus. » Il lui adressa un clin d'oeil et, la laissant certainement rester sur sa faim, s'éloigna d'un pas décidé pour s'engouffrer dans le shop. Il se dirigea immédiatement vers la caisse, donna le numéro de sa borne et y ajouta celle de Kiara-Luka avant de payer le tout. Puis en sortant, il attrapa au passage une fleur composant un bouquet disposé dans un saut à l'adresse des clients, zieutant pour ne pas se faire prendre. Il ne se sentait nullement coupable, une simple fleur n'étant rien comparé à ce qu'il avait pu volé étant plus jeune. C'est donc sourire aux lèvres qu'il sortit et retourna vers la jeune femme. Sans rien dire, il glissa la fleur entre les câbles de freins de sa Yamaha, faisant en sorte qu'elle y reste malgré la future vitesse de la moto sur l'autoroute, puis il croisa à nouveau son regard bleu-vert. « On y retourne ? » lui demanda-t-il sans la lâcher du regard. Il la cherchait exprès, la tentait pour finalement la laisser sans ce qu'elle aurait pu espérer. Rancunier ? Légèrement. Elle méritait de subir plus ou moins le même supplice qu'elle lui avait offert au mariage. Rigolant pour lui-même, il tendit une main vers son casque, s'apprêtant à l'enfiler à nouveau.

Kiara-Luka avait le regard rivé sur les chiffres de la borne qui défilaient à toute vitesse, mais elle était loin d'être vraiment concentrée sur son affaire. Dès qu'elle avait entendu le moteur d'Austin s'éteindre près d'elle, son coeur avait manqué un battement : ne pas le regarder, s'occuper de l'essence... A peine eut-elle relâché la pression de ses doigts sur la pompe, cependant, que c'était le mécanicien qui franchissait l'espace qui les séparaient. En croisant furtivement son regard, elle avait immédiatement compris ses intentions et n'y avait mis aucun frein : leurs lèvres s'étaient naturellement trouvées, et Kiara-Luka avait senti tout son corps se tendre en sentant ses joues, où Austin avait posé ses mains, s'enflammer. Elle répondit à son baiser sans contenir son avidité mais l'américain se sépara d'elle bien assez vite. Elle resta un instant suspendue à ses lèvres, le souffle coupé, mais rouvrit les yeux lorsqu'il la lâcha. « Désolé, je n'aurais pas pu tenir une minute de plus. » Le visage de Kiara-Luka s'éclaira d'un bref sourire et en le voyant s'éloigner, elle ne put que se mordre la lèvre inférieure en accusant le coup, le regardant disparaître jusqu'à l'intérieur du magasin de la station-essence. Voila, c'était pour ça qu'elle ne s'était rangée qu'au moment critique : maintenant qu'elle avait goûté de nouveau aux lèvres d'Austin, elle était assoiffée de plus. C'était partout, dans son attitude, son sourire, ce clin d'oeil qu'il lui avait adressé avant de faire volte-face, tout lui plaisait et la rendait accro à une vitesse qui l'inquiétait elle-même. C'était tellement inexpecté ! Vu de l'extérieur, elle partait clairement se réfugier en Virginie pour baiser avec un presque inconnu sur un coup de tête... Et dans un sens, elle ne pouvait pas nier que ce n'était pas le cas. Mais il y avait plus, tellement plus sans qu'elle ne puisse le comprendre ! Tiraillée entre cette frayeur de l'indescriptible, le désir toujours plus fort d'être avec lui, contre lui et cette curiosité scientifique qui la poussait à aller au bout des choses pour espérer y comprendre quelque chose, elle était complètement chamboulée par Austin.

Ne pipant mot sur la note commune qu'il avait payé mais en lui adressant un regard brûlant, Kiara-Luka s'était rassis sur sa moto lorsque le mécanicien était sorti pour la rejoindre. Elle ne se gêna pas pour détailler sa posture, sa démarche : même ça, ça la faisait fantasmer. « On y retourne ? » lui demanda-t-il une fois assis, la sortant de ses pensées obscènes. Prise au vif et parfaitement consciente qu'il jouait avec elle, Kiara-Luka passa sa langue sur sa lèvre inférieure avant de hocher la tête, prenant son casque entre ses doigts avant de se tourner de nouveau vers lui. « Si tu penses pouvoir tenir jusqu'au bout... » déclara-t-elle simplement, sans équivoque, en haussant les épaules avant de remettre son casque, démarrant son moteur au quart de tour.

Ils atteignirent bientôt de nouveau leur vitesse de croisière et après une demi-heure de route, ils pénétrèrent enfin en Virginie. Utilisant cette mémoire phénoménale dont on l'avait dotée à la naissance, elle se guida au feeling et, une fois sur les petites routes, vit se profiler les Appalaches à l'horizon : la lune surplombait les plus hauts sommets et rendait le paysage hors du commun. Ils passèrent ensuite par des routes de montagne, toujours plus étroites, sombre et sinueuses, mais chacun semblait savoir parfaitement comment gérer sa moto dans cette situation. Et enfin, Kiara-Luka discerna un panneau qui s'était rapidement éclairé sous ses phares : ils y étaient presque.

Lorsqu'enfin, le chalet se profila au détour d'un virage, le regard de Kiara-Luka s'illumina : pas qu'elle n'aimait pas conduire, mais elle avait l'impression d'avoir roulé pendant des jours et pendant tout le trajet, elle n'avait fait que penser à une chose. Elle s'arrêta rapidement devant le chalet, éteignant et garant sa moto à toute vitesse. Elle cala son casque autour de son bras et lança un regard à l'édifice : grand et spacieux, il semblait rustique de l'extérieur mais elle savait qu'il n'en était rien. Mettant ses mains dans les poches arrière de son jean, elle s'approcha d'Austin l'air de rien et prit la parole, tout sourire. « Les clés sont sous le paillasson, normalement. » l'informa-t-elle comme si c'était THE information du jour. Elle resta immobile un instant, attendant qu'Austin lui fasse face, et son sourire s'élargit. En un instant, elle avait à son tour franchi l'espace qui les séparaient pour sceller leur lèvres dans un baiser fougueux. Ses bras entourèrent d'office le cou du jeune homme et elle se pressa contre lui avant de l'attirer en reculant jusqu'aux marches du perron qu'elle grimpa à l'aveugle, sans se séparer d'Austin. Il était son aimant, elle y avait trop pensé et le baiser qu'il avait daigné lui accorder à la station-essence n'avait fait que lui donner envie de plus. Butant contre la porte, elle sembla soudain se souvenir qu'elle était dans le monde réel et pas dans l'un de ses fantasmes - aujourd'hui, les deux semblaient intimement liés - et se sépara à contre-coeur de l'américain. Elle se baissa à la vitesse de la lumière pour attraper les clés sous le paillasson mais pesta en devant s'y reprendre plusieurs fois pour l'insérer dans la serrure : son excitation rendait ses gestes incohérents. Enfin, elle sentit la serrure lui céder et elle soupira de soulagement en ouvrant la porte.

Sourire aux lèvres, Austin se plaisait à faire languir la jeune femme qui, il le sentait, n’attendait qu’une chose : arriver enfin sur les lieux qu’elle avait en tête pour passer aux choses sérieuses. Comment le savait-il ? Simplement parce qu’il ressentait la même impatience au fond de lui, qui battait dans ses veines, faisant bouillir son sang. « Si tu penses pouvoir tenir jusqu'au bout... » le défia-t-elle alors qu’il prenait son casque en main. Il laissa un petit rire s’échapper d’entre ses lèvres et adressa un regard mystérieux à la chercheuse. S’il pouvait tenir ? Bien sûr. Mais il risquait de devenir « féroce » une fois arrivé à force de s’être trop contenu. Sans répondre, il enfila son casque et enfourcha sa moto pour enfiler ses gants avant d’enlever la béquille. Il attendit que Kiara-Luka démarre la première et la suivit sans attendre, quittant la station essence pour retrouver les lignes trait-tillées de l’autoroute. La vitesse l’enivra rapidement à nouveau et il goûta avec plaisir à la fraîcheur qui se frayait un chemin par la légère fente qu’il avait laissé entre le casque et la visière. Les kilomètres passèrent, les minutes également, jusqu’à ce qu’ils arrivent en Virginie pour changer de voie, passant de l’autoroute à des petites routes sinueuses qui les emmenèrent rapidement dans les montagnes. Rétrogradant, Austin resta vigilant, prenant garde à chaque virage et guettant la motarde devant lui pour être sûr que tout se passait bien pour elle aussi.

Phares allumés pour illuminer les alentours qui étaient à présent baignés dans la nuit, il ne tarda pas à ralentir au voyant de la lumière du frein qu’actionnait Kiara-Luka, s’arrêtant à ses côtés alors qu’elle avait déjà éteint le moteur de sa Yamaha. Il coupa le moteur de sa bécane, elle, elle s’était déjà rapproché de lui, casque ôté, pour lui sourire et lui expliquer « Les clés sont sous le paillasson, normalement. » Tout en l’écoutant, il enleva son casque à son tour et secoua ses cheveux, comme d’habitude, avant de lui adresser un sourire en guise de réponse. Puis il prit le temps de regarder la demeure qui se dressait devant lui, appréciant le côté rustique du chalet qui s’offrait à eux. Il finit par enlever les clés pour les ranger dans sa poche, baissa la béquille pour faire tenir la moto et en descendit sans se presser. Mais à peine fut-il sur ses pieds, casque en main, et eut-il reposé son regard sur la jeune femme qu’elle s’était déjà jetée contre lui, le faisant reculer d’un pas, pour encercler son cou de ses bras et sceller leurs lèvres dans un baiser rempli de fougue qui laissait présumer qu’elle ne pouvait plus attendre. La légère surprise fut rapidement remplacée par la satisfaction et Austin ne montra aucune résistance quand elle l’entraîna maladroitement en direction de l’entrée du chalet, se contentant de sourire en l’embrassant, après avoir passer son bras libre dans son dos pour la tenir contre lui, tenant son casque de son autre main. Quand elle se détacha de lui pour chercher la clé et mettre tout en œuvre pour la glisser dans la serrure de la porte, il l’observa, un sourire en coin, et d’une main, il dégagea les cheveux qui cachait la nuque de la demoiselle pour ensuite aller y poser ses lèvres, la déconcentrant encore un peu plus dans sa tâche. « Tu peines ? » lui murmura-t-il au creux de l’oreille avant de mordiller son lobe, posant un dernier baiser dans son cou alors que la serrure cédait enfin et que la porte leurs donnait le droit d’entrer.

Laissant la demoiselle entrer la première, il la suivit d'un pas lent, observant les alentour et fut immédiatement marqué par le contraste : l'extérieur laissait présager un intérieur boisé et digne d'un vrai chalet de montagne, mais il n'en était rien. Tout décoration sortait tout droit de l'ère moderne, contrastant ainsi entièrement avec le premier abord rustique qu'offrait les lieux. Agréablement surpris, Austin déposa son sac au sol et son casque sur un des meubles de l'entrée et, tout en ouvrant sa veste, il dirigea son regard sur la chercheuse qui semblait tout aussi excitée que lui à l'idée de se retrouver dans un endroit si sublime pour les jours à venir. Ses yeux dérivèrent vers les traits de ses lippes et il ne put se retenir de se mordre la lèvre inférieure alors que son cœur le poussait dans sa direction. Bien décidé à ne plus refouler ses pulsions, il s'approcha d'elle et l'attira directement à lui en lui attrapant la main, jusqu'à ce que leur corps se retrouvent. Leurs lèvres se retrouvèrent sans peine et le cœur du mécanicien valsa subitement, déversant une vague de chaleur dans son corps. Plus de retour en arrière, la bête était lâchée. L'enlaçant contre lui, une de ses mains se fraya déjà un chemin sous sa veste, dans le creux de ses reins, sans pour autant aller caresser immédiatement sa peau. Impatient, peut-être, mais il avait attendu ce moment depuis tellement longtemps, il ne voulait pas prendre le risque de brûler les étapes et préférait prendre son temps. Manquant de souffle, il mit un terme au baiser passionné qu'ils échangeaient et glissa ses lèvres le long de sa mâchoire pour descendre dans son cou alors que la main qu'il n'avait pas glissée sous son vêtement remontait le long de sa taille pour aller ouvrir la fermeture éclair de sa veste avant de l'écarter légèrement de sorte à ce qu'il puisse descendre ses baisers jusqu'à sa clavicule et remonter du côté opposé de son cou. Il finit par aller murmurer un « Tu me montres la chambre ? » au creux de son oreille et il repartit à la conquête de ses lèvres alors qu'elle tentait de le guider au mieux jusqu'à la pièce. En chemin, Austin avait fini par faire glisser la veste de la jeune femme contre ses épaules, la laissant traîner au sol, sa propre veste ne tardant pas à tomber à son tour. À aucun moment il ne permit que leurs lèvres se séparent et ses baisers se faisaient de plus en plus fougueux à mesure que le désir augmentait en lui. Ils finirent par arriver dans la chambre, le mécanicien guida sans attendre Kiara-Luka jusqu'au lit où il la fit tomber doucement, la retenant en l'enlaçant contre lui, se retrouvant ainsi immédiatement par-dessus elle. Il l'embrassait à en perdre le souffle, comme si sa vie en dépendait, comme si les lèvres de la demoiselle était l'oxygène lui permettant de respirer. Mais soudainement, il s'arrêta, gardant son visage proche de celui de sa belle. Leurs souffles se trouvèrent, s'emmêlant dans une danse sensuelle. Le cœur de l'américain tapait tellement fort dans sa cage thoracique qu'elle devait en sentir les battements. Restant quelques secondes sans rien faire, son regard finit par retrouver le sien et il lui sourit légèrement. « Je sais que tu vas me détester... mais j'ai vraiment besoin d'une douche avant d'entamer quoi que ce soit. » Il l'embrassa furtivement et se redressa pour se relever, la laissant allongée, seule, sur le lit, sans la lâcher du regard. Vous avez réellement cru qu'il préférait aller se réfugier dans une cabine de douche alors qu'il pouvait enfin obtenir ce qu'il désirait depuis trop longtemps ? Jamais ! Il jouait avec elle, simplement, bien décider à lui faire ressentir la frustration qu'elle lui avait faite subir au mariage. En bon jeu d'acteur, il dissimula parfaitement son désir et s'éloigna du lit en ôtant son tee-shirt, le jetant sur une chaise près de la porte. Mais au moment où il allait passer l'encadrement, il posa une main sur le mur et s'arrêta pour tourner la tête en direction de l'australienne, les yeux à présent brûlant de désir. Puis il fit volte-face pour rebrousser chemin et se jeter à nouveau sur elle, emprisonnant ses lèvres automatiquement alors qu'une de ses mains s'était déjà agrippée à sa taille. Son cœur bondit à nouveau, un soupir s'échappa d'entre ses lèvres au moment où il recula légèrement le visage afin de laisser son regard se perdre dans l'océan des yeux de Kiara-Luka. Aucune femme ne l'avait jamais rendu dans un tel état, c'était une véritable dépendance, un besoin constant que de l'embrasser et de sentir son corps contre le sien. Et ce soir -comme le week-end prolongé à venir-, il l'aurait enfin pour lui seul sans avoir à la partager avec quiconque.

Après cette fameuse soirée au mariage de Mina & Don, Kiara-Luka avait émi plusieurs hypothèses concernant son attirance incontrôlable pour Austin. Pendant un moment, elle avait cru que l'alcool y avait joué, mais elle comprenait maintenant qu'elle embrassait Austin en étant sobre que ce n'était pas l'alcool qui l'enivrait, mais lui. Le champagne, s'il n'avait pas provoqué ses sentiments, avait rendu la jeune femme deshinibée, assez pour faire le premier pas et aller goûter ces lèvres qui l'obsédaient déjà. Ne serais-ce qu'ouvrir une porte était devenu un challenge lorsqu'elle sentait les doigts et les lèvres d'Austin contre son cou. « Tu peines ? » Lâchant un profond soupir particulièrement significatif, elle fit durer l'instant quelques secondes en offrant son cou avant de tourner légèrement la tête vers le jeune homme en ouvrant la porte, le regard déjà voilé de désir.

Dès qu'ils eurent pénétré dans le chalet, il ne suffit que d'un coup d'oeil à Austin pour que Kiara-Luka comprenne qu'elle avait tapé juste dans son choix de refuge pour le week-end. Jetant un rapide coup d'oeil à l'endroit -qui lui plut encore plus en vrai que sur le site internet-, elle ne tarda pas à reporter son attention sur le mécanicien : évidemment, lorsqu'il était dans la pièce, difficile de se concentrer sur autre chose. Il sembla le comprendre car, rapidement, il attrapa sa main pour l'attirer contre lui et sceller de nouveau leurs lèvres. C'était banal, presque ridicule, un baiser : deux bouches qui se pressaient l'une contre l'autre, des souffles qui se liaient... Ca semblait rien, et pourtant pour Kiara c'était tout. La fougue qu'ils y mettaient, la passion aussi, les mains d'Austin qu'elle sentait se balader dans le bas de son dos, lui provoquaient plus de sensations que ne l'aurait fait un tour sur un Grand 8. Elle le laissa prendre le contrôle de ce baiser, acceptant tout de même difficilement de se séparer de lui malgré leurs souffles courts, levant la tête en fermant les yeux dès qu'Austin avait commencé à s'aventurer sur sa mâchoire et dans son cou. « Tu me montres la chambre ? » Le sourire de la blonde s'élargit et elle laissa échapper un nouveau soupir de contentement avant de laisser ses lèvres être emprisonnées de nouveau par celles d'Austin. Elle s'exécuta immédiatement, ne masquant pas les sourires qui traversaient ses lèvres pressées contre celles du mécanicien, se guidant au feeling et au souvenir jusqu'à la chambre. Elle était tellement pressée et en même temps, elle voulait tellement que ça dure ! Tout en reculant, elle baladait ses mains tant bien que mal sur le torse et les épaules d'Austin, dont elle ne se lassait définitivement pas, avant de le laisser retirer sa veste en la laissant tomber sur le sol du salon.

Bien assez vite, elle se retrouva allongée sur le matelas, Austin au-dessus d'elle et leurs lèvres toujours aussi inséparables. C'était là, maintenant ! Elle n'avait attendu que trois jours, quelques semaines si on comptait leur première rencontre, mais elle avait l'impression que ça avait été une éternité. L'osmose de leurs mouvements, de leurs baisers, de leurs corps la fascinaient et sous ses doigts, elle redécouvrait chaque parcelle du corps d'Austin accessible. Ils étaient encore habillés et pourtant, Kiara-Luka en était déjà à espérer que ce moment dure et dure encore - souhait qui ne fut pas exaucé, puisqu'Austin ne tarda pas à s'écarter légèrement d'elle. La lueur qu'elle décela dans son regard lorsqu'elle s'y perdit de nouveau n'annonçait rien de bon. « Je sais que tu vas me détester... mais j'ai vraiment besoin d'une douche avant d'entamer quoi que ce soit. » Hein ? Kiara-Luka lui adressa un regard désabusé, cherchant vainement à le retenir alors qu'il s'éloignait totalement pour se redresser. Remarquant l'once d'un sourire joueur, la blonde soupira et, alors qu'elle avait redressé le buste, se laissa de nouveau retomber sur le matelas en soupirant bruyamment. Une douche, il n'avait trouvé que ça ! Il jouait encore, il devait jouer encore. Elle soupira une nouvelle fois, passant sa main sur son front, et rouvrit les yeux sur un Austin en train de retirer son tee-shirt : la scène eut pour don de lui faire oublier momentanément la situation et elle resta hypnotisée par le corps du jeune homme, sentant une nouvelle vague de désir l'envahir. Mais il s'éloignait... Il s'éloignait vraiment ? Elle se redressa de nouveau mais rapidement, Austin faisait volte-face pour la rejoindre de nouveau. Agh, elle le détestait ! Ca ne l'empêcha pas d'accueillir un nouveau baiser avec plaisir, posant l'une de ses mains sur la nuque du jeune homme alors que l'autre se glissait contre son torse comme une première assurance qu'il ne déserterait plus.

Un nouveau regard, et elle était rassurée : il suffisait de plonger dans le regard profond d'Austin pour comprendre qu'elle n'était pas toute seule dans cette barque secoué par les tourbillons de sentiments qui envahissaient son corps et son esprit. Elle le sentait comme elle, transi, le coeur battant la chamade contre sa poitrine. Surtout, la façon dont il la regardait été... singulière. Elle n'avait jamais été regardée comme ça, c'était particulier, légèrement gênant mais également particulièrement plaisant, et elle se laissait bien facilement envoûter par ces deux yeux foncés si expressifs. Après avoir adressé un sourire au jeune homme, elle l'attira de nouveau contre lui pour l'embrasser de nouveau. Elle fit glisser ses jambes de chaque côté du corps du jeune homme avant de les serres autour de sa taille, l'emprisonnant un peu plus contre elle, et en approfondissant le baiser, elle prit le contrôle de la situation en faisant basculer Austin près d'elle pour occuper la place qu'il avait eu quelques instants auparavant, au-dessus de lui. Plaçant d'office les paumes de ses mains sur son torse, elle couvrit ses lèvres de baisers papillon avant de dériver jusqu'à son oreille où elle murmura dans un sourire « Rancunier ? ». Il était évident qu'il voulait la faire languir comme elle l'avait fait à la soirée, mais si il avait été frustré, il n'imaginait probablement pas la frustration qu'elle avait ressenti lorsqu'elle avait dû aider Mina à soulever sa robe pour aller aux toilettes au lieu d'être dans son buisson avec Austin à continuer le parfait chemin sur lequel ils s'étaient engagés. La chercheuse se redressa finalement et, tout sourire, elle lança un regard de défi à Austin. « Une douche, tu disais ? Hm, tentant... » dit-elle l'air de rien en plaçant ses mains en bas de son propre tee-shirt, prête à le retirer alors qu'elle dépliait les genoux pour se redresser légèrement, prête à se lever.

Les secondes s'écoulaient et s'éternisaient tout comme elles passaient à la vitesse grand V. Traverser le chalet pour se retrouver dans la chambre sembla être une éternité à Austin qui tenait fermement la jeune femme contre lui, l'embrassant à en perdre le souffle. Une éternité qui allait certainement rester gravée dans sa mémoire comme un moment frôlant la banalité -qu'y avait-il de plus banal que d'embrasser une femme tout en se dirigeant dans la chambre ?- mais qui pourtant était des plus singuliers. Surprenant parce que le mécanicien ne se serait jamais imaginé partir en week-end avec une fille qu'il connaissait à peine. Extraordinaire, étourdissant, inoubliable parce que Kiara-Luka n'avait rien d'une fille ordinaire. Elle rendait les choses tellement plus magiques, tellement plus fortes, si bien que ce qui sonnerait comme "Je suis parti sur un coup de tête avec une presque inconnue qui me fait plonger dans un désir sans nom simplement pour m'envoyer en l'air" pour tout le monde ne l'était pas pour lui. C'était plus que ça. C'était plus qu'une simple excitation qui se solderait par une partie de jambe en l'air. C'était un week-end qu'il voudrait garder encrer dans sa mémoire jusqu'à la fin de ses jours, un séjour dont il voudrait ressentir tous les échos jusque dans sa chair. C'était une femme qu'il ne laisserait plus jamais filer à compter d'aujourd'hui.

Un parcours du combattant et deux vestes tombées au sol plus tard, Austin s'affairait à laisser délicatement tomber la jeune femme sur le lit, la retenant contre lui d'un bras enlacé dans son dos, afin de lui éviter une chute trop brutale qui risquerait de briser la magie de l'instant. Se retrouvant par-dessus elle, ses lèvres n'eurent de cesse de s'enivrer des siennes alors que son cœur battait à tout rompre. Ces élan qui le tourmentait, ces frissons qui le parcourait, cette ivresse qui lui montait à la tête s'amplifiait à chaque seconde écoulée, le rendant de plus en plus envieux. Pourtant, son désir se traduisait en une tendresse débordante qu'il ne s'était jamais connu jusque là. Il était plutôt du genre à foncer tête baissée, à brûler presque les étapes pour parvenir à ses fins quand cela concernait ses conquêtes. Mais là, il voulait faire durer l'instant afin de profiter de chaque respiration qui gonflait la poitrine de la belle blonde, de chaque soupir s'extirpant de sa bouche qui parvenait jusqu'à son oreille, de chaque parcelle de sa peau qui s'offrait à son toucher. Il voulait que cet instant ne s'arrête jamais, qu'il dure une éternité. Et pourtant, malgré ce désir ardent de la garder contre lui et de se nourrir de tout ce qu'elle avait à lui offrir, il se sépara d'elle à contre cœur, désireux de la faire languir encore un peu. Et, alors qu'il s'éloignait furtivement d'elle, il descella une lueur de suspicion dans le regard émeraude de la demoiselle. Bien décidé à jouer le jeu, il se força donc à se redresser et s'extirpa du lit pour se diriger d'un pas nonchalant vers la porte, ôtant son tee-shirt en chemin. Quand son regard croisa à nouveau celui de Kiara-Luka, il y lut la déception qu'elle ressentait et le désir qui y brûlait alors qu'elle épiait chaque parcelle de son torse dénudé sans grande discrétion. Ce fut certainement ce regard, mélangé au fait évident qu'il la désirait comme jamais il n'avait désiré une femme, qui le fit immédiatement tourner les talons pour se positionner à nouveau par-dessus elle. Un pied encore au sol, son autre jambe pliée afin que son tibia soit appuyé contre le matelas, frôlant le corps de la chercheuse, il était déjà penché à nouveau vers elle, ses lèvres n'ayant pas pu résister et s'étant automatiquement pressées contre les siennes. À mesure qu'il l'embrassait, il se colla à elle, glissant ses jambes entre les siennes afin de se sentir le plus près possible de son corps. Il sentit immédiatement les mains de Kiara-Luka qui l'agrippaient, une attrapant sa nuque et l'autre glissant contre son torse, lui faisant ainsi comprendre qu'elle ne le laisserait pas filer une seconde fois.

Reculant légèrement son visage, Austin sourit, alors que son souffle, plus fort qu'à la normale, se mélangeait avec celui de sa douce. Son regard crépitant croisa immédiatement celui de la belle blonde. Il y voyait sans peine les flammes de désir qui y tournoyaient et ceci, accompagné des battements de cœur profonds qu'il pouvait sentir battre contre son torse, lui montrait qu'elle était dans le même état que lui. Une parfaite symbiose d'état émotif, partagée entre le désir ardent, l'impatience, l'envie de savourer chaque seconde. Cette nuit promettait d'être la plus fabuleuse de toutes celles que le jeune père avait vécues jusque là. Cet échange visuel s'éternisa quelques instants jusqu'à ce que la demoiselle reprenne le contrôle de la situation en l'attirant à elle pour sceller à nouveau leurs lèvres dans un baiser débordant de passion. Le cœur d'Austin se perdit dans une chute délicieusement infernale, si délectable qu'il ne sentit même pas les jambes de Kiara-Luka qui remontaient le long de son corps pour enlacer sa taille. Il ne fit en réalité surface que lorsqu'elle bascula pour inverser leur rôle et qu'il se retrouva allongé à son tour contre le matelas, l'australienne par-dessus lui. Leur bouche se séparèrent, son souffle s'en vit coupé et il dut expirer longuement pour reprendre une bouffée d'air en espérant calmer son palpitant qui jouait aux montagnes russes. Tâche qui se montra compliqué étant donné qu'elle plaça ses mains contre son torse, lui arrachant une rafale de frissons, pour venir poser une série de baisers contre ses lèvres brûlantes. Ses inspirations se montrèrent plus saccadées, à mesure qu'il se retenait de soupirer de plaisir, et quand elle s'approcha de son oreille pour y glisser un « Rancunier ? », il retint son souffle par peur de trop se trahir. Un sourire prit cependant place sur ses lèvres et il répondit dans un murmure : « Si tu savais à quel point... » Son regard trouva facilement le sien quand elle se redressa, elle devait ainsi aisément y lire le désir qui y crépitait. Tout en lui résonnait avec l'excitation qu'elle avait faite naître en lui, de ses regards et ses sourires, de son souffle accéléré à ses gestes tendres mais désireux. « Une douche, tu disais ? Hm, tentant... » laissa-t-elle échapper alors qu'elle remontait son propre tee-shirt en l'agrippant de ses mains. À cette vision, le mécanicien se mordit exagérément la lèvre alors que son expiration s'était montrée plus longue, et il n'attendit pas pour se redresser en appuyant contre ses avant-bras, jusqu'à ce que son torse effleure le corps de la jeune femme. Il posa immédiatement ses mains contre ses poignets, les agrippant avec douleur, alors que ses lèvres se rapprochèrent de son oreille. « Je ne suis pas sûr de réussir à tenir jusqu'à ce qu'on ait atteint la salle de bain. » lui glissa-t-il dans un souffle. Puis il fit glisser ses mains contre les siennes jusqu'à saisir à son tour son tee-shirt, le remontant lentement tout en l'embrassant dans le creux de son cou. Le vêtement ôté, il le jeta plus loin et enlaça immédiatement sa taille, la serrant contre lui alors que ses lèvres glissaient avec une lenteur remplie de désir, jusque vers sa clavicule pour ensuite déraper jusqu'à la peau de sa poitrine qui s'offrait déjà à lui. L'oreille ainsi proche du palpitant de la belle blonde, il pouvait l'entendre battre la chamade, ce qui lui tira un sourire alors qu'il remontait une de ses mais progressivement jusqu'à l'attache de son soutien-gorge.

Kiara-Luka n'avait clairement pas une vision sacralisée de l'acte sexuel : précoce, elle pouvait dire l'être dans tous les domaines, et si elle n'avait longtemps couché qu'avec Michael, elle avait bien vite ajouté des noms à la liste à son entrée au MIT, à seulement seize ans. Elle avait toujours refusé d'accorder plus d'importance que ça au simple fait de le faire : elle était une adepte de ces scénarios où ils, lui comme elle, restaient anonymes et vivaient une nuit passionnée avant de disparaître dans la nature. Quelques-uns passaient plus d'une nuit dans son lit, mais ils étaient rare et pour cause : si il ne le réalisait pas vraiment, c'était volontairement que Kiara-Luka prétendait des recherches ou des voyages pour éviter de revoir Jon, qu'elle avait rencontré à l'université, durant ses passages à New York - il semblait qu'après tant d'années à l'avoir cru aussi ami qu'amant, elle se soit enfin rendue compte qu'il pensait pour sa part qu'ils était tout simplement "ensemble". La blague. En plus de ça, elle avait beau particulièrement aimer l'acte en elle-même, elle trouvait souvent beaucoup trop surfait la partie où l'un et l'autre se tournaient autour : eh, elle avait un travail prenant et passionnant qui passait clairement en priorité, et l'horloge ne s'était jamais arrêtée de tourner pour les beaux yeux d'un spécimen masculin. Enfin... Jusqu'à Austin. Elle s'était surprise à aimer ce jeu auquel ils avaient joué dans le parc avant qu'elle ne cède, à cette séduction qui s'était établie entre eux. Le regard plus souvent plongé dans un bouquin que dans celui d'un homme, elle se redécouvrait joueuse et audacieuse lorsqu'elle croisait les iris d'Austin. Alors qu'elle n'était d'habitude pas bavarde ni curieuse, elle se surprenait à vouloir en savoir plus sur "son" mécanicien, imaginer la vie qu'il avait vécu avec tous ces frères & sœurs aux noms de villes, ce qui l'avait exactement mené à New York, son avis sur le président et autres informations plus ou moins indispensables. Elle voulait tout savoir mais plus que tout, elle voulait profiter de l'instant. Elle était comme dans un rêve, un doux mais puissant rêve duquel elle ne voulait surtout pas être arrachée : quelques centaines de kilomètres semblait une distance raisonnable pour s'en assurer, estimait-elle.

Couvrant les lèvres, la mâchoire et finalement le cou d'Austin de baisers, Kiara-Luka n'eut pas de mal à sentir la poitrine du jeune homme palpiter contre la sienne, provoquant un sourire satisfait à la blonde. « Si tu savais à quel point... » La chercheuse laissa échapper un bref rire amusé et s'arrêta brièvement dans son ouvrage avant de déposer un dernier baiser à la jonction de la mâchoire du jeune homme, se redressant finalement avec la ferme intention de titiller cette fameuse rancune. Alors que ses mains étaient encore à la base de son haut, Kiara-Luka fut cependant interrompue par Austin qui se redressa en venant emprisonner ses bras pour stopper son geste. N'opposant aucune résistance, elle se cambra même légèrement lorsqu'elle sentit de nouveau le corps d'Austin si proche d'elle. « Je ne suis pas sûr de réussir à tenir jusqu'à ce qu'on ait atteint la salle de bain. » Le sourire de la jeune femme s'élargit et elle ferma les yeux un instant alors qu'il embrassait son cou et faisait glisser ses doigts là où étaient ses propres mains, à la commissure de son haut. Sentant une nouvelle fois sa peau s'embraser sous son contact, Kiara-Luka se laissa faire et ne tenta en aucun cas de réprimer un souffle de plus en plus court. Son haut fut bientôt dans un coin de la chambre et lorsqu'elle sentit sa peau nue contre celle d'Austin, tout son corps fut parcouru de frissons. Il ne lui laissait aucun répit, et à peine l'avait-elle libérée de cette couche superficielle de vêtements que le mécanicien s'attaquait à sa clavicule, son buste et sa poitrine, soulevée par un souffle anormalement saccadé.

Il la rendait folle, il excitait tous ses sens comme personne. Elle ne sut d'ailleurs pas vraiment quelle force s'empara d'elle lorsque, à l'instant où elle sentait la main d'Austin remonter dans son dos pour venir trouver l'attache de son soutien-gorge, elle posa l'une de ses mains sur son épaule pour le pousser doucement mais sûrement en arrière, le rejoignant presque immédiatement pour lier leurs lèvres. C'était un étrange mélange de saveurs paradoxales qui l'animaient, c'était sauvage tout en étant doux, puissant et langoureux, un désir plus fort qu'elle n'en avait jamais connu. Elle descendit ensuite le long du torse d'Austin, avec langueur, laissant ses doigts se balader sur chaque parcelle de peau où elle ne posait pas ses lèvres. De temps en temps, elle relevait brièvement les yeux vers le jeune homme, jaugeant ses réactions en ne pouvant s'empêcher de sourire, jusqu'à arriver à la commissure du pantalon du jeune homme. Elle déboutonna celui-ci sans effort, mais fut plus longue à faire descendre sa braguette. Son autre main rejoignit la première et elle les plaça de chaque côté du pantalon d'Austin, lui lançant un regard sans équivoque avant de faire glisser le vêtement le long de ses jambes.

Il lui semblait déà l'avoir senti mais lorsque son regard se posa sur l'entrejambe du jeune homme, elle comprit qu'il disait vrai, et elle roula des yeux en se mordant la lèvre inférieure. Elle-même ignorait comment elle tenait sans sauter immédiatement sur l'américain de plus en plus dénudé. « Je suis sûre que tu peux. » dit-elle cependant du bout des lèvres en se redressant brusquement, contenant un élan de désir pour ne pas simplement retomber sur le lit, contre Austin. Légèrement nonchalante, elle traversa à reculons les quelques pas qui la séparaient de la porte de la salle de bain sans quitter Austin des yeux ; ses doigts, liés en bas de son ventre, vinrent trouvent le bouton de son propre pantalon et elle le déboutonna en haussant un sourcil, le sourire mutin et le regard provocateur, avant que la jeune femme ne disparaisse dans la salle de bain.

Bon pardon pour le début mais j'étais inspirée x) par contre fin un peu bâclée mais je voulais pas me lever trop tard demain pour réviser, bref osef, cheers x)

Coucher avec une fille en la connaissant à peine ? Austin l'avait déjà fait, et bon nombre de fois, à n'en plus compter le nombre. Et pourtant, en bon séducteur, il n'avait jamais ressenti ne serait-ce qu'une once d'attachement pour les filles qui étaient passées dans son lit. Il y avait certes Kayla, mais avec elle, c'était spécial. Il avait l'impression qu'elle avait besoin de lui dans une certaine mesure, ce qui l'empêchait de jouer son salaud habituel. Mais avec Kiara-Luka, c'était encore différent, c'était au-delà de tout. Dés le moment où leurs prunelles s'étaient croisées, il n'avait eu de cesse de l'avoir à l'esprit à longueur de journée et en ce moment, il était sûr d'une chose : il ne souhaitait être nul part ailleurs. Ce décor forestier, ce chalet au milieu de nul part et par-dessus tout, elle, cette chercheuse qui l'ébranlait complètement. Austin se l'avouait intérieurement. Lui qui avait pour habitude de délaisser ses conquêtes sans prendre le soin de les rappeler allait se montrer très tenace à l'égard de la belle australienne, car il avait la ferme intention de ne pas la laisser s'échapper. Ce week-end n'était que le début d'une folle aventure, il en était persuadé.

Décidément, c'était à celui qui contrerait le plus l'autre ! Car à peine Austin avait-il effleurer l'attache du soutien-gorge de la jeune femme qu'elle le repoussa gentiment. D'abord surpris, Austin croisa son regard et ce n'est qu'en y lisant les flammes qui crépitaient qu'il comprit qu'elle ne l'avait arrêté que pour mieux continuer. Il en eut la conviction quand elle se rapprocha à nouveau de lui afin de presser ses lèvres contre les siennes. Le mécanicien ferma automatiquement les yeux, ses mains ne tardèrent pas à se poser sur sa taille à présent dénudée alors qu'il se délectait de la sensation fruitée que lui procurait ce baiser. De la douceur parsemée de sauvage, c'était étrange mais tellement délicieux qu'il en redemandait. Mais au lieu de ça, il eut le droit à la douce torture des lèvres de Kiara-Luka contre son torse. Déglutissant difficilement du fait de sa respiration légèrement saccadée, ses yeux se plantèrent un instant contre le plafond alors qu'il laissa un soupir s'échapper, fluide mais suffisamment perceptible. Elle le rendait fou. La douceur de ses gestes, le désir qui transperçait son regard, son souffle qui venait caresser son épiderme entre chacun de ses baisers. Soupirant une nouvelle fois, l'américain parvint à poser à nouveau son regard vers la jeune femme et c'est à ce moment là qu'elle se décida à s'attaquer à la fermeture de son jean. Un léger sourire illumina sa gueule d'ange alors qu'il se mordait la lèvre inférieure. La patience n'était pas une de ses principales qualités, bien qu'il ait appris à dompter son empressement depuis qu'il avait récupéré sa fille. Et pourtant, lui qui était plutôt du genre à faire se succéder les choses très vites en ce qui concernait l'acte sexuel, il se découvrait un certain plaisir à la voir le faire languir de la sorte. C'était décidément clair : Kiara-Luka le rendait réellement différent.

À peine eut-il le temps de goûter à nouveau au regard océan de la jolie blonde qu'il se voyait les jambes dénudées, son jean ayant été ôté avec habileté par l'australienne. Tout en Austin s'impatientait : son cœur n'attendait que de pouvoir battre la chamade contre la poitrine chaleureuse de la jeune femme, ses mains ne voulaient que sentir le contact de sa peau, ses sens étaient en éveil, près à exploser. Et pourtant... « Je suis sûre que tu peux. » Décontenancé, Austin arqua un sourcil en relevant la tête pour fixer la chercheuse, mais celle-ci s'était déjà redressée à vive allure pour s'éloigner d'une démarche féline qui eut le dont de lui retourner l'esprit. Elle jouait avec le feu, comme il l'avait fait précédemment, et elle le faisait avec brio. La regardant s'éloigner, il replia ses avant-bras pour s'y appuyer tout en se redressant, un léger sourire étirant ses lèvres, il la vit qui détachait l'attache de son pantalon en lui lançant un regard brûlant avant de disparaître dans la salle de bain. Rigolant pour lui-même, Austin se laissa retomber contre le lit et porta ses mains contre son front, bras écartés, le regard planté sur le plafond. Elle lui faisait tourner la tête et pourtant, elle parvenait à le faire tenir, ce qui n'était pas une mince affaire en sachant qu'il mourrait d'envie de lui sauter dessus depuis trop longtemps. Et pourtant, rien.

Après quelques secondes de répit qu'il s'accorda pour retrouver un minimum ses esprits, il finit par se redresser avec la ferme intention d'aller retrouver sa dulcinée pour ne plus la laisser lui échapper. Se levant donc, il se glissa à pas feutrés en direction de la salle de bain. Jetant un œil au travers de l’entrebâillement de la porte, il aperçut sans peine Kiara-Luka qui n'était à présent vêtue que de ses sous-vêtements, ce qui eut évidemment le dont de faire bondir le coeur d'Austin. Quel homme ne chavirerait pas à cette vue ? Kiara-Luka était déjà une déesse somptueuse à ses yeux en temps normal, mais à présent si peu vêtue, elle représentait plus que la perfection humaine. Se mordant la lèvre inférieure, il finit par passer la porte doucement et se posta derrière elle. Ses mains glissèrent contre sa taille, jusqu'à son ventre, à mesure que son torse se collait à son dos. Quand leur corps furent pressé l'un contre l'autre, ses lèvres se rapprochèrent de son oreille pour y glisser un murmure débordant de désir. « Tu as raison, j'ai tenu... » Il sourit, laissant son souffle la caresser, puis il alla poser ses lèvres contre son cou pour descendre vers son épaule avec délicatesse alors qu'une de ses mains était remontée pour dégager la bretelle de son soutien-gorge. La paume qu'il avait gardée sur son ventre se déplaça de sorte à ce que son bras entoure sa taille, puis il la fit doucement se retourner pour qu'elle se retrouve en face de lui. Il l'enlaça sans attendre et s'autorisa quelques secondes pour profiter de son regard émeraude crépitant de désir. Il lui sourit et finit par évincer le peu de distance qui les séparait en la serrant contre lui, liant leurs lèvres dans un baiser passionnel, fougueux et pourtant toujours mélangé à cette tendresse qui les suivait depuis tout à l'heure. Alors qu'il l'embrassait, ses paupières se fermèrent et il la guida avec précaution et lenteur en direction de la cabine de douche. Finalement, pourquoi pas ?


Tu excuseras cette réponse misérable, j'ai tenté de faire au mieux avec le peu de cervelle qu'il me reste ;__;

Lorsque Kiara-Luka avait quitté la chambre pour la salle de bain, elle n'avait aucunement eu l'intention de mettre Austin entre parenthèses le temps d'une douche qu'elle aurait désiré ; oh non, elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Elle n'avait rencontré Austin que quelques semaines auparavant, et pourtant il lui semblait qu'elle attendait depuis un temps inconsidéré qu'ils se retrouvent enfin seuls de la sorte. Entre ces quelques murs de bois, Kiara-Luka n'était plus la prodigieuse chercheuse un peu décalée et plus travailleuse que n'importe qui, et Austin n'était pas ce mécanicien serviable et doué : ils n'étaient que deux boules de désir qui ne cessaient d'entrer en collision en espérant enfin s'unir. Ce qu'il en résulterait ? D'après ses connaissances scientifiques, elle penchait pour une explosion : une explosion de plaisir. Kiara-Luka n'avait jamais ressenti ça auparavant, il n'y avait eu que Michael - quelle ordure, celui-là - et la ribambelle de ceux qui avaient suivi sans que la jeune femme ne veuille s'y attacher. Austin... Austin était différent en tout points. Elle ne savait pas vraiment comment il y était parvenu, si même il l'avait fait exprès, mais il l'avait attiré dans ses filets comme l'aurait fait un chanteur pré-pubère sur une adolescente encore plus pré-pubère : elle était fascinée, et en passe de devenir accro. [eeet je me mets à vraiment délirer donc on va arrêter là les métaphores douteuses x)]

Retirant rapidement son pantalon dont elle avait déjà défait le bouton et la fermeture, elle le laissa choir dans un coin de la salle de bain et elle tourna la tête vers la douche. Au même moment, elle sentit le regard d'Austin lui brûler le dos mais elle ne se retourna pas ; à la place, un sourire amusé et impatient vint prendre place sur ses lèvres et elle serra légèrement les poings pour s'empêcher de bouger. Elle savait qu'il viendrait à elle, et c'est ce qu'il fit : un instant plus tard, les mains habiles du mécanicien se posèrent sur sa taille et son sourire s'élargit en même temps que ses paupières se fermaient. Sentant le corps du jeune homme se rapprocher de plus en plus du sien, elle se mordit la lèvre inférieure et laissa aller sa tête légèrement en arrière, s'abandonnant dans ses bras. Et alors que l'une de ses mains venait rejoindre le bras d'Austin comme pour s'assurer qu'il ne la lâcherait pas, elle sentit le souffle du jeune homme contre son oreille : frissons. Juste après, il susurra à son oreille « Tu as raison, j'ai tenu... ». Chaque parcelle de peau qu'il touchait s'enflammait à son contact, et Kiara-Luka ne put répondre que d'un soupir ravi. Sentant ses baisers parcourir son cou jusqu'à son épaule, elle se retint de tout simplement se retourner et lui sauter dessus : ça faisait partie de leur jeu, et aussi difficile étais-ce, ce n'en était pas moins particulièrement plaisant. Elle se laissa donc faire, appréciant le moment, jusqu'à ce que ce soit lui qui la retourne pour lui faire face. Son regard se leva pour se plonger dans celui d'Austin et, complètement hypnotisée, lui adressa un sourire entendu avant que leurs lèvres ne se lient de nouveau comme des aimants.

En soi, la douche avait été une bonne idée : ce ne fut que le premier lieu d'une longue liste. L'eau qui ruisselait sur leurs peaux avait bientôt laissé place aux serviettes étendues sur le sol, puis à la porte de la salle de bain - la chambre avait suivi, mais il avait semblé à Kiara-Luka qu'ils avaient mis une éternité à rejoindre le lit tellement il était devenu difficile de détacher leurs corps. Combien de temps avait passé, d'ailleurs ? Elle n'en avait absolument aucune idée, elle était dans une bulle éloignée du monde où ne résidaient qu'Austin et elle, et si il lui avait semblé voir le ciel s'éclaircir lorsque son regard embué de désir s'était tourné vers la fenêtre, son esprit était tellement focalisé sur le mécanicien qu'elle ne le réalisa même pas. Oui, tout ne passait plus que par les parties du corps avec lesquelles Austin entrait en contact. Dans cette danse enflammée, une lutte de pouvoir s'était de nouveau établie et ce n'est qu'après un long, long, long moment que Kiara-Luka rendit enfin les armes et retomba sur le lit, essoufflée mais épanouie, avant de se blottir contre Austin.

Laissant son rythme cardiaque reprendre un peu de régularité, la jeune femme resta silencieuse un long moment, bercée par la respiration du jeune homme. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle ne put s'empêcher de rire légèrement. « Oh, il fait jour... » dit-elle doucement plus comme une constatation à elle-même : wow, pendant combien de temps avaient-ils tenu, là ? C'était épique. Un record. Autant en quantité qu'en qualité. Au simple souvenir des heures qui venaient de passer, Kiara-Luka se sentit sourire de nouveau et elle fit doucement glisser son visage pour embrasser le torse d'Austin. Et instantanément, elle tomba dans les bras de Morphée, complètement exténuée.

I have no idea what I'm writing *_* du coup pf j'ai fait plein de fins mais nothing seemed right donc euh, ce sera ça, hein, c'est nul mais c'est le mieux que j'avais x)

Au moment même où ses bras avaient enlacé la taille de la jeune femme, le coeur d'Austin avait chavirer, une fois de plus. C'était fou comme sensation, presque incroyable. Lui qui n'avait pas porté d'attention particulière à ses anciennes conquêtes se retrouvait complètement électrisé, hypnotisé par cette jeune chercheuse qu'il ne connaissait pas vraiment en réalité. Cela dit, même si ce n'était que la troisième journée qui les réunissaient, il avait l'impression que leur rencontre remontait à une éternité. Non pas qu'il la connaisse depuis toujours, car cette envie de tout connaître d'elle était bel et bien présente, mais les jours qui s'étaient succédé avaient été une longue attente interminable. Attente qui prenait définitivement fin maintenant. La serrant contre lui, il sentit sa peau brûler au contact de la sienne et, dans un dernier effort pour se retenir, il croisa son regard azure et emprisonna ses lèvres pour ne plus les laisser s'échapper.

Leurs ébats s'étaient rapidement transformés en un marathon de sensations toutes plus fortes les unes que les autres. On aurait pu croire qu'ils donnaient tout ce qui se trouvait en eux pour entrer dans le guiness book, mais cela n'avait rien de cela. Austin avait simplement refoulé depuis tellement longtemps les pulsions qui avaient pris son corps de court qu'il lui avait fallu des heures pour se sentir à bout de forces. Et il sentait bien que c'était réciproque pour la jolie blonde. La cabine de douche avait rapidement été remplacée par le sol de la pièce, puis par la porte avant que s'ensuive un parcours du combattant long mais terriblement agréable jusqu'à se qu'ils se retrouvent sur le lit. Le mécanicien s'était attendu à une explosion, ça avait été encore plus intense que ça. Un véritable séisme, une tempête de sensations qu'il n'avait jamais connues. Chaque fin rythmée par un soupir ne marquait qu'un nouveau début, leur corps refusant pertinemment de se détacher, et ce ne fut que quand le jour était levé qu'ils finirent par être pris de fatigue. Haletant, l'américain se laissa tomber sur le dos, contre le matelas, yeux fermés, et n'attendit pas une seule seconde pour enlacer Kiara-Luka contre lui quand elle vint se blottir dans ses bras. Il lui fallut un certain temps pour refaire surface, se remettre de ses émotions et pour que sa respiration retrouve un rythme normal. Ce n'est que quand il entendit sa dulcinée lui glisser un « Oh, il fait jour... » qu'il rouvrit les yeux pour jeter un regard à la fenêtre. En effet, le soleil était levé et illuminaient la pièce de ses rayons. Il avait été tellement absorbé par ce qui l'avait lié à la jeune femme qu'il ne s'était même pas rendu compte que les heures s'étaient succédé. Combien de temps avaient-ils pris pour laisser leur libido refoulée s'extirper de leur corps ? Il savait simplement que cela avait duré un long moment. « Wow... » fut la seule chose qu'il parvint à répondre, dans un souffle, avant de rire doucement. Wow parce qu'ils avaient passé la nuit collés l'un à l'autre, à assouvir le désir ardent qui les brûlait depuis trop longtemps. Wow parce que ce qu'il venait de vivre était inoubliable. Wow parce qu'elle était magnifique. Leur regard se croisèrent et il lui adressa un sourire tendre alors qu'elle déposait ses lèvres contre son torse. Et quand elle ferma les yeux, Austin comprit de par sa respiration lente qu'elle s'était endormie. Épanoui comme jamais, il la serra un peu plus contre lui et déposa un baiser contre son front avant de fermer ses paupières à son tour. Le sommeil l'envahit aussi rapidement, le laissant ainsi récupérer ses forces.

Ses yeux ne se rouvrirent que plusieurs heures plus tard. Complètement décalés par leur activité nocturne, ils avaient passé la matinée et une majeure partie de l'après-midi à dormir, enlacés l'un contre l'autre, si bien qu'Austin se sentit légèrement déphasé quand ses pupilles se contractèrent à la lumière du jour. Soupirant doucement, il ne mit que quelques courtes secondes pour se rappeler où il se trouvait et surtout avec qui. Il posa son regard sur Kiara-Luka qui était encore profondément endormie, blottie contre lui. La berceuse de sa respiration tira un sourire au mécanicien qui ne se fit pas prier pour se remémorer la folle nuit qu'ils avaient passée ensemble et il lui fallut prendre sur lui pour se détacher de la jeune femme avec délicatesse, afin de ne pas la réveiller. Il se dirigea ensuite d'un pas lent en direction de la salle de bain dans laquelle il s'enferma pour, cette fois, prendre une vraie douche qui lui permit de définitivement sortir de cette brume qui emplissait encore son esprit. Quand il retourna dans la chambre, une serviette enroulée autour de la taille, la chercheuse dormait toujours, et c'est avec un sourire attendrit qu'Austin s'habilla pour sortir de la chambre, après être allé déposer un baiser tendre sur le front de sa belle au bois dormant. Il traversa le couloir pour se retrouver dans le salon et il se rappela, à la vue de son sac délaissé dans l'entrée, qu'ils n'avaient même pas pris le temps de s'installer convenablement avant de se sauter dessus. Rigolant pour lui, il fit le tour des lieux pour trouver ses repères, se laissant porter par la beauté du chalet ainsi que le décor extérieur. Il alla gouter à la vue en sortant par la véranda du salon et une fois dehors, il apprécia le soleil encore levé en fumant sa première cigarette de la journée.

Le gargouillement qui lui tira le ventre le fit redescendre sur terre. Il n'avait rien avalé depuis la veille et la faim commençait à se faire ressentir. Il se rappela que Kiara-Luka lui avait parlé d'un service hôtelier, il retourna donc à l'intérieur et chercha le téléphone qui se trouvait dans un coin du salon. S'asseyant sur un canapé, il parcourut le livret adressé aux clients et ne tarda pas à trouver le numéro qu'il cherchait. Appelant le service, il demanda s'il était possible d'avoir de quoi prendre un petit déjeuner, malgré l'heure très tardive. Il n'avait qu'une envie : boire un café. Et il se doutait que Kiara-Luka préférerait avoir à manger des viennoiseries plutôt qu'un morceau de viande à son réveil. L'homme au bout du fil lui annonça qu'il se débrouillerait et se fut avec plaisir que le mécanicien lui ouvrit la porte plusieurs minutes après, pour accueillir le petit-déjeuner à bras ouverts. Il remercia le serveur avant de le congédier et, plateau en mains, se dirigea à pas feutrés dans la chambre. Là, il se débarrassa en posant le plateau sur une des tables de chevet, puis il se glissa dans le lit pour se coller à la chercheuse qui semblait toujours endormie. Il passa quelques secondes, voire quelques minutes à la fixer d'un regard attendri, émerveillé par sa beauté. Puis, rapprochant son visage du sien, il passa tendrement sa main dans ses cheveux et tenta de la réveiller avec douceur. « C'est l'heure de se lever Sleeping Beauty. » lui murmura-t-il avant de poser ses lèvres à la commissure des siennes, attendant de pouvoir croiser l'éclat bleuté de ses yeux.

Meuf arrête, ta réponse est juste parfaite ! Putain et ton gif me met en transe là *____*
Je suis pas du tout contente de mon début '-' Et pour la suite, j'ai totalement improvisé sur le coup, j'espère que ça te conviendra ~

D'ordinaire, Kiara-Luka n'était pas une grosse dormeuse : le sommeil était facultatif, quand on était tellement passionné par des recherches qu'on en oubliait de manger, de boire et qu'on se retenait jusqu'à la dernière limite de prendre une pause pour aller aux toilettes. Quand on avait l'esprit constamment assailli d'idées, de calculs, de formules, d'hypothèses, il était difficile de trouver le calme nécessaire à un peu de sommeil. Pourtant, cette nuit - ou plutôt, cette journée -, elle avait dormi comme jamais, avec une sérénité qui l'aurait étonnée si elle avait pu s'en rendre compte. Pas de rêve loufoque impliquant l'explosion d'une étoile, de formules parasites qui la réveillaient au milieu de la nuit, ou tout simplement la permanente inquiétude que son frère fasse une nouvelle crise de panique, Kiara-Luka n'avait pas bougé d'un cil durant son sommeil à part pour son blottir un peu plus contre Austin.

Elle eut peut-être quelques secondes de conscience lorsque la chaleur du mécanicien la quitta, mais elle replongea bien vite dans le sommeil : en plus d'avoir plusieurs nuits à rattraper, Kiara-Luka avait été littéralement épuisée par Austin, et il fallait avouer qu'elle s'était donné corps & âme à leurs ébats. Non, elle dormit bien plus longtemps que ça, et ne reprit conscience avec la réalité que lorsque son odorat capta la bonne odeur des viennoiseries à proximité. Elle n'eut d'abord pas la force de bouger, ni même d'ouvrir les yeux, sentant de nouveau la proximité d'Austin qui suffisait à la faire se sentir bien.

« C'est l'heure de se lever Sleeping Beauty. » entendit-elle finalement alors qu'elle sentait la somnolence la rattraper, suivi de près par un baiser à la commissure de ses lèvres. Celles-ci s'élargirent en un sourire ravi et avant d'ouvrir les yeux, elle replia son bras pour la poser contre le haut d'Austin. Enfin, ses paupières s'ouvrirent et se plantèrent immédiatement dans les iris de l'américain : aussitôt, son rythme cardiaque s'accéléra et son sourire s'élargit encore. Sa main remonta jusqu'à l'épaule d'Austin pour finalement se poser sur sa joue avec tendresse alors que les souvenirs de la veille défilaient dans son esprit, provoquant un mordillement de sa lèvre inférieure sans équivoque. « Bonjour... » dit-elle doucement, incapable de détacher son regard de celui du jeune homme pendant un bon moment.

Finalement très intriguée par l'odeur qui l'avait en premier lieu réveillée, la jeune femme tourna la tête vers l'autre côté du lit et son regard tomba sur un plateau rempli de ce qu'elle avait bien deviné être des viennoiseries. Elle s'en approcha, remontant le drap sur elle pour observer le petit déjeuner de plus près. Comme pour répondre aux signaux que sa vision envoyait à son cerveau, son ventre se mit à gargouiller et elle ne put résister à piocher dans l'assortiment de viennoiseries. Deux en main, elle retourna auprès d'Austin aussi vite qu'elle s'en était éloignée et lui en tendit une. Argh, à peine était-elle près de lui qu'elle ressentait le besoin de le toucher : si elle avait pu croire que son désir partirait une fois assouvi, elle n'aurait pas pu avoir plus tort ! C'était encore pire, et même si elle était à peine réveillée, elle n'avait qu'une seule et même envie : Austin. « T'es réveillé depuis longtemps ? » demanda-t-elle avant de mordre dans sa viennoiserie.

Tu pardonneras le fait que le truc soit aussi court que la teub d'un noiche '-'
(ah ! pas tous, je sais !)
& plutôt médiocre aussi x)