''La journée avait pourtant bien commencée'' fut la première pensée qui traversa l'esprit de la policière alors qu'elle observait sa pinte de lait sur le rebord du comptoir d'un mauvais œil. Depuis quelques jours, Ju s'était forcée à prendre une résolution très difficile; Elle voulait diminuer sa consommation de café, car celle-ci ne cessait d'augmenter, surtout en période de stress. Le résultat était assez catastrophique dans les deux sens. Quand elle buvait du café - au point qu'on lui faisait le commentaire de se mettre une intraveineuse remplie de caféine -, la jeune femme pouvait passer quelques nuits blanches à tourner en rond dans son appartement où bien à se casser la tête pour résoudre une affaire en cours. Déjà que celle qu'elle avait présentement avec son tout nouveau coéquipier infiltré dans un réseau de drogue - le premier dossier sur lequel tout les deux travaillaient - apportait un grand stress à la policière. Ju n'avait pas honte de le dire, elle ne savait pas comment se détendre et au lieu de trouver un moyen de relaxer ses pauvres nerfs, elle préférait se noyer dans la caféine...
Depuis maintenant trois jours, la brésilienne s'était contentée entre quatre à cinq tasses de café par jour - ce qui se résumait à la moitié de sa dose habituelle -. La seule façon qu'elle avait trouvée pour éviter de replonger dans sa ''drogue'', s'était de s'occuper l'esprit assez longtemps pour qu'elle oublie que son corps lui réclamait désespérément ce liquide qui lui semblait vital. Malheureusement, cette belle résolution avait une retombée beaucoup moins agréable... Le tempérament de la jeune femme devenait de plus en plus irritable au point qu'il fallait marcher sur des œufs pour pouvoir lui parler sans qu'elle ne s'énerve... Oh, Juliana était au courant que son attitude envers ses collègues était encore plus désagréable qu'à l'habitude, mais au fond d'elle-même, elle espérait que ce ''traitement'' allait l'aider puisqu'elle avait peur que ses nerfs la lâche avant ses 40 ans...
Aujourd'hui - c'est-à-dire à la quatrième journée de sa résolution - l'enquêtrice avait pensée que rajouter un peu de lait dans son café pour couper légèrement la caféine ne lui ferait pas de tord puisque la majorité du temps elle le prenait toujours noir. C'est alors que l'incident se produisit... Son cellulaire dans une main pour regarder les messages qu'elle avait reçue de son travail et l'autre main occupée à attraper la pinte de lait dans le réfrigérateur, la jeune femme ne portait pas attention au lait qu'elle versait dans sa tasse de café. L'aspect que donnait le lait au café n'était pas très habituel, car il formait une espèce de pâte blanche assez étrange. En d'autre terme, le lait avait tourné, mais la brunette ne semblait pas le remarquer puisqu'elle était trop absorbée à lire ses messages sur son cellulaire... Quand elle porta sa tasse à ses lèvres, l'effet fut instantané! À peine avait-elle avalée sa première gorgée qu'elle grimaçait de dégoût. Le goût était tout simplement atroce! Abandonnant son cellulaire sur le comptoir, elle se dépêchait de se retourner vers le l'évier pour vider sa tasse et recracher le liquide infect. ''C'est écoeurant! Ça m'apprendra à ne pas regarder ce que je fais!''
Pendant qu'elle se rinçait la bouche pour enlever le goût du lait caillé, son cellulaire se mit à vibrer. Quelqu'un l’appelait et à cette heure cela ne pouvait être que le travail. Se dirigeant vers le petit appareil, elle jeta un coup d'oeil à l'afficheur et son doute devint une confirmation. À peine avait-elle décrochée que son patron lui ordonnait de se rendre le plus rapidement possible sur une scène de crime. Un homme venait d'y être assassiné et ils avaient besoin d'elle sur le terrain. Une fois l'appel terminé, la brésilienne rassembla toute ses affaires, barra la porte de son appartement et descendit au pas de course jusqu'à sa voiture...
Juliana avait passée tout le reste de son après-midi ainsi que son heure de dîner sur la scène de crime. La jeune femme avait eue sa dose de sang pour sa journée au point que cela lui avait coupée l'appétit. On aurait cru que le meurtrier avait décidé de peindre les murs avec... Rien de bien jolie à voir. Histoire de se changer les idées avant de retourner au poste de police, Juliana avait décidée de s'offrir une petite ballade en voiture. Après avoir rouler un bon moment, la policière s'était retrouvée sur les petites routes de New-York qui semblait assez éloignées des grandes villes et de ses grattes-ciel qui ne finissait jamais. Tout ce qu'il avait autour d'elle était une petite banlieue calme et silencieuse. Rien de plus calme pour réfléchir à autre chose qu'un meurtre particulièrement sanglant... Sauf que cette fois-ci, la brunette n'eue pas le temps de se détendre qu'un bruit de moteur se fit entendre à des kilomètres à la ronde. Une voiture passa à grande vitesse à côté de la sienne - une Honda Civic noire - au point qu'elle se demanda si le conducteur n'avait pas le pied collé au plancher. Rapidement, elle jeta un coup d'oeil à la ronde pour voir si un policier de la circulation ne se trouvait pas sur place, mais rien ne bougeait. En toute logique, le conducteur devait rouler facilement le double de la vitesse permise dans la banlieue, ce qui était de la conduite dangereuse. Donc, elle ne pouvait pas le laisser filer comme si de rien n'était et si jamais il tuait quelqu'un, Ju savait très bien qu'elle allait s'en vouloir pour le reste de ses jours.... Profondément irritée - déjà que son humeur en prenait un coup depuis quelques jours - Juliana alluma ses gyrophares et colla l'accélérateur au plancher afin de rattraper l'autre conducteur. Quand elle l'eue rattrapée et que ce dernier s'était rangé sur le côté, la brésilienne extirpa de sa boîte à gant un stylo ainsi qu'un petit carnet qui ne servait pratiquement jamais, c'est-à-dire un carnet d'amende. Intérieurement, la jeune femme rageait contre celui qui se trouvait derrière le volant et contre la police qui s'occupait de la circulation. Ils n'étaient jamais là au bon moment eux! Ce n'était pas son job de s'occuper des imbéciles sans jugeote! Elle, elle s'occupait de mettre en taule des cinglés qui s'amusait à tuer d'autre êtres humains pour le plaisir ou des camés qu'elle refilait aux stups...
Une fois le papier rempli, Juliana ouvrit sa portière, descendit de sa voiture et se dirigea d'un pas qui reflétait assez bien sa mauvaise humeur vers celui qu'elle avait arrêtée. Sans plus de cérémonie, elle se pencha vers le conducteur - qui semblait plutôt jeune - et lui dit d'une voix glaciale;

- J'ai besoin de votre permis et de vos papiers du véhicule monsieur.

Décidément, elle ne devait pas être la seule des deux à être de mauvaise humeur aujourd'hui... Dieu qu'elle avait besoin d'un café en ce moment!

Toutes ces histoires avec Skye me prennent la tête. Je me demande où nous en sommes dans notre histoire. Aucune histoire d'amour n'a débuter officiellement c'est certain, mais dans mon coeur tout a changer. Au départ, je l'a considérai comme une simple amie avec un peu plus mais au fil du temps j'ai appris à la connaître et je ne sais pas trop ce qui ce passe... Dès que je la vois mon coeur se met à battre follement, je perds mes mots. Je ne sais pas vraiment comment je dois voir les choses, je suis perdu. La vie n'a jamais été très facile avec moi, celle-ci commençait à devenir agréable et puis du jour au lendemain tout bascule. J'ai peur de la perdre, j'ai peur de perdre Skye. J'ai peur qu'elle ne veuille plus de moi, peur de la décevoir par rapport à mon comportement. Mais il y a des raisons du fait que je suis comme ça, j'ai souffert sentimentalement par le passé et la peur de m'engager est toujours présente, au quotidien. Je me demande quand est-ce que j'arriverai à croire de nouveau en ce sentiment qu'est l'amour?

C'est avec des images, de mauvaises pensées dans la tête que je prends le volant. Je tourne le bouton de la radio pour augmenter le volume sur une chanson de Coldplay. La musique me permet de m'évader du monde ne serait-ce que quelques instants, et il est vrai que Coldplay est un de me groupes préférés donc cela aide davantage. J'appuie sur l'accélérateur sans vraiment m'en rendre compte et je dépasse très vite les limitations de vitesse. à ce moment, j'ignore qu'une policière prend la même route que moi. Toujours quelque chose pour me gâcher la vie, et il est hors de question que je paye une amande alors il vaut mieux pour elle qu'elle ne me prenne pas la tête et quelle trace sa route. Quand je suis de mauvaise humeur comme maintenant, je vous conseille de vous s'éloigner de moi au plus vite car, dans ces cas-là je me révèle méchant et cassant. Et voilà, la policière se met à faire ce qu'il ne faut pas et m'arrête sur le bord de la route, je vais la recevoir comme un homme bien gentil voyons. La brune se penche et me lance d'un ton assez sévère J'ai besoin de votre permis et de vos papiers du véhicule monsieur. la phrase que j'ai entendu plus d'une fois depuis que j'aie mon permis de conduire. Je la regarde et explose de rire pour ensuite répondre. Tu sais, je n'ai vraiment pas envie qu'on me fasse chier. Surtout pas maintenant. Donc maintenant tu reprends ta voiture et tu restes loin de moi, merci bien. Je suis bien décider à aller me saouler dans un bar en arrivant sur la ville et je ne compte pas me faire retardé par une stupide brunette en uniforme.

Depuis ma précédente histoire amoureuse, je suis un vrai connard. Du moins, c'est ce que j'essaye de faire croire en laissant parler mon côté prétentieux et méchant. La jeune policière n'est pas d'humeur à me laisser tranquille, et insiste d'une voix calme. Monsieur, si vous ne voulez pas que j'ajoute " insulte un policier " à votre contravention, je vous conseillerais de changer de ton. Alors, je vous prie de me donner votre permis et les papiers de votre véhicule. le tond calme de la jeune femme me laisse sans voix. Je viens de lui parler mal, sans respect et elle reste calme. Elle me menace juste de rajouter une couche sur ma contravention. Quelle contravention? Je ne vais rien avoir du tout, j'ai ma méthode qui marche à chaque fois. Nombreux policiers ne refusent pas une tonne de billets. Je vais d'abord commencer par la simplicité, si elle ne comprend pas, je passerai aux choses sérieuses, la négociation. Je suis un homme d'affaires, et personne ne me résiste. Bon remontes dans ta voiture, tu perds ton temps avec moi, et les papiers tu les trouveras pas ici, t'auras rien. Et ce n'est pas tes menaces à la con qui vont me faire peur.

Je commence à démarrer ma voiture, et le ton insistant la policière me lance d'un ton froid en détachant chaque lettre. votre permis et vos papiers du véhicule. Je n'ai pas toute la journée. la jeune femme n'est pas donc pas compréhensive, elle veut sûrement que je lui parle chinois. Je lui lance un regard noir, et changeant tout à coup de regard pour laisser place à mon plus beau sourire Bon demoiselle, pour quelques billets tu vas me laisser partir vivant? sans contravention? le charme de mon beau visage, de ma belle voix, de mon beau sourire: le tour est joué. En espérant que la policière ne reste pas de marbre et succombe à ma belle proposition. Cela marche à chaque fois, je ne vois pas pourquoi ça changerait. J'ai été pris dans des tonnes d'affaires dans ce genre et j'en suis toujours sorti indemne, et ce n'est pas une femme en uniforme qui va me faire peur. La menace de la contravention ou même de l'arrestation ne me fait pas peur, c'est tellement idiot que ça me donne envie de rire. Je pense à mon tabouret, à mon verre d'alcool qui m'attend posé sur le bar... Ca me donne envie. J'ai envie de vite me sortir de ce pétrin pour pouvoir aller profiter des belles choses de la vie.

Je descend de la voiture, et me poste devant la jeune femme en souriant histoire de faire bonne impression. De plus la brune est jolie, un plaisir de pouvoir négocier. Il n'existe pas de femme qui résiste à Aaron David Williams.

D'accord. Vous et moi on va jouer à un jeu. Les jeux, la jeune femme ignore que je suis un grand joueur et que je gagne toujours. Puis, ce n'est pas une jolie policière qui va me résister, personne ne me résiste dans tous les cas. Je plisse les yeux en lui lançant un grand sourire, intrigué parce qu'elle va me proposer comme petit jeu. Une amende me pend au nez et j'en rigole, elle est belle la vie n'est-ce pas? Par le passé je prenais toujours les choses à coeur, aujourd'hui je me fou de tout. Avant rien que le fait de payer une amende, je m'en mordais les doigts juste après. Aujourd'hui j'en rigole. Comme quoi, l'argent nous change tous. Difficile de rester humble dans ce monde qu'est le monde de la richesse, la compétition à savoir qui sera le plus riche et le plus populaire. Parfois il m'arrive de regretter d'être né dans cet univers, l'univers des prétentieux et égoïstes qui ne pensent qu'à leur argent et à leur bien-être sans penser aux autres. Je ne me considère pas comme étant une saleté de riche, car j'aide les plus démunis, je donne de mon temps et de mon argent pour aider les personnes qui en ont besoin... Mais évidemment, peu de gens le savent.

La policière glisse sa main vers sa ceinture pour y prendre une paire de menotte. Le jeu à pour titre vous avec ces petits bracelets autour des poignets à l'arrière de ma voiture avec comme accusation ''tente d'acheter un policier'', " insulte un policier " et ''refus de coopérer'' avec votre amende. Je vais être sympa pour cette fois, je vous laisse une dernière chance, soit vous coopérer ou je vous embarque. C'est vous qui voyez. La jeune femme tente donc de me faire changer d'avis, elle veut vraiment que je paye cette amende décidément. J'ai toujours réussi à acheter les policiers, pourquoi pas elle? Pourquoi la jeune femme ne marche t-elle pas dans mon jeu? J'imagine que celle-ci à un certain caractère, une femme qui ne se laisse pas facilement avoir. Je ne perds pas espoir, elle finira bien par céder face à une poignée de billets. L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue c'est prouvé donc il est certain que personne ne refuserait la somme que je présente devant le nez de la jeune policière. C'est bon tu as fini avec tes menaces? Allez, fait pas ta policière méchante, j'sais très bien que tu as envie de manger les billets que j'te présente! Je parle sans hésiter sur la prononciation de mes mots, je suis très sûr de moi comme d'habitude. La jeune femme cédera bien au bout d'un moment, il faut seulement que j'insiste. Mais c'est là qu'elle s'approche de moi pour me menotter sans que j'aie le temps de me retirer, mince alors. J'ai rarement eu affaire à ce genre de situation... La jeune femme n'est donc pas intéressée, les billets ne sont pas sa passion. Mais qu'est-ce que tu fais là?! Les billets te conviennent pas? T'es vraiment une diablesse toi. Toujours une pointe d'humour, le mot diablesse semble faire sourire la jeune femme.