It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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❝You want me ? ω Imen & Luis

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MessageSujet: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyMar 17 Avr - 1:08

Depuis quatre mois, j'essaie de me forcer à trouver des avantages à vivre à New-York par rapport à chez moi. Au début j'ai eu beaucoup de mal à en trouver et au fur et à mesure, j'ai fini par réussir. Pas le choix de toute façon. L'époque où je voulais absolument venir, même en tant que touriste, dans une grande ville comme la Big Apple me semble tellement loin à présent. Y repenser me rend triste. Alors je me concentre sur d'autres raisons que j'ai trouvé avec le temps, comme par exemple ... Le fait qu'il y ait beaucoup de distractions, par rapport à Hama et même à Damas. Et puis ça a toujours été ma façon de vivre, cette liberté qui me faisait rêver quand j'étais petite. Bien sûr, avec le job que j'ai, tout est relatif. Mon but est d'avoir assez d'argent pour regagner la Syrie, mais j'avoue que je pense de plus en plus à un appartement ... enfin j'hésite ... Mon coeur se serre. C'est vraiment ça le nouveau but de ma vie ? Avoir un appartement ? Gagner de l'argent ? C'est tellement ... rien face à ce qui a été mon but et qui l'est toujours d'ailleurs. Chut. Pas ce soir. Ce soir est un des soirs où je veux oublier, juste momentanément, le passé. Parce que je ne veux surtout pas oublier, mais être ici sans pouvoir rien faire pour aider là-bas, me ronge de l'intérieur. Je suis sérieuse. Inutile. Ici j'ai l'impression d'être inutile pour mon pays. Sensation de tout manquer, de ne pas aider. Merde. Début de crise d'angoisse. pas ici, pas dans le métro. Respire, calmement. J'ai fermé les yeux en me souvenant d'un signe particulier de mon enfance. Quand on était petits et qu'on faisait des cauchemars, maman venait dans notre chambre et posait ses mains souvent froides sur notre front en murmurant une berceuse. Ça a toujours marché. Ma respiration se calme un peu et je réussis à ne pas me laisser envahir par la tristesse que ce souvenir me laisse. La crise est passée. J'ai rouvert les yeux et me suis mise à observer les gens dans le métro. La nuit est tombée depuis un certain temps. Il y a un groupe de jeunes au fond, un homme d'affaire qui a l'air d'avoir eu une sale journée, un jeune couple qui dort, un ado solitaire ... Dans le métro, rien ne me distingue d'eux et pourtant, j'ai l'impression d'être totalement différente. J'ai envie de leur dire de ne pas faire cette tête là parce que j'ai sûrement la vie la plus pourrie parmi toutes les personnes présentes, mais évidemment, je ne dis rien pour la bonne raison que je n'en sais rien, et que ça serait horrible et injuste de me défouler sur eux. Si ça se trouve, l'homme d'affaire aussi a perdu sa famille.Petites, Nouria et moi on s'essayait quelque part en ville et on s'amusait à inventer la vie personnelle de certains passants. Oh putain, faut que j'arrête ou je vais finir par devenir dépressive à imaginer tout ça.

Samuel a fait de son mieux pour me guider dans New-York. Ce qui est bien c'est qu'il accepte que je mène ma vie comme je l'entends. En même temps, j'ai trois frères aînés, ce n'est pas comme si je ne savais pas comment lui tenir tête. Du coup maintenant, je me débrouille et je sors quand je veux en dehors du travail. Ca me fait peur de dire ça mais oui, je commence à m'habituer. Samuel m'a parlée d'une boîte de nuit qui a une très bonne réputation ici. L'Awesome. J'ai voulu essayer et la première fois que j'y suis allée, c'était avec une de mes collègues, Carmen, et depuis, j'y retourne souvent. Aller là-bas me fait sentir mieux pendant quelques heures et me donnerait presque l'impression d'être comme tout le monde. Oui je sais, ça contraste avec mes pensées d'avant. C'est juste que parfois, j'aimerais avoir une vie normale et d'autres fois, j'aimerais hurler à tout le monde ce que j'ai vécu, ce qu'est en train de vivre mon pays. Et j'en ai marre de ressentir ça, alors ce soir, direction l'Awesome pour danser et oublier. Non, oublier n'est pas le terme exacte, c'est plutôt appuyer sur le bouton pause. Je suis sortie de la bouche de métro en frissonnant et en refermant mon manteau. Bordel, qu'il fait froid dans ce pays ! En même temps avec la robe courte que m'a passée Carmen, on va dire que ça n'arrange pas les choses. Dieu que je regrette de ne plus avoir de voiture ... Bah oui, ça ils ont pas pu la mettre dans le jet privé. Du coup je me tape le métro tout le temps, tous les jours. Rarement les taxis parce que c'est trop cher. Mais j'aime bien le métro. Certains disent qu'à certaines heures, le fréquenter n'est pas rassurant, mais honnêtement, après ce que j'ai pu voir dans mon pays, une station de métro, peu importe qui il y a dedans, ne me fait pas peur. D'accord je dis ça maintenant mais si un mec arrive un jour avec un flingue, je ferai moins la maligne. J'ai continué à marcher pendant quelques minutes au milieu des passants. Une autre caractéristique de New-York j'ai l'impression, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, il y a toujours du monde sur ses trottoirs. Heureusement l'Awesome n'est pas trop loin de la sortie de métro. Demain c'est dimanche après tout, du coup, je vais essayer d'en profiter un peu. Ce qui veut dire, rentrer tard mais pas trop non plus, histoire de faire des trucs. Quelques minutes plus tard, je me retrouve à l'intérieur du club, longeant le couloir qui mène aux réjouissances. La musique parvient jusqu'à mes oreilles. L'envie d'aller m'amuser augmente à chaque pas et je me retrouve aussitôt dans l'endroit où tout se passe. L'ambiance est survoltée, normal, on est samedi soir. Je me fraye un chemin parmi la foule, n'hésitant pas à jouer des coudes, pour pouvoir rejoindre le bar. Une fois arrivée, je réussis à me trouver un tabouret pour m'y installer tranquillement. « Une tequila s'il vous plaît. » Le barman me fait un signe de tête et va me préparer mon verre. Je croise mes jambes d'un mouvement souple, ce qui avec une robe courte ne manque pas d'être remarqué par un groupe de mecs eux-aussi accoudés au bar. Ne me fait pas peur du tout, au contraire.


Dernière édition par Imen Al-Tassir le Lun 30 Avr - 18:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptySam 21 Avr - 2:56

Jamais jusqu'à ce jour Diego Luis ne s'était endêté une seule fois de sa vie. L'argent, il l'économisait, il ne le jetait pas, il ne faisait pas des folies, il était une sorte de petit écureuil à tout épargner, ou du moins, le maximum. Pas parce qu'il avait une âme radine. Mais parce que se retrouver à la rue sans toit, sans vêtements de rechange, sans endroit où aller, sans personne pour lui tendre la main et l'aider, l'avait marqué et traumatisé. A l'époque il avait 14 ans, il tentait de fuir un père violent et alcoolique avec son aîné. Et il avait eu tellement faim les premiers mois, le fait d'avoir fouillé des poubelles pour se nourrir l'avait fait se sentir si... misérable qu'il s'était promis en voyant son premier salaire après avoir vendu son corps à une femme de deux fois son âge pour la première fois qu'il ne jetterait pas l'argent tout juste reçu. Et cette philosophie il l'avait toujours gardé. Se satisfaire du nécessaire, ne pas vivre dans l'excès mais dans la simplicité. Mais là, pour la première fois il allait toucher à ses économies. Parce qu'il était un étranger sans assurance, que sa nièce avait été opérée et qu'il devait vraiment ramener de l'argent dans son compte qui avait été soudainement vidé de moitié. Être guitariste était sa passion. Mais ce n'était pas celle-ci qui nourrissait, habillait & payait la scolarisation de la petite Rain. Si en plus, il devait payer une certaine somme à l'hôpital de façon échelonner, il était conscient qu'il allait devoir travailler plutôt deux fois qu'une. Mais il n'avait pas peur, il avait de l'expérience dans le métier, il savait où aller et vers qui se diriger. Il repérait très vite les clientes potentielles, c'était souvent les plus désespérées, celles qui cherchaient le plus la moindre attention.

On lui avait parlé d'une boîte sur Broadway, et sans y réfléchir plus que ça, Luis avait accepté d'y faire un tour. Juste pour voir au niveau de la clientèle. La boîte était pas mal. L'ambiance était chouette. Mais il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que les jeunes femmes ici présentes ne lui verseraient pas autant d'argent de les femmes plus vieilles. Cela dit, il se laisse bercer par l'ambiance et il resta plus que de mesure. Il avait choisi une place près du bar et il savourait un coca. Luis était contre toute forme d'alcool. Pas pour tout le monde, mais pour lui, la peur d'un jour devenir comme son père le rongeait. Cela dit, alors qu'il était entrain de boire, il sentit qu'on le bousculait légèrement. Mais c'était assez pour qu'il se renverse du coca sur sa chemise, il grimaça avant de frotter la tache avec ennui, heureusement, il savait que ça allait rapidement sécher, il regarda la personne qui vennait de le bousculer et haussa un sourcil. Jeune femme avec une robe courte, jeune femme qui voulait s'amuser. Sans même s'en rendre compte, il entendit sa commande et un sourire se forma au coin de ses lèvres. Jeune femme avec du caractère. Sur un coup de tête, il décida de se rapprocher légèrement et de se mettre sur le tabouret à ses côtés. Observateur de nature, il avait immédiatement remarqué les hommes un peu plus loin, déjà bourrés, ils ne leur avaient pas fallu longtemps pour repérer la nouvelle arrivante au bar « Vous savez que les hommes plus loin ne vont pas tarder à faire une approche » annonça-t-il simplement sans même la regarder réellement. « Enfin, le plus macho va venir pour vous inviter à les rejoindre. Il sera très sûr de lui. Parce que pour la plupart des hommes, plus une robe est courte et plus ça signifie que la femme est facile... » continua-t-il en la regardant finalement avec un sourire en coin, amusé de la situation. Luis avait toujours aimé prévoir les scénario à l'avance, il était même plutôt doué à ça, à force d'observer les gens, il avait compris que certains comportement dans ce genre de lieu était plus que prévisible.
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyMar 1 Mai - 13:25

Quand j'y pense, la façon dont la situation a évolué est assez étrange. Il y a quatre mois tout était différent. Je n'arrête pas de comparer ma vie entre ici et là-bas. Étudiante en langues et ici, femme de ménage. Menacée par la mort tous les jours là-bas et maintenant parfaitement en sécurité. La liberté de mon pays et avoir un appartement et/ou une voiture. Je ne veux pas m'habituer à cette vite à New-York. J'ai peur. Peur d'en venir à considérer ma vie en Amérique meilleure que chez moi et finir par ne plus jamais y retourner ... Oui, je pense encore à tout ça bien évidemment, en marchant vers l'Awesome. J'aimerais tellement savoir comment ne pas y penser chaque jour qui passe, chaque minute, chaque seconde. Certes, ça rendrait ma vie en ville plus facile, ça serait un énorme poids en moins sur mon coeur. Mais cette même souffrance est celle qui me maintient en vie, celle qui me donne toujours envie de me battre. La vie est faite de souffrance, comme disait mon père, on aura tout le temps de n'être plus tourmenté quand on sera morts. Enfin je sais plus si c'est exactement ça. En tout cas faut se battre, en mémoire de nos morts, mais d'ici ce n'est pas la même chose. Peu importe. Aujourd'hui, je ne vis plus, je survis. Plus rien n'a vraiment d'importance. Je ne sais plus exactement ce que je fais parfois. Je ne pense plus au lendemain, seulement aux nouvelles que j'apprendrai aux informations sur la Syrie. Quand il y en a bien sûr. Tout est devenu tellement ... trop. C'est épuisant de survivre et je me demande encore comment je peux aller faire la fête dans une boîte de nuit avec tout ce que j'ai pu voir. Ça a un côté surréaliste quand on sait que je prétends vouloir retourner en Syrie et vouloir gagner de l'argent pour y arriver. Et je le dépense régulièrement pour aller en boîte de nuit ? La blague. Oui mais sans ça, je crève. S'il y a seulement mon boulot de femme de ménage et les murs de l'appartement de Samuel où j'ai tout le temps d'avoir des idées morbides, autant me tirer une balle dans la tête tout de suite. Je suis sérieuse. Non en fait j'exagère peut-être un peu, mais vous voyez le truc. Ce genre de moment est vitale si je ne veux pas définitivement m'effondrer. Et puis j'ai toujours aimé sortir donc ça ne change pas d'avant.

En entrant dans l'Awesome, je me suis dit une fois de plus de baisser en quelque sorte le volume sur les souvenirs du passé pour laisser place au moment présent et surtout, je me dit que ce traître ne va pas me voler le peu de choses qui me reste dans ma vie, à commencer par ma santé mentale. Je laisse la musique, montée au maximum, envahir mon esprit et cogner dans ma tête. Juste s'amuser. Alcool, danse et musique pour ne plus y penser. D'abord le bar, commençons directement par les choses sérieuses. Non les boissons alcoolisées ne sont pas devenues mes meilleures amies depuis mon arrivée. Elles auraient pu mais j'ai toujours ma dignité et le fait que je dois rester forte pour mes frères parce que tout n'est pas encore perdu. Mais, je sais m'amuser, toute la nuance est là. Les gens sont nombreux ce soir. Sur mon chemin, j'ai la sensation de bousculer certaines personnes mais rien d'assez grave pour m'arrêter. Je m'installe au bar après avoir commandé, un peu dans mon monde, je dois l'avouer. La robe est courte, peut-être un peu trop mais peu importe, je suis nullement gênée. Nouria pèterait un câble en me voyant habillée ainsi. C'est vrai que beaucoup de gens n'imagineraient pas voir une femme musulmane habillée de cette façon, c'est là qu'ils ont tort d'ailleurs, et puis ça va, elle est courte mais c'est pas comme si j'étais la seule à être habillée comme ça ici. Je me sens capable de gérer beaucoup de choses à présent, à commencer par une bande de mecs en manque. « Vous savez que les hommes plus loin ne vont pas tarder à faire une approche » a fait soudain le jeune homme à côté de moi. Je l'ai d'abord regardé lui avant de jeter un rapide coup d'oeil désintéressé mais amusé vers les hommes en question. Alors comme ça, je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué. J'ai lancé un sourire à l'inconnu, nullement troublée par la nouvelle. « Je vous remercie pour la nouvelle mais je l'avais déjà remarqué. » ai-je dit amusée. Faut dire que l'inconnu est plutôt pas mal, pas mal du tout même. Il a un verre vide à la main, chose étonnante mais que je trouve cool. J'adore ce genre de situation, je dois avoir un côté joueuse et les dialogues sont toujours très intéressants. Et il y a l'excitation aussi, très différente de celle que j'ai connu il y a plus d'un an, beaucoup plus ... libératrice. « Enfin, le plus macho va venir pour vous inviter à les rejoindre. Il sera très sûr de lui. Parce que pour la plupart des hommes, plus une robe est courte et plus ça signifie que la femme est facile... » Il fait un sourire. Pas mal du tout. Je ris légèrement en l'entendant jouer les voyantes sans jeter un seul regard aux hommes. Il est vrai qu'une robe ou une jupe courte pour certains correspond à une invitation et autant vous dire que je méprise l'idée. Les hommes n'ont pas à subir cette image. Il faudra leur expliquer un jour que même en présence d'une minijupe ou d'une mini-robe, ils doivent rester civilisés. J'ai hoché la tête comme si je prenais très au sérieux la nouvelle. « Et vous pensez comme la plupart des hommes ? Parce qu'après tout, vous êtes peut-être comme ces types là-bas ... » De plus en plus intriguée, je me prends soudainement au jeu avec un air malieux. Ce sujet, malgré les apparences, est quelque chose de très sérieux pour moi. Dans la région du monde où j'habite, c'est trop grave pour qu'on en plaisante. Ici ce n'est rien. Puis j'ai détourné mon attention de lui en voyant le barman venir vers moi avec ma commande et la poser sur le bar. « Merci. » J'ai sorti un billet de mon porte-monnaie et après le lui avoir donné, il est retourné à ses affaires. Mon verre à portée de doigts, mon attention s'est à nouveau portée sur mon inconnu. « Puis-je savoir depuis combien de temps vous me surveillez pour savoir tout ça ? »
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyJeu 14 Juin - 18:33

Luis aimait bien observer. C'était quelque chose d'important pour lui, pour son métier. On pouvait croire qu'il suffisait d'être beau pour réussir à être gigolo, mais tellement d'autres critères rentraient en compte. D'abord, il fallait vérifier la richesse d'une femme, et pour ça, il suffisait de regarder ses habits, la taille des bijoux qu'elles portaient, il fallait être très prudent, il n'était pas rare que certaines femmes faisaient croire qu'elles étaient... riches mais ramaient derrière pour s'acheter toutes ces belles choses. Alors en plus de faire attention aux habits, il avait appris à regarder le maintien naturel des gens. Il remarquait directement lorsqu'une femme était mariée, mais il n'avait jamais vraiment eu peur des maris. Justement, les meilleures clientes riches étaient souvent les épouses délaissées par leur mari, trop riche et trop occupé par leur métier pour faire attention à leurs femmes qu'ils traitaient comme une sorte d'objet à exposer et à se vanter. Enfin, s'il savait tout ça, c'était à force d'expérience, il n'était plus un débutant en la matière, et les femmes une fois l'acte accompli aimait à se dévoiler, à épancher leur cœur et lui était d'une oreille attentive. Après tout, il pouvait aussi faire payer les femmes le temps supplémentaire qu'elles lui faisaient perdre.

Pour ce qui concernait les hommes. Luis les observait aussi, mais la plupart du temps, il les méprisait simplement. Il ne s'entendait pas très bien avec les hommes, il les trouvait grossier, violent et mal poli, il supportait peu leur présence et le faisait sentir de façon spontanée. En plus, dès qu'il en fréquentait deux trois, ça finissait toujours en bagarre d'une façon ou d'une autre.

« Je vous remercie pour la nouvelle mais je l'avais déjà remarqué. » Luis eut un sourire en coin en entendant la réponse de la brune. « Fine observatrice ! » dit-il légèrement amusé en croquant un glaçon de son verre. La femme le regarda alors et il eut l'impression de passer une sorte de test d'admission, il la laissa faire, visiblement, il lui plaisait, ce n'était pas étonnant, il se devait de plaire de par son physique. C'était son métier, rien de plus, rien de moins, lui s'en fichait de son apparence de façon général, il faisait juste ce qu'il fallait pour rester un objet de désir. « Et vous pensez comme la plupart des hommes ? Parce qu'après tout, vous êtes peut-être comme ces types là-bas ... » il fronça les sourcils et secoua vivement la tête de gauche à droite. « Non, moi je suis plus une Madame Irma ! » dit-il sur le ton de la plaisanterie. « Perso, c'est pas la longueur d'une robe que je regarde en premier chez une femme ! » avoua-t-il alors avec un petit sourire énigmatique en coin, réellement amusé de ses propos. En vrai, il s'en fichait de l'apparence de la femme, elle pouvait être vieille, grosse, jeune, amochée, tant qu'elle avait l'argent lui il faisait juste son boulot de leur prodiguer du plaisir. « Puis-je savoir depuis combien de temps vous me surveillez pour savoir tout ça ? » « Ne vous tracassez pas, je ne suis pas une sorte d'Edward Cullen en recherche d'une fille à espionner jusque dans son sommeil. » dit-il en levant un doigt en direction d'un barmaid pour redemander un coca. « Vous m'avez bousculé en arrivant, donc je vous ai remarqué malgré moi » expliqua-t-il alors en toute franchise.

A ce moment-là, un des hommes se détacha du groupe pour foncer en direction de la brune. Luis s'empêcha de pouffer. Les hommes étaient tellement prévisible. Réellement amusé, il regarda la scène de loin, il avait hâte d'entendre les phrases bateaux que l'homme allait sortir.
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyDim 24 Juin - 0:49

La soirée commence véritablement à être intéressante. Depuis que je suis arrivée en ville j'ai tendance à les enchaîner. Malgré mon travail à l'hôtel. Malgré le ménage que je peux faire pour des particuliers. Certes, je rentre vannée et cassée en deux la plupart du temps le soir, ou le matin, mais ça fait du bien. Ça soulage, ça permet de se sentir vivant et de ne pas sombrer. Et puis les hommes ... flirter avec de parfaits étrangers me fait penser à mes grands-frères. A quel point je les ai fait enrager à ce propos de ça parce qu'ils me pourrissaient la vie. Surtout Kassim. Je l'ai provoqué ouvertement un certain nombre de fois. Ensuite il y a eu la révolution. Et maintenant me voilà, assise à ce bar comme si je voulais me faire croire à moi-même que je suis assez forte pour oublier, alors que ce n'est pas le cas. Mais pour l'instant, je me débrouille bien. « Fine observatrice ! » lance mon interlocuteur en un sourire. Je lui réponds avec un sourire en coin malicieux et un mouvement de tête, style merci pour le compliment. Oh je ne prétends nullement attirer tous les regards sur mon passage, je n'ai pas la grosse tête à ce point contrairement à certaines. Les choses viennent comme elles sont. Seulement une fille qui vient toute seule en boîte a des chances d'attirer les prédateurs du coin. Les prédateurs et les boulets groupés, bien évidemment. Dans le cas présent , malgré la présence de la bande pas très loin, il y a tout de même l'inconnu en face de moi sur qui je ne cracherai pas par contre. C'est juste que les hommes en groupe peuvent être tellement ... chiants. Kassim a toujours besoin de prouver qu'il est l'Alpha quand il est avec mes frères ou ses potes, à tel point qu'il en devient lourd mais tout seul, c'est un vraie crème. Pour ça les hommes sont les mêmes d'un pays à l'autre. Oui je sais, ça ne me va pas de dire ce genre de chose mais en même temps, c'est tellement vrai en ce moment même.

Le monde de la nuit new-yorkaise est devenu un refuge. Un chemin vers la facilité en quelque sorte, du style c'est tellement mieux de se bourrer de la gueule et de parler à des inconnus, sur fond de musique qui vous anéanti les oreilles, plutôt que d'affronter la réalité de la vie et les flashs aux informations. C'est tout à fait ça, même si ça me déprime de le constater. En même temps les autres possibilités ne sont pas nombreuses pour m'éviter de perdre le peu de raison qu'il me reste, donc ... oui je fais la fête parfois plus que je le devrais mais qu'est ce que j'en ai à foutre, y a plus personne pour me l'interdire. « Non, moi je suis plus une Madame Irma ! » Mon sourire en coin s'agrandit après sa répartie. Mmm la soirée devient définitivement très intéressante. Je l'ai observé. Prédateur, définitivement. Il y a quelque chose dans ses yeux. Ils me rappellent ceux d'Hassan quand il draguait Nadia il y a trois ans, à la différence qu'il était plus lourd. « Bonne réponse. » J'aime bien ce genre de moment. Je suis une joueuse de nature et c'est l'étape la plus amusante d'une telle soirée quand vous croisez le regard d'un inconnu. Oui c'est le moment de faire comme si le monde tourne encore rond. « Perso, c'est pas la longueur d'une robe que je regarde en premier chez une femme ! » J'ai levé les yeux au ciel. Je devrais payer à chaque fois que j'entends ça tiens. « Oui, vous c'est plutôt les yeux hein ? Je me disais bien aussi ... » ai-je répondu pour plaisanter avec toujours le même sourire malicieux. Oui, je ne dis pas que je ne le crois pas mais ... enfin vous voyez. Le barman me serre à ce moment. Ma tequila était bien la dernière chose qui me manquait pour que tout soit parfaits. Mes doigts jouent avec le bord du verre quelques instants. « Ne vous tracassez pas, je ne suis pas une sorte d'Edward Cullen en recherche d'une fille à espionner jusque dans son sommeil. » répond-il à ma question. A nouveau, je souris. Je suis dans ce pays depuis assez longtemps pour comprendre la référence. Je n'ai jamais été une grande fan de vampires de toute façon. Les vampires sont censés être morts mais n'empêche que dans Twilight, le maquillage ne les arrange pas tellement. Peu importe. C'était juste de la curiosité de toute façon. L'inconnu hèle le barman et commande un coca. Un coca ? Je fais alcoolique avec ma tequila à côté, mais bien sûr, ce coca m'intrigue encore plus. Pour tout vous avouer, je ne connais pas grand monde qui commande un coca quand il va en boîte. « Vous m'avez bousculé en arrivant, donc je vous ai remarqué malgré moi » Mes sourcils se sont froncés. Faut dire que ce n'était pas la réponse à laquelle je m'étais attendue, même si elle est franche. « Soit, toutes mes plus sincères excuses à votre chemise alors. » ai-je répondu néanmoins véritablement sincère malgré mon sourire.

Puis soudain, il y a eu du mouvement du côté de notre bande préférée. L'un d'entre eux, sûrement l'Alpha de la bande s'est levé et avance vers moi. Bourré, ça il l'est malheureusement mais ça peut être drôle. J'ai donc souri à mon inconnu, l'air de dire on va bien voir, avant de me remettre droite sur mon tabouret et de faire comme si je n'ai pas vu boulet. Oui on va l'appeler Boulet tiens, Boulet avec un grand B, s'il vous plaît. Alors tandis que je sirote ma tequila, Boulet s'approche de moi. J'entends ses camarades se marrer d'ici. « Bonsoir. » « Bonsoir. » Il est poli en étant bourré. Je suis impressionnée tiens. Moi que je suis bourrée je ne suis pas vraiment polie. Mais niveau originalité c'est zéro quand même. Il s'appuie sur le bar, pour me montrer qu'il est à l'aise. « Je peux vous offrir un verre ? » « Je peux vous offrir des lunettes ? » lui ai-je dit en levant mon verre sous yeux pour qu'il constate qu'il est plein. Mais visiblement, la subtilité de mon gaga (oui parfaitement), à échapper à Boulet, sûrement trop éméché dans tous les cas. Du coup, déjà lasse, j'ai soupiré. « Merci mais non merci. » J'ai bu une nouvelle gorgée de mon verre, histoire de chercher un peu de réconfort. Et puis Boulet c'est accroché. « Sympa ta robe. » Mes yeux ont roulé dans leur orbite le plus discrètement possible. Oh, en plus on est passés du vouvoiement au tutoiement en quelques secondes, c'est un rapide le gars ! « Je sais, c'est une Prada. » « Aaaah ... » dit-il comme s'il approuvait. Non mais franchement, c'est quoi ce mec ? Je veux bien qu'il soit bourré mais quand même. Cette robe, même si elle est très classe, Carmen l'a achetée dans une friperie dans le Bronx. « Euh ... si tu veux venir avec moi et mes amis là-bas ... ça serait bête qu'une fille comme toi passe la soirée seule ... » continue-t-il de s'enfoncer. Je ne prends même pas la peine de regarder ses "amis". « Tu sais ce que dit le proverbe. » « Qu'est ce qu'il dit le proverbe ? » Oh putain ... « Mieux vaut être seule que mal accompagnée. » ai-je dit avec un sourire innocent. Boulet réfléchit quelques secondes, le cerveau embrouillé par l'alcool. « C'est pour moi que tu dis ça ? » Une illumination ! Enfin ! « Naaaan, penses-tu ! » ai-je lancé sur un ton exagéré qui veut dire le contraire. Je vois bien que Boulet commence à perde patience. C'est que ses potes doivent sacrément se foutre de sa gueule en sentant le râteau qu'il est en train de se prendre. Du coup, Boulet a eu la bonne idée de décoller sa main du bar pour la poser sur ma cuisse. « Allez, juste un petit verre. » Il a sa main sur ma cuisse. Vous me direz, c'est ma faute aussi, j'aurais pas dû mettre une mini-robe. Mais il a posé sa main sur ma cuisse, le con ! Okay, on rigole plus. Mon sourire et mon air moqueur on disparu. Le fait que je porte une robe courte ne veut pas dire qu'il y a une pancarte sur mon front avec marqué dessus faites vous plaisir en lettres capitales style Las Vegas. Mes yeux sont passés de Boulet à sa main durant quelques secondes. « Enlève ta main tout de suite où je te brises les genoux et j'annule toutes tes chances d'avoir une descendance. » ai-je déclaré d'une voix très calme, presque froide. Okay je me suis peut-être un peu emballée mais si y a bien un truc que je supporte pas c'est ça. Les hommes qui pensent qu'on est des choses, qui croient qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Puis ils se mettent à battre leur femme et puis près de chez moi, ça se termine en crime d'honneur, comme pour ma cousine quand j'avais huit ans. S'il y a bien un truc sur lequel je ne plaisante pas, c'est ça. Du coup Boulet enlève sa main. Même bourrée, il a dû comprendre que je suis sérieuse avec la tête que je fais. « Le prends pas comme ça ... » dit-il de plus en plus nerveux. « Question piège. J'ai trois frères aînés qui vont arriver et ils se promènent tous avec des armes sur eux. Vrai ou faux ? » Je le fixe, très attentive à sa réponse. Le visage de Boulet se décompose lentement. Silence. Juste la musique. Pitié, qu'il dégage, pitié qu'il dégage ! A ma grande surprise c'est ce qui arrive. Il marmonne dans sa barbe et en passant à côté de moi, il crie à ses potes. « Laissez-tomber les gars, c'est qu'une folle de toute manière ! » Outch, très délicat. Je lui ai foutu le doute avec mes frères. Si seulement c'était vrai qu'ils allaient arriver ... Un sourire satisfait malgré tout, je retourne à ma tequila, non sans me souvenir de mon inconnu qui a dû assister à toute la scène. « Vous avez entendu, je suis folle. C'est risqué de rester là. »
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyVen 6 Juil - 16:02

Diego Luis trouvait la brune très... drôle. C'était plutôt rare, d'habitude, il trouvait les femmes juste particulièrement superficielle, mais celle-ci ne minaudait pas, elle ne prenait pas des poses ridicules, elle était plutôt à dire les choses telles qu'elles étaient, sans tenter de se donner un bon rôle ou à mettre son physique en avant. C'était étrange, ça changeait, mais ce n'était pas désagréable. Il avait trop rarement rencontré ce type de femmes. Luis eut une brève pensée pour sa soeur et sa main toucha immédiatement le tatouage qu'il avait sur l'avant-bras, un souvenir, des paroles qu'elle & leur mère chantaient pour lui, pour lui rappeler qu'elles l'aimaient... Times after times. Un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres, sa soeur lui manquait, heureusement que Rain était là pour la lui rappeler quelque part... il releva le regard vers la brune, tentant de se concentre sur elle que sur des pensées nostalgiques et un peu trop sombre pour l'endroit. « Oui, vous c'est plutôt les yeux hein ? Je me disais bien aussi ... » il secoua la tête et roula des yeux. Cliché. Il haussa un sourcil avant d'indiquer la main de son interlocutrice. « C'est les mains que je regarde en premier. Je regarde s'il y a une bague, je regarde sa valeur, je regarde aussi si les doigts sont rongés, s'il y a du vernis, si les mains sont entretenues. Les mains, c'est très important pour mon métier. Le physique peut encore mentir, les yeux aussi, mais pas les mains. » finit-il par dire en buvant une gorgée de son coca. Ils continuèrent de parler et la brune finit même par s'excuser, il les accepta mais s'en formalisait peu. Ce n'était pas une tâche qui allait mettre sa vie en péril. D'autres femmes avaient mis en pièce ses chemises en deux temps trois mouvements, là, c'était réparable.

Puis, comme il s'y attendait, le groupe de gars envoya son représentant. Lourd et pitoyable. Luis les observa du coin de l'oeil en continuant de boire son coca. La petite brune avait du répondant tout de même. Le jeune homme était assez impressionnée, il était rare de voir une femme tenir tête de la sorte à un type bourré. Sans doute par précaution, les gens dans cet état était beaucoup moins contrôlable. Dans tous les cas, Luis avait décidé d'intervenir si le type ne comprenait pas un rejet. Il n'avait jamais été pour la violence, mais Luis était encore moins pour la violence envers une femme. Son regard se fit aussi tôt dur. Ne pas penser à son père, c'était toujours une très mauvaise idée. Il écouta alors la conversation sans se donner la peine de participer. Il haussa juste un sourcil en entendant qu'elle avait 3 frères. Visiblement, elle savait se défendre et il se doutait que c'était justement grâce à ces trois frères en question qu'elle avait appris à se défendre de la sorte. Lorsque la discussion fut terminée entre les deux partis, la brune se tourna vers lui et lui signala encore une fois qu'elle était folle et qu'il devrait partir. Il fit mine de réfléchir. « Vous avez sans doute raison » finit-il par dire avec un sourire sur les lèvres avant de se lever en direction du groupe de mecs bourrés. Ils ne semblaient toujours pas décidé à bouger tant qu'ils n'avaient pas pris au moins une proie... Luis se rapprocha alors avant de tire le pied du tabouret sur lequel était assis le mec bourré qui était venu voir sa voisine, l'homme tomba aussi tôt, s'écrasant comme une larve. Luis fit aussi tôt mine d'être désolé et voulu l'aider avant de brusquement arrêter son geste. Il fit mine d'être mal à l'aise, attirant l'attention des autres du groupe. « Vous allez bien... désolé, je ne voulais pas... ne croyez pas que je voulais faire une approche hein... c'était vraiment... enfin... pas que je n'aime pas les gens comme vous mais ça me met mal à l'aise... » souffla-t-il avec malaise. Un du groupe finit alors par prendre la parole : « De quoi vous parlez ? » Luis fit mine d'être étonné avant de répondre. « Et bien, quand j'étais assis là-bas, j'ai entendu sa conversation avec la jolie demoiselle, il lui demandait où il pouvait s'acheter ce genre de robes, que c'était vraiment son genre etc... enfin, dans sa façon d'en parler, j'ai directement compris qu'il était gay ! ».

Lorsqu'il revint finalement vers la brune fier de sa blague, le groupe s'était dispersé en moins de deux, tous prétextant devoir partir (boulot, mal de tête, trop bu, tard). C'était facile. « Vous avez de la chance, je suis pas très net non plus comme type. Luis Garcia ! » annonça-t-il en tendant la main histoire de se présenter comme il se devait.
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyMer 18 Juil - 21:04

Je l'observe. Il semble être le seul point fixe que je peux avoir au milieu de l'agitation qui règne dans le club, ce qui est tout à fait normal vous me direz. Nouvelle gorgée de tequila. Douleur au creux du ventre mais j'essaie de me concentrer sur autre chose, sur mon inconnu. Du coup, je l'aperçois toucher son tatouage mais aussi et surtout, j'aperçois son bref sourire de nostalgie. Forcément, je m'interroge quelques instants sur ce que ces deux gestes peuvent cacher. Petites, quand nous nous entendions encore relativement bien, Nouria et moi on allait dans le centre-ville d'Hama, on se posait encore et toujours sur le même muret et on passait parfois jusqu'à plusieurs heures à imaginer la vie des gens qui défilaient sous nos yeux. On l'a fait quand on a emménagé à Damas aussi et c'était beaucoup plus drôle vu qu'il y avait cette immensité de visages inconnus. Après, il y a eu la mort de papa, tout a changé. Je ne pense pas être quelqu'un de particulièrement observatrice, c'est juste que je suis curieuse de savoir ce qui peut se cacher derrière le sourire des gens. Je suis bien placée pour savoir qu'on peut faire croire tellement de choses avec un simple sourire. Cependant, quand je plaisante sur le cliché classique des yeux qu'on regarde en premier, il lève les yeux au ciel et sa réponse a été loin de ce que j'avais prévu.« C'est les mains que je regarde en premier. Je regarde s'il y a une bague, je regarde sa valeur, je regarde aussi si les doigts sont rongés, s'il y a du vernis, si les mains sont entretenues. Les mains, c'est très important pour mon métier. Le physique peut encore mentir, les yeux aussi, mais pas les mains. » a-t-il dit très sérieusement. Comme je l'ai dit ce n'est pas le genre de réponse que j'avais prévu, du coup je l'ai regardé quelques secondes, intriguée mais convaincue au final. C'est juste que les mains, on n'y pense généralement pas en premier. Ma mère avait les mains abîmées avec son travail et tout ce qu'elle faisait à la maison pour s'occuper de nous. Donc oui, j'imagine que c'est un bon moyen d'en savoir plus au premier coup d'oeil. Du coup, sans le vouloir j'ai regardé les miennes, posées sur le bar. Elles n'ont rien de particulier, mes ongles sont juste vernis de bleu marine, c'est tout. Je ne me ronge pas les ongles ni les peaux, j'ai deux juste deux bagues en plus. Normales. A un détail près : une cicatrice sur le dos de ma main droite. Presque normales quand on pense aux circonstances. J'ai relevé les yeux vers mon inconnu. Ce n'est pas souvent que je rencontre des hommes comme ça. Décidément, il m'intrigue de plus en plus. J'ai voulu lui demander quel métier il exerce pour que les mains des autres aient une si grande importance, mais je n'ai pas eu le temps parce que Boulet est arrivé pour nous faire chier.

Certains soirs je m'en passerais bien, mais dans l'ensemble je trouve ça drôle ... même si ça dépend de mon humeur. Dans un sens, j'ai déjà été bourrée donc je ne peux peut-être pas trop critiquer ... Qu'est ce que je raconte, bien sûr que si j'ai le droit. Quand on a une conversation aussi pitoyable que ça, c'est juste pas possible. Mais Boulet n'a pas fait les choses à moitié, durant les quelques secondes de notre fameux échange, il a bu su comment faire pour s'enfoncer de plus en plus. Les types comme ça ne m'ont jamais fait peur. Pourquoi j'aurais peur hein ? J'ai grandi avec quatre frères qui rivalisaient souvent de lourdeur quand ils étaient déchirés ... et puis je n'aborde pas le sujet des révoltes, des soldats qui vous tirent dessus à balles réelles, des chars, des bombardements ... Alors vraiment, je vous le demande pourquoi j'aurais peur ? Je sais que je me dis ça très souvent depuis mon arrivée ici, que j'ai l'impression que tout ce qui pourra se passer à présent est dérisoire par rapport à ce que j'ai pu vivre. Ça va m'apporter des ennuis un jour, mais vraiment, pourquoi j'aurais peur ? Je m'égare encore ... pour en revenir à Bouloet, il a fini par comprendre, non sans avoir dépassé les limites dur raisonnable en mettant sa main sur ma cuisse. Je l'aurais bien assommé mais j'ai préféré me retenir et l'avertir. Calmement, le plus calmement possible pour une fille comme moi qui a tendance à partir rapidement en live pour ce genre de sujet. Mais Boulet a fini par comprendre et par se tirer rejoindre sa bande d'australopithèques. Bien, ça nous fera des vacances, mais quand même, j'aurais bien aimé avoir totalement raison. J'aurais aimé que Hassan, Kassim et Enis se ramènent et le fassent pisser dans son froc. Je peux me débrouiller toute seule face à ce genre de type mais dans le cas présent, j'aurais vraiment bien aimé ... Bref. « Vous avez sans doute raison » répond mon inconnu avec un sourire énigmatique quand nous nous retrouvons à nouveau tous les deux. Pas pour longtemps puisqu'il se lève soudainement. Surprise, je le suis du regard et le vois se diriger notre Boulet préféré qui vient juste de se rasseoir avec sa bande. Qu'est-ce qu'il va faire ? L'inconnu à pousser discrètement le tabouret de Boulet et .... Boulet s'est rétamé comme une merde par terre. Je n'ai pu retenir un petit rire devant cette scène puis, j'ai secoué doucement la tête en souriant. Notre Boulet est véritablement un cas désespéré faut croire. En tout cas, le voir comme ça m'a bien fait marrer. Mon inconnu a joué le rôle du type désolé malgré qu'il ait tout fait exprès. « Vous allez bien... désolé, je ne voulais pas... ne croyez pas que je voulais faire une approche hein... c'était vraiment... enfin... pas que je n'aime pas les gens comme vous mais ça me met mal à l'aise... » a-t-il fait. J'ai suivi l'échange à distance mais il parle suffisamment fort pour que tout le monde entende aux alentours, malgré la musique. Mes sourcils se froncent mais un sourire s'est comme fixé sur mes lèvres. Il a quelque chose derrière la tête. Boulet s'est posé la même question que moi et l'inconnu semble très à l'aise avec la situation. « Et bien, quand j'étais assis là-bas, j'ai entendu sa conversation avec la jolie demoiselle, il lui demandait où il pouvait s'acheter ce genre de robes, que c'était vraiment son genre etc... enfin, dans sa façon d'en parler, j'ai directement compris qu'il était gay ! » Okay là ... J'ai pincé mes lèvres pour me retenir de rire et ai tourné la tête dans le sens opposé pour ne pas tout gâcher et reprendre mon calme. Il a quand même pas fait ça ... Vraiment, l'inconnu me plaît de plus en plus. En même temps difficile de dire le contraire vu l'état dans le quel il a mis Boulet ... Juste que je ne me suis pas attendue à ce qu'il fasse ça mais j'imagine que de toute façon je dois m'attendre à tout à présent. J'ai caché mon sourire derrière ma main en voyant toute la bande d'australopithèque se tirer à grandes enjambées de leur supposé leader. Le voilà maintenant humilié et seul ... L'être humain peut se montrer tellement stupide parfois. Une fois la bande dispersée, l'inconnu revient vers moi, visiblement très fier de lui. Je luis réponds avec un large sourire, même si toujours étonnée, mais en tout cas, la soirée prend un tournant qui me plaît de plus en plus. Il me tends sa main. « Vous avez de la chance, je suis pas très net non plus comme type. Luis Garcia ! » s'est-il présenté. Nouveau sourire. Je lui ai serré la main. « Dans ce cas, on doit être fait pour s'entendre alors. Imen Al-Tassir, enchantée. » ai-je fait avec un sourire en coin. Bien, après avoir bien ri, on va pouvoir reprendre le cours normal de cette soirée. Je me suis réinstallée confortablement sur mon tabouret, d'encore meilleure humeur après tout ça, mais malgré tout ... « Vous avez pris autant de plaisir que moi hein ? » Je parle de Boulet bien sûr. J'aurais pu lui demander aussi pourquoi il a fait ça alors que j'avais réussi à m'en débarrasser. D'ailleurs la question me trotte dans la tête. Mais peu importe, s'il dit ne pas être très net non plus, je pense avoir un début d'explication. Et puis tout ce qui compte c'est le résultat final. D'ailleurs je me suis rappelée où on s'est arrêtée notre discussion avant que l'autre n'arrive. « Pour en revenir à ce dont on parlait, c'est quoi votre métier si c'est pas indiscret ? » ai-je demandé en sirotant ma tequila.
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyMar 31 Juil - 14:30

A la base, Luis avait juste prévu de passer une soirée de boulot et il s'avérait qu'il faisait une rencontre intéressante. ça ne lui arrivait pas tous les jours. Enfin, de part son boulot, c'était rarement des femmes intéressantes qu'il rencontrait. Ou si elles l'étaient, il n'en savait rien, pour la simple et bonne raison que les femmes qui lui parlaient le faisaient pour une chose : l'avoir comme objet sexuel. Du coup, elles ne cherchaient pas spécialement à avoir des conversations avec lui, elles le voulaient juste pour ce qu'il vendait : le sexe, un instant de plaisir, un instant où elles avaient le contrôle de tout. Les femmes qui venaient vers lui étaient souvent des femmes très riches grâce à leur mari... mais elles faisaient office de couverture, la moindre ride, le moindre signe de vieillesse signait peut-être le début d'un divorce pour que leur très cher mari aille trouver une créature plus jeune, plus belle et tout aussi avide d'argents... elles contrôlaient si peu leur vie que contrôler un mâle leur faisait du bien, les faisaient se sentir femme et puissante. Luis laissait faire, c'était son rôle non de leur offrir ce dont elles avaient besoin ?

Quoiqu'il en soit, cette femme lui plaisait bien, elle lui faisait bonne impression, peut-être parce qu'elle ne savait pas que c'était une sorte d'objet. Peut-être parce qu'elle le voyait comme un être humain à part entière. Il se présenta alors. « Dans ce cas, on doit être fait pour s'entendre alors. Imen Al-Tassir, enchantée. » se présenta-t-elle tout en serrant sa main. Il la serre légèrement avec un sourire ravi. Il penche la tête sur le côté, juste au nom, il devine qu'elle devait venir du proche-orient, ou moyen-orient, un truc du genre, il n'avait jamais fini sa scolarité, il n'avait jamais vraiment su faire la différence entre les deux... enfin, il était con, il l'assumait mais ne le disait pas non plus ouvertement. « Vous avez pris autant de plaisir que moi hein ? » Luis éclata de rire devant la tournure de la phrase légèrement amusante. Il haussa un sourcil de façon énigmatique avant de finalement répondre. « Énormément ! Mais ne croyez pas que je suis de nature mesquine, disons juste que je souffre d'un complexe du super-héros et que j'ai tendance à défendre les femmes dans toutes les situations » avoua-t-il avec un sourire un peu triste sur les lèvres, c'était vrai, c'était plus fort que lui, dès qu'il voyait un homme ennuyer une femme, il réagissait de façon systématique pour défendre la femme... il avait toujours voulu le faire étant enfant pour défendre sa mère... c'était sa façon à lui de se faire pardonner sans doute... mais ce n'était pas parce qu'il les voyait faible ou qu'il les dénigrait... c'était juste qu'il ne pouvait plus regarder un homme les ennuyer sans plus réagir. C'était désormais impossible pour lui.

« Pour en revenir à ce dont on parlait, c'est quoi votre métier si c'est pas indiscret ? » Luis se mordit la lèvre inférieur et offrit un sourire un peu gêné sur ses lèvres avant de finalement répondre. « Gigolo, je suis gigolo. Et aussi guitariste mais... ouais, je suis les deux. » dit-il d'une façon un peu nerveuse, c'était bien la première fois qu'il n'annonçait pas de façon détaché son métier. Mais il avait peur que le regard d'Imen change. Il lui lança un regard un peu ennuyé. « Et vous ? » demanda-t-il en faisant référence au métier, il tentait d'éloigner la conversation de son métier ne serait-ce qu'un instant.

C'est affreusement court, pardon, mais j'ai du mal avec le long en ce moment ❝You want me ? ω Imen & Luis 1656269883 je fais pas exprès Crying or Very sad mais j'espère que ça ira quand même --'
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyVen 17 Aoû - 20:51

On se présente mutuellement et nous nous serrons la main. Faut dire que martyriser ce pauvre Boulet nous rapproche forcément. Même si je ne connais rien de lui, rien que pour ça je sens que lui et moi on va s'entendre. Du coin de l'oeil, j'ai guetté Boulet en train de se remettre de ses émotions, se relever et partir la queue entre les jambes, si je puis dire. Ça me fait vraiment plaisir de voir ça, c'est peut-être crétin mais ça donne une impression de puissance un peu. A chaque fois que j'ai eu une occasion de remettre mes frères à leur place par le passé, je ne m'en suis pas privée. Là, l'occasion a été vraiment trop belle. Mon camarade semble d'accord avec moi. « Énormément ! Mais ne croyez pas que je suis de nature mesquine, disons juste que je souffre d'un complexe du super-héros et que j'ai tendance à défendre les femmes dans toutes les situations. » explique-t-il avec un sourire un peu étrange. Mais je ne me focalise pas dessus. Est-ce que ça veut dire que je suis de nature mesquine ? Peut-être, seulement avec ce genre d'homme. Un sourire étire très discrètement mes lèvres en entendant le mot "défendre". Je me mords la lèvre inférieure pour m'empêcher de dire quelque chose à ce sujet. Je ne peux m'empêcher de réagir quand on prononce le mot défendre en parlant de moi. C'est dans mon caractère. Ma tête ne peut s'empêcher de dire : me défendre, je n'ai pas besoin qu'on me défende. C'est moi vous voyez. Depuis que je suis ado. Depuis que mes frères voulaient me défendre alors que je me suis toujours très bien débrouillée toute seule. Enfin presque toujours. Mais il y a toujours quelque chose qui se déclenche quand on dit vouloir me défendre. Ça me donne l'impression d'être une chose faible et impuissante, encore plus depuis mon arrivée à New-York. Impuissante de ce côté de l'océan. Je me suis toujours débrouillée. Et puis faut dire qu'un mec bourré, par rapport à une unité de soldats armés accompagnée de chars ... Ça ne me fait pas peur. Mais évidemment, tout ça je ne l'ai pas dit à Luis. Pour le coup c'est lui qui aurait peut-être pris peur si j'avais déballé tout ça. Ma seule réaction a donc été de me mordre la lèvre inférieure pour empêcher le flot de mots de sortir. Je sais que dire quelque chose aurait été stupide, complètement stupide même. Mon père m'a toujours dit qu'il ne fallait pas refuser l'aide des autres en utilisant le prétexte de l'orgueil. Personne n'est invincible, personne ne peut tout faire tout seul. Mais disons que l'orgueil est un trait de caractère très commun chez les Al-Tassir, surtout chez les aînés.

J'ai fini mon verre de tequila en une dernière gorgée. Je commence à avoir chaud. Quelqu'un me bouscule légèrement en passant derrière moi mais je m'en fiche. Mes cheveux me donnent chauds. Je passe une main dedans, les soulève un peu pour me soulager, même si ce n'est que quelques secondes. La tequila ne va rien arranger. Tant pis. La musique est tellement forte que parfois, j'arrive à ne pas penser. Un autre monde. Mais pas trop non plus. Quoique, il sait déjà que je suis une folle. Peu importe. Du coup pour reprendre là où on en était, je lui ai demandé ce qu'il faisait dans la vie. Pour toute réponse, il commence par m'offrir un sourire gêné. « Gigolo, je suis gigolo. Et aussi guitariste mais... ouais, je suis les deux. » répond Luis. Y a eu un petit moment de pause, enfin juste le temps que je comprenne. Gigolo ? Au début je pense qu'il plaisante. Bah quoi ? Faut dire que je viens d'une région du monde où ce genre de ... métier n'est pas très courant. Mais je comprends vite qu'il ne plaisante pas du tout. « Oh ... » ai-je fait en un sourire. J'ai regardé mon verre quelques instants. Choquée ? Non. Je suis juste surprise vu que je ne me suis pas attendue à ce genre de réponse. Je sais pas, quand je demande à quelqu'un ce qu'il fait dans la vie, je m'attends rarement à ce qu'il réponde gigolo. Gigolo ... j'ai pensé un instant à demander si gigolo c'était comme prostitué, oui si c'est juste dans les boîtes de strip-tease ... Mais ma bouche est restée fermée parce que vu sa tête je pense avoir ma réponse. Je crois que ça me perturbe sur le coup mais je me reprends sans mal. Nouria aurait été choquée. Moi, j'ai toujours vécu à l'Occidentale pour elle donc ... j'imagine que ... bref. Quelques secondes de silence. Si je me suis attendue à ça n'empêche. Un sourire amusé finit par apparaître sur mes lèvres. « Mmm voilà qui semble être un métier intéressant ... guitariste. » Sourire plus large. J'ai marqué une pause nette après le mot intéressant. Le taquiner un peu. Et surtout, lui faire comprendre que je m'en fiche, au contraire. Enfin non mais ... Disons que oui, gigolo comme métier, ça doit être intéressant quand il s'agit de Luis. Mmm ... okay, on arrête les arrières pensées ma grande. « Et vous ? » continue-t-il. J'hésite à demander un deuxième verre mais je pense que je vais m'abstenir, ou bien attendre. Il préfère détourner la conversation sur ce que je fais moi. Quand on y pense, mon boulot me gène autant que lui quand il s'agit d'en parler. J'ai haussé les épaules en prenant un air détaché, enfin au minimum. « Je ne suis qu'une humble femme de ménage qui passe son temps à ramasser derrière les soit-disant puissants de ce monde. » ai-je fait paumes vers le ciel. Femme de ménage ... Non, définitivement pas le métier que je voulais faire quand j'étais petite. C'est sûr que mon orgueil est mis à mal avec un métier pareil. Peu importe. Ce mec est guitariste et gigolo. Kassim me tuerait si jamais il me voyait parler à Luis. Ça me fait rire rien que d'y penser. Okay, stop les arrières pensées. Du coup je me suis retournée sur mon tabouret, m'asseyant du côté de la piste de danse, embrassant la salle du regard, coudes posés sur le bar. « Alors, vous êtes venu trouver une proie pour terminer la soirée et plus si affinités ? » ai-je continué curieuse toujours avec un sourire. J'aurais dû arrêter de parler de ça, ne pas relancer. Oui j'aurais dû, mais je ne l'ai pas fait.
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyMar 21 Aoû - 11:27

Quand on était observateur, il était facile de deviner les choses, il était facile d'analyser aussi tout en restant relativement objectif sur ce qu'on voyait. Luis se devait d'être observateur pour son boulot de gigolo, s'envoyer en l'air avec des femmes riches n'était pas si facile que ça, les femmes savaient si bien cachés leurs déboires et leur pauvreté à l'aide de maquillage et d'habits qui pouvaient trompés les jeunes. Plus jeune, il s'était fait berné quelques fois, il avait réalisé à recevant son salaire que ce n'était pas si intéressant de gagner si peu en faisant autant d'efforts. Alors il avait appris à se montrer très prudent et à bien tout observer, pour être sûr que l'argent suive en fonction de la performance. C'était pour ça qu'aujourd'hui, il ne couchait qu'avec des femmes extrêmement riche. On aurait pu le qualifier de "gigolo de luxe" que ça n'aurait pas été si éloigné de la vérité. Enfin, tout ça pour dire que quand il parla de son complexe du super-héros, il sentit sa compagne de la soirée se tendre, c'était imperceptible mais pourtant bien présent. Un côté un peu féministe peut-être ? Il ne savait pas, il ne pouvait qu'imaginer, après tout, c'était leur première rencontre.

Finalement, quand elle l'interrogea sur son boulot, Luis l'avoua sans trop de cérémonie, c'était ce qu'il était après tout. La femme semble surprise, mais pas non plus excessivement choquée. Enfin, si, tout de même un peu, et il n'est pas difficile de remarquer qu'elle ne sait pas vraiment comment agir face à cette révélation. Une sorte de rictus s'étend sur les lèvres de Luis, il trouva ça amusant en fait de mettre les gens mal à l'aise. Cela dit, elle finit par retrouver le sourire et se met à son tour à parler. « Mmm voilà qui semble être un métier intéressant ... guitariste. » Luis éclate de rire avant de mettre une de ses mains à hauteur de son propre visage et de la tourner. « Si vous saviez tout ce que cette main peut faire. » s'amusa-t-il largement. Faisant autant référence à son don en guitare qu'à son doigté comme gigolo. Toujours utile les doigts fins.

Cela dit, ce fut à son tour de l'interroger sur son métier et Imen répondit de façon franche mais aussi détaché, comme pour prouver que ça ne la touchait pas. « Je ne suis qu'une humble femme de ménage qui passe son temps à ramasser derrière les soit-disant puissants de ce monde. » Luis l'observa un instant, il se mordilla la lèvre inférieur et eut une pensée pour sa grande soeur. Elle aussi avait fait femme de ménage avant... il eut une lueur triste dans les yeux qu'il tenta de chasser. Penser à sa défunte soeur n'était jamais approprié, pourtant, dès que quelque chose se rapportait à elle, tout son esprit était occupé par le souvenir d'Ilwen. Il secoua la tête, Ilwen était son passé, il ne pouvait pas éternellement la pleurer, elle n'aurait pas aimé ça, elle aurait été là, elle lui aurait sans doute foutu deux paires de claques. Il aurait tellement tout donné, juste pour la voir encore devant lui, même si c'était pour l'engueuler. « Je couche avec les femmes des puissants, c'est pas vraiment mieux, mais vous au moins, vous gardez votre intégrité. » lui fit alors remarquer Luis avec une totale indifférence sur son sort. « Ma soeur aussi était femme de ménage, elle détestait ça. Mais quand on n'a pas d'autres choix... » avoua alors Luis en haussant les épaules. Ilwen et lui n'avaient pas fini leur étude. Du haut de leur 14 et 16 ans, ils s'étaient retrouvés à la rue, dans l'incapacité de payer la moindre fourniture scolaire. Ilwen avait voulu se battre, pour trouver quelque chose de décent... Luis n'avait pas voulu faire tant d'efforts. Il avait été à la facilité, vendre son corps pour pouvoir manger du pain et boire de l'eau en suffisance... Des deux, Ilwen avait été la courageuse. « Alors, vous êtes venu trouver une proie pour terminer la soirée et plus si affinités ? » le chilien reprit pied avec la réalité et il secoua négativement la tête avant de lancer un regard circulaire à l'ensemble de l'endroit. « Aucune de ces femmes ne pourraient se payer un homme comme moi... et si elles le faisaient, elle se mettrait dans le rouge, j'ai un coeur, je vide le porte-feuille des riches, pas des gens qui ont plus difficile » répondit simplement Luis tout en se grattant la temps. C'était vrai en plus, il ne fallait pas longtemps pour remarquer que c'était surtout des jeunes adultes qui flambaient leur fric, certes, mais ils semblaient tous être là pour se détendre, respirer, oublier leur journée... et Luis ne voulait pas... les salir quelque part. « Et vous, pourquoi vous êtes ici ? Dans l'espoir d'oublier les crasses que vous avez nettoyée ? Pour vous détendre ? Pour une compagnie agréable d'un soir ? » sourit moqueusement Luis sur un ton un peu provocateur, pour la dernière partie, il avait clairement fait référence à la dernière question de la jeune femme. Il se tourna alors vers le bar et commanda un nouvel ice-tea. On le regardait toujours comme si c'était un martien quand il le faisait. Il roula des yeux avant d'avoir son verre. Il croqua aussi tôt dans un glaçon, sale habitude, mais c'était plus fort que lui. Comme c'était aussi plus fort que lui de toujours provoquer un peu les gens.
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MessageSujet: Re: ❝You want me ? ω Imen & Luis ❝You want me ? ω Imen & Luis EmptyDim 2 Sep - 21:09

Gigolo, gigolo ... Est-c e que ça a un rapport avec cette chanson bizarre que chantait Samuel à tue-tête l'autre jour quand il se pensait seul dans la cuisine ? Peu importe. La soirée prend une tournure vraiment intéressante. J'aimerais voir la tête de mes frères s'ils savaient ça. Eux qui ont toujours été protecteurs surtout envers moi parce que niveau conneries, j'en faisais beaucoup plus que Nouria et les autres. Enfin il est clair que parmi les filles Al-Tassir, j'ai toujours été considérée comme la rebelle de service. La preuve, c'est moi qui ai voulu m'engager dans la révolte avec ma soeur, Nouria a préféré rester sur le banc de touche. Parfois, je me dis que si je ne m'étais pas engagée, j'aurais été à la maison ce jour là et que je serais morte avec le reste de ma famille. Ça aurait été bien je pense, enfin mieux, moins pénible. Oui ça aurait été la facilité mais ça m'aurait évitée de devoir trouver un boulot, de recommencer à me préoccuper de choses futiles après tout ça ... Ça m'aurait évitée d'essayer de continuer de chercher un sens à ma vie alors qu'elle n'en a plus. C'est terrifiant de de se dire ça, j'en ai conscience. Avant, j'aimais top la vie pour me dire des choses pareilles. Malgré le fait que je ne vivais pas à Paris ou à Londres comme dans mes rêves, je n'avais pas à me plaindre. Famille, amis, quelques hommes par-ci par-là au nez et à la barde des gars, étudiante en langues plutôt douée pour l'anglais ... Maintenant réfugiée qui a à peine des papiers ... Oh, ta gueule Imen. J'ai à nouveau relevé mes cheveux, sentant la chaleur s'emparer de tout mon corps. Grisée, je vacille entre passé et présent, entre les souvenirs de mon ancienne vie et l'instant qu'il me reste dans la nouvelle où je suis toute seule malgré la foule de gens qu'il y a dans ce club. De toute façon, j'ai beau prétendre mais depuis que je suis entrée dans l'Awesome, je prétends vouloir me changer les idées mais je n'y arrive pas vraiment.

Raison pour laquelle je tente au mieux de me concentrer sur mon camarade et la révélation qu'il vient de me faire. Gigolo. Il couche avec des femmes pour de l'argent. C'est sûr que chez nous, ce n'est pas un métier très courant mais même si Luis et moi venons visiblement de cultures différentes, je ne me permets pas de le juger. Être femme de ménage n'est pas une chose très glorieuse non plus hein, mais quand on est dans le besoin, faut bien réussir à vivre. Bon d'accord, moi j'ai Sam qui m'héberge, j'imagine que j'ai de la chance, peut-être plus que Luis. J'ai la sensation que la situation, après mon instant de surprise bien sûr, se détend encore un peu plus. Parce que forcément des idées, des envies me viennent en tête. Des idées que certains comme Sam qualifieraient de pas catholiques, pas catholiques du tout. « Si vous saviez tout ce que cette main peut faire. » a fait Luis en agitant sa main devant son visage. Je me mords la lèvre inférieure en riant légèrement aussi. Pensées pas catholiques, et encore moins musulmanes. Qu'est ce que je disais. Le sous-entendu a été trop tentant après tout. C'est encore mieux. Nouria aurait fait sa prude, moi j'aime ça. « Mmmm je ne peux qu'imaginer ... Peut-être que vous pourriez me montrer, un jour ... me jouer un morceau, par exemple. » Clairement, ce n'est pas la guitare que j'ai en tête, et à mon avis, il s'en doute. Je me suis mordue la lèvre inférieure. Okay ma grande, t'es pas discrète. Un instant, je me demande si j'aurais agis de la même façon s'il ne m'avait pas dit pour son boulot. Peut-être mieux que j'arrête parce que je sais pas trop ce que je fais là. Clairement, payer un mec pour coucher avec moi, c'est pas mon truc. Je suis peut-être exilée mais pas désespérée. On m'a élevée dans la dignité et l'orgueil ... bah j'ai pas eu besoin d'attendre longtemps pour récupérer celui de la famille.

J'ignore sur quel terrain on s'engage du coup. Je sais juste que je n'ai jamais eu froid aux yeux, surtout concernant les hommes et que Luis ... Bah Luis n'est pas moche. J'imagine que c'est un critère important quand on fait un métier pareil. Je me demande ce que ça fait de se vendre purement et simplement à la personne qui y met le prix. Peut-être que sans Sam, j'en aurais été réduite à faire la même chose. Un frisson me parcourt malgré la chaleur. Imaginer des vieux riches de cinquante avec un bide aussi gros qu'une montgolfière, la sensation de n'être qu'un objet ... C'est mon avis personnel, j'imagine que quand il faut, il faut. Ou bien, peut-être que Luis fait ça parce qu'il aime le sexe et l'argent, qui sait. Après tout j'en sais rien vu que c'est notre première rencontre. Je vais pas commencer à me faire des idées. Il est gigolo, il est gigolo, point. On va dire que pour le moment c'est le moment présent qui compte et on va y aller à l'instinct pour voir où ça va mener. Je lui révèle donc que mon métier à moi, c'est femme de ménage. Je crois que j'aurais dû demander un deuxième verre en fait. « Je couche avec les femmes des puissants, c'est pas vraiment mieux, mais vous au moins, vous gardez votre intégrité. » a-t-il fait indifférent. C'est sûr que dit comme ça, on fait la paire. J'ai souri en hochant la tête, pas prête à avouer que c'est moins pire d'être femme de ménage que prostitué. Enfin si, je sais que c'est le cas mais ... bref. « Oui mais à mon avis, vous avez plus d'occasions que moi de prendre du plaisir dans votre boulot. » Je crois que je ne m'avance pas en disant ça. Après il va peut-être me dire le contraire qui sait. Se taper des vieilles riches en vidant leurs porte-monnaie, c'est peut-être pas aussi marrant que ça en a l'air. « Ma soeur aussi était femme de ménage, elle détestait ça. Mais quand on n'a pas d'autres choix... » Je l'ai regardé avant de reporter mon regard sur le bar. Soit sa soeur n'est plus femme de ménage, soit ... J'ai l'impression qu'il y a plus que ses sous-entendus qui nous rapprochent Luis et moi mais pour une fois, je me tais. Je me fais peut-être que des idées. La chaleur me monte sûrement à la tête. Peut-être que c'est aussi le fait d'aborder des sujets personnels. Parce que vu son ton, je crois que c'est plutôt la deuxième solution, que sa soeur n'est plus, comme les miennes. Je m'empresse d'effacer ça de ma tête. « Oui, parfois ça devient tellement compliqué ... » ai-je soufflé tout simplement, histoire de résumé un peu la vie. Autant dire que je sais de quoi je parle, même si j'ai Samuel qui s'occupe de moi.

« Aucune de ces femmes ne pourraient se payer un homme comme moi... et si elles le faisaient, elle se mettrait dans le rouge, j'ai un coeur, je vide le porte-feuille des riches, pas des gens qui ont plus difficile » répond Luis quand nous nous retournons tous les deux vers la piste que je lui demande en gros, pourquoi il est là. Je hoche la tête doucement. « C'est tout à votre honneur. » ai-je murmuré avec un demi sourire. J'imagine que je suis dans cette catégorie de femme. J'ignore quels sont ses honoraires mais à mon avis ça serait compliqué avec mon salaire de petite femme de ménage. Je hais ce boulot. Enfin je dis pas parce qu'il m'empêcherait de payer Luis pour ... Enfin merde quoi, pourquoi je cherche à me justifier de toute façon ? « Et vous, pourquoi vous êtes ici ? Dans l'espoir d'oublier les crasses que vous avez nettoyée ? Pour vous détendre ? Pour une compagnie agréable d'un soir ? » m'a-t-il questionnée avec un léger sourire sur la fin. Pas difficile de se demander pourquoi hein. Niveau sous-entendus on est pas mal depuis le début de notre discussion. Je réalise qu'on se vouvoie toujours. Je déteste pas mais ça me fait bizarre ... enfin disons que ça change de Boulet et de ses amis. Mais j'ai clairement cherché sa provocation donc bon. J'ai fait mine de réfléchir. « On va dire les trois. » ai-je fini par dire de plus en plus détendue. Luis se tourne à nouveau vers le bar pour commander un autre verre d'ice tea. Ça me dépasse un peu mais je trouve ça amusant. C'est pas souvent qu'en allant dans un bar, on croise quelqu'un qui ne boit pas d'alcool. Enfin ici je parle. Mon père ne buvait pas d'alcool, en bon musulman. Kassim et Ennis non plus. Hassan ... on va dire qu'il est musulman quand ça l'arrange. J'hésite à lui poser la question, pourquoi il boit pas. C'est soit ça, soit reprendre où on en était pour les sous-entendus. C'est quoi le pire, je vous le demande. En me retournant moi aussi vers le bar, je commande un autre verre, n'y tenant plus. Un shooter de vodka. Une fois mon verre en main, j'ai fini par demander, étant plutôt de toute façon, du genre à foncer. « Vous me dites si je suis trop curieuse mais pourquoi vous ne buvez pas d'alcool ? » Puis je me suis un peu voire beaucoup approchée pour pouvoir souffler à son oreille. « Je crois que le barman vous prend pour un martien, ou alors vous lui plaisez peut-être. » ai-je fait sourire en coin avant de reprendre ma position normale et de vider mon verre d'une traite.

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