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omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞

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MessageSujet: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptySam 11 Aoû - 14:30

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Enfermée à la maison, je tournai en rond comme un lion en cage. Il faisait chaud, horriblement chaud même pour la côté est des États-Unis et je commençais doucement à regretter Londres et son temps gris tout le long de l'année. J'avais du mal à m'habituer à ce climat, du mal à sortir sans râler, sans avoir l'impression de suffoquer ; seulement voilà, je commençais à m'ennuyer – et pas qu'un peu – et j'avais énormément besoin de me balader, de m'aérer les esprits. Depuis que j'avais recroisé Charles près de l'ancien quartier que j'habitais lorsque je vivais dans la rue, je me sentais honteuse, j'avais l'impression d'avoir joué avec lui et avec Omischa. Nous nous étions plutôt bien entendues et c'était ça – en partie – qui m'avait fait prendre la poudre d'escampette. Je n'étais pas faite pour m'attacher, je ne devais pas m'attacher parce que je ne voulais plus souffrir comme j'avais souffert au départ d'Olivia. Tout le monde part un jour il semblerait et plutôt que d'être quitté, je préférais quitter les gens. Était-ce un mal ? Je ne savais guère sauf que mon départ semblait avoir touché le militaire et la jeune brune avec qui il vivait. Je me sentais coupable et la culpabilité commençait à me ronger de l'intérieur. Je devais des explications à Omischa aussi parce que je doutais que Charles lui avait dit qu'il m'avait croisé près d'un attroupement de SDF qui attendait sagement de se faire vacciner contre le thétanos. Je regardais par la fenêtre de ma chambre, vêtue d'un boxer noir et d'un haut blanc. J'avais chaud, je crevais de chaud pour tout dire et j'avais besoin d'une boisson fraiche. Le frigo en était plein mais ce n'était pas de cette façon que j'allais connaître de nouvelles personnes et prendre mes marques dans la ville ; depuis que j'étais là, je n'avais pas eu le temps d'explorer New York et il faudrait plus qu'une vie pour y arriver. Quittant mon espace privé, je me dirigea vers la salle de bain pour me doucher. Une bonne douche fraiche pour se remettre les idées en place et pour réussir à trouver le courage de sortir. Depuis que j'étais ici, j'avais vu tellement de choses, retrouvé tellement de personne que j'étais encore plus un désastre des émotions et des sentiments qu'auparavant. Je ne me sentais vraiment pas à ma place ici, toujours pas et j'espérais que cela changerait un jour ou un autre. Il me restait trois longues – et ennuyeuses – heures avant d'aller prendre mon service dans le bar dans lequel je travaillais et je comptais bien utiliser ces heures à bon escient. Il fallait que j'aille confirmer deux trois choses à la faculté de New York pour la rentrée prochaine et je comptais profiter de ma petite 'escapade' dans la ville pour y parvenir. Vêtue d'un short en jeans et d'un haut plutôt large blanc, je pris la porte aux alentours de quatorze heures et me dirigea vers la bouche du métro, musique sur les oreilles. Ma tête bougeait légèrement au rythme des accords de Nothing Else Matter. J'aimais la musique – plus que tout même – et cela me rapprochait pas mal d'Edwin, mon cher et tendre grand frère qui m'hébergeait depuis début aout. Je savais qu'il avait un groupe et je lui avais promis d'aller le voir un jour pour un concert. Je savais qu'il cherchait un endroit pour jouer et je comptais bien mettre la main à la pâte pour l'aider à trouver ce qu'il cherchait, l'aider à trouver 'la saint Graal'.

De retour de l'université, je marchais vers un lieu de la ville où je n'avais encore jamais mis les pieds. Il y avait trop de quartiers et de lieux insolites à New York et j'aurai bien besoin d'un guide pour ne pas me perdre en chemin. Carte de la ville en main, je tentais de me repérer comme je le pouvais. À droite puis à gauche. J’atterrissais devant une rue marchande et cherchais des yeux un lieu où je pourrais me poser pour me désaltérer. La chaleur était insoutenable pour quelqu'un comme moi et le soleil sur ma peau me brûlait quelque peu, je détestais cela. Ma peau était si blanche et je sentais les coups de soleil arriver. À cette allure, je ressemblerais à une écrevisse avant la fin de la journée. Avançant vers un café, je me posa sur une chaise en terrasse, sous un parasol et commanda ma boisson préférée : un coca cola light. Je ne supportais pas le vrai coca cola, le trouvant trop sucré et le coca zéro le trouvant sans goût. J'étais plutôt difficile, il fallait l'avouer mais c'était ainsi. Voyant ma commande arriver, je souris et paya tout de suite la serveuse, au moins c'était fait et si je devais partir en vitesse, il n'y aurait pas de possibilité de croire que j'avais volé quoi que ce soit. La gorgée de ma boisson était tellement fraîche que je sentis un large frisson me parcourir tout le corps. Qu'est-ce que c'était agréable d'enfin pouvoir se désaltérer. Sac à mains sur les genoux, je fermais doucement les yeux pour profiter de l'air frais qu'il y avait grâce à la climatisation du bar dans lequel je me trouvais. Cela faisait tellement de bien que je ne voyais pas le temps passer et encore moins qui passait à côté de moi. J'ouvris les yeux et je mis quelques secondes avant que mes yeux s'adaptent à la luminosité que procurait le soleil. Finissant ma boisson, je regarda autour de moi et je sursauta légèrement en entendant une voix connue, celle d'Omischa. Je regarda partout autour de moi et lorsque mon regard croisa le sien, je resta figée avant de me lever rapidement et de partir en courant. Il faisait chaud et bordel ce que cela pouvait être difficile de courir en ballerines ! Tournant pour me cacher dans une ruelle peu fréquentée, je pencha la tête pour voir si j'avais pu semer la jeune brune et la réponse était négative, elle était à une dizaine de centimètres de là et venait de me voir. Merde. Me posant sur le sol, je lui laissa le temps d'arriver. De toute façon, je n'avais pas vraiment le courage de prendre mes jambes à mon cou, une nouvelle fois. Il faisait trop chaud et maintenant qu'elle m'avait vu, elle allait chercher à me retrouver. J'étais coincée, une nouvelle fois et dieu seul savait ô combien je détestais ça d'être privée de ma liberté. Un coup de mains dans les cheveux, je regarda Omischa, debout devant moi et dis « Tu cours vite Mischa. Je n'aurai jamais cru que quelqu'un arriverait à me rattraper » Que ce soit les policiers ou même des gens que je connaissais, personne n'avait jamais réussi à me rattraper dans mes courses effrénées. Je la regardais, léger – très léger – sourire sur les lèvres. C'était l'heure des explications. Yahou, c'est fou ce que j'aimais cela.


Dernière édition par D. Maëlle Hanwell le Lun 13 Aoû - 22:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptyDim 12 Aoû - 9:43

Comme à son habitude, Misha referma la porte des sanitaires qui faisaient également office de vestiaire pour le personnel, puis s’approcha de sa collègue en poussant un long soupir de soulagement. Son service était terminé et elle ne pensait qu’à une seule chose : prendre une bonne douche pour se débarrasser de cette horrible odeur de café mêlé à celle de la transpiration. « Quand est-ce qu’ils vont se décider à réparer la clim ? ». Misha se contenta de lui adresser un sourire empli de compassion et haussa les épaules d’un air innocent. Toute la journée durant, l’engin n’avait fait que de tomber en panne au grand dam des employés. « Ouais… Tu viens d’Egypte alors ça ne doit pas te déranger autant que ça. ». Sa tirade eut le mérite de la faire éclater d’un rire franc avant qu’elle ne lui tende son uniforme de serveuse. « Mishaaaa ! » lança-t-elle d’un ton plaintif avant de lui prendre le vêtement des mains non sans un afficher un air réprobateur. « Tu ne lui a toujours pas dit que tu bossais ici ? ». L’égyptienne baissa la tête, trouvant un intérêt soudain pour le bout de ses chaussures et secoua la tête en signe de négation. « Je n’ai pas trouvé le bon moment. ». Excuse. Misha avait tout le temps nécessaire pour avouer à Charles qu’elle avait décidé de prendre un job de serveuse afin de réduire les charges financières la concernant, mais l’annonce de son départ avait jeté un froid dans leur relation tuteur/protégée à un tel point que Misha l’évitait le plus possible alors que le bon sens voudrait qu’elle profite du temps qu’il leur restait à deux. Sentant que l’égyptienne s’égarait dans le fil de ses pensées tortueuses, elle posa une main compatissante sur son épaule et lui sourit. « Ce n’est qu’un job de serveuse, ce n’est pas comme si tu faisais les trottoirs, hm ? Allez, rentre chez toi. A demain, Misha. ». L’adolescente esquissa d’un signe de tête et gratifia sa collègue d’une petite tape amicale sur son omoplate. « A demain, June. ».

A peine eut-elle mis un pied à l’extérieur que Misha poussa un nouveau soupir, fermant les yeux quelques instants pour profiter de l’air chaud qui fouettait son visage et lui rappelait – à quelques degrés près – son pays natal. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, l’adolescente balaya la terrasse du regard jusqu’à ce que son regard ne soit aimanté par une tête blonde qui lui semblait étrangement familière et pour cause ; il s’agissait de Maëlle. Aucun doute possible, c’était bien elle ! Bouche bée, Misha la détailla rapidement du regard, l’observant se dorer la pilule dans ce café où elle travaillait depuis seulement quelques semaines. Elle avait bonne mine pour une SDF. En général, l’égyptienne n’était pas connue pour avoir une quelconque animosité envers les autres, cependant Maëlle faisait exception à cette règle parce qu’elle avait été trahie par son départ précipité alors que Charles lui avait gracieusement offert le gîte et le couvert. A ce souvenir, le sang de Misha ne fit qu’un tour et elle fut prise d’une bouffée de colère envers Maëlle. Toute sa rancœur était sur le point d’exploser et cela fut sans doute parfaitement perceptible dans sa voix lorsqu’elle interpella son ‘amie’. « MAËLLE ! ». La réponse ne se fit pas vraiment attendre : la jeune femme ouvrit les yeux, leurs regards se croisèrent, puis elle amorça la fuite et – sans vraiment se donner le temps de réfléchir – Misha se mit à la poursuivre. Elle ne la lâchait pas des yeux, se moquant éperdument des têtes qui se tournaient sur leur passage ou encore des insultes qu’elle essuyait à chaque bousculade, puis tourna dans la ruelle où venait de disparaître Maëlle pour la trouver assise à terre et le souffle court. « Tu cours vite Misha. Je n'aurai jamais cru que quelqu'un arriverait à me rattraper ». Et en plus, elle avait le culot de lui sourire ? Misha serra les dents et les poings pour pouvoir contenir sa colère, mais sentait que – tôt ou tard – elle finirait par perdre le contrôle. « Si tu étais restée plus longtemps avec nous, tu aurais sans doute appris qu’il ne faut pas me sous-estimer et si tu ne voulais pas être retrouvée, tu aurais pu te choisir une autre ville que New York. » répliqua-t-elle froidement, toisant Maëlle d’un air mauvais qui lui donnait presque une impression de supériorité. « Je cherche simplement à comprendre… Pourquoi est-ce que tu es partie sans rien dire ? On te considérait comme un membre de la famille ! ». Sentant qu’elle était en train de s’emporter, Misha poussa un soupir et défronça ses sourcils pour tenter de se donner un air moins hostile. « Est-ce que tu vas bien, au moins ? ».
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MessageSujet: Re: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptyLun 13 Aoû - 23:15

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« MAËLLE ! » Entendant mon nom, mon sang ne fit qu'un tour dans mon corps et la première chose qui me passa par la tête fut fuir. J'avais l'habitude de détaller dès que je voyais quelqu'un de mon passé, dès que je voyais quelqu'un que j'avais fréquenté il y a plus ou moins longtemps. Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne voulais pas m'expliquer en long, en large et en travers. Je ne voulais pas expliquer pourquoi j'avais vécu dans la rue pendant un mois et demi, je ne voulais pour me retrouver devant des yeux embués par mon histoire. J'avais fuis mes parents, j'avais fuis les gens qui m'hébergeaient préférant retourner dans la rue plutôt que de m'attacher à qui que ce soit. L'attachement et cette connerie qu'était les sentiments était un sacré problème chez moi. Je fuyais le bonheur et la paix comme on fuyait la peste et la misère. J'avais consciemment décidé de quitter un domicile pour retourner vivre et dormir sur des cartons. Aujourd'hui, je regrettais amèrement mon choix, je regrettais ce que j'avais fait mais je l'avais fait, j'avais décidé de ne pas m'attacher, de partir avant de blesser quelqu'un. Du moins, c'est ce que je pensais puisque vu la course effrénée que j'étais entrain de pratiquer, suivie de près par Omischa, je comprenais que mon départ avait dû la toucher et lui faire mal. Mischa et moi avions été plus ou moins proches pendant mon séjour chez Charles. Nous avions partagé bien des choses et c'était en partie pour cela que j'avais décidé de partir. Je ne pouvais pas détruire l'équilibre de la famille qu'ils faisaient, je ne pouvais pas m'incruster chez eux, comme un cheveu dans une soupe. J'étais peut être la bienvenue sous leur toit mais j'étais de trop et ça, je le savais. Mischa pouvait dire ce qu'elle voulait, je savais qu'un moment ou à un autre, j'aurai du quitter l'appartement de Charles et le plus tôt était le mieux. Au moins, là, la douleur et la trahison se sentaient bien moins qu'au bout de deux semaines, trois semaines ou plus. J'étais persuadée qu'elle pourrait totalement comprendre mes choix mais les accepter, c'était tout autre chose. Je lui avais fait ce qu'Olivia m'avait fait subir dix mois auparavant et j'en souffrais encore aujourd'hui. Bon, il fallait dire que ce me liait à Liv n'était pas la même chose qu'à Mischa mais tout de même... Assise sur mon carton – comme au bon vieux temps – je regardais la jeune femme et tentais de détendre l'atmosphère. Cela semblait plutôt mal parti vu le ton qu'elle employait. Je fronçais les sourcils à mon tour. Si elle pensait que j'allais répondre à ses questions avec le ton qu'elle employait, elle se mettait le doigt dans l'oeil et pas qu'un peu. S'il y a bien une chose qui ne marchait pas avec moi, c'était la menace et les tons menaçants et hautains comme celui qu'avait la jeune égyptienne à ce moment même. Il était déjà plutôt dur de me faire parler mais si je me sentais menacée ou attaquée, c'était peine perdue. L'entendant dire que Charles et elle me considéraient comme un membre de la famille me brisa le cœur. Il était là le problème, la famille. J'avais une famille, nombre puisque j'étais la neuvième et dernière enfant, mais je savais aussi qu'il était difficile de se faire une place dans le cocon familial en arrivant en dernier et cela m'avait fait peur, tellement peur. Je n'étais qu'un chien errant ramassée en pleine rue à qui on avait offert l'hospitalité pendant quelques jours après tout... Passant une main dans mes cheveux, je me releva pour être à la hauteur de la jeune brune et dis « ça va... Je vis chez mon frère maintenant... Et toi, comment vas-tu ? » Les politesses étaient de rigueurs après cette petite course et je savais parfaitement que la jeune femme allait me poser des tas de questions. Me mettant un peu plus à l'ombre, j'inspirai profondément avant de passer ma main dans ma nuque. Je n'avais tellement pas envie de lui raconter pourquoi j'étais partie, pourquoi j'avais pris la poudre d'escampette il y a si longtemps. J'étais mal à l'aise et déçue de moi même. « C'est long à expliquer, mon départ... Et c'est peut être ça le problème, m'intégrer dans une autre sphère familiale. J'ai été abandonnée une fois par mes frères et sœurs, j'avais pas envie de revivre la même chose. Ne prends pas ça mal Mischa mais on sait jamais, absolument jamais. » J'avais eu peur que Charles et Mischa partent je ne sais où, surtout que j'avais entendu que Charles allait bientôt devoir repartir sur le front. Il faisait parti de l'armée et avait été mobilisé il y a peu pour le mois d'octobre. La dernière fois que je l'avais vu, nos échanges avaient été plutôt courts et je n'avais pas trop osé lui poser des questions, sachant bien trop comment il devait se sentir. Me posant sur un carton non loin de là, je lui fis signe avant de dire « Ce n'est pas super pour discuter mais je n'ai pas franchement envie de parler de tout ça devant des tas d'oreilles curieuses » Étaler ma vie était quelque chose que je détestais. Si quelqu'un voulait en savoir plus sur moi, il fallait le mériter et tous ces inconnus étaient prêts à tout et n'importe quoi pour connaître la vie des autres et se délecter du malheur d'autrui. Il n'y avait qu'à voir le nombre de torchons – tels que Closer ou Voici – qui se vendaient par mois. Regardant la jeune brune, je dis « Je suis désolée d'être partie comme ça, comme une voleuse » J'étais désolée de mon geste et pas qu'un peu. Je me sentais tellement bête et pourtant j'avais agis comme cela et étais prête à le refaire. Vivre de cette façon n'était pas franchement agréable mais je faisais avec. Je ne voulais plus souffrir et s'il fallait vivre en autarcie pour cela, j'étais prête, enfin presque.
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MessageSujet: Re: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptyJeu 16 Aoû - 12:10

Misha s’étonnait elle-même de la brusquerie dont elle faisait preuve envers Maëlle. L’égyptienne n’avait jamais possédé une seule once de violence et pourtant, elle se trouvait maintenant animée d’une colère sans nom. Elle ne comprenait pas comment l’on pouvait abuser de l’hospitalité d’une personne, se faire une place dans sa vie et s’en aller du jour au lendemain sans un mot, sans un merci. Oui, tout cela la dépassait, mais elle sentait que ce n’était pas en l’agressant qu’elle arriverait à obtenir les réponses à ses interrogations. « Ca va… Je vis chez mon frère maintenant… Et toi, comment vas-tu ? ». Misha afficha un air soupçonneux l’espace de quelques secondes, se demandant si Maëlle vivait réellement chez son frère ou s’il s’agissait tout simplement d’un moyen d’échapper à une quelconque invitation à revenir chez eux. Soit, ça ne la concernait plus désormais. « Je vais bien. » décréta-t-elle en soulignant ses propos d’un vague mouvement de la tête. En réalité, tout n’était que mensonge ; elle n’allait pas bien et pour cause, son tuteur repartait sur le front. « C’est long à expliquer, mon départ… Et c’est peut-être ça le problème, m’intégrer dans une autre sphère familiale. J’ai été abandonnée une fois par mes frères et sœurs, j’avais pas envie de revivre la même chose. Ne prends pas ça mal Misha, mais on sait jamais, absolument jamais. ». L’intéressée fronça les sourcils, se reconnaissant un peu dans le comportement de Maëlle sauf qu’elle n’avait jamais été jusqu’à fuguer et vivre dans la rue. « J’ai tout mon temps. » répondit-elle, d’un ton qui commençait nettement à se calmer. On sentait maintenant que Misha était plus motivée par la curiosité que par la colère.

Lorsque Maëlle se leva, Misha la suivit comme une ombre, craignant qu’elle ne disparaisse une nouvelle fois, mais finalement celle-ci vint s’assoir sur un tas de cartons. « Ce n’est pas super pour discuter, mais je n’ai pas franchement envie de parler de tout ça devant des tas d’oreilles curieuses. ». L’adolescent hésita une fraction de secondes, observant le tas de cartons qui jonchaient le sol et en arriva finalement à la conclusion que se mettre à son niveau était le meilleur moyen de tirer un enseignement de leur petite conversation. Misha se laissa choir à ses côtés en poussant un long soupir avant de jeter un coup d’œil autour d’elle. « Je suis désolée d’être partie comme ça, comme une voleuse. ». Des excuses… L’égyptienne ne s’y était pas attendue comme en témoignait l’air surpris qu’elle afficha une microseconde avant d’acquiescer en guise d’acceptation. « Je t’en ai voulu de ne pas t’être confiée à moi, mais avec le recul, je commence à te comprendre ; tu dois souffrir d’un complexe d’abandon, un truc du genre… Tu t’es attachée à des personnes qui ont disparu ou qui t’ont tourné le dos et ça t’as fait tellement mal que maintenant tu as peur de souffrir de nouveau alors tu inverses les rôles ; tu pars avant qu’on ne t’abandonne, mais tu fais souffrir ceux qui ce sont attachés à toi… C’est un cercle vicieux. ». Elle dévia son regard de Maëlle, comme si elle avait honte de lui montrer que, finalement, elle la comprenait très bien. « Et ça se passe bien chez ton frère ? »
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MessageSujet: Re: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptySam 25 Aoû - 23:15

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Revoir Omischa me faisait du bien mais, en même temps, tellement de mal. Elle m'en voulait et ça, je pouvais le voir dans ses yeux, dans son regard. C'était difficile de la voir me regarder ainsi mais je devais faire avec. C'était moi qui était partie comme une voleuse, pas elle et je ne lui avais jamais donné aucune explication et il semblerait que Charles ne lui ai pas dis qu'il m'avait rencontré il y a quelques jours de cela, deux ou peut être trois. Elle avait u temps, c'était une chose mais je n'étais même pas trois fois sûre de vouloir tout lui expliquer. Lui dire que j'avais peur d'être rejetée à un moment ou à un autre n'allait pas la faire se sentir mieux, loin de là même. Je la voyais déjà me dire que j'avais mal pensé et très mal réfléchis mais la spontanéité était une de mes caractéristiques après tout... Les mots avaient eu légèrement du mal à sortir mais je me sentais déjà un peu mieux une fois l'abcès crevé. Elle voulait des explications, elle en avait. Je lui avouais ma plus grande peur et faiblesse : la peur de l'abandon. Je m'excusais d'être partie, rien de plus simple mais le discours de la jeune femme me fit légèrement sourire. Elle savait totalement ce que je vivais, elle le comprenait et cela me rassurait. Je n'étais pas la seule à me sentir de cette façon même si j'étais surement la seule à réagir de cette façon. Quelle personne dôtée d'un minimum de sens et d'intelligence quitterait un appartement pour aller vivre dans le rue ? Personne. J'étais folle, inconsciente et j'avais fais du mal à deux personnes en partant sans revenir. « C'est tout à fait ça... » Omischa était la première personne a réellement comprendre pourquoi j'avais agis ainsi. Elle ne le cautionnait sûrement pas mais sa compréhension était un pas vers le pardon, je le savais, du moins je l'espérais. « Et ça se passe bien chez ton frère ? » Je lui fis un sourire tout en levant les épaules. Tout allait bien avec Edwin, je ne pouvais pas le nier mais j'avais toujours peur qu'il me renvoie en Angleterre. Il me promettait de ne jamais le faire mais je n'avais pas pour habitude de faire confiance à qui que ce soit et cela ne changeait pas avec mon frère. « Ca va mais j'ai quand même du mal à m'adapter à tout ça... Il est devenu mon tuteur légal pour que je puisse rester aux Etats-Unis sinon mes parents venaient me rechercher par la peau des fesses pour que je rentre, mais bon, tu sais, ils sont venus voir ma sœur quand elle a accouché une semaine après que je sois partie de chez eux. Ils savaient que j'étais à New York mais ils ne m'ont pas cherché... Mais ils voulaient que je rentre... Tu as de la chance d'avoir Charles, il prend tellement soin de toi, comme si tu étais sa propre fille... Ca va toujours chez lui ? » Question banale parce que j'étais persuadée que tout allait à la perfection la bas, comment pourrait-il en être autrement ? Mischa était une personne formidable sans parler de Charles qui avait ouvert sa porte à une étrangère pour lui venir en aide. Je regrettais tellement d'être partie mais je devais le faire. Dans un souffle, je dis « Tu sais, j'avais l'impression de profiter de votre hospitalité... Il y a des gens qui avaient bien plus besoin d'une douche, de repas et d'amour que moi... J'avais l'impression de me servir de vous et je ne pouvais pas vivre comme cela... je m'en serais voulue toute ma vie » On ne m'avait jamais mais alors absolument jamais appris à me servir des gens mais plutôt à les aider et j'étais un poids dans la petite famille recomposée que formait le jeune Sutterland et la belle brune qu'était Omischa. Je les avais considéré comme ma famille mais eux ? Bonne question...
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MessageSujet: Re: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptyJeu 30 Aoû - 21:39

Même si elle avait attendu ses explications durant ce qui lui semblait être une éternité, Omisha se surprenait finalement à les trouver bien dérisoires. Elle n’avait pas à déverser sa colère sur Maëlle, c’était injuste vis-à-vis de sa situation ; Omisha avait tout tandis que l’anglaise n’avait plus rien. « C’est tout à fait ça… ». L’égyptienne baissa la tête et acquiesça d’un vague signe de la tête pour lui signifier qu’en fin de compte, elle comprenait tout fait à sa situation pour avoir vécu dans la peur d’être rejetée quelques années plus tôt. Elle avait rejetée une fois par sa propre famille, mais fort heureusement Charles avait répondu présent et l’avait aidé à sortir la tête de l’eau suite à la tragique disparition de son père. « Ca va mais j’ai quand même du mal à m’adapter à tout ça… Il est devenu mon tuteur l’égal pour que je puisse rester aux Etats-Unis sinon mes parents venaient me rechercher par la peau des fesses pour que je rentre, mais bon, tu sais, ils sont venus voir ma sœur quand elle a accouché une semaine après que je sois partie de chez eux. Ils savaient que j’étais à New York mais ils ne m’ont pas cherché… Mais ils voulaient que je rentre… Tu as de la chance d’avoir Charles, il prend soin de toi, comme si tu étais sa propre fille… Ca va toujours chez lui ? ». Durant toute son explication, Misha observait et écoutait Maëlle avec attention, cherchant peut-être à détecter une once de mensonge et pourtant l’anglaise lui semblait être la plus sincère du monde. « Ils n’ont même pas cherché à savoir où tu te trouvais et comment tu allais ?! » s’indigna Omisha, incapable de se retenir. Pour elle, c’était totalement aberrant comme situation ! Quant au fait qu’elle ait de la chance de vivre avec Charles, elle n’en doutait pas, mais son départ pour l’Afghanistan avait engendré certains questionnements chez l’adolescente qui poussa un soupir avant de lui répondre. « Pas vraiment. Il retourne bientôt en Afghanistan, du coup ça nous a un peu miné le moral et on s’évite alors que la logique voudrait qu’on profite du temps qu’il nous reste, mais… Je le fuis parce que j’ai peur de souffrir. » avoua-t-elle, trouvant cette situation quelque peu ironique ; elle avait eu dans l’optique de lui faire la morale sur son départ précipité de leur foyer et au final, Omisha ne valait guère mieux.

Elles se ‘réconciliaient’ dans une ruelle, sur un carton… C’était… Original, il fallait bien l’avouer. « Tu sais, j’avais l’impression de profiter de votre hospitalité… Il y a des gens qui avaient bien plus besoin d’une douche, de repas et d’amour que moi… J’avais l’impression de me servir de vous et je ne pouvais pas vivre comme cela… Je m’en serais voulu toute ma vie. ». Misha resta silencieuse un moment avant de secouer la tête. « Qu’est-ce que tu racontes, Maëlle ? Toutes ces choses… tu les mérites aussi. Enfin, je te dis ça, mais je ressens parfois la même chose vis-à-vis de Charles, j’ai toujours peur d’être un fardeau pour lui et j’ai même trouvé un job de serveuse chez Starbucks sans même lui en avoir touché un mot, d’ailleurs ça fait presque deux mois et il n’est toujours pas au courant. » dit-elle en pouffant d’un rire jaune. « Je suis désolée, je n’aurais pas dû te juger comme je l’ai fait. »

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MessageSujet: Re: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptyVen 31 Aoû - 17:27

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« Ils n’ont même pas cherché à savoir où tu te trouvais et comment tu allais ?! » Levant les yeux, je lui fis 'non' de la tête avant de laisser sortir une soupir d'exaspération. Non, ils avaient été là, à quelques mètres de moi, dans un hôpital huppé et n'avaient absolument pas cherché à me retrouver. À croire que savoir que j'étais à New York était la seule chose qui les intéressait. La façon dont je vivais les importait peu. Voilà qui était mes parents ; deux crétins qui avaient engendrés neuf enfants et s'étaient occupés de la moitié, tout au plus. Elisabeth avait été mise de côté, on m'avait légèrement mise de côté puisque la maladie d'Olivia prenait toute la place et il en était de même pour mes autres frères et sœurs. Autant j'avais été proche de ma sœur, autant je pouvais la détester de temps à autre. Passer d'un sentiment à l'autre n'était pas la chose que je préférais mais je faisais avec, c'était ça être humaine et avoir un cœur n'est-ce pas ? Écoutant ce qu'Omischa avait à dire, je grimaça légèrement. Il repartait, c'était donc pour cela que je l'avais trouvé si étranger l'autre jour... J'avais l'impression qu'elle gâchait ses derniers moments avec lui mais je ne pouvais pas lui dire, vraiment. Ce serait tellement mal venu, c'était l'hôpital qui se foutait de la charité si j'ouvrais ma bouche sur ce point. Seulement, c'était plus fort que moi et dis « Je comprends mais sérieusement Mischa, ne gâche pas tes derniers moments avec lui... Tu vas le regretter quand il sera à l'autre bout de la planète et là, il sera trop tard pour regretter justement. Il faut vivre au jour le jour, profiter au maximum avant que tout foute le camp » Autant avant je faisais attention à tout, autant maintenant je vivais ma vie au jour le jour, je faisais ce que je voulais et ne regrettais rien. Dans un souffle, je dis « Mieux vaut des remords que des regrets, simple avis... » J'avais honte d'être partie de chez Charles et Omischa mais je ne regrettais rien. Peut être le fait de leur avoir fait du mal mais c'était ce que j'avais jugé être le mieux pour moi à ce moment même. Bien entendu, tout était différent maintenant mais je ne changeais pas d'avis à ce sujet. J'avais fais ce que j'avais pensé le mieux pour moi, un point c'est tout. Profiter des gens n'était absolument pas quelque chose que je voulais faire et il n'y avait qu'à voir le ridicule de cette situation : deux jeunes femmes qui se réconcilient assise sur un bout de carton. Nous discutions d'un sujet très important et pourtant, à nous voir, on pourrait croire que nous attendions notre dealer de drogue. Cela me touchait qu'elle pense que je méritais tout cela mais je ne le voyais pas comme cela. J'avais vécu six semaines dans la rue, certains naissaient entre deux cartons et restaient dans la rue toute leur vie. Ces gens avaient besoin d'aide pour se remettre dans le système, je n'y étais jamais vraiment sortie. J'avais beau me sentir bête de ressentir tout cela, savoir que je n'étais pas la seule me faisait chaud au cœur. Savoir que l'on est pas seul et toujours agréable. Je souris à la brunette et dis « Je crois qu'il ne fait pas plus attention que cela, il voit que tout va bien donc il ne s'inquiète pas... C'est mieux ça que quelqu'un toujours sur son dos et puis ton histoire est différente de la mienne.. » Elle n'avait pas rencontré le jeune homme lorsqu'il était de sortie pour vacciner une bonne partie des sans abris. Je les avais vraiment rencontré dans une mauvaise passe et les entendre me pardonner me faisait du bien. Souriant, je pris la main de la jeune égyptienne et dis « J'ai vécu pire va ! Ça arrive à tout le monde de juger et tant que tu me pardonnes, tu peux avoir pensé les pires choses de moi, ça ne me gène pas... » Elle pouvait penser que j'étais une garce, une profiteuse ou une folle, je m'en fichais bien tant que je pouvais enfin retrouver la jeune femme qui m'avait si bien accueillie chez elle. La regardant, je dis « Ca te gène si on marche un peu ? J'ai peur que la police croit qu'on se drogue ou je ne sais quoi... Ils ont de drôles d'idées dans la tête ces gens, si tu savais » On pouvait me dire ce qu'on voulait mais les policiers jugeaient énormément et je ne voulais pas attirer de problèmes à mon amie. Me levant, je lui tendis la main pour l'aider à se relever et dis « Tu as quelque chose à faire ? » Moi, absolument pas mais bon, je pouvais totalement lui tenir compagnie dans ses emplettes ou je ne sais quoi. Nous avions quelques choses à rattraper toutes les deux même si je me doutais bien qu'elle ne serait pas confiante tout de suite, du moins pas à cent pour cent...
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MessageSujet: Re: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptyDim 2 Sep - 19:14

Misha s’en voulait d’avoir marqué une telle distance avec Charles et elle avait conscience de gâcher le précieux temps qui leur restait, cependant à chaque fois que l’adolescente avait cherché à rétablir le contact quelque chose l’avait freiné ; Charles aussi avait pris ses distances. En dehors de ses heures de travail que Misha avait fini par apprendre par cœur, l’infirmier n’était plus aussi présent qu’auparavant et l’égyptienne commençait sérieusement à extrapoler sur sa garde. Peut-être lui avait-il trouvé une famille d’accueil ? Non. Il lui en aurait parlé au préalable et ce, même si leurs relations n’étaient plus au beau fixe. Son tuteur lui cachait forcément quelque chose, et Misha ne tarderait pas à la découvrir. « Je comprends mais sérieusement Misha, ne gâche pas tes derniers moments avec lui… Tu vas le regretter quand il sera à l’autre bout de la planète et là, il sera trop tard pour regretter justement. Il faut vivre au jour le jour, profiter du maximum avant que tout foute le camp. Mieux vaut des remords que des regrets, simple avis… ». Ca, Misha en avait pleinement conscience et y pensait tous les jours, mais elle était incapable de faire le premier pas. Pourtant, c’était bien l’égyptienne qui avait tourné le dos à son tuteur, il était donc de son devoir de tout réparer, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. L’adolescente ne put s’empêcher de pouffer de rire à la remarque de Maëlle, trouvant la situation un peu ironique. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais… » répliqua-t-elle, plus sur le ton de la rigolade que sur celui du reproche. « Je le regrette déjà, tu sais, mais à chaque fois que je fais le premier pas, il fait un pas en arrière. Il rentre tard ces derniers-temps, s’absente beaucoup plus que d’habitude. » commença-t-elle, l’air songeur. Maintenant qu’elle en parlait à quelqu’un les choses lui apparaissaient sous un nouveau jour et Misha prenait conscience de la situation. « En fait, je crois qu’il voit quelqu’un. Quelqu’un dont la présence est manifestement plus agréable que la mienne. Voilà pourquoi je comprends ce que tu ressens, Maëlle. Je n’ai jamais eu de famille typique, mon père m’a élevé et quand il est mort c’est Charles qui a pris ma garde, ça a toujours été nous deux et là… Tu crois que je suis égoïste ? » demanda-t-elle.

Elle sentit la main de Maëlle se poser sur la sienne et redressa la tête, curieuse. « J’ai vécu pire va ! Ca arrive à tout le monde de juger et tant que tu me pardonnes, tu peux avoir pensé les pires choses de moi, ça ne me gène pas… Ca te gène si on marche un peu ? J’ai peur que la police croit qu’on se drogue ou je ne sais quoi… Ils ont de drôles d’idées dans la tête ces gens, si tu savais. ». Un sourire étira finalement ses lèvres. Elle était soulagée. Soulagée de savoir qu’elles s’étaient pardonnées l’une à l’autre. Misha agrippa sans hésitation la main que Maëlle lui tendait pour l’aider à se relever et une fois fait, elle épousseta instinctivement son pantalon. « Oui, marchons un peu. » dit-elle en lui emboîtant le pas sur le trottoir de la grande avenue qu’elles avaient emprunté en courant un peu plus tôt. Maëlle devait sans doute connaître New York beaucoup mieux que Misha pour y avoir passé son temps. Les propos que l’anglaise tenait sur ses parents lui revenaient en tête et l’égyptienne secoua la tête de gauche à droite en trouvant cela désolant et irresponsable. Comment pouvait-on délaisser un enfant – son enfant – à ce point ? Honnêtement, Misha avait été rejetée par ses grands-parents, mais l’amour que son seul parent lui avait porté lui avait amplement suffit ! Et puis, l’égyptienne avait eu la chance de bien être entourée : Charles, Logan, Luke & maintenant Jamie, quatre hommes qui savaient prendre soin d’elle et la protéger comme une véritable princesse. « Tu as quelque chose à faire ? » lui demanda finalement Maëlle, interrompant le fil de ses pensées. « Non. A vrai dire, je viens de terminer mon service à l’instant. Pourquoi ? Tu penses à quelque chose en particulier ? »


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MessageSujet: Re: omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ omischa&maëlle;; ❝ we need to talk ❞ EmptyDim 2 Sep - 20:38

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Alors que nous discutions, je me permis de donner un léger conseil à Omischa. Il fallait que tout cela sorte, que je lui dise de profiter avant qu'il soit trop tard et sa réponse ne m'étonna guère. L'attaque était la meilleure des défenses et ça, la jeune égyptienne l'avait bien compris. Je n'étais pas vexée ni touchée par ce qu'elle venait de dire, je la comprenais totalement et j'aurais plus ou moins répondu la même chose si elle m'avait donné un conseil qu'elle n'avait pas respecté. C'était ça la vie après, dire des choses et ne pas être fichu de les appliquer. Plus j'écoutais la jeune brune parlait et plus je me rendais compte de quelque chose... Charles avait quelqu'un dans sa vie et Omischa allait en souffrir. Je ne pouvais pas dire pourquoi, ni comment je le savais mais cela coulait de source. Le soir, il sortait pour voir sa chère et tendre, laissant la brunette à la maison et quand il rentrait, il était sûrement trop tard pour parler et c'était tous les jours pareils. Je savais trop bien ce que la jeune demoiselle vivait. Le schéma n'avait pas été le même à la maison mais presque. Mes parents avaient toujours la même chose en bouche et dès qu'il fallait changer de sujet, il n'y avait plus personne. « Tu crois que je suis égoïste ? » Souriant légèrement, je lui fis non de la tête. Bien sûr que non elle n'était pas égoïste, elle voulait juste avoir de bonnes bases et continuer sa vie comme cela. Je ne connaissais pas tout du passé d'Omischa mais j'en savais assez pour savoir qu'elle aurait bien du mal à 'partager' le jeune Sutherland avec qui que ce soit. C'était humain après tout et je devais avouer que je ressentais la même chose. Devoir composer avec quelqu'un d'étranger à notre entourage n'était pas tous les jours choses faciles et je n'y arrivais toujours pas, alors que cela faisait quelques semaines que je connaissais la vérité. « Si tu étais indifférente, ce serait même étrange Omischa... S'il a trouvé quelqu'un, c'est tant mieux pour lui mais il n'a pas à te mettre de côté pour autant. Si tu veux on pourra aller le voir ensemble... Tu y arriverais s'il y avait quelqu'un avec toi ? » J'étais prête à me retrouver dans la posture la plus déstabilisante qu'il existait pour qu'elle se sente mieux. Me retrouver au milieu d'une conversation 'père-fille' n'était vraiment pas quelque chose d'agréable. Je les imaginais déjà s'expliquer et être à fleur de pot et moi, à côté, tel un piquet, un décor dans la discussion. Seulement, s'il le fallait, je le ferai puisque la jeune femme en ferait autant pour moi et je le savais. Nous soutenir avait été notre fort pour les quelques jours que j'avais passé avec et je savais très bien qu'avec un peu d'aide, on faisait les choses plus facilement même si cela faisait toujours aussi mal. Debout, nous marchions quelques temps avant que je demande à la brunette si elle avait quelque chose à faire. Je n'avais rien de prévu, rien à faire à New York aujourd'hui et je comptais rentrer juste après ma boisson... Seulement, comme toujours, mes plans avaient été changés en plein milieu d'après-midi. Souriant, je dis « Rien du tout » Je ris légèrement avant de plonger une main dans mon sac à main et de sortir un téléphone qui ressemblait à tout sauf à un téléphone décent. J'avais acheté cette antiquité pour une poignée de pain et cela n'était pas plus mal. Regardant un message, je dis « Je voulais tenter de trouver une salle où Edwin et son groupe puissent jouer mais je suis totalement perdue dans New York... J'ai du acheter un plan pour me rendre à l'université, t'y crois toi ? » Je ria légèrement avant de continuer mon chemin. J'avais visité le New York du dessous mais les quartiers et tout ce qui allait avec, je n'y connaissais strictement rien. Omischa devait être aussi perdue que moi vu son petit rire. Passant une main dans mes cheveux, je dis « Si ça ne te gène pas, j'ai un bouquin à acheter pour la rentrée, un super code civil. Ça va me couter tout mon argent de poche mais bon... Tu entres en quoi déjà à la rentrée ? Ton travail te plait ? » Nous avions enterré notre hache de guerre et maintenant je comptais bien m'intéresser à la jeune femme encore un peu plus. Elle était la seule jeune femme de mon âge que je connaissais, autant dire que cela la rendait encore plus spéciale à mes yeux.
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