Vingt-et-une heure cinquante-trois. Chez moi. Sur le canapé. Je regarde la télévision sans trop y penser, laissant défiler devant mes yeux azur des tas d'informations. Bizarrement on pourrait croire que j'aime les jeux télévisés débiles ou encore la télé réalité. Loin de là, tout ces trucs sont totalement débiles et n'apporte rien, ne m'apporte rien. Quitte à rire je préfère tout autant un spectacle humoristique, voir un film pourri, mais pas ça. En fait si mon écran plat est allumé, c’est la plupart du temps sur des informations continues, histoire de savoir comment va le monde. Alexander trouve que cela me rend aigri, de voir des informations pessimiste et tristes, toute la journée, mais je m’y suis habitué, au final. Un bâillement s’échappe de mes lèvres entrouvertes, mais je me reprend en me redressant dans mon canapé de cuir. Ce soir ce qui m’attend est bien plus réjouissant, une fête à lieu dans le Midtown, mais pas une fête simple. Non, le genre de fête que j’aime plus que tout au monde, ce n’est pas le banale fête entre adulte, ni la skin party d’étudiant. Non, cela s’approche plus d’un gala sauf qu’au lieu de discours ennuyeux, on danse et au lieu de champagne on a de la vodka. Néanmoins les gens là-bas sont polis, sexy et la plupart du temps, riches. Même si je déteste ce genre de personne … oh mon dieu qu’ils savent faire la fête ! Et puis je ne dis jamais non à de jeunes héritiers et héritières en quête d’expérience. Dès qu’un nouveau fait son apparition, il ou elle est prisé de partout, chacun veut avoir un bout de lui. Enfin, même si il n’y a pas de ‘junior’ on trouve toujours un moyen de s’amuser dans des fêtes comme celle-là. D’ailleurs je ferais bien d’y aller, non ? Elle commençait à vingt-deux heures, comme toutes les autres, et le temps que je m’habille –tenue correcte exigée- et que je fasse le trajet –en limo, évidemment -, il me faudrait bien une vingtaine de minute. Ah oui, règle importante, dans ce genre de fête, ne jamais arriver à l’heure…

Vingt-deux heure quinze. Dans ce qui me semble être un appart luxueux, je ne saurais le dire, peut-être parce qu’il y a trop de monde ? Je rentre dans la salle, un sourire des plus charmeurs aux lèvres. Je porte un costard noir aux revers rouges bordeaux, une rose de même couleur dans la petite poche, côté cœur. Être distingué et élégant en toute situation, voilà ma devise. Des regards se tournent vers moi, on chuchote, par-ci par là. Certain me connaissent déjà, d’autres pas du tout. Néanmoins je dois être un des plus hauts rangs par ici, je ne pense pas que la fête accueille d’autre Prince. Du coup, j’ai le droit à un tas de sourire, pas un seul d’un homme cependant, voilà ce qu’il manque à New-York, des bisexuels. Le léger soupire qui passa mes lèvres fut transformé en un sourire flatteur dès que j’aperçus l’hôte de la fête. Une femme, une blonde pulpeuse qui devait avoir mon âge mais qui n’avait pas perdu de temps pour refaire son visage. Dommage, elle devait être jolie, avant.

Dix minutes plus tard j’étais installé dans un de ces fauteuils ‘lounge’, un verre de whisky à la main je faisais discussion avec une jeune femme aux cheveux sombres qui devait avoir la vingtaine, elle souriait énormément, peut-être trop. A vrai dire, elle n’était pas vraiment intéressante et ne m’intriguait pas le moins du monde, même le sexe avec elle ne promettait rien. Lorsqu’elle s’aperçut qu’elle n’obtiendrait rien de moi et de mon air décontracté –mais distant- elle partie avec un sourire gêner. Bon, ce qui me manquait là, tout de suite maintenant, c’était James. Qui était-ce ? Un ami de fête, quelqu’un avec qui je pouvais discuter de tout et de rien et faire des pronostics sur les participants de la soirée. Je n’étais pas extrêmement proche de lui mais j’aimais bien quand il était là. D’ailleurs il devrait être là, je l’avais mis au courant pour cette soirée … Je sortais mon portable de ma poche, blackberry, obligation parentale –tout comme la limo, en fait-, je ne comprenais décidemment pas mes parents. Mais je n’allais pas me plaindre. Avec un léger soupire et après une gorgée de whisky, j’envoyais un sms à James.

From:Erwan To:James a écrit:

Mister Nothomb aurait-il l'amabilité de rejoindre son vieil ami qui l'attend sagement ?