Kovu n'était pas de bonne humeur, loin de là. Il s'était levé en retard, ça ne lui arrivait jamais, il était réglé comme une horloge, il se réveiller à 5h du matin, à 5h30 il était devant son café, frais et dispo pour sa journée, à 6h sa sœur revenait de son boulot et durant ce temps il nourrissait sa nièce. Après, il pouvait aller voler des voitures sans trop de soucis, ils vivaient à une heure du cœur de New York, mais il prenait toujours une voiture au hasard pour se rendre sur l'île de Manhattan, c'était là qu'il volait ses plus gros butins, tout le monde savait que les riches de New York exposait leur voiture du mieux qu'ils pouvaient, criant leur richesse. C'était pour ça que Kovu n'avait aucun scrupule à les revendre, quand la voiture était trop belle, il la revendait aussi tôt à un marchant de l'îlot lui-même, mais dès qu'il pouvait, il ramenait la voiture à son revendeur habituel du Queens.

Sauf que son retard avait tout foutu à l'eau, sa nièce Zola avait été difficile cette nuit et il avait difficilement trouvé le sommeil sans cesse perturbée par l'enfant qui faisait ses dents... peu réveillé, quand son réveil avait sonné dans un geste automatique il l'avait coupé et c'était Shanice qui était venu le réveiller à son retour du boulot. Il lui avait fallu 20 minutes pour se préparer mais comme il était en retard, il n'avait même pas su profiter de son café. Si ça ça ne s'annonçait pas comme une journée de merde !

Donc le voilà du coup, seul comme un con à chercher une voiture à voler. Il s'était dirigé vers l'Uptown en premier lieu, ce n'était pas reconnu comme étant très riche, mais de tous les coins de la Grosse Pomme, c'était bien le seul qu'il appréciait, les restes des quartiers criaient trop leur richesse au point de le mettre en colère. Ils n'avaient même pas conscience de la chance qu'ils avaient ! Lui en chiait tellement pour vivre dans un appartement minable du Queens et leur loyer ici à Manhattan équivalait presque à 3 mois de boulot intense. Il grogna avant d'apercevoir une voiture pas mal. C'était pas canon mais c'était mieux que rien, ça allait lui rapporter 300$, c'était déjà ça. Il se dirigea vers la voiture, sortit un fil de fer qu'il avait toujours sur lui pour le faire glisser dans la fente de la fenêtre, à force d'expérience, il savait dans quel angle rentrer l'objet. Il entendit le déclic familier de la portière qui se déverrouille et il eut un sourire satisfait. Dans un besoin de se rassurer, il fit un tour d'horizon avec ses yeux avant de tomber sur une paire d'yeux qui le fixaient de façon incrédule... il ne sut pas comment réagir, c'était la première fois de sa carrière qu'on le voyait voler une voiture... il ouvrit la bouche pour se justifier mais aucun son cohérent ne réussit à en sortir. Il était prêt à fuir sans se retourner quand il entendit une sirène de police au loin, il pâlit affreusement et fit la seule chose logique, il alla trouver la fille qui était tout aussi choquée que lui et lui prit le bras pour la tirer vers la voiture fraichement ouverte. « S'il vous plait, venez, je ne vous ferais aucun mal... mais s'il vous plait... s'il vous plait, vous devez venir... » la supplia-t-il de façon désespéré. Il ne pouvait pas aller en prison, pas quand ses frères et sœurs comptaient sur lui... il la poussa vers la place passager avant sans lui laisser le temps de comprendre ce qu'il se passait. Il prit place à la place conducteur et il prit la fuite avec une parfaite inconnue à ses côtés. Il lui lança un regard en coin avant de serrer nerveusement ses mains sur le volant. « Je suis Kovu... j'ai 20 ans, je vole des voitures depuis que j'ai 13 ans et je vous supplie de ne pas me vendre à la police... s'il vous plait... je ne suis pas méchant j'ai juste... » il fronça les sourcils en fixant la route d'un air absent. « J'ai juste besoin d'argent pour ma famille. » avoua-t-il du bout des lèvres se trouvant à se confier à une parfaite inconnue sur des choses intimes de son existence.

Kaliska avait décidé de se mettre au jogging. Elle avait eu cette idée là en lisant un article à ce propos dans un magasine l’autre jour et avait décidé de s’y mettre. Elle avait décidé que ce serait sa résolution pour la nouvelle année, faire du sport. Bizarrement, sa sœur avait rit quand Kali lui avait confié ça. La jeune femme avait été vexée, évidemment. C’était dingue que les gens croient aussi peu en son talent de sportive. C’était peut-être son sens de l’équilibre inexistant qui faisait ça, ou son manque de courage constant. En tout cas, c’était injuste ! C’est du moins ce qu’avait pensé la jeune femme la veille au soir quand elle avait décidé de se lever tôt le lendemain matin pour aller courir. Néanmoins, maintenant que le lendemain en question était arrivé, elle comprenait mieux pourquoi sa sœur avait ri. Accessoirement, elle se demandait aussi quelle idée étrange lui était encore passée par la tête. Il était très tôt, trop tôt, elle était assise à la table de sa cuisine en train de fixer d’un regard vide son café en train de se faire. Elle ne savait pas exactement pourquoi elle n’était pas repartie se coucher. De toute façon, quand bien même elle sortait courir ce matin, personne ne la croirait jamais.

Deux tasses de café et une douche plus tard, Kali était assise devant son armoire en serviette, cherchant ce qui pourrait ressembler de prêt ou de loin à un jogging. C’était son dernier espoir, elle avait déjà cherché dans la pile de linge qui traînait par terre et dans le linge sale. Toute personne normale n’aurait sûrement pas procéder dans cet ordre là pour chercher quelque chose mais Kali n’était pas normale. Et dans son armoire, il n’y avait rien non plus. Elle referma la porte du placard exaspérée et se laissa tomber sur le tapis. Maintenant, elle allait peut-être pouvoir recommencer à dormir. Elle avait froid et le sol était loin d’être confortable mais soit. Elle resta allongée sur son tapis un long moment avant de se décider à se lever et à enfiler un jean et un tee-shirt qu’elle avait jeté sur son lit en fouillant son armoire tout à l’heure. Elle n’allait pas courir non, mais elle n’avait aucune envie de resté dans son appartement non plus. Elle détestait tellement cet endroit.

Elle aurait mieux fait d’y rester. Ce fut sa première pensée lorsqu’elle arriva dans la rue et assista à un spectacle qu’elle aurait préféré ne pas voir. Quelqu’un – un homme – était visiblement en train de forcer la porte d’une voiture. Lorsqu’elle vit cela, elle se figea se demandant ce qu’elle devait ou non faire. Son instinct de survie – parce qu’il fallait croire qu’elle en avait bien un – lui dictait de faire demi-tour et de rentrer chez elle. Là, elle appellerait la police ou autre chose dans ce genre-là. C’était bien ce qui devait être fait dans ce genre de situation non ? Mais elle ne bougea pas. Le jeune homme la vit mais là encore, elle ne fit pas le moindre geste. Il s’approcha d’elle et l’attrapa par le bras et elle remarqua à ce moment-là qu’il avait l’air vraiment mal. C’était sûrement normal, elle l’avait vu forcé la porte d’une voiture. Mais, il n’avait pas l’air menaçant pour autant. « S'il vous plait, venez, je ne vous ferais aucun mal... mais s'il vous plait... s'il vous plait, vous devez venir... » Ce n’était pas pour autant qu’elle avait envie de le suivre. Il disait qu’il ne lui ferait aucun mal mais elle n’était pas sûre de pouvoir avoir confiance dans ses paroles. Elle ne faisait pas confiance en général alors elle n’allait pas commencer aujourd’hui. Elle se retrouva quand même assise sur le siège du passager à regarder les immeubles qui défilaient lorsque le jeune homme démarra la voiture. « Je suis Kovu... j'ai 20 ans, je vole des voitures depuis que j'ai 13 ans et je vous supplie de ne pas me vendre à la police... s'il vous plait... je ne suis pas méchant j'ai juste... » Kali posa son regard sur le jeune homme, Kovu, et l’observa tandis qu’il poursuivait sa phrase. « J'ai juste besoin d'argent pour ma famille. » Non, il n’était pas menaçant. Ni méchant. Il l’avait dit lui-même mais jusqu’à maintenant, elle n’avait pas été sûre de devoir le croire. D’ailleurs, elle avait encore quelques doutes. Parce qu’il pouvait toujours devenir menaçant si elle ne faisait pas ce qu’il voulait. « Je ne vous vendrais pas à la police. » C’était la vérité, elle n’en avait jamais réellement eut l’intention de toute manière. Son regard se reposa sur la route et elle fini par poser la question qui lui était venu à l’esprit lorsqu’il s’était tut. « Pourquoi ? » Elle voulait savoir pourquoi il volait des voitures depuis ses 13 ans, pourquoi, à vingt ans, il devait faire ça pour ramener de l’argent à sa famille. Mais elle n’était pas sûre qu’il veuille bien lui apporter des réponses à as question.

Il aurait mieux fait de rester chez lui aujourd'hui. Voilà, c'était ce sentiment qui prédominait tout le reste, toutes ses autres pensées. Il était dans une histoire unique, un truc qui ne lui était encore jamais arrivé, lui qui avait toujours fait preuves de prudence, le voilà qu'il commettait une erreur de débutant ! Et que pouvait-il dire pour plaider sa cause ? Parce qu'il était coupable de cet acte depuis des années et personne dans le monde de la justice ne pourrait le défendre, c'était un cas perdu, les assistants sociaux essayaient de le prouver chaque année pour lui enlever la garde de ses cadets, mais leurs points à l'école prouvaient qu'il ne faisait pas preuve de négligence, ils étaient bien éduqué, bien habillé, il subvenait à leur besoin avec sa sœur... pas dans les meilleures conditions pour ramener de l'argent mais ils ne pouvaient pas se plaindre, ils n'avaient pas fait d'études, s'ils bossaient quelque chose de normal, ils seraient exploités pour bosser un nombre d'heure incalculable. Bien sûr, là ils bossaient beaucoup, mais Kovu opérait surtout le matin & très tard le soir, l'aprèm, il avait tout à loisir de s'occuper de sa famille. Sa sœur bossait la nuit, dormait le matin et s'occupait de l'entretien de la maison début d'après-midi, ils avaient trouvé un équilibre dans leur vie de fou mais c'était un équilibre fragile, leur boulot n'était pas quelque chose de stable, si Kovu se faisait pincer, il savait qu'il n'aurait aucune chance et que Shanice devrait bosser encore plus pour leur famille... et ça il ne pouvait pas l'accepter, il ne pouvait pas imaginer arrêter ou se faire arrêter. Sa sœur se rendrait malade, ce n'était pas une option. C'est pourquoi il parla pour défendre sa cause, à cœur perdu, il devait tout faire pour convaincre cette pauvre fille qui avait eu la malchance d'être au mauvais endroit au mauvais moment. « Je ne vous vendrais pas à la police. » il poussa un soupir rassurer et ses doigts se décrispèrent du volant. Il ferma quelques secondes les yeux et il sentit les battements de son cœur s'apaiser. Il était rassuré, il n'allait pas croupir le restant de ses jours en prison... 20 ans c'était beaucoup trop jeunes pour que sa vie s'arrête brusquement !

« Pourquoi ? » il cligna des yeux ne s'attendant pas à cette question. Il n'y répondait jamais d'ordinaire, c'était sa vie et elle ne concernait personne d'autres. Sauf que cette fille venait de lui dire qu'elle n'allait pas le balancer à la police alors qu'elle avait tous les droits... pesant le pour et le contre, il finit par cèder, il lui envoya un regard nerveux. « Mes parents sont mort quand j'étais jeune. Mon oncle... il est incompétent... et mes frères et sœurs... ils étaient des bébés encore alors... je suis l'aîné, j'ai juste pris mes responsabilités pour ramener de l'argent... bosser quelque chose de "normal" est impossible pour un enfant, et être payé 5$ de l'heure pour tondre une pelouse n'allait pas m'aider à nourrir 7 bouches... » il haussa les épaules avec indifférence, exposant sa vie à une parfaite inconnue. Il ne voulait pas qu'elle ait pitié de lui, il ne regrettait pas sa vie, il ne disait pas qu'il n'en chiait pas, juste... qu'il avait le sentiment d'avoir fait les bons choix, faire preuve de pitié pour lui c'était sous-entendre qu'il n'avait pas de chance. Mais cette vie il l'avait voulu et pour rien au monde il ne la changerait. « Pourquoi est-ce que vous ne me dénoncé pas ? » finit-il par demander en lui lançant un regard interrogatif, depuis le début, enfin, non, depuis qu'elle avait dit qu'elle ne le ferait pas il se posait des questions.

Elle ne s’attendait pas spécialement à ce qu’il réponde à sa question. Ca ne la regardait pas franchement après tout. Elle fut donc surprise lorsqu’il prit la parole et qu’il lui donne un raison au fait qu’il volait des voitures. « Mes parents sont mort quand j'étais jeune. Mon oncle... il est incompétent... et mes frères et sœurs... ils étaient des bébés encore alors... je suis l'aîné, j'ai juste pris mes responsabilités pour ramener de l'argent... bosser quelque chose de "normal" est impossible pour un enfant, et être payé 5$ de l'heure pour tondre une pelouse n'allait pas m'aider à nourrir 7 bouches... » La jeune femme posa son regard pendant plusieurs minutes sur le jeune homme et finit simplement par hocher la tête. Elle aurait pu prendre un air désolé et montrer compatissante comme l’aurait fait un tas de gens mais ce n’était pas vraiment son genre d’agir comme ça. « D’accord. » A la voir, on aurait pu croire qu’elle se moquait complètement de ce qu’il venait de lui dire mais ce n’était pas le cas. Son regard se posa sur la route dehors et les immeubles qui défilaient, elle se sentait plus détendue maintenant. Elle avait abandonné toute méfiance à l’égard du conducteur de la voiture et ne s’inquiétait plus de ce qu’il pourrait lui arriver.

« Pourquoi est-ce que vous ne me dénoncé pas ? » La jeune femme garda le regard fixé sur la route dehors, ne faisant pas mine de l’avoir entendue. Le fait était qu’elle ne savait pas réellement pourquoi. Au début, elle avait dit ça juste parce que c’était ce qu’il voulait entendre et puis, elle s’était rendue compte qu’elle le pensait vraiment. Si elle avait vraiment voulu le dénoncer, elle l’aurait fait avant même qu’il vienne jusqu’à elle, elle savait faire preuve de rapidité parfois et elle aurait pu sans problème rentrer dans l’immeuble tout de suite. Elle savait que si elle cherchait vraiment, elle arriverait sûrement à trouver une raison à cela mais elle n’en avait pas envie. Remonter à la surface des souvenirs qui lui était encore trop douloureux ne faisait vraiment pas partie de ce qu’elle avait prévu aujourd’hui. Elle secoua la tête pour chasser ces idées et haussa les épaules après s’être tourné vers lui. « Vos frères et sœurs ont besoin de manger alors bon… » C’était une très bonne raison ça, dommage que ça ne puisse pas être la bonne. « Et puis, ce n’est pas ma voiture donc ça m’est pas mal égal. C’est celle de mon voisin, il est tellement con et méchant que ça ne lui fera pas de mal. » Elle imagina la tête furieuse de son voisin et un sourire se dessina sur ses lèvres. En plus d’être con et méchant, il était aussi incroyablement lourd et collant. Ces derniers temps surtout, elle le croisait très souvent « par hasard » dans les couloirs et à chaque fois, elle était sûre de ne pas pouvoir repartir avant d’avoir entendu tout ce qu’il était décidé à lui raconter, c'est-à-dire, toute sa vie. « Je n’ai pas fini d’en entendre parler de ça. » murmura-t-elle alors pour elle-même.

En regardant de nouveau à l’extérieur de la voiture, elle s’aperçut qu’elle ne savait pas dire où ils se trouvaient exactement en ce moment. Elle fronça les sourcils et essaya de se concentrer sur les panneaux qu’elle pouvait apercevoir. Elle espérait qu’il n’avait pas l’intention de l’abandonner sur le bord de la route dans un avenir proche parce qu’il y avait de fortes chances pour qu’elle ne retrouve jamais son chemin. « En fait, on roule juste pour rouler là ou vous allez quelque part ? » finit-elle par demander curieuse.

Jamais Kovu ne s'était aussi vite confié à une parfaite inconnue. Enfin, jamais il ne se confiait tout court en vrai, seul Minnie obtenait ses confidences parce qu'elle ne faisait rien pour les avoir. Ici... il ne saisissait même pas lui-même pourquoi il faisait, peut-être parce qu'elle avait dit qu'elle n'allait pas le dénoncer, peut-être parce qu'il avait envie qu'elle comprenne pourquoi il faisait ça... ce n'était pas un choix ce métier, ce n'était même pas une vie... il devait se lever tôt, se coucher tard, il devait rester discret, il devait toujours mentir sur la provenance de l'argent... sa famille... ils ignoraient ce qu'il sacrifiait pour eux, sauf Shanice évidemment, elle savait mais c'était normal. Mais les autres ne se doutaient de rien et Kovu préférait que les choses restent ainsi. Il voulait continuer d'être le "gentil grand-frère". Quoiqu'il en soit, quelque part, Kovu fut ravi que la jeune femme ne se mette pas à éprouver de la pitié pour lui. « D’accord. » se contenta-t-elle de dire et il fut intrigué, cette femme avait vraiment une drôle de personnalité et ne semblait pas... facile à faire parler. Elle le rendait confus, il se posait des questions sur elle mais n'osait pas les lui poser. Enfin, si, il osa lui poser une question : pourquoi ne l'avait-elle pas dénoncé. Elle haussa les épaules avec indifférence. « Vos frères et sœurs ont besoin de manger alors bon… » il eut un sourire en coin, c'était vrai... n'empêche qu'elle croyait vite en ses paroles, n'avait-il pas l'air dangereux ? Avait-il une bonne bouille pour qu'on le croit avec tant de facilité ? Il ne s'était jamais vraiment posé la question jusqu'à ce jour. « Et puis, ce n’est pas ma voiture donc ça m’est pas mal égal. C’est celle de mon voisin, il est tellement con et méchant que ça ne lui fera pas de mal. » il éclata aussi tôt de rire. Il se détendait de façon indescriptible face à cette parfaite inconnue. « Vous habitez dans Manhattan donc... je me demande ce qu'a pu faire votre voisin pour que tu le méprise autant ? » sourit Kovu de façon naturelle, il avait toujours eu le sourire facile et comme la situation allait en se détendant, il reprenait son tic de sourire dans n'importe quelle situation.

Ils continuèrent de rouler sans destination précise, Kovu n'avait pas vraiment regardé la route, il avait roulé au hasard jusqu'à présent. « En fait, on roule juste pour rouler là ou vous allez quelque part ? » Kovu fronça les sourcils un instant. « Tu veux pas qu'on se tutoie ? Je suis pas très doué pour le vous machin etc... » avoua alors Kovu en tapant le volant dans un tic nerveux, il n'aimait pas beaucoup rouler longtemps dans une voiture volée... si jamais le signalement de la disparition du véhicule avait déjà été lancé, ils pourraient être dans la merde. « Et là... je pense revendre cette voiture, rouler indéfiniment dans un machin volé c'est pas top et ça amène des soupçons ! Donc... j'vais aller dans le Queens maintenant... » avoua-t-il en ayant enfin une destination, il prit un chemin pas trop utilisé, il préférait les petites routes aux grandes routes. Questions de prudence. Il ne pouvait pas se montrer une nouvelle fois distrait. « Tu veux peut-être que je te dépose quelque part avant... enfin... je sais pas si tu partais quelque part, je peux être ton chauffeur... » demanda-t-il poliment tout en commençant à fouiller dans la voiture, histoire de voir s'il y avait pas de l'argent qui trainait. Il profita de fouiller partout dans la voiture pour allumer la radio et le disque qu'il y avait dedans se lança automatique. « Ton voisin a quel genre de goût musicaux ? » demanda Kovu avec un sourire en coin ne s'attendant pas à entendre de la bonne musique pour la peine.

Le jeune homme éclata de rire et la jeune femme se demanda vaguement pourquoi. Elle ne voyait pas ce qu’elle avait bien pu dire de si drôle. Elle cessa néanmoins vite de se poser la question en décrétant que ça n’avait pas grande importance et un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres. Ca n’avait pas vraiment de sens en fait, tout tournait très bizarrement depuis qu’elle était sortie de chez elle. Elle ne pensait pas s’être déjà trouvé un jour dans une situation si étrange et pourtant elle en avait connu plein. Elle avait un certain don pour ça, du genre inné dont elle se serait bien passée. Le jeune homme mit fin à sa réflexion. « Vous habitez dans Manhattan donc... je me demande ce qu'a pu faire votre voisin pour que tu le méprise autant ? » Kaliska fronça les sourcils, elle ne voyait vraiment pas ce que le fait qu’elle habite à Manhattan avait avoir là-dedans. Enfin, ça mise à part, elle ne parvenait pas à se souvenir quelle était la cause de son mépris pour son cher voisin. Enfin la cause de départ quoi. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle ne l’avait jamais aimé. Le jour où elle avait emménagé, elle lui avait parlé vaguement et trois phrases avaient échangées avaient suffit à lui faire voir quel genre de personne s’était. « Il existe. Je pense que c’est déjà pas mal. » Ouais, c’était une bonne raison pour le mépriser ça. Bon, elle avait aussi des raisons plus concrètes mais la liste était tellement longue qu’elle en avait oublié le début. « Non mais sérieusement j’ai de VRAIES raisons pour ne pas l’aimer. C’est juste… que y’en a tellement que dans trois ans j’aurais toujours pas fini de les dire. » Elle hocha la tête pour bien appuyer ses paroles, elle exagérait à peine là.

« Tu veux pas qu'on se tutoie ? Je suis pas très doué pour le vous machin etc... » Kali acquiesça, ça l’arrangeait bien qu’il ait dit ça en fait parce qu’elle n’aimait pas vraiment le vouvoiement et tout ça. Elle trouvait ça juste ridicule, c’était tellement plus simple de dire tu à tout le monde. « Et là... je pense revendre cette voiture, rouler indéfiniment dans un machin volé c'est pas top et ça amène des soupçons ! Donc... j'vais aller dans le Queens maintenant... » Elle déduisit de ce qu’il venait de dire qu’il n’avait pas eu vraiment de destination avant qu’elle ne lui pose la question. Au moins, elle avait pu se rendre utile juste un peu. « Tu veux peut-être que je te dépose quelque part avant... enfin... je sais pas si tu partais quelque part, je peux être ton chauffeur...» La jeune femme se mit à rire. Pas qu’il ait dit quelque chose de drôle non, c’est juste qu’elle venait de se rappeler où elle allait en sortant de chez elle et ça c’était drôle. « Non c’est bon, je n’allais nulle part. En fait, je voulais je voulais faire un jogging à la base mais j’avais abandonné l’idée avant même de passer la porte de l’immeuble donc bon. » Elle se tut, ce qu’elle venait de dire était tout simplement inutile et totalement inintéressant. Enfin bref, ça n’avait pas grande importance parce que l’inconnu était à présent en train de fouiller la voiture. « Ton voisin a quel genre de goût musicaux ? » « Classique. » Elle n’avait aucun mérite à donner une réponse aussi vite, tout l’immeuble devait savoir ça. « Je crois qu’en fait il doit avoir un seul et unique cd qu’il écoute en boucle et à fond, c’est un peu lassant à la fin. » finit-elle par dire tandis que la musique s’était lancée. « Le pire… c’est que ça doit faire cinq ans que j’écoute ça sans le vouloir et que je ne suis même pas capable de dire de qui c’est. » avoua-t-elle. Elle avait faillit lui demander un jour mais elle avait abandonné l’idée de peur d’avoir le droit à un interminable discours au lieu d’une réponse qui pourrait tenir en deux mots.

Cette femme qu'il venait tout juste de rencontrer était très courageuse quelque part. Un peu à part même. Après tout, il l'avait un peu kidnappé et elle semblait maintenant à l'aise. Certes, c'est parce qu'il avait une personnalité incroyable, fin, il était pas fondamentalement méchant et ça se voyait sur son visage qu'il n'allait lui faire aucun mal. Mais tout de même, il était sûr que d'autres femmes auraient réagi avec moins de simplicité qu'elle. Et du coup, il se trouvait à admirer une parfaite inconnue. Il était grave un peu. Quoiqu'il en soit, ils se mirent à parler. Du voisin de la jeune femme. Elle semblait intarissable sur le sujet et le jamaïcain affichait un sourire en coin. « Il existe. Je pense que c’est déjà pas mal. Non mais sérieusement j’ai de VRAIES raisons pour ne pas l’aimer. C’est juste… que y’en a tellement que dans trois ans j’aurais toujours pas fini de les dire. » elle hochait la tête, comme pour appuyer ses paroles. Kovu la regarda curieusement quelques secondes avant de sourire de nouveau. « Est-ce qu'il t'a draguée pour que tu le détestes autant ? » demanda-t-il avec un côté un peu curieux, il avait envie de comprendre un peu cette relation... passionnellement haineuse.

Quand la brune lui avait demandé où il allait, Kovu s'était fait prendre de court, avec tout ce qu'il venait de se passer, il n'avait pas réellement réfléchi. Logique, c'est pas tous les jours qu'il croisait une femme qui le surprenait en plein dans ses magouilles. Il avait été trop déboussolé pour suivre son plan initial qui consistait à voler puis revendre. Deux étapes à suivre de façon constante pour que tout se passe bien. Enfin, du moins tant qu'un élément externe ne rentrait pas dans le schéma. Cela dit, par politesse, il lui proposa d'être son chauffeur attitré de la matinée, c'était la moindre des choses d'un côté. Il lui demanda donc s'il devait la conduire quelque part. « Non c’est bon, je n’allais nulle part. En fait, je voulais je voulais faire un jogging à la base mais j’avais abandonné l’idée avant même de passer la porte de l’immeuble donc bon. » il la regarda curieusement avant de se mettre à taper en rythme sur son volant. « Pour garder la forme ? Ou pour te donner bonne conscience ? » demanda-t-il avec amusement. Sa sœur aussi avait parfois des petits passages comme ça où elle se trouvait trop grosse ou flasque et elle se décidait subitement à vouloir faire du sport... ses résolutions ne duraient jamais plus de deux jours pourtant.

Il lui demanda ensuite ce que son super voisin écoutait comme musique. « Classique. » il grimaça aussi tôt et il sortit aussi tôt le CD. Il était trop tôt pour qu'on essaye de lui crever les tympans avec des femmes qui chantaient trop aiguë ou ce genre de conneries. « Je crois qu’en fait il doit avoir un seul et unique cd qu’il écoute en boucle et à fond, c’est un peu lassant à la fin. Le pire… c’est que ça doit faire cinq ans que j’écoute ça sans le vouloir et que je ne suis même pas capable de dire de qui c’est. » il ricana avant de tendre le CD à la jeune femme. « Jette-le par la fenêtre, je suis sûr qu'en t'en meures d'envie ! » annonça-t-il simplement. Il sortit alors de sa poche son IPod avant de le mettre en marche et qu'une chanson se mette en marche. Snoop Dogg & Wiz Khalifa pour Young, Wild and Free, il se mit aussi tôt à bouger de la tête et il chantonna même quelque peu la chanson. « Au fait, je m'appelle Kovu ! » se présenta-t-il en réalisant qu'il ne s'était toujours pas présenté. Il tendit la main en guise de salutation. « Je pense que tu es ma rencontre la plus bizarre du monde... » avoua-t-il d'un air perplexe en étant pourtant tout à fait honnête.

Il y avait des sujets sur lesquels il n’était pas difficile de faire parler Kali pendant longtemps. Elle n’était pourtant pas très bavarde comme ça mais pour peu qu’on lui parle de son voisin ou de n’importe qui qu’elle n’aimait pas, elle pouvait se mettre à parler longuement de ça. En fait, dès qu’il s’agissait de critiquer ou de se plaindre, la jeune femme répondait présente, même dans ses plus mauvais jours. Elle avait quand même du mal à comprendre ce que le jeune homme pouvait trouver d’intéressant là-dedans pour lui poser des questions là-dessus. « Est-ce qu'il t'a draguée pour que tu le détestes autant ? » Elle n’avait même pas besoin de réfléchir pour répondre ça. Oui il l’avait fait, et plus d’une fois même. Elle se souvenait même qu’un jour elle avait accepté un rendez-vous avec lui pour qu’il lui foute à la paix. Elle s’était montré aussi chiante que possible pendant le rendez-vous en question et elle avait été tranquille pendant un moment après. Dommage que ça n’est pas duré éternellement. « Ce n’est pas pour ça que je le déteste. » Enfin si, un peu mais bon, elle ne savait pas vraiment en fait. « Ok, je sais même pas pourquoi je le déteste. C’est juste… sa manière d’être. Il m’agace. » Elle haussa les épaules, c’était aussi simple que ça, il n’y avait pas à aller chercher plus loin.

Si elle avait refusé qu’il lui serve de chauffeur, c’est qu’elle n’avait aucun autre endroit où aller là maintenant à part chez elle. Elle avait beau avoir peu d’expérience en matière de voiture volée, quelque chose lui disait que se pointer à l’endroit où on avait prit la voiture avec celle-ci n’était pas le meilleur moyen de passer inaperçu. Elle aurait bien pu trouver ailleurs où elle voulait se rendre mais elle ne voulait pas le retarder non plus en l’embêtant avec ça. Elle était vraiment trop aimable avec lui quand même. Après tout, il l’avait quand même un peu forcé à monter dans cette voiture à la noix et il lui avait fait peur – si si un tout petit peu – au début. Enfin, tout ça lui paraissait très loin maintenant qu’ils en étaient rendu à parler de son jogging. « Pour garder la forme ? Ou pour te donner bonne conscience ? » Quelle question ! C’était pour la première raison évidemment. « Pour garder la forme bien sûr. » Elle lui mentait et elle se mentait à elle-même aussi en fait. C’était uniquement pour se donner bonne conscience qu’elle avait décidé ça. Elle devait avoir touché le fond pour avoir décidé de torturer comme ça juste pour ça conscience, parce qu’il n’existait vraiment pas pire activité que le jogging. « Ouais bon d’accord… » concéda-t-elle finalement. « C’était pour avoir bonne conscience. Mais bon, je n’ai même pas de jogging alors j’ai vite changé d’avis. » Elle haussa les épaules. C’était surtout le manque de courage qui avait eu raison de sa bonne résolution en fait mais ça revenait au même dans le fond.

Elle eut ensuite la chance que le jeune homme sorte le cd du lecteur. C’était une très sage idée, elle ne se voyait vraiment pas supporter encore cette musique qu’elle s’était mise à détester presque autant que la personne qui l’écoutait tout le temps. « Jette-le par la fenêtre, je suis sûr qu'en t'en meures d'envie ! » Il lui tendait le cd et la jeune femme ne se fit pas répéter ça deux fois. Elle attrapa le cd, ouvrit la fenêtre et le jeta. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres, ça lui avait fait plus que plaisir de faire ça, vraiment. Au moins maintenant, elle avait fait au moins quelque chose de cool dans sa journée. Pendant ce temps là, le conducteur de la voiture avait mis une autre musique, mieux que ce qu’ils avaient failli écouter. Même si en fait, elle aurait trouvé n’importe quoi mieux. « Au fait, je m'appelle Kovu ! » Kovu… C’était un nom assez étrange ça. La jeune femme ne fit cependant aucun commentaire à ce propos et se contenta de se présenter à son tour. « Oh bah enchantée Kovu. Moi c’est Kali. » « Je pense que tu es ma rencontre la plus bizarre du monde... » La jeune femme se mit à rire, quelle chance elle avait ! En tout cas, elle aurait aimé pouvoir affirmer avec certitude la même chose mais elle n’en était pas tout à fait certaine encore. « J’en suis très flattée… Et en fait, je suppose que tu dois être une de me rencontres les plus étranges aussi. » Mais si elle continuait comme ça, ce genre de rencontres finirait par apparaître comme quelque chose de banal.

Kovu aimait bien cette fille. Il la trouvait assez drôle, elle était pleine de répondant & c'était assez surprenant de voir une femme qui savait si aisément parler de ce qu'elle pensait sans faire de chipotterie. Peut-être qu'elle était vraiment comme ça... ou c'était peut-être le contexte de leur rencontre qui la rendait plus ouverte à se confier. Dans tous les cas, il appréciait bien son caractère franc. « Ce n’est pas pour ça que je le déteste. Ok, je sais même pas pourquoi je le déteste. C’est juste… sa manière d’être. Il m’agace. » le jeune jamaïcain éclata alors de rire. « Tu dois pas aimer beaucoup de gens si juste une manière d'être arrive à t'agacer. » commenta-t-il en lui faisant un clin d’œil.

Ils parlèrent alors du sport que la jeune femme avait prévu de faire avant... d'être mise au milieu de ses problèmes... la pauvre, il se sentait coupable, c'était de sa faute après tout... s'il avait été plus attentif, s'il s'était levé plus tôt aussi. Elle était là à cause de l'accumulation des mauvais signes de Kovu. Une fois on lui avait dit que tout ça portait un nom : Karma. Bah son Karma était à chier aujourd'hui. Et celui de la brune à ses côtés aussi visiblement. Quoiqu'il en soit, ils parlaient sport. « Pour garder la forme bien sûr. » Kovu leva un sourcil, pas tout à fait convaincu, et il fit bien car elle reformula sa précédente réponse. « Ouais bon d’accord… C’était pour avoir bonne conscience. Mais bon, je n’ai même pas de jogging alors j’ai vite changé d’avis. » il éclata aussi tôt de rire sans pouvoir s'en empêcher, elle était vraiment drôle, puis il reprit son sérieux, prenant conscience qu'elle pourrait se vexer. « C'est l'intention qui compte ! Et sincèrement, courir c'est pas le meilleur sport pour se dépenser. Je préfère danser personnellement. C'est pas si mal » ajouta-t-il en haussant les épaules avant de faire mine de réfléchir. « Enfin, de la danse sans tutu hein, je fais pas des pointes et autre chose du genre ! » préféra-t-il expliquer de peur d'être vu comme une sorte de gay refoulé qui se déguisait en ballerine les dimanches pluvieux.

Finalement à bout très rapidement de la musique pompeuse du voisin de la jeune femme, il sortit le CD en grimaçant et il lui proposa de le jeter. Ce que la brune fit sans une seconde pensée, elle devait vraiment se sentir soulagé et il pouvait vraiment comprendre ! Au bout de 30 secondes il avait déjà trouvé le morceau monstrueux... alors l'écouté en boucle... il frissonna d'horreur. Cela dit, après ce petit interlude amusant, il se rendit compte qu'avec tout ça, ils avaient oublié de se présenter. En même temps, la situation était quand même un peu étrange... « Oh bah enchantée Kovu. Moi c’est Kali. » Kovu la regarda avec un sourire aux lèvres, c'était étrange comme nom mais plutôt joli.

« J’en suis très flattée… Et en fait, je suppose que tu dois être une de me rencontres les plus étranges aussi. » il prit aussi tôt une mine curieuse sans pouvoir s'en empêcher. « Une ? Duh... est-ce que tu n'as pas de chance pour faire des rencontres aussi bizarre ? T'es sûre que ton Karma n'est pas déréglé ? » demanda Kovu avec un peu de compassion avant de se garer dans une ruelle un peu sombre. « Heu... n'ai pas peur ok... le gars... Phil... il m'aime pas beaucoup mais il fera rien de bien méchant avec toi... c'est un des gars qui prend le mieux sur Manhattan, c'est pas vraiment mon pote mais je peux toujours marchander avec lui... » expliqua Kovu avant de sortir de la voiture et d'aller frapper sur la porte d'un garage pourri. Une fois fait, il s'éloigna prudemment de quelques pas pour voir apparaître le regard de fouine de Phil. « Hey Phil ! » s'exclama joyeusement Kovu avant de se prendre un coup de poing au niveau du torax. Il s'y attendait. « Phil, Phil, tout doux, je suis accompagné, ne fais pas peur à... heu... mon amie. » indiqua-t-il en pointant Kali dans la voiture. Le serbe d'environ la taille d'une montagne paru soudain intéressé par la jeune femme plus que la voiture. Le jamaïcain roula des yeux mais ne commenta pas, s'il pouvait éviter de se prendre des coups, c'était déjà ça de gagner ! Le noir fit un signe de main à la jeune femme pour qu'elle sorte de la voiture. Il ne pouvait pas la vendre si elle était dedans après tout.

« Tu dois pas aimer beaucoup de gens si juste une manière d'être arrive à t'agacer. » La jeune femme aurait voulu protester et dire que si, elle aimait beaucoup de gens mais elle se rendit compte avant d’ouvrir la bouche que ça aurait été mentir. Parce que ce qu’il venait de dire était complètement vrai. Elle finit donc par hausser les épaules. « Bah ouais… Mais bon je vis très bien comme ça donc je m’en fous. » Et puis en plus, elle avait toujours trouvé les gens qui prétendaient aimer tout le monde complètement ridicule. Ou plutôt beaucoup trop hypocrite à son goût. Au moins elle, elle ne cachait jamais ce qu’elle pensait.

Elle avait finalement consentit à avouer que le jogging, c’était simplement pour se donner bonne conscience. C’était le genre de choses qui la prenait environ deux fois l’un et qui durait à peine quelques heures. Au final, elle arrivait toujours par s’arranger avec sa conscience et ce sans avoir fournir le moindre effort. C’était quand même bien mieux ! Enfin, suite à son aveu, le jeune homme éclata de rire et un sourire se dessina sur les lèvres de la brune. Elle ne pouvait vraiment pas lui en vouloir de trouver ça drôle là. « C'est l'intention qui compte ! Et sincèrement, courir c'est pas le meilleur sport pour se dépenser. Je préfère danser personnellement. C'est pas si mal » Non, courir c’était le pire sport pour se dépenser. C’était une torture quoi. Mais ça elle l’avait déjà dit. « Enfin, de la danse sans tutu hein, je fais pas des pointes et autre chose du genre ! » La jeune femme éclata de rire. Elle n’aurait pas eu besoin de cette précision, elle se doutait bien qu’il n’était pas vraiment dans le style danse classique. Mais maintenant qu’il avait dit ça, elle ne pouvait pas s’empêcher de l’imaginer avec un tutu et des pointes. C’était vraiment très drôle. « Je suis sûre que tu manques quelque chose, ça t’irais très bien le tutu. » Ca ne faisait aucun doute oui. En tout cas, elle, elle n’était pas prête à se mettre à la danse peu importe de laquelle il s’agissait. C’était trop fatiguant. Les seuls moments où elle dansait en fait, c’était quand elle était bourrée ou quand elle rangeait son appartement. Autant dire presque jamais et heureusement vu le spectacle qu’elle offrait alors.

« Une ? Duh... est-ce que tu n'as pas de chance pour faire des rencontres aussi bizarre ? T'es sûre que ton Karma n'est pas déréglé ? » Kovu aurait pu juste se montrer flatté d’être une de ses rencontres les plus étranges, c’était un véritable compliment venait de Kali quoi. A la place de ça, il fallait qu’il insulte son karma quoi ! « Si. J’ai du faire quelque chose de mal. Pourtant je me souviens pas avoir cassé de miroir ni rien mais bon. Je vis avec pour l’instant et ce sera le cas jusqu’au jour où la malchance me tueras. » Ca arriverait peut-être un jour oui. Et pourtant, c’était vrai qu’elle n’avait jamais rien fait pour mérité ça. Kovu se gara ensuite dans une ruelle. « Heu... n'ai pas peur ok... le gars... Phil... il m'aime pas beaucoup mais il fera rien de bien méchant avec toi... c'est un des gars qui prend le mieux sur Manhattan, c'est pas vraiment mon pote mais je peux toujours marchander avec lui... » La jeune femme fronça les sourcils et le regarda sortir de la voiture et frapper à la porte du garage. Elle comprit mieux par la suite pourquoi le jeune homme lui avait dit de ne pas avoir peur. Elle se demandait aussi pourquoi elle était encore là et pourquoi elle ne lui avait pas demandé de la déposer quelque part. Kovu lui fit un signe de la main pour qu’elle sorte de la voiture et elle s’exécuta sans grand entrain. Elle alla se poster non loin de lui, elle savait maintenant pourquoi elle n’avait jamais vraiment été dans ce coin-là.