Kaliska était bien tranquillement installée dans un fauteuil dans sa chambre en train de lire quand sa bien aimée colocataire fit une entrée plutôt bruyante et remarquée dans l’appartement. « Surprise, meuf ! » Kali leva les yeux au ciel se demandant ce qui pouvait rendre Maria-Paz d’humeur si joyeuse d’un coup. La baleine avait-elle perdue encore cent gramme depuis hier ? La connaissant ça devait être ça, ou un tout nouveau régime qu’elle voulait faire partager à la mexicaine. Parce que Maria-Paz était très bizarre dans son genre, elle mangeait des légumes… Kali n’avait jamais comprit cette étrange manie. « Allez, sors de ta grotte ! » La brune soupira et daigna quand même se leva pour rejoindre l’autre baleine. Lorsqu’elle arriva au salon, Maria-Paz venait de déposer une cage vide sur la grande table. Kali lança un regard étrange à la case en question. Qu’est-ce que Maria-Paz avait encore inventé ? « Si tu comptes entrer là-dedans un jour, même tes régimes risquent de ne pas suffire la baleine. Tu devrais carrément t’arrêter de manger je pense. » Non, Kali n’était pas stupide, elle commençait juste à être habituée aux idées étranges de colocataires. Plus rien ne pouvait l’étonner venait de la part de l’alien devant elle.

Enfin, Kali comprit enfin la raison de la cage quand Maria-Paz lui montra une boîte où se trouvait… un lapin. « Regarde ! Il est trop chou ! » Après ça, elle sortit le lapin de sa boîte et l’approcha de Kali. Celle-ci lança un regard méfiant au rongeur. Ouais, elle pouvait bien reconnaître qu’il était un peu mignon mais… c’était un rongeur quoi. Une saleté de rongeur qui passait son temps à mordre dans tout ce qu’il trouvait. Kali avait eu un lapin déjà plus jeune et elle avait cessé d’y toucher quand celui-ci s’était découvert comme passion de mordre ses doigts. Ca ne faisait pas du bien. « Regarde-le ! Il est trop trop mignon, Kali ! » Mais c’est qu’elle devenait gaga l’autre, le disque était rayé. « Oui j’ai compris, tu l’as déjà dit. » fit Kali en secouant la tête. « Bébé lapin, je te présente Cruella… » C’est ce que Maria souffla par la suite à l’oreille du lapin, comme s’il pouvait la comprendre quoi ! Kali soupira et secoua sa main devant la tête de Maria pour la ramener à al réalité. « Hé ! Maria ! Il est mignon oui… mais qu’est-ce que… ça fait là ? » Le ça, c’était le lapin évidemment. « C’est ton nouveau régime ? »

Et la réaction de Kaliska ne fit guère attendre. «Si tu comptes entrer là-dedans un jour, même tes régimes risquent de ne pas suffire, la baleine. Tu devrais carrément t’arrêter de manger je pense. ». Maria leva les yeux au ciel. Elle avait toujours trouvé douteux l’humour de sa colocataire. En voilà la preuve. «Très drôle… Je te reconnais bien là. Pfeuh. » pouffa-t-elle dans un soupir désespéré. Puis c’était quoi cette manie qu’elle avait de la surnommer la baleine ? Alors, Maria décida de lui montrer le petit animal. Bien entendu Kaliska ne semblait pas aussi enjouée par l’idée d’avoir un lapin à l’appartement que Maria-Paz. Il semblerait qu’elle ne partagerait pas ce même engouement. Et c’est alors que la péruvienne se mit à chuchoter à l’oreille du petit animal blotti au creux de sa main que Kaliska essaya d’éveiller sa colocataire, comme pour la faire redescendre sur terre. Puis elle décida de prendre la parole. «Hé ! Maria ! Il est mignon oui… mais qu’est-ce que… ça fait là ? (…) C’est ton nouveau régime ? ». Voilà ce qu’elle venait de lui dire précisément. Des paroles qui n’étonnèrent guère la dénommée Maria. Cette dernière décida de mettre leur nouvel animal de compagnie dans les bras de Kali. « C’est notre nouvel animal de compagnie. Comme ça quand je ne serai pas là, tu ne pourras pas te sentir seule. » lui dit-elle, avant de marquer une pause. « Puis sérieux, un lapin, c’est largement mieux qu’un chat ou qu’un chien ! C’est cool un lapin même, ça fait pas de bruit en plus. Ca miaule pas, ça aboie pas, c'est le rêve… Puis en parlant de régime. Tu ferais bien d’en faire ou dans quelques semaines, tu risqueras de rentrer plus que dans du 40 ! » fit-elle par dire.

[pardon, c'est nul et tout court ]

«Très drôle… Je te reconnais bien là. Pfeuh. » Kali décida de soigneusement ignorer l’ironie de ce que disait sa colocataire. La mexicaine était vraiment très drôle, c’était juste la vérité. Elle avait du être comique dans une autre vie, ou bien clown en fait. C’était presque la même chose pour elle. « Ca va, sois pas si jalouse. » répondit-elle en haussant les épaules. Elle savait bien que Maria-Paz aurait bien aimé être comme elle, elle était tellement géniale aussi parfois. Mais bon, ce n’était pas donné à tout le monde et sa colocataire devait juste faire en sorte de vivre avec quoi.

Après ça, la péruvienne sortit le fameux lapin. La créature diabolique. Il n’y avait pas pire bestiole que les rongeurs. Kali réussit quand même à déclarer qu’il était mignon. Mais en fait, le seul endroit où elle voulait bien les lapins, c’était dans son assiette. Et encore que… ce n’était même pas bon ces machins-là. « C’est notre nouvel animal de compagnie. Comme ça quand je ne serai pas là, tu ne pourras pas te sentir seule. » Sérieusement ? Maria venait sans aucun doute d’avoir la pire idée du siècle. Et puis, Kali ne voulait pas dire mais il y avait peu de chance que la bête survive à un seul tête à tête avec la brune. Elle pourrait le tuer ‘par accident’ bien sûr. « Puis sérieux, un lapin, c’est largement mieux qu’un chat ou qu’un chien ! C’est cool un lapin même, ça fait pas de bruit en plus. Ca miaule pas, ça aboie pas, c'est le rêve… Puis en parlant de régime. Tu ferais bien d’en faire ou dans quelques semaines, tu risqueras de rentrer plus que dans du 40 ! » Kali leva les yeux au ciel. Un lapin c’était tout sauf cool ! Toute façon, le seul animal que la brune aurait accepté d’avoir, c’était un chat. Elle aimait les chats, c’était l’animal parfait quoi. Malheureusement, comme sa colocataire était une vraie chieuse, elle avait choisit d’y être allergique. Génial quoi. Quant à son régime, celui qu’elle avait à base de hamburger et de glace lui réussissait parfaitement bien. « Je suis allergique aux lapins. » mentit-elle. Et en fait, ce n’était presque même pas un mensonge quand on y réfléchissait bien. « Mais garde le ici et demain je ramène un chat. Je suis sûre qu’ils seront ravis de cohabiter ensemble. » Et avec un peu de chance, le chat mangerait le lapin. La jeune femme reprit finalement avec un sourire aux lèvres. « Et on a la classe ou on l’a pas. Moi je l'ai, j’ai pas à me forcer à faire des régimes pour garder la ligne. »

«Je suis allergique aux lapins. (…) Mais garde le ici et demain je ramène un chat. Je suis sûre qu’ils seront ravis de cohabiter ensemble. (…) Et on a la classe ou on l’a pas. Moi je l'ai, j’ai pas à me forcer à faire des régimes pour garder la ligne. ». C’en était trop pour Maria, vraiment trop. Elle souffla un soupir de désespoir, avant de lever les yeux au plafond et de secouer légèrement la tête. Ce après quoi, elle lança son regard le plus noir à sa colocataire. Ce regard qui pouvait signifier un « va mourir, puta de madre. » ou quelque chose de la sorte, mais quelque chose de vraiment pas sympathique en tout cas. Elle partit en direction de la cage, toujours le petit lapin blotti au creux de la paume de sa main. Elle était sur le point de demander à Kaliska de le prendre dans sa main à son tour, mais la péruvienne se rétracta. « Je n’te propose pas de le prendre, tu serais capable de l’étouffer avec tes grosses mains. » lâcha-t-elle. Et elle avait raison. Elle en était sûre d’elle. Vu comment cette idiote venait de réagir, elle serait capable de tenter de l’étouffer pour le tuer. Elle avait toujours considérée que ça ne tournait pas toujours très rond dans la tête de Kaliska. Déjà peut-être parce qu’elle passait le trois quart de ses journées, avachie sur ce canapé en compagnie d’un pot de glace. Le cliché type d’une fille dépressive. Peut-être était-ce ce qu’elle était. Une fille dépressive. Oui, peut-être… Maria s’empressa de mettre le petit lapin dans sa grande cage, et referma la petite porte. Elle transporta à la suite la cage près du canapé, où elle la déposa dans un petit coin. Ce sera donc ici, que petit lapin séjournera. Et ce jusqu’à la fin de ses jours. « Bouge ton gros cul du canapé, Kali. » lâcha-t-elle, d’un ton peu sympathique. Puis elle s’installa à côté de sa colocataire, en se calant entre deux coussins. « T’es vraiment une horrible personne, n’empêche. La pire de ton espèce. ».

Kali aimait beaucoup la façon dont Maria cachait son désespoir. C’était si discret. Elle aurait bien fait remarquer à sa colocataire préférée qu’elle était tout autant désespérée par la péruvienne que celle-ci l’était par elle mais elle n’en fit rien. Il y avait des personnes avec qui discuter ne valait pas la peine et Maria-Paz en faisait justement parti. Kali devait avoir encore plus un problème que d’habitude le jour où elle avait accepté qu’un tel énergumène vienne s’installer chez elle. Surtout quand on voyait où ça l’avait amené ! Avec un lapin pour animal de compagnie quoi. Où allait le monde ? « Je n’te propose pas de le prendre, tu serais capable de l’étouffer avec tes grosses mains. » Un sourire amusé se dessina sur le visage de la jeune femme. Comme si elle pouvait être capable de faire ça quoi. Contrairement à ce que l’autre prétendait en la surnommant Cruella, Kali était loin d’être une fille cruelle. Elle pouvait se montrer froide, vexante, cassante au possible, en étant trop franche. Mais jamais, elle ne se montrait méchante ou cruelle en connaissance de cause, et surtout pas si c’était pour tuer un pauvre lapin sans défense qui ne lui avait encore rien fait. « Je te jure que s’il meurt de ma main, ce sera un simple accident. » Répliqua-t-elle sincèrement. Parce que la chance, tout ça, ça ne la connaissait pas vraiment. Maria-Paz alla remettre le lapin dans sa boîte avant de se diriger vers le canapé. « Bouge ton gros cul du canapé, Kali. » Cette fille était tellement aimable, un vrai bonheur à vivre. La brune lui lança un regard noir avant de lui lancer, de mauvaise grâce, un peu de place. « T’es vraiment une horrible personne, n’empêche. La pire de ton espèce. » C’est ce que déclara l’autre imbécile après s’être installée. Pour toute réponse, Kali attrapa un coussin et lui lança dans la figure. Parfois, elle avait vraiment envie de tuer la péruvienne donc bon, un coussin dans la figure, c’était le moindre mal. Elle se redressa ensuite et attrapa son sac. « Puisque c’est ça, je m’en vais. Et puis, comme on fait refuge animalier ici, si je trouve un chien abandonné, je le ramènerais. » fit-elle en levant les yeux au ciel. « Et en fait bravo, t’es tellement désagréable que tu suffit à me faire fuir. Tu peux être fière de toi.»

Maria ne prêta guère attention au regard dangereusement noir de sa chère colocataire. Après tout, ce genre de menace visuel, elle y était habituée. Et c’est alors qu’à peine eut-elle le temps de finir sa phrase que Kaliska s’était munie d’un coussin. Elle se croyait vraiment dangereuse ou délirait-elle juste ? Qu’importe, la scène amusa Maria qui ne put s’empêcher de pouffer de rire. La péruvienne n’eut pas le temps de rattraper l’objet volant identifié malheureusement. En effet, celui-ci atterrit dans la jolie face de la demoiselle qui fut quelque peu surprise. Elle n’eut même pas le temps de s’exclamer d’un « hey mais ! ». Non à vrai dire, elle ne put seulement la regarder sans rien dire, l’air consterné. Et c’est alors que Kaliska se leva et chipa son sac à main sur la volée. « Puisque c’est ça, je m’en vais. Et puis, comme on fait refuge animalier ici, si je trouve un chien abandonné, je le ramènerais. (…) Et en fait bravo, t’es tellement désagréable que tu suffit à me faire fuir. Tu peux être fière de toi.» dit alors cette dernière, prête à partir. Maria resta paisiblement installée dans le canapé, et la regarda avant de daigner prendre la parole. « Puisque tu sors, tu iras faire les courses, bien entendu ! » lâcha-t-elle, le ton quelque peu autoritaire. « Et je suis merveilleuse ! J’ai enfin réussi à te faire lever de ce fichu canapé et surtout, je vais réussir à te faire sortir d’ici ! Je suis décidément la meilleure ! » et sur ces paroles, elle s’applaudit.

Kali détestait Maria. Vraiment. Là, tout de suite, elle était persuadée qu’il n’existait pas pire personne au monde que la péruvienne. Elle avait du être folle le jour où elle avait accepté qu’elle vienne s’installer ici. Encore plus, les jours où elle l’appréciait et elle la trouvait sympathique parce que c’était juste une personne détestable. Et c’est pour ça que Kali s’en allait. Elle ne voulait pas resté une minute de plus sous le même toit que c’était folle dingue, obsédée par les régimes et la nourriture saine et amie avec les affreux rongeurs. Mais bien sûr, il fallait même que Maria arrive à gâcher sa sortie tellement dramatique. Elle enlevait tout l’effet que Kali avait voulu donner là. Garce ! « Puisque tu sors, tu iras faire les courses, bien entendu ! » C’était beau de rêver. Mais bon à ce point là quand même, il ne fallait rien abuser non plus. « Je préfèrerais faire les courses pour une araignée si elle me le demandait. » Et dieu merci, il y avait peu de chance que cela arrive. « Et je n’aime vraiment pas les araignées ok, c’est dire donc. » Peut-être que MP avait compris là où elle voulait en venir, avec un peu de chance. Mais cette fille était réellement très stupide. « Et je suis merveilleuse ! J’ai enfin réussi à te faire lever de ce fichu canapé et surtout, je vais réussir à te faire sortir d’ici ! Je suis décidément la meilleure ! » La péruvienne se mit à s’applaudir et Kali dit aussitôt demi-tour, poussa l’autre du canapé et se rassit. « Va mourir, bitch ! »

Maria et Kaliska, ca n’a jamais été l’amour fou entre ces deux là depuis le début. Ce n’était qu’en apparence. Et on le sait tous que les apparences sont trompeuses. Sont très trompeuses. Regardez-les s’envoyer des pics chaleureux et douloureux. Un exemple en direct : « Je préfèrerais faire les courses pour une araignée si elle me le demandait. (…) Et je n’aime vraiment pas les araignées ok, c’est dire donc. ». Maria pouffa de rire. Elle en avait d’autres des répliques aussi stupides que cela, l’autre mégère ? Bien entendu, la péruvienne en comprit le subtil message qui se cachait derrière tout cela. En gros : rêve ma fille. Elle était si drôle au fond cette Kaliska quand elle était comme cela. Alors Maria ne prêta guère à cette réflexion et continua sur sa lancée. Des paroles qui ne semblèrent pas plaire à sa colocataire. En effet, cette dernière fit demi-tour et s’installa de nouveau sur le canapé. En poussant bien entendu avec son gros arrière train Maria. « Va mourir bitch ! » lui lança-t-elle. Et sans un mot, Maria se leva et se dirigea vers la cage du lapin qu’elle saisit de nouveau dans ses mains. Elle se posa debout devant Kaliska qui était de nouveau affalée dans le canapé, mais cela… il n’y avait rien d’étonnant du tout ! « Puisque tu as décidé de rester… On va pouvoir lui trouver un petit nom à cette petite boule de poil rempli d’amour ! » lança-t-elle, le sourire au bout des lèvres. Elle savait que sa remarque allait de nouveau énerver Kaliska, mais qu’importe. La faire chier était un peu son passe-temps favori.

Finalement, Kali avait décidé de rester. Juste pour embêter Maria. Son attitude était tellement adulte quand elle se retrouvait avec sa coloc, ça faisait vraiment plaisir à voir. Mais, c’était Maria la seule et unique responsable, elle faisait tellement tout pour toujours faire enrager Kali. A croire qu’elle n’avait peut-être rien de mieux à faire de sa vie. C’était sûrement ça en fait. « Un de ses jours, tu retrouveras tes affaires sur le trottoir. » marmonna Kali pendant que Maria s’était levé pour aller prendre la cage de l’affreuse bête mangeuse de carotte (et de chair humaine). Elle le déposa alors devant Kali et celle-ci soupira. La péruvienne voulait vraiment qu’il lui arrive quelque chose hein. Sinon, elle n’aurait sûrement pas agit de cette manière-là. Ou sinon, elle ne connaissait pas assez bien Kali. « Puisque tu as décidé de rester… On va pouvoir lui trouver un petit nom à cette petite boule de poil rempli d’amour ! » La jeune femme lança un regard mauvais à la bête d’abord puis à Maria. Un nom… Et puis quoi encore ? Elle ne voulait pas non plus nourrir pendant qu’elle y était quoi ? « Ouais… mais non. C’est TON truc donc trouve lui un nom toute seule. » Elle se tut quelques secondes avant de reprendre. « Moi je l’appellerais genre truc ou machin ou chose. C'est très bien comme ça. » Elle haussa les épaules. C’était parfait comme ça. Vraiment, vraiment parfait. A moins que… Elle venait d’avoir une idée géniale tout compte fait. « Attends ! J’ai trouvé le meilleur des noms ! Appelons le Satan. » déclara-t-elle alors très sérieusement.

Maria eut voulu rire lorsqu’elle remarqua la tête de sa colocataire. Oh ça oui, c’était certain qu’elle n’était pas enchantée d’accueillir ce nouvel animal de compagnie. Je veux dire que Kaliska n’était pas enchantée. Il n’y avait qu’elle pour ne pas apprécier l’attention de Maria. Maria le répétait souvent d’ailleurs, que Kaliska était la représentation même du diable, ou autre personne antipathique, peu agréable. Oui, c’était cela Kaliska, un diable qui venait rire sournoisement aux creux de l’oreille de la péruvienne. « Ouais… mais non. C’est TON truc donc trouve lui un nom toute seule. Moi je l’appellerais genre truc ou machin ou chose. C'est très bien comme ça. ». Aux paroles peu, justement, sympathiques de sa colocataire, Maria secoua légèrement la tête. Puis elle se racla la gorge avant de prendre la parole. « Déjà d’un, ce n’est pas mon truc comme tu dis, mais c’est notre lapin ! Et de deux, il aura un prénom comme n’importe quel animal de compagnie, alors tu seras obligée de l’appeler par le prénom qu’on lui trouvera. » ordonna Maria, avant de se taire. Elle défia alors du regard Kaliska, qui était avachie dans le canapé. Regardant la péruvienne avec son regard de veau. « Attends ! J’ai trouvé le meilleur des noms ! Appelons le Satan. » lâcha la mexicaine. « Satan ! Satan ! Satan ! » répéta Maria. « Mais c’est toi Satan, ouais ! Vade retro Satanas ! » continua-t-elle. « Et si, on l’appelait Pan-pan ? ».

Voilà, ce serait truc. De toute façon, ce ne serait pas le lapin qui s’en formaliserait. Ce n’était rien d’autres qu’un animal stupide qui ne comprenait rien à ce qui se passait autour de lui. Non, en fait fait, la seule personne que ça pouvait bien déranger, c’était Maria. « Déjà d’un, ce n’est pas mon truc comme tu dis, mais c’est notre lapin ! Et de deux, il aura un prénom comme n’importe quel animal de compagnie, alors tu seras obligée de l’appeler par le prénom qu’on lui trouvera. » Kali soupira. Mais qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire quoi ? A croire qu’elle prenait pour elle le fait que Kali n’aime pas la petite bête. Jusqu’à preuve du contraire, le lapin et la péruvienne ne formaient pas une seule personne et Kali pouvait ne pas en aimer un et apprécier quand même un peu (très légèrement) l’autre. « Non, c’est TON lapin. C’est toi qui l’as ramené ici et moi j’en veux pas. C’est pour ça que je n’ai pas l’intention de t’aider. Et je l’appellerais comme je voudrais bien l’appeler. » Voilà, c’était aussi simple que ça. Et MP ne pourrait sûrement pas la forcer à appeler la bête par le nom qu’elle aurait choisi quoi. Malgré tout, Kali finit quand même par faire une suggestion de nom, très bonne d’ailleurs. Mais celle-ci n’était évidemment as du goût de Maria. « Mais c’est toi Satan, ouais ! Vade retro Satanas ! » Bah oui bien sûr… Kali leva les yeux au ciel. Comme si quoi. « J’aurais plutôt dis que c’était toi en fait mais soit. » Sa coloc pouvait bien dire qu’elle était Satan si ça l’amusait, ça lui était pas mal égal en fait. « Et si, on l’appelait Pan-pan ? » Ca, c’était très recherché comme idée. « Mais c’est que t’es originale toi ! Vraiment, je te tire mon chapeau là ! J’aurais vraiment pas pu trouver mieux. » se moqua-t-elle.

Le soupir de Kaliska irrita les oreilles de la péruvienne, et surtout l’énerva au plus au point. Cette fille, elle avait dû avoir le record du monde de la nana qui soupirait le plus en une journée, voire même en une heure. Kaliska, c’était cette fille jamais satisfaite, toujours entrain de critiquer et qui ne faisait rien bien entendu. Oui car si elle faisait quelque chose, ça serait trop beau pour que ce soit vrai. Oui, Kaliska énervait Maria, elle se demandait encore comment elle avait fait pour répondre à sa petite-annonce le jour où elle cherchait une colocation. Ce fut sûrement la grande erreur de sa vie de citoyenne new-yorkaise. Tant pis, c’était en faisant des erreurs qu’on apprenait de toute façon… « Non, c’est TON lapin. C’est toi qui l’as ramené ici et moi j’en veux pas. C’est pour ça que je n’ai pas l’intention de t’aider. Et je l’appellerais comme je voudrais bien l’appeler. » répliqua l’énergumène irritante. Maria soupira à son tour. Comme si ce tic se transmettait d’une personne à une autre. Elle leva les yeux, ne prêtant guère attention à ce qu’elle lui disait. De toute façon quoiqu’elle lui dise, ça ne devait pas être très intéressant… jusqu’à ce qu’elle ose critiquer l’idée de Maria. « Mais c’est que t’es originale toi ! Vraiment, je te tire mon chapeau là ! J’aurais vraiment pas pu trouver mieux. ». Ca, c’en était vraiment trop. « Ta gueule connasse. Vu que tu peux trouver mieux, prouve-le-moi ! ». Et une nouvelle fois, elle défia sa colocataire du regard. Bien entendu, elle se doutait qu’elle ne le ferait pas. Elle est bien trop lâche et fainéante pour cela.

Maria-Paz avait l’air presque autant agacée par Kali que Kali l’était par elle. Mais pour la mexicaine, c’était évident qu’ELLE avait de meilleures raisons que l’autre imbécile d’être en colère. D’ailleurs, la baleine n’avait en faut aucunes raisons d’être agacée, Kali s’était tellement comportée comme un ange depuis qu’elle était rentrée quoi ! C’était pas croyable de voir ça. En tout cas, comme toujours quand c’était comme ça, le moindre sujet stupide était apte à déclencher une grosse engueulade. Et là, la question du prénom ne dérogeait pas à la règle. « Ta gueule connasse. Vu que tu peux trouver mieux, prouve-le-moi ! » Kali roula des yeux. Encore une fois. Un beau jour, elle allait finir par se mettre à loucher et tout ça à cause de l’autre quoi. Pff. « Mais j’ai trouvé mieux ! Satan ! Mais tu ne veux pas. » Toute façon, c’était pas difficile, elle ne voulait jamais rien. « On peut l’appeler Lucifer sinon. » Pour Kali ça revenait exactement au même et il y avait fort à parier que ce serait pareil pour mp. Elle n’en voudrait pas non plus. Pourtant c’était la classe quoi, comme le chat dans Cendrillon. On ne pouvait pas rêver mieux. « Ou sinon… pour continuer dans la voie de ta merveilleuse originalité… on peut l’appeler Bugs Bunny. » Evidemment, là, elle se moquait de l’autre hein. Il fallait bien quand même. « Et en fait, je ne suis pas une connasse okay. Je t’ai rien fais là. »

Kaliska roulait des yeux. Maria se retint de lui faire une remarque à ce sujet. En temps normal, elle lui aurait lancé quelque chose du genre : fait attention Kali, tu vas avoir un œil qui dit merde à l’autre. En temps normal. Mais aujourd’hui, cela semblait être légèrement la guerre froide entre les deux jeunes filles. « Mais j’ai trouvé mieux ! Satan ! Mais tu ne veux pas. On peut l’appeler Lucifer sinon. » lâcha alors Kaliska, pendant que Maria était perdu dans sa longue réflexion. Elle eut envie de soupirer, mais elle se retint. Soupirer, c’était le truc de Kaliska, ça, pas le sien. Ne mélangeons pas les serviettes avec les torchons, voyons ! Kaliska était un horrible torchon. Elle secoua doucement la tête comme pour nier la proposition de sa colocataire. « Ou sinon… pour continuer dans la voie de ta merveilleuse originalité… on peut l’appeler Bugs Bunny. Et en fait, je ne suis pas une connasse okay. Je t’ai rien fais là. » continua alors la mexicaine. Et sans perdre une seconde, Maria répliqua. « Bien sûr que si, t’en es une ! T’es une grosse connasse, même ! La pire de ton espèce ! ». Après quoi, elle tut et elle concentra de nouveau son attention sur le petit lapereau qu’elle tenait dans ses mains. « Chut Gaston ! C’est rien… » chuchota-t-elle alors à l’oreille du petit animal. Gaston, c’était donc comme cela qu’elle avait décidé de l’appeler et sans demander l’avis de Kaliska. De toute façon, elle en avait pas besoin de son avis.

Kaliska faisait des efforts. Vraiment hein. Elle mettait plus ou moins de bonne volonté pour chercher un prénom et même si elle se moquait très légèrement de sa colocataire en même temps, ça restait très gentil. Maria-Paz ne pourrait pas prétendre le contraire. Ou si en fait, elle le pouvait tout à fait. « Bien sûr que si, t’en es une ! T’es une grosse connasse, même ! La pire de ton espèce ! » Ouais voilà. Cette fille était tellement un enfer à vivre. Même quand Kali daignait être ne serait-ce qu’un peu gentille, ça ne lui convenait pas et elle la traitait de connasse. Lasse du comportement de l’autre, Kali attrapa la télécommande et alluma la télé. C’était sûrement la meilleure chose à faire maintenant : l’ignorer. Maria-Paz avait choisit la même solution puisqu’elle avait reporté son attention sur le lapin. « Chut Gaston ! C’est rien… » Malgré le fait qu’elle avait décidé de ne plus s’emmêler et de l’ignorer, Kali ne put retenir un froncement de sourcil. Elle avait toujours été très nulle pour ignorer les gens de toute façon. Enfin, elle ignorait très bien les gens qui l'indifféraient mais Maria n'en faisait malheureusement (ou heureusement, tout dépendait du point de vue où on se plaçait) pas parti.« T’es sérieuse là ? » demanda-t-elle alors. Gaston… C’était tellement laid.

Ignorance. C’était tellement plus facile de vouloir l’ignorer que de s’entêter à avoir une conversation avec cette fille. C’était comme essayer d’avoir une conversation avec un muet, c’était tout bonnement impossible. Non, pas parce que Kaliska était muette, mais plutôt parce qu’elle était chiante. Chiante, ouais. Si Maria osait dire qu’elle était ennuyeuse, une connasse, etc. Ce n’était pas vraiment vrai, elle disait cela juste… juste parce qu’elle l’ennuyait et lui prenait la tête. Et même le petit lapin semblait bien plus intelligent qu’elle. Bien plus intelligent que Kaliska. Elle le caressa avant de daigner vouloir s’installer dans le fauteuil qui se trouvait juste à côté du canapé. Canapé qui était déjà occupé, rappelons-le. « T’es sérieuse là ? » s’exclama sa colocataire alors qu’elle venait certainement d’entendre le prénom dudit lapin. « Quoi ? » lâcha Maria, dessinant une mine mi-surprise, mi-interrogatrice sur son visage. « T’as dit que c’était mon lapin de toute façon, qu’est-ce que ça peut te faire ? » reprit-elle alors. Sans attendre une réaction, ni même une parole de Kaliska, elle se pencha vers la table basse pour se saisir de la télécommande et ainsi pouvoir changer de chaine. Les programmes pour personnes avec 0 de QI, ça allait quelques secondes. Elle zappa une, deux, trois… plusieurs chaines avant de tomber sur un match de tennis. Satisfaite d’elle, un sourire se dessina sur ses lèvres.

Gaston… Franchement ! Qui s’appelait encore Gaston de nos jours ? A part les vieux papys sur le point de mourir quoi. C’était d’un ringard et d’un moche. Et appeler quelqu’un comme ça, c’était vraiment cruel. A tel point que même Kali qui détestait déjà la bête ne lui aurait pour rien au monde infliger ça. C’était dire. Mais Maria avait sorti ça tout naturellement, comme si c’était normal. C’est pour ça que la brune n’avait pas pu se retenir de lui demander si elle était sérieuse. « Quoi ? » Ouais bah en tout cas, si elle n’était pas sérieuse, elle était pour sûr stupide. C’était franchement simple de deviner de quoi Kali parlait sans avoir la tête d’imbécile qu’avait Maria à cet instant. « T’as dit que c’était mon lapin de toute façon, qu’est-ce que ça peut te faire ? » Rien en fait. Mais bon, elle se sentait déjà ridicule à avoir un lapin chez elle alors si en plus elle devait dire un jour que c’était un lapin qui s’appelait Gaston, elle toucherait le fond quoi. Mais elle n’était pas sûre que ces considérations intéressent beaucoup Maria. Cette fille était tellement égoïste. Et sans gênes aussi, il n’y avait qu’à voir la manière dont elle venait de se saisir de la télécommande pour changer la chaîne et mettre… un match de tennis. Super quoi. La mexicaine secoua la tête et récupéra la télécommande pour remettre la chaîne d’avant. « Et ça c’est ma télé, donc t’es gentille, tu peux laisse décider de ce qu’elle regarde. En échange, je ne vais pas te dire à quel point je trouve que Gaston est un nom ridicule. »

Kaliska tenta de s’approcher de Maria, ayant comme ultime objectif de lui chiper la télécommande. S’il y avait bien une chose (parmi tant d’autres) que Kaliska détestait, c’était bien cela. C’était bien qu’on lui prenne sa télécommande et pour changer de chaine. Regarder un match de tennis à la télévision ? C’est bien trop d’effort pour la mexicaine, encore plus que si elle était sur le cour de tennis… Ironie. Maria leva le bras en l’air pour empêcher la jeune femme de lui prendre la télécommande. «Et ça c’est ma télé, donc t’es gentille, tu peux laisse décider de ce qu’elle regarde. En échange, je ne vais pas te dire à quel point je trouve que Gaston est un nom ridicule. ». Maria pouffa, avant de daigner prendre la parole. « Et tu serais gentille, si tu pouvais me laisser regarder mon match en paix, d’accord ? C’est trop te demander de me laisser juste quelques heures vivre dans la peau de la grosse Kaliska Aixeres en me calant devant Roland Garros ? ». Soupir. Puis Maria décala la tête, avant de reposer son attention sur l’écran télévisé où face à elle deux joueurs de tennis étaient entrain de jouer. Bien entendu, c’était trop beau pour que Kaliska la laisse tranquille. Et c’est alors que dans un moment pleinement silencieux que la mexicaine contre-attaqua en sautant sur sa colocataire afin de pouvoir attraper de nouveau sa télécommande. Sa si chère télécommande. Surprise par une telle réaction sauvage (en fait non, pas tant que ça), Maria laissa tomber l’objet tant convoité par Kaliska par terre ainsi que le petit lapin qu’elle tenait dans ses mains. La péruvienne tenta de se détacher des mains de la sauvageonne en la poussant et en répétant un : « putain, mais t’es pas clean dans ta tête, ma vieille ! ». [/color]»

Chouette, maintenant elles allaient s’engueuler pour la télécommande. Il n’y avait définitivement pas un seul sujet qui en soit pas susceptible de finir en engueulade entre les deux colocataires. C’était assez dramatique quand même. « Et tu serais gentille, si tu pouvais me laisser regarder mon match en paix, d’accord ? C’est trop te demander de me laisser juste quelques heures vivre dans la peau de la grosse Kaliska Aixeres en me calant devant Roland Garros ? » Non bien sûr, ce n’était pas possible. Surtout quand elle l’appelait la grosse Kaliska Aixeres quoi, il ne fallait pas non plus abuser. La mexicaine ne dit rien d’abord, la laissant tranquille assez longtemps pour que Maria croit qu’elle avait obtenu gain de cause. Et puis, au moment qu’elle jugea le plus opportun, elle se saisit de la télécommande. Plutôt violemment. Maria la lâcha et elle put la récupérer. Elle lâcha autre chose à ce moment-là, Kali ne le remarqua pas tout de suite mais le lapin était aussi tombé par terre. Ce qui était dommage, c’est qu’il avait survécu à la chute. « putain, mais t’es pas clean dans ta tête, ma vieille ! » Kali décida d’ignorer soigneusement ce que l’autre affreuse venait de dire. Elle était très clean dans sa tête, c’était juste que Maria la cherchait tellement qu’il fallait bien qu’à un moment, elle récupère la monnaie de sa pièce. En fait non, elle voulait ignorer sa remarque mais elle ne le pouvait pas, ça la mettait trop hors d’elle. « Pas plus que toi. C’est trop te demander de me foutre la paix franchement ? »

« Pas plus que toi. C’est trop te demander de me foutre la paix franchement ? ». Ca, c’était ce que venait de lui dire Kaliska. Cette dernière venait d’ailleurs de récupérer avec gloire la télécommande qu’elle tenait, alors, fièrement entre ses mains. Maria secoua la tête. Kaliska était vraiment insupportable. Insupportable et extrêmement égoïste lorsqu’il s’agissait de la télévision. Télévision qu’elle dénommait bien par un pronom possessif fort. Sa télévision. C’était sa télévision, sa télécommande, son émission de télévision stupide, son canapé, son verre, son assiette, sa boisson gazeuse, sa, son et la valse des pronoms possessifs pourraient continuer sans s’arrêter. La jeune femme décida alors de baisser les armes. Donnant (malheureusement) la victoire à sa colocataire. Son regard se baissa sur… sur rien en fait. Le lapin avait disparu. Comme par magie. Un mauvais tour de cette Kali, encore une fois. Maria, sans un mot, chercha par terre autour d’elle. Rien, rien… il n’y avait rien. Et c’est alors qu’elle remarqua une petite boule blanche s’approcher de la télévision, voulant se glisser derrière le meuble. Le regard grave, les deux jeunes femmes échangèrent un regard, avant de se lever dans un mouvement synchronisé. « Tu m’aides à l’attraper. C’est à cause de toi si c’est arrivé ! » déclara Maria avant de s’approcher à pas de loup du petit lapin. Bien entendu, Kaliska ne se montra guère coopérante. Certes, elle était venue l’aider, oui. Mais elle marchait tellement bruyamment que le petit lapin fuit de nouveau. La péruvienne lui lança un regard noir avant de tenter de rattraper Gaston.

Kali allait peut-être enfin pouvoir regarder sa télé tranquillement. Peut-être… Ca n’avait rien d’une certitude et effectivement, Maria gâcha à nouveau tous ses espoirs de tranquillité. Le lapin s’était fait la malle. Non seulement il avait survécu à sa mini-chute sur le sol, mais en plus, il en avait profité pour aller se balader à guise dans l’appartement. Quand Kali disait que c’était une créature diabolique, elle avait vraiment raison ! Les deux jeunes femmes le repérèrent vite, près de la télévision. Elles échangèrent alors un regard de grave avant de se lever. « Tu m’aides à l’attraper. C’est à cause de toi si c’est arrivé ! » Kali n’avait en aucun cas besoin que Maria lui dise de l’aide pour bien vouloir le fait. Elle n’avait aucune envie que la bête se balade à sa guise dans les pièces de l’appartement, bouffant tout sur son passage et laissant des crottes où bon lui semblait. Mais bon, vu la manière dont l’autre avait parlé, elle avait presque envie de se rassoir quand même. Elle n’en fit rien, attraper Gaston était plus important. Elle fit donc de son mieux pour attraper le lapin mais dès qu’il fuyait, Maria lui lançait un regard noir, comme si elle la rendait responsable de ça. Finalement, c’est quand même Kali qui réussit à attraper le lapin. « Sale bête. » murmura-t-elle alors qu’elle venait de le prendre dans ses bras. Elle le tendit alors à Maria. « Tiens, ne me remercies pas surtout. » Elle s’interrompit quelques secondes avant d'ajouter. « Et puis remets-le dans sa cage maintenant. »

Après de longues minutes de chasse, elles réussirent enfin à en finir avec lui. Avec Gaston. Non, elles ne l’avaient pas tué. Moins d’une heure qu’il était dans l’appartement et il serait déjà mort. Ce serait inconcevable pour Maria. Mais ça réconforterait son idée que Kali est bonne à rien et qu’il ne faut en aucun cas lui faire confiance. Ce fut pourtant cette dernière qui l’attrapa. Sale bête, avait-elle dire une fois qu’elle avait eu Gaston dans ses mains. D’ailleurs, elle s’empressa à la rendre à Maria. Sans un mot, elle s’en saisit et alla le mener à sa cage. «Tiens, ne me remercies pas surtout. Et puis remets-le dans sa cage maintenant. » Maria, qui venait de faire quelques pas, se retourna et roula des yeux, sans prendre le temps de répondre à Kaliska. « C’est ce que je compte faire. » lui fit-elle remarquer, tout en déposant Gaston dans sa cage. Elle referma la petite porte bien comme il faut, pour éviter qu’il ne tente de l’ouvrir. Des animaux, c’était quand même malin. Une fois sa tâche faite, elle se releva et regarda Kaliska. « Bon. Maintenant, tu peux aller faire les courses ! ». Et un large sourire découvrit ses dents blanches.


-FIN-