It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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lula&william • don't mess with me

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MessageSujet: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptySam 10 Déc - 16:52

C’était une journée particulièrement calme. Trop calme. Une journée qu’elle détestait déjà et qui lui semblerait interminable. Pourtant, c’était l’une de rares journées qu’elle passait sans ses enfants, une pause qui lui aurait donc permis de souffler un peu et de s’occuper d’elle. Le fait est que Lulani avait horreur de rester inactive et de se sentir inutile, ce qui reflétait exactement son état actuel. Elle n’avait emménagé à New York que depuis quelques semaines et Palapag lui manquait déjà terriblement, Toyiah semblait être la seule à partager son mal du pays puisque Mason se moquait éperdument de l’endroit où il était retombé du moment que son père s’y trouvait aussi. Ajoutez à cela la journée de repos forcée et le lapin qu’on lui avait posé la veille, vous obtenez une jeune femme sur les nerfs. Malgré son impatience manifeste dans certaines situations, Lulani avait toujours su faire preuve de contenance sauf qu’aujourd’hui, elle n’avait rien d’autre à faire que de s’énerver pour un rien. Intérieurement, elle ne pouvait s’empêcher de penser que l’absence de ses enfants était finalement une bonne chose. N’ayant rien prévu de sa journée, c’était l’occasion rêvée pour faire quelques emplettes pour pouvoir décorer un peu l’appartement aux couleurs de Noël, un geste qui ferait sûrement plaisir aux enfants à leur retour. En sortant de son immeuble, Lulani avait hélé un taxi qui l’avait emmené au centre commercial de Kings Plaza où elle erra pendant près de deux heures avant d’en sortir, paquets à la main. C’était de loin la première fois qu’elle dépensait autant. Soit la vie à New York était vraiment chère, soit Lulani était subitement atteinte de fièvre acheteuse ce qui allait sans doute réjouir son nouveau banquier.

Jamais elle n’aurait cru que faire du shopping pouvait être une activité aussi physique. Lulani était presque en nage et sa respiration légèrement saccadée tandis qu’elle se tortillait sur place pour ne pas faire tomber ses achats où son sac à main qui glissait sur son épaule. Ce n’est que lorsqu’elle arriva sur le bord du trottoir qu’elle comprit qu’appeler un taxi allait être tout aussi laborieux. Elle jongla avec ses paquets, essayant de libérer un bras pour pouvoir le lever. Un véhicule jaune arrivait déjà dans sa direction, mais Lulani ne fut pas assez rapide et lâcha un grommellement de frustration. Rapidement, un deuxième taxi se mit en marche et là, ce fut le drame. La jeune femme trébucha et sous l’effet de la surprise en lâcha ses paquets, en reculant, elle tamponna plusieurs personnes en s’excusant au passage. Bien vite, Lulani se pencha vers l’avant pour ramasser ses paquets et en se redressant, elle tomba nez-à-nez avec William, l’homme qui l’avait invité à diner avant de la laisser en plan. Grossière erreur. Lulani en a été tellement offusquée qu’elle ruminait depuis la veille et étant d’un naturel rancunier, son pardon allait être particulièrement difficile à obtenir. « Ah… C’est vous. ». Malgré un air qui se voulait détaché, sa voix trahissait son mécontentement. « L’homme qui tombait à pic. » railla-t-elle sur un ton ironique.


Dernière édition par Lulani Kaleko le Dim 11 Déc - 13:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptySam 10 Déc - 19:24

Will s'était fait réveiller très tôt par un appel comme il lui arrivait malheureusement de recevoir souvent. « Allô, Will ? J'ai un problème et ça va rapidement devenir le tien si tu ne viens pas tout de suite. La police veut saisir ma maison pour la fouiller de fond en comble. Soi-disant qu'il y aurait une suspicion de drogue ou je ne sais pas quoi... Bref. Si tu pouvais venir, le plus vite possible. » Will avait soupiré avant de promettre d'arriver dans la demi-heure qui allait suivre. Il avait alors reposé son portable avant de reprendre ses esprits. Il était dans cet état de mi-sommeil qui précède le réveil complet. Il était 4h du matin et l'envie de se lever était seulement motivée par l'appât du gain. Pas que Will soit vraiment radin ou grippe-sou mais il faut bien de l'argent pour vivre, n'est-ce pas ? Il savait que s'il n'allait pas ce matin voir le fameux problème de son client, il pouvait dire au revoir à ce contrat et à nombreux autres. Confiance oblige, il devait être disponible 24/24 et rendre un travail aussi précis que personnalisé et parfait à chacun de ses clients. Il releva le drap de son lit, posa ses pieds sur le sol avant de se prendre la tête dans les mains. C'est parti pour une journée de folie !
Une fois prêt, Will rajusta sa cravate devant sa glace. Il attrapa ses clefs et son portable et sortit de son appartement. Il prit sa voiture pour se rendre à Staten Island où était la maison de son client. Sur la route, il essaya de consulter le cabinet d'avocat avec qui il entretenait de très bonnes relations. En effet, Will avait de nombreux amis avocats qui l'encourageaient à tenter le concours de magistrature car, à leurs yeux, il avait toutes les qualités nécessaires pour faire ce boulot. Surtout que celui qui officiait en ce moment ressemblait de très près à ça. La différence était dans le cabinet et le salaire. Will commençait d'ailleurs à penser à se reconvertir là dedans, il commençait à en avoir un peu marre des exigences toujours plus grandes des millionnaires qui se croyaient tout permis et ce n'était pas totalement faux que de dire ça, qui a de l'argent peut tout avoir, même ce qui ne se monnaie pas, n'est-ce pas ? Il gara sa voiture devant le porche de l'immense maison, faisant grésiller les graviers du chemin. Il descendit, laissa sa voiture au portier et reboutonna son costume.

Il était déjà la fin de la journée mais Will n'avait rien vu. Il avait couru dans tous les sens et avait sans doute utilisé le forfait moyen d'appel d'un new yorkais lambda. En fait, son portable était vissé à son oreille mais il se refusait à adopter les oreillettes qui donnaient un air tellement supérieur que Will détestait. Il repassa chez lui pour aller chercher un dossier capital dans une autre affaire en cours avant de reprendre sa course à la montre. Il était au téléphone, encore, à essayer de faire plier l'agent de police en charge de l'affaire qui l'avait réveillé si tôt. « Allez, tu vas pas me faire croire que tu n'as pas deux minutes à me consacrer pour sortir quelques éléments du placard ? Sérieusement ? Depuis quand un officier de police a autant de boulot à faire ? » Il était en train de négocier quand il vit une jeune femme trébucher et perdre ses sacs de course. Encore une qui avait dû exploser son budget de Noël ! Pourtant, son caractère de gentleman ne pouvait décidément pas la laisser seule à de dépêtrer. Elle se releva prestement malgré la main tendue de Will. Il se baissa pour rattraper quelques sacs qu'il tendit vers la jeune femme, téléphone toujours à l'oreille. Jeune femme qui lui rappelait étrangement celle qu'il avait invité à dîner hier avant de décommander quelques heures avant. Dès qu'elle ouvrit la bouche pour parler, il sut que c'était bien elle. Journée de folie. Elle parut plus qu'énervée par le lapin qu'il lui avait posé hier. Il avait pourtant essayé de la jouer gentleman, cool et décontracté quand il l'avait appelée, elle ne lui avait pas pardonné apparemment. « Euh, oui, c'est moi. Je... Comment allez-vous ? » essaya d'engager la conversation avec hésitation. Will n'était pas réputé pour son habileté avec les femmes et ce n'est pas cette situation qui allait le contredire. Son interlocuteur continuait de babiller au téléphone sans qu'il n'intervienne.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyDim 11 Déc - 14:46

C’était à présent une certitude, ces fichus paquets et chauffeurs de taxi furent aussitôt rajoutés à la longue liste de ses frustrations du jour, la rendant encore plus nerveuse et sûrement exécrable. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes. Malgré son caractère volcanique, Lulani arrivait toujours à se maîtriser et à limiter les dégâts, une particularité qui s’était détériorée suite à la dispute avec Matthew qui les avaient conduits au divorce. En règle générale, elle évitait de passer ses nerfs sur les autres, mais aujourd’hui, elle venait de mettre la main sur l’un des responsables de sa mauvaise humeur et elle ne comptait pas le laisser filer. La jeune femme était tellement obnubilée par la colère qu’elle n’avait pas du tout remarqué qu’en plus de l’aider, William était pendu au téléphone –comme à son habitude- et lorsqu’elle en prit conscience, son humeur descendit d’un cran tandis qu’elle se sentait rougir, gênée par la situation. « Euh, oui, c'est moi. Je... Comment allez-vous ? ». Lulani redressa le menton, chassant une mèche de cheveux que le vent avait poussé sur son visage. « Bien. » dit-elle sans grande conviction avant de reprendre les paquets qu’il lui tendait. « Merci. ». Des mots aussi courts que tranchants. Un soupir de désespoir lui échappa tandis qu’un troisième taxi lui passait sous le nez, l’obligeant à s’intéresser au petit objet que William tenait entre ses mains. « Juste un peu énervée et il semblerait que vous en faites les frais. Vous devriez lui répondre. » ajouta-t-elle en désignant le téléphone d’un mouvement de tête duquel s’échappait des babillements incompréhensibles.

Finalement, Lulani admettait que son comportement était peut-être un peu trop exagéré compte-tenu de la situation. Apparemment, William n’était qu’un prétexte puisqu’elle-même ne savait pas exactement à quoi était du sa mauvaise humeur. Une accumulation de choses, certainement. Le mal du pays, la pression d’un nouveau job pour lequel Lulani voulait faire ses preuves, la vie à New York encore trop récente, ses enfants qui grandissaient beaucoup trop vite à son goût, cette nouvelle proximité avec un ex-mari à cause de qui elle s’était forgée une barrière, le fait d’avoir songé égoïstement à refaire sa vie et tout simplement d’avoir accepté l’invitation à diner du premier venu. Au final, elle était la seule à blâmer, mais trouvait encore le moyen d’accabler les autres. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de prendre sur elle pour s’excuser, mais Lulani savait reconnaître les occasions et puis, elle ne voulait pas non plus ternir les idées reçues que l’on se faisait des Philippins. « Désolée, vous étiez au mauvais endroit, au mauvais moment si l’on peut dire. ». C’est tout ce qu’elle trouva pour sa défense. « Je ne suis pas comme ça d’habitude. ». Ou pas. Lulani était quelqu’un d’impulsif, parfois imprudente –bien qu’elle se soit calmée sur ce dernier point- et ayant aussi une franchise qui pouvait à la fois être une qualité et un horrible défaut. Un caractère bien trempé pour ce petit bout de femme forcée de grandir un peu trop vite. Oh, bien sûr, l’annulation du diner lui restait tout de même en travers de la gorge même s’il avait eu la gentillesse de se décommander plutôt que de la faire poireauté et elle ne comptait pas renouveler l’expérience de sitôt.

D’ailleurs que lui avait-il pris d’accepter ? Lulani n’était pas prête à accorder de nouveau sa confiance à quelqu’un –en particulier à la gente masculine- et même si un diner n’engageait strictement à rien, elle se sentait coupable vis-à-vis de ses enfants. Preuve en était : elle n’avait pas jugé utile d’informer William de sa maternité et rien que le fait de lui avoir caché l’existence de ses enfants la faisait se sentir encore plus coupable qu’elle ne l’était déjà. Lulani ne vivait que pour Toyiah et Mason sans prétendre être la mère de l’année, loin de là. Comme toute mère qui se respecte, il lui arrivait d’être assailli de doutes.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyLun 12 Déc - 19:01

« Juste un peu énervée et il semblerait que vous en faites les frais. Vous devriez lui répondre. » Will fit la moue et se ravisa avant de reprendre la conversation avec le policier qui lui tenait tellement à coeur quelques minutes auparavant. « Euh, Jeff ? Tu recherches et tu me dis ce que tu trouves ? » dit-il avant de raccrocher. Il se retourna vers Lulani tout en mettant son portable dans la poche de son costume. « Désolée, vous étiez au mauvais endroit, au mauvais moment si l’on peut dire. » Will eut un petit sourire quand il entendit ces paroles qui ne lui semblaient pas inhabituelles. « On me le dit souvent ça, je suis une sorte d'éponge à problèmes ! » ajouta-t-il, un sourire au coin. Quand Lulani continua de parler en disant « Je ne suis pas comme ça d’habitude. », le sourire de William s'agrandit en repensant à leur rencontre d'hier, beaucoup plus chaleureuse. Il n'était pas du genre à draguer ouvertement les femmes et il s'étonnait lui-même encore d'avoir eu le courage de faire le premier pas. Oui, le courage. Ca demandait du courage et un courage incroyable pour lui d'être avec une femme, d'autant plus si elle était belle. Etre en potes, à boire des bières devant un match de soccer, c'était normal et il en était totalement à l'aise. Une soirée en tête à tête avec une belle jeune femme, difficile. « C'est vrai que je vous préférais hier... » ne put-il pourtant s'empêcher de dire. Il s'étonnait de la facilité avec laquelle les paroles lui venaient aujourd'hui. Peut-être parce qu'il ne s'attendait pas à la rencontrer dans la rue aussi inopinément.

Pourtant, son portable se remit à sonner, preuve que la journée n'était pas terminée. « Hum, excusez-moi... » dit-il se voyant le nom de son interlocuteur qui s'affichait sur son Blackberry, Aileas, sa soeur. Sans qu'il n'ait eu le temps de placer un seul mot, comme à son habitude, sa soeur balbutia et l'enfouit de paroles. « Will ? Pense à acheter des guirlandes blanches, je suis en manque pour le sapin. Et passe chez le traiteur pour vérifier qu'il a bien pris ma commande. J'ai appelé hier mais je ne suis pas sûre qu'il m'ait vraiment écoutée, il... » Will l'arrêta car il savait que ça pouvait durer pendant des heures sans qu'elle ne s'arrête et ne se fatigue. « Aileas, je te rappelle. Je bosse-là. » Il savait que c'était la seule solution pour qu'elle le laisse. Sans lui laisser le temps de répondre, il raccrocha avant de reporter son attention vers Lulani. « Désolé. Euuh, vous voulez que je vous emmène ? Vous avez l'air... perdue et en manque d'un chauffeur. Je suis le vôtre ! » s'exclama-t-il en se montrant des bras en souriant. Sa Buick était garée juste deux voitures plus loin et il devait de toute façon la reprendre pour retourner à Staten Island voir son client.

Désolée, c'est vraiment nul & court Sad
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyLun 12 Déc - 20:54

Récemment arrivée à New York, Lulani n’avait pas vraiment eu l’occasion de faire connaissance avec quelqu’un en dehors de son travail, c’était d’ailleurs là-bas qu’elle avait croisé William. Depuis qu’elle avait quitté Palapag, elle avait beaucoup de mal à se mêler au New Yorkais qui semblait être issus d’un tout autre monde. Le sable chaud, la mer bleue turquoise et les palmiers de Palapag n’avaient rien à envier à la foule de gens qui se pressait dans les rues, la circulation infernale aux heures de pointes et les gratte-ciels qui gâchaient le paysage de la grosse pomme. Tout était une question d’intégration et Lulani doutait d’y parvenir un jour. « Euh, Jeff ? Tu recherches et tu me dis ce que tu trouves ? ». Finalement, le gestionnaire de biens mit un terme à sa conversation téléphonique qui avait pourtant l’air de le captiver quelques instants plus tôt. Elle ne le connaissait que depuis peu et pourtant, jamais elle ne l’avait vu sans son téléphone portable, la preuve irréfutable que sa carrière était très prenante. Lulani ne put s’empêcher de soupirer en sentant soudainement idiote de s’être montrée aussi désagréable et pourtant, William ne semblait pas lui en tenir compte. Il était juste un peu dépourvu de tomber sur elle et de recevoir ce genre de réflexion. « On me le dit souvent ça, je suis une sorte d'éponge à problèmes ! ». La jeune femme fronça légèrement les sourcils d’un air visiblement interrogateur avant qu’un petit sourire en coin ne vienne peindre ses lèvres. Curieusement, elle trouvait cette réponse aussi maladroite qu’amusante. « Avec un métier comme le vôtre, j’imagine… ». Dans un sens, Lulani était curieuse de connaître toutes les ficelles d’un métier dont elle n’avait pratiquement jamais entendu parler. C’était simple, depuis qu’elle vivait à New York –donc depuis très peu de temps- elle avait l’impression de découvrir un tout autre monde et d’en apprendre un peu plus tous les jours et bien que les choses simples qu’elle avait toujours connu et qui lui avait suffit jusqu’à présent lui manquaient, Lulani restait quelqu’un de facilement impressionnable. Une qualité dont Mason semblait avoir hérité. « C'est vrai que je vous préférais hier... ». Cette tirade parvint à lui arracher un sourire malgré son air encore un peu énervé. La jeune femme afficha un air faussement outré. « Je vous retourne le compliment ! ».

Il n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit d’autre puisque son téléphone se remit à sonner. William s’en excusa avant de décrocher, des excuses que Lulani balaya d’un mouvement de tête. C’était impressionnant de voir combien d’appels William pouvait recevoir en à peine quelques minutes, preuve qu’il était incontestablement une personne très demandée avec une vie sociale toute aussi importante. Elle profita du fait qu’il soit au téléphone pour jeter un coup d’œil aux alentours et en particulier sur les promeneurs qui, à son grand étonnement, avaient tous leur téléphone vissé à l’oreille. Où était sa place dans tout ça ? Lulani ne téléphonait que très rarement. Autrefois, c’était à Matthew qu’elle téléphonait le plus, lorsqu’ils étaient mariés et que lui partait en déplacement pour les besoins de son travail et maintenant, tout passait presque par leurs avocats respectifs, maintenant, elle téléphonait aux Philippines pour avoir des nouvelles de ses proches qu’elle avait récemment quitté, mais aussi à Kina, sa meilleure amie et sœur de son ex-mari. Eh oui. En dehors de cela, Lulani n’avait rien, mais elle était bien décidée à y remédier et à se construire une nouvelle vie sociale. « Aileas, je te rappelle. Je bosse-là. ». La jeune femme s’intéressa de nouveau à William qui avait fini par raccrocher, arquant légèrement un sourcil qui à peu près dire « vous avez vraiment l’air de bosser ». « Désolé. Euuh, vous voulez que je vous emmène ? Vous avez l'air... perdue et en manque d'un chauffeur. Je suis le vôtre ! ». Décidément, Lulani avait vraiment l’air plus paumée qu’elle ne l’aurait cru. Elle leva les yeux au ciel, faisant mine de peser le pour et le contre de sa proposition. Lulani se souvenait maintenant pourquoi elle avait accepté son invitation à diner, il s’était conduit comme un parfait gentleman lors de l’entrevue et il n’avait pas ces airs de séducteur invétéré qui avait le don de l’exaspérer chez les hommes, mais surtout par dépit. Au final, elle-même n’avait pas été d’une très grande sincérité envers lui. « Eh bien, compte-tenu de ce qui s’est passé… ou plutôt de ce qui ne s’est pas passé hier, si vous me ramenez alors on pourra dire que nous sommes quittes. ». Lulani n’avait pas la langue dans sa poche, c’était même une personne très directe. Elle finit par lui adresser un sourire franc et enjoué, ramassant ses derniers paquets, prête à lui emboiter le pas. Il n’aurait pas fallu le lui demander deux fois. « Il n’y aurait pas un livre « Appeler un taxi pour les nuls » qui existerait par hasard ? Ça fait plus de trois semaines que je vis ici et je n’arrive toujours pas à en avoir un, je ne sais pas ce qu’il faut faire… se jeter désespérément sur la route, peut-être ? ».

Il faut dire que je ne t’avais pas donné matière à répondre non plus, mais comme tu peux le voir, je n’ai pas trouvé que ta réponse était nulle, au contraire, j’aime beaucoup ton style d’écriture.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyMar 13 Déc - 18:56

« Je vous retourne le compliment ! » Will eut un sourire, signe que la conversation prenait un tour beaucoup plus agréable, ce qui le rendait beaucoup moins nerveux qu'au début. Il ne commença que maintenant à apprécier le charme de la jeune philippine. Son regard se posa presque sans gêne sur elle et il ne put que remarquer qu'elle était tout aussi jolie qu'hier et que le dîner qu'il lui avait proposé la veille aurait pu être très sympathique finalement. Il commençait un peu à regretter la bêtise et la nervosité qui s'emparait de lui dès qu'il fallait s'adresser à une femme. Il est vrai qu'on ne pensait souvent pas ça de lui quand on le voyait pour la première fois. On s'imaginait un homme sûr de lui, riche et provocateur alors que la réalité était toute autre. Avec la plupart des gens avec qui il travaillait, il s'obligeait à être celui qu'on pensait être pour ne pas se sentir démasqué.

Cependant, alors qu'il pensait que tout ce qui s'était passé hier était réglé, Lulani en rajouta une couche. « Eh bien, compte-tenu de ce qui s’est passé… ou plutôt de ce qui ne s’est pas passé hier, si vous me ramenez alors on pourra dire que nous sommes quittes. » Will, soudainement gêné, ne savait pas quoi faire et se dandina sur ses pieds. Il regarda la jeune femme pour comprendre où était son degré d'énervement par rapport à hier et il fut rassuré quand elle lui dit : « Il n’y aurait pas un livre « Appeler un taxi pour les nuls » qui existerait par hasard ? Ça fait plus de trois semaines que je vis ici et je n’arrive toujours pas à en avoir un, je ne sais pas ce qu’il faut faire… se jeter désespérément sur la route, peut-être ? » Will eut un petit rire. « Ah, rien ne vaut d'avoir une voiture ! C'est plus sûr pour être au moins au sec. A l'heure, ce n'est pas sûr, mais au sec au moins ! » Puisqu'il vit qu'elle était prête à le suivre, il lui prit quelques sacs pour l'aider et lui montra de la main la direction où était sa voiture, juste derrière elle. Ils marchèrent quelques mètres alors qu'il parlait encore : « Vous n'êtes pas là depuis longtemps, mais vous vous ferez à New-York... Ou pas ! Moi je m'y suis toujours pas fait ! »

Ils avisèrent la voiture de Will, un véritable chef d'oeuvre, une buick y-job concept 1938. C'était une très ancienne voiture, pas très malléable et pratique dans les grandes villes mais Will était tombé amoureux de ses lignes si pures et de sa couleur noir profond. Il chercha ses clefs dans sa poche, les sortit et ouvrit le coffre pour y déposer tous les sacs de Lulani. Il le referma avant d'ouvrir la porte passager pour laisser la jeune femme y monter, tout en tenant la portière, en parfait gentleman qu'il était. « Après vous... » dit-il en montrant du bras le siège passager. Une fois qu'elle y rentra, il referma la portière, fit le tour et s'installa derrière le volant. Il mit ses clefs et tourna le contact. La voiture eut un moment de vrombissement avant de finalement démarrer quand Will a tourné une deuxième fois. C'était habituel sur une si vieille voiture mais le bruit contrastait complètement du confort et du bruit quasi absent sur une voiture actuelle.

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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyMar 13 Déc - 21:39

Lulani nota que même si l’atmosphère était beaucoup moins tendue, William était encore gêné du lapin qu’il lui avait posé la veille alors que la jeune femme avait pourtant essayé de le faire un trait d’humour. C’était un homme qui prenait définitivement tout au sérieux et peut-être un peu trop à cœur, mais il fallait dire aussi qu’elle l’avait pris de court. Non seulement il ne s’était pas attendu à la croiser dans les rues de New York le lendemain de son annulation, mais en plus de ça, elle avait pratiquement sortie les griffes. Cependant, il proposait de la raccompagner et Lulani ne se voyait pas du tout décliner son offre, surtout après avoir désespérément essayé de stopper un fichu taxi. « Ah, rien ne vaut d'avoir une voiture ! C'est plus sûr pour être au moins au sec. A l'heure, ce n'est pas sûr, mais au sec au moins ! ». La jeune femme ne put s’empêcher d’acquiescer d’un signe de tête exagéré, totalement d’accord avec lui sur ce point. « D’ailleurs, si vous connaissez une concession aux voitures convenables et à prix raisonnable… ». Elle stoppa aussitôt sa phrase, leva légèrement la tête. « Quoi que, étant donné mon infinie patience, je pense qu’il vaut mieux que je m’en tienne aux taxis, pour le bien des piétons. ». « Vous n'êtes pas là depuis longtemps, mais vous vous ferez à New-York... Ou pas ! Moi je m'y suis toujours pas fait ! ». Lulani afficha une petite moue. D’abord parce qu’elle doutait sincèrement se faire un jour à la vie New Yorkaise et enfin parce que William avait une drôle de manière de vouloir la rassurer puisque lui-même n’était pas originaire de la Grosse Pomme. « Mouais, j’aimerais en être aussi sûre que vous, mais New York n’est en rien comparable avec Palapag. Je suis une amoureuse de la nature et ici j'ai l'impression de ne pas être dans mon habitat naturel. Les gratte-ciels ont remplacé les montagnes, les klaxons ont remplacé le chant de la nature et le bitume a remplacé le sable, c’est un peu difficile de s’adapter. J’ai l’impression d’être dans un autre monde. Ca doit vous faire la même chose, non ? J’ai cru comprendre que vous veniez de Tanzanie. »

Tout en discutant, elle lui avait tendu ses paquets en le gratifiant d’un sourire et le suivit jusqu’à sa Buick. Lulani resta un moment interdite, à la fois surprise et fascinée par le véhicule du jeune homme. Elle fut arrachée de sa contemplation par l’invitation de William à prendre place à bord, ce dont elle fit sans hésitation, craignant qu’il croie que ce genre de modèle sans airbags la rebutait un peu, ce qui était loin d’être le cas. « Merci… Jolie voiture. C’est drôle, mais je ne vous imaginais pas au volant de ce modèle. J’ai d’abord cru que vous étiez un mordu de technologies, sans doute à cause du téléphone portable donc, je vous voyais plus dans une voiture au style un peu futuriste, avec plein de boutons partout et des options qui ne servent à rien… Un peu comme dans le cockpit d’un avion. ». Comme quoi le dicton disait vrai : les apparences sont parfois trompeuses. Elle l’avait peut-être jugé trop sévèrement et trop rapidement. Bien sûr, elle n’avait eu aucun doute quant à son côté raffiné de part sa prestance, ses vêtements, son métier et son langage. D’ailleurs, elle se demandait ce qui avait bien pu le pousser à l’inviter à diner alors qu’à côté de lui, Lulani faisait pâle figure par son amour des choses simples. « Je n’ai rien contre les anciennes voitures, bien au contraire. Je les trouve plus confortables et même moins complexe que les nouveaux modèles avec tout leur micmac électronique. Mon père conduisait une Mercury coupée convertible de 1940, c’était son deuxième bébé et j’adorais cette voiture. » dit-elle en effleurant le tableau de bord du bout des doigts, achevant ses paroles par une note mélancolique. « Désolée, je dois vous ennuyer à parler autant. ». William démarra et elle apprécia le ronronnement du moteur, acquiesçant d’un signe de tête satisfait.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyMer 14 Déc - 13:54

« D’ailleurs, si vous connaissez une concession aux voitures convenables et à prix raisonnable… Quoi que, étant donné mon infinie patience, je pense qu’il vaut mieux que je m’en tienne aux taxis, pour le bien des piétons. » Will ne put s'empêcher de rire à l'idée qu'il se faisait de la jeune femme au volant qui n'avait probablement pas l'habitude des grandes villes et des labyrinthes que ça constituait. « Mouais, j’aimerais en être aussi sûre que vous, mais New York n’est en rien comparable avec Palapag. Je suis une amoureuse de la nature et ici j'ai l'impression de ne pas être dans mon habitat naturel. Les gratte-ciels ont remplacé les montagnes, les klaxons ont remplacé le chant de la nature et le bitume a remplacé le sable, c’est un peu difficile de s’adapter. J’ai l’impression d’être dans un autre monde. Ca doit vous faire la même chose, non ? J’ai cru comprendre que vous veniez de Tanzanie. » Will, surpris, se retourna vers elle avant de s'exclamer, sourire aux coins des lèvres : « Vous vous renseignez sur moi ou quoi ? » avant de continuer un peu plus sérieusement : « Mais c'est sûr que New-York change un peu de Dar es Salaam. Moi aussi j'ai été élevé sur une plage de sable fin, empli d'une musique entraînante et d'un soleil de plomb... ». Will commençait à repartir dans ses souvenirs et à regretter tout ce qu'il avait vécu dans son enfance avant d'être forcé à partir en Angleterre pour y rencontrer le froid, la pluie et les grandes villes. Certes, il avait adoré cette période, surtout quand sa soeur l'avait rejoint deux ans plus tard, mais la ville qui l'a vu grandir et celle qui l'a élevé lui manquait.

Une fois installés dans la voiture, l'ambiance se détendit totalement. D'autant plus que Will était plus à l'aise quand il était dans un environnement qu'il connaissait et contrôlait. Cette rencontre fortuite prenait finalement un tour plutôt agréable... « Merci… Jolie voiture. C’est drôle, mais je ne vous imaginais pas au volant de ce modèle. J’ai d’abord cru que vous étiez un mordu de technologies, sans doute à cause du téléphone portable donc, je vous voyais plus dans une voiture au style un peu futuriste, avec plein de boutons partout et des options qui ne servent à rien… Un peu comme dans le cockpit d’un avion. » William éclata de rire tant cette vision de lui était opposée à la réalité. Il avait toujours vécu dans une certaine simplicité due à son éducation en Tanzanie et, malgré ses études à Eton et Stanford, de grandes écoles réputées et coûteuses, il restait quelqu'un de simple, se contentant d'un minimum tout en se faisant plaisir de temps en temps, avec l'achat de cette voiture par exemple. « Du moment que j'ai un frein, un accélérateur et quelques boulons qui font marcher cette carlingue, ça me va vous savez ! »

William mit son clignotant et se dégagea pour s'insérer dans la circulation encore trépidante de la Grosse Pomme. C'était hallucinant le nombre de voitures et taxis qui pouvaient parcourir cette cité de fond en comble à n'importe quel moment de la journée ! « Je n’ai rien contre les anciennes voitures, bien au contraire. Je les trouve plus confortables et même moins complexe que les nouveaux modèles avec tout leur micmac électronique. Mon père conduisait une Mercury coupée convertible de 1940, c’était son deuxième bébé et j’adorais cette voiture. » Il osa un regard vers la jeune femme, un peu surpris. « Vous êtes sérieuse ? Le mari de celle qui m'a élevé rêvait de cette voiture et j'en ai vu des photos, je peux vous le jurer ! » s'exclama-t-il en riant. Il tourna dans une rue avant de se rendre compte qu'il ne savait même pas où il devait déposer la jeune femme et qu'ils pouvaient rouler encore longtemps sans jamais arriver à son appartement... « Désolée, je dois vous ennuyer à parler autant. » « Bien sûr que non mais j'aimerai savoir où je dois vous déposer parce qu'on peut tourner longtemps encore ! » dit-il avant de regarder de nouveau devant lui et de s'arrêter à un feu rouge au croisement de deux routes.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyJeu 15 Déc - 8:19

Il était assez déroutant de constater à quel point le ton de Lulani avait changé en peu de temps. Pourtant, ce n’était pas une personne de particulièrement lunatique, mais disons qu’elle savait tout de même reconnaître ses accès de colère… un peu trop excessifs, c’était le cas de le dire. William n’avait vraiment pas eu de chance puisqu’il était la seule personne avec qui elle avait sympathisé lors de son arrivée en ville et le premier à subir sa mauvaise humeur. Détendre l’atmosphère était donc la moindre des choses d’autant plus que Lulani avait l’impression de découvrir son interlocuteur sous un nouveau jour, il lui semblait bien plus timide et simple que lors de leur rencontre de la vieille, sûrement parce qu’ils étaient tous deux en dehors de leur travail ce qui rendait la conversation d’autant plus facile. « Vous vous renseignez sur moi ou quoi ? ». La jeune femme eut beau nier d’un signe de tête, elle sentit tout de même ses joues s’empourprer légèrement. « Non, j’ai simplement surprise une conversation avec la conservatrice et une experte de la vente aux enchères si mes souvenirs sont bons… Il faut savoir que je suis très curieuse de nature. Enfin… Il semblerait que vous leur avait tapé dans l’œil. ». Son sourire finit par s’élargit tandis qu’une lueur de malice traversait son regard vert. William semblait avoir toutes ses chances avec les deux autres. « Mais c'est sûr que New-York change un peu de Dar es Salaam. Moi aussi j'ai été élevé sur une plage de sable fin, empli d'une musique entraînante et d'un soleil de plomb... ». Lulani acquiesça d’un mouvement de tête presque solennel et mélancolique, elle comprenait parfaitement où il voulait en venir et ce qu’il ressentait. A présent qu’ils étaient dans la Buick de William, la jeune femme avait l’impression de découvrir un autre homme et elle semblait fascinée par l’habitacle du véhicule qui lui rappela son enfance.

« Vous êtes sérieuse ? Le mari de celle qui m'a élevé rêvait de cette voiture et j'en ai vu des photos, je peux vous le jurer ! ». Cette fois-ci, Lulani ne put s’empêcher d’afficher une moue à la fois surprise et ébahie tant elle était ravie de voir qu’ils partageaient aussi l’amour des voitures anciennes. « Si je m’attendais à ça… Elle était vraiment géniale et je comprends que cette personne en ait rêvé, c’est tout simplement… une œuvre d’art avec…. Lulani cessa de parler le temps de la réflexion avant de lui ressortir sa propre réplique. « Un frein, un accélérateur et quelques boulons. ». Un rire finit par lui échapper, un rire qui lui fit beaucoup de bien cependant, Lulani avait peur de l’ennuyer avec toutes ces paroles incessantes parce qu’une fois qu’elle commençait on avait parfois beaucoup de mal à l’arrêter. « Bien sûr que non mais j'aimerai savoir où je dois vous déposer parce qu'on peut tourner longtemps encore ! ». La jeune femme fut quelque peu rassurée et lâcha un petit soupir doublé d’un sourire avant de porter son attention sur la route. Elle avait été tellement obnubilée par leur conversation qu’elle n’avait pas remarqué que William s’était engagé sur la route et qu’il était maintenant stoppé au feu tricolore. Elle redevint donc sérieusement, le temps de retrouver le sens de l’orientation. « Greenwich Village, ce n’est pas très loin. Désolée, je ne fais pas un très bon GPS, j’ai la voix mais pas le sens de l’orientation et ici je ne peux pas me fier à l’envol des oiseaux migrateurs… » ironisa-t-elle. « C’est quand même fou le monde qu’il y a sur les routes. C’est toujours comme ça ? Je ne vais pas vous mettre en retard, j’espère ? »
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyJeu 15 Déc - 19:37

« Non, j’ai simplement surprise une conversation avec la conservatrice et une experte de la vente aux enchères si mes souvenirs sont bons… Il faut savoir que je suis très curieuse de nature. Enfin… Il semblerait que vous leur avait tapé dans l’œil. » Will haussa un sourcil. Il ne se rendait jamais compte de l'effet qu'il produisait sur les femmes et était toujours surpris quand elles l'interpellaient et pensait à chaque fois que c'était une erreur. C'est pourquoi il répondit à cette interpellation : « Dommage, ce n'est pas celles que j'ai remarqué hier... » Il n'était pas un séducteur dans l'âme et il avait des goûts plutôt arrêtés sur les femmes que seule Lulani avait réussi à combler hier...

« Si je m’attendais à ça… Elle était vraiment géniale et je comprends que cette personne en ait rêvé, c’est tout simplement… une œuvre d’art avec… Un frein, un accélérateur et quelques boulons. » Will eut un petit rire. « Exactement ! » Finalement, ils étaient sur la même longueur d'ondes et ce genre d'anecdotes en commun était pour le moins amusant ! « Greenwich Village, ce n’est pas très loin. Désolée, je ne fais pas un très bon GPS, j’ai la voix mais pas le sens de l’orientation et ici je ne peux pas me fier à l’envol des oiseaux migrateurs… » Un nouveau rire s'échappa de la gorge du jeune homme. « Oh, vous me tentez là, vous ne voulez pas me faire mon GPS personnel ? Oh, s'il vous plaît ! » s'exclama-t-il en faisant la moue boudeuse d'un enfant à qui on aurait refuser un cadeau dans un grand magasin. « Et si je ne savais pas où est Greenwich Village ? On pourrait tourner très longtemps sans jamais y arriver... »

« C’est quand même fou le monde qu’il y a sur les routes. C’est toujours comme ça ? Je ne vais pas vous mettre en retard, j’espère ? » Will hocha la tête et redémarra pour se diriger vers Greenwich Village. « Malheureusement, vous êtes à New-York et chaque trajet prend un temps infini alors, oui, il est probable que je sois en retard mais, pour une fois, je peux me le permettre ! » dit-il le sourire aux lèvres mais fut interrompu, encore une fois, par la sonnerie de son portable. Il s'excusa et décrocha. C'était le policier qu'il avait appelé quelques temps auparavant. « Will ? J'ai trouvé ce que tu cherchais. Ton M.Johansson est impliqué dans un trafic de stupéfiants et, franchement, ça sent pas bon. Je serai toi, je lâcherai l'affaire mais bon, je sais que tu ne feras pas ça. Bref, ce n'est pas moi qui t'ai donné l'information, d'accord ? » Sans laisser paraître la moindre émotion sur son visage, Will répondit d'un manière automatique avec le ton professionnel qui le caractérisait quand il officiait. « Ok. Merci Jeff. Dis bonjour à Jenna. » Il raccrocha avant de regarder sa montre avec inquiétude. Il se faisait vraiment tard et il ne pouvait pas vraiment faire attendre un client de l'envergure de M.Johansson. Il se tourna vers Lulani en se mordant la lèvre. « Mais, ça ne vous dérange pas si on fait un crochet par Staten Island avant ? Vous pourrez rencontrer un homme très... très... » Il cherchait en vain des qualités à cet homme manique qui ne pensait qu'à l'argent. « Très riche, maniaque, impersonnel et... bronzé à la façon Palm Beach ? »
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyVen 16 Déc - 23:10

« Dommage, ce n’est pas celles que j’ai remarqué hier… ». Bien que mi-flattée et mi-gênée par la remarque, Lulani ne détourna pas le regard. Bien au contraire. Lulani était surtout reconnue pour son audace. Elle se contenta d’arquer un sourcil avant d’afficher un sourire qui creusa de petites fossettes aux creux de ses joues. La philippine se donnait un air à la fois détaché et amusé par ce petit jeu du chat et de la souris qui venait tout juste de commencer entre eux cependant, Lulani n’osait pas répliquer, ni même lui dire qu’à 26 ans elle était déjà divorcée et mère de deux enfants. Intérieurement, la jeune femme culpabilisait. Elle avait l’impression de faire preuve d’un égoïsme sans limite et ne parvenait pas à savoir avec certitude ce qui la poussait à ne rien lui dire alors que ses enfants étaient la prunelle de ses yeux, la plus belle œuvre de sa vie. Lorsqu’elle parlait de Toyiah et de Mason, Lulani se surprenait à être animée de la même passion que tous ces artistes peintres qu’elle croisait dans lors des expositions, comme si c’était sa plus belle toile. Lulani était fière de son tableau familial même si la figure paternelle manquait à l’appel. Non. Elle n’en avait sûrement pas honte. Divorcée depuis trois ans, n’ayant connu que Matthew, elle se disait que finalement la sensation de sécurité que lui procurait une présence masculine à ses côtés lui manquait. Fort heureusement, la conversation dévia sur les GPS. « Oh, vous me tentez là, vous ne voulez pas me faire mon GPS personnel ? Oh, s'il vous plaît ! Et si je ne savais pas où est Greenwich Village ? On pourrait tourner très longtemps sans jamais y arriver... ». Lulani ne put retenir un rire franc face à la moue d’enfant que son interlocuteur affichait uniquement pour la voir plier à sa requête et à cet instant précis, William lui faisait étrangement penser à son fils lorsque ce dernier voulait faire céder sa mère, ce qui fonctionnait presque à tous les coups. « D’accord, si vous y tenez… » lança-t-elle dans un souffle, l’air faussement désabusé. « Si tous les chemins mènent à Rome, ça doit bien passer par Greenwich Village, non ? Enfin, vous avez de la chance j’ai une technique infaillible pour repérer la route. Le Petit Poucet semait des miettes de pain, moi je lorgne sur les vitrines des chocolatiers. ». Se disant, elle fit mine de chercher l’un d’entre eux.

Une fois de plus, le téléphone de William coupa court à leur discussion. Lulani se contenta d’un mouvement de tête pour l’inciter à répondre parce qu’après tout, ça faisait partie de son travail d’être toujours pendu à cellulaire. Un métier qui ne lui aurait certainement pas plu. La jeune femme avait vécu une bonne partie de sa relation avec Matthew par téléphone et même si quelque fois c’était beaucoup plus facile que de l’affronter en face, Lulani avait depuis une sainte horreur du téléphone. Elle préférait avoir la personne en face d’elle et voir les mimiques de son visage qui pouvait dire bien plus qu’un long discours parfois. Tandis qu’il discutait avec son interlocuteur, la philippine se mit de nouveau à chercher la destination qu’ils allaient prendre ensuite. William raccrocha quelques instants plus tard, se tournant de nouveau vers elle. Lulani nota qu’il se mordait la lèvre, visiblement il avait quelque chose à lui demander… Elle ne le connaissait que depuis la veille et déjà, ses traits de son visage lui paraissaient déjà particulièrement expressifs. « Mais, ça ne vous dérange pas si on fait un crochet par Staten Island avant ? Vous pourrez rencontrer un homme très... très… Très riche, maniaque, impersonnel et... bronzé à la façon Palm Beach ? » . Son visage passa de la surprise à la réflexion, puis de la réflexion à la satisfaction. « Tout ce que j’aime chez un homme. » ironisa-t-elle de façon très exagérée, soulignant ses propos par un sourire en coin. « J’ai tout mon temps alors allons-y. Peut-être que d’ici là j’aurais passé le stade du calcul d’itinéraire et que je serais capable de retrouver mon appartement sans vous induire en erreur. ». Lulani joignit le geste à la parole, lui faisant signe d’avancer parce qu’en plus le feu venait justement de passer au vert. « Mais il faudra bien me surveiller. Qui sait, peut-être que je suis une kleptomane ! D’ailleurs, est-ce qu’ils font les poches en sortant ? » plaisanta-t-elle.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptySam 17 Déc - 21:49


« Si tous les chemins mènent à Rome, ça doit bien passer par Greenwich Village, non ? Enfin, vous avez de la chance j’ai une technique infaillible pour repérer la route. Le Petit Poucet semait des miettes de pain, moi je lorgne sur les vitrines des chocolatiers. » William fronça les sourcils, sans comprendre ce qu'elle venait de dire. Le Petit Poucet ? Une légende philippine ? Un héros pour enfant ? Will avait été bercé par des comptines tanzaniennes et par de douces mélopées africaines. Il ne connaissait finalement que relativement peu les us et les coutumes du monde occidental et américain, je ne vous parle pas du monde sino-japonais ! « Hum, le Petit Poucet ? Qu'est-ce que c'est ? Un gamin qui a des actions chez le boulanger pour semer du pain ? »

Alors que Will pensait que Lulani allait refuser une offre quelque peu... étrange, elle acquiesça et parut presque contente de passer encore plus de temps en sa compagnie. Il lui trouvait de nouvelles qualités autre que celles physiques que tout le monde pouvait remarquer à son aise. Il devait être sûrement vrai que sa beauté lui avait valu de nombreux compliments et demandes de café ou de dîner. Finalement, il se sentait plutôt chanceux qu'elle ait accepté hier sa proposition et honteux d'avoir du annuler. Certes, il avait eu du boulot mais il avait eu la frousse surtout. « Tout ce que j’aime chez un homme. » William, qui avait toujours sa petite frimousse d'enfant gâté, répondit en rajoutant un peu de jalousie forcée. « Oh, j'ai plus du tout mes chances alors ? »

« Mais il faudra bien me surveiller. Qui sait, peut-être que je suis une kleptomane ! D’ailleurs, est-ce qu’ils font les poches en sortant ? » Will réprima un rire en se tapant sur le front du plat de sa main. « Oh, mince ! Je vais perdre mon emploi à cause de vous ! J'espère que vous saurez vous faire pardonner... » Et puis, finalement troublé par ses propres paroles, Will se re concentra sur la route essayant de calmer les pulsations de son coeur. Il n'était pas du genre à draguer aussi ouvertement une femme, belle qui plus est. Il se racla la gorge avant de reprendre un ton plus neutre et une conversation plus normale. « Mais, vous n'avez pas totalement tord. Ils vous laisseront entrer seulement parce que vous êtes avec moi et je ne vous ferais pas l'offense de vous laisser dans la voiture à subir les oeillades de son portier... Donc, ils vérifieront peut-être que vous n'avez pas d'arme sur vous en entrant. Simple mesure de précaution par les temps qui courent, ils n'ont pas vraiment envie de faire confiance à n'importe qui. » Il tourna à un coin de rue et évita une voiture qui débloquait sur sa droite. « Pas que vous soyez n'importe qui, hein. »

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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyDim 18 Déc - 22:14

« Hum, le Petit Poucet ? Qu'est-ce que c'est ? Un gamin qui a des actions chez le boulanger pour semer du pain ? ». Elle venait tout juste de partir dans un fou-rire. Une crise qui dura presque deux bonnes minutes avant que l’ambiance ne retombe petit à petit, lorsqu’elle se rendit compte que William était tout ce qu’il y avait de plus sérieux. « Mais si ! Le Petit Poucet, les bottes de sept lieux… Ca ne vous dit rien ? ». Son interlocuteur semblait être totalement largué. Dans un sens, c’était en grande partie grâce à ses enfants que Lulani possédait une certaine culture dans le domaine des contes. « Bon et bien, je vais parfaire votre éducation. » déclara-t-elle dans un demi-sourire avant de s’intéresser aux propos de William concernant le client à qui ils allaient rendre une petite visite. Lulani était fascinée par la description qu’il en faisait. Si le gestionnaire de biens avait l’habitude de côtoyer tous ces riches, c’était loin d’être le cas de la jeune femme. « Oh, j'ai plus du tout mes chances alors ? ». Pour toute réponse, Lulani haussa les épaules d’un air penaud. « Qui sait… » se contenta-t-elle de répondre, laissant planer le doute. Sa journée avait peut-être mal débutée, mais la jeune femme se surprenait elle-même à adopter un comportement joueur avec William sans savoir ce qui la poussait à agir de la sorte. Peut-être tout simplement qu’elle en avait besoin. Cependant, plus elle passait son temps à « jouer » avec son interlocuteur et plus Lulani s’éloignait de la vérité, se disant qu’elle attendrait le moment opportun pour parler de Toyiah et Mason.

« Oh, mince ! Je vais perdre mon emploi à cause de vous ! J'espère que vous saurez vous faire pardonner... ». La jeune femme cessa aussitôt de s’intéresser à la route pour observer son interlocuteur, visiblement surprise par l’ambigüité de ses propos, mais, au final, elle ne put que constater à quel point lui-même était gêné par le sens douteux de sa phrase. Lulani esquissa un sourire, baissant la tête une fraction de secondes. Lorsqu’elle avait fait la rencontre de William, ce dernier lui avait paru tellement sûr de lui qu’elle l’avait même envié, mais à présent, elle avait l’impression de découvrir une nouvelle facette de sa personnalité, totalement différente hors du cadre professionnel. « La maladresse est aussi un trait de caractère que j’apprécie chez les hommes. ». Un sourire creusa des fossettes aux creux de ses joues et s’intéressa de nouveau à ce qui se passait juste en face d’eux. « Mais, vous n'avez pas totalement tort. Ils vous laisseront entrer seulement parce que vous êtes avec moi et je ne vous ferais pas l'offense de vous laisser dans la voiture à subir les oeillades de son portier... Donc, ils vérifieront peut-être que vous n'avez pas d'arme sur vous en entrant. Simple mesure de précaution par les temps qui courent, ils n'ont pas vraiment envie de faire confiance à n'importe qui. Pas que vous soyez n’importe qui, hein.» . Elle qui avait parlé de fouille sur le ton de la plaisanterie ne s’attendait pas du tout à devoir la subir en entrant. Les riches étaient décidément plus paranoïaques qu’elle le pensait, une constatation qu’elle se garda bien de partager avec William. « Vous savez, face à ces grandes pointures je ne suis personne. ». Une chose qu’elle vivait plutôt bien. Lulani avait très tôt appris que l’argent ne fait pas le bonheur. « Il y a certaines choses que l’argent n’achète pas… C’est une leçon que j’apprends à mes enfants tous les jours. ». Voilà qui était dit. Elle ne voyait plus de raison de le lui cacher plus longtemps.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyLun 19 Déc - 22:23


Will resta quelque peu interloqué quand Lulani se mit à rire, sans s'arrêter, comme si ce qu'il avait dit était complètement idiot. « Mais si ! Le Petit Poucet, les bottes de sept lieux… Ca ne vous dit rien ? » Will fronça les sourcils, essayant de se souvenir quelque chose ayant rapport avec des bottes, sans succès. Ca devait sans aucun doute être un conte pour enfants et il n'était qu'un novice dans cette matière. Pas une fois il avait gardé sa soeur, pas une fois il avait été babysitter, rien qui aurait pu lui apporter une quelconque connaissance des contes. « Bon et bien, je vais parfaire votre éducation. » Will hocha la tête. « Je crois que ça s'impose, là. Qui est ce Petit Poucet alors ? C'est un conte pour enfants, c'est ça ? Je n'y connais rien là dedans mais je peux vous raconter un conte tanzanien si vous voulez... » ajouta-t-il, petit sourire au coin des lèvres.

Deux actions consécutives attirèrent un voile rouge sur le visage de William. Premièrement, la jeune femme déclara : « Qui sait… » à la question s'il avait encore ses chances. Certes, il en était pour beaucoup dans cette réponse, la question n'attendait que ce genre-là, mais Will n'avait que par instants des réactions de séducteur maladroit et la plupart du temps, il n'était que maladroit. Le peu de relations qu'il avait eu l'avait décidément convaincu de son manque de talent concernant la séduction. Secondement, Lulani ajouta : « La maladresse est aussi un trait de caractère que j’apprécie chez les hommes. », et un mélange de gêne et de satisfaction s'empara de lui. « "aussi" ? Alors vous avez déjà remarqué d'autres choses chez moi qui ne sont pas totalement à jeter ? » Un petit jeu s'était ainsi installé et Will s'étonnait à l'apprécier. Il aimait cette répartie qui allait et venait. Le jeu avait été le premier mot qu'il avait prononcé dans son enfance alors, vous dire que tout cela ne l'amusait pas serait mentir. Toutefois, le jeu qu'il officiait d'habitude était du genre soit professionnel, soit sportif. Un ballon ou une belle action financière. C'était la première fois qu'il s'amusait à ce genre précis de jeu, un peu spécial.

Et puis, Lulani avoua que : « Vous savez, face à ces grandes pointures je ne suis personne. ». A ces mots, Will se retourna brusquement vers elle avant d'exploser, un peu malgré lui. « Ne dites pas que vous n'êtes personne ! Vous ne pouvez pas dire ça ! Ce n'est pas parce qu'ils ont de l'argent qu'ils sont supérieurs à quiconque ! » Et, soudainement, il se rendit compte de ce qu'il venait de dire devant une presque inconnue. Il se racla la gorge. Il se targuait d'être un brillant gentleman, pas de faux pas, toujours réfléchir avant d'agir mais, sur ce coup-là, il s'en voulait. Il s'en voulait de s'être laisser emporter mais, au fond, ne regrettait pas ce qu'il venait de dire. Will avait été éduqué par une jeune tanzanienne dans une misère et un dénuement total et avait ensuite connu la richesse et l'opulence du college d'Eton et de l'université de Stanford. Ce dualisme avait forgé en lui une forte volonté d'effacer les différences psychologiques entre ces deux mondes opposés et Lulani en faisait les frais aujourd'hui...

Sans s'en rendre réellement compte, ils arrivaient aux abords de la maison de son client. Will arrêta la voiture à la grille et sonna à l'interphone en s'annonçant. « M. Borthwick. » Pendant que les grilles en fer forgés s'ouvraient, Lulani lança une bombe. « Il y a certaines choses que l’argent n’achète pas… C’est une leçon que j’apprends à mes enfants tous les jours. » Alors que Will était sur le poids d'acquiescer à la première partie de la phrase, il se rendit compte de ce que signifiait la dernière partie. Surpris, il se tourna vers la jeune femme et ne put que constater sa jeunesse, elle était sans doute plus jeune que lui, et pourtant, déjà mère. Et qui disais maternité, signifiait mari, ou tout du moins, compagnon. Il se reconcentra sur le chemin de gravillons tout en répondant assez évasivement et en se contrôlant : « Vous faites bien. » Il admettait ainsi que Lulani était en couple et ne comprenait donc pas pourquoi elle se permettait d'accepter un dîner avec un inconnu et de jouer à ce jeu de chat et de la souris. William se gara devant la majestueuse entrée. Le portier les attendaient et il se plaça de sorte à ouvrir la porte côté passager. Will descendit, fit le tour et donna son bras à Lulani pour l'aider à grimper les quelques marches qui menaient à l'entrée. La porte s'ouvrit d'un seul battant et le client de Will se présenta devant eux. « Ah ! William ! Je vous attendais, vous êtes en retard. Mais je comprends maintenant pourquoi... » dit-il avec un oeil appuyé sur la jeune femme. Will répondit d'un ton tout à fait professionnel : « Oui, j'ai demandé à Madame Kaleko de m'accompagner. Je n'en n'ai pas pour longtemps. » M. Johansson ouvrit les bras et eut un rire un peu gras. « Je vois, je vois. Bon, entrez quand même, vous avez bien le temps pour une petite bière ? Vous comprenez mademoiselle, nous aimons de temps en temps boire une boisson du peuple... » ajouta-t-il vers la jeune femme. Will et Lula entrèrent dans la demeure. Il passa sa main dans son dos et l'appuya légèrement d'une douce pression pour la faire avancer. Ils se rendirent dans le salon où ils s'assirent sur le canapé. On apporta les bières pendant que Will sortit de sa pochette un dossier. Il le fit glisser sur la table basse vers son client avant de se caler le dos dans le fond du canapé, réajustant son costume. « Vous n'avez qu'à signer ce document qui atteste que vous n'étiez pas là ces derniers jours et toute cette affaire est réglée. J'ai un contact dans la police qui m'a certifié que l'affaire qui nous préoccupe est d'ordre plutôt contrariante et je suis sûr que vous voulez régler cette histoire au plus vite... » M. Johansson hocha la tête et signa tout en disant : « Bon boulot William. Je vais enfin pouvoir partir aux Caraïbes. » avant de se tourner vers Lulani pour lui témoigner sa fatigue : « Vous comprenez, cela fait dorénavant un mois que je n'ai pas pris de vacances et je n'étais pas sûr de pouvoir. Mais, grâce à vous, mon cher William, tout est réglé. ». Will leva discrètement les yeux au ciel. Ainsi, il respectait son client tout en signifiant qu'il n'était pas vraiment d'accord avec ses paroles. Il ne se souvenait même pas de la dernière fois où il avait pris des vacances...

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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyMar 20 Déc - 19:11

William était sérieux. Il n’avait pas la moindre idée de ce pouvait être le Petit Poucet et Lulani s’en voulut presque de lui rire au nez de la sorte. Ce conte avait bercé sa plus tendre enfance et elle ne se doutait pas un seul instant qu’il ne puisse pas être raconté dans d’autres pays comme la Tanzanie. Finalement, c’était elle qui passait pour l’idiote de service. « Je crois que ça s'impose, là. Qui est ce Petit Poucet alors ? C'est un conte pour enfants, c'est ça ? Je n'y connais rien là dedans mais je peux vous raconter un conte tanzanien si vous voulez... ». Elle afficha une petite moue gênée avant d’acquiescer d’un signe de tête. « Désolée, j’ai tendance à oublier que nous n’avons pas tous les mêmes us et coutumes… Et je serais curieuse d’apprendre ce qu’on peut bien raconter aux petits Tanzaniens. Le Petit Poucet est un conte assez spécial, pas du genre à favoriser le sommeil des enfants sensibles, si vous voyez ce que je veux dire. Il est un peu long, je vous le raconterai une prochaine fois. » lui assura-t-elle. Et puis, elle ne connaissait l’histoire que très succinctement. « "aussi" ? Alors vous avez déjà remarqué d'autres choses chez moi qui ne sont pas totalement à jeter ? ». Lulani afficha un grand sourire à cette remarque, soudainement gênée par la question posée. Il était vrai qu’elle s’amusait comme elle ne l’avait pas fait depuis bien longtemps, mais à vingt-six ans, elle n’y était plus habituée. Qui plus est, Matthew avait été le seul avec qui Lulani s’était autorisée une certaine liberté, et ce, parce qu’elle le connaissait par cœur pour avoir grandi avec lui. Avec William, c’était comme de s’aventurer à pas de loup sur un terrain inconnu. « Eh bien, vous avez des qualités. Vous êtes bel homme, poli, gentleman avec beaucoup de charisme, de l’assurance mêlé à un soupçon de maladresse et de timidité par moment ce qui laisse à penser que dans certains domaines vous manquez de confiance en vous. ». Lulani ne prétendait pas avoir un don pour cerner la personnalité des autres puisqu’elle avait été incapable de voir tout cela la première fois qu’elle l’avait croisé.

« Ne dites pas que vous n'êtes personne ! Vous ne pouvez pas dire ça ! Ce n'est pas parce qu'ils ont de l'argent qu'ils sont supérieurs à quiconque ! ». Lulani ne put s’empêcher de sursauter, ne s’attendant pas du tout à ce que William n’élève la voix et que celle-ci ne résonne dans l’habitacle du véhicule où, soudainement, la jeune femme ne se sentait plus très à l’aise. « Vous pouvez ajouter sensible et imprévisible à la liste. » dit-elle simplement, une main posée sur son cœur, encore choquée par l’accès de colère dont il avait fait preuve. Elle se demandait quelles circonstances l’avaient poussé à réagir ainsi, mais se garda bien de lui poser la question au risque de l’énerver davantage et puis, Lulani avait été touchée de le voir défendre son point de vue à cœur ouvert. Le véhicule pénétra à l’intérieur d’une vaste cour menant à une grande maison que la jeune femme n’avait pu voir uniquement dans les films. William modérait sa vitesse, laissant son véhicule glisser sur le sol caillouteux jusqu’à l’entrée où les attendaient deux portiers. Lulani descendit de la Buick et attrapa le bras de William pour grimper les marches jusqu’à l’entrée, elle avait l’impression que le voyage lui semblait interminable tant l’ambiance lui semblait étrange. A peine-t-il atteint le sommet que la porte s’ouvrit. « Ah ! William ! Je vous attendais, vous êtes en retard. Mais je comprends maintenant pourquoi... ». La jeune femme lui adressa son plus sourire comme pour s’excuser de sa présence. « Oui, j'ai demandé à Madame Kaleko de m'accompagner. Je n'en n'ai pas pour longtemps. ». Elle adressa un signe de tête, se retenant de corriger le « madame » en « mademoiselle », craignant que cela soit mal perçu et puis, Lulani n’osait plus vraiment ouvrir la bouche. « Je vois, je vois. Bon, entrez quand même, vous avez bien le temps pour une petite bière ? Vous comprenez mademoiselle, nous aimons de temps en temps boire une boisson du peuple... ». La philippine opina puis, sentant une pression dans son dos, avança dans la vaste demeure en prenant soin de ne pas trop détailler du regard ce qui pouvait lui tomber sous les deux.

C’était une situation bien étrange. Une situation à laquelle Lulani n’avait jamais été confrontée. Jamais elle n’aurait pensé côtoyer le luxe et pourtant aujourd’hui, cela semblait être devenu son lot quotidien. Tout d’abord l’appartement de son ex-mari, les riches propriétaires d’œuvres d’art qui réclamaient ses services et enfin cette homme pour qui William travaillait et chez qui elle venait d’entrer. Son regard se posa sur la seule personne qu’elle connaissait à savoir le gestionnaire de biens. « Vous n'avez qu'à signer ce document qui atteste que vous n'étiez pas là ces derniers jours et toute cette affaire est réglée. J'ai un contact dans la police qui m'a certifié que l'affaire qui nous préoccupe est d'ordre plutôt contrariante et je suis sûr que vous voulez régler cette histoire au plus vite... ». Entendre le mot ‘police’ n’était jamais bon signe pour elle, mais Lulani fit en sorte de rester imperturbable. « Bon boulot William. Je vais enfin pouvoir partir aux Caraïbes. Vous comprenez, cela fait dorénavant un mois que je n'ai pas pris de vacances et je n'étais pas sûr de pouvoir. Mais, grâce à vous, mon cher William, tout est réglé. ». Difficile de rester insensible face aux dernières paroles de ce monsieur. Lulani afficha un léger sourire compatissant à l’adresse de William en le voyant rouler des yeux. « L’homme qui tombait à pic » ajouta-t-elle simplement, replaçant sa phrase dans un autre contexte sauf que cette fois-ci, elle n’avait plus rien d’agressif.

J’adore comment tu lui as cloué le bec, mdr !! Tu me pardonneras, je ne savais pas trop comment la faire réagir.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyMer 21 Déc - 15:08


Will avait fait sa part de marché, il avait déjà réussi à régler toute cette affaire qui prenait un tour pour le moins fâcheux. Jeff, son contact dans la police, n'avait pas spécialement précisé tous les travers mais Will imaginait très bien tout ce que "stupéfiants" soulignait. Inutile de faire peur à son client où il irait chercher quelqu'un d'autre ailleurs qui le laisserait dans la stupeur et la naïveté qu'il recherchait. Will esquissait toujours le sourire contrit et pensait de plus à plus à se reconvertir. Quand on était gestionnaire de biens, on ne pouvait que côtoyer des personnes possédant un très gros compte en banque qui, la plupart du temps, étaient les personnes les plus imbues d'elles-mêmes qu'il avait eu la malchance de croiser dans sa vie... Pourtant, la présence à ses côtés de Lulani le calmait et l'apaisait. Il était ravi qu'elle ait accepté de l'accompagner et qu'elle joue le jeu malgré le compagnon manifeste qui devait l'attendre chez elle. « L’homme qui tombait à pic » William ne put retenir un sourire beaucoup plus sincère cette fois-ci. Même parole, contexte différent, beaucoup plus agréable. « Bon, tout est réglé. Ne vous occupez de rien. » dit-il pourtant, en se retournant vers son client. Il reprit son dossier signé et se leva. Il reboutonna son costume, chose qu'il devait faire un très grand nombre de fois dans la journée. Toutefois, son portable sonna une fois de plus. « Excusez-moi, je dois répondre. »

Will s'éclipsa dans le couloir le plus proche, tout en essayant de semer les gardes du corps qui se tenaient un peu partout. Il est vrai que toute cette protection rapprochée faisait de plus en plus penser à un magnat de la drogue en manque de sécurité... Il décrocha alors. C'était son ami qui tenait un cabinet d'avocat. « Will ? On aurait besoin de tes services dans une affaire en cours, c'est assez urgent. Je sais qu'il est tard alors j'aimerai te voir demain matin au cabinet, si c'est possible. Pas de discussion possible, tu viens et c'est tout. » Will leva les yeux au ciel. « Très bien, je passerai. A demain. » « Parfait. A demain alors. Passe le bonjour à Aileas. » Après un énième sourire que son interlocuteur ne pouvait pas voir mais qui faisait partie intégrante de sa panoplie de parfait gestionnaire de biens, William raccrocha. Il rentra de nouveau dans le salon où il retrouva Lulani et son client. En la voyant, un sourire naquit sur ses lèvres avant qu'il ne le cache en se raclant la gorge. « Le boulot. » s'excusa-t-il. « Bon, à bientôt M. Johansson. » ajouta-t-il en s'avançant vers son client pour lui serrer la main. Puis, Lulani et lui sortirent de la villa sous le regard peu amène des gardes du corps qui formaient presque une haie d'honneur comme à un mariage. Il se pencha vers la jeune femme pour lui murmurer : « Je me sens un peu comme une jeune mariée qui se rend à l'autel et qui n'a qui n'a qu'une seule envie : s'enfuir. »

Le portier lui tendit les clefs et Will s'installa au volant de sa Buick. Il démarra et sortit de la propriété. Il soupira, se sentant enfin libéré d'une pression. Il venait de finir un dossier, qu'il avait plutôt bien réussi, et venait enfin de finir sa journée. Il se tourna vers Lulani alors qu'il accélérait sur une voie rapide. « Donc, nous avons dit Greenwich Village ? »


T'inquiète, je comprends !
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyMer 21 Déc - 22:22

Lulani avait l’impression d’être dans un autre monde et de suivre une conversation dont elle n’arrivait pas du tout à comprendre le sens. Les personnes riches n’avaient décidément pas le même sens des priorités que les citoyens lambdas, comme elle. Lulani avait l’impression que William était un vrai caméléon, se fondant au décor avec une facilité déconcertante. Il était à l’aise dans cet univers et ce, malgré ce qu’il avait laissé entendre lors du trajet en voiture qui les avaient conduit ici-même. Lulani avait réussi à outrepasser son malaise pour adopter une attitude beaucoup plus naturelle et détachée avec la certitude que moins elle en dirait et mieux ce serait parce qu’elle avait encore une fois prouvée que sa spontanéité pouvait surprendre voire blesser sans qu’elle ne le veuille. La jeune femme resta donc parfaitement neutre, souriant de temps à autre lorsque le dénommé Johansson lui adressait la parole. Ce n’est que lorsque William s’éclipsa pour prendre un appel que Lulani engagea la conversation sur l’un des nombreux tableaux qui peuplaient le manoir, ne pouvant s’empêcher d’étaler ses connaissances sur le seul sujet qu’elle maîtrisait à merveille parce qu’après tout, c’était son job de restaurer les toiles de peintres célèbres. Johansson se vanta de sa collection impressionnante et lui proposa même d’aller la visiter à l’étage, une proposition que Lulani s’apprêtait déjà à décliner lorsque, fort heureusement, William revint dans le vaste salon qu’il avait dû quitter pour pouvoir téléphoner tranquillement. Sur ce coup, il était vraiment son sauveur parce qu’elle ne se voyait pas tergiverser pendant des heures sur les œuvres d’art et ce, même si cela faisait partie de son métier. Elle salua une dernière fois le client de William par un sourire à la fois poli et réservé puis, quitta la demeure.

Des gardes du corps les attendaient au pied de l’escalier, tous formaient un rang parfait. Lulani se penchait déjà pour émettre son point de vue lorsque William lui coupa brusquement l’herbe sous les pieds. « Je me sens un peu comme une jeune mariée qui se rend à l'autel et qui n'a qui n'a qu'une seule envie : s'enfuir. ». Lulani se mit à rire le plus discrètement possible, acquiesçant d’un signe de tête pour montrer à quel point elle partageait son point de vue. « Alors qu’est-ce qu’on attend pour le faire ? ». Un sourire malicieux se dessina sur son visage, tandis qu’elle agrippait de nouveau le bras de William, le forçant à marcher plus vite jusqu’à la Buick de ce dernier. Tandis qu’il poussait un soupir, Lulani affichait un air rempli de compassion. « Dure journée, hm ? ». Elle s’en voulait maintenant de s’être emportée parce qu’il avait annulé un diner. Lulani venait de l’accompagner sur son lieu de travail et avait constaté qu’il n’arrêtait pas une seule seconde, toujours sollicité par ses nombreux clients. En fin de compte, il ne devait pas avoir beaucoup de temps pour lui contrairement aux personnes qu’il servait comme ce Johansson. « Donc, nous avons dit Greenwich Village ? ». Elle acquiesça d’un signe de tête. « Oui, c’est exact et comme je vous l’avais promis, je passe en mode GPS, attention c’est quelque chose. ». Lulani s’éclaircit la gorge et donna quelques indications approximatives en imitant la voix du GPS, ce qui dura un bon moment avant qu’elle ne soit prise d’un trou de mémoire. « Garez-vous sur le bas côté… Baissez la vitre… Demandez à celui-là où est la route que vous cherchez. ». La jeune femme s’exécuta aussitôt, adressant un sourire désolé à son chauffeur, puis héla un jeune passant avec des écouteurs dans les oreilles qui ne semblaient pas vraiment ravi d’être ainsi interrompu. « Excusez-moi, nous cherchons Greenwich Village. ». L’adolescent toisa Lulani du regard avant de finalement lui répondre, l’air soudainement beaucoup plus sociable. « Troisième feu à droite. ». « Merci ! » s’exclama-t-elle de manière enjouée avant de remonter la vitre. « Dans… attendez ça fait combien de mètres ça à vue de nez ? » commença-t-elle d’un ton bourru qui n’avait soudainement plus rien de féminin, fermant un œil pour mesurer. « Toujours tout droit, iclick et ti li es. ». Inutile de préciser que Lulani avait une très grande culture… télévisuelle.

« Vous êtes arrivé à destination. Veuillez attendre l’arrêt complet du véhicule avant d’en descendre, merci d’avoir choisi la Borthwick compagnie. ». A présent, le moteur était éteint et Lulani observait la façade de son appartement avant de se tourner vers William. « Merci, j’ai passé un bon moment… Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusée et puis, j’ai pu découvrir en quoi votre métier consistait réellement, ça ne doit pas être facile tous les jours. ». Elle désigna l’entrée du bâtiment d’un signe de tête avant d’ajouter. « Mes petits monstres sont chez leur père cette semaine. Ca vous dirait de prendre un café ? Je vous dois bien ça et puis, vous m’avez l’air épuisé ça ne peut pas vous faire de tort. ».

J’suis partie dans un délire à la Gad Elmaleh… xD
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyJeu 22 Déc - 20:48



Alors qu'ils marchaient tout près de la horde d'honneur formée par les gardes du corps, Lulani lui répondit en lui demandant ce qu'ils attendaient pour partir en courant. Will se pencha vers elle d'un air malicieux en lui murmurant pour ne pas être entendu des gros bras qui les entouraient. « Vous croyez qu'ils nous coursent si on court ? » demanda-t-il avant de hausser les épaules et de presser le pas. Ils arrivèrent enfin à la Buick et Lulani exprima la pensée qui semblait au mieux représenter la journée : « Dure journée, hm ? » Will se laissa aller en posant sa tête sur son appuie-tête d'un air las. « Ah qui le dites vous ! Je suis debout depuis 4h ce matin et ça commence à faire long... » Pourtant, il démarra sa voiture avant de se retrouver sur les chapeaux de roues sur les routes de Staten Island. Malgré le froid, il ouvrit à la force de ses petits biscotos la vitre pour sentir le vent sur son visage, comme pour se réveiller. Il se sentait brusquement fatigué, il avait fait tout ce qu'il avait à faire dans la journée et toute la pression redescendait enfin. « Vous me dites si ça vous gêne le vent. »

Fidèle à ce qu'elle avait annoncé, Lulani lui servit de GPS. Elle lui indiqua quelques routes qu'il suivit avec application. Elle imitait le voix du GPS à la perfection, ce qu'il ne manqua de pas lui faire remarquer. « Vous faites très bien le GPS, félicitations, vous me direz où vous avez appris... » avant finalement de changer d'avis quand elle lui demanda de se garer pour demander la route à un passant. Arquant un sourcil, il s'exécuta. Il devait avouer qu'il ne connaissait toujours pas la ville bien qu'il y soit installé depuis quelques années mais ce genre d'indications lui paraissait peu fiables. Quelle était la chance pour que le passant interrogé soit un étranger ne parlant pas un mot d'anglais ou un vacancier plaisantin qui aurait montré une mauvaise route ? Lulani ne semblait pas partager ses craintes puisqu'elle demanda à un adolescent la route. Quand elle dit : « Excusez-moi, nous cherchons Greenwich Village. », Will ne put s'empêcher de rire tout en appuyant son coude sur le rebord de la vitre, se mordant le pouce gauche. Ils avaient vraiment l'air vraiment de perdus et ça devait être tordant à regarder pour un passant quelconque. Quand elle eut remercié l'ado et refermé la vitre, Will se retourna vers elle, le sourire toujours aux lèvres. « On aurait pu appeler votre copain le Petit Poucet avec ses miettes ? Il aurait pu nous aider peut-être ? »

« Dans… attendez ça fait combien de mètres ça à vue de nez ? Toujours tout droit, iclick et ti li es. » William releva une fois de plus un sourcil mais s'exécuta. « Bien chef ! » Il continua tout droit avant avant de tourner au troisième feu à droite, comme signalé par l'adolescent. « Vous êtes arrivé à destination. Veuillez attendre l’arrêt complet du véhicule avant d’en descendre, merci d’avoir choisi la Borthwick compagnie. » William coupa le moteur et enleva sa ceinture avant de se tourner vers Lulani, l'air faussement outré. « Et vous ne dites pas la température extérieure ? Quelle mauvaise compagnie cette Borthwick compagnie ! » Pourtant, il ne le pensait absolument pas. Il devait avouer qu'il avait passé une très bonne fin de journée et qu'il avait apprécié la compagnie de la jeune philippine. Il regrettait même d'avoir décliné hier le dîner qu'il lui avait lui-même proposé. Elle semblait partager cette impression puisqu'elle lui dit : « Merci, j’ai passé un bon moment… Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusée et puis, j’ai pu découvrir en quoi votre métier consistait réellement, ça ne doit pas être facile tous les jours. » William hocha de la tête. C'est vrai que son métier était un peu harassant et ne pouvait avoir de failles. Pas de maladies acceptées, pas de problèmes familiaux, il fallait être présent et accessible 24/24, pour tous ses clients. « Mes petits monstres sont chez leur père cette semaine. Ca vous dirait de prendre un café ? Je vous dois bien ça et puis, vous m’avez l’air épuisé ça ne peut pas vous faire de tort. » William, surpris, ouvrit un peu la bouche. Ainsi elle n'était plus avec le père de ses enfants et elle lui proposait de monter chez elle prendre un café. Il mit un peu de temps à répondre et quand il ouvrit de nouveau la bouche, ce fut avec maladresse. « Ah, vous... vous n'êtes plus avec... Je suis désolé. Enfin, pas désolé comme désolé que vous ne soyez plus ensemble, enfin si, enfin... Je... » William refermât la bouche prestement. Il était vraiment idiot et se sentait brusquement de trop, comme si elle lui demandait cela par politesse, bien que l'hypocrisie ne semblait pas la caractériser. « Vous n'êtes pas obligée vous savez, vous devez avoir hâte de vous reposer loin de vos enfants... Non ? »

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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptySam 24 Déc - 14:35

« Ah qui le dites vous ! Je suis debout depuis 4h ce matin et ça commence à faire long... ». Lulani acquiesça d’un signe de tête, elle n’avait encore jamais connu de tels horaires, mais imaginait sans difficultés à quel point cela pouvait être contraignant pour William. D’ailleurs, son travail devait être un frein au reste, comme la vie de famille... Elle n’avait rien dit malgré la fraicheur qui s’engouffra dans l’habitacle lorsqu’il eut ouvert la vitre, se doutant qu’il en avait grandement besoin et dans un sens, elle aussi, non pas qu’elle eut été particulièrement fatiguée à magasiner toute la matinée, mais le vent frais lui fit un bien fou. Lulani s’amusa donc à détendre l’atmosphère en se tournant en ridicule, une facette de sa personnalité qu’elle avait longtemps mise au placard pour adopter un comportement de mère de famille. Après tout, elle lui avait promis de faire le GPS, mais étant peu fiable, Lulani avait tout de même demandé la route en prenant le risque d’une mauvaise indication même si tourner un peu plus dans les rues de Greenwich Village ne l’aurait pas forcément dérangé. « On aurait pu appeler votre copain le Petit Poucet avec ses miettes ? Il aurait pu nous aider peut-être ? ». La jeune femme esquissa un petit sourire amusé en haussant les épaules, se calant de nouveau dans le siège du passager avant. « Il est trop occupé à vérifier ses actions en bourse. ». Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent enfin à la bonne adresse. Lulani n’eut aucun mal à lui indiquer le reste de la route, reconnaissant enfin sa propre rue et bientôt, le véhicule stoppa sa course sur le trottoir juste en face de son appartement.

« Et vous ne dites pas la température extérieure ? Quelle mauvaise compagnie cette Borthwick compagnie ! ». Lulani afficha un faux air vexé, portant une main à son cœur et feintant être sur le point de pleurer. « Plaignez-vous auprès de mon patron. ». Elle retrouva bien vite son attitude joviale et son sourire de petite fille. Dans la logique des choses, Lulani trouva normal de l’inviter à entrer pour boire une tasse de café, une boisson dont William semblait avoir grandement besoin d’après sa mine fatiguée. Elle ne s’était pas rendue compte qu’en se faisant, Lulani venait de lui avouer qu’elle n’était plus en couple, chose qu’elle pensait que William avait parfaitement compris lorsqu’elle avait mentionné ses enfants un peu plus tôt. « Ah, vous... vous n'êtes plus avec... Je suis désolé. Enfin, pas désolé comme désolé que vous ne soyez plus ensemble, enfin si, enfin... Je... Vous n'êtes pas obligée vous savez, vous devez avoir hâte de vous reposer loin de vos enfants... Non ? » Lulani fronça légèrement les sourcils, un sourire toujours pendu aux lèvres à le voir balbutier quelques paroles maladroites. Elle aurait pu se vexer de voir qu’il la pensait capable de jouer comme ça avec un homme en étant mariée, mais finalement, elle s’en trouvait plutôt amusée. « Je suis divorcée depuis trois ans. » ajouta-t-elle aussitôt en ponctuant ses propos par un petit mouvement de tête. « Vous n’êtes pas obligé d’accepter, mais ça me ferait plaisir. Vous excepté, je ne connais personne ici alors rassurez-vous, j’ai eu le temps de me reposer depuis que mon ex-mari est venu les chercher. Je ronge mon frein en rénovant mon appartement ou en faisant les boutiques. » dit-elle en désignant le coffre d’un mouvement de tête. « Comme je l’ai dit, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusée. J’ai eu l’impression de régresser si je puis dire, le genre de comportement que je ne peux pas adopter avec mes enfants si je veux éviter que ce soit l’anarchie. ». Elle eut un nouveau haussement d’épaules, puis son sourire s’effaça quelque peu. « Et j’ai vraiment été odieuse, alors que je ne vous connaissais pas... ». Une légère grimace déforma ses traits, elle repensait à la façon dont elle lui avait parlé. « D’ailleurs, il y a encore certains points qu’il faudrait éclaircir. Je ne connais que très peu de choses sur vous. ».
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyLun 26 Déc - 22:09


« Je suis divorcée depuis trois ans. » Will ouvrit la bouche d'un air ennuyé. Ennuyé d'avoir posé cette question, ennuyé qu'elle réponde ainsi. Il n'avait aucunement envie de la mettre mal à l'aise et son caractère de gentleman lui interdisait également. Bien qu'il ne soit pas vraiment à l'aise avec les femmes, il ne se permettrait jamais de leur faire du mal, de les heurter ou de les gêner et c'était exactement ce qu'il était en train de faire actuellement. « Oh, je... » Il ne put finir sa phrase et se mordit la lèvre, ne sachant pas trop quoi faire. Devait-il s'excuser ? Mais de quoi exactement ? De sa maladresse ? De son divorce ? De toute cette journée qui ne pouvait déboucher à rien ? Il était un peu perdu et ne savait plus où se mettre. « Vous n’êtes pas obligé d’accepter, mais ça me ferait plaisir. Vous excepté, je ne connais personne ici alors rassurez-vous, j’ai eu le temps de me reposer depuis que mon ex-mari est venu les chercher. Je ronge mon frein en rénovant mon appartement ou en faisant les boutiques. » Will esquissa un petit sourire parmi toutes ces pensées qui lui ternissaient l'esprit. « Comme je l’ai dit, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusée. J’ai eu l’impression de régresser si je puis dire, le genre de comportement que je ne peux pas adopter avec mes enfants si je veux éviter que ce soit l’anarchie. ». Une sorte de lueur d'espoir s'alluma dans ses yeux. Ainsi elle avait apprécié cette journée pour le moins étrange ? Elle l'intriguait de plus en plus.

Puis, Lulani changea de sujet et tout ça le surpris au plus au point : « Et j’ai vraiment été odieuse, alors que je ne vous connaissais pas... » William était en train d'enlever sa ceinture et s'arrêta dans son geste quand il entendit cela. Il se tourna vers elle avant de bafouiller : « Oh non, ne pensez pas cela ! Je... C'est moi qui suis désolé et vous, vous avez agit de façon naturelle. Je vous assure que je regrette d'avoir du annuler hier et... hum... je... Voilà... » Il se racla la gorge avant de se retourner vers la route et d'enlever sa ceinture en entier. « D’ailleurs, il y a encore certains points qu’il faudrait éclaircir. Je ne connais que très peu de choses sur vous. » William fut pris d'un petit rire et, d'un coup, fut repris dans cette tornade de jeu de chat et de souris qui les poursuivaient toute cette fin de journée. « Je vois. Vous êtes très curieuse en fait mais j'ai bien peur de vous décevoir... » ajouta-il dans un clin d'oeil. Il laissa tomber ses mains sur ses cuisses dans un claquement avant de répliquer en riant. « Mais si vous y tenez tant, ça me ferait très plaisir de prendre un verre avec vous. Surtout que là, je n'ai guère de raison de refuser, vous avez ma permission pour m'emmener par tous les moyens que vous voulez ! » Et puis, soudainement, il se rendit compte de ses paroles. Il avait visiblement des problèmes de connexion de synapses : il parlait avant de réfléchir, chose qui lui arrivait de plus en plus souvent et qui commençait à l'inquiéter... « Enfin, je... je veux dire que... Allons-y ? » Il retira les clefs de la voiture avant de descendre de sa Buick. Il fit le tour tout en faisant attention à la circulation. Il se rendit au coffre, qu'il ouvrit avant de sortir les nombreux sacs de Lulani. Il plaisanta d'ailleurs en riant tout en se tournant vers la jeune femme qui l'avait rejoint et lui dit en riant toujours. « Vous avez ce qu'on appelle une folie shoppingnière ? Enfin, ça se dit n'est-ce pas ? On va dire oui ! »

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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyMar 27 Déc - 21:54

Lulani afficha une légèrement grimace face à la réaction de William. C’était bien pour cette raison qu’elle ne lui avait rien dit jusqu’à présent, elle craignait que cela soit un frein à toute tentative d’élargir son cercle d’amis, mais aussi parce que William avait l’air aussi désolé que maladroit. Ceci étant, elle devait bien avouer que le trait de la personnalité du tanzanien ne lui faisait pas défaut, bien au contraire, cela ne le rendait que plus attachant. Le fait de l’avoir accompagné sur le terrain – et ce, même une poignée de minutes – lui avait permis de constater que ce job ne laissait guère de temps à l’amusement. William se devait d’être toujours frais et disponible. Elle était curieuse de savoir ce qu’il pouvait bien pensé de son métier et s’il envisageait un jour d’en changer pour un train de vie un peu plus routinier. Oui. Elle qui l’avait détesté lorsqu’il avait annulé le repas de la veille, elle qui disait ne plus se faire avoir par le charisme du beau brun, venait tout juste de l’inviter à prendre un verre. Lulani avait même du mal à se reconnaître, elle qui était d’un naturel très rancunier. La philippine s’en voulait. Elle s’en voulait de l’avoir agressé quelques heures plus tôt, en pleine rue, tout simplement parce qu’elle n’était pas dans un bon jour et elle le lui fit clairement comprendre. S’excuser était aussi une première chez Lulani, fierté oblige. Cependant, New York était à présent sa nouvelle terre d’accueil à présent et si elle voulait que son séjour à durée indéterminée se passe pour le mieux – autant pour elle que pour ses enfants - il fallait que Lulani fasse quelques concessions. « Oh non, ne pensez pas cela ! Je... C'est moi qui suis désolé et vous, vous avez agit de façon naturelle. Je vous assure que je regrette d'avoir du annuler hier et... hum... je... Voilà... ». Elle eut un regard de surprise avant d’esquisser un petit sourire, sentant le sang affluer à ses joues. William ne pouvait pas être plus sincère. Il était temps pour elle de faire table rase de ce qui s’était passée et de profiter de l’instant présent en sa compagnie afin de mieux le connaître. « N’en parlons plus. ».

« Je vois. Vous êtes très curieuse en fait mais j'ai bien peur de vous décevoir... ». Le sourire de Lula s’élargit d’avantage, elle arqua un seul sourcil et le défia du regard. Elle avait l’impression qu’il se défilait ou alors qu’il était vraiment sur que sa vie n’avait pas eu de grand intérêt jusqu’à présent et pourtant, il avait un travail plus que respectable dans une grande ville des Etats-Unis, ça l’intéressait de savoir comment un Tanzanien avait réussi à se faire une place dans un univers comme celui-ci, juste pour savoir si elle aussi pouvait percer. « Mais si vous y tenez tant, ça me ferait très plaisir de prendre un verre avec vous. Surtout que là, je n'ai guère de raison de refuser, vous avez ma permission pour m'emmener par tous les moyens que vous voulez ! ». Le silence s’abattit soudainement dans l’habitacle de la Buick. Un silence au cours duquel Lulani faisait mine de réfléchir à quel sens donner à cette dernière phrase et William, à un moyen de rectifier le tir sans doute. La jeune femme dû se mordre la lèvre pour ne pas se mettre à rire bêtement, trouvant les petites allusions maladroites et sans arrière pensée assez amusantes, finalement. « Allons-y ! » dit-elle d’un air enjoué avant de descendre de la Buick pour la contourner et gagner rapidement le coffre où William se trouvait déjà, prêt à prendre ses affaires. « Vous avez ce qu'on appelle une folie shoppingnière ? Enfin, ça se dit n'est-ce pas ? On va dire oui ! ». Lulani referma délicatement le coffre de la voiture, ayant peur qu’un geste trop brusque ne raye le véhicule. « Haha ! On va dire oui. On peut aussi trouver d’autres noms comme… suicide bancaire. Enfin, j’aime bien folie shoppingnière, ça fait promenade de santé… pas pour le portefeuille en revanche. ». Après un rapide coup d’œil à gauche et à droite, ils traversèrent pour l’immeuble d’en face. Lulani passa son badge devant le capteur et ouvrit la porte pour la tenir. « J’habite au rez-de-chaussée… je n’aime pas les ascenseurs. » lui avoua-t-elle en ouvrant la porte de son appartement. « Nous y voilà, bienvenue chez les Kaleko-Vryzakis. Vous m’excuserez pour le désordre, je n’ai pas encore terminé. Oh, donnez, je vais vous débarrasser. Merci » dit-elle en lui prenant les sacs des mains pour les poser un peu plus loin.

« Installez-vous. ». Elle ponctua son invitation par un petit mouvement de tête. « Qu’est-ce que je vous sers ? » demanda-t-elle depuis la cuisine. « J’ai du café, des sodas, des boissons typiques de là d’où je viens ou… de la bière San Miguel, du vin de coco, de l’alcool de riz qui sont différents alcools de mon pays natal… ne me demandez pas comment j’ai fait pour passer la douane avec tout ça... Sinon, je serais dans l'obligation de vous tuer... Par tous les moyens que je veux, vous vous souvenez ? ». Elle réapparut à l’encadrement de la porte pour afficher un sourire colgate.
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyJeu 29 Déc - 21:10


Will et Lulani traversèrent la route pour joindre l'immeuble en face alors qu'il fermait à clé sa Buick. Ils entrèrent dans ce fameux immeuble. « J’habite au rez-de-chaussée… je n’aime pas les ascenseurs. » William esquissa un sourire tout en pensant à là où il habitait, au dernier étage d'un immeuble de Brooklyn. Lui, au contraire, aimait la vue que lui offrait son appartement et espérait que la pollution ambiante d'une si grande ville ne montait pas aussi haut. Il n'était pas spécialement fan des ascenseurs mais, vous avez envie, vous, de monter 10 étages à pied alors que vous venez de faire les courses et que votre soeur chantonne à côté sans rien faire ? Will pas vraiment. « Nous y voilà, bienvenue chez les Kaleko-Vryzakis. Vous m’excuserez pour le désordre, je n’ai pas encore terminé. Oh, donnez, je vais vous débarrasser. Merci » Will, en parfait gentleman qu'il était, la rassura sur l'état de tenue de son appartement, sans réellement se forcer pourtant. « Oh, non, c'est parfait, ne vous inquiétez pas. » Il lui tendit les nombreux sacs, victimes de sa folie dévastatrice. Il se défit ensuite de son manteau qui déposa sur le canapé avant de s'y installer sur le bord, prudent, suivant sur injonction.

« J’ai du café, des sodas, des boissons typiques de là d’où je viens ou… de la bière San Miguel, du vin de coco, de l’alcool de riz qui sont différents alcools de mon pays natal… ne me demandez pas comment j’ai fait pour passer la douane avec tout ça... Sinon, je serais dans l'obligation de vous tuer... Par tous les moyens que je veux, vous vous souvenez ? » William rit, ravi qu'elle prenne ainsi sa maladroite proposition de tout à l'heure. Il rougit un peu avant de faire semblant de réfléchir. Tout ce qu'elle proposait lui était inconnu ou presque. Comment choisir de ce cas-là ? « Hum, je dois vraiment choisir ? » tenta-il pourtant, vainement. « Dans ce cas, prenez ce qui vous permettra de plus facilement me tuer ! » proposa-t-il, sourire en coin. William se releva et fit le tour de la pièce, inspectant un peu ce qui se trouvait autour de lui. « Vous avez bon goût... » commenta-il. « Ca ne fait pas longtemps que vous êtes à New-York et vous avez déjà réussi à vous installer convenablement... » Il ne se forçait pas à trouver de quoi complimenter son intérieur. Il s'y sentait bien et, incroyable que ça puisse paraître, plutôt à l'aise. Il essayait de ne pas imaginer Lulani courant après ses marmots dans cette même pièce pour qu'ils rangent je ne sais quel jouet ou qu'il mangent leur soupe. Ca serait un moyen très pratique pour son mal être latent de revenir et de retrouver une place de choix... « A part le temps et la grandeur de cette ville, ça vous plaît d'être à New-York ? Vous ne regrettez pas Palapag ? » Toujours dos tourné à la cuisine où s'était rendue Lula, Will regardait les photos au mur, les objets choisis avec goût, avec une grande attention...

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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyMer 4 Jan - 19:20

Cela pouvait paraître totalement anodin et pourtant, c’était la première fois qu’un homme franchissait le seuil de son appartement depuis qu’elle avait posé ses valises à New York et c’était d’autant plus étrange qu’il s’agissait justement de William alors que Lulani s’était jurée de ne pas se laisser attendrir pour la deuxième fois. Ceci dit, le jeune homme semblait avoir un don qui faisait que de par son charisme et son air gêné, il était difficile de lui en vouloir trop longtemps. La philippine semblait d’ailleurs avoir totalement oublié ce pourquoi elle était fâchée contre lui. « Oh, non, c'est parfait, ne vous inquiétez pas. ». Elle le gratifia d’un signe de tête avant de se diriger vers la cuisine pour lui offrir un verre. « Hum, je dois vraiment choisir ? Dans ce cas, prenez ce qui vous permettra de plus facilement me tuer ! ». Un rire s’éleva depuis la cuisine. « Je vous rassure, je n’ai pas l’intention de vous tuer… Vous torturer, peut-être bien. ». Lulani pencha de nouveau sa tête depuis l’encadrement de la porte en faisant mine de réfléchir à ce qu’elle pourrait bien lui préparer. William était fatigué, l’alcool philippin était donc à proscrire et puis, elle voudrait s’il venait à causer un accident en repartant même si l’idée de le voir un peu éméché était tentante. « Hm, je crois que j’ai trouvé ce qu’il vous faut. ». Elle disparut dans la cuisine et quelques instants plus tard, revint avec deux verres et un shaker, puis en versa le contenu dans les deux récipients qu’elle avait posé sur une table basse près du fauteuil. « Jus d’ananas, d’orange, de citron et sirop de sucre de canne avec du thé. C’est sans alcool et ça devrait vous faire le plus grand bien. ». William, quant à lui, semblait perdu à la contemplation de l’appartement et sûrement des quelques objets qu’elle avait ramené des Phillipines.

« Vous avez bon goût…Ca ne fait pas longtemps que vous êtes à New-York et vous avez déjà réussi à vous installer convenablement... » . Lulani prit le verre de William et vint le rejoindre pour le lui tendre, observant justement ce qu’il était en train de regarder avec un petit sourire aux lèvres. « Merci. Ca n’aurait tenu qu’à mois je me serais contentée du strict minimum, mais il y a les enfants. Si Mason se moque éperdument de l’endroit où il est retombé, Toyiah a le mal du pays alors autant rendre l’appartement agréable. » précisa-t-elle en jetant un coup d’œil circulaire à la pièce comme pour s’assurer que c’était bel et bien le cas. « Enfin, je n’ai aucun mérite pour ce qui est de la décoration… J’ai reproduit une page du magasine que je trouvais sympa, j’ai juste harmonisé les couleurs. Ceci dit, je suis devenue une experte en montage de meubles. Ce n’est pas donné à tout le monde à ce qu’il parait donc si jamais vous avez besoin d’aide, je suis votre homme. ». Elle bomba le torse, tapant sur sa poitrine et dressant fièrement le menton. « A part le temps et la grandeur de cette ville, ça vous plaît d'être à New-York ? Vous ne regrettez pas Palapag ? ». Lulani se laissa choir sur le fauteuil, son verre à la main en poussant un long soupir qui se conclut par un petit haussement d’épaules. « Difficile à dire. ». Elle prit une gorgée de son cocktail et joua un moment avec le bord du verre en y passant son doigt. « J’ai laissé mon oncle derrière moi, mon travail et les bons souvenirs. ». Elle pencha légèrement sa tête de l’autre côté, mimant inconsciemment la balance du « pour » et du « contre ». « Mais il y a aussi le volcan Pinatubo, c’est un peu ma bête noire. ». Lorsqu’elle sentit que l’émotion commençait à percer dans sa voix, Lulani se racla la gorge. La disparition de ses parents était un sujet qu’elle n’abordait avec personne en général puisque tout le monde était au courant sur sa petite île où tous se connaissaient. Elle y avait encore l’étiquette « d’orpheline de Pinatubo ». Seuls Matthew, Kina, Jenna et son oncle pouvaient la comprendre sans qu’elle n’ait besoin de le mentionner. « J’ai pu voir que vous étiez un gestionnaire de biens très respecté, mais ce travail ne vous laisse pas vraiment de temps pour vous et j’ai l’impression que vous aimeriez en changer, je me trompe ? En dehors de votre travail, quels sont vos loisirs ? Pour ma part, c’était le surf, mais ça risque d’être un peu compliqué ici. ».


Dernière édition par Lulani Kaleko le Ven 6 Jan - 16:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptyVen 6 Jan - 15:19



« Jus d’ananas, d’orange, de citron et sirop de sucre de canne avec du thé. C’est sans alcool et ça devrait vous faire le plus grand bien. » Will hocha de la tête d'un air satisfait. Il ne lui fallait pas d'alcool pour cette fin de journée, un rien pourrait le coucher en un rien de temps et il ne répondrait plus de ses actes ensuite. « Vous voyez en moi ! » répondit-il avec un petit sourire. Bien qu'il ne connaisse pas ce mélange, il n'y avait que des bonnes choses dans ce verre, alors pourquoi ne pas essayer ? Il l'attrapa et le leva pour trinquer. Il plongea ses yeux dans ceux de la philippine. « na yako ! » dit-il avant de se justifier « Il ne me reste que très peu de swahili mais je ne permettrai pas de trinquer sans le souhaiter à la tanzanienne ! ». En Tanzanie, il n'existait pas vraiment de langue officielle mais on y officiait tacitement l'anglais et le swahili. Will ayant été élevé par une tanzanienne de souche, il connaissait quelques mots de swahili mais assez vaguement maintenant...

« Enfin, je n’ai aucun mérite pour ce qui est de la décoration… J’ai reproduit une page du magasine que je trouvais sympa, j’ai juste harmonisé les couleurs. Ceci dit, je suis devenue une experte en montage de meubles. Ce n’est pas donné à tout le monde à ce qu’il parait donc si jamais vous avez besoin d’aide, je suis forte homme. » Un petit rire s'échappa des lèvres du tanzanien. Si elle était forte homme comme elle disait, ça ne se voyait guère à travers les vêtements de la jeune femme. On ne pouvait décidément pas dire qu'elle était du genre garçon manqué ou très peu féminine... « Je préfèrerai à l'avenir que vous m'appeliez si vous devez accrocher des choses un peu plus lourdes... Pas que je crains que vous m'ayez menti sur votre force surhumaine en tant qu'"homme", mais... » ajouta-il en riant tout en singeant des guillemets. Il laissa traîner la phrase sans la terminer pour autant car il se rendit compte qu'il venait de lui proposer de se revoir prochainement. Gêné, il reporta son attention sur la décoration sans réellement voir ce qu'il y avait autour de lui.

« Difficile à dire. J’ai laissé mon oncle derrière moi, mon travail et les bons souvenirs. Mais il y a aussi le volcan Pinatubo, c’est un peu ma bête noire. » Intrigué par le ton qu'avait pris la voix de Lulani, Will se retourna, sourcil levé. Il la vit assisse dans un fauteuil, un peu perturbée. Il s'approcha instinctivement doucement avant de demander « Est-ce que ça va ? Vous... semblez... perturbée... ». S'inquiétant pour elle, il ne savait pas trop quoi faire. Devait-il lui demander de se confier ou au contraire la laisser dans ses pensées ? Will n'était pas vraiment très à l'aise dans ce genre de situation, dès qu'une personne ne se sentait pas bien ou que des souvenirs douloureux refaisaient surface, il ne cherchait qu'à fuir. Il ne savait pas comment réagir et restait, maladroit. « J’ai pu voir que vous étiez un gestionnaire de biens très respecté, mais ce travail ne vous laisse pas vraiment de temps pour vous et j’ai l’impression que vous aimeriez en changer, je me trompe ? En dehors de votre travail, quels sont vos loisirs ? Pour ma part, c’était le surf, mais ça risque d’être un peu compliqué ici. » Will eut un petit rire. « A laquelle de ces questions dois-je répondre ? » puis il reprit, un peu plus sérieux « Je... J'ai eu quelques propositions de travail, mais je ne sais pas encore vraiment quoi faire... A vrai dire, si j'accepte, ça ne changera rien de mon quotidien alors ! » termina-t-il en levant les bras d'un air dépité. « Alors, ensuite, c'était quoi la question déjà ? Ah oui, les loisirs. » Il réfléchit quelques instants avant de se rendre à l'évidence, il n'en avait pas beaucoup. Il ne comptabilisait que le poker et ce n'était pas vraiment un loisir à proprement parler. « Je fais pas mal de tournois de poker, mais on ne peut pas dire que ça soit un loisir... Alors, et vous ? Le surf ? A New-York ? »

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MessageSujet: Re: lula&william • don't mess with me lula&william • don't mess with me EmptySam 7 Jan - 22:20

« Vous voyez en moi ! ». Un sourire fier exagéré peint sur les lèvres, Lulani haussa légèrement les épaules. Elle n’avait pas la prétention de lire en lui comme dans un livre ouvert, mais elle était juste assez observatrice pour savoir qu’une goutte d’alcool n’était pas particulièrement recommandée dans son cas. Lulani avait passé plus d’une heure en sa compagnie et avait pu constater que ses traits étaient de plus en plus tirés par la fatigue qu’il accumulait. William ne semblait pas contester le mélange de fruits exotiques, tous n’aimaient pas forcément le jus d’ananas, elle se félicitait donc d’avoir vu juste sur ce coup-là. « Na yako ! Il ne me reste que très peu de swahili mais je ne permettrai pas de trinquer sans le souhaiter à la tanzanienne ! ». Lulani leva son verre à son tour et se nez se fronça légèrement, comme toujours lorsqu’elle réfléchissait. « Na… Naya… Na yako. ». Elle avait toujours adoré découvrir d’autres langues, si elle n’avait pas choisi un cursus dans le domaine de l’histoire de l’art, elle aurait sans aucun doute choisi d’étudier les langues. « Aux philippines, nous disons : ‘mabhuhay’, en grec c’est ‘iss ygian’ et je peux ajouter le tanzanien à ma liste. ».

En l’entendant rire, Lulani pencha légèrement la tête sur le côté pour se remémorer ce qu’elle avait bien pu dire de si drôle. Elle afficha néanmoins un sourire en se souvenant lui avoir ri au nez parce qu’il ne connaissait pas le Petit Poucet. « Je préfèrerai à l'avenir que vous m'appeliez si vous devez accrocher des choses un peu plus lourdes... Pas que je crains que vous m'ayez menti sur votre force surhumaine en tant qu'"homme", mais... ». Elle plaqua une main contre sa bouche lorsqu’elle se rendit compte de son petit lapsus. « Votre… Je voulais dire votre homme. Bon, je ne suis pas non plus du genre à pleurer un ongle cassé. C’est mon accent philippin qui a tendance à me jouer des tours. Ceci dit, je vous prends au mot. ». Elle avait bien vu que William était soudainement gêné par son audace, il était son parfait opposé puisque Lulani avait la langue bien pendue et maintenant que les tensions s’étaient totalement évaporées entre eux, il n’y avait pas de raisons pour qu’ils ne se revoient plus après ça.

Ses propos concernant Palapag l’avait plongé dans ses pensées, la forçant à revivre malgré elle le jour où elle avait appris que ses parents étaient morts. Lulani se trouvait dans un placard de la maison des Vryzakis alors qu’elle jouait à cache-cache avec Kina. Jenna, la mère de famille, était entrée dans la chambre – qui lui appartenait – pour décrocher le téléphone et avait appris la nouvelle. Si au début elle croyait qu’il s’agissait ni plus, ni moins d’un canular téléphonique, elle déchanta bien vite en allumant le poste de télé qui diffusait les premières images de l’éruption. C’était comme ça que Lulani l’avait su, de la plus brutale des manières. La jeune femme n’en parlait jamais ou à demi-mots puisqu’aux Philippines tout le monde connaissait son histoire. Le lendemain du drame, les journaux locaux avaient même affiché une photographie de Lulani pleurant ses parents en guise de couverture et il avait cru bon de mettre pour titre ‘Lulani Kaleko : l’orpheline de Pinatubo’ sûrement parce que ça rimait, mais cette image ne l’avait jamais quitté depuis, sauf peut-être maintenant qu’elle se perdait parmi les New Yorkais. S’il y avait bien une chose de positive à son installation à New York, c’était bel et bien l’anonymat. « Est-ce que ça va ? Vous... semblez... perturbée... ». La jeune femme sembla se reconnecter avec la réalité. Lorsqu’elle sentit que les traits de son visage affichaient une triste mine, elle lui adressa un sourire se voulant rassurant, mais savait que celui-ci sonnait faux et que William ne serait pas dupe. « C’est juste que… ». Elle força un peu plus son sourire pour cacher la tristesse qui lui prenait à la gorge, mais qui rendait son regard anormalement brillant. Pleurer étant une chose qu’elle avait en horreur, il lui fut particulièrement difficile de soutenir son regard d’un bleu d’acier, comme si elle se sentait soudainement intimidé. « Il est entré en éruption lorsque j’avais 6 ans… Mes parents étaient vulcanologues et s’y trouvaient à ce moment-là, je pense que vous avez deviné la suite. ». Impossible pour elle de lui dire ouvertement qu’ils étaient morts. C’était un mot à bannir de son vocabulaire. Une fois encore, Lulani ne l’avouait qu’à demi-mots en espérant que cela réduirait la douleur. « Enfin, je ne veux pas vous mettre mal à l’aise. » ajouta-t-elle en sachant pertinemment que c’était un sujet délicat à aborder, mais aussi une manière tacite de lui faire comprendre qu’elle n’y tenait pas non plus au risque de ternir l’image de la jeune femme pleine de vie.

Elle décida de changer totalement de sujet pour s’intéresser davantage à William qu’elle voulait vraiment connaître, surtout après s’être immiscée dans sa vie professionnelle l’espace de quelques minutes. « A laquelle de ces questions dois-je répondre ? ». Lulani afficha un sourire malicieux, creusant de fossettes aux creux de ses joues. Il était vrai que ça faisait un paquet de questions. « Je... J'ai eu quelques propositions de travail, mais je ne sais pas encore vraiment quoi faire... A vrai dire, si j'accepte, ça ne changera rien de mon quotidien alors ! Alors, ensuite, c'était quoi la question déjà ? Ah oui, les loisirs. Je fais pas mal de tournois de poker, mais on ne peut pas dire que ça soit un loisir... Alors, et vous ? Le surf ? A New-York ? ». Lulani ne fut pas vraiment étonnée de savoir qu’il occupait son temps libre à des tournois de poker, cela confirmait la conclusion qu’elle en avait tiré un peu plus tôt : sa vie professionnelle ne lui laissait pas vraiment de temps pour le reste. « Je n’ai JAMAIS su jouer au poker. Le seul jeu de cartes auquel je joue… je ne touche justement pas les cartes : le solitaire ! Vous me dépouillerez facilement de mon argent. Enfin, je n’aurais pas dû vous le dire, vous auriez cru que je bluffe alors que je n’y connais strictement rien. Sinon oui. J’ai une passion pour le surf, c’est sans doute ce qui manque le plus. L’occasion pour moi de chercher autre chose pour occupée mes journées à New York, peut-être prendre des cours de self-défense… Certaines personnes me paraissent un peu louches. »


Forte homme… Je voulais écrire ‘votre homme’ et j’ai zappé en me relisant, heureusement j’ai trouvé un moyen de me rattraper ! :’)
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