pegan,, episod three

Un message. Un seul message. « On peut se voir ? Rendez-vous, 17h30 à Central Park, the mall. Bises, Penny. ». Voilà donc là ce que disais avec précision le message qu’il venait d’envoyer avec son cellulaire. Bon le destinataire devait être une personne assez importante… ou pas. Sûrement quelqu’un avec qui il avait eu une embrouille ou quelque chose de ce genre. Ou.. Bien, non, Penny ne voulait pas nous le dire et gardait donc le mystère sur ce détail. Néanmoins plusieurs heures allaient passer avant l’heure du rendez-vous. Rendez-vous qu’il avait pris la peine de donner. Admirer l’effort et vu l’heure qu’il avait donné, ce n’était pas pour une partie de jambe en l’air.
Il était donc dix-sept heure vingt-cinq lorsqu’il arriva au rendez-vous. Il s’installa sur un banc et attendit ici jusqu’à nouvelle ordre. Il attendait bien évidement la personne à qui il avait donné rendez-vous en ce lieu précis. En attendant, il jouait avec son portable qui était dans ses mains tout en regardant les passants qui défilèrent sous ses yeux. C’est alors qu’au loin, il aperçut une silhouette, une personne assez bien connue.. Un sourire vient alors illuminer son visage. Elle était venue. Elle, oui. Elle, c’était Logan. Logan Duke…

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Elle se trouvait à quelques pas à présent de Penny. Quelques pas, oui. Le jeune homme rangea donc son cellulaire dans la poche de son jean. Arrivée à hauteur de celui qui lui avait donné rendez-vous (en l’occurrence Penny), Logan le salua d’un petit « bonjour » appuyé par le prénom du texan. Ce dernier leva les yeux sur celle qui venait d’arriver. Elle était là. Elle était bien là, oui. « Hey ! » lui lança-t-il d’un ton enjoué. « C’est… hum cool, t’es venue… ». Oui, c’était cool. Elle était là. Penny lui adressa un sourire après s’être tu, puis il lui fit signe de venir s’installer à côté de lui. Chose qu’elle fit. Alors assise à côté de lui, le jeune homme reporta son attention sur elle. Restant longuement silencieux. Néanmoins s’il lui avait donné rendez-vous ce n’était pas pour la contempler, ni quoique ce soit d’autre. Non, c’était qu’il devait lui parler. Lui parler, oui. « Tu sais. J’ai longuement réfléchi… et… ». Le bouche entrouverte, il cherchait ses mots et surtout ce qu’il pourrait lui dire sans trop la brusquer, ni lui faire peur. « Il parait que sa première fois, c’était toujours la plus importante, on veut la faire avec la bonne personne, et… enfin bref. Des fois, on regrette de l’avoir fait, ou alors on l’a fait par pur désespoir. Ca avait un sens de l’avoir fait l’autre soir pour toi ? ».

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En fait, Penny n’attendait pas de longue réponse sans fin dans lequel on pouvait se perdre dans son raisonnement. Il voulait juste savoir. Il lui suffisait alors de répondre par un « oui » ou par « non ». Ce n’était pas pourtant si compliqué que cela, et pourtant il fallait bien le croire. Oui, il fallait croire que c’était compliqué pour la jeune femme, pour Logan. Alors elle commença à prendre la parole. A demander si ça l’intéresser tant que cela, de savoir cela vous savez. Surtout, elle se demandait pourquoi. Pourquoi il voulait savoir cela, oui. Après tout, elle avait bien raison de se renseigner. Pourquoi ? Imaginait que cette fille soit ce genre de fille un peu folle furieuse sur les bords, un brin cœur d’artichaut voyez-vous. Elle voit un gars, elle l’observe longuement et puis elle a comme un faible pour lui. De l’attirance, non pas de l’amour. Juste de l’attirance, puis voilà qu’il lui parle et là elle commence à se faire les scénarios les plus fous et les plus romantiques (sûrement bien là, les plus dégueulasses et répugnants à nos yeux. A ceux de Penny et de moi-même.).Oui, si ça se trouve, elle était ce genre de fille… et elle s’attachait facilement, alors avoir couché avec Penny… Ce dernier secoua la tête comme pour chasser toutes ses idées, toutes ces idées. Ces idées qui venaient de s’ancrer à son petit esprit faible de mec. Il posa inconsciemment ses yeux sur la jeune femme et un sourire vint alors se dessiner sur ses lèvres lorsqu’elle parla et aborda le fait qu’il n’était pas l’homme de sa vie. Ca le rassurait au fond de savoir cela, au moins une grande partie de ses pensées s’avéraient fausses. Soulagement. Soulagé, oui, il l’était. Puis vint alors le fait qu’elle ne savait pas ce qu’il en était pour lui. Je crois bien qu’il valait mieux qu’elle ne le sache pas. Pour lui, elle n’était rien. Je veux dire par là qu’elle ne représentait rien à ses yeux. C’était une fille, certes. Une fille avait qu’il avait couché et qu’il avait eu la merveilleuse idée (ou non) de déflorer. Elle n’était rien pour lui. Elle était juste Logan. Logan, la fille qu’il avait dépucelé au cours d’une soirée. Voilà ce qu’elle était pour lui. Néanmoins, il n’allait pas lui dire cela comme ça. Imaginez sa tête s’il lui sortait une phrase du genre : « t’étais juste un petit coup comme ça. ». Non, non. Vraiment, ça ne le faisait pas. Puis elle le prendrait sûrement mal. Alors, Penny se tut. Il posa son regard sur les passants, cherchant tant bien que mal ce qu’il pourrait lui dire. Dire quelque chose sans la vexer, sans qu’elle le prenne mal. « Ca représente… ». Il marqua une pause dans ce qu’il venait de dire. Il s’était lancé et il devait finir sa phrase, oui. La finir, mais comment ? Que pouvait-il bien rajouter. « Pas grand-chose… ». Pour ne pas dire : « rien du tout ». Il était clair avec elle. Ca ne représentait… pas grand-chose pour lui. Il posa une dernière fois le regard sur la jeune femme qui se tenait à assise à côté de lui. A croire que leur conversation était finie. C’était peut-être bien le cas… ou non.

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La réponse de la jeune femme fut… enfin c’était une réponse en soit, mais elle n’était pas vraiment ce genre de réponse qu’il s’imaginait. Non, ce n’était pas possible qu’une fille comme elle. Penny s’était fait une image d’elle. Elle devait donc y coller conformément. Coller conformément à ses pensées. Mais non, non. Il fallait croire que ce n’était pas le cas. C’était cool comme elle venait tout juste de lui dire. C’était cool ! Penny arqua un sourcil, la regardant sans un mot. Sans rien dire. Bien, si c’était vraiment cela le fin fond de ses pensées, il n’y avait rien à ajouter. Il se contenta d’appuyer la fin de phrase de Logan par un signe de la tête voulant dire un peu : « oui, c’est cela. C’est cool. ». C’était devenu calme entre les deux jeunes gens. Leur conversation fut brève. Brève, mais efficace. Au moins, ils savaient tous les deux ce qu’il en était pour l’un et vice-versa. Les choses semblaient alors être claires entre eux. Puis la jolie blonde rajouta un « c’était tout ? ». Penny qui venait de reposer son attention sur les passants, tourna la tête vers celle qui venait de lui adresser la parole une nouvelle fois. « Oui, c’était tout. Juste cela. » dit-il calmement avant de se taire et de ponctuer sa phrase par un sourire. Oui, s’il avait demandé à la voir, c’était juste pour cela. Juste pour mettre les choses au claire entre eux, entre elle et lui. Histoire qu’il n’y ait pas de quiproquo. Leur conversation était finie, oui. A présent, ils n’avaient plus qu’à se saluer et partir, non ?

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Un silence s’instaura entre les deux jeunes gens. Penny posa un instant son regard sur la jeune femme, avant de se munir de son cellulaire. Un soupir s’échappa de la bouche du jeune homme qui lisait attentivement le message qui s’affichait à l’écran. Une nouvelle fois, un regard posé sur elle. Sur Logan. « Tu peux y aller, tu sais. » lança-t-il. Après tout, il n’avait pas tort : leur conversation terminé, ils n’avaient aucune raison ni l’un comme l’autre de rester ici. Ici, assis sur ce piètre banc. Leur conversation était clause. Silence, un vieux silence entre les deux jeunes gens. Entre Penny et Logan, ces deux amants d’une nuit éphémère. Nuit qui s’était avéré être un baptême du sexe pour la jeune femme. C’est alors que la voix de cette dernière retentit. Elle prononça le prénom du jeune homme avant de rajouter un « C'est ce que je pense, ça ? ». Penny fronça légèrement les sourcils, ne comprenant pas où elle voulait en venir. C’est alors qu’elle se mit à toucher le ventre du jeune homme à l’aide de son index. Il arqua un sourcil, décidemment, il ne la comprenait pas. Puis vient alors le verdict fatidique : « T’es diabétique ? ». Penny se racla la gorge. Que pouvait-il répondre à cela ? Etait-il diabétique ? Il connaissait la réponse, nous la connaissions aussi, mais elle… elle, elle l’ignorait totalement. « Pardon ?... Tu tapes souvent des délires comme cela avec les mecs ? » lança-t-il. Un sourire amusé au bout de ses lèvres. Rien d’étonnant de la part du jeune. « Et je peux savoir mademoiselle je-sais-tout, comment tu peux déduire cela ? Que je suis diabétique comme tu dis ? » reprit-il.

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Elle avait pris la décision de rester là. Là à côté de lui et étrangement, elle venait d’aborder un sujet pouvant paraitre anodin pour certain, mais qui ne l’était moins pour Penny. Sa maladie. Son diabète. Bien qu’il se cachait sous sa facette de coureur de jupon, le jeune homme n’avait pas moins une santé fragile. Avec le temps, il avait appris à dissimuler tout cela, à être comme un mec normal, jouant un peu trop sur la provocation par moment. Alors, il resta quelques secondes sans voix face à la jeune femme peu de temps après lui avoir répondu. Lorsque la voix de la jeune fille résonna dans sa tête, Penny tourna son attention. Regardant les passants qui défilèrent sous ses yeux. « Ben... Les diabétiques s'injectent leur insuline à cet endroit la plupart du temps, il me semble. Mais vu la façon dont tu me demandes, c'est que je ne dois pas avoir tord... Je me trompe Penny ? ». Et la voix de Logan ne faisait que faire écho dans sa tête, dans sa maudite tête. Et il resta quelques instants sans voix, cherchant bien là comme il pourrait échapper à tout cela. Parler de sa maladie, parler du fait qu’il était diabétique, un vrai cauchemar. Le jeune homme refoulait sa maladie comme un homo refoulé pourrait refouler son orientation sexuelle. « Tu te trompes. Je me drogue, nuance… » dit-il. Sur ces quelques paroles, il se tut une nouvelle fois, avant de secouer la tête nerveusement. « Puis merde, tu fais chier Logan ! Ca t’apporte quoi de savoir cela ? ».

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C’était sa faiblesse, c’était son talon d’Achille. Oui, voilà ce qu’était pour lui sa maladie, son petit talon d’Achille qui pourrait le mener à sa perte. Penny restait donc assis sur le banc, sans bouger. N’osant poser son regard sur la jeune fille qui se trouvait à ses côtés. Putain, mais qu’est-ce qu’elle était curieuse, celle-là. Bien trop même. Et la carte du mensonge ne semblait pas avoir fait son effet. Il soupira un instant avant que la voix de la jeune fille retentit. « Ca m'apporte rien... J'en connais juste un peu plus sur toi et ça me permet de savoir que mon sens de l'observation n'est pas si mal que ça. », voilà ce qu’elle venait de lui dire. Le jeune homme soupira une nouvelle voix à l’écoute des mots prononcés par Logan. « En savoir un peu sur moi ? Mais ça ne te sert à rien cela, Logan. Je suis juste le mec qui t’a dépucelé, contente toi de ça. On se reverra plus après cette conversation, tu seras juste une fille parmi les autres, et moi, je serai plus rien pour toi. » dit-il calmement. Osant enfin poser ses yeux sur elle. Il pouvait lire un petit sourire sur ses lèvres. Sûrement entrain de savourer sa petite victoire. « Et ton sens de l’observation est très foireux, sache-le ! » ajouta-t-il. Un sourire mesquin se dessina rapidement sur ses lèvres.