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If I ever see you face again λ

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MessageSujet: If I ever see you face again λ If I ever see you face again λ EmptyVen 25 Mar - 17:11

If I ever see you face again λ 2poxuo9
"If I Ever See You Face Again"


Joie extrême de finalement quitter cet entrainement si intense, et si épuisant que mes jambes semblaient fondre comme une glace au soleil. Les cours de danse étaient de plus en plus durs, et les mouvements de plus en plus complexes, et il fallait suivre sans broncher: telle était et est toujours l'affreuse loi de la danse, et des cours professionnels. Rares sont les professeurs conciliants et tendres. Le succès importe, lui et seulement lui, l'échec est un ennemi que l'on éradique en étant parfaite - état que je tentais d'atteindre par tous mes moyens- et en se soumettant aux ordres de sa suprême majesté. Le souffle haletant et les yeux presque exorbités, j'avais finalement quitté ces quelques heures de travaux intensifs, ma "passion". Je marchais presque d'un pas de limace, avec cette nonchalance que je haïssais. Mais il fallait bien que je respire, que je prenne l'air, et que j'aille me ressourcer ailleurs que chez moi. D'ailleurs, je ne désirai pas vraiment rentrer, j'étais si bien dehors que j'aurai voulu dormir sur un banc, dans un parc... Et en parlant de parc...

Après quelques tentatives d'accélérations pour atteindre les portes de Central Park, je parvins à reprendre une respiration correcte avant de regarder en détail les portes de ce paradis naturel. Cette brise légère qui divisait dans mes cheveux, les affinant, les taquinant, et finalement, les caressant d'une bourrasque rapide pour les faire passer d'un côté à l'autre. Les regards des passants se posaient sur la jeune personne que j'étais, car je n'étais pas moche à regarder, non pas qu'une beauté radieuse avait pris possession de mes charmes, mais j'avais cette douceur envoûtante que ces autres beautés brutes n'ont guère, les rendant de suite mon désirables. Je pouvais m'en ficher, même si je devais avouer aimer que l'on pose des regards sur ma personne, mais sans trop s'y attarder. Je finissais par devenir timide. A l'époque où j'entrais au collège, j'avais l'étoffe d'une star, puisque j'étais affublée non pas de vêtements hors de prix mais d'un égocentrisme et d'un narcissisme effrayants. Et depuis le drame, les choses ont changé, et j'ai eu de la chance de ne pas avoir été plus perturbée que cela. Mon regard devint soudainement vitreux; les souvenirs ne sont pas tous bons à se remémorer, et après avoir repris une bouffée d'oxygène, je pénétrai cette immense jardin si paisible.

S'il y avait bien un endroit en particulier où j'aimais me rendre dans ce parc, c'était bien The Great Lawn, tout simplement parce que c'est un morceau de scène, un lieu où la musique s'est accordée avec magie et assurance. Bien que le chant était une passion que j'avais abandonné depuis bien des années auparavant, je n'en demeurais pas moins animée au fond de moi par cette joie et ce désir de chanter. On me disait, pour ceux m'ayant entendu, que j'avais une belle voix, mais que mes goûts étaient trop peu joyeux. Les mélodies mélancoliques et déprimantes me donnaient du fil à retordre, puisque presque aucune ne me touchait, mais presque toutes me plaisaient. Sans doute ce passé m'a protégée face à d'éventuels futurs causes de larmes. Le sourire était, pour l'instant, de mise, et j'en oubliais ma douleur aux mollets, je contemplais cette fausse liberté avec jovialité. Peu de personnes se baladaient, chose étrange. Et sur ces quelques personnes, j'en reconnus une. Mes yeux s'étaient posés sur elle comme un assène une frappe brève sur le crâne de quelqu'un. Et de mon emplacement, d'une voix nuancé d'interrogations et calme, j’entrouvris la bouche. Alisha ?

D'un pas peu décidé, je m'approchai d'elle doucement mais surement. Non pas que j'avais peur, mais je ne connaissais pas encore bien Alisha, et du comportement que j'avais pu observer de cette dernière, je pouvais affirmer qu'elle n'était pas totalement gentille et agréable. Lors de notre précédente et première rencontre, elle avait fait preuve d'un certain narcissisme et s'était amusée à charmée avant d'humilier discrètement quelques prétendants à sa chair. Au début, j'étais de son côté, puisque les hommes ne me rassuraient aucunement. Ils ne désiraient que pénétrer notre corps avec tant de désir personnel que de besoin de soustraire leur main à un vivant plus contemporain. Certes, j'avais des préjugés mais j'observais souvent, et pour l'instant, les exceptions se faisaient rares. J'étais arrivée à sa hauteur, mon sourire renforcé et lui fis une bise des plus élégantes. Alisha, comment vas-tu ? Je ne pensais pas te revoir de sitôt. Pour une surprise, c'était une surprise, mais une agréable ? J'allais bientôt le savoir. Que fais-tu ici, je... Je pensais que tu ne sortirai pas dans des lieux publics comme Central Park ?! Laissant doucement mes mains glisser le long de mes hanches avant de les serrer comme si elles allaient s'envoler, je ne lui laissai pas le temps de répondre que j’enchaînai avec entrain.
J'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur mademoiselle Lamrani.
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MessageSujet: Re: If I ever see you face again λ If I ever see you face again λ EmptyMar 29 Mar - 0:04

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ALISHA & ANGELA

Encore une journée dans la parfaite petite vie d'Alisha Lamrani qui commençait par une gueule de bois monstrueuse. Lorsqu'elle avait émergé de son profond sommeil, le soleil avait entamé sa course dans le ciel depuis de longues heures déjà et l'écran de son téléphone, volontairement mis en silencieux, clignotait dans la pénombre de sa chambre. Finalement, la jeune femme dont le mal de tête devenait carrément dérangeant avait fini par se lever pour pénétrer dans son salon baigné d'une lumière qui la fit gémir. Elle se gratta la tête en traversant la salle pour entrer dans sa grande cuisine, fonçant vers le frigo pour boire une gorgée de jus de goyave, son préféré. En terminant sa quatrième gorgée au goulot, elle reposa la bouteille et se traîna de nouveau jusqu'à sa chambre pour regarder ses messages. La plupart étaient des appels manqués de son attaché de presse. Elle avait quelques messages de sa petite soeur qui la suppliait de faire un shoot avec elle, une ribambelle de messages inintéressants qu'elle ne prit la peine que de survoler et, finalement, elle se traîna jusqu'à sa salle de bain. Ils pourraient bien tous attendre encore un peu.

En sortant de l'Eldorado, Alisha ne ressemblait plus du tout à la loque qui avait émergé quelques heures plus tôt. C'était son petit plus : lorsqu'elle buvait, elle le sentait passer certes, mais ce n'était jamais bien long. C'était sûrement dû à la pratique et à l'habitude. En se maquillant, elle en avait profité pour appeler son attaché de presse qui l'avait informée qu'elle participerait à un défilé caritatif dans quelques semaines, que la parure en diamants qu'elle avait commandé était arrivé au magasin familial et qu'elle s'était éclatée à faire la tournée des boîtes de nuit les plus huppées de New York avec un acteur américain en vogue la veille - c'était toujours bon à savoir. Du reste, elle avait sa journée de libre.

C'était ainsi que se résumait le quotidien de la jeune marocaine. La fête, les paillettes, les bijoux, les flashs, elle y était désormais habituée. Même ses sœurs n'avaient pas sa popularité. Enfin... Si, mais ce n'était pas pour lui déplaire puisque depuis plus d'un an les journaux se faisaient un malin plaisir à discréditer tous les faits et gestes de son aînée, Fatemah. Alisha, pour sa part, partageait son temps entre le shopping, les soirées, les défilés et promotions pour L et les différents loisirs auxquels elle s'adonnait. Cependant, et c'était sûrement l'erreur de la plupart des personnes qu'elle côtoyait, les gens avaient tendance à la prendre pour une conne. Ils semblaient oublier que l'héritière Lamrani avait fait l'objet d'une éducation stricte et particulièrement poussée. Et si elle donnait l'impression de n'être qu'une poupée, c'était parce qu'elle ne dévoilait pas le quart de ce qui rythmait réellement sa vie.

Au vu du beau temps, la jeune femme se dirigea à pied vers l'entrée la plus proche de Central Park. Une ballade ne pourrait lui faire que le plus grand bien. Elle se tourna vers le garde du corps qui l'accompagnait : elle ne tenait pas vraiment à attirer l'attention sur elle, surtout qu'encore aucun photographe ne semblait l'avoir repérée. Devant les portes du parc, elle lui adressa un sourire confiant. « Je pense que je pourrais m'en sortir à partir de là, mais tu peux aller chercher mon paquet chez L, j'ai vraiment pas envie d'y aller aujourd'hui. » L'homme voulut protester mais le regard d'Alisha l'arrêta. Il avait beau avoir été engagé pour sa protection, elle avait très vite défini les règles, et il était clair que c'était elle qui menait le jeu. Il s'éloigna en lui faisant promettre de l'appeler à la moindre occasion et de le tenir au courant si elle se déplaçait. Elle avait soupiré, hoché la tête et avait pénétré sans plus de cérémonie dans Central Park.

Un peu de temps en solitaire, c'était exactement ce dont la jeune femme avait besoin. Souvent, elle avait l'impression que ses journées étaient comme des défilés successifs. Enfin, elle ne pouvait pas nier non plus qu'elle était la première à sauter dans le cyclone lorsqu'il se passait quelque chose, elle était toujours volontaire lorsqu'il fallait s'engager sur un projet pour L et elle n'avait jamais rien fait pour sortir de la vie "à cent à l'heure" dans laquelle elle avait été propulsée après le lycée. Et finalement, même si on avait l'impression qu'elle ne faisait rien, elle se donnait à peine le temps de respirer. Elle dût déambuler dans le parc pendant au moins trente minutes, refusant de signer tous les autographes qu'on lui demandant et n'hésitant pas à sortir les dents lorsqu'on lui tenait trop la jambe. « Alisha ? » La jeune femme se retourna encore, excédée, mais s'arrêta avant de proférer une injure, finissant par plisser anxieusement des yeux alors que celle qui l'avait interpellée s'approchait d'elle. Elle avait définitivement déjà vu ce visage quelque part, et son nom était sur le bout de sa langue... « Alisha, comment vas-tu ? Je ne pensais pas te revoir de sitôt. » Oh, oui, définitivement, mais ce prénom ! Qu'est-ce que c'était, déjà ! Déjà la blonde continuait. « Que fais-tu ici, je... Je pensais que tu ne sortirai pas dans des lieux publics comme Central Park ?! » lui dit-elle en lui faisant la bise à l'européenne. Elle leva les yeux au ciel et à cet instant, elle se souvint : Angela. Mouais. Par réflexe, elle passa une main dans ses cheveux avant de répondre. « Il fait étonnamment beau, ce serait vraiment dommage de sacrifier une journée comme celle-ci ! » éluda-t-elle en souriant. A vrai dire, elle n'était plus tout à fait sûr de ce que les jeunes filles s'étaient dites lors de leur première rencontre : elle n'était qu'une image vague, une des nombreuses qui partageaient les soirées où elle devait serrer des mains et sourire devant les photographes. « J'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur mademoiselle Lamrani. » Cette fois-ci, la jeune fille lâcha un léger rire. Elle pouvait compter sur les doigts de la main les personnes qui la connaissaient vraiment. Ils s'arrêtaient tous sur son apparence et son nom de famille, occultant totalement la personne qu'elle pouvait bien être et il fallait avouer qu'elle jouait particulièrement bien le jeu. Son petit jardin resterait secret. « Et toi, alors, d'où est-ce que tu viens comme ça ? » demanda-t-elle. Peut-être que ça l'aiderait à resituer la jeune fille dans le contexte, parce qu'Alisha sentait les effets de son Doliprane s'atténuer.



Dernière édition par Alisha J. Lamrani le Mar 12 Avr - 2:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If I ever see you face again λ If I ever see you face again λ EmptyVen 1 Avr - 19:18

If I ever see you face again λ 2poxuo9
"If I Ever See You Face Again"


La même attitude hautaine et pesante, voilà ce que m'offrait la demoiselle face à moi. Certes, elle était belle et possédait une peau lisse mais il était clair que son caractère laissait à désirer, c'est plutôt son coeur qu'elle devrait songer à maquiller, afin d'y masquer les défauts. Je roulai des yeux avec étonnement et presque dédain, prise d'une certaine confiance. Cela faisait quelques jours que je sortais le soir pour me détendre un peu, ayant toujours peur de boire de trop ou de finir dans le lit d'un inconnu. Le sexe ne m'intéressait pas énormément, sauf avec quelques hommes de mon entourage qui pouvaient faire les formes des végétaux mais n'étant pas plus portée sur la chose, je gardais cette réserve qui poussait certains à se surpasser. La provocation n'était pas mienne, mais leur. Grattant frénétiquement mais doucement ma chevelure blonde, je passai un rapide coup de langue sur mes lèvres. Je sors de mon cours de danse, comme toujours. J'avais pris un air moins niais et effrayée. Il fallait camoufler ce mal-être, sinon, je risquais de mourir, dévoré de l'intérieur par le système.

Au fait, la dernière fois, tu avais un peu bu et je ne sais pas si tu te souviens de tout très bien de ce qu'il s'est passé. Le doute planait, concernant sa force contre le poids de l'alcool, car je pensais fermement qu'elle savait tenir face cet ennemi mais voyant que ces dires étaient détournés, elle semblait avoir balayé les souvenirs de cette soirée à laquelle je faisais partie et auxquels je dois être liée. Jetant un rapide coup d'oeil derrière moi, je fronçai doucement les sourcils. Un silence glaçant venait de prendre racine dans cet immense parc, comme si on venait de tuer quelqu'un. Un silence qui me terrifiait de l'intérieur mais que je réprimais avec courage. Il me rappelait bien des choses, mais ces dernières ne devaient en aucun cas m'affecter plus que cela. Par ailleurs, j'avais su faire face à elles plus d'une fois, surtout grâce aux drogues. J'avais beau être un peu timide, pour ce qui était de sniffer, j'étais présente, comme toujours. Finalement, je tournai à nouveau ma tête en sa direction, reprenant un sourire et oubliant brièvement ses pensées concernant cette addiction dont peu se doutait à vrai dire. Tu es uniquement ici parce qu'il fait beau ? Je n'étais en aucun cas curieuse, mais sa présence m'intriguait.

Mais la chose la plus troublante était la fin de cette soirée. Cet homme avec qui elle s'était brouillée, pour je ne sais plus quelle raison. Je voulais savoir, comme pour remettre les pièces du puzzle à leur place. Au final, cette soirée était également vague puisque je m'étais droguée légèrement avant d'entrer à cette réunion de débauche chic. Quoiqu'il en soit, je devais m'ouvrir aux autres, et même si Alisha n'était pas la compagnie la plus agréable au monde, il fallait bien faire avec. J'avais étonnement envie de la connaitre, et même si cela était contradictoire, je m'en fichais. Le besoin de m'entourer de personnes loin de moi était trop fort en ces moments de remises en question. On remet cela ce soir ou un autre ? Il faut absolument qu'on y aille, surtout que les jumeaux remettent cette semaine des soirées, quatre environ à partir d'aujourd'hui ! Les jumeaux, on les appelait tous ainsi. Ils étaient riches, jumeaux et beaux. Assez intéressants, puisque l'hospitalité était de mise chez eux. A moins que mademoiselle soit trop occupée ?! dis-je en haussant un cil, un regard défiant dans le fond de mes yeux.
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MessageSujet: Re: If I ever see you face again λ If I ever see you face again λ EmptyDim 3 Avr - 4:13

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ALISHA & ANGELA

« Je sors de mon cours de danse, comme toujours. » Presque immédiatement, le visage de la jeune Lamrani se détendit. La danse... Même si elle ne se souvenait pas d'elle, elle venait en tout cas de monter dans son estime. Ça avait toujours été un domaine qui l'avait attirée et si il y avait bien une action dont elle était fière était l'apparition en tant que danseuse dans plusieurs clips musicaux. Certes, elle ne les regardait plus et éteignait la télé dès qu'on les passait depuis qu'elle avait rompu ses fiançailles mais les faits étaient là. « C'est vrai que tu as la silhouette d'une danseuse, tu dois faire du classique non ? » Elle-même avait été initiée à la danse classique dès son plus jeune âge par un précepteur privé, pour elle et ses soeurs. Chez les Lamrani, on accordait beaucoup d'importance à l'éducation, même si Alisha riait doucement en pensant à tout ce qui contredisait ce concept que ses parents n'avaient jamais réellement appliqués. En tout cas, Angela avait aiguisé son intérêt. « Au fait, la dernière fois, tu avais un peu bu et je ne sais pas si tu te souviens de tout très bien de ce qu'il s'est passé. » Hop, question piège. Alisha esquissa un léger sourire gêné et son regard dérivait alors qu'elle ne trouvait absolument rien à dire sur le moment. Ce n'était pas qu'elle avait particulièrement honte, elle n'avait que très rarement honte de toute façon, elle avait une très grande opinion d'elle-même. « Hm, je dois t'avouer qu'il y a beaucoup d'épisodes qui sont toujours flous. » Elle haussa les épaules sans se départir de son sourire. C'était pas comme si quelqu'un pouvait vraiment faire quelque chose contre le bon vouloir de la jeune marocaine. « Tu es uniquement ici parce qu'il fait beau ? » enchaîna Angela. Le regard de la brune se laissa aller jusqu'aux feuillages les plus proches et elle admira un instant le paysage qui l'entourait avant de se concentrer de nouveau sur son interlocutrice. Lorsqu'elle lui répondit, elle avait cette attitude sincère et ouverte qu'elle n'arborait que très rarement. « J'aime bien cet endroit, et étrangement les gens ne sont pas trop instigateurs dans le coin, alors ça fait du bien, des fois. » Alisha n'avait jamais vraiment cherché la célébrité. Petite, elle était toujours ou presque enfermée dans sa maison, c'était plutôt la célébrité qui l'avait trouvée lorsqu'elle était arrivée à Londres pour entrer au lycée. De toute façon, on l'y avait préparé, et sa relation avec un chanteur ne l'avait pas rendue plus anonyme, bien au contraire. Elle faisait avec, c'était tout, et elle compensait avec la multitude d'aspect positifs qui constituaient son quotidien en tant qu'égérie de L. Cependant, Alisha avait également cette... antipathie, peur des autres et de ce qu'ils pouvaient "lui prendre" comme ça avait si souvent été le cas. Mais ça, beaucoup de personnes le prenaient simplement pour un ton hautain et une attitude de peste stupide. « On remet cela ce soir ou un autre ? Il faut absolument qu'on y aille, surtout que les jumeaux remettent cette semaine des soirées, quatre environ à partir d'aujourd'hui ! A moins que mademoiselle soit trop occupée ?! » Alisha lâcha un léger rire alors qu'Angela lui proposait une nouvelle soirée. Si c'était une personne avec qui sortir dont elle avait besoin, elle se connaissait assez pour savoir qu'elle était la personne idéale. « Bien sûr ! Je trouverais toujours le moyen de trouver du temps pour faire la fête. Mais dis-m'en plus ! », dit-elle en faisant un clin d’œil à la blonde.



Dernière édition par Alisha J. Lamrani le Mar 12 Avr - 2:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If I ever see you face again λ If I ever see you face again λ EmptyMar 12 Avr - 0:46

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"If I Ever See You Face Again"


Le vent venait emporter les poussières qu'il venait de semer quelques secondes auparavant alors que je m'apprêtais à répondre à mon interlocutrice. Ce temps assez était particulier et m'attirait, m'intriguait. Il faut dire qu'un rien semblait me déconcentrer, mais c'était dans mon âme d'artiste. J'aimais cela à la folie, les couleurs vives qui se mettent à clignoter, les grands jardins et paysages somptueux que la vue a du mal à cibler. J'étais souvent passionnée et intriguée par la beauté des choses sur lesquelles peu de monde s'attardait. Je trouvais cela particulièrement triste, car pour moi, ce n'était en aucun cas profiter de la vie.

Revenant à elle, un gloussement se fit entendre. Oui, oui, je fais du classique, c'est beaucoup plus cadré et libérée en même temps. Le tout est de savoir allier élégance et technique, savoir se lâcher tout en restant dans les limites de façon à garder la chorégraphie dans son moule d'origine. Et me voilà qui commençait à partir dans ma passion. Je me tus soudainement, peur de m'emporter de trop. La brune face à moi n'y prêta pas réellement attention et répondit à toutes mes questions. Je la trouvais assez lunatique, ou plutôt ambigue, puisqu'elle avait l'air hautaine et désagréable et pourtant, elle agissait comme une femme respectable et agréable. Quelle étrange personnage ?!

Je tournai alors ma tête vers ma droite. C'était un bruit inhabituel ou plutôt, qui ne m'était pas familier, comme un troupeau d'éléphant qui raisonnait. Tu entends ce chahut ou c'est moi qui ai pété un plomb ? C'est alors que sans plus attendre, une foule de monde arriva. Elle semblait presser, et elle avançait rapidement, et dans notre direction. Il ne m'en fallut pas plus pour devenir qu'elle était venue pour Alisha. Avec rapidité, je lui saisis la main et me mis à courir en la tirant fermement, m'amusant quelque peu de cette situation avant de nous cacher dans un recoin de cet immense parc. On entendait le vacarme de leurs pieds frappant le sol, puis plus rien. Ils venaient d'avancer sans se retourner.

Et bien... C'est ça être populaire ? Cliché, foule, bla bla bla et compagnie ? Dieu que c'est... Affreux ! J'éprouvais de la compassion pour elle. Non pas que j'étais triste à cet instant, mais vivre cela au quotidien m'aurait rendu folle, voire complètement schizophrène. Annonçant sur un ton solennel la question que l'on pose toujours après bonjour, celle à laquelle on répond presque toujours par "oui", j’enchaînai avec une petite mine. Tu es sur que ça va ? Enfin, avec tout ce monde, je ne sais vraiment pas comment tu peux gérer... Mon regard se perdait encore, et cette fois, il semblait les bâtiments sur ma gauche, les plantations, les passants. Cette vision du néant et du plein en même temps. Je n'aimerai pas être à ta place, et tu devrais aller chez un ou une amie, ça te ferait du bien, être au calme pour discuter. dis-je en revenant à elle souriante comme une enfant.
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MessageSujet: Re: If I ever see you face again λ If I ever see you face again λ EmptyMar 12 Avr - 2:56

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ALISHA & ANGELA

Alisha était presque déconnectée de la réalité. Elle avait perdu cette habitude de regarder autour d'elle pour savoir si elle était épiée, et il fallait avouer que l'absence de ses gardes du corps lui permettaient de respirer un peu et ne lui faisait aucun mal. « Oui, oui, je fais du classique, c'est beaucoup plus cadré et libérée en même temps. Le tout est de savoir allier élégance et technique, savoir se lâcher tout en restant dans les limites de façon à garder la chorégraphie dans son moule d'origine. » Alisha hocha pensivement la tête. La blonde semblait vraiment savoir de quoi elle parlait. Alisha, elle, se souvenait avec une légère mélancolie du temps où on lui avait appris à faire des pointes. Elle se rappelait aussi avec nostalgie des spectacles que ses soeurs et elles devaient organiser à chaque fois que leurs parents rentraient à la maison, pour leur faire part de leurs progrès : des évènements comme ceux-là avaient rythmé toute l'ambiance du Riyad familial lorsqu'elle était enfant. « Oh, je te comprends, personnellement j'ai préféré m'éloigner des chantiers battus dès que j'ai arrêté de prendre des cours à domicile, mais le classique m'a donné une bonne base et — »

« Tu entends ce chahut ou c'est moi qui ai pété un plomb ? » Interrompue alors qu'elle partait dans un monologue qui s'annonçait particulièrement long, la jeune brune mit un instant avant de réaliser ce que lui disait sa nouvelle amie et elle suivit le regard d'Angela. Lorsque la vision de la foule qui s'approchait d'elles s'imposa à elle, elle étouffa un soupir de surprise mais resta totalement figée. Il y avait des moments où elle aimait la liberté et d'autres où elle aurait vraiment voulu que ses gardes du corps l'aient accompagnée. Heureusement qu'Angela était là pour réagir parce qu'au rythme où réalisait Alisha, elle était bonne pour se faire piétiner par la masse qui s'approchait. La blonde lui saisit le bras et la brune se laissa entraîner à sa suite, du plus vite qu'elle pouvait sans trébucher, perchée sur ses talons. Étrangement, Alisha apprécia cette course à travers les sentiers de Central Park. Elle qui voulait se sentir libre, elle était servie. Lorsque les deux jeunes femmes s'arrêtèrent pour se dissimuler des passants et des tarés qui les poursuivaient, la marocaine était complètement haletante mais un immense sourire logeait sur son visage. « Et bien... C'est ça être populaire ? Cliché, foule, bla bla bla et compagnie ? Dieu que c'est... Affreux ! » reprit Angela, attirant de nouveau l'attention de la jeune femme. Cette dernière haussa les épaules, incapable de retirer son sourire de ses lèvres ; l'adrénaline, sûrement. « Tu sais, on finit par s'habituer à tout. Que ce soit les journalistes ou les fans, ils finissent par faire partie du décor, ils font juste... partie du jeu. » déclara-t-elle, encore légèrement haletante. Elle profita d'un instant de répit pour reprendre une contenance en époussetant ses vêtements et en replaçant ses cheveux. « Et puis, à côté de ça, je ne me réduis pas aux gens qui parlent de moi. C'est tout un monde, l'important est de savoir en tirer le plus d'avantages possibles. » continua-t-elle en adressant un clin d'oeil à la blonde. Elle savait par expérience que, si les journalistes adoraient tout ce qui étaient croustillants, ils étaient aussi capable de tourner les informations comme ça leur chantait pour faire le plus d'audience et de ventes possible. Depuis la rupture de ses fiançailles, Alisha était de toute façon chouchoutée partout où elle se rendait.

« Tu es sur que ça va ? » la brune, qui fut d'abord étonnée des paroles de son interlocutrice, remarqua rapidement en regardant ses mains qu'elle tremblait. Bon, c'était vrai qu'elle n'avait jamais dû faire face "seule" à une foule de cette envergure mais, même, elle se sentait parfaitement bien ! « Oui, ça va. Je t'avoue même que si je n'avais pas ces chaussures, je me referais bien un petit sprint ! » Oui, non, elle disait ça mais elle avait eu assez d'émotions pour la journée. « Enfin, avec tout ce monde, je ne sais vraiment pas comment tu peux gérer... » C'était une bonne question, elle-même n'y avait jamais vraiment pensé. « Je sais même pas pourquoi ils sont aussi excités. Ils ont tous une attitude tellement étrange, c'est pas comme si j'enchantais le monde avec mes talents ou que je faisais des gestes pour la planète, je suis juste une Lamrani pour eux et ça leur suffit. » En son for intérieur, elle se disait que c'était l'argent qui devait tant attirer les gens autour d'elle. Elle s'en était rendue compte dès son adolescence, lorsque son meilleur ami d'enfance, modeste employé dans un cirque, s'était débrouillé pour dérober tous les bijoux d'Alisha dans un cambriolage. Elle s'était créée une carapace contre les profiteurs et elle était loin d'accorder sa confiance facilement depuis cet évènement, elle était donc particulièrement agacée par tous les vautours qui tournaient constamment autour d'elle. « Je n'aimerai pas être à ta place, et tu devrais aller chez un ou une amie, ça te ferait du bien, être au calme pour discuter.. » Alisha hocha la tête et lança un regard vers l'allée à côté de laquelle elles s'étaient cachées. « J'habite à côté si tu veux, mais je peux pas t'assurer qu'on soit vraiment plus tranquilles, mon attaché de presse croit toujours qu'il est chez lui et il aime venir me pomper l'air au milieu des belles journées comme celles-ci. » Elle secoua la tête en levant les yeux au ciel avant de reprendre : « Mais j'ai une terrasse, alors ça devrait faire l'affaire. » Apparemment, la voie était libre. Enfin, elle ne serait pleinement soulagée que lorsqu'elle franchirait les portes de l'Eldorado. Elle avança d'un pas, invitant Angela à la suivre vers l'extérieur du parc.

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