Sujet: you know what I want to hear // anton&poppy Mar 10 Aoû - 1:52
Dehors le soleil brillait, à l’intérieur, le calme régnait, on aurait entendu une mouche voler tellement la maison était silencieuse. La première chose que je pensais c’était que décidément, aujourd’hui quelque chose clochait. A peine réveillée, j’avançais difficilement jusqu’à la salle de bain et me glissait dans la douche afin de me réveiller en douceur. Quand je sentis le contact de l’eau gelée sur ma peau, je laissais échapper un cri et me précipitais dehors en manquant de tomber à terre. Il n’y avait rien à dire, j’aimais commencer mes journées comme cela.
Peu désireuse de croiser quelqu’un à qui, sans faire la conversation, il aurait au moins fallu dire bonjour ce qui ce matin m’aurait écorché la bouche, je m’habillais en vitesse et quittais rapidement la maison sans prendre le temps de passer par la cuisine pour manger quelque chose. Si je ne voulais pas voir du monde, c’était l’endroit qu’il fallait absolument éviter surtout à cette heure-là. Je voulus sortir mon téléphone pour voir quelle heure il était et me rendis compte que, évidemment, je ne l’avais pas sur moi. Merveilleux !
Je marchais sans savoir réellement où aller, enfin si, je savais où j’allais, à Central Park où j’avais prévu de passer la journée à observer les gens qui se montraient parfois très étrange. C’est vrai que venant de moi, dire que les gens se montraient très étrange était très risible parce que c’était comme ça que beaucoup me voyait mais cela m’était égal. Et puis, j’avais accepté depuis longtemps que ma vision de la normalité différait légèrement, pour ne pas dire beaucoup, de celle des autres.
J’arrivais à Central Park où je m’achetais un bon hot-dog, vu la queue qu’il y avait, je supposais qu’il devait dans les environs de midi, l’heure de manger quoi, mais il aurait pu être dix heures que ça ne m’aurait pas empêché d’acheter ça à manger pareil. J’allais m’asseoir près d’une aire de jeu où une mère débordée essayait vainement de se faire obéir par ses enfants à grand renfort de cri qui n’avait pas l’air de servir à grand-chose à part faire rire ses gosses et les gens autour. Je mis de nouveau la main sur ma poche par réflexe, dans le but de chercher mon téléphone mais la trouvait encore vide. Evidemment mon téléphone n’était pas apparu par miracle depuis tout à l’heure. Agacée, je soupirais et jetais un regard noir à une femme en face qui me regardait bizarrement.
Sujet: Re: you know what I want to hear // anton&poppy Mar 10 Aoû - 13:12
Le réveil fut un peu douloureux. Il était onze heures quand Simmy entra dans la chambre de son frère en fanfare. « ANTON ! C’est plus la saison des marmottes alors tu sors tout de suite de ce lit ! ». Le ton était des plus autoritaires et ses paroles s’avéraient être un ordre. Tirant les draps vers lui, Anton attrapa à l’aveuglette son oreille qu’il allait se mettre sur sa tête. « Du calme la gnome ! Je vais me lever… ». La gnome, oui, il parlait bien là à sa sœur. Un petit surnom affectif que l’aîné avait attribué à sa petite sœur. A vrai dire, il lui allait plutôt bien puisqu’en effet, elle était bien plus jeune que lui. Presque dix ans les séparés. Elle avait douze ans, il en avait presque vingt-deux. Dix ans d’écart. C’est vrai, ce n’était pas toujours facile pour le jeune homme de vivre avec une adolescente et ce matin était bel et bien une preuve de cette cohabitation assez fragile. Après avoir trainé de longues minutes, Anton se décida alors enfin de sortir de son lit. Epreuve si difficile. Une médaille devrait être décernée à chaque fois que l’on faisait cet effort ! Sa marche digne d’un somnambule l’emmena alors dans sa salle de bain. Lieu qui n’était pas encore pris par la jeune fille et donc logiquement qui était libre. S’enfermant alors dans la pièce, il alla alors se glisser sous la douche. Moment où il n’avait pas l’habitude de trainer. Alors pourquoi changer ses habitudes ? Comme chaque fois où il passait dans la salle de bain, il ne monopolisait donc pas les lieux et la libéra pour Simmy. « C’est bon tu peux venir ! ». Après quelques minutes, le voilà alors habillé. Vêtu d’un jean, d’un tee-shirt, à vrai dire, non, sa tenue n’avait rien d’exceptionnelle. Des habits pris au hasard dans son armoire, des chaussettes n’allant pas ensemble et des converses troués. Oui, il ne faisait pas attention à ces détails superficiels à quoi ça servait à vrai dire à par donner une certaine image de soi et un soupçon de volonté de plaire aux autres ? Dans ces habits décontractés, le jeune homme s’offrit une petite escapade dans la cuisine où il prit un croissant encore chaud avant de se munir d’un crayon et d’écrire sur un petit bout de papier : « Je sors, je rentrerai avant 19h. Bonne journée, Simmy. Je t’aime. <3 ». Le message déposé sur la table, Anton pouvait donc partir sans avoir de compte à rendre à sa sœur. Pourtant il savait bien qu’en rentrant, il aurait encore le droit à interrogatoire histoire qu’elle puisse saisir un maximum d’informations sur sa journée passée en vagabond.
Il avait dit qu’il ne serait pas là de la journée et pourtant il ne savait même pas ce qu’il allait faire de cette nouvelle journée qui allait s’entamer. Marcher sans savoir où aller, marcher sans but, marcher pour marcher. Ses pas le dirigèrent vers Central Park. C’était donc là qu’il allait tuer son ennui, là où il allait sûrement passer une grande partie de sa journée. Central Park. Voilà où il se trouvait et pourtant il ne savait pas où il allait s’installer et poser son derrière. S’allonger sur la pelouse ou se la jouer bon garçon en s’asseyant sur un banc ou plutôt non, s’allonger sur un banc. C’était là un vrai dilemme. Pelouse ou banc ? Telle était la question du moment. Sans grande prétention et n’ayant pas réussi à résoudre son problème du moment qui était tout de même assez important, Anton marcha dans les allés du grand parc. Les mains dans les poches, la démarche décontractée, il balaya du regard tout le panorama qui s’offrait à lui avec la maigre espérance qu’il trouverait bien là une personne qu’il connaissait avec qui il pourrait passer une partie de sa journée. Tel un vagabond, la solitude semblait ne pas vouloir abandonner le jeune homme. Sa balade –si on pouvait appeler cela ainsi– s’arrêta près d’une aire de jeu où des enfants étaient venus en troupe en compagnie de leurs parents pour y jouer. A vrai dire, c’était un peu le but des aires de jeu. Se stoppant et observant attentivement chacun des bancs qui entouraient l’espace destiné aux enfants, rare était le banc qui était libre. Assez embêté de ne pas pouvoir s’installer confortablement sur ce qu’on appelle un ‘banc’, Anton chercha à nouveau, encore et encore en espérant qu’une place se libérera. Ses yeux en décidèrent autrement à vrai dire et désignèrent un banc occupée par une jeune femme. Certes, une jeune femme, mais elle n’était pas inconnue pour notre Anton. Alors, il prit son courage à deux mains et se traina jusqu’à ce banc, un petit sourire qui se dessina alors au bout de ses lèvres. « Hey, t’es toute seule comme ça ? » lança alors Anton à la jeune femme lorsqu’il arriva à sa hauteur. Sa dégaine était un peu gênée à vrai dire. Il passa sa main dans ses cheveux et un sourire amical destiné à la jolie brunette. Après quelques secondes de réflexion, le jeune homme s’imaginait alors qu’elle voulait sûrement être seule ou bien qu’elle attendait quelqu’un et dans les deux cas, son arrivée ne serait alors pas la bienvenue…
Sujet: Re: you know what I want to hear // anton&poppy Mer 11 Aoû - 1:38
La dite femme en face qui me regardait bizarrement et à qui je venais de jeter un regard noir me lança un regard furieux et je vis ses lèvres bouger. Bien qu’elle était assez éloignée de moi et donc totalement inaudible, je pus aisément deviner la nature de ses paroles. Je haussais les épaules et portais mon attention un peu plus loin sur deux petites filles qui jouaient dans le sable. Je ne savais pas exactement pourquoi mai ce spectacle m’émouvait un peu. J’étais d’un ridicule aujourd’hui, ce n’était pas possible. Mon attention était tellement portée sur ses deux filles que je n’entendis pas la personne qui s’approchait de moi et ses paroles me firent sursauter. Je repris mes esprits tandis que les insultes allaient bon train dans ma tête, on n’avait pas idée de déranger comme ça quelqu’un quand il était occupé à… à rien du tout dans mon cas mais même. On pouvait au moins prévenir genre avec une petite tape. Non en réfléchissant bien, j’aurais encore moins aimé mais bref. Passer son chemin dans ce cas-là c’était l’idée la plus sûre et je m’apprêtais à sortir une quelconque réplique cinglante quand je remarquais enfin qui se tenait devant moi.
Les mots qui allaient franchir mes lèvres s’arrêtèrent comme par magie. Devant moi, se tenait Anton, l’air visiblement un peu gêné, un air qui chassa ma colère et me fit plus sourire qu’autre chose. De toutes les personnes qui existaient sur cette terre, Anton était sûrement al seule contre qui je n’étais pas en mesure de m’énerver aujourd’hui malgré le fait que j’étais vraiment de mauvaise humeur. Après tout, il n’était responsable ni du fait que j’avais été réveillée à la froide, enfin pas exactement mais c’était tout comme, ni du fait que j’avais du éviter la cuisine et que je n’avais toujours pas mangé car le hot-dog que j’avais acheté un peu plus tôt était toujours intact. Je restais là à le regarder bêtement sans savoir quoi dire. J’aurais pu répondre à sa question mais pour cela il aurait fallu que je l’aie écouté et j’étais trop occuper à pester intérieurement contre la terre entière à ce moment-là pour me donner cette peine. C’était une chance qu’il me trouve déjà étrange, sinon cette sensation serait apparue maintenant. «Anton… Je suis contente de te voir.» J’essayais de mesurer à quelle degrés mes paroles étaient sincères et je fus surprise de constater qu’elles l’étaient totalement. Cela m’étonnait un peu, normalement quand j’étais d’humeur comme aujourd’hui, je ne voulais voir personne, et personne, ce n’était vraiment personne. Mais pour une fois, ce n’était pas le cas et à vrai dire, dans l’immédiat, je n’avais pas la sensation d’être toujours de mauvaise humeur. Parce que j’aimais beaucoup passer des moments avec Anton, je le trouvais très gentil, drôle, il m’amusait beaucoup et il n’y avait qu’à lui que je pouvais demander de me faire un strip-tease ou que lui pour faire devenir une soirée monstrueusement chiante et ennuyeuse plus qu’intéressante. Enfin soit, on avait quand même vraiment l’air de deux imbéciles là tous les deux, lui toujours debout et moi qui après lui avoir dit deux mots regardaient mon hot-dog que j’aurais bien jeté dans les buissons derrière parce que je trouvais qu’il était un peu de trop à présent. «Tu sais, si tu t’assois, je ne vais pas te manger. Enfin je ne crois pas de moins.
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